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Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Mer 4 Juil 2018 - 14:34
Une fois bien installée à l'intérieur du cagibi me servant d'appartement, je lisais, assise à mon bureau les quelques courriers qui m'étaient adressés. Le "protocole" demandait à ce que j'aille à la rencontre du secrétaire de l'université afin que nous puissions discuter de mon planning et d'autres détails administratifs. Broutilles… mais nécessaires. Je laissais échapper un soupir par mes narines tout en pliant le parchemin avec précaution.
J'étais une femme responsable et je connaissais les enjeux de ma nouvelle condition en venant ici comme enseignante et directrice. J'allais faire ce qu'il y avait à faire. Ce ne sera pas la première fois. C'est donc sans hésitation que je me relevais, munie de ma baguette magique, et que je quittais mon appartement et ma salle de cours. Marchant d'un rythme énergique, comme à mon habitude, je remontais les escaliers jusqu'à arriver au rez-de-chaussée. La température avait sensiblement augmenté, il faisait froid au niveau inférieur j'appréciais ça. En hiver les élèves allaient être habillées chaudement, ça allait jouer contre eux. C'était vraiment parfait.
Et alors que je montais des plans machiavéliques contre mes futures proies, je poussais la porte de la salle des professeurs sans la moindre gêne ni hésitation. Elle était vide pour le moment ce qui ne m'étonnait guère. Même si je ne remettais pas en doute les capacités intellectuelles des autres professeurs, j'étais certaines qu'ils ne soient pas aussi assidus que moi et qu'ils étaient partis profiter de l'été. Dans un sens, je ne pouvais pas leur en vouloir, mais moi, j'avais du travail et ce n'était pas la hausse de température qui allait changer quoi que ce soit. Pour mieux m'imprégner des lieux, je faisais le tour avec mon calme froid, mon regard se posant sur chaque élément, comme s'ils pouvaient avoir une utilité quelconque pour moi. Puis, lorsque j'estimais avoir assez analysé les lieux, je me contentais de m'asseoir sur l'un des fauteuils en attendant mon rendez-vous. Pourvu qu'il ne soit pas en retard. Je détestais ça.
J'étais une femme responsable et je connaissais les enjeux de ma nouvelle condition en venant ici comme enseignante et directrice. J'allais faire ce qu'il y avait à faire. Ce ne sera pas la première fois. C'est donc sans hésitation que je me relevais, munie de ma baguette magique, et que je quittais mon appartement et ma salle de cours. Marchant d'un rythme énergique, comme à mon habitude, je remontais les escaliers jusqu'à arriver au rez-de-chaussée. La température avait sensiblement augmenté, il faisait froid au niveau inférieur j'appréciais ça. En hiver les élèves allaient être habillées chaudement, ça allait jouer contre eux. C'était vraiment parfait.
Et alors que je montais des plans machiavéliques contre mes futures proies, je poussais la porte de la salle des professeurs sans la moindre gêne ni hésitation. Elle était vide pour le moment ce qui ne m'étonnait guère. Même si je ne remettais pas en doute les capacités intellectuelles des autres professeurs, j'étais certaines qu'ils ne soient pas aussi assidus que moi et qu'ils étaient partis profiter de l'été. Dans un sens, je ne pouvais pas leur en vouloir, mais moi, j'avais du travail et ce n'était pas la hausse de température qui allait changer quoi que ce soit. Pour mieux m'imprégner des lieux, je faisais le tour avec mon calme froid, mon regard se posant sur chaque élément, comme s'ils pouvaient avoir une utilité quelconque pour moi. Puis, lorsque j'estimais avoir assez analysé les lieux, je me contentais de m'asseoir sur l'un des fauteuils en attendant mon rendez-vous. Pourvu qu'il ne soit pas en retard. Je détestais ça.
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Re: Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Jeu 5 Juil 2018 - 17:57
Le bureau du secrétaire de l'université pouvait faire illusion d'un sanctuaire pour son propriétaire, avec son toit légèrement vouté qui lui donnait des airs de cocons, ses murs recouverts de bibliothèques de bois clair où somnolait des années d'archives administratives, classées avec un soin quasi psychotique par des générations d'administrateurs. L'endroit n'était pas décoré avec ostentation, mais avec un certain goût, bien que neutre. Des plantes ça et là, près de la grande fenêtre qui donnait sur le parc. Un encrier en cristal magique permettant de choisir la couleur du liquide qu'il distribuait, une plume ébouriffée qui ne ressemblait à rien de connu, voilà les seules excentricités que Dhan s'était autorisé sur son lieu de travail, ça et un cadre photo qui n'était pas visible de la chaise où s'installait ses visiteurs. C'était volontaire. Parce qu'en effet, la pièce ne faisait bien qu'illusion d'un havre de paix pour le jeune homme : même en ce début de vacances, il était bien rare qu'il puisse passer plus de quelques heures seul, la porte s'ouvrant parfois sans sommation pour faire apparaître tantôt un étudiant, tantôt un collègue avide d'informations et, parfois, de réconfort. Oui, bien sur que les résultats arriveraient vite. Oui, oui, la paye aussi. Evidemment qu'il avait fait la commande des artefacts pour le cours d'ensorcellement, et non, il n'avait pas oublié de préciser le cadeau rigolo qui devait accompagner la commande … Il souriait poliment à chaque sollicitation, répondait calmement à la moindre réclamation tout en priant intérieurement pour que la porte du bureau des plaintes se referme au plus vite : évidemment on venait rarement le voir pour lui dire à quel point il était formidable, ou pour lui amener des petits gâteaux et du thé glacé. Quelle déception.
Tout à ses considérations un peu rêveuse, il en avait fallu de peu pour qu'il oublie son seul impératif académique et protocolaire de la journée : heureusement pour lui, la chair n'oubliait pas, et l'encre glissa sur son épiderme jusqu'à l'os de son poignet, et les runes qu'elle représentait s'organisèrent, vibrantes, impérieuses, en une phrase en une langue ancienne, mais parfaitement lisible pour l'averti : il allait être en retard, la nouvelle directrice des Summerbee devait déjà l'attendre et il serait de mauvais ton de se présenter avec un délai. La ponctualité était la politesse des rois, et si il n'était pas seigneur en la demeure, il représentait malgré tout le doyen en l'absence de celui-ci, Et il ne souhaitait pas faire mauvaise impression. Il referma le parapheur qu’il avait entre les mains avec soin, le glissa dans un tiroir avant de remettre sa cravate d’équerre, d’attraper son trousseau de clés et de partir à la rencontre de la nouvelle venue.
