- InvitéInvité
ABI • t'es belle mademoiselle
Lun 21 Mai 2018 - 12:18
Par ce bar, pas ce soir, autre chose. J'ai besoin d'autre chose. Les nuits s'enchaînent et se ressemble, parfois je me demande comment j'arrive à être lucide durant mes heures de cours. Les révisions. Tout ça là ... Que de problème. Trop de problèmes. Ce soir, cette nuit, zéro soucis. Je ne me prends pas la tête, je profite simplement. Quel meilleur endroit que le Vampire's night pour ça ? Mon ami est derrière le bar ce soir, ce qui m'assure un service rapide et efficace. Pas besoin de conso' gratuite, je crois avoir suffisamment d'argent que pour me payer ce bar si un jour la lubie m'en prend. Non, ce soir, accoudé au bar - tiens, j'ai l'impression qu'il commence à prendre la forme de mon bras d'ailleurs, ça devient confortable ici -, un soupire accompagne la fin de mon verre, tu me remets ça Zazou ? regard inquiet de mon ami, il n'a peut-être pas tort, mais je grimace alors il me sert un nouveau double. Ouep. Rien de tel pour enchaîner une bonne soirée pas vrai ? Je laisse mon regard se balader sur la salle, à la recherche de quoi au juste ? Une connaissance ? Une amie ? Une proie ? Probablement la dernière option. Un sourire retrousse mes lèvres, une fille, mignonne et de ma maison de surcroît ondule sur la piste. Son prénom ? Aucune idée ! Je sais qu'elle partage ma salle commune, c'est déjà un miracle. Je vide le verre, il ne faudrait pas que quelqu'un d'autre en profite, avant de m'avancer vers la petite brune, je me glisse derrière elle avec une distance de sécurité tout de même, y'en a des violentes parfois ! T'es chez les Ethelred non ? Comment aborder une fille sans ramasser une claque dans les dix secondes, tome en dix volumes, par Sasha Muller. Ne surtout jamais lui dire qu'elle est bonne, sexy, grave belle, nope. On oublie le j'vous offres un verre ? Elle est pas pauvre si elle est là, c'est qu'elle a au moins les moyens de payer ses conso', non, d'entrée de jeux comme ça, on évite d'être lourd, on joue le gars sympa, curieux, après ... on laisse couler, on observe, on analyse - j'vous avoues qu'avec la moitié d'une bouteille dans les veines c'est pas toujours facile - et puis , seulement après ... on peut attaquer.
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Lun 21 Mai 2018 - 18:34
Couchée en position fœtale sur mon lit, je me sentais fébrile, à nue alors que j'étais habillée. Fragile et forte tout à la fois. J'étais perdue alors que le phare était là et m'indiquais la route à prendre. Mon cœur était lourd comme un tank, pourtant je me sentais capable de m'envoler. J'étais paralysée, allongée ainsi, alors que mon esprit s'envolait dans d'autres contrées.
J'étais perdue…
Je ne savais plus quoi penser de moi, de ce que je ressentais, de ce que j'étais, de ma présence dans cette université, de mon but. Je doutais de tout, pour la première fois de ma vie, je me sentais véritablement désemparée. Tout ça à cause de quoi ? D'une trop grande admiration ? D'un sentiment trop fort que je ne connaissais pas ? Quelque chose de totalement inconnu dont je n'osais pas mettre le doigt dessus tant ça pouvait être douloureux. J'avais peur. J'étais terrorisée en fait.
Que devais-je faire ? J'étais au fond du trou, je m'étais vue tomber. Plein de fois j'aurai pu me raccrocher aux racines et essayer de me hisser… mais non. Trop faible, je m'étais laissée happée par cette ombre qui me paraissait pourtant si chaleureuse… et ça me semblait toujours être le cas. Mais c'était parce que j'étais ainsi enveloppée que j'étais proscrite à l'instant. Fort heureusement, Barbie avait décidé de ne pas être présente ce soir dans la chambre, et ça m'arrangeait beaucoup. Le fait qu'elle vagabonde beaucoup me permettais de garder ma tranquillité.
Avec beaucoup de courage, je levais ma main vers mon téléphone pour en regarder l'heure. 22 heures et des brouettes… J'avais véritablement passé ma soirée, après mon repas, à rester ici, sans bouger d'un iota. Perdue dans mes pensées et dans mon cœur. Il fallait que je bouge… je ne pouvais pas rester ainsi, je devais faire quelque chose… je devais mettre tout ça au clair, je ne pouvais pas continuer. J'étais perdue, certaines personnes commençaient à remarquer mon changement d'attitude. Je ne pouvais pas rester sans rien faire, je devais me reprendre. Et une idée germait alors dans mon esprit. Pourquoi… ne pas être mon parfait opposé le temps d'une nuit ? ça ne serait pas la première fois après tout, et ça allait sans doute me vider la tête.
Prise d'un regain d'énergie je réussissais à me relever et quitter mon lit pour ouvrir mon armoire. Je me changeais rapidement, enfilant cette robe blanche que j'aimais bien mettre en été, ou lorsque j'avais envie de danser. Comme ce soir. Prenant un instant pour me maquiller, je m'admirais rapidement dans le miroir, et avec un petit sourire à peine dissimulé, je quittais ma chambre. Mes pensées et mes sentiments m'ankylosaient toujours autant, mais la perspective de m'éloigner de tout ça quelques heures me réjouissaient. Toute cette pression dans ma cage thoracique. Mes examens de fin d'année, je m'en foutais, je n'arrivais plus à me concentrer dessus, et tant que cette histoire n'allait pas se régler, je savais que ça n'allait pas changer. J'étais comme une condamnée dans le couloir de la mort. Je n'avais pas le choix. C'était comme ça.
Je ne perdais pas de temps en route, et c'est rapidement que je me trouvais devant le Vampire's Night. Sans être une habituée du coin, il était néanmoins vrai que je roulais ma bosse ici de temps à autre lorsque l'envie de folie me prenait. Pour une fois ce soir, ce n'était pas spécialement de la folie… ou peut-être que si… je n'en savais trop rien. Poussant les portes de la boite de nuit sans hésitation, je laissais ma timidité dehors. Tchao.
D'un pas assuré, je circulais entre les personnes présentes ce soir. Je me dirigeais au bar pour me commander mon Bloody Mary habituel. Je n'allais pas casser avec la tradition après tout. Et c'est en couple avec mon verre d'alcool que je me rendais sur la piste de danser.
J'avais un genre d'expertise pour danser un verre dans la main. Je pouvais me mouvoir dans tous les sens, me fouetter le visage avec mes cheveux, le liquide, lui, ne bougeait pas, restant presque toujours à l'horizontal, de temps en temps trémoussé par une légère vague.
C'est donc ainsi, avec un, deux, trois… plusieurs verres que je passais ma soirée, au milieu de tous, dansant de temps en temps avec qui m'invitait à le faire. Je ne cherchais rien d'autre qu'à libérer mon esprit. Mais je sentais bientôt une présence non loin, et ce n'était pas l'un de ces danseurs éméchés, c'était une présence différente. Le genre qui voulait converser plutôt que danser peut-être. Quoiqu'il en soit je sentais son regard sur moi, et lorsque je levais les yeux sur lui en l'entendant, je ne pouvais m'empêcher d'afficher un grand sourire tout en m'approchant de lui en prenant une gorgée de mon Xème Bloody Mary.
- Sasha Muller, quelle surprise de te voir ici
J'étirais davantage mes lèvres à ma phrase ironique. Invisible à l'université, je savais écouter les rumeurs avec parcimonie. Évidemment, je connaissais l'Ethelred en face de moi parce que je l'avais déjà vu bien des fois dans la salle commune, mais j'en avais appris sur lui de par sa réputation également. Voilà comment j'avais appris sans nom sans lui avoir jamais adressé la parole auparavant… et voilà pourquoi j'avais été taquine dans mes paroles. Il était tout à fait le genre de personne que j'imaginais dans ce genre d'endroit, contrairement à moi, par exemple.
Haussant les sourcils sous l'amusement, je ne cessais de me mouvoir, calmement pour le moment, devant lui. Je savais quel genre de garçon il était. Et vous savez quoi ? J'en ai rien à foutre. Ce soir, j'ai décidé que j'en avais plus rien à foutre de tout. Faisant mine de regarder autour de nous, je lui adressais une nouvelle fois la parole.
- Tu es seul ?
Ben oui quand même, ce serait mal venu de l'accaparer alors qu'il était accompagné. Même si j'avais décidé de tout balancer ce soir, ce n'était pas pour autant que j'allais devenir impolie.
J'étais perdue…
Je ne savais plus quoi penser de moi, de ce que je ressentais, de ce que j'étais, de ma présence dans cette université, de mon but. Je doutais de tout, pour la première fois de ma vie, je me sentais véritablement désemparée. Tout ça à cause de quoi ? D'une trop grande admiration ? D'un sentiment trop fort que je ne connaissais pas ? Quelque chose de totalement inconnu dont je n'osais pas mettre le doigt dessus tant ça pouvait être douloureux. J'avais peur. J'étais terrorisée en fait.
