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Re: On the scent [Terminé]
Mar 19 Juin 2018 - 12:06
Je n'avais pas envie d'avoir l'air de fuir mes responsabilités, et pourtant c'était l'image que ça me donnait à ses réponses. Non pas que j'avais l'impression qu'il essayait de me faire culpabiliser, loin de là, juste que ses mots firent écho à l'intérieur de moi. Je ne voulais pas passer pour lâche, car je n'en étais pas une. Et même si ce n'était pas forcément nécessaire, je tenais à préciser la situation, les sourcils légèrement froncés.
- Je ne vous dis pas ça pour fuir la situation. Juste que je ne souhaite pas vous attirer des ennuis. Après tout, je suis majeure et vaccinée, j'estime être assez grande pour prendre mes responsabilités.
Et crotte quoi, j'étais étudiante en Dragonologie et en Soins aux Créatures Magiques, pas en textile et en potion. Si la direction voulait me mettre des bâtons dans les roues alors qu'au final, je ne faisais qu'exécuter ma future profession, et bien tant pis pour eux. Ça prouverait à quel point le système éducatif, que ce soit chez les moldus ou les sorciers, avait de très grosses lacunes. Je n'étais plus une enfant de Poudlard et je savais dire non lorsque je le souhaitais. Peut-être qu'avec ma fatigue de ce début de nuit il aurait mieux valu que je m'abstienne, pourtant, je ne regrettais rien, et je savais que même si j'étais rentrée blessée, je n'aurai rien regretté. J'aimais passionnément ce que je faisais, et il y avait des risques dans ce genre de profession. Qui plus est, qu'est-ce que la direction pouvait me faire à la fin du cursus scolaire ? M'enfermer durant les vacances d'été pour me forcer à étudier ? Oulala j'avais peur… c'était de toute façon déjà ce que j'avais prévu initialement, boudant le camp d'été organisé. De toute façon, je n'avais personne avec qui y aller. La question était vite réglée.
Néanmoins, je posais un regard tranquille sur monsieur Cioban, le laissant seul juge. Le laisser affronter seul les autorités me dérangeait réellement, mais mon sentiment de culpabilité croissait en m'imaginant qu'il puisse recevoir davantage de remontrance à cause de moi.
Je soupirai un peu en affaissant mes épaules tout en reprenant une longue gorgée de bière. La boisson pétillante traversait ma gorge pour tomber dans mon estomac vide, ça me faisait du bien de me sentir entière comme maintenant. Car j'avais de plus en plus l'impression de faire partie des meubles, du décor… et c'était accentué à cause de ma situation sentimentale. Ça ne m'avait jamais réellement dérangée jusqu'à présent. La seule différence était ce poids dans ma poitrine. Je ne l'avais pas les années précédentes, ainsi ça avait été d'autant plus facile à accepter d'être invisible. Mais vouloir se montrer au grand jour à quelqu'un, pour la première fois, c'était un véritable bouleversement.
Mais encore une fois, le concierge eut la gentillesse malgré lui de me tirer de ces sombres pensées. Je rassemblais mes idées avant de lui répondre. Il fallait dire que ce n'était pas de petites informations, j'avais tout avalé d'un bloc, comme une alcoolique qui avait en vain essayé de se sevrer. Je m'étais noyée dans les informations. Et je savais pourquoi je l'avais fait : j'avais pu penser à autre chose. Quoique… une série de livres m'avait véritablement touchée, et même si la situation avait été différente, je m'y étais légèrement identifiée. Je fronçais les sourcils à ma réflexion, haussant les yeux pour chercher les bons mots.
- Et bien… ça m'a inspiré un véritable courage. Cette femme, Halley Louise, a été dévorée par sa passion, et la manière dont elle décrit son retour dans notre monde, avec son enfant…
Je ne finissais pas ma phrase. Je ne trouvais pas les bons mots pour décrire ce que j'avais ressenti. Cette auteure avait vécu auprès des vampires durant un certain temps pour les étudier, comme je le ferai avec les dragons, ou n'importe quel passionné des êtres et créatures magiques. Néanmoins, elle était tombée amoureuse, elle avait eu une liaison puis un enfant. Le profond sacrifice qu'elle avait fait, pour son enfant, puis elle, m'avait inspiré une grande vaillance. Une force de caractère hors du commun, une volonté de protection particulièrement aiguisée.
À mon échelle je m'y étais identifiée, non pas que je craignais de tomber enceinte d'un dragon, mais peut-être que mon histoire allait se calquer sur la sienne, à savoir que je me ferai dévorer par ma passion… C'était au fond déjà le cas. Et le pire était que j'étais également attirée par l'interdit.
Avec ces ouvrages, mes connaissances sur les vampires c'étaient accrues, et je coulais un regard calme sur monsieur Cioban alors que je continuais ma réflexion silencieuse. Un ouvrage avait été impossible à trouver à la bibliothèque de l'université. J'avais usé d'autres moyens pour mettre la main dessus, fort heureusement depuis le temps que je lisais des ouvrages spécialisés, j'avais pu me créer des contacts auprès de certains bibliothécaires. Je songeais ainsi à cet enfant, avec une grande empathie, qui n'avait pas pu vivre tout à fait dans un monde prêt pour lui. Encore une fois, je m'identifiais à cette histoire… Car moi aussi j'avais grandi en marge de la société, même si ça avait été bien moins grave et marquant. Et j'en venais à me demander, ce qu'il était devenu, ce dhampire. Tout était particulièrement bien détaillé, la physiologie, les divers comportements, etc. Était-ce réellement sain de se faire étudier de la sorte par une mère ? Je n'en étais pas certaine… Ce qui me touchait d'autant plus c'était que les dates de parutions n'étaient pas si anciennes. Environ une quarantaine d'année.
Mes yeux marron continuèrent d'observer mon interlocuteur qui fixait la forêt en contrebas. Lentement, je plissais les yeux, une théorie folle me venant à l'esprit. Mais je me trompais sûrement. C'était trop absurde. Préférant chasser cette idée pour le moment, je venais m'adosser contre le rempart en joignant mes mains sur ma bouteille de bière, un peu émue de m'être remémorée tout ceci. Je réussissais toutefois à conclure.
- Enfin… ça m'a beaucoup parlé.
- Je ne vous dis pas ça pour fuir la situation. Juste que je ne souhaite pas vous attirer des ennuis. Après tout, je suis majeure et vaccinée, j'estime être assez grande pour prendre mes responsabilités.
Et crotte quoi, j'étais étudiante en Dragonologie et en Soins aux Créatures Magiques, pas en textile et en potion. Si la direction voulait me mettre des bâtons dans les roues alors qu'au final, je ne faisais qu'exécuter ma future profession, et bien tant pis pour eux. Ça prouverait à quel point le système éducatif, que ce soit chez les moldus ou les sorciers, avait de très grosses lacunes. Je n'étais plus une enfant de Poudlard et je savais dire non lorsque je le souhaitais. Peut-être qu'avec ma fatigue de ce début de nuit il aurait mieux valu que je m'abstienne, pourtant, je ne regrettais rien, et je savais que même si j'étais rentrée blessée, je n'aurai rien regretté. J'aimais passionnément ce que je faisais, et il y avait des risques dans ce genre de profession. Qui plus est, qu'est-ce que la direction pouvait me faire à la fin du cursus scolaire ? M'enfermer durant les vacances d'été pour me forcer à étudier ? Oulala j'avais peur… c'était de toute façon déjà ce que j'avais prévu initialement, boudant le camp d'été organisé. De toute façon, je n'avais personne avec qui y aller. La question était vite réglée.