Si son propre bureau était proche des principaux accès du château, emplacement stratégique si il en était, Dhan avait toujours trouvé la salle des professeurs trop à l’écart pour leur propre bien : ainsi isolés, ils n’avaient pas toujours consciences du temps qui s’écoulait lorsque que le café coulait, que les copies s’empilaient ou que le sommeil s’imposait, et il n’était pas rare qu’il eut à en interpeller un ou deux par l’encadrement de la porte pour leur rappeler les vertus de la ponctualité. Avant de toquer, il vérifia dans l’une des glaces du couloir que chacun de ses tatouages était retourné à sa place, sagement caché derrière le tissu de sa chemise. Deux coups brefs, une porte qui s’entrebaille et le voici face à une femme dont les traits lui paraissent familiers, sans l’être totalement. Rien de très surprenant, songea t’il en effaçant la distance qui les séparait, puisque plusieurs de ses rejetons étaient encore étudiants entre les murs. Il tendit la main en direction de la future directrice de maison avec un sourire poli, remarquant sans le verbaliser la haute taille de la dame. D’ordinaire, les femmes lui arrivaient peu ou proue à l’épaule. Face à Agrippa, au moins n’avait il pas l’impression d’être démesurément grand :
- Madame bonjour. Je vous souhaite la bienvenue parmi nous. Je suis Harshavadhan Chaffinch, secretaire de l’Université. Le Doyen vous présente ses excuses de ne pas être là en personne pour vous accueillir, mais je ne doute pas une seconde que vous compreniez qu’il est un homme très occupé.
Le ton était courtois, la timidité n’affleurant qu’à peine sous la cordialité des propos. Dhan n’était pas toujours des plus à l’aise face aux inconnus, mais le cadre strictement professionnel le rassurait un peu.
- Voici votre trousseau de clés, n’hésitez pas à me signaler si il vous en manque. Elles sont toutes ensorcelées, de telle sorte que personne ne pourra les utiliser à part vous ou les personnes de votre choix. J’aurais bien quelques papiers à vous faire remplir, mais cela pourra bien attendre que nous fassions le tour du domaine, n’est ce pas ?
Un nouveau sourire, une question dans la voix et dans les yeux. Après tout, le choix revenait à la dame, l’ordre d’exécution ne lui importait que peu ...
Tout à ses considérations un peu rêveuse, il en avait fallu de peu pour qu'il oublie son seul impératif académique et protocolaire de la journée : heureusement pour lui, la chair n'oubliait pas, et l'encre glissa sur son épiderme jusqu'à l'os de son poignet, et les runes qu'elle représentait s'organisèrent, vibrantes, impérieuses, en une phrase en une langue ancienne, mais parfaitement lisible pour l'averti : il allait être en retard, la nouvelle directrice des Summerbee devait déjà l'attendre et il serait de mauvais ton de se présenter avec un délai. La ponctualité était la politesse des rois, et si il n'était pas seigneur en la demeure, il représentait malgré tout le doyen en l'absence de celui-ci, Et il ne souhaitait pas faire mauvaise impression. Il referma le parapheur qu’il avait entre les mains avec soin, le glissa dans un tiroir avant de remettre sa cravate d’équerre, d’attraper son trousseau de clés et de partir à la rencontre de la nouvelle venue.
Si son propre bureau était proche des principaux accès du château, emplacement stratégique si il en était, Dhan avait toujours trouvé la salle des professeurs trop à l’écart pour leur propre bien : ainsi isolés, ils n’avaient pas toujours consciences du temps qui s’écoulait lorsque que le café coulait, que les copies s’empilaient ou que le sommeil s’imposait, et il n’était pas rare qu’il eut à en interpeller un ou deux par l’encadrement de la porte pour leur rappeler les vertus de la ponctualité. Avant de toquer, il vérifia dans l’une des glaces du couloir que chacun de ses tatouages était retourné à sa place, sagement caché derrière le tissu de sa chemise. Deux coups brefs, une porte qui s’entrebaille et le voici face à une femme dont les traits lui paraissent familiers, sans l’être totalement. Rien de très surprenant, songea t’il en effaçant la distance qui les séparait, puisque plusieurs de ses rejetons étaient encore étudiants entre les murs. Il tendit la main en direction de la future directrice de maison avec un sourire poli, remarquant sans le verbaliser la haute taille de la dame. D’ordinaire, les femmes lui arrivaient peu ou proue à l’épaule. Face à Agrippa, au moins n’avait il pas l’impression d’être démesurément grand :
- Madame bonjour. Je vous souhaite la bienvenue parmi nous. Je suis Harshavadhan Chaffinch, secretaire de l’Université. Le Doyen vous présente ses excuses de ne pas être là en personne pour vous accueillir, mais je ne doute pas une seconde que vous compreniez qu’il est un homme très occupé.
Le ton était courtois, la timidité n’affleurant qu’à peine sous la cordialité des propos. Dhan n’était pas toujours des plus à l’aise face aux inconnus, mais le cadre strictement professionnel le rassurait un peu.
- Voici votre trousseau de clés, n’hésitez pas à me signaler si il vous en manque. Elles sont toutes ensorcelées, de telle sorte que personne ne pourra les utiliser à part vous ou les personnes de votre choix. J’aurais bien quelques papiers à vous faire remplir, mais cela pourra bien attendre que nous fassions le tour du domaine, n’est ce pas ?
Un nouveau sourire, une question dans la voix et dans les yeux. Après tout, le choix revenait à la dame, l’ordre d’exécution ne lui importait que peu ...
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Re: Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Jeu 5 Juil 2018 - 21:16
La porte de la salle des professeurs laissait entrer un homme, à peu près de ma taille, plutôt bien sur soi. Je le fixais de mon regard azure calme mais froid et méfiant. Il me semblait par son allure qu'il ne semblait pas totalement à l'aise. Un brin stressé peut-être ? Ce n'était pas mon cas, et c'est avec mon aisance naturelle que je me relevais avec des gestes mesurés, pour bien signifier l'ampleur de la femme que je représentais et que j'étais. Néanmoins, je respectais mes collègues et j'étais une femme réfléchie. Bien que pouvant paraître hautaine, je savais faire preuve de clémence lorsqu'il le fallait. C'est ainsi que je venais serrer la main de l'homme devant moi d'une poigne ferme et assurée. Ce n'était pas parce que je vivais dans une famille noble que je n'avais aucune force et qu'il fallait me prendre pour une femme faible et vulnérable. La stratégie de le montrer pouvait être un plan judicieux cela dit, mais je n'étais pas ici pour faire la guerre. Uniquement pour veiller sur mes enfants. Plissant mes yeux pour accentuer mon comportement quelque peu condescendant, je répondais de ma voix grave mais étonnement calme et distante.
