- InvitéInvité
[END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mar 4 Sep 2018 - 12:06
Happy to see you,fucking chick Avec @Evelyn BlackwoodQuel con, merde. Il avait complètement oublié. Zappé ce foutu bouquin qui lui manquait pour commencer la rentrée, et qu’il n’avait pas pu acheter plus tôt quand il était de passage à Londres. Parce qu’il était sur la paille, pour changer. Ses maigres économies fonctionnaient à flux tendu chaque été. Elles fondaient comme neige au soleil entre le matériel scolaire et le relâchement de sa vigilance sur ses rentrées d’argent, mais surtout sur sa manière de le dépenser. Mais ça n’était pas grave qu’il s’était dit sur le coup. Il n’aurait qu’à l’acheter un peu plus tard avant la rentrée, quand il serait de retour dans les rues d’Inverness. Mais est-ce qu’il y avait pensé ? Evidemment que non, quelle idée ! Et le voici donc, déambulant à tout juste la veille de la rentrée à la recherche d’une librairie encore ouverte à cette heure-ci. Il aura sans doute beaucoup de chance d’en trouver une avec le livre qu’il recherche, alors il ne compte pas faire la fine bouche au niveau du prix : il prendra ce qui viendra.
La chance semble lui sourire, car il finit par tomber sur un libraire dont les lumières brillent encore à travers la vitrine. Ni une, ni deux, il s’enfonce à travers la porte ouverte à la volée, refusant de voir l’établissement fermer juste sous son nez comme cela avait été le cas chez le premier libraire qu’il avait trouvé. « Hé ! Bonsoir. Y’a quelqu’un ? » Le pas rapide, il n’attend pas d’avoir une réponse pour chercher des yeux un rayon dédié aux livres scolaires ou aux soins aux créatures magiques. Cette matière chiante, comme si j’en avais quelque chose à faire de savoir que les pets de licornes sentent la rose. La seule réelle utilité à ses yeux de ce cours, pourtant essentiel à son parcours, est de connaître les propriétés magiques que peuvent avoir certaines créatures en lien avec les potions ou tout autre domaine pouvant s’appliquer à ses activités. Le reste, et notamment comment savoir les soigner ou les préserver, cela ne l’intéresse en rien. Manque d’intérêt et d’empathie, et surtout pas l’envie de se préoccuper du sort de créatures quand il doit déjà s’occuper du sien.
En un peu plus d’une fraction de seconde, il trouve finalement le rayon qu’il cherchait et part alors en quête du Saint Graal. Mais il se rend vite compte qu’il n’est plus seul – ou peut-être avait-il été trop pressé d’en finir pour s’en rendre compte plus tôt. Et le visage qu’il aperçoit lui laisse comme un goût amer en bouche, avec l’impression qu’on vient de lui flanquer un uppercut dans le ventre. Il s’immobilise, sans voix. Pas béat, non. Mais un mélange de surprise totale et de quelque chose de nerveux – presque féroce – vient le prendre aux tripes. Il connaît très bien ce visage là malgré les années qui ont passé. « Toi… Qu’est-ce que tu fous là ? » Il a comme du mal à desserrer la mâchoire alors qu’il prononce ces mots. Cette fois il le sent, le sang qui bouillonne dans ses veines sous le coup de la colère et d’une douleur sourde sortie de l’hibernation.
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mer 5 Sep 2018 - 17:32
happy to see you, fucking chick
Ian & Evelyn
« De ces biens passagers que l’on goûte à demi, le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, on s’approche, on sourit, la main touche la main, et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. »
Tenue ☽ Evie traversait une période plus ou moins délicate ces derniers temps, ce qui l'angoissait petit à petit. Sa librairie avait connu deux merveilleuses années, mais en route sur sa troisième année, ce havre de paix attirait de moins en moins de personnes et son chiffre d'affaires ne cessait de chuter depuis un mois. Pourtant, déterminée, la brune n'était pas prête à perdre son bijou, ce pour quoi elle avait tout donné et enduré. Ses nuits, voir ses semaines à la rue n'étaient rien, et elle n'hésiterait pas à recommencer, quitte à abandonner son appartement pour sauver son trésor. La détermination de la fille Blackwood avait toujours scotché son entourage, bien qu'avec le temps ils s'y étaient habitués, la brune avait toujours eu cette force de caractère qui lui avait permis d'affronter et vaincre les obstacles de la vie. Il n'était pas rare que la jeune femme tourne en rond dedans et pourtant, Evelyn restait tard ici. L'argent lui manquait, bien que son meilleur ami ou même son frère lui donnait par moments de l'argent, la vie devenait de plus en plus instable pour la sulfureuse Blackwood.
Elle restait souvent dans la réserve derrière le comptoir, le temps passait plus vite là-bas. Bien que ce n'était qu'une impression, la femme faisait du tri dans les cartons et rangeait les nombreuses étagères, totalement perdue dans son esprit. Tellement que la petite femme n'entendit pas la cloche de lorsque quelqu'un rentrait. Evie s'installait dans une chaise et triait un vieux livre de photos qu'elle avait gardées, pour une raison inconnue. Elle revoyait ses parents et en un rien de temps, la femme déchira les photos, toutes celles avec ses parents et les jetèrent à la poubelle. Finalement, la femme revient dans la librairie et des mots prononcés à son encontre lui fit quitter ses pensées. Son regard vert se posait sur l'homme en face d'elle et un frisson traversa son dos, son corps restait tout autant figé face à cette rencontre pour le moins inattendue. Pourtant, l'art de contrôler ses émotions était quelque chose que la femme gérait à la perfection et même si elle était fautive, Evelyn abordait son air indifférent. « C'est ma librairie. » Lançait-elle à son encontre avant de s'asseoir derrière le comptoir et de se remettre à trier dans la plus grande ignorance ses papiers. Au fond d'elle, Evie était bouleversée, retrouver un ami d'enfance qui avait énormément compté pour elle était un événement spécial. Mais, partir sans rien dire avait laissé un goût d’amertume et avec le temps, cette histoire avait totalement échappé à la belle brune.
