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A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Mar 4 Sep 2018 - 16:13
En tenant compte de la durée d’emprunt moyenne d’un ouvrage à la bibliothèque, je devrais avoir terminé mon inventaire des volumes présents à Hungcalf ce soir. Si mes calculs sont exacts – ce qui est toujours le cas – et si aucun étudiant n’a de retard pour rendre ce qui ne lui appartient pas ! Je ne comprends pas comment certains peuvent oublier de rendre un livre. Ce n’est quand même pas compliqué de retenir une date de retour. Selon Ayden tout le monde n’est pas aussi rigoureux que moi et je ne devrais pas me scandaliser pour si peu. Je prends donc sur moi pour ne pas traquer les retardataires et les ramener de force à la bibliothèque et ne pas non plus réprimander le bibliothécaire parce qu’il ne le fait pas.
C’est donc d’un pas décidé que je me dirige vers les rayonnages du fond de la bibliothèque afin de commencer mon repérage des livres qui n’étaient pas là lors de mon dernier passage. Je regarde distraitement les autres étudiants présents sur mon passage. Je reconnais deux ou trois visages que j’ai déjà croisés, notamment Abigail. Je me remémore notre première rencontre ici même, puis la réunion chez Levius. Je me rappelle également les conseils d’Ayden pour me montrer plus agréable avec les autres et je stoppe entre deux rayonnages avant de faire demi-tour d’un pas tout aussi déterminé. Je me plante devant la table à laquelle l’Ethelred est installée et lâche simplement.
- Bonjour.
Elle lève le nez de ce qu’elle était en train de faire, les yeux arrondis de surprise. En me reconnaissant elle penche un peu la tête sur le côté pour répondre.
- Bonjour Aaron.
Bon voilà, je l’ai saluée. Et maintenant ? J’aurais bien besoin des conseils d’Ayden pour savoir quoi dire. Pas que je sois intimidé ou quoi que ce soit, simplement, je ne sais pas quoi ajouter pour me montrer sympathique. Et c’est une amie d’Ayden, je dois être sympa. Le problème c’est que quand j’essaie, j’ai tendance à obtenir le résultat inverse. Du coup je reste planté devant elle à la regarder. Elle cligne plusieurs fois des yeux puis regarde à droite et à gauche, avant de me fixer à nouveau en haussant un sourcil.
- Heu... tu as besoin de quelque chose ?
Je secoue simplement la tête.
- Non.
Elle plisse les yeux en se redressant pour s'adosser sur sa chaise.
- D'accord alors.... tu vas bien ?
- Oui ça va.
Je marque une légère pause, me souvenant d’une conversation avec Ayden où il avait tenté de m’expliquer que les gens normaux se souciaient du bien-être des autres ou au moins faisaient semblant. Je n’ai jamais compris l’intérêt de faire semblant de s’intéresser à quelque chose mais je tente malgré tout.
- Et toi ?
C’est donc d’un pas décidé que je me dirige vers les rayonnages du fond de la bibliothèque afin de commencer mon repérage des livres qui n’étaient pas là lors de mon dernier passage. Je regarde distraitement les autres étudiants présents sur mon passage. Je reconnais deux ou trois visages que j’ai déjà croisés, notamment Abigail. Je me remémore notre première rencontre ici même, puis la réunion chez Levius. Je me rappelle également les conseils d’Ayden pour me montrer plus agréable avec les autres et je stoppe entre deux rayonnages avant de faire demi-tour d’un pas tout aussi déterminé. Je me plante devant la table à laquelle l’Ethelred est installée et lâche simplement.
- Bonjour.
Elle lève le nez de ce qu’elle était en train de faire, les yeux arrondis de surprise. En me reconnaissant elle penche un peu la tête sur le côté pour répondre.
- Bonjour Aaron.