- Enchantée Monsieur Chaffinch. Merci de m'accueillir et de faire votre devoir en cette période de relâche.
En effet, l'emploi du temps chargé d'une personne, je pouvais mieux le comprendre que n'importe qui. Mes aînés étaient dans ce cas, je l'avais été durant des années, et pour mon plus grand soulagement, mon mari était encore dans cette situation. J'avais été mariée de force avec lui et n'avait jamais rien ressenti pour lui, en dehors de la dévotion inculquée de par mon éducation. Nous étions complices de la teneur des Skinner, toutefois j'appréciais les moments où je pouvais agir sans lui. Il était plus ferme et sévère que moi, et je n'avais pas toujours approuvé ses décisions. Malgré moi, j'étais encore bien bonne… ou lui particulièrement sadique. Il manquait d'une chose que je possédais depuis la naissance d'Adriel : un instinct parental.
Baissant mon regard bleuté sur les clés, je les prenais tranquillement tout en écoutant les instructions du secrétaire. Astucieux ce sortilège. J'en prenais note pour le reproduire de mon côté. Sait-on jamais, ça pouvait être utile.
Toisant l'homme en face de moi de mes prunelles, je souriais très légèrement en coin, donnant toute l'ampleur de la femme forte et surtout méfiante que j'étais. Si pour moi la balade allait être une partie de plaisir amusante, je commençais à douter que ce soit le cas pour mon interlocuteur. Je produisais souvent cet effet.
- Signons ces papiers. Ainsi la promenade sera que d'autant plus plaisante, Monsieur Chaffinch.
De ma main droite, je désignais la porte par laquelle il venait d'arriver, l'invitant à y retourner, signifiant que j'allais le suivre jusqu'à son bureau pour terminer l'administratif. Je pouvais donner l'impression de lui donner un ordre, et c'était presque le cas. Après tout, j'étais habituée à diriger. J'étais une femme d'action et de renom. J'aimais que les choses soient faites convenablement et dans l'ordre. Une fois l'administration passée, nous aurons tout le temps pour qu'il me fasse le tour du propriétaire, et je serais débarrassée d'un parasite mental me rappelant sans cesse que j'allais devoir retourner sur mes pas et signer ces maudits papiers. Au moins fait, j'allais avoir l'esprit libre pour écouter convenablement ce qu'il allait avoir à me dire, et préparer mes plans pour la rentrée.
- Enchantée Monsieur Chaffinch. Merci de m'accueillir et de faire votre devoir en cette période de relâche.
En effet, l'emploi du temps chargé d'une personne, je pouvais mieux le comprendre que n'importe qui. Mes aînés étaient dans ce cas, je l'avais été durant des années, et pour mon plus grand soulagement, mon mari était encore dans cette situation. J'avais été mariée de force avec lui et n'avait jamais rien ressenti pour lui, en dehors de la dévotion inculquée de par mon éducation. Nous étions complices de la teneur des Skinner, toutefois j'appréciais les moments où je pouvais agir sans lui. Il était plus ferme et sévère que moi, et je n'avais pas toujours approuvé ses décisions. Malgré moi, j'étais encore bien bonne… ou lui particulièrement sadique. Il manquait d'une chose que je possédais depuis la naissance d'Adriel : un instinct parental.
Baissant mon regard bleuté sur les clés, je les prenais tranquillement tout en écoutant les instructions du secrétaire. Astucieux ce sortilège. J'en prenais note pour le reproduire de mon côté. Sait-on jamais, ça pouvait être utile.
Toisant l'homme en face de moi de mes prunelles, je souriais très légèrement en coin, donnant toute l'ampleur de la femme forte et surtout méfiante que j'étais. Si pour moi la balade allait être une partie de plaisir amusante, je commençais à douter que ce soit le cas pour mon interlocuteur. Je produisais souvent cet effet.
- Signons ces papiers. Ainsi la promenade sera que d'autant plus plaisante, Monsieur Chaffinch.
De ma main droite, je désignais la porte par laquelle il venait d'arriver, l'invitant à y retourner, signifiant que j'allais le suivre jusqu'à son bureau pour terminer l'administratif. Je pouvais donner l'impression de lui donner un ordre, et c'était presque le cas. Après tout, j'étais habituée à diriger. J'étais une femme d'action et de renom. J'aimais que les choses soient faites convenablement et dans l'ordre. Une fois l'administration passée, nous aurons tout le temps pour qu'il me fasse le tour du propriétaire, et je serais débarrassée d'un parasite mental me rappelant sans cesse que j'allais devoir retourner sur mes pas et signer ces maudits papiers. Au moins fait, j'allais avoir l'esprit libre pour écouter convenablement ce qu'il allait avoir à me dire, et préparer mes plans pour la rentrée.
- InvitéInvité
Re: Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Ven 6 Juil 2018 - 22:01
Ce qui était certain, c'était que cette Madame Skinner se sentait déjà en terrain conquis au sein de l'université. Grand bien lui fasse. Oh, Dhan n'était pas stupide, ni totalement déconnecté de la réalité, il savait qui était la femme en face de lui, qui tentait de lui broyer la main avec un succès limité. Il n'était pas du genre à mépriser les femmes, encore moins à les sous estimer, mais si la future directrice avait besoin d'en imposer pour se sentir à l'aise, il ne se fatiguerait pas à jouer à qui avait la baguette la plus longue. La Skinner était une femme à la réputation précédant même l'ombre de son ombre, en bien comme en mal, selon l'endroit où l'on se plaçait. Toujours était il qu'il n'avait certainement pas ni envie ni besoin de s'en faire une ennemie, aussi il répondit à son sourire carnassier et à son ton autoritaire par une réplique tranquille.
Le plaisir est pour moi. L'été est le moment parfait pour découvrir le domaine, les pierres blanches accentuent la luminosité à l'intérieur tout en conservant une fraicheur salvatrice. Mais je suppose que vous êtes déjà venue ici, pour vos enfants ou peut être lors de vos propres études.