Elle restait souvent dans la réserve derrière le comptoir, le temps passait plus vite là-bas. Bien que ce n'était qu'une impression, la femme faisait du tri dans les cartons et rangeait les nombreuses étagères, totalement perdue dans son esprit. Tellement que la petite femme n'entendit pas la cloche de lorsque quelqu'un rentrait. Evie s'installait dans une chaise et triait un vieux livre de photos qu'elle avait gardées, pour une raison inconnue. Elle revoyait ses parents et en un rien de temps, la femme déchira les photos, toutes celles avec ses parents et les jetèrent à la poubelle. Finalement, la femme revient dans la librairie et des mots prononcés à son encontre lui fit quitter ses pensées. Son regard vert se posait sur l'homme en face d'elle et un frisson traversa son dos, son corps restait tout autant figé face à cette rencontre pour le moins inattendue. Pourtant, l'art de contrôler ses émotions était quelque chose que la femme gérait à la perfection et même si elle était fautive, Evelyn abordait son air indifférent. « C'est ma librairie. » Lançait-elle à son encontre avant de s'asseoir derrière le comptoir et de se remettre à trier dans la plus grande ignorance ses papiers. Au fond d'elle, Evie était bouleversée, retrouver un ami d'enfance qui avait énormément compté pour elle était un événement spécial. Mais, partir sans rien dire avait laissé un goût d’amertume et avec le temps, cette histoire avait totalement échappé à la belle brune.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mar 11 Sep 2018 - 18:48
Happy to see you,fucking chick Avec @Evelyn BlackwoodAucun mot ne peut décrire avec exactitude le mélange de surprise et d’incompréhension qui se déverse dans son esprit, juste avant que ceux d’Evelyn ne prennent sens. Sa librairie ? Le reste est brutalement balayé alors qu’il prend conscience de ce que cette phrase sous-entend. Elle était là. Depuis tout ce temps, elle était là sous mon nez et elle n’a même pas daigné me le faire savoir. Sur le coup, il voit rouge. Les poings se serrent et l’envie furieuse de balancer le bouquin sur la brune lui traverse l’esprit un bref instant. Il cherche à garder un calme similaire au sien, mais les pensées s’entrechoquent sous son crâne sans qu’il ne parvienne à mettre de l’ordre dedans. Les questions aussi, puis les doutes. Leur amitié valait-elle si peu à ses yeux ? Trop peu pour qu’elle daigne lui adresser un signe ? Dans sa tête et une fois qu’il eut accepté l’idée de son absence, il avait imaginé dix milles scénarios possibles pour expliquer sa soudaine disparition et son silence. Il y en avait eu aussi où il s’imaginait son retour, mais ils s’étaient étiolés au fil du temps. Et aucun n’avait lieu dans une libraire dont la brune se proclamait propriétaire. Il sent comme un nœud se former dans ses entrailles, à la fois douloureux et amer.
Finalement, il entame quelques pas pour venir poser – ou plutôt plaquer sèchement – le livre sur le comptoir. « J’prends ça. » marmonne-t-il sans trop de conviction, l’esprit et les yeux largement concentrés sur la jeune femme. Puis un déclic nerveux se fait alors qu’il la voit là, assise dans le plus grand des calmes à s’occuper de ses papiers sans même lever le nez pour le regarder. D’un coup, il enjambe le comptoir avec empressement puis sa paume vient balayer la paperasse pour l’envoyer valser. Deux mains viennent respectivement agripper le comptoir et le dossier de la chaise d’Evie, alors qu’il se penche au-dessus d’elle pour cracher d’une voix tendue, à fleur de peau : « Tu crois pas que je mérite des explications plus claires et approfondies que ça ? Ou tu vas me forcer à te les faire cracher ? » Il y a trop de questions et de contradictions qui se bousculent en lui pour qu’il garde plus longtemps son calme, ni pour tenter une approche plus posée. A l’heure où la douleur l’enserre dans son étau, il ne peut qu’agir par impulsion.
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mer 12 Sep 2018 - 10:05
happy to see you, fucking chick
Ian & Evelyn
« De ces biens passagers que l’on goûte à demi, le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, on s’approche, on sourit, la main touche la main, et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. »
Tenue ☽ Cette rencontre ne manqua pas de troubler au plus haut point Evelyn, qui pourtant, préférait feindre l'ignorance plutôt que de s'occuper réellement de ses soucis. La brune n'était pas fière de son comportement envers ses amis lorsque ses parents l'avaient foutu à la porte (elle ne s'en était jamais remise malgré les apparences). Sa fierté avait été bien plus forte et la Blackwood avait préféré couper les ponts avec pas mal de personnes plutôt qu'ils ne la voient dans une si mauvaise période. Consciente de l'aide qu'elle aurait pu recevoir, Evie était beaucoup trop fière pour accepter et cachait également ses nuits passées dans les rues. Elle en avait si honte, qu'il était impossible pour Evelyn d'en parler. La brune était dans le déni et s'en voulait cruellement. Levant les yeux sur le livre qu'il plaquait sur le comptoir, la petite femme le repoussa d'un geste de main en sa direction. « Prends. » A quoi bon lui faire payer ? N'avait-il pas assez été victime de son silence ? Alors qu'Evelyn pensait qu'il se contenterait du livre et de partir, elle manquait un sursaut lorsqu'Ian se comportait avec plus ou moins de violence. Ce côté sanguin avait rapproché les deux amis et bien qu'Evelyn ait su l’apaiser le temps d'une amitié, aujourd'hui, tout était diffèrent.
Ses papiers valsaient au sol et son air, frôlant l'arrogance, se posait face au visage de l'homme qui la surplombait. Oh que oui, Evie savait à quel point son air hautain et indiffèrent étaient énervant, qu'ils avaient enragés plus d'un. Mais, elle n'avait rien à lui dire, en fait, la honte que la femme ressentait, l'enfonçait de plus en plus dans le déni. Rien n'allait, que ce soit moralement, physiquement ou sa librairie, la sorcière était de nouveau au plus bas alors qu'elle pensait renaître de ses cendres. La rejetée Blackwood posait ses mains contre ses cuisses, son air était presque insultant, elle savait comment s'y prendre pour énerver les autres et d'autant plus Ian, peut-être agissait-elle de manière horrible ? Elle le connaissait malgré tout, depuis l'enfance, aucun détail n'avait échappé à la tornade Blackwood. Evelyn soupirait, elle ne supportait pas d'évoquer son passé. Elle ne pouvait en parler sans éprouver une puissante haine, bien qu'à l'heure actuelle, Evie se retenait de craquer face à Ian. Il avait été un de ses plus proches amis, tout comme Sasha, son meilleur ami, à qui elle mentait concernant son passé. Evie se trouvait horrible et elle n'avait pas tort. Elle ne cessait de blesser les autres. Toute cette situation était de trop pour la libraire, ses soucis revenaient en courant et Ian en faisait partie. « Je n'ai rien à te dire. » Affirmait la brune en le repoussant de ses paumes froides. Le désordre qu'il avait causé froissait Evie, qui se baissait pour ramasser ses papiers, une boule à la gorge.