Que devais-je faire ? J'étais au fond du trou, je m'étais vue tomber. Plein de fois j'aurai pu me raccrocher aux racines et essayer de me hisser… mais non. Trop faible, je m'étais laissée happée par cette ombre qui me paraissait pourtant si chaleureuse… et ça me semblait toujours être le cas. Mais c'était parce que j'étais ainsi enveloppée que j'étais proscrite à l'instant. Fort heureusement, Barbie avait décidé de ne pas être présente ce soir dans la chambre, et ça m'arrangeait beaucoup. Le fait qu'elle vagabonde beaucoup me permettais de garder ma tranquillité.
Avec beaucoup de courage, je levais ma main vers mon téléphone pour en regarder l'heure. 22 heures et des brouettes… J'avais véritablement passé ma soirée, après mon repas, à rester ici, sans bouger d'un iota. Perdue dans mes pensées et dans mon cœur. Il fallait que je bouge… je ne pouvais pas rester ainsi, je devais faire quelque chose… je devais mettre tout ça au clair, je ne pouvais pas continuer. J'étais perdue, certaines personnes commençaient à remarquer mon changement d'attitude. Je ne pouvais pas rester sans rien faire, je devais me reprendre. Et une idée germait alors dans mon esprit. Pourquoi… ne pas être mon parfait opposé le temps d'une nuit ? ça ne serait pas la première fois après tout, et ça allait sans doute me vider la tête.
Prise d'un regain d'énergie je réussissais à me relever et quitter mon lit pour ouvrir mon armoire. Je me changeais rapidement, enfilant cette robe blanche que j'aimais bien mettre en été, ou lorsque j'avais envie de danser. Comme ce soir. Prenant un instant pour me maquiller, je m'admirais rapidement dans le miroir, et avec un petit sourire à peine dissimulé, je quittais ma chambre. Mes pensées et mes sentiments m'ankylosaient toujours autant, mais la perspective de m'éloigner de tout ça quelques heures me réjouissaient. Toute cette pression dans ma cage thoracique. Mes examens de fin d'année, je m'en foutais, je n'arrivais plus à me concentrer dessus, et tant que cette histoire n'allait pas se régler, je savais que ça n'allait pas changer. J'étais comme une condamnée dans le couloir de la mort. Je n'avais pas le choix. C'était comme ça.
Je ne perdais pas de temps en route, et c'est rapidement que je me trouvais devant le Vampire's Night. Sans être une habituée du coin, il était néanmoins vrai que je roulais ma bosse ici de temps à autre lorsque l'envie de folie me prenait. Pour une fois ce soir, ce n'était pas spécialement de la folie… ou peut-être que si… je n'en savais trop rien. Poussant les portes de la boite de nuit sans hésitation, je laissais ma timidité dehors. Tchao.
D'un pas assuré, je circulais entre les personnes présentes ce soir. Je me dirigeais au bar pour me commander mon Bloody Mary habituel. Je n'allais pas casser avec la tradition après tout. Et c'est en couple avec mon verre d'alcool que je me rendais sur la piste de danser.
J'avais un genre d'expertise pour danser un verre dans la main. Je pouvais me mouvoir dans tous les sens, me fouetter le visage avec mes cheveux, le liquide, lui, ne bougeait pas, restant presque toujours à l'horizontal, de temps en temps trémoussé par une légère vague.
C'est donc ainsi, avec un, deux, trois… plusieurs verres que je passais ma soirée, au milieu de tous, dansant de temps en temps avec qui m'invitait à le faire. Je ne cherchais rien d'autre qu'à libérer mon esprit. Mais je sentais bientôt une présence non loin, et ce n'était pas l'un de ces danseurs éméchés, c'était une présence différente. Le genre qui voulait converser plutôt que danser peut-être. Quoiqu'il en soit je sentais son regard sur moi, et lorsque je levais les yeux sur lui en l'entendant, je ne pouvais m'empêcher d'afficher un grand sourire tout en m'approchant de lui en prenant une gorgée de mon Xème Bloody Mary.
- Sasha Muller, quelle surprise de te voir ici
J'étirais davantage mes lèvres à ma phrase ironique. Invisible à l'université, je savais écouter les rumeurs avec parcimonie. Évidemment, je connaissais l'Ethelred en face de moi parce que je l'avais déjà vu bien des fois dans la salle commune, mais j'en avais appris sur lui de par sa réputation également. Voilà comment j'avais appris sans nom sans lui avoir jamais adressé la parole auparavant… et voilà pourquoi j'avais été taquine dans mes paroles. Il était tout à fait le genre de personne que j'imaginais dans ce genre d'endroit, contrairement à moi, par exemple.
Haussant les sourcils sous l'amusement, je ne cessais de me mouvoir, calmement pour le moment, devant lui. Je savais quel genre de garçon il était. Et vous savez quoi ? J'en ai rien à foutre. Ce soir, j'ai décidé que j'en avais plus rien à foutre de tout. Faisant mine de regarder autour de nous, je lui adressais une nouvelle fois la parole.
- Tu es seul ?
Ben oui quand même, ce serait mal venu de l'accaparer alors qu'il était accompagné. Même si j'avais décidé de tout balancer ce soir, ce n'était pas pour autant que j'allais devenir impolie.
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Lun 11 Juin 2018 - 23:21
Elle est douée la demoiselle, je l’observe un instant avant d’aller la rejoindre. Son corps se trémousse, le rythme de la musique semble ne faire qu’un avec chacune des parties de son anatomies et tout ça, sans même faire vaciller le liquide à l’intérieur de son verre. Elle me connaît, connaît mon nom complet et je souris, au fond c’est pas étonnant, je suis en neuvième année, capitaine et batteur de notre équipe. Je souris simplement. C’est pas rare de me croiser dans un club ou un bar, c’est même plutôt le contraire, surtout ces derniers mois. J’pourrais dire la même chose à ton sujet, sans cynisme par contre. Je ne suis pas dupe, j’ai bien entendu l’amusement dans sa voix, mais il en faut plus pour m’offusquer. Je suis pas frileux, ou vite vexer. Mon regard balaie son corps toujours ondulant, c’est qu’elle sait se mettre en valeur la petite brune, quand elle veut. J’vais pas rester planté devant elle sans bouger, ça fait un peu con quand même, du coup j’bouge ma carcasse en rythme, approchant d’elle tout en conservant une distance de sécurité comme on dit. Je suis toujours seul. Seul comme une pierre, mais tu t’en plains pas, c’est comme ça que tu fonctionnes, t’aimes être libre de ce que tu fais.
Et toi ? J’ai beau regarder autours, je ne vois personne qui semble s’intéresser à elle, ce qui est étonnant, une femme est rarement seule dans un bar et en plus elle est mignone. Etrange. Je prends sa main et la fait tourner en souriant, j’peux être sympa quand je veux, T’es là pourquoi ? Pour danser ? Se mettre la tête à l’envers ? Ou bien est-ce qu’elle n’a pas envie de rentrer seule ? C’est un truc qui m’intéresse, le dernier point, j’aurais rien contre passer un bon moment avec la petite brune. On ne s’est jamais parlé, c’est con. Plus je la regarde, plus je trouve que c’est vraiment dommage. On aurait pu s’amuser bien plus tôt, mais c’est une chose qu’on pourra aisément rattraper. L’ambiance est survoltée, comme très souvent ici, la musique change, j’en profite pour attraper la demoiselle par la taille, histoire de rapprocher un peu son corp du mien pour continuer de danser. T’es mignonne. Affirmation, constatation. Elle me plait bien cette petite, j’en ferais bien mon dessert.
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Mar 12 Juin 2018 - 14:34
Je ne pouvais m'empêcher de rire doucement à sa remarque. En effet, j'avais été un peu sarcastique un peu plus tôt, mais au fond, sans méchanceté. C'était un trait de caractère que je ne connaissais pas, j'en étais totalement exempt. Et je plissais légèrement les yeux alors que je le voyais me reluquer comme un lion devant un morceau de viande. Étrangement, je trouvais ça plutôt amusant, et sans doute que la famille de Bloody Mary qui coulaient dans mon sang y était pour quelque chose. Je l'observais alors commencer à se mouvoir, et je pouvais deviner qu'il était entraîné. Au moins tous deux, nous avions des talents cachés, ce qui n'était pas pour me déplaire.
Pivotant pour lui faire totalement face, j'ondulais devant lui sans lâcher mon précieux verre, gardant moi aussi mes distances. En général, je ne touchais pas le premier soir voyons, je suis prude, chaste et l'innocence personnifiée. Ho mais oui attendez… ce soir, je m'en tamponne l'oreille avec une babouche.
Et mes sourcils se froncèrent une seconde fois alors que mon sourire s'étirait lorsqu'il me confiait être toujours seul. Pauvre petit bichou, j'allais la plaindre tiens. Aller, encore un point commun à rajouter à mon tableau mental. La solitude, ça me connaissait plutôt pas mal, je dirai même qu'elle et moi, nous étions comme les doigts de la main. Et j'avais mes raisons d'agir ainsi la plupart du temps, au moins, je ne m'attirais pas d'emmerdes… exactement tout le contraire de ce que j'étais en train de faire là. Et encore une fois, j'en avais rien à foutre. Néanmoins, j'avais du mal à croire qu'une personne de sa réputation puisse être "toujours" seul. Ça me paraissait être un peu comme tirer sur l'ambulance, mais au fond, je ne portais aucun jugement, et il faisait bien ce qu'il voulait de sa vie, je n'en avais cure. Après tout, nous nous connaissions ni d'Eve, ni d'Adam, et je parierai mon Bloody Mary suivant qu'il ne connaissait pas même mon prénom. Tiens, pourquoi ne pas jouer là-dessus tout le temps que nous passerions ensemble ?
