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let the good times roll ft. Joséphine
Lun 18 Juin 2018 - 0:08
Let the good times roll
Levi & Josephine
Après une longue soirée à ramasser des verres pour les laver, puis pour les remplir, puis pour les servir et ainsi de suite tel un automate, Levi avait quitté le Black Wolf et Myrddin Wyllt pour un endroit plus calme. Avec la nuit qui tombait, les rues étaient pour la plus grande partie d'entre-elles vides du monde qu'il avait l'habitude de croiser quand il allait au boulot. La solitude, dans l’immensité d'une ville comme Inverness, avait quelque chose de plaisant. C'était dans ces moments là qu'il appréciait l'urbanisme: quand les hommes laissaient place à l'âme de la ville, une fois le soleil couché. Il croisait ça et là des jeunes, plus ou moins son âge, encapuchonnés. Levi pouffa à la vue du gosse, allumant une clope au passage. C'était lui, le maître des bas-fonds de cette foutue cité, gamin. Lui et les Six s'étaient rapidement fait un nom, dans toute la marmaille de bandits et criminels de rues, c'était un fait. Et ça rapportait gros. Lui qui n'avait pas énormément de moyens avant de revenir en Ecosse pour sa scolarité à Hungcalf, il était maintenant loin de la banqueroute. Tout son business n'avait rien de légal, mais tant que ça marchait, qui était-il pour arrêter ?
En quittant les rues pavées, il s'était dirigé vers le port maritime. L'endroit calme de prédilection. Un regard en arrière, il pensa aux gars de la Red Hot. Ils avaient, pour ceux concernés, aimanté leurs plannings sur le frigo. Par conséquent, ils devaient attendre son retour. Ou peut-être pas, mais au moins s'attendre à le voir rentrer d'ici quelques minutes, alors c'est en soupirant qu'il sortit son smartphone de la poche de sa veste en jean. Il cliqua mécaniquement sur le contact de Jazmin, avant de se rappeler qu'elle devait encore être de service au Filet du Diable, alors il se rabattu sur Lincoln. Un simple sms, rien de plus. Il n'avait pas envie de se perdre dans une discussion sans intérêt. Ce n'était pas son genre, en plus. Il préférait parler aux gens en face to face. Au final, il ne savait même pas ce qu'il faisait là, sur un des nombreux pontons qui s'avançaient sur l'eau noire. En y réfléchissant, l'envie de se glisser dans un des navires à quais était tentante, mais il n'avait absolument aucune idée de comment piloter un engin pareil, alors il jeta l'idée à l'eau.
Avec seulement le bruit de l'eau ruisselant entre les coques des bateaux et les mouettes en arrière plan, il sortit une nouvelle fois son téléphone, se dirigeant plutôt vers le bloc note que personne n'utilisait. Si seulement les autres jetaient un coup d'oeil à la mémoire de son smartphone. Ils y trouveraient 80% des 32 gigas occupés par des notes sans queues ni tête, toutes plus ou moins longues. C'était surement une des dernières choses qu'on le voyait faire: écrire, comme s'il était le prochain Stephen King dont le monde avait besoin.
Quelques minutes après, la tête toujours penchée vers l'écran, un craquement du vieux ponton le fit immédiatement verrouiller l'appareil, bien trop protecteur de ses petits écrits personnels, et il se retourna presque tout aussi vite. Il fut surpris de reconnaître Joséphine derrière lui, qui ne semblait pas l'avoir vu. La Desjardins, il l'avait aperçue à plusieurs reprises durant les dernières années, sur le campus de l'université, après s'être perdu de vue depuis que lui avait quitté Beauxbâtons. Souriant, il se leva, non sans trop de discrétion, puis se dirigea vers la jeune femme. "Hey Joe !" Il gardait ses mains dans ses poches, attendant de voir si la française le remettait. Ces retrouvailles inopinées faisaient remonter des souvenirs de l'école de magie dans laquelle ils avaient initialement fait connaissance. Malgré leur différence d'âge, ils s'étaient retrouvés dans la même galère, à se perdre ou à se tromper de porte. Au final, et à force de se croiser et recroiser, ils avaient fini par développer une amitié puissante. Mais il y avait quelque chose de différent chez Joséphine, une différence que son regard portait. Evidemment, le temps avait passé, et ils en avaient tous les deux fait les frais. Pas physiquement, mais moralement. Lui avait monté sa petite organisation criminelle, et Dieu seul savait ce que la française avait traficoté de son côté. Peut-être même qu'ils n'avaient plus rien en commun, si ce n'est les souvenirs.