Ses papiers valsaient au sol et son air, frôlant l'arrogance, se posait face au visage de l'homme qui la surplombait. Oh que oui, Evie savait à quel point son air hautain et indiffèrent étaient énervant, qu'ils avaient enragés plus d'un. Mais, elle n'avait rien à lui dire, en fait, la honte que la femme ressentait, l'enfonçait de plus en plus dans le déni. Rien n'allait, que ce soit moralement, physiquement ou sa librairie, la sorcière était de nouveau au plus bas alors qu'elle pensait renaître de ses cendres. La rejetée Blackwood posait ses mains contre ses cuisses, son air était presque insultant, elle savait comment s'y prendre pour énerver les autres et d'autant plus Ian, peut-être agissait-elle de manière horrible ? Elle le connaissait malgré tout, depuis l'enfance, aucun détail n'avait échappé à la tornade Blackwood. Evelyn soupirait, elle ne supportait pas d'évoquer son passé. Elle ne pouvait en parler sans éprouver une puissante haine, bien qu'à l'heure actuelle, Evie se retenait de craquer face à Ian. Il avait été un de ses plus proches amis, tout comme Sasha, son meilleur ami, à qui elle mentait concernant son passé. Evie se trouvait horrible et elle n'avait pas tort. Elle ne cessait de blesser les autres. Toute cette situation était de trop pour la libraire, ses soucis revenaient en courant et Ian en faisait partie. « Je n'ai rien à te dire. » Affirmait la brune en le repoussant de ses paumes froides. Le désordre qu'il avait causé froissait Evie, qui se baissait pour ramasser ses papiers, une boule à la gorge.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mer 12 Sep 2018 - 17:57
Happy to see you,fucking chick Avec @Evelyn BlackwoodLa colère pulse à travers son crâne et au rythme de ses battements de cœur. Un tempo qui aurait dû être bien réglé mais qui lui paraissait pourtant anarchique. Mieux vaut être en colère qu’être terrassé de douleur et par les images d’un passé qui semble oublié par celle qui fut son amie. Ca le prend aux tripes et il n’aime pas ça, comme s’il est le seul à se soucier de ce qui a pu être. Dans un autre contexte et pour quelqu’un d’autre, il aurait sûrement fui pour échapper au maelström d’émotions qui le bouscule. Mais le besoin de réponses se fait plus fort. Il ignore royalement l’offre d’Evie, ayant presque envie de cracher sur ce qu’il voit comme un acte de charité. Ou une piètre excuse pour avoir disparu pendant des années ? Non mais tu m’as pris pour qui, Evie ? Mais sa hargne semble glisser sur la jeune femme sans y laisser la moindre trace alors qu’elle le repousse et se baisse pour ramasser les fruits de son impulsivité.
Il serre les poings à s’en faire mal, et recule prestement pour éviter un geste malheureux qu’il regrettera plus tard. « Ah ouais ? C’est con ça, moi j’en ai plein des choses à t’dire. » Il lui tourne le dos, fait quelques pas entre le comptoir et deux étagères. Il soupire un grand coup et vient caler ses poings contre lui en croisant les bras, afin d’éviter la tentation de renverser autre chose pour évacuer le flot tumultueux en lui. Il a du mal à réfléchir dans cet état, du mal à prendre du recul et se décider sur les premiers véritables mots qu’il a envie de lui dire après tout ce temps. En creusant un peu tout au fond de lui, ensevelis sous la colère, il perçoit en lui-même une pointe de soulagement de la savoir en vie malgré tout. Mais les mots restent obstinément coincés dans sa gorge qui se comporte comme un concasseur, rendant ses cordes vocales presque inutilisables. Après un long moment de silence entre eux et ne percevant plus le bruit des feuilles ramassées sur le sol, il se tourne à nouveau vers elle en maintenant une distance de quelques pas. « La Evie que j’connais est pas du genre à se planquer dans une librairie et à faire la morte. » Il marque une pause, semblant alors prendre conscience du sens de ses propres mots, trouvant une nouvelle ouverture où déverser sa rage. Celle-ci se contient bien que sa voix reste tendue. « Tes parents t’ont fait une crasse, c’est ça ? Ou bien… » Il marmonne les derniers mots de manière à peine audible, refusant de les prononcer à voix haute. Ou bien ces années d’amitié, c’était que du vent pour toi ? Ses yeux ne la quittent pas un seul instant, cherchant à percer l’armure froide dont elle se pare.
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mer 12 Sep 2018 - 20:32
happy to see you, fucking chick
Ian & Evelyn
« De ces biens passagers que l’on goûte à demi, le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, on s’approche, on sourit, la main touche la main, et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. »
Tenue ☽ Evelyn lui faisait désormais dos et s'accroupissait afin de ramasser tout ce désordre causé sans rien dire. Habituellement, la brune aurait pesté mais le climat actuel faisait que la sorcière était happée par un trop-plein d'émotions, plus ou moins différentes. Par fierté, la sorcière ne pouvait laisser ses émotions prendre le dessus et il était préférable pour elle de ne pas lui faire face pour le moment. Chanceuse, il fit les cent pas dans la librairie déserte et Evie ramassait en silence les multiples papiers qui recouvraient le parquet de la petite bâtisse. Comment pouvait-elle conter ce qui lui était arrivé alors qu'Evelyn mentait à son propre meilleur ami ? La sulfureuse femme l'ignorait. 'Va-t'en, va-t'en, s'il te plaît.' Hurlait son esprit, mais la force lui manquait, peut-être l'envie également. Elle ne savait pas.