Néanmoins, je posais un regard tranquille sur monsieur Cioban, le laissant seul juge. Le laisser affronter seul les autorités me dérangeait réellement, mais mon sentiment de culpabilité croissait en m'imaginant qu'il puisse recevoir davantage de remontrance à cause de moi.
Je soupirai un peu en affaissant mes épaules tout en reprenant une longue gorgée de bière. La boisson pétillante traversait ma gorge pour tomber dans mon estomac vide, ça me faisait du bien de me sentir entière comme maintenant. Car j'avais de plus en plus l'impression de faire partie des meubles, du décor… et c'était accentué à cause de ma situation sentimentale. Ça ne m'avait jamais réellement dérangée jusqu'à présent. La seule différence était ce poids dans ma poitrine. Je ne l'avais pas les années précédentes, ainsi ça avait été d'autant plus facile à accepter d'être invisible. Mais vouloir se montrer au grand jour à quelqu'un, pour la première fois, c'était un véritable bouleversement.
Mais encore une fois, le concierge eut la gentillesse malgré lui de me tirer de ces sombres pensées. Je rassemblais mes idées avant de lui répondre. Il fallait dire que ce n'était pas de petites informations, j'avais tout avalé d'un bloc, comme une alcoolique qui avait en vain essayé de se sevrer. Je m'étais noyée dans les informations. Et je savais pourquoi je l'avais fait : j'avais pu penser à autre chose. Quoique… une série de livres m'avait véritablement touchée, et même si la situation avait été différente, je m'y étais légèrement identifiée. Je fronçais les sourcils à ma réflexion, haussant les yeux pour chercher les bons mots.
- Et bien… ça m'a inspiré un véritable courage. Cette femme, Halley Louise, a été dévorée par sa passion, et la manière dont elle décrit son retour dans notre monde, avec son enfant…
Je ne finissais pas ma phrase. Je ne trouvais pas les bons mots pour décrire ce que j'avais ressenti. Cette auteure avait vécu auprès des vampires durant un certain temps pour les étudier, comme je le ferai avec les dragons, ou n'importe quel passionné des êtres et créatures magiques. Néanmoins, elle était tombée amoureuse, elle avait eu une liaison puis un enfant. Le profond sacrifice qu'elle avait fait, pour son enfant, puis elle, m'avait inspiré une grande vaillance. Une force de caractère hors du commun, une volonté de protection particulièrement aiguisée.
À mon échelle je m'y étais identifiée, non pas que je craignais de tomber enceinte d'un dragon, mais peut-être que mon histoire allait se calquer sur la sienne, à savoir que je me ferai dévorer par ma passion… C'était au fond déjà le cas. Et le pire était que j'étais également attirée par l'interdit.
Avec ces ouvrages, mes connaissances sur les vampires c'étaient accrues, et je coulais un regard calme sur monsieur Cioban alors que je continuais ma réflexion silencieuse. Un ouvrage avait été impossible à trouver à la bibliothèque de l'université. J'avais usé d'autres moyens pour mettre la main dessus, fort heureusement depuis le temps que je lisais des ouvrages spécialisés, j'avais pu me créer des contacts auprès de certains bibliothécaires. Je songeais ainsi à cet enfant, avec une grande empathie, qui n'avait pas pu vivre tout à fait dans un monde prêt pour lui. Encore une fois, je m'identifiais à cette histoire… Car moi aussi j'avais grandi en marge de la société, même si ça avait été bien moins grave et marquant. Et j'en venais à me demander, ce qu'il était devenu, ce dhampire. Tout était particulièrement bien détaillé, la physiologie, les divers comportements, etc. Était-ce réellement sain de se faire étudier de la sorte par une mère ? Je n'en étais pas certaine… Ce qui me touchait d'autant plus c'était que les dates de parutions n'étaient pas si anciennes. Environ une quarantaine d'année.
Mes yeux marron continuèrent d'observer mon interlocuteur qui fixait la forêt en contrebas. Lentement, je plissais les yeux, une théorie folle me venant à l'esprit. Mais je me trompais sûrement. C'était trop absurde. Préférant chasser cette idée pour le moment, je venais m'adosser contre le rempart en joignant mes mains sur ma bouteille de bière, un peu émue de m'être remémorée tout ceci. Je réussissais toutefois à conclure.
- Enfin… ça m'a beaucoup parlé.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mer 20 Juin 2018 - 17:13
J'ignore si mon discours a laissé croire à Abigail que je mettais en doute sa capacité à prendre ses responsabilités dans l'affaire. Ce n'était, naturellement, pas le cas. J'étais intimement persuadé de son efficacité et sa faculté à agir raisonnablement. Là n'était pas la question, à dire vrai.
« Si tu y tiens, tu viens. Lui dis-je alors simplement, tout en haussant les épaules. Dans le fond, tu as raison... Vous êtes tous adulte maintenant.
J'avais parfois tendance à l'oublier. A croire que les préjugés liés à l'âge me touchaient également, en fin de compte. Abigail était bien assez grande pour porter la responsabilité de ses choix et si elle avait décidé d'enfreindre le règlement, cela la regardait. Nous étions tous deux en tort dans l'affaire.
Cependant, je serais bien étonné que l'on en prenne ombrage après ce que nous venions d'accomplir. Les administrateurs pouvaient parfois sembler rigides, mais il n'étaient pas bornés ni obtus. J'étais à peu près certain que tout ceci serait bien reçu.
Dans tous les cas, cela n'avait que peu d'importance.
La conversation ne tarda d'ailleurs pas à dériver sur un autre sujet. Visiblement, les livres dont je lui avais recommandé la lecture lui donnèrent matière à réfléchir, puisque la jeune femme resta un moment à considérer mes questions avant de se décider à y répondre. J'ignore pourquoi, mais il me sembla la tirer de songeries beaucoup plus denses que ce que le contexte permettait d'imaginer. Elle paraissait bien loin, la jeune Ethelred... Jusqu'à ce que je vienne la tirer de là.
Ce n'est peut-être qu'une impression.
En tout cas, elle m'avoua finalement avoir trouvé entre les lignes de l'auteure une source d'inspiration certaine. Le vocabulaire qu'elle employa, à ce titre, était plutôt mélioratif : inspiration, courage, passion... Je constatais que le discours scientifique détaillé retint moins son attention que la longue introduction au sujet de son parcours personnel. Et il n'y avait rien d'étonnant là dedans... Les spécialistes des vampires mettraient sans doute cela de côté, mais pour un non initié c'était clairement là que se trouvait tout le sel de l'ouvrage.
« Tant-mieux. Lui dis-je doucement. Les femmes manquent parfois de modèles auxquels s'identifier. Quand on a de l'ambition, ça peut manquer...
Ce n'était pas le genre de propos que je sortais de mon chapeau : j'étais sensible aux questions féministes entre autres choses. Et il est vrai que cette notion d'identification revenait souvent quand on parlait de conditionnement notamment. Mais peut-être étais-je totalement à côté de la plaque au sujet d'Abigail ? Vu ce qu'elle m'en a dit, cela m'étonnerait beaucoup.