- Je ne suis pas seule, je suis accompagnée de plein de Bloody Mary.
Amusée par ma plaisanterie qui n'était pas drôle, je me laissais aller à un rire léger. Ben quoi ? C'était la vérité. Ils étaient tous en train de faire la fête dans mon sang et dans ma tête. Mais ce soir, je voulais oublier… parce que c'était trop pénible de souffrir constamment. Je voulais lâcher la pression, pour voir si ça pouvait me faire du bien. Et alors que je terminais mon verre, je le sentais rompre notre distance de sécurité et attraper ma main pour m'inviter à tournoyer, ce que je faisais avec une aisance qui m'étonnait moi-même. Ah l'alcool et ses ravages.
Sans interrompre ma danse et sans le lâcher, je posais mon verre à une table qui passait par là alors que je me balançais au rythme de la musique. Je revenais vers mon cavalier, terminant de rompre la distance, prenant, pour une fois, une initiative avec quelqu'un. Déposant mes mains sur ses épaules, ptin il était grand ce con, je ne me débarrassais pas de mon sourire alors qu'il me questionnait sur les raisons de ma venue ici. Ho… je suis ici pour noyer mon chagrin. Je le faisais plutôt bien non ? Et puisque je ne savais pas mentir, je lui répondais avec mon ton enjoué de l'instant.
- Pour oublier. Et toi ?
Non cette question n'était absolument pas idiote et crédule. Monsieur était sans doute ici présent pour serrer de la jeune femme, ou peut-être de la moins jeune, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas après tout. Je me sentais comme un moucheron pris dans la toile d'araignée, et pourtant, je savais que j'avais la force du surmoucheron, un équivalent du surhomme. Ainsi, je ne craignais pas la grosse bêbête poilue que je tenais contre moi, car j'avais la naïveté de croire que je pouvais m'en sortir quand je l'aurai décidé.
À sa remarque suivante, je ne pouvais m'empêcher de couler un regard presque sensuel sur lui tout en me mordant la lèvre inférieure. Intérieurement, j'étais hilare. S'il n'y avait qu'à lui à qui je n'avais jamais parlé, je trouverai sans doute la situation bien moins amusante. Au fond, c'était plus aux gens à qui j'adressais la parole qu'il fallait faire attention et non pas l'inverse. Poussée par le sang dans mon Bloody Mary, je venais poser mon index sur son torse en appuyant légèrement dessus. Je ne cherchais pas à le chasser, mais plutôt à mettre le doigt sur un problème qu'il fallait résoudre.
- Et bien… remédions à cela, maintenant, tout de suite !
J'élargissais davantage mon sourire, trouvant visiblement la situation très amusante, ce qui était vrai. Je poursuivais sans perdre mon euphorie de l'instant.
- Mais je ne crois pas que tu veuilles parler d'études… alors… vas-y, je te laisse me poser la question de ton choix.
Des dragons, j'en avais maté des biens plus impressionnants, pourtant, jamais je n'avais essayé de jouer avec le feu à ce point. Ça avait ce petite quelque chose d'excitant qui me faisait danser avec encore plus de panache dans ses bras alors que je le sentais m'attraper par la taille, histoire de me coller davantage contre lui, si c'était possible. L'instinct si aiguisé que j'avais d'ordinaire c'était fait la belle avec l'alcool apparemment, et c'est sans gêne que je restais ouverte d'esprit, prête à répondre à sa question avec sincérité et amusement. Après tout, j'étais venue ici pour jouer et pour oublier.
Mais alors qu'il exprimait la manière dont il me voyait, je revins sur terre, le temps d'un battement d'aile de papillon. Sans me défaire de ses bras, je pivotais sur moi-même, lui tournant le dos, collée contre lui, je me déhanchais sans la moindre gêne alors que mon cerveau se mit à fuser à l'allure d'un Éclair de feu lancé à pleine course. Je prenais conscience de ses mains sur mes hanches. De son corps, qui aurait pu être viril et protecteur, collé dans mon dos. Ça n'avait rien de désagréable, au contraire… et pourtant…
La musique changea, et mon esprit s'envola une nouvelle fois. À quoi étais-je en train de penser déjà ? J'ai oublié. Tant pis. Ça me reviendra. Je levais les bras au rythme de la musique alors que je riais enfin à sa remarque. Là, il devenait moins délicat, même si j'acceptais le compliment avec toute la sympathie dont l'homme faisait preuve. Ou dont il était sans doute capable de faire preuve dans d'autre circonstance. Je plissais légèrement un œil, presque comme si j'avais envie de le cligner.
- T'es pas mal foutu non plus. Mais attention, là ça devient un peu lourd.
Et je disais tout cela sans pour autant m'éloigner, bien au contraire, j'essayais de me grandir un peu pour glisser mes doigts sur sa nuque, sauf que ça en devenait ridicule, j'étais presque sur la pointe des pieds. Pas facile de danser ainsi, mais au moins ça avait une allure de défi. J'aimais relever des défis, aussi absurdes soient-ils.
Pivotant pour lui faire totalement face, j'ondulais devant lui sans lâcher mon précieux verre, gardant moi aussi mes distances. En général, je ne touchais pas le premier soir voyons, je suis prude, chaste et l'innocence personnifiée. Ho mais oui attendez… ce soir, je m'en tamponne l'oreille avec une babouche.
Et mes sourcils se froncèrent une seconde fois alors que mon sourire s'étirait lorsqu'il me confiait être toujours seul. Pauvre petit bichou, j'allais la plaindre tiens. Aller, encore un point commun à rajouter à mon tableau mental. La solitude, ça me connaissait plutôt pas mal, je dirai même qu'elle et moi, nous étions comme les doigts de la main. Et j'avais mes raisons d'agir ainsi la plupart du temps, au moins, je ne m'attirais pas d'emmerdes… exactement tout le contraire de ce que j'étais en train de faire là. Et encore une fois, j'en avais rien à foutre. Néanmoins, j'avais du mal à croire qu'une personne de sa réputation puisse être "toujours" seul. Ça me paraissait être un peu comme tirer sur l'ambulance, mais au fond, je ne portais aucun jugement, et il faisait bien ce qu'il voulait de sa vie, je n'en avais cure. Après tout, nous nous connaissions ni d'Eve, ni d'Adam, et je parierai mon Bloody Mary suivant qu'il ne connaissait pas même mon prénom. Tiens, pourquoi ne pas jouer là-dessus tout le temps que nous passerions ensemble ?
- Je ne suis pas seule, je suis accompagnée de plein de Bloody Mary.
Amusée par ma plaisanterie qui n'était pas drôle, je me laissais aller à un rire léger. Ben quoi ? C'était la vérité. Ils étaient tous en train de faire la fête dans mon sang et dans ma tête. Mais ce soir, je voulais oublier… parce que c'était trop pénible de souffrir constamment. Je voulais lâcher la pression, pour voir si ça pouvait me faire du bien. Et alors que je terminais mon verre, je le sentais rompre notre distance de sécurité et attraper ma main pour m'inviter à tournoyer, ce que je faisais avec une aisance qui m'étonnait moi-même. Ah l'alcool et ses ravages.
Sans interrompre ma danse et sans le lâcher, je posais mon verre à une table qui passait par là alors que je me balançais au rythme de la musique. Je revenais vers mon cavalier, terminant de rompre la distance, prenant, pour une fois, une initiative avec quelqu'un. Déposant mes mains sur ses épaules, ptin il était grand ce con, je ne me débarrassais pas de mon sourire alors qu'il me questionnait sur les raisons de ma venue ici. Ho… je suis ici pour noyer mon chagrin. Je le faisais plutôt bien non ? Et puisque je ne savais pas mentir, je lui répondais avec mon ton enjoué de l'instant.
- Pour oublier. Et toi ?
Non cette question n'était absolument pas idiote et crédule. Monsieur était sans doute ici présent pour serrer de la jeune femme, ou peut-être de la moins jeune, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas après tout. Je me sentais comme un moucheron pris dans la toile d'araignée, et pourtant, je savais que j'avais la force du surmoucheron, un équivalent du surhomme. Ainsi, je ne craignais pas la grosse bêbête poilue que je tenais contre moi, car j'avais la naïveté de croire que je pouvais m'en sortir quand je l'aurai décidé.
À sa remarque suivante, je ne pouvais m'empêcher de couler un regard presque sensuel sur lui tout en me mordant la lèvre inférieure. Intérieurement, j'étais hilare. S'il n'y avait qu'à lui à qui je n'avais jamais parlé, je trouverai sans doute la situation bien moins amusante. Au fond, c'était plus aux gens à qui j'adressais la parole qu'il fallait faire attention et non pas l'inverse. Poussée par le sang dans mon Bloody Mary, je venais poser mon index sur son torse en appuyant légèrement dessus. Je ne cherchais pas à le chasser, mais plutôt à mettre le doigt sur un problème qu'il fallait résoudre.
- Et bien… remédions à cela, maintenant, tout de suite !