Finalement, après de longues minutes, la petite brune se redressait. Les mains pleines, ses talons claquèrent contre le parquet, douce mélodie, qui brisait ce froid entre eux. Afin d'éviter un prochain désordre, Evelyn glissait ses papiers dans les tiroirs et les fermaient pour plus de sécurité. Ses hanches s'appuyèrent contre le bord du comptoir et tendit ses jambes en croisant ses chevilles ensemble. Son regard n'osait affronter celui du brun, maintenant séparés de quelques pas, le regard vert d'Evie se faisait fuyant. Les paroles d'Ian frappaient Evelyn en plein cœur, un soudain éclair semblait l'électrocuter su place lorsqu'il évoquait ses parents. Sa réaction changea rapidement et elle fermait ses paupières en glissant une de ses mains contre son front. Son corps semblait trembler. D'une voix cassée et hésitante, elle prit enfin la parole après un silence torturant. « Lorsque j'ai arrêté mes études, ils m'ont foutu dehors, sans rien. » Avouait enfin la brune en mordillant nerveusement sa pulpe inférieure. Tant d'émotions se battaient en elle, que la douleur en devenait insurmontable. Ses tremblements s'affirmaient, la douleur se lisait sur ses traits, autrefois si insensible. Sa voix, auparavant lisse, se brisait au fur et à mesure de ses aveux difficiles. « Je ne pouvais rien faire alors j'ai essayé de remonter la pente, je ne voulais pas qu'on me voit aussi.. Misérable ? » Un sourire nerveux passait la barrière de ses pulpes alors qu'elle redressait son visage, empêchant des larmes de frustration de couler sur son visage, qui n'avait pas connu l'humidité du désespoir depuis un long moment sur sa peau dépourvue d'émotions qu'elle affichait au quotidien. Se refusant de se montrer ainsi, Evie tourna les talons et lui tendit le livre de sa poigne tremblante, ses yeux rougis se posèrent dans ceux d'Ian. « Va-t'en maintenant. »
Finalement, après de longues minutes, la petite brune se redressait. Les mains pleines, ses talons claquèrent contre le parquet, douce mélodie, qui brisait ce froid entre eux. Afin d'éviter un prochain désordre, Evelyn glissait ses papiers dans les tiroirs et les fermaient pour plus de sécurité. Ses hanches s'appuyèrent contre le bord du comptoir et tendit ses jambes en croisant ses chevilles ensemble. Son regard n'osait affronter celui du brun, maintenant séparés de quelques pas, le regard vert d'Evie se faisait fuyant. Les paroles d'Ian frappaient Evelyn en plein cœur, un soudain éclair semblait l'électrocuter su place lorsqu'il évoquait ses parents. Sa réaction changea rapidement et elle fermait ses paupières en glissant une de ses mains contre son front. Son corps semblait trembler. D'une voix cassée et hésitante, elle prit enfin la parole après un silence torturant. « Lorsque j'ai arrêté mes études, ils m'ont foutu dehors, sans rien. » Avouait enfin la brune en mordillant nerveusement sa pulpe inférieure. Tant d'émotions se battaient en elle, que la douleur en devenait insurmontable. Ses tremblements s'affirmaient, la douleur se lisait sur ses traits, autrefois si insensible. Sa voix, auparavant lisse, se brisait au fur et à mesure de ses aveux difficiles. « Je ne pouvais rien faire alors j'ai essayé de remonter la pente, je ne voulais pas qu'on me voit aussi.. Misérable ? » Un sourire nerveux passait la barrière de ses pulpes alors qu'elle redressait son visage, empêchant des larmes de frustration de couler sur son visage, qui n'avait pas connu l'humidité du désespoir depuis un long moment sur sa peau dépourvue d'émotions qu'elle affichait au quotidien. Se refusant de se montrer ainsi, Evie tourna les talons et lui tendit le livre de sa poigne tremblante, ses yeux rougis se posèrent dans ceux d'Ian. « Va-t'en maintenant. »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Jeu 13 Sep 2018 - 11:47
Happy to see you,fucking chick Avec @Evelyn BlackwoodLa réalité lui fait l’effet d’une douche froide, calmant net la colère qui grondait en lui il y a encore quelques instants. Quel con. Mais quel con… Il s’en veut un instant d’avoir douté d’elle, d’avoir laissé la douleur et la colère l’aveugler, l’amertume occulter le soulagement de la voir devant lui après toutes ces années. La fierté de la jeune femme est une caractéristique qui ne lui est pourtant pas inconnue. Elle lui est même intrinsèque. C’est inscrit dans ses entrailles et ça fera sûrement toujours parti d’elle. Il se sent bête et un vide se forme à nouveau entre eux. Mais passé l’effet de surprise, il ne s’éloigne ni ne détourne les yeux face au regard d’Evie au bord de la rupture. « Je comprends. Enfin, pas tout mais j’vois. » Il n’esquisse aucun geste pour prendre le livre, signe qu’il n’en a pas terminé. Mais est-ce vraiment une surprise ? Il a toujours plus ou moins fait ce que bon lui semble, et comment pourrait-il tourner le dos pour rentrer chez lui comme si de rien n’était ? « T’as vraiment pensé que moi… Les autres peut-être, mais moi… ? J’allais te trouver misérable ? » Il ne peut retenir un sourire à la fois amer et vexé. Elle a pourtant entraperçu ce qu’était – et est toujours – sa vie en dehors de Poudlard et Hungcalf, bien qu’il ne se soit jamais plaint. Lui qui peine parfois à joindre les deux bouts pour financer ses études. Lui qui trime plus qu’il ne voudrait bien l’admettre pour réussir ses études et se sortir de la précarité où il est né. Lui qui a eu tout l’inverse d’une quinte flush royale au tirage des cartes de la vie.
« C’est juste ta putain de fierté, pas vrai ? Je t’aurais pas bouffé la main ou quoi si tu étais venue demander de l’aide. Je t’aurais pas jugé non plus. Au contraire. » Il n’aime pas la voir vulnérable, ce n’est pas ainsi qu’il la connaît. Il se sent un peu gauche et vaguement mal à l’aise devant ses yeux rouges, mais il tient bon. La peur latente et subtile de la voir disparaître à nouveau pendant des années est trop grande pour qu’il laisse couler, alors Ian reste fermement ancré là où il se tient. Là où les émotions et questions se bousculaient dans sa tête, il ne reste maintenant plus qu’un vide dérangeant. Qu’est-ce que je suis censé dire ? J’crois même pas l’avoir déjà vu à deux doigts de pleurer… Ce n’est pas son job de réconforter les autres, et les rares occasions où il s’y est essayé, ce n’était pas tout à fait de la manière la plus adéquate. Quelques mots prudents viennent finalement rompre le silence. Le ton se fait plus bas, un peu plus doux. « T’avais pas à te cacher, pas avec moi. On vaut mieux que ça, non ? »
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Sam 15 Sep 2018 - 11:23
happy to see you, fucking chick
Ian & Evelyn
« De ces biens passagers que l’on goûte à demi, le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, on s’approche, on sourit, la main touche la main, et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. »
Tenue ☽ La fierté d'Evie n'avait jamais rien eu de bon puisqu'elle la poussait dans la réserve et l'agressivité, ou bien l’indifférence. Elle craignait d'être prise pour une idiote ou d'avoir l'air faible, c'est pour cette raison que la belle Blackwood restait constamment sur la réserve. Pourtant, dans sa vie, il lui était arrivé de faire confiance à des personnes, notamment Sasha et Ian, qui avaient été ses piliers durant des années. Cependant, une amitié n'est jamais sans ombre puisque, lorsque Evelyn fut mise à la rue par ses parents, elle avait coupé net les rapports avec bon nombre de personnes dont Ian. Alors qu'elle avait continué de voir Sasha, notamment pour se moquer de leur union bafouée mais depuis des années, la brune n'avait plus croisé le chemin de Ian. Après des années sans nouvelles, à fuir et à se cacher, les retrouvailles avaient un goût amer. Elle lui tendait ce livre comme unique espoir qu'il s'en aille et qu'elle puisse se livrer au flot d'émotion qui s'emparait d'elle. Tout était trop difficile en ce moment pour la sorcière et rien que supporter le poids des justifications, suffisait à enfoncer un peu plus Evie dans le déni.