Bon voilà, je l’ai saluée. Et maintenant ? J’aurais bien besoin des conseils d’Ayden pour savoir quoi dire. Pas que je sois intimidé ou quoi que ce soit, simplement, je ne sais pas quoi ajouter pour me montrer sympathique. Et c’est une amie d’Ayden, je dois être sympa. Le problème c’est que quand j’essaie, j’ai tendance à obtenir le résultat inverse. Du coup je reste planté devant elle à la regarder. Elle cligne plusieurs fois des yeux puis regarde à droite et à gauche, avant de me fixer à nouveau en haussant un sourcil.
- Heu... tu as besoin de quelque chose ?
Je secoue simplement la tête.
- Non.
Elle plisse les yeux en se redressant pour s'adosser sur sa chaise.
- D'accord alors.... tu vas bien ?
- Oui ça va.
Je marque une légère pause, me souvenant d’une conversation avec Ayden où il avait tenté de m’expliquer que les gens normaux se souciaient du bien-être des autres ou au moins faisaient semblant. Je n’ai jamais compris l’intérêt de faire semblant de s’intéresser à quelque chose mais je tente malgré tout.
- Et toi ?
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Re: A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Mar 4 Sep 2018 - 20:30
Je me faisais violence à chaque fois que je remettais les pieds dans les couloirs de l'université pour ne pas courir au premier étage pour aller la voir. C'était terrible cette sensation d'avoir mon cœur dans une vierge de fer. Elle se refermait dans des moments où je savais que j'allais souffrir… et des fois c'était pris par surprise. C'était ces derniers instants qui étaient pour moi les plus difficiles à vivre. Voir venir sa souffrance avait l'avantage que je pouvais m'y préparer. Mais ma discussion avec Thomas m'avait remis les idées en place. Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore, n'est-ce pas ?
J'avais longuement hésité, au premier étage, devant les escaliers du deuxième, à monter, ou à me rendre dans sa salle de cours. Heureusement, ma main accrochée à la rampe était plus forte et me donna le courage d'avancer en gardant le dos tourné. À présent je savais ce qu'avais vécu Oprhée lorsqu'il avait dû se retenir de ne pas se retourner pour sauver Eurydice. Ce n'était pas descriptible.
"Pendant ce temps sans moi le monde tourne, tourne, pendant ce temps sans moi, le monde tourne droit" disait une chanson. Elle n'avait jamais été aussi lourde de sens. Et pour bien commencer ma rentrée, je décidais de me rendre régulièrement à la bibliothèque pour continuer les recherches que monsieur Helsing m'avait demandées sur les dragons japonais. J'avais l'impression que ça datait de plusieurs années, et pourtant…. Ça avait été en début du mois de juin… avant que tout ne commence.
Fort heureusement que la dragonologie était avec moi, car lorsque j'étais plongée dans mes études, pas forcément en rapport avec les cours de ma nouvelle année, je ne pensais plus à rien d'autre. À tel point que lorsqu'on venait m'aborder à la bibliothèque, je sursautais presque, manquant de tirer un gros trait de stylo sur la page que j'étais en train de rédiger. Je reconnaissais tout de suite Aaron aussitôt que mes yeux se posèrent sur lui. Que voulait-il ? Pas encore me disputer, je n'avais rien fait cette fois… J'avais déjà essayé plusieurs fois d'arrondir les angles avec lui, sans grand succès, comme s'il avait eu le désir de rester sur notre mauvaise passe de l'autre jour. Pourtant, j'essayais de faire des efforts car il était un ami d'Ayden, et je considérais faire déjà assez de dégât avec le Summerbee comme ça, inutile d'en rajouter dans son entourage.
J'avais réellement du mal à cerner le personnage, et encore plus à comprendre comment c'était possible qu'il puisse être ami avec Ayden. Toutefois, je passais outre ces questions qui allaient rester sans réponse et essayais, encore une fois, d'entamer la discussion. C'était une véritable épreuve pour moi qui était timide, si ça ne tenait qu'à moi, je me serai replongée dans ma rédaction sans rien rajouter. Aaron lui, ne paraissait pas timide comme moi, c'était autre chose… comme s'il ne savait pas comment se comporter. Était-ce parce que j'étais une fille ?
- Je crois que mon crâne va exploser, mais sinon, ça va.