Je viens poser mes avant bras sur la muraille, de sorte à pouvoir me pencher un peu plus au dessus du vide et contempler l'étendue du domaine. La lune nous éclaire par intermittence, soumise aux caprices des nuages passant devant elle.
« Tu as lu son bouquin sur les vampires, ou l'autre ?
Par « autre » j'entendais naturellement son essai sur la physiologie et le développement du dhampire. Un exemplaire beaucoup plus compliqué à trouver et (fatalement) indisponible à la bibliothèque. L'ouvrage était probablement le seul du genre, car à ma connaissance, personne ne mena d'étude longitudinale comparable à celle-ci sur un dhampire par la suite.
« Si tu y tiens, tu viens. Lui dis-je alors simplement, tout en haussant les épaules. Dans le fond, tu as raison... Vous êtes tous adulte maintenant.
J'avais parfois tendance à l'oublier. A croire que les préjugés liés à l'âge me touchaient également, en fin de compte. Abigail était bien assez grande pour porter la responsabilité de ses choix et si elle avait décidé d'enfreindre le règlement, cela la regardait. Nous étions tous deux en tort dans l'affaire.
Cependant, je serais bien étonné que l'on en prenne ombrage après ce que nous venions d'accomplir. Les administrateurs pouvaient parfois sembler rigides, mais il n'étaient pas bornés ni obtus. J'étais à peu près certain que tout ceci serait bien reçu.
Dans tous les cas, cela n'avait que peu d'importance.
La conversation ne tarda d'ailleurs pas à dériver sur un autre sujet. Visiblement, les livres dont je lui avais recommandé la lecture lui donnèrent matière à réfléchir, puisque la jeune femme resta un moment à considérer mes questions avant de se décider à y répondre. J'ignore pourquoi, mais il me sembla la tirer de songeries beaucoup plus denses que ce que le contexte permettait d'imaginer. Elle paraissait bien loin, la jeune Ethelred... Jusqu'à ce que je vienne la tirer de là.
Ce n'est peut-être qu'une impression.
En tout cas, elle m'avoua finalement avoir trouvé entre les lignes de l'auteure une source d'inspiration certaine. Le vocabulaire qu'elle employa, à ce titre, était plutôt mélioratif : inspiration, courage, passion... Je constatais que le discours scientifique détaillé retint moins son attention que la longue introduction au sujet de son parcours personnel. Et il n'y avait rien d'étonnant là dedans... Les spécialistes des vampires mettraient sans doute cela de côté, mais pour un non initié c'était clairement là que se trouvait tout le sel de l'ouvrage.
« Tant-mieux. Lui dis-je doucement. Les femmes manquent parfois de modèles auxquels s'identifier. Quand on a de l'ambition, ça peut manquer...
Ce n'était pas le genre de propos que je sortais de mon chapeau : j'étais sensible aux questions féministes entre autres choses. Et il est vrai que cette notion d'identification revenait souvent quand on parlait de conditionnement notamment. Mais peut-être étais-je totalement à côté de la plaque au sujet d'Abigail ? Vu ce qu'elle m'en a dit, cela m'étonnerait beaucoup.
Je viens poser mes avant bras sur la muraille, de sorte à pouvoir me pencher un peu plus au dessus du vide et contempler l'étendue du domaine. La lune nous éclaire par intermittence, soumise aux caprices des nuages passant devant elle.
« Tu as lu son bouquin sur les vampires, ou l'autre ?
Par « autre » j'entendais naturellement son essai sur la physiologie et le développement du dhampire. Un exemplaire beaucoup plus compliqué à trouver et (fatalement) indisponible à la bibliothèque. L'ouvrage était probablement le seul du genre, car à ma connaissance, personne ne mena d'étude longitudinale comparable à celle-ci sur un dhampire par la suite.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mar 26 Juin 2018 - 17:46
- Alors je viendrai
Je lui adressais un sourire amusé à la réflexion quant à ma maturité. C’était amusant cette habitude qu’il y avait ici de nous prendre pour des gamins, comme je l’avais vécu à Poudlard. Sauf que là-bas, c’était justifié. Après tout, la plupart des élèves n’avaient pas les capacités d’être reçus à Hungcalf, et on nous imposait quand même un couvre-feu et nous demander de ne pas sortir la nuit. Nous étions tous majeurs et vaccinés, normalement. Qui plus est, mon sourire était aussi provoqué par l’ironie de la situation avec ma propre personne. Mon apparence n’aidait pas à se rappeler que j’étais adulte et responsable, et que j’agissais en pleine conscience de mes actes. La situation était vraiment ironique oui, alors, je souriais.
De plus, je ne voulais pas le lâcher comme ça. J’étais en général une personne sur qui il était possible de compter, sur qui on pouvait s’appuyer. Je préférais que nous recevions ensemble des remarques de la direction plutôt que l’un de nous. Après tout, monsieur Cioban n’avait fait que son devoir, celui de surveiller les lieux. La plus à blâmer au final, c’était moi, qui n’avait rien à faire dans le bois si tard, surtout avec ma mine de zombie au stade bien décomposé.
D’ailleurs, la bière n’était pas pour me réveiller, je sentais mes paupières s’alourdir, pourtant je savais qu’une fois dans mon lit j’allais tourner comme une hélice, alors inutile de prendre congé. Qui plus est, la conversation était intéressante, je voulais vraiment la continuer. J’ignorais pourquoi, mais j’avais la sensation que c’était important pour mon interlocuteur, et c’était devenu important pour moi. En appuyant mon dos contre la muraille, je venais tapoter l’ongle de mon index sur la bouteille tout en devenant pensive.
- J’ignore si j’ai envie de m’identifier à elle… Chacun a sa croix à porter. Mais clairement, elle m’inspire.
Je n’avais jamais vraiment idolâtré quelqu’un, en dehors des dragons. Par défaut, je ne m’étais donc identifié à personne même si j’étais du genre à le faire croire. J’admirais beaucoup de personnes, et beaucoup étaient un genre de modèle pour moi, un but à atteindre dans ma vie, un peu comme monsieur Helsing. Ce n’était pas pour autant que je m’identifiais à eux ou que je souhaitais leur ressembler. Je n’avais même pas envie de vivre les mêmes choses, j’avais envie d’acquérir les mêmes connaissances, si ce n’est pas les surpasser.
À sa question suivante, je glissais un regard observateur sur l’homme à côté de moi. Souhaitant capter ses réactions, sans pour autant être indiscrète et vouloir m’immiscer dans son espace intime, je voulais confirmer ma théorie. C’était en tout bien tout honneur, en bonne théoricienne que j’étais.
- Les deux. Celui sur les dhampires est… particulièrement intéressant. Les détails et les analyses scientifiques sont intrigantes.
Sans pour autant le perdre du regard, je me retournais pour poser à mon tour mes coudes sur la muraille et me pencher un peu dans le vide.
Je lui adressais un sourire amusé à la réflexion quant à ma maturité. C’était amusant cette habitude qu’il y avait ici de nous prendre pour des gamins, comme je l’avais vécu à Poudlard. Sauf que là-bas, c’était justifié. Après tout, la plupart des élèves n’avaient pas les capacités d’être reçus à Hungcalf, et on nous imposait quand même un couvre-feu et nous demander de ne pas sortir la nuit. Nous étions tous majeurs et vaccinés, normalement. Qui plus est, mon sourire était aussi provoqué par l’ironie de la situation avec ma propre personne. Mon apparence n’aidait pas à se rappeler que j’étais adulte et responsable, et que j’agissais en pleine conscience de mes actes. La situation était vraiment ironique oui, alors, je souriais.