Son regard devenait de plus en plus lourd et Evie, bien loin de ses habitudes de toujours soutenir les regards, baissait les yeux en mordillant sa lippe inférieure. Têtu, trop obstiné. « Je ne voulais pas de l'aide qu'on m'ouvre des portes. Oui, tu as raison : je suis trop fière. Trop fière pour accepter d'être vulnérable. » L'aide, Evie l'avait souvent refusé et s'était débrouillée seule, enchaînant tous les jobs quittes à dormir dans la rue. Les soirs d'hiver avaient marqué la brune, qui avait manqué de se réveiller par moments tant le froid avait eu raison d'elle. Elle s'obstinait alors que son meilleur ami lui avait prêté un appartement, un endroit chaud, que malheureusement par fierté, Evelyn ne s'y était rendu que rarement. Ou même ses pensées sombres, ces fois où Evie voulait se foutre en l'air. Elle fit quelques pas, lents, torturant ses pensées, ses paumes appuyées contre ses tempes. Un soupir, suivit d'une larme qui naissait au coin de ses yeux, avant de grandir sur sa joue et de s'éteindre sur sa fine mâchoire. La brune ne s'était pas montrée faible devant quelqu'un, c'était bien trop dur pour sa foutue fierté que de se montrer en larmes et pourtant, tout lui revenait en pleine face. Elle restait de dos, humiliée et honteuse de verser des larmes. « Je ne comprends pas pourquoi tu restes, pourquoi tu ne passes pas ton chemin, Ian. Je ne mérite même pas d'avoir des amis, qui cherchent à me revoir alors que je suis incapable de me livrer à eux, trop idiote pour mériter des amis... » La libraire se tournait enfin pour dire de sa voix cassée : « Ian, j'ai menti à Sasha. » Elle ne savait pas pourquoi mais Evie s’apprêtait à lui dire la vérité, ce qui s'était vraiment passé durant ces années de galère alors que la brune ne s'était jamais confiée en profondeur à son meilleur ami, qui ignorait tout de ses nuits dehors.Elle qui avait toujours été d'une honnêteté à toute épreuve.
Son regard devenait de plus en plus lourd et Evie, bien loin de ses habitudes de toujours soutenir les regards, baissait les yeux en mordillant sa lippe inférieure. Têtu, trop obstiné. « Je ne voulais pas de l'aide qu'on m'ouvre des portes. Oui, tu as raison : je suis trop fière. Trop fière pour accepter d'être vulnérable. » L'aide, Evie l'avait souvent refusé et s'était débrouillée seule, enchaînant tous les jobs quittes à dormir dans la rue. Les soirs d'hiver avaient marqué la brune, qui avait manqué de se réveiller par moments tant le froid avait eu raison d'elle. Elle s'obstinait alors que son meilleur ami lui avait prêté un appartement, un endroit chaud, que malheureusement par fierté, Evelyn ne s'y était rendu que rarement. Ou même ses pensées sombres, ces fois où Evie voulait se foutre en l'air. Elle fit quelques pas, lents, torturant ses pensées, ses paumes appuyées contre ses tempes. Un soupir, suivit d'une larme qui naissait au coin de ses yeux, avant de grandir sur sa joue et de s'éteindre sur sa fine mâchoire. La brune ne s'était pas montrée faible devant quelqu'un, c'était bien trop dur pour sa foutue fierté que de se montrer en larmes et pourtant, tout lui revenait en pleine face. Elle restait de dos, humiliée et honteuse de verser des larmes. « Je ne comprends pas pourquoi tu restes, pourquoi tu ne passes pas ton chemin, Ian. Je ne mérite même pas d'avoir des amis, qui cherchent à me revoir alors que je suis incapable de me livrer à eux, trop idiote pour mériter des amis... » La libraire se tournait enfin pour dire de sa voix cassée : « Ian, j'ai menti à Sasha. » Elle ne savait pas pourquoi mais Evie s’apprêtait à lui dire la vérité, ce qui s'était vraiment passé durant ces années de galère alors que la brune ne s'était jamais confiée en profondeur à son meilleur ami, qui ignorait tout de ses nuits dehors.Elle qui avait toujours été d'une honnêteté à toute épreuve.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mar 18 Sep 2018 - 22:05
Happy to see you,fucking chick Avec @Evelyn BlackwoodEvidemment… Il en aurait mis sa main à couper. Ou plutôt, il n’en a pas réellement besoin tant ça tombe sous le sens quand on connaît Evelyn. La fierté, ce fléau dont l’être humain ne parvient pas à se débarrasser au gré des âges, la mère de nombreux maux. C’est pas tant ses parents le vrai problème, mais sa foutue fierté. Parce qu’elle donne beau l’illusion de s’en être à peu près sortie malgré les bas, toute fière qu’il l’imagine d’avoir son propre business, il faut un peu plus que ça pour se construire convenablement et être bien dans sa peau. Il le sait bien lui, le gamin abîmé par la vie et les familles de substitution. Elle a beau se cacher derrière ses grands airs la Evie, elle me la fait pas à moi. Et comme pour lui donner raison, il ressent la cassure dans sa voix et vacille légèrement lorsqu’il perçoit le sillon humide tracé par une larme sur sa joue. « C’est pas à toi d’en décider toute seule, de c’que tu mérites ou pas. J’ai bien le droit d’avoir mon mot à dire, non ? » Le ton est un peu bourru pour masquer son malaise. Ses yeux clairs s’accrochent encore une fois sur l’aveu – non pas de faiblesse à ses yeux – mais de douleur de son amie. Lentement, il fait quelques pas pour la rejoindre, frotte maladroitement ses mains l’une contre l’autre. Indécis sur la marche à suivre ou l’acte qui convient de faire en cet instant. La fêlure dans le masque de fierté et l’aveu à moitié formulé le décide finalement à venir saisir la main libre d’Evie. Il la serre doucement entre ses doigts chauds, son pouce traçant quelques allers-retours se voulant apaisants.