Encore et toujours, je faisais preuve d'honnêteté avec la personne en face de moi. Je n'étais pas une menteuse, même lorsqu'il s'agissait de mon état. J'avais mal partout, de la tête aux pieds, du cœur à l'âme, et mon seul réconfort de l'instant, c'était ce qui était étalé sur la table que j'occupais, à savoir mon journal et plusieurs livres sur les dragons et des mythes japonais.
Il me regardait pourtant étonné.
- Tu as pris une potion qui fait gonfler le cerveau ?
Je le fixais, interdite, me demandant s'il ne se fichait pas de ma tête, puis je me mis à pouffer en venant cacher mon sourire avec ma main droite. Ah… c'était peut-être ça qui plaisait à Ayden ?
- Non, c'est une image.
- Ah.
Je le devinais perplexe un instant, puis finalement il vint s'asseoir en face de moi.
- Tu fais quoi ?
Ce revirement de comportement m'étonna et je ne pus m'empêcher de le montrer avec mes yeux un peu écarquillés. Puis, réalisant après un instant que je ne lui avais pas répondu, je revenais à moi en clignant des paupières et balbutiais.
- Heu je heu… fais… comment dire ?
Je fermais les yeux pour reprendre mes esprits un instant.
- J'effectue des recherches sur les dragons japonais. On sait peu de choses sur eux, les japonais ont cet art de tout faire passer pour des mythes ou des légendes. Il faut savoir démêler le vrai du faux.
- Oh cool !
Il tendait la main pour prendre mon journal et j'eus le réflexe primaire et un peu brutal de poser ma main gauche à plat dessus, comme pour l'empêcher de me le voler. Mais, une fois la peur passée, je le refermais et le faisais glisser dans la direction du jeune homme. La page sur les dragons japonais étaient à peine entamée, il y avait des notes en japonais et traduites juste à côté, mais je le laissais lire l'entier des pages s'il le désirait. En le surveillant du coin de l'œil, je prenais un livre sur le japon que je n'avais pas encore pu parcourir convenablement. Les sourcils froncés par la concentration, je m'accoudais en posant mon menton dans la paume de ma main pour lire distraitement les pages tout en surveillant le Lufkin et mon journal. On me l'avait déjà volé une fois, je ne voulais pas que ça se reproduise.
J'avais longuement hésité, au premier étage, devant les escaliers du deuxième, à monter, ou à me rendre dans sa salle de cours. Heureusement, ma main accrochée à la rampe était plus forte et me donna le courage d'avancer en gardant le dos tourné. À présent je savais ce qu'avais vécu Oprhée lorsqu'il avait dû se retenir de ne pas se retourner pour sauver Eurydice. Ce n'était pas descriptible.
"Pendant ce temps sans moi le monde tourne, tourne, pendant ce temps sans moi, le monde tourne droit" disait une chanson. Elle n'avait jamais été aussi lourde de sens. Et pour bien commencer ma rentrée, je décidais de me rendre régulièrement à la bibliothèque pour continuer les recherches que monsieur Helsing m'avait demandées sur les dragons japonais. J'avais l'impression que ça datait de plusieurs années, et pourtant…. Ça avait été en début du mois de juin… avant que tout ne commence.
Fort heureusement que la dragonologie était avec moi, car lorsque j'étais plongée dans mes études, pas forcément en rapport avec les cours de ma nouvelle année, je ne pensais plus à rien d'autre. À tel point que lorsqu'on venait m'aborder à la bibliothèque, je sursautais presque, manquant de tirer un gros trait de stylo sur la page que j'étais en train de rédiger. Je reconnaissais tout de suite Aaron aussitôt que mes yeux se posèrent sur lui. Que voulait-il ? Pas encore me disputer, je n'avais rien fait cette fois… J'avais déjà essayé plusieurs fois d'arrondir les angles avec lui, sans grand succès, comme s'il avait eu le désir de rester sur notre mauvaise passe de l'autre jour. Pourtant, j'essayais de faire des efforts car il était un ami d'Ayden, et je considérais faire déjà assez de dégât avec le Summerbee comme ça, inutile d'en rajouter dans son entourage.