J'élargissais davantage mon sourire, trouvant visiblement la situation très amusante, ce qui était vrai. Je poursuivais sans perdre mon euphorie de l'instant.
- Mais je ne crois pas que tu veuilles parler d'études… alors… vas-y, je te laisse me poser la question de ton choix.
Des dragons, j'en avais maté des biens plus impressionnants, pourtant, jamais je n'avais essayé de jouer avec le feu à ce point. Ça avait ce petite quelque chose d'excitant qui me faisait danser avec encore plus de panache dans ses bras alors que je le sentais m'attraper par la taille, histoire de me coller davantage contre lui, si c'était possible. L'instinct si aiguisé que j'avais d'ordinaire c'était fait la belle avec l'alcool apparemment, et c'est sans gêne que je restais ouverte d'esprit, prête à répondre à sa question avec sincérité et amusement. Après tout, j'étais venue ici pour jouer et pour oublier.
Mais alors qu'il exprimait la manière dont il me voyait, je revins sur terre, le temps d'un battement d'aile de papillon. Sans me défaire de ses bras, je pivotais sur moi-même, lui tournant le dos, collée contre lui, je me déhanchais sans la moindre gêne alors que mon cerveau se mit à fuser à l'allure d'un Éclair de feu lancé à pleine course. Je prenais conscience de ses mains sur mes hanches. De son corps, qui aurait pu être viril et protecteur, collé dans mon dos. Ça n'avait rien de désagréable, au contraire… et pourtant…
La musique changea, et mon esprit s'envola une nouvelle fois. À quoi étais-je en train de penser déjà ? J'ai oublié. Tant pis. Ça me reviendra. Je levais les bras au rythme de la musique alors que je riais enfin à sa remarque. Là, il devenait moins délicat, même si j'acceptais le compliment avec toute la sympathie dont l'homme faisait preuve. Ou dont il était sans doute capable de faire preuve dans d'autre circonstance. Je plissais légèrement un œil, presque comme si j'avais envie de le cligner.
- T'es pas mal foutu non plus. Mais attention, là ça devient un peu lourd.
Et je disais tout cela sans pour autant m'éloigner, bien au contraire, j'essayais de me grandir un peu pour glisser mes doigts sur sa nuque, sauf que ça en devenait ridicule, j'étais presque sur la pointe des pieds. Pas facile de danser ainsi, mais au moins ça avait une allure de défi. J'aimais relever des défis, aussi absurdes soient-ils.
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Mar 26 Juin 2018 - 18:09
Des bloody Mary ? Et dire que je trouvais ma propre situation déprimante, je ne me suis jamais retrouver à parler de mes conso' comme de potes de soirée. Elle s'amuse de ses paroles et je me contente de sourire curieux toutefois d'en apprendre d'avantage sur elle. Demoiselle mystère au sourire contagieux. Elle qui ne vient jamais, elle doit avoir une raison d'être là ce soir et quand je veux savoir quelque chose, je ne me perd jamais en longues paroles
Ce qui pourrait passer pour de la drague débile, est une marque d'intérêt, je me rend compte que je suis aux portes de la dernière année et que je ne connais que très peu d'étudiants de ma maison, c'est un comble quand on sait je dois avoir coucher avec la moitié des femmes qui la compose. La demoiselle s'amuse. Tant mieux. Elle joue et j'ai l'impression qu'elle me défie, j'aime le jeu, alors je plonge, elle me propose de lui poser une question. Je réfléchi et souris ,pourquoi t'as besoin de boire ? J'ai envie de savoir, mais pourquoi ? Peut-être pour ne pas perdre mon temps inutilement ou simplement pour ne pas avoir la mort d'une étudiante draguée au détour d'un bar sur la conscience. On ne sait jamais de quoi son capable les gens au fond et je ne suis pas au point de me ficher de ce qui peut arriver aux autres. Je baisse les yeux sur elle, les relève lentement tout en souriant à son compliment, plutôt sa nouvelle marque de cynisme, j'ai l'habitude, ça me fait rire ce genre de réplique on me le dit souvent. Je suis pas modeste, pourquoi je le serais après tout ? Tu reprends la même chose ? dis-je en montrant une nouvelle fois son verre vide, le mien l'étant également, il est temps de remplir tout ça.
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Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Mar 3 Juil 2018 - 11:15
Être moins seul. Pauvre poupinou, j'étais certaine que d'ordinaire il savait très bien se faire accompagner. Néanmoins, je n'étais personne pour juger, et j'avais l'intime conviction que certaines personnes qui pouvaient se comporter, à mes yeux, étrangement, n'étaient pas forcément heureuses ou bien dans leurs peaux. Bientôt à la fin de mon verre, je plissais légèrement les yeux en le fixant sans pour autant me décoller de lui.
- Il est pourtant possible d'être seul au milieu d'une foule.
Et je savais de quoi je parlais. Ce talent d'être invisible même au centre d'une réunion m'était plutôt propre. Cela dit, il y avait divers façon d'être seul. Nous pouvions être accompagnés par des proches, si la claustration est dans la tête, il était difficile d'en sortir. Ça pouvait s'apparenter à de la déprime la plupart du temps. Puis il y avait la solitude classique, vouloir rencontrer des gens dans un lieu vide. Je me demandais du quel faisait partie Sasha. Peut-être des deux ce soir ?
Sa question pourtant m'arrachait un sourire en coin. Je levais un instant les yeux au plafond en m'attardant sur les lumières clignotantes au rythme de la musique.
- Moche ? Non… c'est magnifique. Mais ça l'est trop, justement.
C'était en effet si beau, ce dont je rêvais. Ce que je voyais. Il m'était difficile de tourner le regard et à chaque fois que je le faisais s'en était une véritable torture. Pourtant je n'avais pas le choix, c'était inaccessible. Et je devais oublier. Un point c'est tout. Je garderai mes fantasmes pour moi plus tard.
Et alors que j'étais à présent collée à lui, le doigt que j'avais appuyé sur son torse avait été rejoint par le reste de mes doigts, à présent ma main contre lui, je ne savais pas trop si je voulais l'agripper et le garder avec moi ou le repousser. Ainsi, je me contentais simplement de bouger lentement ma main, comme un genre de caresse hésitante. Sa question m'arrachait un petit sourire franc. Je lui avais laissé une chance et il me posait une question pareille ? Sérieusement ?
- Je bois pour oublier. Ça aide.
Je ne pouvais m'empêcher de plisser les yeux avec une lueur de malice tout en terminant mon verre. Ce garçon m'était sympathique, je décidais donc de développer la conversation. De toute façon, j'étais ici pour ça, j'étais sortie de ma coquille et si je ne cherchais pas la discussion ce soir, je ne la chercherai sans doute jamais.
- Cette fin d'année c'est de la merde. Et puisque j'en ai marre du café, je viens me rendre ivre ici avec la musique, la danse et l'alcool.
Je ne le quittais pas un instant des yeux, plongeant mon regard dans le sien. J'étais sincère, et je ne comptais pas qu'il le soit en retour. Simplement, je me demandais si j'étais la seule à subir des conneries en ce moment, ou non. Je me doutais bien que non, mais des fois le karma se défoule de manière violente, et puisque j'avais eu 25 ans de sursis, je m'inquiétais légèrement de voir mon destin changer du tout au tout à présent.
Lentement mon sourire s'élargissait à sa remarque. Il n'était pas modeste et j'aimais ça, ça m'amusait. Au moins il avait un semblant d'assurance, pour moi, c'était rassurant, car je pouvais souvent en manquer. Surtout en ce moment.
J'arrêtais de me trémousser contre lui lorsqu'il me fit remarquer que mon verre était aussi vide que mon esprit. Je soupirais. Je savais que les mélanges ce n'était pas bon pour moi.
- La même chose !
Me décollant de son corps et reprenant une distance raisonnable, je lui tendais mon verre avec amusement, prête à le suivre au bar lorsqu'il s'y rendra.
- Il est pourtant possible d'être seul au milieu d'une foule.
Et je savais de quoi je parlais. Ce talent d'être invisible même au centre d'une réunion m'était plutôt propre. Cela dit, il y avait divers façon d'être seul. Nous pouvions être accompagnés par des proches, si la claustration est dans la tête, il était difficile d'en sortir. Ça pouvait s'apparenter à de la déprime la plupart du temps. Puis il y avait la solitude classique, vouloir rencontrer des gens dans un lieu vide. Je me demandais du quel faisait partie Sasha. Peut-être des deux ce soir ?
Sa question pourtant m'arrachait un sourire en coin. Je levais un instant les yeux au plafond en m'attardant sur les lumières clignotantes au rythme de la musique.
- Moche ? Non… c'est magnifique. Mais ça l'est trop, justement.
C'était en effet si beau, ce dont je rêvais. Ce que je voyais. Il m'était difficile de tourner le regard et à chaque fois que je le faisais s'en était une véritable torture. Pourtant je n'avais pas le choix, c'était inaccessible. Et je devais oublier. Un point c'est tout. Je garderai mes fantasmes pour moi plus tard.
Et alors que j'étais à présent collée à lui, le doigt que j'avais appuyé sur son torse avait été rejoint par le reste de mes doigts, à présent ma main contre lui, je ne savais pas trop si je voulais l'agripper et le garder avec moi ou le repousser. Ainsi, je me contentais simplement de bouger lentement ma main, comme un genre de caresse hésitante. Sa question m'arrachait un petit sourire franc. Je lui avais laissé une chance et il me posait une question pareille ? Sérieusement ?