Ian serre un peu les dents à l’évocation de Sasha : l’amitié commune qui les liait avec la jeune femme s’est distendue avec les années. Mais ce n’est pas ce qui le trouble. Une question fugace lui traverse l’esprit, une question dont il sait qu’il risque de ne pas forcément apprécier la réponse. Mais pour l’instant, il n’en dit rien. « J’peux pas comprendre si tu reprends pas tout depuis le début Evie… Qu’est-ce qu’il vient faire là Sasha ? Tu veux dire que tu ne lui as rien dit à lui aussi ? » Il marque une pause, cherchant les mots pouvant l'apaiser et l'amener à se confier. Un exercice ardu auquel il ne se laisse pas autant de réflexion qu'il l'aurait souhaité, mais il la sent sur la bonne voie et préfère ne pas la laisser passer. « Puis franchement… Tu crois pas qu’il est justement temps d’essayer de te livrer, au lieu de garder ça en toi comme un poison ? Y’a rien de ce que tu me diras ou feras qui sortira de cette librairie, ok ? » Les mots, les larmes, tout. Même si le côté solennel n’est pas là, il en fait implicitement la promesse.
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mer 19 Sep 2018 - 12:28
happy to see you, fucking chick
Ian & Evelyn
« De ces biens passagers que l’on goûte à demi, le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, on s’approche, on sourit, la main touche la main, et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. »
Tenue ☽ C'était à Poudlard que la brune avait compris que le milieu scolaire n'était pas fait pour elle. Sept années de souffrance, et pour faire plaisir à ses parents, elle avait tenu trois ou quatre années à l'université dans un domaine des plus inintéressants. Evie s'était aussi rendu compte que l'autorité et les règles l'énervaient, c'était avec Sasha et Ian que la tornade s'était développée, épanouie et même trouvé ce qu'elle voulait être. Les trois avaient fait tellement de bêtises à l'époque, faire des farces aux professeurs, les heures de retenues, les points perdus et les cours séchés pour se retrouver ensemble, à élaborer des plans des plus farfelus. Après toutes ces années de bonheur, cela avait été une descente aux enfers. Elle s'était séparée d'Ian tout en restant proche de Sasha, ils ne s'étaient que très peu quittés mais elle lui avait menti. Cette pensée terrifiait la Blackwood, qui ne pouvait continuer de se cacher devant son ami. Elle se mettait à nu, qu'importe ce que lui hurlait sa fierté, elle lui en voulait déjà suffisamment de verser des larmes devant quelqu'un.
La chaleur d'Ian venait se réfugier au creux de sa paume froide et tremblante, sous cet effet, la brune ne bougea plus et garder le regard baissé. Par quoi devait-elle commencer ? Elle craignait sa réaction, Evie pensait que Sasha serait celui qui réagirait le plus mal mais Ian avait tout autant un fort tempérament. Ils ne méritaient tellement pas une fille comme Evelyn, qui n'était qu'un fardeau à leur avancée. Elle gardait le silence, immobile. La libraire l'écoutait parler et elle savait qu'il avait raison, pourtant c'était vraiment compliqué de formuler des mots ou des phrases correctes. Il allait exploser, lui en vouloir et maintenant qu'il était là, la petite brune ne pouvait plus se cacher et constamment fuir la vérité. « Tu sais que Sasha et moi, on devait se marier ? Son père a estimé que je n'étais pas assez bien pour lui puisque j'ai arrêté mes études. Quand mes parents m'ont renié, je n'avais nulle part où aller, mais j'ai toujours gardé contact avec Sasha. » Avouait Evelyn en relevant ses yeux verts vers le visage de l'homme, il pouvait de ce fait comprendre qu'elle n'avait coupé les ponts qu'avec lui. « Il voulait m'aider, il m'a donc prêté un appartement… Sauf que ma fierté a parlé et jusqu'à il y a presque trois ans, avant que je ne fonde la librairie, j'ai préféré dormir à la rue la plupart du temps plutôt que d'utiliser l'appartement… Je faisais tout pour qu'il ne se doute de rien, c'est ici que j'ai commencé à lui mentir. » Effectivement, elle n'avait pu lui confier ce secret. Evie n'avait quasiment pas utilisé l'appartement et avait préféré dormir dehors, en mettant du désordre dans l'appartement pour lui faire croire qu'elle l'occupait. Son mensonge était allé loin et la brune n'en était pas fière. Mais ce n'était pas tout et c'était vraiment le plus dur, si dur qu'elle se remit à trembler, Evie avait eu si peur à l'époque et maintenant y repenser, devoir également le confier à Ian était plus que difficile. « J'ai dormi beaucoup de fois dehors, parfois… Je me réveillais à l'hôpital, parce qu'on m'avait retrouvé inconsciente. L'hiver c'était beaucoup plus difficile, mais ce n'est pas tout. » Elle marquait une pause lorsque sa voix commençait à faiblir.
Cette époque, la Blackwood n'en avait jamais parlé en détail. Elle soupirait, en essayant de calmer ses tremblements, mais des images lui revenaient en tête, des images inexcusables. Celles qui pour Evie étaient impardonnables et qui mettraient sûrement en colère ses deux amis le plus proche. Après un silence insoutenable, Evie finissait par se confier une toute dernière fois, sur ce qui la hantait depuis tant de temps. « J'ai essayé à plusieurs reprises de me tuer. » Cet aveu jeta un immense froid dans la pièce. « Mais j'ai été sauvé à chaque fois... » Elle fronçait ses sourcils, comme pour contenir d'exploser en sanglots. Evie ne pouvait résister, de nombreuses images d'elle-même, essayant de se tuer par overdose, en se faisant du mal et en se jetant des sorts lui revenait en tête : ces retrouvailles avaient des allures d'enfer. Elle secouait lentement son visage, d'une petite voix, elle dit : « Pardon Ian. »
La chaleur d'Ian venait se réfugier au creux de sa paume froide et tremblante, sous cet effet, la brune ne bougea plus et garder le regard baissé. Par quoi devait-elle commencer ? Elle craignait sa réaction, Evie pensait que Sasha serait celui qui réagirait le plus mal mais Ian avait tout autant un fort tempérament. Ils ne méritaient tellement pas une fille comme Evelyn, qui n'était qu'un fardeau à leur avancée. Elle gardait le silence, immobile. La libraire l'écoutait parler et elle savait qu'il avait raison, pourtant c'était vraiment compliqué de formuler des mots ou des phrases correctes. Il allait exploser, lui en vouloir et maintenant qu'il était là, la petite brune ne pouvait plus se cacher et constamment fuir la vérité. « Tu sais que Sasha et moi, on devait se marier ? Son père a estimé que je n'étais pas assez bien pour lui puisque j'ai arrêté mes études. Quand mes parents m'ont renié, je n'avais nulle part où aller, mais j'ai toujours gardé contact avec Sasha. » Avouait Evelyn en relevant ses yeux verts vers le visage de l'homme, il pouvait de ce fait comprendre qu'elle n'avait coupé les ponts qu'avec lui. « Il voulait m'aider, il m'a donc prêté un appartement… Sauf que ma fierté a parlé et jusqu'à il y a presque trois ans, avant que je ne fonde la librairie, j'ai préféré dormir à la rue la plupart du temps plutôt que d'utiliser l'appartement… Je faisais tout pour qu'il ne se doute de rien, c'est ici que j'ai commencé à lui mentir. » Effectivement, elle n'avait pu lui confier ce secret. Evie n'avait quasiment pas utilisé l'appartement et avait préféré dormir dehors, en mettant du désordre dans l'appartement pour lui faire croire qu'elle l'occupait. Son mensonge était allé loin et la brune n'en était pas fière. Mais ce n'était pas tout et c'était vraiment le plus dur, si dur qu'elle se remit à trembler, Evie avait eu si peur à l'époque et maintenant y repenser, devoir également le confier à Ian était plus que difficile. « J'ai dormi beaucoup de fois dehors, parfois… Je me réveillais à l'hôpital, parce qu'on m'avait retrouvé inconsciente. L'hiver c'était beaucoup plus difficile, mais ce n'est pas tout. » Elle marquait une pause lorsque sa voix commençait à faiblir.