De plus, je ne voulais pas le lâcher comme ça. J’étais en général une personne sur qui il était possible de compter, sur qui on pouvait s’appuyer. Je préférais que nous recevions ensemble des remarques de la direction plutôt que l’un de nous. Après tout, monsieur Cioban n’avait fait que son devoir, celui de surveiller les lieux. La plus à blâmer au final, c’était moi, qui n’avait rien à faire dans le bois si tard, surtout avec ma mine de zombie au stade bien décomposé.
D’ailleurs, la bière n’était pas pour me réveiller, je sentais mes paupières s’alourdir, pourtant je savais qu’une fois dans mon lit j’allais tourner comme une hélice, alors inutile de prendre congé. Qui plus est, la conversation était intéressante, je voulais vraiment la continuer. J’ignorais pourquoi, mais j’avais la sensation que c’était important pour mon interlocuteur, et c’était devenu important pour moi. En appuyant mon dos contre la muraille, je venais tapoter l’ongle de mon index sur la bouteille tout en devenant pensive.
- J’ignore si j’ai envie de m’identifier à elle… Chacun a sa croix à porter. Mais clairement, elle m’inspire.
Je n’avais jamais vraiment idolâtré quelqu’un, en dehors des dragons. Par défaut, je ne m’étais donc identifié à personne même si j’étais du genre à le faire croire. J’admirais beaucoup de personnes, et beaucoup étaient un genre de modèle pour moi, un but à atteindre dans ma vie, un peu comme monsieur Helsing. Ce n’était pas pour autant que je m’identifiais à eux ou que je souhaitais leur ressembler. Je n’avais même pas envie de vivre les mêmes choses, j’avais envie d’acquérir les mêmes connaissances, si ce n’est pas les surpasser.
À sa question suivante, je glissais un regard observateur sur l’homme à côté de moi. Souhaitant capter ses réactions, sans pour autant être indiscrète et vouloir m’immiscer dans son espace intime, je voulais confirmer ma théorie. C’était en tout bien tout honneur, en bonne théoricienne que j’étais.
- Les deux. Celui sur les dhampires est… particulièrement intéressant. Les détails et les analyses scientifiques sont intrigantes.
Sans pour autant le perdre du regard, je me retournais pour poser à mon tour mes coudes sur la muraille et me pencher un peu dans le vide.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Lun 2 Juil 2018 - 20:47
La muraille est sans doute l'un des endroits les plus prisés pour les confidences nocturnes et autres dénouements relationnels. Je ne sais pas si c'est lié au fait qu'elle marque la frontière entre deux ensembles distincts (l'école et le parc), comme un symbole de rencontre (et donc d'échange), ou à une toute autre chose. En tout cas, j'avais maintes fois eu l'occasion de constater que l'on y menait des conversations nourries et parfois animées.
On marchait un moment le long de son échine, on s'arrêtait pour regarder la forêt en contrebas, les allées du parc... Et ça causait. Ça causait toujours. Abigail et moi étions justement en train de faire honneur à cette tradition qui ne dit pas son nom.
J'étais assez touché (en un sens) qu'elle me dise avoir été inspiré par le parcours de ma mère. Quand on se projette dans une carrière, il est toujours intéressant de découvrir ce qu'ont fait les autres, les difficultés qu'ils ont pu rencontrer les... dilemmes (parfois moraux). Ce sont des choses que l'on n'apprend pas dans les cours. Il faut parler, partager, pour le découvrir. C'est un autre type d'expérience. Donc si le fait d'avoir lu ces livres lui ont permis de réfléchir, je suis content.
A ce titre, elle me dit avoir aussi été intéressée par l'ouvrage sur le développement du dhampire. La manière dont elle amène les choses me laisse d'ailleurs à penser qu'elle a une idée derrière la tête. Peut-être a-t-elle fait le rapprochement entre les descriptions détaillées dans le livre et mes propres caractéristiques ? Je ne sais pas, mais ça serait tout à fait possible : Abigail est une jeune femme intelligente.
Nous regardons tous les deux en direction du vide. Je ne peux m'empêcher de sortir ma baguette magique pour invoquer des hirondelles (une habitude développée au gré de mes cours avec Adora). Les voir glisser le long de la pente rocheuse a quelque chose de vertigineux et... Je ne sais pas, je trouve ça amusant.
« Intrigantes ? Dans quel sens ?
Lui demandais-je. Le choix d'un tel terme ne me semblait pas tout à fait anodin. Après tout, il s'agissait d'une analyse scientifique on ne peut plus classique. Tout y était minutieusement détaillé, rien n'était laissé au hasard.
On marchait un moment le long de son échine, on s'arrêtait pour regarder la forêt en contrebas, les allées du parc... Et ça causait. Ça causait toujours. Abigail et moi étions justement en train de faire honneur à cette tradition qui ne dit pas son nom.
J'étais assez touché (en un sens) qu'elle me dise avoir été inspiré par le parcours de ma mère. Quand on se projette dans une carrière, il est toujours intéressant de découvrir ce qu'ont fait les autres, les difficultés qu'ils ont pu rencontrer les... dilemmes (parfois moraux). Ce sont des choses que l'on n'apprend pas dans les cours. Il faut parler, partager, pour le découvrir. C'est un autre type d'expérience. Donc si le fait d'avoir lu ces livres lui ont permis de réfléchir, je suis content.
A ce titre, elle me dit avoir aussi été intéressée par l'ouvrage sur le développement du dhampire. La manière dont elle amène les choses me laisse d'ailleurs à penser qu'elle a une idée derrière la tête. Peut-être a-t-elle fait le rapprochement entre les descriptions détaillées dans le livre et mes propres caractéristiques ? Je ne sais pas, mais ça serait tout à fait possible : Abigail est une jeune femme intelligente.
Nous regardons tous les deux en direction du vide. Je ne peux m'empêcher de sortir ma baguette magique pour invoquer des hirondelles (une habitude développée au gré de mes cours avec Adora). Les voir glisser le long de la pente rocheuse a quelque chose de vertigineux et... Je ne sais pas, je trouve ça amusant.
« Intrigantes ? Dans quel sens ?
Lui demandais-je. Le choix d'un tel terme ne me semblait pas tout à fait anodin. Après tout, il s'agissait d'une analyse scientifique on ne peut plus classique. Tout y était minutieusement détaillé, rien n'était laissé au hasard.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mar 3 Juil 2018 - 8:48
L'intérêt qu'avait le concierge aux choix de mes mots me fit légèrement sourire. Il m'était difficilement explicable que je ressentais un véritable intérêt pour tout ce qui m'était inconnu. Et ce qui avait un intérêt pour l'inconnu était intriguant pour moi… Mais d'autant plus car j'avais des soupçons. Il y avait trop de signes qui ne trompaient pas, mais je ne voulais pas me fourvoyer ni m'avancer. Qui plus est, ce n'était pas un jeu de piste, je ne me sentais pas l'âme d'une détective qui s'immisce dans la vie privée des gens, bien au contraire, je faisais tout pour éviter ces situations. Néanmoins j'avais appris à apprécier le concierge et je ressentais beaucoup de sympathie pour lui, ainsi, je souhaitais mieux le connaître. Après tout, en ce qui le concernait, il avait déjà fait le tour de ma personne. Je n'étais pas aussi complexe que je le laissais croire. Passant ma langue sur mes lèvres, j'essayais d'être le plus clair possible.