- Je bois pour oublier. Ça aide.
Je ne pouvais m'empêcher de plisser les yeux avec une lueur de malice tout en terminant mon verre. Ce garçon m'était sympathique, je décidais donc de développer la conversation. De toute façon, j'étais ici pour ça, j'étais sortie de ma coquille et si je ne cherchais pas la discussion ce soir, je ne la chercherai sans doute jamais.
- Cette fin d'année c'est de la merde. Et puisque j'en ai marre du café, je viens me rendre ivre ici avec la musique, la danse et l'alcool.
Je ne le quittais pas un instant des yeux, plongeant mon regard dans le sien. J'étais sincère, et je ne comptais pas qu'il le soit en retour. Simplement, je me demandais si j'étais la seule à subir des conneries en ce moment, ou non. Je me doutais bien que non, mais des fois le karma se défoule de manière violente, et puisque j'avais eu 25 ans de sursis, je m'inquiétais légèrement de voir mon destin changer du tout au tout à présent.
Lentement mon sourire s'élargissait à sa remarque. Il n'était pas modeste et j'aimais ça, ça m'amusait. Au moins il avait un semblant d'assurance, pour moi, c'était rassurant, car je pouvais souvent en manquer. Surtout en ce moment.
J'arrêtais de me trémousser contre lui lorsqu'il me fit remarquer que mon verre était aussi vide que mon esprit. Je soupirais. Je savais que les mélanges ce n'était pas bon pour moi.
- La même chose !
Me décollant de son corps et reprenant une distance raisonnable, je lui tendais mon verre avec amusement, prête à le suivre au bar lorsqu'il s'y rendra.
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Lun 16 Juil 2018 - 21:48
Elle se trompe, quand on sait où et comment regarder il est impossible d'être seul. Je souris tout en ajoutant mais tu n'es plus seule là. Elle est avec toi, danseuse totalement à l'ouest qui capturait la lumière, suffisamment que pour attirer ton attention en tout cas, ce qui n'est pas si compliqué c'est vrai, mais tout de même. Ses allusions quasi métaphoriques m'amuse plus qu'elle ne m'interpelle vraiment, je suis cependant curieux et lui demande si c'est si horrible, sa réponse est comme elle, curieuse. Comment est-ce que quelque chose peut être réellement trop magnifique ? Mes sourcils se froncent, je baisse le regard vers sa main qui est posée sur mon torse, ses doigts glissent sur le tissus, le contact est loin d'être désagréable. Elle m'autorise à lui poser une question, je commence par quelque chose de simple, pourquoi est-ce qu'elle boit, ça peut paraître stupide comme question, mais c'est tout le contraire. Savoir pourquoi une personne boit en dit beaucoup sur elle, visiblement ma collègue ethelred boit pour oublier, mais donc, oublier quoi ? Une peine de coeur ? Elle fini par donner une explication, sa fin d'année semble compliquée, bienvenu au club ma belle. La mienne non plus n'est pas géniale, mais c'est comme ça, on ne saurait pas toujours avoir un impacte sur notre vie, sur nos destins, c'est comme ça, il faut vivre avec. On a encore rien inventé de mieux pour se changer les idées, je suis convaincu parce que je pratique depuis longtemps déjà ce sport qui consiste à se mettre la tête à l'envers pour oublier la dureté du quotidien. Mais de quoi tu te plains toi au juste ? C'est vrai ça, beaucoup diront que je n'ai pas à me plaindre, ma vie semble idéale, mais ce n'est qu'une façade, comme beaucoup de chose chez moi, chez nous.
Souvent jugé de petit con, je ne peux pas dire le contraire, mais cette assurance, cet ego sur-développé qui fait ma renommée, c'est moi, mais je suis aussi plus, du moins j'ai envie de le penser. Attentionné, je regarde son verre désormais vide, autant que le mien et lui propose un ravitaillement. La brune se décolle et me tends son verre, ça n'en fera qu'un de plus pour moi, j'espères cependant pas celui de trop pour elle. Je passe un bras autour de sa taille pour l'emmener, sans la perdre, vers le bar allons-y alors, on a des choses à oublier !. Ma grande taille est un avantage, j'écarte les individus les uns après les autres, tout en prenant soin de ne pas perdre la petite brunette dans l'aventure. Un Bloody Mary et un pur-feu stp mon beau, je lance un clin d'oeil au barman qui se trouve être un ami, nouvel avantage, au moins je n'attend pas des heures pour être servi. Les consommations devant nous, je tend son verre à Abigail en souriant et si ce soir on oubliait ensemble ?
Souvent jugé de petit con, je ne peux pas dire le contraire, mais cette assurance, cet ego sur-développé qui fait ma renommée, c'est moi, mais je suis aussi plus, du moins j'ai envie de le penser. Attentionné, je regarde son verre désormais vide, autant que le mien et lui propose un ravitaillement. La brune se décolle et me tends son verre, ça n'en fera qu'un de plus pour moi, j'espères cependant pas celui de trop pour elle. Je passe un bras autour de sa taille pour l'emmener, sans la perdre, vers le bar allons-y alors, on a des choses à oublier !. Ma grande taille est un avantage, j'écarte les individus les uns après les autres, tout en prenant soin de ne pas perdre la petite brunette dans l'aventure. Un Bloody Mary et un pur-feu stp mon beau, je lance un clin d'oeil au barman qui se trouve être un ami, nouvel avantage, au moins je n'attend pas des heures pour être servi. Les consommations devant nous, je tend son verre à Abigail en souriant et si ce soir on oubliait ensemble ?
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Jeu 19 Juil 2018 - 12:07
Il avait raison, grâce à lui je n'étais plus seule, et depuis qu'il était venu me parler, ma tension avait légèrement diminué… Ou alors était-ce parce que les Bloody Mary faisaient enfin effet ? Non… ils faisaient effet depuis déjà un moment, mais je réussissais à garder mes esprits pour le moment. Ce qui me paraissait étrange puisque j'étais une personne de petite taille avec une constitution fragile, normalement, je ne devrais pas tenir l'alcool, sans compter ma très grande fatigue à cause de mes révisions. Mmh, c'était louche… mais je me contentais de hausser un peu les épaules, vue de l'extérieur à l'instar d'un léger tique ou d'une petite moue. Toutefois, je souriais à mon partenaire de soirée en hochant la tête.
- Tu as raison, tu es mon héros de ce soir.
Et je ne croyais pas si bien dire. Ma venue ici avait plusieurs raisons, et je m'estimais chanceuse d'être tombée sur lui. Sans me fier aux rumeurs, parce que je m'en foutais présentement, Sasha était un Ethelred, comme moi. Je ne pouvais donc pas croire qu'il était le genre de garçon profiteur malgré le renom de sa famille. Qui plus est, des fois, ces gens riches et au sang-pur qui ne voient que le sang-pur, je les plaignais. Je me demandais s'ils étaient vraiment heureux, moi qui connaissait la véritable complicité familiale et qui avait reçu une éducation particulièrement riche culturellement grâce à mes origines de sang-mêlées.
Ainsi, lorsqu'il parlait d'invention pour oublier, je ne pouvais m'empêcher de lever sur lui un regard interrogateur et peut-être également compatissant. Toutefois, je ne commentais pas. Peut-être que lui aussi il était en train de vivre une sale fin d'année… et pour le coup, je me réjouissais de cet été. Pouvoir partir quelque temps dans un coin reculé pour profiter du soleil, me ressourcer, et revenir en pleine forme pour mes révisions. Car oui, je n'arrêtais jamais de réviser.
Me sentant alors attrapée par la taille, je me recroquevillais un peu tandis que je me laissais emporter par mon grand protecteur, nous frayant un passage parmi la foule. Ah… c'était aussi pratique qu'être petit d'être grand. Moi je me faufilais comme une anguille, lui, il poussait tout le monde. Ah ben chacun sa technique. Et tandis qu'il était occupé à nous faire de la place, je me concentrais un instant sur ce bref contact corporel. Si tout à l'heure je ne m'étais pas vraiment arrêtée dessus, c'était parce que nous étions dans la danse. À présent, je ne pouvais m'empêcher de froncer légèrement les sourcils, perturbée. Je comparais la situation, avec ce que j'avais déjà connu, notamment avec Ayden, Aislin et… quelqu'un d'autre.
J'étais venue ici pour oublier… mais aussi pour essayer de comprendre, et peut-être que l'idée était enfin en train de faire son chemin. Et tandis que je prenais ma nouvelle consommation dans ma main, je venais taper doucement mon verre contre le sien, puis venait le porter à mes lèvres pour boire une gorgée. Je laissais mon regard foncé couler sur le jeune homme avant de me pencher du côté du bar en plissant les yeux avec un sourire amusé. Lui aussi il voulait oublier, décidément, il était vraiment mon partenaire de danse parfait pour cette nuit.
- Et toi alors… qu'est-ce que tu as à oublier ?
Penchant un peu la tête sur le côté en attendant sa réponse, je ne pouvais m'empêcher de l'observer davantage, m'attardant sur les traits de son visage. Après un instant de contemplation, je repris mon sourire énigmatique tout en me penchant en avant vers lui, les yeux un peu pétillants. Ah si… l'alcool m'attaquait peut-être un peu finalement.