Cette époque, la Blackwood n'en avait jamais parlé en détail. Elle soupirait, en essayant de calmer ses tremblements, mais des images lui revenaient en tête, des images inexcusables. Celles qui pour Evie étaient impardonnables et qui mettraient sûrement en colère ses deux amis le plus proche. Après un silence insoutenable, Evie finissait par se confier une toute dernière fois, sur ce qui la hantait depuis tant de temps. « J'ai essayé à plusieurs reprises de me tuer. » Cet aveu jeta un immense froid dans la pièce. « Mais j'ai été sauvé à chaque fois... » Elle fronçait ses sourcils, comme pour contenir d'exploser en sanglots. Evie ne pouvait résister, de nombreuses images d'elle-même, essayant de se tuer par overdose, en se faisant du mal et en se jetant des sorts lui revenait en tête : ces retrouvailles avaient des allures d'enfer. Elle secouait lentement son visage, d'une petite voix, elle dit : « Pardon Ian. »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Jeu 20 Sep 2018 - 22:56
Happy to see you,fucking chick Avec @Evelyn BlackwoodCa y est, les choses sont dites, non ? Au moins entre elle et moi. Mais pas entre lui et Sasha, du moins c’est ainsi qu’il voit les choses pour garder son calme en cet instant où Evie a besoin de lui dans son état normal, et pas submergé par une colère amère à son encontre. Non, il ne lui en veut pas. Il connaît la brune et ses travers, et la détresse dans ses yeux et sa voix achèvent les incertitudes en lui. Je ne lui en veut pas… Tout ceci est trop inhabituel et troublant pour qu’il en pense autre chose, pour qu’il remette en cause ce qu’il perçoit en elle. Il reste stoïque alors qu’elle brise la distance entre eux par un geste apaisant et affectueux. Le genre de douceur qu’ils ont tous les deux bien du mal à faire preuve envers leurs proches. Mais il se fait violence pour étreindre amicalement la jeune femme, un peu maladroitement, ses mains se posant dans son dos dans une tentative de réconfort. Il ne répond pas aux excuses d’Evie, ne voyant pas quoi y ajouter qu’il n’ait déjà dit. Mais le relâchement dans ses épaules indique de manière discrète que la tempête est passée. Ses bras s’affaissent quelque peu en sentant la caresse innocente de ses lèvres sur sa joue, et son regard coule vers le sien. Un faible sourire relève le coin de ses lèvres charnues, alors qu’il prolonge le contact visuel. En cet instant, ils n’ont plus besoin de mots. Et malgré la séparation de ces dernières années, le lien entre eux semble s’être reformé. Encore ténu et fragile au sortir de ces années de silence, mais il existe encore et toujours.
« Je passerai te voir dans la semaine ou celle d’après. Tu me diras ce dont t’as besoin, d’accord ? » Une question qui n’en est pas une. Il ne laissera pas un refus de la brune le stopper dans son élan. Elle peut s’foutre le doigt dans l’œil jusqu’au coude si elle pense que je vais laisser couler après ça, juste parce qu’on vient de mettre les choses au clair. Il va l’aider. Il ne sait pas trop comment, ni avec quoi puisqu’il doit déjà s’occuper de lui-même, ce qui n’est pas rien quand on y pense. Mais il fera en sorte d’être présent maintenant que cette occasion lui est offerte. A présent, il peut enfin accepter le livre qu’elle tenait tant qu’il emporte avec lui pour mieux disparaître. « Et j’te rembourserai ça au vrai prix que ça vaut. » dit-il en désignant le bouquin assommant rien que de par son titre. Une promesse, autant que tout le reste. Même les voyous ont un peu d’honneur quand il s’agit des leurs.
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Ven 21 Sep 2018 - 19:00
happy to see you, fucking chick
Ian & Evelyn
« De ces biens passagers que l’on goûte à demi, le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, on s’approche, on sourit, la main touche la main, et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. »
Tenue ☽ Elle ne savait décrire ce sentiment d'être libérée d'un fardeau. Evie l'ignorait, même si elle adorait les mots, cette fois-ci, la femme en était dépourvue. Pourtant, ses orbes verts parvenaient à décrypter toutes les émotions qui passaient dans les iris ébène de son ami. Sa gestuelle n'échappait pas à la plus petite, qui malgré sa vision floue, causée par ses larmes, l'analysait. Le langage du corps avait toujours fasciné la petite femme, qui voyait les moindres détails : les yeux exprimaient autant que des gestes, que des mouvements et ça, Evie l'avait compris en analysant Ian, immobile devant elle. Sa paume était restée dans celle de la libraire. Ses révélations troublaient, énervaient également le brun. Il avait tous les droits de lui en vouloir, de l'avoir mis de côté tandis qu'elle fréquentait encore Sasha et pourtant, à l'heure actuelle, il était le seul, l'Unique à être au courant de ses années sombres. Le seul confident qu'elle avait et pour qui, Evelyn n'avait désormais plus de secrets. Elle avait l'air d'une femme si fragile à cet instant, comme elle n'avait jamais osé se montrer. Evie savait à qui elle avait affaire et la confiance qu'elle lui accordait n'avait pas de limites. Il se montrait compréhensif et pour ceci, la jeune sorcière en était ravie.