En quittant les rues pavées, il s'était dirigé vers le port maritime. L'endroit calme de prédilection. Un regard en arrière, il pensa aux gars de la Red Hot. Ils avaient, pour ceux concernés, aimanté leurs plannings sur le frigo. Par conséquent, ils devaient attendre son retour. Ou peut-être pas, mais au moins s'attendre à le voir rentrer d'ici quelques minutes, alors c'est en soupirant qu'il sortit son smartphone de la poche de sa veste en jean. Il cliqua mécaniquement sur le contact de Jazmin, avant de se rappeler qu'elle devait encore être de service au Filet du Diable, alors il se rabattu sur Lincoln. Un simple sms, rien de plus. Il n'avait pas envie de se perdre dans une discussion sans intérêt. Ce n'était pas son genre, en plus. Il préférait parler aux gens en face to face. Au final, il ne savait même pas ce qu'il faisait là, sur un des nombreux pontons qui s'avançaient sur l'eau noire. En y réfléchissant, l'envie de se glisser dans un des navires à quais était tentante, mais il n'avait absolument aucune idée de comment piloter un engin pareil, alors il jeta l'idée à l'eau.
Avec seulement le bruit de l'eau ruisselant entre les coques des bateaux et les mouettes en arrière plan, il sortit une nouvelle fois son téléphone, se dirigeant plutôt vers le bloc note que personne n'utilisait. Si seulement les autres jetaient un coup d'oeil à la mémoire de son smartphone. Ils y trouveraient 80% des 32 gigas occupés par des notes sans queues ni tête, toutes plus ou moins longues. C'était surement une des dernières choses qu'on le voyait faire: écrire, comme s'il était le prochain Stephen King dont le monde avait besoin.
Quelques minutes après, la tête toujours penchée vers l'écran, un craquement du vieux ponton le fit immédiatement verrouiller l'appareil, bien trop protecteur de ses petits écrits personnels, et il se retourna presque tout aussi vite. Il fut surpris de reconnaître Joséphine derrière lui, qui ne semblait pas l'avoir vu. La Desjardins, il l'avait aperçue à plusieurs reprises durant les dernières années, sur le campus de l'université, après s'être perdu de vue depuis que lui avait quitté Beauxbâtons. Souriant, il se leva, non sans trop de discrétion, puis se dirigea vers la jeune femme. "Hey Joe !" Il gardait ses mains dans ses poches, attendant de voir si la française le remettait. Ces retrouvailles inopinées faisaient remonter des souvenirs de l'école de magie dans laquelle ils avaient initialement fait connaissance. Malgré leur différence d'âge, ils s'étaient retrouvés dans la même galère, à se perdre ou à se tromper de porte. Au final, et à force de se croiser et recroiser, ils avaient fini par développer une amitié puissante. Mais il y avait quelque chose de différent chez Joséphine, une différence que son regard portait. Evidemment, le temps avait passé, et ils en avaient tous les deux fait les frais. Pas physiquement, mais moralement. Lui avait monté sa petite organisation criminelle, et Dieu seul savait ce que la française avait traficoté de son côté. Peut-être même qu'ils n'avaient plus rien en commun, si ce n'est les souvenirs.
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