Cela dit, il était franc jeu avec la blonde : Il savait qui elle était, son pedigree, la présence de sa progéniture dans les parages. Comme toujours, le doyen lui avait fait lire son curriculum vitae, bien qu'il ne l'eusse pas informé des raisons qui l'avaient poussé à offrir poste et direction à la matriarche. Le jeune homme avait appris que le maitre des lieux avait ses visions et ses raisons, qu'il ne discutait pas, en tout cas jamais devant lui.
Et bien comme il vous plaira. Si vous voulez bien me suivre …
Joignant le geste à la parole, il reculait d'un pas pour ouvrir la porte, laissant Agrippa passer, en bon gentleman. Dans le couloir, même les tableaux sur les murs semblaient avoir pris leurs quartiers d'été : les magiciens de peinture avaient troqué les longues robes d'apparat contre quelques bermudas bariolés, les dames élégants redoublaient d'audace dans des coupes de cheveux hautes et piquetés de fleurs, l'une d'elle ayant même réussi à enrouler la totalité de sa chevelure rousse autour d'un unique tournesol. Dhan ne faisait pas vraiment cas de ce spectacle pour le moment, guidant Agrippa vers son propre bureau.
Je possède les clés de la plupart des pièces du château, aussi si vous avez besoin d'un accès en particulier, les différents trousseaux sont dans ce bureau. C'est également votre serviteur qui se charge des fiches de paye, de l'organisation des emplois du temps des différentes années et cursus scolaires, en coopération avec les directeurs et les différents professeurs bien évidemment. Le doyen me laisse également la primeur de la logistique des événements spéciaux comme peuvent l'être les bals, les tournois de duel et de sport en tout genre. Idem pour les voyages scolaires mais, Merlin m'en garde, je ne suis pas obligé d'y participer …
Il préférait, d'ailleurs, étant à peine plus vieux que certains des étudiants, bien plus jeunes que la majorité du corps enseignant, il lui était parfois difficile de trouver sa place, coincé entre les deux mondes. Arrivé dans ses pénates, il invita Agrippa à s'installer dans le confortable fauteuil qui faisait face au bureau, extrayant un dossier calligraphié au nom de l'enseignante d'une pochette jaune.
Vous trouverez un exemplaire pour vous, un pour l'institution. Vous recevrez vos versements les premiers lundis du mois si cela vous convient. Vous trouverez également une attestation pour les assurances inhérentes à vos fonctions, ainsi qu'une liste de matériels que vous pouvez réclamer pour votre salle de cours ainsi que votre chambre ici, si vous en désirez une. Mais je suppose que vous savez tout ça, vous avez probablement enseigné par le passé ?
La question pouvait paraître innocente, mais elle ne l'était pas tout à fait : Dhan avait parfois l'impression que le Doyen tirait ses enseignants de pochettes surprises Barjow et Beurk, parfois à son plus grand désespoir ...
Le plaisir est pour moi. L'été est le moment parfait pour découvrir le domaine, les pierres blanches accentuent la luminosité à l'intérieur tout en conservant une fraicheur salvatrice. Mais je suppose que vous êtes déjà venue ici, pour vos enfants ou peut être lors de vos propres études.
Cela dit, il était franc jeu avec la blonde : Il savait qui elle était, son pedigree, la présence de sa progéniture dans les parages. Comme toujours, le doyen lui avait fait lire son curriculum vitae, bien qu'il ne l'eusse pas informé des raisons qui l'avaient poussé à offrir poste et direction à la matriarche. Le jeune homme avait appris que le maitre des lieux avait ses visions et ses raisons, qu'il ne discutait pas, en tout cas jamais devant lui.
Et bien comme il vous plaira. Si vous voulez bien me suivre …
Joignant le geste à la parole, il reculait d'un pas pour ouvrir la porte, laissant Agrippa passer, en bon gentleman. Dans le couloir, même les tableaux sur les murs semblaient avoir pris leurs quartiers d'été : les magiciens de peinture avaient troqué les longues robes d'apparat contre quelques bermudas bariolés, les dames élégants redoublaient d'audace dans des coupes de cheveux hautes et piquetés de fleurs, l'une d'elle ayant même réussi à enrouler la totalité de sa chevelure rousse autour d'un unique tournesol. Dhan ne faisait pas vraiment cas de ce spectacle pour le moment, guidant Agrippa vers son propre bureau.
Je possède les clés de la plupart des pièces du château, aussi si vous avez besoin d'un accès en particulier, les différents trousseaux sont dans ce bureau. C'est également votre serviteur qui se charge des fiches de paye, de l'organisation des emplois du temps des différentes années et cursus scolaires, en coopération avec les directeurs et les différents professeurs bien évidemment. Le doyen me laisse également la primeur de la logistique des événements spéciaux comme peuvent l'être les bals, les tournois de duel et de sport en tout genre. Idem pour les voyages scolaires mais, Merlin m'en garde, je ne suis pas obligé d'y participer …
Il préférait, d'ailleurs, étant à peine plus vieux que certains des étudiants, bien plus jeunes que la majorité du corps enseignant, il lui était parfois difficile de trouver sa place, coincé entre les deux mondes. Arrivé dans ses pénates, il invita Agrippa à s'installer dans le confortable fauteuil qui faisait face au bureau, extrayant un dossier calligraphié au nom de l'enseignante d'une pochette jaune.
Vous trouverez un exemplaire pour vous, un pour l'institution. Vous recevrez vos versements les premiers lundis du mois si cela vous convient. Vous trouverez également une attestation pour les assurances inhérentes à vos fonctions, ainsi qu'une liste de matériels que vous pouvez réclamer pour votre salle de cours ainsi que votre chambre ici, si vous en désirez une. Mais je suppose que vous savez tout ça, vous avez probablement enseigné par le passé ?
La question pouvait paraître innocente, mais elle ne l'était pas tout à fait : Dhan avait parfois l'impression que le Doyen tirait ses enseignants de pochettes surprises Barjow et Beurk, parfois à son plus grand désespoir ...
