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Higher and higher we're gonna take it ~ Feat. Primerose
Dim 13 Mai 2018 - 19:55
Higher and higher we're gonna take it
Sortir. La première entrée sur mon carnet. Renouer avec la vie nocturne qui faisait partie intégrante de mes petites habitudes avant… allons, je m’étais promis de ne plus ressasser les événements de l’an passé. Il est temps de reprendre ma vie où je l’avais laissée avant que maman vienne tout gâcher comme à son habitude, dernier cadeau empoisonné avant de nous quitter. Je ne devrais probablement pas songer à elle en ces termes, mais peut-être que c’est plus facile ainsi. La haïr pour mieux camoufler le fait qu’elle me manque et que je regrette de ne jamais avoir fait le premier pas pour recoller les morceaux avant qu’elle ne perde la tête. Sortir donc. Pour tourner la page sur ce chapitre désastreux et reprendre le fil de ma propre histoire. Une fois encore, je sors de la coloc sans croiser personne. Trop tôt. Ou bien trop tard. Ce sera pour une fois prochaine. Je réajuste la veste en cuir que je me suis collé sur les épaules, et je me mets en route. Elle est vieille, élimées aux coudes, passée de mode dans sa coupe digne des motards moldus des années cinquante, mais pour rien au monde je n’en changerais. Mon père la portait avant moi. Le reste est du même acabit. Un truc piqué au moldu qui me sert de beau-frère, un look à la John Dean ou quelque soit le nom de l’acteur en question. Le jean trop court, le t-shirt blanc tranchant drastiquement avec le noir de mon cuir. Je n’ai aucune idée de mon point de chute, je laisse simplement mes pas me guider sans réfléchir. Ils doivent bien se souvenir, eux, du trajet le plus court vers un pub ou une taverne.
Je passe devant quelques devantures intéressantes, réveillant ça et là de bons souvenirs, faisant naitre au passage un rictus nostalgique au coin de mes lèvres. Mais bon sang, qu’est-ce qui m’a pris d’attendre si longtemps pour recommencer à sortir ? C’est finalement le brouhaha des conversations de la Taverne du Troll qui finissent par me happer comme un insecte par la lumière d’une lanterne. Commencer par-là me semble une bonne idée, ça a toujours été une valeur sûre, comme ils disent. Un endroit où passer un peu de bon temps pour se vider la tête sans se coller la migraine avec une musique assourdissante. Et si ma mémoire est bonne, ils servent un excellent Beetle Berry Whiskey, de quoi trinquer à ce renouveau comme il se doit. Et je prends le temps de savourer l’ambiance qui règne ici en franchissant la porte, je guette ça et là un visage familier, un copain qui me pardonnerait après un verre ou deux d’avoir mis les voiles, une amie qui s’empresserait de me demander ce que j’ai fait de palpitant durant tout ce temps. Cependant, une part de moi est soulagé de ne reconnaitre personne aux premiers abords. Je ne saurais pas quoi leur dire, pas comment aborder les choses sans donner l’impression de m’apitoyer sur mon sort et tomber dans un travers morose et pleurnicheur qui ne me ressemblerait pas.
Une fois au comptoir, je reste sur mon idée de départ, un BB Wiskey, sec. Je compte prendre le temps de le déguster, je me moque bien qu’il soit tiède. A nouveau, je fais le tour de la clientèle de ce soir en m’efforçant de ne pas imposer de regard insistant. Je ne suis pas venu chercher des problèmes, bien au contraire. Et comme je poursuis mes recherches, c’est une tignasse blonde qui retient finalement mon attention. Le nom m’échappe, mais le visage ne m’est pas inconnu. C’était dans d’autres circonstances, à bien plus haute altitude. Elle portait un casque et les couleurs de Pokeby la dernière fois que je l’ai vue mais je suis certain de ne pas me tromper. Je la fixe en silence jusqu’à ce que nos regards se croisent. C’est que je me sens encore rouillé, aucun sujet de conversation ne me vient à l’esprit outre le sport. C’est seulement en levant mon verre vers elle et en lui adressant un sourire sincère que je réalise qu’après tout, vu le lieu lancer ce sujet-là ne serait pas si idiot. Ainsi je lâche le comptoir pour me diriger vers elle, ingurgitant une grande gorgée de mon whiskey sur le trajet comme si ça pouvait m’aider à retrouver les bases d’un comportement social. Mes bases, elles reviennent plus rapidement que je ne l’aurais cru et je suis surpris par la facilité avec laquelle j’entame finalement la conversation. « Excellente performance la dernière fois, je tenais à le dire. Je n’ai pas souvent eu le souafle en main. » Et tout naturellement, j’ajoute en changeant mon verre de main pour mieux la lui tendre « Charley, enchanté d’avoir la chance de te parler de vive voix et sur le plancher des vaches. » puis en agitant légèrement mon poignet pour y laisser entrevoir le large bracelet en cuir où trône l’écusson de la maison qui est la mienne, je conclue simplement par « Je suis poursuiveur aussi, pour Summerbee. »
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Re: Higher and higher we're gonna take it ~ Feat. Primerose
Sam 26 Mai 2018 - 17:09
charley & primerose
Higher and higher we're gonna take it
Ces derniers temps, tout va pour le mieux. Le souvenir d’Augurus s’efface doucement de ta mémoire, et les terreurs nocturnes se font de plus en plus rares. Tu as même retrouvé un semblant de confiance en toi, après des mois de galèresans nom. Mais pourquoi une ombre plane-t-elle toujours au-dessus de tête, Prim ? Pourquoi ressens-tu toujours un vide immense au fond de toi, une faille en travers de ta poitrine ? Les choses ne vont t’elles pas beaucoup mieux depuis quelque temps ? Ta famille et tes amis sont toujours aussi présents. Ils sont continuellement à tes côtés afin de t’épauler et te forcer à avancer malgré les difficultés rencontrées. Et puis, il y a Samwell … Celui qui, au fil des mois, est devenu bien plus qu’un ami à tes yeux.