- Pour plusieurs raisons. Déjà, je ne sais pas si analyser son fils de la sorte est très sain pour une relation mère-enfant. La passion l'a peut-être trop surpassée ?
Fermant un instant les yeux alors que je sentais un courant d'air frais venir faire danser mes cheveux, je continuais tranquillement.
- Néanmoins ses analyses et ses observations permettent sans l'ombre d'un doute une étude très poussée sur le dhampire, ce qui a dû beaucoup apporter pour les scientifiques de ce milieu.
Me redressant un inspirant longuement, je reposais mes mains sur la muraille tout en regardant mon interlocuteur.
- Ensuite, tout ce qui touche aux créatures ou aux êtres magiques m'intrigue forcément. Alors je n'ai pu trouver tout ceci qu'intriguant. Mais j'ai de la compassion pour ce dhampire. Vivre en marge de la société n'a pas dû être simple. Et ça doit être le cas pour une grande majorité de dhampires. Enfin, j'imagine.
Je fronçais un peu les sourcils en haussant légèrement les épaules. Un dhampire vivant dans le milieu vampire souffre peut-être moins de la condescendance des sorciers, quoiqu'il en soit, j'étais certaine que les vampires eux-mêmes n'étaient pas en reste sur la préservation de leur espèce et le jugement des autres, surtout de ceux qui sont différents. Et puisque nous étions lancé, je changeais légèrement de sujet.
- Êtes-vous déjà allé en Roumanie ?
La plupart des récits, si ce n'était pas la globalité, de cette auteure, se déroulaient en Roumanie. C'était un pays que j'appréciais particulièrement pour ses énormes réserves consacrées aux dragons. Je désirai m'y rendre un jour, mais sans doute me faudra-t-il des années pour m'en séparer. Y aller était dangereux pour mes études car je savais que si j'y mettais les pieds pour les dragons, j'allais sans doute oublier ce qui m'entourait. J'allais donc attendre mon D.E.F.I.S pour y voyager. Mais si monsieur Cioban avait des connaissances sur ce pays, j'allais prendre tout ce qu'il voudra bien me confier. Sans compter que ça allait peut-être rajouter des coches à ma liste le concernant. Je faisais une pierre deux coups.
- Pour plusieurs raisons. Déjà, je ne sais pas si analyser son fils de la sorte est très sain pour une relation mère-enfant. La passion l'a peut-être trop surpassée ?
Fermant un instant les yeux alors que je sentais un courant d'air frais venir faire danser mes cheveux, je continuais tranquillement.
- Néanmoins ses analyses et ses observations permettent sans l'ombre d'un doute une étude très poussée sur le dhampire, ce qui a dû beaucoup apporter pour les scientifiques de ce milieu.
Me redressant un inspirant longuement, je reposais mes mains sur la muraille tout en regardant mon interlocuteur.
- Ensuite, tout ce qui touche aux créatures ou aux êtres magiques m'intrigue forcément. Alors je n'ai pu trouver tout ceci qu'intriguant. Mais j'ai de la compassion pour ce dhampire. Vivre en marge de la société n'a pas dû être simple. Et ça doit être le cas pour une grande majorité de dhampires. Enfin, j'imagine.
Je fronçais un peu les sourcils en haussant légèrement les épaules. Un dhampire vivant dans le milieu vampire souffre peut-être moins de la condescendance des sorciers, quoiqu'il en soit, j'étais certaine que les vampires eux-mêmes n'étaient pas en reste sur la préservation de leur espèce et le jugement des autres, surtout de ceux qui sont différents. Et puisque nous étions lancé, je changeais légèrement de sujet.
- Êtes-vous déjà allé en Roumanie ?
La plupart des récits, si ce n'était pas la globalité, de cette auteure, se déroulaient en Roumanie. C'était un pays que j'appréciais particulièrement pour ses énormes réserves consacrées aux dragons. Je désirai m'y rendre un jour, mais sans doute me faudra-t-il des années pour m'en séparer. Y aller était dangereux pour mes études car je savais que si j'y mettais les pieds pour les dragons, j'allais sans doute oublier ce qui m'entourait. J'allais donc attendre mon D.E.F.I.S pour y voyager. Mais si monsieur Cioban avait des connaissances sur ce pays, j'allais prendre tout ce qu'il voudra bien me confier. Sans compter que ça allait peut-être rajouter des coches à ma liste le concernant. Je faisais une pierre deux coups.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mar 3 Juil 2018 - 16:40
J'écoute Abigail développer le fond de sa pensée avec intérêt. Son analyse m'est d'autant plus précieuse que je n'avais jamais eu l'occasion de recevoir le moindre retour sur cette expérience. Aussi, quand elle me dit avoir trouvé la démarche (en elle-même) discutable, je ne retins pas un léger sourire.
Cela n'avait jamais été quelque chose de gênant à mes yeux. Tout du moins, pas pendant les premières années de ma vie... J'avais toujours connu cela : c'était naturel pour moi. Cela dit, quand sonna l'heure de la crise d'adolescence, il va sans dire que les choses prirent une toute autre tournure : je me révoltais contre tout, au point de d'incarner ce qu'elle voulait éviter à tout prix. Un quiproquo que le temps adoucit, à défaut de résoudre tout à fait.
« C'est une question éthique intéressante. Supposais-je. De se demander jusqu'où on doit aller pour accroître la connaissance.
Sur ce point, Abigail semblait d'accord puisqu'elle reconnu l'apport scientifique d'une telle démarche. D'un point de vue strictement personnel, j'admets n'avoir pas d'opinion tranchée. Je me dis que ça dépend probablement des cas et de la nature des expériences menées. On peut difficilement concevoir une formule applicable à tout et... Peut-être que c'est aussi une question d'époque. Les mœurs changent et les pratiques aussi. Car la science a beau se revendiquer d'une démarche structurée et neutre, elle n'en est pas moins tributaire de choses aussi abstraites et variable que la norme et la culture.
« Le sang-maudit, c'est comme pour les loup-garou... Fis-je. Il y a beaucoup de préjugés (plus ou moins justifiés d'ailleurs). Cela dit, j'ai connu une dhampire quand j'étais à Poudlard. Elle a très bien réussi ses études. En fait, ça dépend d'un tas de choses... Mais tu peux au moins considérer que ce n'est pas un grand atout dans la vie.
Je pensais à mon amie Zhenya : elle avait pu mener de longues études à Hungcalf juste après avoir brillamment réussi sa scolarité à Poudlard. Cependant, on peut quand même se demander si elle n'aurait pas été encore plus loin si elle avait été une sorcière comme les autres.
« En Roumanie ? Oui...
Répondis-je à Abigail, après qu'elle m'ait demandé.
« J'ai vécu là bas des années, quand j'étais petit. On habitait à la frontière avec la Valachie, à quelques kilomètres de Brasov. Il y a une grande réserve magique dans le coin... Toi qui aime les dragons, je te la conseille.
Je haussais vaguement les épaules avec un sourire en coin.