- InvitéInvité
Re: Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Dim 8 Juil 2018 - 8:01
Naturellement méfiante en ce qui concernait ma famille, avant ma propre personne, je plissais les yeux en élargissant lentement la commissure droite de mes lèvres en une expression implacable. Évidemment, je m'étais déjà rendue à Hungcalf depuis qu'Adriel y avait été accepté et je connaissais déjà une partie des couloirs, néanmoins s'y rendre en tant que parent et en tant que professeure et directrice n'était pas comparable. Ainsi, je ne tenais pas rancune au jeune secrétaire d'évoquer ma famille, mais il ne fallait pas qu'il s'imagine que je puisse laisser ces allusions trop longtemps impunies. Ma famille n'était pas ce qui me caractérisait moi. Tout du moins, c'était une image dont je devais me détacher en venant ici, encore une fois dans le but de protéger ma progéniture, même si j'avais conscience que c'était peut-être exagéré. L'habit ne faisait pas le moine, et monsieur Chaffinch faisait sûrement partie de ces personnes dont je devais absolument me méfier. Néanmoins, je préférais pour le moment m'en faire un allié. Me mettre à dos tous mes collègues dès mon entrée n'était pas stratégique.
- En ce cas… je me réjouis que vous me fassiez découvrir tout cela.
Ce que je ne pouvais nier était que mon interlocuteur ne cachait pas savoir qui j'étais et qui étaient mes enfants. C'était déjà un bon point de sa part, au moins je ne le sentais pas mal attentionné, mais c'était peut-être stratégique, je n'allais pas endormir ma méfiance pour l'heure. Je n'avais aussi aucun doute que le doyen c'était particulièrement bien renseigné à mon sujet avant de m'engager, et pour cause. Je ne pouvais lui en vouloir, j'étais la première à le faire lorsque je devais compter sur quelqu'un pour veiller sur ma fille.
Sortant la première de la salle des enseignants comme il m'invitait à le faire, je marchais tranquillement dans le couloir, mon regard balayant de droite à gauche, comme à l'affut du moindre piège et du moindre problème. Mais je ne rencontrais que les tableaux qui s'étaient eux-mêmes adaptés aux températures estivales.
Lorsque mon interlocuteur reprenait la parole, mes yeux azurés revinrent sur lui, démontrant mon attention envers les informations. Un léger sourire ironique vint se peindre sur mon visage sévère lorsqu'il faisait mention des voyages scolaires. Voici un point commun entre nous qui m'amusait sachant que j'avais concédé à Juliet de se rendre au camp Kelpy dans un but uniquement stratégique qui ne regardait que moi et ma famille.
- Parfait. J'imagine qu'un conseil des professeurs et des directeurs se tient régulièrement ?
Autant que je sache d'entrée si je devais planifier des rendez-vous administratifs. Ce serait du temps que je n'allais pas pouvoir consacrer aux miens, et ça me demandait ainsi de m'organiser convenablement.
Entrant dans le bureau du secrétaire, je me permettais un rapide coup d'œil autour de moi. Le moins que je pouvais dire, c'était qu'il semblait organisé et ordonné. Encore un bon point, j'aimais que mon entourage soit professionnel. Répondant à son invitation, je prenais place sur le fauteuil qui m'était indiqué, croisant les jambes et posant mes mains sur mes cuisses tout en me tenant droite, prenant bien garde à ne pas perdre la moindre once de ma superbe. Je fixais le dossier avant de l'attraper avec calme et de l'ouvrir tout en parcourant chaque page en prenant le temps de les lire tranquillement et sans la moindre gêne. Hors de question que j'appose ma noble signature sur quoique ce soit sans en avoir pris pleinement connaissance avant. Au fur et à mesure, je griffais là où il m'était mentionné de le faire, et à la question du secrétaire, je me contentais de lever les yeux sur lui sans relever le menton, ce qui pouvait me donner un air sombre et menaçant. Pourtant amusée, je le signifiais avec un léger sourire tout en revenant à ma lecture.
- J'ai enseigné par le passé en effet. Mais peut-être pas de la manière dont vous le pensez.
Ce n'était que la moitié d'une réponse et j'en avais conscience, d'autant plus que ça avait été voulu. Si être mère de six enfants dans une famille noble de sang-pur n'était pas considéré comme un enseignement, c'était mal connaître la fonction de dirigeante de maison.
- En ce cas… je me réjouis que vous me fassiez découvrir tout cela.
Ce que je ne pouvais nier était que mon interlocuteur ne cachait pas savoir qui j'étais et qui étaient mes enfants. C'était déjà un bon point de sa part, au moins je ne le sentais pas mal attentionné, mais c'était peut-être stratégique, je n'allais pas endormir ma méfiance pour l'heure. Je n'avais aussi aucun doute que le doyen c'était particulièrement bien renseigné à mon sujet avant de m'engager, et pour cause. Je ne pouvais lui en vouloir, j'étais la première à le faire lorsque je devais compter sur quelqu'un pour veiller sur ma fille.
Sortant la première de la salle des enseignants comme il m'invitait à le faire, je marchais tranquillement dans le couloir, mon regard balayant de droite à gauche, comme à l'affut du moindre piège et du moindre problème. Mais je ne rencontrais que les tableaux qui s'étaient eux-mêmes adaptés aux températures estivales.
Lorsque mon interlocuteur reprenait la parole, mes yeux azurés revinrent sur lui, démontrant mon attention envers les informations. Un léger sourire ironique vint se peindre sur mon visage sévère lorsqu'il faisait mention des voyages scolaires. Voici un point commun entre nous qui m'amusait sachant que j'avais concédé à Juliet de se rendre au camp Kelpy dans un but uniquement stratégique qui ne regardait que moi et ma famille.
- Parfait. J'imagine qu'un conseil des professeurs et des directeurs se tient régulièrement ?
Autant que je sache d'entrée si je devais planifier des rendez-vous administratifs. Ce serait du temps que je n'allais pas pouvoir consacrer aux miens, et ça me demandait ainsi de m'organiser convenablement.
Entrant dans le bureau du secrétaire, je me permettais un rapide coup d'œil autour de moi. Le moins que je pouvais dire, c'était qu'il semblait organisé et ordonné. Encore un bon point, j'aimais que mon entourage soit professionnel. Répondant à son invitation, je prenais place sur le fauteuil qui m'était indiqué, croisant les jambes et posant mes mains sur mes cuisses tout en me tenant droite, prenant bien garde à ne pas perdre la moindre once de ma superbe. Je fixais le dossier avant de l'attraper avec calme et de l'ouvrir tout en parcourant chaque page en prenant le temps de les lire tranquillement et sans la moindre gêne. Hors de question que j'appose ma noble signature sur quoique ce soit sans en avoir pris pleinement connaissance avant. Au fur et à mesure, je griffais là où il m'était mentionné de le faire, et à la question du secrétaire, je me contentais de lever les yeux sur lui sans relever le menton, ce qui pouvait me donner un air sombre et menaçant. Pourtant amusée, je le signifiais avec un léger sourire tout en revenant à ma lecture.