- Qu'est-ce que tu proposes pour oublier ensemble ?
- Tu as raison, tu es mon héros de ce soir.
Et je ne croyais pas si bien dire. Ma venue ici avait plusieurs raisons, et je m'estimais chanceuse d'être tombée sur lui. Sans me fier aux rumeurs, parce que je m'en foutais présentement, Sasha était un Ethelred, comme moi. Je ne pouvais donc pas croire qu'il était le genre de garçon profiteur malgré le renom de sa famille. Qui plus est, des fois, ces gens riches et au sang-pur qui ne voient que le sang-pur, je les plaignais. Je me demandais s'ils étaient vraiment heureux, moi qui connaissait la véritable complicité familiale et qui avait reçu une éducation particulièrement riche culturellement grâce à mes origines de sang-mêlées.
Ainsi, lorsqu'il parlait d'invention pour oublier, je ne pouvais m'empêcher de lever sur lui un regard interrogateur et peut-être également compatissant. Toutefois, je ne commentais pas. Peut-être que lui aussi il était en train de vivre une sale fin d'année… et pour le coup, je me réjouissais de cet été. Pouvoir partir quelque temps dans un coin reculé pour profiter du soleil, me ressourcer, et revenir en pleine forme pour mes révisions. Car oui, je n'arrêtais jamais de réviser.
Me sentant alors attrapée par la taille, je me recroquevillais un peu tandis que je me laissais emporter par mon grand protecteur, nous frayant un passage parmi la foule. Ah… c'était aussi pratique qu'être petit d'être grand. Moi je me faufilais comme une anguille, lui, il poussait tout le monde. Ah ben chacun sa technique. Et tandis qu'il était occupé à nous faire de la place, je me concentrais un instant sur ce bref contact corporel. Si tout à l'heure je ne m'étais pas vraiment arrêtée dessus, c'était parce que nous étions dans la danse. À présent, je ne pouvais m'empêcher de froncer légèrement les sourcils, perturbée. Je comparais la situation, avec ce que j'avais déjà connu, notamment avec Ayden, Aislin et… quelqu'un d'autre.
J'étais venue ici pour oublier… mais aussi pour essayer de comprendre, et peut-être que l'idée était enfin en train de faire son chemin. Et tandis que je prenais ma nouvelle consommation dans ma main, je venais taper doucement mon verre contre le sien, puis venait le porter à mes lèvres pour boire une gorgée. Je laissais mon regard foncé couler sur le jeune homme avant de me pencher du côté du bar en plissant les yeux avec un sourire amusé. Lui aussi il voulait oublier, décidément, il était vraiment mon partenaire de danse parfait pour cette nuit.
- Et toi alors… qu'est-ce que tu as à oublier ?
Penchant un peu la tête sur le côté en attendant sa réponse, je ne pouvais m'empêcher de l'observer davantage, m'attardant sur les traits de son visage. Après un instant de contemplation, je repris mon sourire énigmatique tout en me penchant en avant vers lui, les yeux un peu pétillants. Ah si… l'alcool m'attaquait peut-être un peu finalement.
- Qu'est-ce que tu proposes pour oublier ensemble ?
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Mer 1 Aoû 2018 - 18:02
Héro, rien que ça dis-tu le sourire plutôt sincère aux lèvres. T'es pas toujours un con fini, parfois t'es aussi un gars normal qui tente d'oublier ses emmerdes. Son gros paquet d'emmerdes. La demoiselle semble charmante, mais tu réalises que quitte à passer pour un con, tu ne m'as toujours pas dit ton prénom miss ! Tu ne peux pas connaître toute l'université, tu as déjà du mal à te souvenir avec qui tu as passé des nuits, si en plus tu devais retenir les autres... Bref. Buvez jeunesse ! La nuit est à vous, l'oubli ne sera que temporaire, mais la migraine bien au rendez-vous au petit matin. L'alcool ne résout pas les problèmes, il permet simplement de mettre un baume sur une cicatrice, il permet d'apaiser la mémoire, les sentiments, la culpabilité. Parce que mine de rien, derrière ta belle gueule et ton assurance, t'en as un fameux stock de culpabilité. Les verres vides, tu n'aimes pas ça, tu entraînes la demoiselle avec toi jusqu'au bar, t'es de ces personnes tactiles par choix, t'aimes le contact, sentir la chaleur d'une peau contre la tienne, parce que toi t'es vide, froid, tu te nourris des autres. T'es un putain de vampire mec !
Ce que tu aimes au VN, c'est que les consommations arrivent rapidement, tu tends son verre à la demoiselle, prends le tien et te surprend la regarder, te regarder. Elle semble curieuse et tu te demandes bien pourquoi. T'es pas très bon en sociologie, t'es pas très doué avec les gens en général, mais tu ne cherches pas à comprendre cette curiosité dans son regard, pas de suite en tout cas. La question que tu lui as posée plus tôt te revient en pleine poire, fallait t'y attendre quand même, tu souris mystérieusement, bois une gorgée de ton whisky avant de hausser les épaules beaucoup de choses qui seront toujours là demain matin.... Le pire là-dedans ? La vérité. Tu voudrais oublier ta famille, tes histoires bien trop compliquées, ces cauchemars qui te hantent au point de te ôter le sommeil. Des choses qui n'appartiennent qu'à toi, que tu ne partages avec personne, le poids des secrets écrasant chaque jour un peu plus tes épaules pourtant taillées dans la détermination. La demoiselle s'approche, le regard brillant, trop de bloody mary ma belle ? Tu souris amusé, t'approches à ton tour, le coude sur le bar, le jeu dans le regard et le mystère dans la voix il y a bien des choses qu'on pourrait faire ... Commencer par continuer de s'imbiber de ces délicieuses petites choses, ensuite, peut-être danser, ou s'amuser dans un endroit plus privé, t'es pas connu pour ta délicatesse, mais tu t'amuses ce soir, comme tous les autres d'ailleurs, t'es là pour oublier et si tu peux l'aider à le faire également, tant mieux. Après tout, tu pourrais lui offrir un peu de bon temps à la petite brune.
Ce que tu aimes au VN, c'est que les consommations arrivent rapidement, tu tends son verre à la demoiselle, prends le tien et te surprend la regarder, te regarder. Elle semble curieuse et tu te demandes bien pourquoi. T'es pas très bon en sociologie, t'es pas très doué avec les gens en général, mais tu ne cherches pas à comprendre cette curiosité dans son regard, pas de suite en tout cas. La question que tu lui as posée plus tôt te revient en pleine poire, fallait t'y attendre quand même, tu souris mystérieusement, bois une gorgée de ton whisky avant de hausser les épaules beaucoup de choses qui seront toujours là demain matin.... Le pire là-dedans ? La vérité. Tu voudrais oublier ta famille, tes histoires bien trop compliquées, ces cauchemars qui te hantent au point de te ôter le sommeil. Des choses qui n'appartiennent qu'à toi, que tu ne partages avec personne, le poids des secrets écrasant chaque jour un peu plus tes épaules pourtant taillées dans la détermination. La demoiselle s'approche, le regard brillant, trop de bloody mary ma belle ? Tu souris amusé, t'approches à ton tour, le coude sur le bar, le jeu dans le regard et le mystère dans la voix il y a bien des choses qu'on pourrait faire ... Commencer par continuer de s'imbiber de ces délicieuses petites choses, ensuite, peut-être danser, ou s'amuser dans un endroit plus privé, t'es pas connu pour ta délicatesse, mais tu t'amuses ce soir, comme tous les autres d'ailleurs, t'es là pour oublier et si tu peux l'aider à le faire également, tant mieux. Après tout, tu pourrais lui offrir un peu de bon temps à la petite brune.
- hrp:
je suis désolée bibi, je pensais t'avoir répondus déjà
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Jeu 2 Aoû 2018 - 15:59
Et mon héros du soir ne connaissait même pas mon identité. J'aurai aimé garder mon sérieux, pourtant j'éclatais de rire devant cette situation. Il n'y avait pas de quoi pourtant, sans compter que je le voyais sincère, mais je l'étais moi aussi. Je ne me cachais plus derrière ma timidité, il fallait bien ça au moins, il en avait le droit. Ce n'était pas mon genre de garder le mystère sur la personne que j'étais une fois qu'on m'avait abordé, c'était même peut-être la première fois que je le faisais, et je ne m'en étais même pas rendue compte, par la simple fait que lui, je le connaissais… et que ce soir je n'avais pas toute ma tête.
- Ho désolée, Abigail Dowell.
Simple, clair et concis. J'étais persuadée qu'il l'aurait oublié demain matin en se réveillant, mais qu'importe, maintenant il le savait. Toutefois, je tenais à mettre au clair un point. Je n'aimais pas spécialement lorsque les gens se dévalorisaient. Il avait peut-être ses raisons, mais pas à mes yeux, ni ce soir.
- T'es peut-être un con d'habitude, mais je ne te trouve pas con ce soir.