« Enfin, je suppose que tu le sais déjà. D'ailleurs, si tu veux t'y rendre un jour, n'hésite pas à venir me voir... Je t'apprendrais un peu de roumain.
Cela n'avait jamais été quelque chose de gênant à mes yeux. Tout du moins, pas pendant les premières années de ma vie... J'avais toujours connu cela : c'était naturel pour moi. Cela dit, quand sonna l'heure de la crise d'adolescence, il va sans dire que les choses prirent une toute autre tournure : je me révoltais contre tout, au point de d'incarner ce qu'elle voulait éviter à tout prix. Un quiproquo que le temps adoucit, à défaut de résoudre tout à fait.
« C'est une question éthique intéressante. Supposais-je. De se demander jusqu'où on doit aller pour accroître la connaissance.
Sur ce point, Abigail semblait d'accord puisqu'elle reconnu l'apport scientifique d'une telle démarche. D'un point de vue strictement personnel, j'admets n'avoir pas d'opinion tranchée. Je me dis que ça dépend probablement des cas et de la nature des expériences menées. On peut difficilement concevoir une formule applicable à tout et... Peut-être que c'est aussi une question d'époque. Les mœurs changent et les pratiques aussi. Car la science a beau se revendiquer d'une démarche structurée et neutre, elle n'en est pas moins tributaire de choses aussi abstraites et variable que la norme et la culture.
« Le sang-maudit, c'est comme pour les loup-garou... Fis-je. Il y a beaucoup de préjugés (plus ou moins justifiés d'ailleurs). Cela dit, j'ai connu une dhampire quand j'étais à Poudlard. Elle a très bien réussi ses études. En fait, ça dépend d'un tas de choses... Mais tu peux au moins considérer que ce n'est pas un grand atout dans la vie.
Je pensais à mon amie Zhenya : elle avait pu mener de longues études à Hungcalf juste après avoir brillamment réussi sa scolarité à Poudlard. Cependant, on peut quand même se demander si elle n'aurait pas été encore plus loin si elle avait été une sorcière comme les autres.
« En Roumanie ? Oui...
Répondis-je à Abigail, après qu'elle m'ait demandé.
« J'ai vécu là bas des années, quand j'étais petit. On habitait à la frontière avec la Valachie, à quelques kilomètres de Brasov. Il y a une grande réserve magique dans le coin... Toi qui aime les dragons, je te la conseille.
Je haussais vaguement les épaules avec un sourire en coin.
« Enfin, je suppose que tu le sais déjà. D'ailleurs, si tu veux t'y rendre un jour, n'hésite pas à venir me voir... Je t'apprendrais un peu de roumain.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mar 3 Juil 2018 - 18:22
Vouloir pousser ses connaissances à son paroxysme était une chose, mais négliger son entourage pour le faire et oublier toutes les règles en était une autre. Même si je n'avais aucun doute sur l'amour que portait cette mère à son fils, je ne pouvais m'empêcher de trouver tout ça étrange, mais sans doute était-ce parce que je ne l'avais pas vécu moi-même ? Néanmoins, j'étais une personne très empathique et il ne m'était pas difficile de m'imaginer ce que ça aurait pu provoquer chez les Dowell. J'avais moi-même été un peu le cafard pour certains membres de ma famille. Je ne parlais pas, j'étais toujours recroquevillée et je restais toujours dans mon coin. Je me souviens que mes parents avaient beaucoup dû se justifier et lutter contre l'insistance de certains membres de la famille à vouloir m'envoyer me faire consulter ou me donner des médicaments pour m'aider à m'ouvrir aux autres. Heureusement, jamais ils n'ont cédé… et avec ma constitution fragile, je n'ose pas imaginer ce que je serai devenue si j'avais avalé certaines merdes pour soit disant me mettre plus à l'aise. Et par chance je n'avais pas à me poser cette question d'éthique concernant les dragons. Mes amis étaient particulièrement rares et je n'entretenais aucune relation. J'étais donc libre comme l'air, un véritable électron libre qui allait et venait comme bon lui semblait.
- Oui si c'est possible de lutter contre les préjugés, ça doit être possible de pouvoir mieux vivre…
Et je parlais en connaissance de cause. Je ne mesurais peut-être pas totalement à quel point j'avais aidé Zephyr depuis 4 ans avec sa lycanthropie. Quand bien même je redoutais la nuit où il aurait oublié sa potion, je continuais à me rendre à notre point de rendez-vous, car c'était important pour lui, et c'était devenu important pour moi. Néanmoins je ne pouvais pas affirmer si c'était grâce à moi, et parce qu'il lui était peut-être possible de mieux supporter de se transformer chaque mois, qu'il allait réussir haut la main dans sa vie. J'espérais toutefois avoir pu contribuer à le rendre plus douce.
Le sujet de la Roumanie ne pouvait que m'enchanter. Déjà parce que le concierge venait d'aborder, forcément, un sujet bien trop intéressant pour moi, mais aussi parce qu'il s'était généreusement proposé pour m'apprendre la langue. Mais je n'oubliais pas de rajouter un coche mentale à mes suppositions. Il y avait bien trop de coïncidences pour que je puisse passer à côté. J'hésitais. Devais-je lui poser la question sans détour… ou devais-je rester discrète à ce propos ? Après tout, nous nous connaissions à peine, et je l'appréciais. De part ce fait, je respectais sa vie privée. Mais je devais admettre que l'analyste en moi était curieuse de connaître la vérité. Je réussissais pourtant à calmer mes pulsions en les transférant sur le sujet en cours. C'est donc avec un large sourire que je répondais.
- Oui je sais qu'il y a des réserves intéressante là-bas… je voudrais beaucoup y aller, mais j'ai peur de ne pas revenir si j'y mets les pieds.
Je laissais échapper un léger rire avant de continuer, ne cachant pas ma joie. Après tout, il m'avait vu péter un plomb dans la forêt quelques heures plus tôt, je pouvais bien lui montrer que sa proposition me faisait plaisir.
- Seulement un peu ? Et pourquoi pas le faire carrément ? Je suis prête à apprendre quand vous le voulez.
Bien oui pourquoi se contenter d'un peu alors qu'il est possible de faire les choses entièrement ? Le roumain allait de toute façon être une langue utile pour moi, justement à cause des nombreuses réserves sur les dragons. Me rajouter des études n'étaient peut-être pas raisonnable, surtout vu mon état de fatigue. Pourtant je savais que ça allait m'être utile pour mon métier futur. Je ne pouvais pas laisser cette opportunité me filer sous le nez.
- Oui si c'est possible de lutter contre les préjugés, ça doit être possible de pouvoir mieux vivre…
Et je parlais en connaissance de cause. Je ne mesurais peut-être pas totalement à quel point j'avais aidé Zephyr depuis 4 ans avec sa lycanthropie. Quand bien même je redoutais la nuit où il aurait oublié sa potion, je continuais à me rendre à notre point de rendez-vous, car c'était important pour lui, et c'était devenu important pour moi. Néanmoins je ne pouvais pas affirmer si c'était grâce à moi, et parce qu'il lui était peut-être possible de mieux supporter de se transformer chaque mois, qu'il allait réussir haut la main dans sa vie. J'espérais toutefois avoir pu contribuer à le rendre plus douce.