Lorsque tu penses au Summerbee, tu ne peux t’empêcher d’esquisser un sourire. Cela fait déjà plusieurs semaines que vous êtes ensembles et il te rend (à sa façon) pleinement heureuse. Grâce à lui, le trou béant qui sommeille au fond de ta poitrine se referme peu à peu. Tu le sens. Cela te fait du bien. Mais tu sais que tu ne guériras jamais complètement de celui qui t’a brisé avant lui, car les souvenirs sont vivaces et les blessures bien trop profondes … « Prim tu peux y aller, je prends la relève ». Tu sors doucement de ta torpeur et tournes la tête vers Ravena, qui vient tout juste d’entrer dans la cuisine. La jeune femme vient de prendre son service et a déjà passé un tablier autour de sa taille. Elle semble prête à en découdre avec la vaisselle qui l’attend. Tu lui souris et essuies rapidement tes mains sur le petit torchon usé qui se trouve à côté de l’évier avant de le jeter sur les tonneaux qui se trouvent devant toi. « Merci Ravena, bon courage ». Tu récupères ta veste, embrasses rapidement la jolie brune et files vers la porte de service avant qu’on ne te demande de faire des heures sup. Une fois au-dehors, tu inspires profondément et resserres les pans de ta veste en jean avant de t’enfoncer dans les rues de Myrddin Wyllt District. Il est encore tôt. La plupart des commerces sont encore ouverts et le soleil commence à peine à décliner. Merlin soit loué, les beaux jours sont enfin de retour …
Bien que fatiguée, tu n’as aucune envie de rentrer à l’université pour le moment. Vivre (et étudier) là-bas devient de plus en plus compliqué pour toi, et tu songes sérieusement à prendre un petit appartement en ville afin de passer moins de temps entre les murs du château – qui te rappellent bons nombres de souvenirs douloureux. Tu décides donc d’aller boire un verre et te changer les idées à la Taverne du Troll, le fief des supporters de Quidditch et le repère des étudiants d’Hungcalf. Avec un peu de chance, tu y retrouveras quelques amis ? Ni une ni deux, tu prends la direction du petit établissement et t’aventures dans quelques ruelles familières avant d’atteindre, quelques minutes plus tard, ta destination.
Lorsque tu franchis le seuil de la porte, une vague sonore t’assaille en même temps qu’une myriade d’effluves chargées d’alcool et de sueur. La taverne est pleine à craquer. Une trentaine de sorciers et de sorcières rigolent à gorge déployées, boivent et jouent à des jeux dans tous les recoins de la pièce tandis que le barman et les serveuses s’activent. L’ambiance est festive, bon enfant. Tu te frayes un chemin vers le bar – en jouant presque des coudes – et commande une petite chope d’hydromel. Une fois ta boisson en main, tu te dégotes une petite table de libre près des fenêtres joliment décorées par d’épais rideaux en tartan et trempes tes lèvres dans le breuvage. Lorsque tu relèves les yeux, ton regard croise celui d’un jeune homme accoudé au comptoir. Il vient de lever son verre vers toi. Hm ? Tu plisses les yeux et t’enfonces un peu plus dans ta chaise. On se connaît ? Tu cherches au fond de ta mémoire et essai de te souvenir où tu as bien pu le rencontrer mais … Non, rien. Impossible de te souvenir. Pourtant, son visage ne t’est pas étranger …
Tu n’as pas le temps de chercher davantage qu’il quitte son perchoir pour mieux te rejoindre. Tu le suis machinalement du regard, légèrement sur la défensive, lorsqu’il atteint enfin ta table. « Excellente performance la dernière fois, je tenais à le dire. Je n’ai pas souvent eu le souafle en main ». Il te tend sa main et tu t’en empares maladroitement avant de lui sourire. C’est bon, tu te souviens de lui à présent. « Charley, enchanté d’avoir la chance de te parler de vive voix et sur le plancher des vaches. Je suis poursuiveur aussi, pour Summerbee ». Tu jettes un coup d’œil à son poignet et remarques son bracelet frappé d’un écusson aux couleurs de sa maison. « Oui, je me souviens de toi » Que tu lui réponds finalement après lui avoir fait signe de s’installer. « Primerose, enchantée ». Tu poses tranquillement ta chope et commences à te détendre lorsqu’il prend place en face de toi. C’est la première fois que tu vois le Summerbee sans son équipement. La première fois également que tu lui parles – malgré vos nombreuses rencontres à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. « Je te remercie pour le compliment, mais je dois bien avouer que tu m’as donné pas mal de fil à retordre ! » Un rire cristallin s’échappe de tes lèvres. Tu te souviens de votre dernière confrontation. Le match avait été serré, et vous aviez arraché la victoire (de justesse) aux Summerbee qui s’étaient démenés comme des diables tout le long de la rencontre. Quant à Charley, il avait été un redoutable adversaire. « En tout cas, j’suis contente de mettre un nom sur un visage. Tu viens souvent par ici ? ».