Je lui fis un petit clin d'œil jusqu'à ce qu'il m'entraine au bar, restant proche de lui, comme un aimant qui a du mal à devenir un électron libre. J'étais rassurée de ce contact. Non seulement par sa présence, mais aussi pour autre chose. Je me rendais compte qu'il y avait des contacts normaux, comme lui et moi, ceux qui sont plus forts, comme avec ma sœur… et ceux qui étaient électriques… La pièce commençait à tomber au fond dans mon esprit, et je me devais de me faire une raison. Mais plus tard, maintenant, j'avais beuverie. Attrapant mon verre, je lui pose ma question et attend sa réponse, qui ne tarde pas à venir. Il n'avait pas tort, en dehors d'une oubliette, c'était difficile d'oublier totalement les choses, même ce soir, et même avec l'alcool. Qui plus est, je m'étais toujours demandé si l'oubliette pouvait faire perdre la mémoire au cœur. À la tête, c'était certain, mais aux sentiments ? À ce que nous pouvions ressentir ?
Gardant ma réflexion pour moi-même, je plissais légèrement les yeux.
- Ce sera toujours là demain mais peut-être pas dans 20 ans. Je me plais à croire que les choses finissent par passer, avec du temps. En tout cas… à devenir moins lourdes.
Je faisais un peu la moue, légèrement gênée de parler de ce genre de chose avec une personne comme lui. Non pas qu'il m'impressionnait, mais que moi je n'étais pas grand monde. Petite timide depuis ma naissance, je n'avais vécu aucun drame, aucune véritable peine en dehors de ce qui était normal. Ma famille était soudée et ma sœur était la meilleure, à mes yeux. Que demander de plus ? Qui étais-je pour donner des leçons ? J'essayais au moins à mon échelle à venir en aide à Sasha, même si c'était maladroit.
Puis sa suggestion m'arrachait un petit rire franc et amusé. Dans un endroit plus privé ? J'étais persuadée qu'il ne songeait pas à aller faire de la peinture à l'huile. Et maintenant que j'avais compris ce qui m'arrivait, grâce à lui-même s'il n'avait rien remarqué, ma réponse allait être d'autant plus claire que j'étais sûre de moi.
- Pas le premier soir voyons. Et je crois que je suis assez imbibée comme ça.
Je lui fis un petit clin d'œil, lui démontrant que je ne prenais pas mal sa remarque. Après tout, j'aurai pu être tentée, mais ce n'était pas mon genre, j'étais sérieuse sur ce point pour le simple fait qu'il m'indifférait. Je n'y prenais pas garde, ce n'était pas ma préoccupation, je m'en fichais, alors je n'allais pas faire n'importe quoi. J'allais garder mon intégrité, et je ne doutais pas qu'il allait avoir aucun mal à se trouver une autre conquête que moi dès que nous serions séparés.
Je continuais de me trémousser juste à côté du bar au rythme de la musique, démontrant qu'il n'avait pas jeté un froid, j'aurai peut-être même pu être flattée si j'y avais porté la moindre attention.
- Ce sera mon dernier verre !
Oui car demain, je devais réviser.
- Ho désolée, Abigail Dowell.
Simple, clair et concis. J'étais persuadée qu'il l'aurait oublié demain matin en se réveillant, mais qu'importe, maintenant il le savait. Toutefois, je tenais à mettre au clair un point. Je n'aimais pas spécialement lorsque les gens se dévalorisaient. Il avait peut-être ses raisons, mais pas à mes yeux, ni ce soir.
- T'es peut-être un con d'habitude, mais je ne te trouve pas con ce soir.
Je lui fis un petit clin d'œil jusqu'à ce qu'il m'entraine au bar, restant proche de lui, comme un aimant qui a du mal à devenir un électron libre. J'étais rassurée de ce contact. Non seulement par sa présence, mais aussi pour autre chose. Je me rendais compte qu'il y avait des contacts normaux, comme lui et moi, ceux qui sont plus forts, comme avec ma sœur… et ceux qui étaient électriques… La pièce commençait à tomber au fond dans mon esprit, et je me devais de me faire une raison. Mais plus tard, maintenant, j'avais beuverie. Attrapant mon verre, je lui pose ma question et attend sa réponse, qui ne tarde pas à venir. Il n'avait pas tort, en dehors d'une oubliette, c'était difficile d'oublier totalement les choses, même ce soir, et même avec l'alcool. Qui plus est, je m'étais toujours demandé si l'oubliette pouvait faire perdre la mémoire au cœur. À la tête, c'était certain, mais aux sentiments ? À ce que nous pouvions ressentir ?
Gardant ma réflexion pour moi-même, je plissais légèrement les yeux.
- Ce sera toujours là demain mais peut-être pas dans 20 ans. Je me plais à croire que les choses finissent par passer, avec du temps. En tout cas… à devenir moins lourdes.
Je faisais un peu la moue, légèrement gênée de parler de ce genre de chose avec une personne comme lui. Non pas qu'il m'impressionnait, mais que moi je n'étais pas grand monde. Petite timide depuis ma naissance, je n'avais vécu aucun drame, aucune véritable peine en dehors de ce qui était normal. Ma famille était soudée et ma sœur était la meilleure, à mes yeux. Que demander de plus ? Qui étais-je pour donner des leçons ? J'essayais au moins à mon échelle à venir en aide à Sasha, même si c'était maladroit.
Puis sa suggestion m'arrachait un petit rire franc et amusé. Dans un endroit plus privé ? J'étais persuadée qu'il ne songeait pas à aller faire de la peinture à l'huile. Et maintenant que j'avais compris ce qui m'arrivait, grâce à lui-même s'il n'avait rien remarqué, ma réponse allait être d'autant plus claire que j'étais sûre de moi.
- Pas le premier soir voyons. Et je crois que je suis assez imbibée comme ça.
Je lui fis un petit clin d'œil, lui démontrant que je ne prenais pas mal sa remarque. Après tout, j'aurai pu être tentée, mais ce n'était pas mon genre, j'étais sérieuse sur ce point pour le simple fait qu'il m'indifférait. Je n'y prenais pas garde, ce n'était pas ma préoccupation, je m'en fichais, alors je n'allais pas faire n'importe quoi. J'allais garder mon intégrité, et je ne doutais pas qu'il allait avoir aucun mal à se trouver une autre conquête que moi dès que nous serions séparés.
Je continuais de me trémousser juste à côté du bar au rythme de la musique, démontrant qu'il n'avait pas jeté un froid, j'aurai peut-être même pu être flattée si j'y avais porté la moindre attention.
- Ce sera mon dernier verre !
Oui car demain, je devais réviser.
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Jeu 23 Aoû 2018 - 18:38
Elle éclate de rire, tu cherches à comprendre ce qu’il y a de drôle dans ta question, tu ne vois pas, mais sa bonne humeur serait presque communicative. Tu souris tout en attendant sa réponse, ça pourrait presque paraître honteux que tu ne saches vraiment rien d’elle, mais il y a tellement de monde chez les Ethelred, à Hungcalf en général, que c’est impossible de se souvenir de chaque prénom. Je m’en souviendrais pour la prochaine fois, ne fusse que lorsque tu la croiseras dans les couloirs, tu feras un effort pour t’en souvenir. Ou pas. Elle est plutôt gentille, sympathique, forcément vu qu’elle ne te trouve pas con, ça change. Enfin, elle précise bien pas ce soir, mais c’est déjà ça. Les verres vident, très peu pour toi, tu entraînes la brune avec toi dans le but de remédier à cette situation fâcheuse. La soirée ne fait que commencer, la tienne du moins.
Les problèmes ne s’effacent pas, ils restent simplement là, attendant le meilleur moment pour refaire surface et mieux encore vous mettre à terre. Tes soucis ne cessent de te revenir en pleine face ces dernières semaines, mais … rien n’est immuable, c’est en tout cas l’avis d’Abigail, peut-être que la jeune femme n’as pas totalement tort, tu l’espères en tout cas. T’en as marre de toutes ces conneries. J’espère, puis de toute façon, ils seront probablement remplacés par d’autres, ben oui, on n’est jamais tranquille dans cette vie, pas vrai ? T’as beau chassé le naturel, il revient au galop, elle te demande quoi faire d’autres, ce ne sont pas les idées qui te manquent, mais comme tu l’avais pressentit, elle n’est pas du genre à se laisser sombrer dans la luxure, dommage, elle aurait pu se décharger de toutes ces choses qui embrument son esprit, quant à toi, tu aurais très certainement passé un bon moment. Ca ne serait pas pour ce soir. Pas avec elle en tout. La jolie rit à nouveau et tu te contentes de sourire, t’es pas vexé, tu ramasses pas mal de non contrairement à ce qu’on pourrait croire. Y’a pas de problème, tu devrais peut-être passer à l’eau, histoire de diluer un peu, non ? Tu continues d’observer son déhanché quel gâchis, tu rends déjà les armes ? Tu es bien sérieuse dis donc ! Et si tu prenais exemple sur la jeune femme ? Ça ne te ferais pas de tort pour une fois de rentrer tôt et pas totalement bourré, mais non, tu n’en a rien à faire de ce qu’on pense, de ce qui pourrait se passer. Qu’est-ce qui pourrait être pire que ça de toute façon ? Toi aussi t’as des examens, des épreuves, tu ne devrais pas embrumer ton esprit comme tu le fais chaque soir, tu n’es pas raisonnable ces derniers temps, ce n’est pas elle ou son apparente sagesse qui va te faire changer d’avis. Tu avales ton verre d’une traite et fait un signe pour qu’on le remplisse à nouveau. Un verre vide, tu détestes ça.