Le sujet de la Roumanie ne pouvait que m'enchanter. Déjà parce que le concierge venait d'aborder, forcément, un sujet bien trop intéressant pour moi, mais aussi parce qu'il s'était généreusement proposé pour m'apprendre la langue. Mais je n'oubliais pas de rajouter un coche mentale à mes suppositions. Il y avait bien trop de coïncidences pour que je puisse passer à côté. J'hésitais. Devais-je lui poser la question sans détour… ou devais-je rester discrète à ce propos ? Après tout, nous nous connaissions à peine, et je l'appréciais. De part ce fait, je respectais sa vie privée. Mais je devais admettre que l'analyste en moi était curieuse de connaître la vérité. Je réussissais pourtant à calmer mes pulsions en les transférant sur le sujet en cours. C'est donc avec un large sourire que je répondais.
- Oui je sais qu'il y a des réserves intéressante là-bas… je voudrais beaucoup y aller, mais j'ai peur de ne pas revenir si j'y mets les pieds.
Je laissais échapper un léger rire avant de continuer, ne cachant pas ma joie. Après tout, il m'avait vu péter un plomb dans la forêt quelques heures plus tôt, je pouvais bien lui montrer que sa proposition me faisait plaisir.
- Seulement un peu ? Et pourquoi pas le faire carrément ? Je suis prête à apprendre quand vous le voulez.
Bien oui pourquoi se contenter d'un peu alors qu'il est possible de faire les choses entièrement ? Le roumain allait de toute façon être une langue utile pour moi, justement à cause des nombreuses réserves sur les dragons. Me rajouter des études n'étaient peut-être pas raisonnable, surtout vu mon état de fatigue. Pourtant je savais que ça allait m'être utile pour mon métier futur. Je ne pouvais pas laisser cette opportunité me filer sous le nez.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mar 3 Juil 2018 - 19:29
La remarque d'Abigail m'arrache un rire court et franc. Je la vois bien tomber sous le charme d'une de ces bestioles ailées et décider de ne plus jamais remettre les pieds à l'Université.
« Serait-ce si grave ?
Je lui demande, avec un petit coup de coude. Abigail fit montre d'un grand courage lors de notre rencontre avec les centaures. Mais c'est bien conforme à ce qu'elle m'avait dit, après tout. Le danger galvanise et rend accro. On se sent tellement vivant après ça... Encore que, j'avoue que dans mon cas, je me passerais bien de recommencer. Enfin, pas avant un moment, j'entends.
« Si tu disparais des écrans radar pendant trop longtemps, je viendrais te récupérer.
J'ajoute, avant de prendre une longue gorgée de bière. La conversation dérive alors sur le sujet du roumain et son apprentissage. Apparemment, ma proposition l'emballe assez. Elle sourit et semble enthousiaste. Pour moi, c'est largement suffisant.
« Ben écoute... Je suis prêt si tu veux. On se fixe un jour dans la semaine et on se fait ça.
Les choses n'ont pas besoin d'être plus compliquées. D'ailleurs, Abigail n'était pas la première étudiante à qui j’enseignais ma langue maternelle. D'autres élèves (également en dragonologie d'ailleurs) m'avaient demandé de leur apprendre les bases.
« Tu as des notions dans d'autres langues déjà ? Le roumain, ça ressemble pas mal à l'italien et au français.
Contrairement au polonais et à l'ukrainien (pays voisins) qui sont des langues slaves, le roumain est une langue romane. Les mots ont des racines latines, mais pour quelqu'un qui parle anglais, ce n'est pas franchement une aide (puisque ici, les racines vont plutôt du côté des langues germaniques). Cela dit, si Abigail possède déjà des notions dans d'autres langues, ça pourrait aider.
« Serait-ce si grave ?
Je lui demande, avec un petit coup de coude. Abigail fit montre d'un grand courage lors de notre rencontre avec les centaures. Mais c'est bien conforme à ce qu'elle m'avait dit, après tout. Le danger galvanise et rend accro. On se sent tellement vivant après ça... Encore que, j'avoue que dans mon cas, je me passerais bien de recommencer. Enfin, pas avant un moment, j'entends.
« Si tu disparais des écrans radar pendant trop longtemps, je viendrais te récupérer.
J'ajoute, avant de prendre une longue gorgée de bière. La conversation dérive alors sur le sujet du roumain et son apprentissage. Apparemment, ma proposition l'emballe assez. Elle sourit et semble enthousiaste. Pour moi, c'est largement suffisant.
« Ben écoute... Je suis prêt si tu veux. On se fixe un jour dans la semaine et on se fait ça.
Les choses n'ont pas besoin d'être plus compliquées. D'ailleurs, Abigail n'était pas la première étudiante à qui j’enseignais ma langue maternelle. D'autres élèves (également en dragonologie d'ailleurs) m'avaient demandé de leur apprendre les bases.
« Tu as des notions dans d'autres langues déjà ? Le roumain, ça ressemble pas mal à l'italien et au français.
Contrairement au polonais et à l'ukrainien (pays voisins) qui sont des langues slaves, le roumain est une langue romane. Les mots ont des racines latines, mais pour quelqu'un qui parle anglais, ce n'est pas franchement une aide (puisque ici, les racines vont plutôt du côté des langues germaniques). Cela dit, si Abigail possède déjà des notions dans d'autres langues, ça pourrait aider.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mar 3 Juil 2018 - 20:01
Je ne peux m'empêcher de rire légèrement à la question du concierge, et j'en viens à boire une gorgée de ma bière bientôt terminée. Avec un regard en coin remplit de malice, je lui réponds franchement.
- Disons que j'aimerai terminer mes études en bonne et due forme.
Je m'étais fixée un objectif, je ne voulais pas m'en détourner. Devenir dragonologiste avec mon D.E.F.I.S en poche était mon but actuel. Je ne voulais pas m'en détourner, même si c'était pour aller voir des dragons en Roumanie. Son petit coup de coude ne fait qu'élargir mon sourire. Cette complicité naissante entre nous me plaisait, et malgré l'attirance que je ressentais pour lui, j'arrivais à rester lucide. Je me félicitais de cela et devais bien admettre que je n'étais réellement pas constituée comme la plupart des femmes. Déjà je n'avais jamais ressenti d'attirance pour quiconque avant il y a peu… et en plus ce n'était même pas du sexe opposé. J'étais petite, le corps qui ne voulait pas grandir, et j'éprouvais une profonde fascination pour les dragons. Je venais d'aider une créature magique dans une forêt après avoir négocier avec des centaures auprès du concierge de mon université. Ce n'était peut-être pas un panel extraordinaire… pourtant, à mes yeux, il avait son pesant de cacahuètes.
Encore une fois, je me permets de pouffer un peu avant de lui répondre.
- Merci, je ferai de même pour vous dans ce cas.
Ça sonnait comme une promesse, et pourtant, ce n'était pas des paroles en l'air. J'étais toujours prête à aider et à rendre service. Ma sœur le savait très bien, je pouvais parcourir le monde entier pour l'aider. Pourquoi ne le ferai-je pas pour quelqu'un qui arrivait à gagner ma sympathie, comme Aislin, Esme, monsieur Helsing ou encore monsieur Cioban ?
Et à présent, j'allais avoir plus de temps libre lorsque les épreuves allaient se terminer et avec le commencement des vacances. J'allais donc pouvoir me déplacer s'il y en avait besoin, mais j'en doutais fortement. Pour quelle raison faudrait-il que j'aille chercher cet homme ? Aucune.