Un long silence s'installait après la vérité, la poigne d'Ian se resserrait sur la peau pâle de la sorcière, qui fronçait légèrement les sourcils. Elle ne pouvait répondre à ses mots, non Evelyn ne pouvait lui promettre une telle chose. Il n'était pas envisageable, en ce jour même, d'accepter de l'aide. Evelyn avait une fierté beaucoup trop forte, mais ses parents lui avaient appris à ne pas faire confiance et encore moins montrer ses sentiments, et ne jamais laisser quiconque nous blesser en montrant ses faiblesses. Cet enseignement avait fait naître une profonde fierté, que malgré toute la haine qu'Evie ressentait envers ses parents, n'était jamais partie avec le temps. Evie ne répondait pas et brisait l'espace qui séparait les deux amis. Elle glissait sa paume contre sa joue, délicatement, en lui adressant de tendres caresses. Son front glissait contre le sien et ses paupières se refermèrent ensuite, Evie caressait d'une tendresse rare le rebondi de sa joue. Ils restèrent ainsi de longues minutes, son geste affectueux avait pour unique but de l'apaiser. Non, Evelyn était rarement affectueuse ou attentionnée, elle ne l'avait été que par moments avec Sasha et encore moins avec Ian. La libraire se mit à hocher négativement et lentement son visage, un air douloureux imprimé sur son faciès. « Je suis désolée de t'avoir mis à l'écart, c'est bien une de mes plus grosses conneries... » Se confiait-elle finalement. Après avoir cherché à le mettre dehors, Evelyn avouait enfin son ressenti au brun. Les confessions amicales n'étaient pas fréquentes entre les deux amis, pourtant, après s'être tant ouverte à lui, Evie ne pouvait le laisser sans se confesser une dernière fois. Ses pulpes voluptueuses glissèrent à la place de sa paume contre sa joue, qu'elle baisait tendrement. « Merci. » Fut le seul mot qu'elle lui glissait, ses yeux dans les siens, un échange visuel sincère et plus fusionnel qu'il y a quelques instants.
Un long silence s'installait après la vérité, la poigne d'Ian se resserrait sur la peau pâle de la sorcière, qui fronçait légèrement les sourcils. Elle ne pouvait répondre à ses mots, non Evelyn ne pouvait lui promettre une telle chose. Il n'était pas envisageable, en ce jour même, d'accepter de l'aide. Evelyn avait une fierté beaucoup trop forte, mais ses parents lui avaient appris à ne pas faire confiance et encore moins montrer ses sentiments, et ne jamais laisser quiconque nous blesser en montrant ses faiblesses. Cet enseignement avait fait naître une profonde fierté, que malgré toute la haine qu'Evie ressentait envers ses parents, n'était jamais partie avec le temps. Evie ne répondait pas et brisait l'espace qui séparait les deux amis. Elle glissait sa paume contre sa joue, délicatement, en lui adressant de tendres caresses. Son front glissait contre le sien et ses paupières se refermèrent ensuite, Evie caressait d'une tendresse rare le rebondi de sa joue. Ils restèrent ainsi de longues minutes, son geste affectueux avait pour unique but de l'apaiser. Non, Evelyn était rarement affectueuse ou attentionnée, elle ne l'avait été que par moments avec Sasha et encore moins avec Ian. La libraire se mit à hocher négativement et lentement son visage, un air douloureux imprimé sur son faciès. « Je suis désolée de t'avoir mis à l'écart, c'est bien une de mes plus grosses conneries... » Se confiait-elle finalement. Après avoir cherché à le mettre dehors, Evelyn avouait enfin son ressenti au brun. Les confessions amicales n'étaient pas fréquentes entre les deux amis, pourtant, après s'être tant ouverte à lui, Evie ne pouvait le laisser sans se confesser une dernière fois. Ses pulpes voluptueuses glissèrent à la place de sa paume contre sa joue, qu'elle baisait tendrement. « Merci. » Fut le seul mot qu'elle lui glissait, ses yeux dans les siens, un échange visuel sincère et plus fusionnel qu'il y a quelques instants.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: [END] Happy to see you, fucking chick (Evelyn Blackwood)
Mer 26 Sep 2018 - 11:41
Happy to see you,fucking chick Avec @Evelyn BlackwoodCa y est, les choses sont dites, non ? Au moins entre elle et moi. Mais pas entre lui et Sasha, du moins c’est ainsi qu’il voit les choses pour garder son calme en cet instant où Evie a besoin de lui dans son état normal, et pas submergé par une colère amère à son encontre. Non, il ne lui en veut pas. Il connaît la brune et ses travers, et la détresse dans ses yeux et sa voix achèvent les incertitudes en lui. Je ne lui en veut pas… Tout ceci est trop inhabituel et troublant pour qu’il en pense autre chose, pour qu’il remette en cause ce qu’il perçoit en elle. Il reste stoïque alors qu’elle brise la distance entre eux par un geste apaisant et affectueux. Le genre de douceur qu’ils ont tous les deux bien du mal à faire preuve envers leurs proches. Mais il se fait violence pour étreindre amicalement la jeune femme, un peu maladroitement, ses mains se posant dans son dos dans une tentative de réconfort. Il ne répond pas aux excuses d’Evie, ne voyant pas quoi y ajouter qu’il n’ait déjà dit. Mais le relâchement dans ses épaules indique de manière discrète que la tempête est passée. Ses bras s’affaissent quelque peu en sentant la caresse innocente de ses lèvres sur sa joue, et son regard coule vers le sien. Un faible sourire relève le coin de ses lèvres charnues, alors qu’il prolonge le contact visuel. En cet instant, ils n’ont plus besoin de mots. Et malgré la séparation de ces dernières années, le lien entre eux semble s’être reformé. Encore ténu et fragile au sortir de ces années de silence, mais il existe encore et toujours.
« Je passerai te voir dans la semaine ou celle d’après. Tu me diras ce dont t’as besoin, d’accord ? » Une question qui n’en est pas une. Il ne laissera pas un refus de la brune le stopper dans son élan. Elle peut s’foutre le doigt dans l’œil jusqu’au coude si elle pense que je vais laisser couler après ça, juste parce qu’on vient de mettre les choses au clair. Il va l’aider. Il ne sait pas trop comment, ni avec quoi puisqu’il doit déjà s’occuper de lui-même, ce qui n’est pas rien quand on y pense. Mais il fera en sorte d’être présent maintenant que cette occasion lui est offerte. A présent, il peut enfin accepter le livre qu’elle tenait tant qu’il emporte avec lui pour mieux disparaître. « Et j’te rembourserai ça au vrai prix que ça vaut. » dit-il en désignant le bouquin assommant rien que de par son titre. Une promesse, autant que tout le reste. Même les voyous ont un peu d’honneur quand il s’agit des leurs.