- J'ai enseigné par le passé en effet. Mais peut-être pas de la manière dont vous le pensez.
Ce n'était que la moitié d'une réponse et j'en avais conscience, d'autant plus que ça avait été voulu. Si être mère de six enfants dans une famille noble de sang-pur n'était pas considéré comme un enseignement, c'était mal connaître la fonction de dirigeante de maison.
- InvitéInvité
Re: Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Lun 30 Juil 2018 - 16:08
Agrippa Skinner pouvait lui faire tous les airs sévères du monde, Dhan n'y accordait pas beaucoup d'importance. Beaucoup interprétait son détachement comme de la timidité, voire même de la veulerie vis à vis du corps enseignant, mais il n'en était rien : techniquement, il n'avait absolument aucun lien hiérarchique avec les professeurs de l'université, il n'avait pas à obéir aux caprices ni plier aux exigences. Son seul supérieur n'était autre que le doyen en personne, et si il faisait en sorte que chaque instructeur ait tout ce dont il avait besoin à son immédiate disposition, cela ne relevait que du caractère débonnaire et pragmatique de l'intendant : une fois les choses faites et bien faites, il espérait par la suite ne pas les recroiser de si tôt. Optimiste avec ça.
- Oh, je doute de vous faire découvrir grand chose en réalité, si vous avez étudié ici, vous vous rendrez rapidement compte qu'il n'y pas eu énormément de changement. L'institut a beau se targuer d'être à la point de l'enseignement, certaines choses bougent moins vite que d'autres... Voilà, il ne reste plus que quelques papiers et vous pourrez récupérer vos exemplaires.
Patientant sagement alors qu'Agrippa finissait de remplir les différents documents administratifs, le grand brun cocha quelque chose sur la longue to-do list présente dans un coin de son bureau, sembla réfléchir une seconde supplémentaire, puis griffonna trois autres points en plissant légèrement le nez : s'il rayait une tâche avant d'en rajouter le triple, sa journée risquait d'être longue.
- Il existe des réunions en effet, mais il est assez rare que la totalité du personnel se réunisse véritablement, répondit il d'une voix égale. Chaque enseignant voit avec le doyen le contenu de ses cours, mais vous restez globalement libre de faire cela comme il vous sied, tant que l'on reste dans les limite de la moralité, de la légalité et du règlement interne, bien sur. Par suite, il est fréquent que les directeurs des différentes maisons se rencontrent pour discuter, et bien, d'intendance j'imagine. Les enseignants des cursus aussi peuvent se rencontrer pour envisager des cours transverses ou des mises en pratique mêlant plusieurs disciplines, duel et défenses contre les forces du mal, potions et botanique, par exemple … Enfin, il existe des rencontres préalables aux tournois ou événements annuels …
Il soupira puis sourit, récupérant les documents fraichement paraphés par la grande blonde, triant chacun d'entre eux sans la quitter des yeux. C'était plus qu'un talent, le rangement, c'était un don chez lui.
- Oui, je sais, comme ça, cela donne l'impression d'une réunionite aigue, mais je promet qu'en réalité ça ne correspondra qu'à une partie anecdotique de votre temps. Et s'agissant de vos compétences, je n'en doute nullement. Le Doyen aime avoir des profils divers et atypiques parmi son corps enseignant, il n'est certainement pas mon rôle que de juger de la pertinence de chez soi.
Aimable indifférence, Dhan semblait être parti ailleurs, quelque part entre l'hémisphère sud du globe et l'hémisphère nord son cerveau, avant de secouer la tête, se forçant à rester aux prises avec la réalité. C'était bien là du grand Dhan, à réfléchir à mille choses en même temps, il paraissait complétement distrait.
- Si je peux me permettre... Pourquoi les potions ? Une matière noble s'il en est, Une matière de summerbee, mais tout de même... Pas la plus aisée.
- Oh, je doute de vous faire découvrir grand chose en réalité, si vous avez étudié ici, vous vous rendrez rapidement compte qu'il n'y pas eu énormément de changement. L'institut a beau se targuer d'être à la point de l'enseignement, certaines choses bougent moins vite que d'autres... Voilà, il ne reste plus que quelques papiers et vous pourrez récupérer vos exemplaires.
Patientant sagement alors qu'Agrippa finissait de remplir les différents documents administratifs, le grand brun cocha quelque chose sur la longue to-do list présente dans un coin de son bureau, sembla réfléchir une seconde supplémentaire, puis griffonna trois autres points en plissant légèrement le nez : s'il rayait une tâche avant d'en rajouter le triple, sa journée risquait d'être longue.
- Il existe des réunions en effet, mais il est assez rare que la totalité du personnel se réunisse véritablement, répondit il d'une voix égale. Chaque enseignant voit avec le doyen le contenu de ses cours, mais vous restez globalement libre de faire cela comme il vous sied, tant que l'on reste dans les limite de la moralité, de la légalité et du règlement interne, bien sur. Par suite, il est fréquent que les directeurs des différentes maisons se rencontrent pour discuter, et bien, d'intendance j'imagine. Les enseignants des cursus aussi peuvent se rencontrer pour envisager des cours transverses ou des mises en pratique mêlant plusieurs disciplines, duel et défenses contre les forces du mal, potions et botanique, par exemple … Enfin, il existe des rencontres préalables aux tournois ou événements annuels …
Il soupira puis sourit, récupérant les documents fraichement paraphés par la grande blonde, triant chacun d'entre eux sans la quitter des yeux. C'était plus qu'un talent, le rangement, c'était un don chez lui.
- Oui, je sais, comme ça, cela donne l'impression d'une réunionite aigue, mais je promet qu'en réalité ça ne correspondra qu'à une partie anecdotique de votre temps. Et s'agissant de vos compétences, je n'en doute nullement. Le Doyen aime avoir des profils divers et atypiques parmi son corps enseignant, il n'est certainement pas mon rôle que de juger de la pertinence de chez soi.
Aimable indifférence, Dhan semblait être parti ailleurs, quelque part entre l'hémisphère sud du globe et l'hémisphère nord son cerveau, avant de secouer la tête, se forçant à rester aux prises avec la réalité. C'était bien là du grand Dhan, à réfléchir à mille choses en même temps, il paraissait complétement distrait.
- Si je peux me permettre... Pourquoi les potions ? Une matière noble s'il en est, Une matière de summerbee, mais tout de même... Pas la plus aisée.