- Et bien, quand vous pouvez. Avec les vacances d'été je suis relativement libre, et je ne compte pas quitter l'université.
J'allais sans doute passer un peu de temps avec ma famille, mais pas tout l'été durant. En effet, puisque j'étais principalement seule toute l'année, j'essayais de réviser les cours précédents, et surtout ceux de l'année à venir. Non pas pour avoir de l'avance, mais pour être certaine que j'allais éprouver le moins de difficulté possible. Il fallait mettre les chances de son côté.
- Heu… j'ai de vagues notions de français et d'allemand, mais c'est loin d'être parfait.
Encore une fois, j'avais appris les rudiments des deux langues citées pour pouvoir m'en sortir lors de mes voyages pour les dragons. Mais du fait que dans la plupart du monde il était possible de parler anglais, ma langue natale, je n'avais pas cherché à parfaire mes connaissances. Maintenant que j'y pensais, c'était une erreur que je devais réparer à l'occasion.
- Disons que j'aimerai terminer mes études en bonne et due forme.
Je m'étais fixée un objectif, je ne voulais pas m'en détourner. Devenir dragonologiste avec mon D.E.F.I.S en poche était mon but actuel. Je ne voulais pas m'en détourner, même si c'était pour aller voir des dragons en Roumanie. Son petit coup de coude ne fait qu'élargir mon sourire. Cette complicité naissante entre nous me plaisait, et malgré l'attirance que je ressentais pour lui, j'arrivais à rester lucide. Je me félicitais de cela et devais bien admettre que je n'étais réellement pas constituée comme la plupart des femmes. Déjà je n'avais jamais ressenti d'attirance pour quiconque avant il y a peu… et en plus ce n'était même pas du sexe opposé. J'étais petite, le corps qui ne voulait pas grandir, et j'éprouvais une profonde fascination pour les dragons. Je venais d'aider une créature magique dans une forêt après avoir négocier avec des centaures auprès du concierge de mon université. Ce n'était peut-être pas un panel extraordinaire… pourtant, à mes yeux, il avait son pesant de cacahuètes.
Encore une fois, je me permets de pouffer un peu avant de lui répondre.
- Merci, je ferai de même pour vous dans ce cas.
Ça sonnait comme une promesse, et pourtant, ce n'était pas des paroles en l'air. J'étais toujours prête à aider et à rendre service. Ma sœur le savait très bien, je pouvais parcourir le monde entier pour l'aider. Pourquoi ne le ferai-je pas pour quelqu'un qui arrivait à gagner ma sympathie, comme Aislin, Esme, monsieur Helsing ou encore monsieur Cioban ?
Et à présent, j'allais avoir plus de temps libre lorsque les épreuves allaient se terminer et avec le commencement des vacances. J'allais donc pouvoir me déplacer s'il y en avait besoin, mais j'en doutais fortement. Pour quelle raison faudrait-il que j'aille chercher cet homme ? Aucune.
- Et bien, quand vous pouvez. Avec les vacances d'été je suis relativement libre, et je ne compte pas quitter l'université.
J'allais sans doute passer un peu de temps avec ma famille, mais pas tout l'été durant. En effet, puisque j'étais principalement seule toute l'année, j'essayais de réviser les cours précédents, et surtout ceux de l'année à venir. Non pas pour avoir de l'avance, mais pour être certaine que j'allais éprouver le moins de difficulté possible. Il fallait mettre les chances de son côté.
- Heu… j'ai de vagues notions de français et d'allemand, mais c'est loin d'être parfait.
Encore une fois, j'avais appris les rudiments des deux langues citées pour pouvoir m'en sortir lors de mes voyages pour les dragons. Mais du fait que dans la plupart du monde il était possible de parler anglais, ma langue natale, je n'avais pas cherché à parfaire mes connaissances. Maintenant que j'y pensais, c'était une erreur que je devais réparer à l'occasion.
- InvitéInvité
Re: On the scent [Terminé]
Mer 4 Juil 2018 - 16:35
J'esquisse un sourire quand elle m'annonce que si j'avais à disparaître, elle viendrait aussi me chercher : c'est mignon. Cela dit, je ne vois pas très bien ce qui pourrait me décrocher de mon poste à l'université. Après tout, je n'étais porté par aucune passion dévorante ou secret trop lourd qui nécessiterait un exil à l'autre bout du continent. Mes vacances, c'était la seule raison pour laquelle je daignerais partir cette année et (malheureusement pour moi) la durée en était cruellement limitée... Tu parles de conditions de travail.
M'enfin, sait-on jamais.
Pour ce qui est des cours, je vois que ma jeune élève sera largement disponible. C'est une bonne chose : pour s'en sortir en langue, il faut pratiquer. Il n'y a pas de secret. J'acquiesce donc après elle et poursuit.
« Le français c'est bien.
Lui dis-je. Même de vagues notions, ça sera toujours ça de moins à aborder ensuite.
« Tu me donneras ton emploi du temps et on se mettra d'accord.
Après quoi, je trinquais ma bouteille de bière contre la sienne et achevais d'en terminer le contenu. Assurément, la soirée avait été bien remplie. De nos errances forestières à l'organisation d'un cours particulier de Roumain, je crois n'avoir jamais eu (de mémoire) pareille journée. Le genre de constat qui n'était pas pour me déplaire, cela dit.
La conversation se poursuivit tranquillement après cela. Abigail retourna à son dortoir dans la foulée, épuisée qu'elle était par toutes ces mésaventures. De mon côté, je continuais ma tournée dans la bonne humeur. Il y avait de quoi être content, il faut dire. Certaines rencontres vous laissent un goût particulier dans la bouche, parce que dans le fond, vous savez qu'elles vont compter à un moment ou un autre. Ça ne s'explique pas vraiment, ce genre de chose. C'est juste du ressenti. Un truc totalement subjectif.
Je suppose que l’avenir nous dira s'il s'agissait d'une juste intuition ou non.
M'enfin, sait-on jamais.
Pour ce qui est des cours, je vois que ma jeune élève sera largement disponible. C'est une bonne chose : pour s'en sortir en langue, il faut pratiquer. Il n'y a pas de secret. J'acquiesce donc après elle et poursuit.
« Le français c'est bien.
Lui dis-je. Même de vagues notions, ça sera toujours ça de moins à aborder ensuite.
« Tu me donneras ton emploi du temps et on se mettra d'accord.
Après quoi, je trinquais ma bouteille de bière contre la sienne et achevais d'en terminer le contenu. Assurément, la soirée avait été bien remplie. De nos errances forestières à l'organisation d'un cours particulier de Roumain, je crois n'avoir jamais eu (de mémoire) pareille journée. Le genre de constat qui n'était pas pour me déplaire, cela dit.
La conversation se poursuivit tranquillement après cela. Abigail retourna à son dortoir dans la foulée, épuisée qu'elle était par toutes ces mésaventures. De mon côté, je continuais ma tournée dans la bonne humeur. Il y avait de quoi être content, il faut dire. Certaines rencontres vous laissent un goût particulier dans la bouche, parce que dans le fond, vous savez qu'elles vont compter à un moment ou un autre. Ça ne s'explique pas vraiment, ce genre de chose. C'est juste du ressenti. Un truc totalement subjectif.
Je suppose que l’avenir nous dira s'il s'agissait d'une juste intuition ou non.
Fin du RP
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