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Re: Higher and higher we're gonna take it ~ Feat. Primerose
Dim 24 Juin 2018 - 11:22
- Spoiler:
- Bon c'est riquiquinou... je t'ai fait attendre... je suis sincèrement désolée je tacherais de me rattraper sur la prochaine réponse
Higher and higher we're gonna take it
Elle m'a semblée un poil tendue en me voyant arriver, et ce serait mentir que dire que ça me surprend. N'importe quelle fille, sorcière ou moldu, se méfierait en voyant un inconnu l'approcher dans un bar. Enfin je veux croire que ma sœur réagirait ainsi tout du moins, les autres.. Je sais pas. On est jamais trop prudents je pense. En revanche, le fait qu'elle m'ait souri en acceptant de me retourner ma poignée de main me rassure un peu. Elle me remet, mieux encore, elle ne me rejette pas dans une moue outragée ou dédaigneuse. Et puisqu'elle m'invite à m'asseoir, je ne me fais pas prier, trop heureux d'avoir l'occasion d'avoir une conversation improvisée alors que je pensais passer la soirée à ressasser le passé. Seul. Mais pas ce soir apparemment, puisque Primerose, c'est son nom, en a décidé autrement. J’ai choisi le quidditch comme angle de tir pour l’aborder, elle fait de même dans sa première réponse. Quoi de plus logique. Moins logique au contraire, il y a le compliment qu’elle me retourne. Sans aucune fausse modestie je suis persuadé de ne pas le mériter mais je n’ai nulle envie de la contredire. D’une part parce que ça ne sert à rien, d’autre parce que, soyons tout à fait honnêtes, ça flatte mon ego et c’est pas si déplaisant. Alors je l’imite tout naturellement quand elle se met à rire en repensant probablement à la partie en question. Je hoche ensuite la tête, plutôt que de l’interrompre d’un « moi de même » au milieu de sa phrase, et j’écoute la question qui la ponctue tout en sirotant une gorgée de mon whiskey.
Si je viens souvent par ici ? Oh, il y a bien des réponses que je pourrais donner, certaines seraient probablement trop lourdes de détails qui ne trouveraient pas grands intérêt à ses yeux et serait contreproductif. J’ai dit que je voulais me vider la tête, pas me morfondre. . « J’y venais beaucoup. Moins ces derniers temps. » Et tout naturellement, les deux sujets se croisent dans mon esprit et je réalise combien de vieux rituels j'ai mis de côté depuis presque deux ans. Avant de partir, je venais ici pour suivre le championnat et en Louisiane... et bien en Louisiane j'avais d'autres chats à fouetter. Quant à cette année, je suis forcé d'admettre que je n'ai suivi tout ça que de loin et d'une oreille très peu attentive. Ainsi désignant un tableau sur un mur où s'étalent les derniers résultats, je lance la conversation dans cette direction. . « Tu viens pour les paris ?» Après tout, si elle a du nez et qu'elle sait un peu ce qu'elle fait, elle aurait tort de s'en priver. . «J'avoue ne pas avoir suivi la saison avec suffisamment d'assiduité pour oser la moindre mise. Des suggestions ? » Pourtant fut un temps où je me suis fait quelques ronds sur des pronostiques pas trop mauvais. J'ai aussi perdu plus d'une fois mais ça, je ne le dirais pas. Sans être un monstre d'égo, j'ai un minimum d'amour propre qui m'interdit de me vanter d'un échec. Pas avant plusieurs verres en tout cas.
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