- InvitéInvité
Re: Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Jeu 2 Aoû 2018 - 10:41
Assise en face de mon interlocuteur, j'écoutais attentivement ce qu'il me disait tout en signant les papiers administratifs qu'il m'avait confié. Après tout, j'étais une femme, je pouvais faire plusieurs choses en même temps, ici en l'occurrence, écouter, lire les documents et les signer. Ce qu'il disait concernant la visite faisait sens. Cependant, je ne connaissais pas la totalité de l'établissement pour n'y avoir tout simplement jamais mis les pieds. Même si j'avais également fait de hautes études, ça n'avait pas été à Hungcalf, néanmoins, je me gardais bien de le lui dire. Au fond, si j'avais besoin d'un renseignement, je n'hésiterais pas à venir lui en parler, et découvrir les lieux par moi-même pouvait être tout aussi intéressant. J'allais pouvoir mettre ma fille ou ma belle-fille à contribution, c'était parfait pour passer du temps avec elles et profiter de la situation. Aimablement, même s'il y avait une pointe d'ironie, je lui répondais tout en apposant ma griffe sur l'un des nombreux exemplaires.
- Ho et bien… surprenez moi
Avec un fond de malice brillant dans le regard, je reportais mon attention sur les papiers qui m'avaient été présenté. L'administration était souvent barbante, moi, je l'appréciais. Elle permettait d'imposer l'ordre et les règles, tout devait être clair et strict, et aucun débordement ne pouvait survenir. Exactement comme dans les règles d'éducation de ses enfants. Et celui qui s'amuse à prétendre que les règles sont faites pour être transgressées, il n'avait jamais eu à faire à moi. Voyant du coin de l'œil que l'homme traçait quelque chose sur une liste pour en rajouter d'autre, je ne pouvais m'empêcher de sourire ironiquement un instant. Je me retrouvais un peu dans ce qu'il venait de faire, c'était ça être de sang-pur dans une famille aussi noble que la mienne avec de nombreux enfants et un mari à satisfaire. Il y avait sans cesse des tâches à accomplir, et lorsqu'une l'était, souvent il y en avait tout un bus qui attendait derrière. C'était l'ironie de la vie. Néanmoins, moi, c'était à mon goût et ça me plaisait, je ne m'ennuyais jamais et j'étais davantage enrichie. C'était donc bon à prendre, qu'importe la fatigue.
- La quantité de travail ne me fait pas peur, que ce soit pour des réunions ou pour autre chose. Il faut que les choses soient faites, et bien faites. Après tout, nous sommes ici pour ça.
Et je ne parlais pas forcément du corps enseignant ou des petites mains à côté, comme le secrétaire que j'avais en face de moi et qui avait un rôle tout aussi important que le mien. Je parlais également des élèves, qui étaient ici dans un établissement prestigieux et qui devaient de se donner la peine d'accomplir la lourde tâche de réussir leurs études. Certains n'y arriveraient pas, et ceux-ci ne faisaient donc pas partie de l'élite. Ceux qui y arriveraient en feraient partie, et ils auraient fait les choses bien.
Je signais le dernier papier et lui rendait avant de joindre mes mains sur son bureau tout en attendant qu'il termine ce qu'il devait faire. J'étais ouverte à la discussion et à notre petite visite, toutefois, je ne pressais rien. Nous avions le temps. Sa question, et sa curiosité, m'arrachèrent un fin sourire, et c'est avec ma froideur habituelle que je semblais réfléchir et choisir mes mots avant de répondre calmement.
- C'est toute la raison : que ce ne soit pas aisé. Dans la vie, il faut savoir relever des défis. Les potions en font partie intégrante suivant les personnes. Cela demande de la rigueur, de la sévérité mais aussi un certain tact et de la finesse. Ce n'est pas donné à tout le monde.
Je plissais légèrement les yeux en baladant mon regard dans la pièce avant d'enchainer.
- Et il arrive que dans la vie nous arrivions à un stade où il faut continuer à se lancer des défis.
Pour moi, l'enseignement et devenir directrice faisaient partie intégrante des défis en question. Mais il y avait tout le reste également. Je me réjouissais de pouvoir commencer.
- Ho et bien… surprenez moi
Avec un fond de malice brillant dans le regard, je reportais mon attention sur les papiers qui m'avaient été présenté. L'administration était souvent barbante, moi, je l'appréciais. Elle permettait d'imposer l'ordre et les règles, tout devait être clair et strict, et aucun débordement ne pouvait survenir. Exactement comme dans les règles d'éducation de ses enfants. Et celui qui s'amuse à prétendre que les règles sont faites pour être transgressées, il n'avait jamais eu à faire à moi. Voyant du coin de l'œil que l'homme traçait quelque chose sur une liste pour en rajouter d'autre, je ne pouvais m'empêcher de sourire ironiquement un instant. Je me retrouvais un peu dans ce qu'il venait de faire, c'était ça être de sang-pur dans une famille aussi noble que la mienne avec de nombreux enfants et un mari à satisfaire. Il y avait sans cesse des tâches à accomplir, et lorsqu'une l'était, souvent il y en avait tout un bus qui attendait derrière. C'était l'ironie de la vie. Néanmoins, moi, c'était à mon goût et ça me plaisait, je ne m'ennuyais jamais et j'étais davantage enrichie. C'était donc bon à prendre, qu'importe la fatigue.
- La quantité de travail ne me fait pas peur, que ce soit pour des réunions ou pour autre chose. Il faut que les choses soient faites, et bien faites. Après tout, nous sommes ici pour ça.
Et je ne parlais pas forcément du corps enseignant ou des petites mains à côté, comme le secrétaire que j'avais en face de moi et qui avait un rôle tout aussi important que le mien. Je parlais également des élèves, qui étaient ici dans un établissement prestigieux et qui devaient de se donner la peine d'accomplir la lourde tâche de réussir leurs études. Certains n'y arriveraient pas, et ceux-ci ne faisaient donc pas partie de l'élite. Ceux qui y arriveraient en feraient partie, et ils auraient fait les choses bien.
Je signais le dernier papier et lui rendait avant de joindre mes mains sur son bureau tout en attendant qu'il termine ce qu'il devait faire. J'étais ouverte à la discussion et à notre petite visite, toutefois, je ne pressais rien. Nous avions le temps. Sa question, et sa curiosité, m'arrachèrent un fin sourire, et c'est avec ma froideur habituelle que je semblais réfléchir et choisir mes mots avant de répondre calmement.