- InvitéInvité
Re: ABI • t'es belle mademoiselle
Ven 24 Aoû 2018 - 12:23
La prochaine fois, s'il allait y en avoir une. Mais je gardais cette pensée pour moi alors que je me trémoussais. Non pas que je ne désirais pas revoir le jeune homme, mais plutôt que je sentais que nous étions des électrons libres, à notre façon. Et un électron libre qui en rencontre un autre fait qu'ils ne restent pas forcément ensemble. Qui plus est, maintenant que j'étais au clair dans ma tête, grâce à son comportement, j'étais d'autant plus persuadée que notre prochaine rencontre dans ce genre de lieu n'allait pas être pour tout de suite. Néanmoins, je continuerai à le saluer au détour d'un couloir. Je n'étais pas impolie, et ce garçon m'était sympathique. J'avais un peu de mal à saisir pourquoi il se traitait lui-même de con, je ne connaissais pas tous les détails bien sûr, mais je trouvais toujours triste qu'une personne puisse se sous-estimer. Toutefois, j'avais un sérieux doute sur le fait que je puisse lui venir en aide d'une quelconque façon, mais peut-être que je me trompais.
De plus l'intérêt qu'il me portait avait beau me flatter dans mon fort intérieur, ce n'était pas une priorité pour moi, de loin pas. Je n'y avais même pas songé avant qu'il n'en parle, et ce, depuis des années. J'étais ce genre de fille, pas crédule, mais qui portait un tout autre attrait dans la vie que "ça". Je déclinais donc son offre, que pouvais-je faire d'autre ? Bien sûr il ne me dégoûtait pas, personne ne me dégoûtait au jour d'aujourd'hui, mais je n'en avais pas envie. Point.
- Bah… tout dépend de comment on les gère, nos problèmes.
Je n'en avais pas, des problèmes, en dehors du fait d'être tombée amoureuse pour la première fois de ma vie à plus de vingt ans et que je venais ici pour oublier. Oublier qu'une chose aussi belle que l'amour pouvait me tomber sur le coin de la gueule alors que je l'avais ignoré toute ma vie. Oublier aussi que c'était inaccessible pour moi. En dehors de ça, je ne faisais pas de vague dans ma vie, et dès qu'un événement m'arrivait contre, je lui faisais face pour m'en débarrasser rapidement. Ainsi, je n'étais pas une personne avec de grandes histoires, j'étais sans doute même chiante d'être aussi inintéressante… pourtant, j'étais bien dans ma peau, je gérais comme un maître d'échec, et je n'avais pas une situation à plaindre. Était-ce donc si mal de gérer de la sorte ? Je n'en avais pas le sentiment.
Évidemment il y avait toujours les problèmes que nous ne désirions pas, ceux qui nous arrivaient dessus à cause d'une tierce personne par exemple. Mais là encore, je touchais du bois.
- Je suis là depuis un moment, et je connais mes limites. C'est le sérieux de la nana qui veut rentrer en un seul morceau.
Lui adressant un clin d'œil amusé, je terminais mon verre. Oui, je devais passer à la flotte rapidement, je sentais la chaleur de l'alcool me monter dangereusement à la tête, et j'étais ici, à danser, depuis l'ouverture ou presque. Il ne m'avait pas remarqué tout de suite, tant pis, nous n'aurions passé qu'un court instant ensemble, mais un instant qui aurait été salutaire pour moi. Il ne s'en rendait sans doute pas compte, et c'était mieux comme ça, mais il m'avait aidé à y voir plus clair. Je n'avais aucune envie de me faire raccompagner par une personne que je ne connaissais pas et dont je n'aurai aucun souvenir. Sasha, je voulais m'en souvenir, je voulais me rappeler de notre soirée, de son regard, de ses sous-entendus dans ses paroles et de cette espèce de souffrance qu'il essayait de dissimuler. Je n'étais pas Mère Theresa, mais il était un gris. Si je pouvais aider un Ethelred, je le ferai. Je voulais donc garder le contrôle sur moi.
Après quelques minutes de plus, je revenais me pencher vers lui en posant une main contre son torse, exactement comme je l'avais fait lorsque nous dansions. Je venais lui coller un baiser rapide sur la joue puis plongeais mon regard foncé dans le sien en souriant.
- J'étais ravie de te rencontrer enfin, Sasha Muller. Fais bien attention à toi. Et si jamais tu as besoin de parler, ou de boire, je suis là.
Venant tapoter ma main contre son torse, je lui adressais un dernier regard amical avec un dernier sourire. Je me doutais qu'il n'allait pas venir sonner chez moi pour parler comme un gentil garçon. Mais, la proposition était là. C'était à lui de la prendre ou de la laisser. Ça ne me coûtait rien de proposer, et ça ne lui coûterait rien de venir me voir un jour s'il en avait besoin. Nous étions de la même maison, nous étions un peu comme des frères et sœurs. Ce n'était pas rien.
Je le saluais en le remerciant, puis je me perdais dans la masse de la foule, me faufilant comme une anguille grâce à ma petite taille.
Ce soir, j'étais en accord avec moi-même, et j'arrivais enfin à enlacer le fait que j'étais amoureuse. Vraiment amoureuse.
Fin du RP
De plus l'intérêt qu'il me portait avait beau me flatter dans mon fort intérieur, ce n'était pas une priorité pour moi, de loin pas. Je n'y avais même pas songé avant qu'il n'en parle, et ce, depuis des années. J'étais ce genre de fille, pas crédule, mais qui portait un tout autre attrait dans la vie que "ça". Je déclinais donc son offre, que pouvais-je faire d'autre ? Bien sûr il ne me dégoûtait pas, personne ne me dégoûtait au jour d'aujourd'hui, mais je n'en avais pas envie. Point.
- Bah… tout dépend de comment on les gère, nos problèmes.
Je n'en avais pas, des problèmes, en dehors du fait d'être tombée amoureuse pour la première fois de ma vie à plus de vingt ans et que je venais ici pour oublier. Oublier qu'une chose aussi belle que l'amour pouvait me tomber sur le coin de la gueule alors que je l'avais ignoré toute ma vie. Oublier aussi que c'était inaccessible pour moi. En dehors de ça, je ne faisais pas de vague dans ma vie, et dès qu'un événement m'arrivait contre, je lui faisais face pour m'en débarrasser rapidement. Ainsi, je n'étais pas une personne avec de grandes histoires, j'étais sans doute même chiante d'être aussi inintéressante… pourtant, j'étais bien dans ma peau, je gérais comme un maître d'échec, et je n'avais pas une situation à plaindre. Était-ce donc si mal de gérer de la sorte ? Je n'en avais pas le sentiment.
Évidemment il y avait toujours les problèmes que nous ne désirions pas, ceux qui nous arrivaient dessus à cause d'une tierce personne par exemple. Mais là encore, je touchais du bois.
- Je suis là depuis un moment, et je connais mes limites. C'est le sérieux de la nana qui veut rentrer en un seul morceau.
Lui adressant un clin d'œil amusé, je terminais mon verre. Oui, je devais passer à la flotte rapidement, je sentais la chaleur de l'alcool me monter dangereusement à la tête, et j'étais ici, à danser, depuis l'ouverture ou presque. Il ne m'avait pas remarqué tout de suite, tant pis, nous n'aurions passé qu'un court instant ensemble, mais un instant qui aurait été salutaire pour moi. Il ne s'en rendait sans doute pas compte, et c'était mieux comme ça, mais il m'avait aidé à y voir plus clair. Je n'avais aucune envie de me faire raccompagner par une personne que je ne connaissais pas et dont je n'aurai aucun souvenir. Sasha, je voulais m'en souvenir, je voulais me rappeler de notre soirée, de son regard, de ses sous-entendus dans ses paroles et de cette espèce de souffrance qu'il essayait de dissimuler. Je n'étais pas Mère Theresa, mais il était un gris. Si je pouvais aider un Ethelred, je le ferai. Je voulais donc garder le contrôle sur moi.
Après quelques minutes de plus, je revenais me pencher vers lui en posant une main contre son torse, exactement comme je l'avais fait lorsque nous dansions. Je venais lui coller un baiser rapide sur la joue puis plongeais mon regard foncé dans le sien en souriant.
- J'étais ravie de te rencontrer enfin, Sasha Muller. Fais bien attention à toi. Et si jamais tu as besoin de parler, ou de boire, je suis là.
Venant tapoter ma main contre son torse, je lui adressais un dernier regard amical avec un dernier sourire. Je me doutais qu'il n'allait pas venir sonner chez moi pour parler comme un gentil garçon. Mais, la proposition était là. C'était à lui de la prendre ou de la laisser. Ça ne me coûtait rien de proposer, et ça ne lui coûterait rien de venir me voir un jour s'il en avait besoin. Nous étions de la même maison, nous étions un peu comme des frères et sœurs. Ce n'était pas rien.
Je le saluais en le remerciant, puis je me perdais dans la masse de la foule, me faufilant comme une anguille grâce à ma petite taille.
Ce soir, j'étais en accord avec moi-même, et j'arrivais enfin à enlacer le fait que j'étais amoureuse. Vraiment amoureuse.
Fin du RP