- C'est toute la raison : que ce ne soit pas aisé. Dans la vie, il faut savoir relever des défis. Les potions en font partie intégrante suivant les personnes. Cela demande de la rigueur, de la sévérité mais aussi un certain tact et de la finesse. Ce n'est pas donné à tout le monde.
Je plissais légèrement les yeux en baladant mon regard dans la pièce avant d'enchainer.
- Et il arrive que dans la vie nous arrivions à un stade où il faut continuer à se lancer des défis.
Pour moi, l'enseignement et devenir directrice faisaient partie intégrante des défis en question. Mais il y avait tout le reste également. Je me réjouissais de pouvoir commencer.
- InvitéInvité
Re: Une arrivée organisée [Dhan][Terminé]
Sam 29 Sep 2018 - 14:26
Avec sa politesse et son détachement habituels, Dhan écoutait les explication d'Agrippa justifiant de sa présence ici, s'amusant sans mot dire de toute la solennité qu'il trouvait dans ses mots, cette fierté matinée d'un peu d'égocentrisme qu'il retrouvait si souvent dans la bouche des sangs purs de l'université. Nombre d'entre eux se tenaient eux même en haute estime, ce n'était pas peu de le dire, mais il avait appris à s'en divertir plus qu'à s'en offusquer. Qu'Aggrippa soit sang pur, sang bleu, sang de licorne ou de troll, lui même ne faisait pas la différence et il la traiterait exactement de la même manière que les autres professeurs de l'institut, avec professionnalisme et respect, mais elle ne pourrait se prévaloir du moindre passe droit, il les connaissait, les enseignants, ils ne valaient généralement pas mieux que les étudiants : offrez leur le doigt et ils vous dévorent le bras. Accordez leur une salle de classe plus confortable, et ils réclameront les meilleurs créneaux horaires. Il avait consenti à ce genre de largesse la première année où il avait occupé son poste, grand mal lui avait pris, il s'était retrouvé à devoir ménager bien trop d'égo et d’intérêt pour sa propre sanité. A présent, il savait ne pas tomber dans tous les pièges que l'on pouvait lui tendre. Flatteries, mensonges, menaces, sous entendus et promesses, tout cela glissait maintenant sur lui comme sur les plumes d'un canard il se contentait de répondre qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire, et agissait en conséquence, après un arbitrage en bonne et due forme par le doyen. Pour le reste, il ne répondait plus de rien en première intention, cela valait mieux pour lui.
Je n'en doute pas, Madame Skinner, je n'en doute pas.
Sans plus de conviction, l'étrange secrétaire se leva, époussetant la saleté inexistante sur son pantalon sombre avant de se redresser : puisque le formalisme administratif était derrière eux, venait l'heure du tour du propriétaire. Il ne lui apprendrait rien de révolutionnaire, mais peut être les lieux avaient ils un peu changé depuis son dernier passage et, surtout, il allait lui indiquer son bureau de directrice et la salle des professeurs où elle sera contrainte de se sociabiliser de temps à autres. Lui n'avait pas ce genre d'obligations, Merlin merci. Un sourire, mince, mais ça n'a pas d'importance parce que chez Dhan, ce sont les yeux qui sourient, pas la bouche, alors qu'il tend la paume en direction de la porte :
Je ne vous retiens pas plus dans ce bureau, votre dossier est complet, c'est parfait, je vous en remercie. Allons donc visiter ce qui deviendra très vite votre quotidien, adoré ou honnis, selon les jours. N'hésitez pas à m'interroger ou m'interrompre si besoin, je suis à vous jusqu'à … Midi, au bas mot. Libre à vous de me congédier plus tôt si vous pensez avoir fait le tour de la question ou préférez demeurer seule, je ne suis pas homme à m'éterniser sans raison.
C'était peu de le dire. D'autant qu'avec cette liste encore interminable de choses à faire, abattre, achever, il n'avait pas la tête à faire les guides touristiques. Le cœur il l'avait, bien sur, bonne âme qui l'était, la tête en revanche, c'était toujours plus compliqué. Peut être était ce pour cela qu'on ne le comprenait pas toujours, Dhan, il n'était pas toujours très synchrone avec lui même... dans un mouvement souple et silencieux, les deux sorciers disparurent dans les allées désertes de l'université, alors que l'air commençait doucement à se réchauffer avec les rayons toujours plus aventureux du soleil d'été. Il allait faire chaud aujourd'hui encore, à n'en pas douter.
Je n'en doute pas, Madame Skinner, je n'en doute pas.
Sans plus de conviction, l'étrange secrétaire se leva, époussetant la saleté inexistante sur son pantalon sombre avant de se redresser : puisque le formalisme administratif était derrière eux, venait l'heure du tour du propriétaire. Il ne lui apprendrait rien de révolutionnaire, mais peut être les lieux avaient ils un peu changé depuis son dernier passage et, surtout, il allait lui indiquer son bureau de directrice et la salle des professeurs où elle sera contrainte de se sociabiliser de temps à autres. Lui n'avait pas ce genre d'obligations, Merlin merci. Un sourire, mince, mais ça n'a pas d'importance parce que chez Dhan, ce sont les yeux qui sourient, pas la bouche, alors qu'il tend la paume en direction de la porte :
Je ne vous retiens pas plus dans ce bureau, votre dossier est complet, c'est parfait, je vous en remercie. Allons donc visiter ce qui deviendra très vite votre quotidien, adoré ou honnis, selon les jours. N'hésitez pas à m'interroger ou m'interrompre si besoin, je suis à vous jusqu'à … Midi, au bas mot. Libre à vous de me congédier plus tôt si vous pensez avoir fait le tour de la question ou préférez demeurer seule, je ne suis pas homme à m'éterniser sans raison.
C'était peu de le dire. D'autant qu'avec cette liste encore interminable de choses à faire, abattre, achever, il n'avait pas la tête à faire les guides touristiques. Le cœur il l'avait, bien sur, bonne âme qui l'était, la tête en revanche, c'était toujours plus compliqué. Peut être était ce pour cela qu'on ne le comprenait pas toujours, Dhan, il n'était pas toujours très synchrone avec lui même... dans un mouvement souple et silencieux, les deux sorciers disparurent dans les allées désertes de l'université, alors que l'air commençait doucement à se réchauffer avec les rayons toujours plus aventureux du soleil d'été. Il allait faire chaud aujourd'hui encore, à n'en pas douter.
RP FINI
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