J'avais réellement du mal à cerner le personnage, et encore plus à comprendre comment c'était possible qu'il puisse être ami avec Ayden. Toutefois, je passais outre ces questions qui allaient rester sans réponse et essayais, encore une fois, d'entamer la discussion. C'était une véritable épreuve pour moi qui était timide, si ça ne tenait qu'à moi, je me serai replongée dans ma rédaction sans rien rajouter. Aaron lui, ne paraissait pas timide comme moi, c'était autre chose… comme s'il ne savait pas comment se comporter. Était-ce parce que j'étais une fille ?
- Je crois que mon crâne va exploser, mais sinon, ça va.
Encore et toujours, je faisais preuve d'honnêteté avec la personne en face de moi. Je n'étais pas une menteuse, même lorsqu'il s'agissait de mon état. J'avais mal partout, de la tête aux pieds, du cœur à l'âme, et mon seul réconfort de l'instant, c'était ce qui était étalé sur la table que j'occupais, à savoir mon journal et plusieurs livres sur les dragons et des mythes japonais.
Il me regardait pourtant étonné.
- Tu as pris une potion qui fait gonfler le cerveau ?
Je le fixais, interdite, me demandant s'il ne se fichait pas de ma tête, puis je me mis à pouffer en venant cacher mon sourire avec ma main droite. Ah… c'était peut-être ça qui plaisait à Ayden ?
- Non, c'est une image.
- Ah.
Je le devinais perplexe un instant, puis finalement il vint s'asseoir en face de moi.
- Tu fais quoi ?
Ce revirement de comportement m'étonna et je ne pus m'empêcher de le montrer avec mes yeux un peu écarquillés. Puis, réalisant après un instant que je ne lui avais pas répondu, je revenais à moi en clignant des paupières et balbutiais.
- Heu je heu… fais… comment dire ?
Je fermais les yeux pour reprendre mes esprits un instant.
- J'effectue des recherches sur les dragons japonais. On sait peu de choses sur eux, les japonais ont cet art de tout faire passer pour des mythes ou des légendes. Il faut savoir démêler le vrai du faux.
- Oh cool !
Il tendait la main pour prendre mon journal et j'eus le réflexe primaire et un peu brutal de poser ma main gauche à plat dessus, comme pour l'empêcher de me le voler. Mais, une fois la peur passée, je le refermais et le faisais glisser dans la direction du jeune homme. La page sur les dragons japonais étaient à peine entamée, il y avait des notes en japonais et traduites juste à côté, mais je le laissais lire l'entier des pages s'il le désirait. En le surveillant du coin de l'œil, je prenais un livre sur le japon que je n'avais pas encore pu parcourir convenablement. Les sourcils froncés par la concentration, je m'accoudais en posant mon menton dans la paume de ma main pour lire distraitement les pages tout en surveillant le Lufkin et mon journal. On me l'avait déjà volé une fois, je ne voulais pas que ça se reproduise.
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Re: A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Mer 5 Sep 2018 - 21:46
Je suis un peu décontenancé lorsque je m’aperçois que j’ai encore pris une expression imagée au pied de la lettre. J’ai toujours eu du mal avec les métaphores et autres images. Moi, ce sont les faits qui m’intéressent et c’est à ça que je m’arrête. Ce qui fait souvent dire à Ayden que mon sens de l’humour est désastreux. Ce en quoi il a tout fait raison. Encore un aspect des relations sociales qui me reste obstinément étranger.
Pourtant je ne me laisse pas démonter et c’est sans perdre de mon assurance que je m’intéresse au travail d’Abigail. Ça ce sont des faits, ça me plait. Sans lui demander son avis, je tends la main pour m’emparer du cahier qu’elle est en train de noircir de notes pour le parcourir. Je ne me soucie pas un instant que ça puisse la déranger et je suis un peu surpris lorsqu’elle le retient brutalement. Cependant, elle semble se raviser puisqu’elle finit par le faire fermer avant de le glisser dans ma direction. Je l’ouvre donc à la première page et commence à en lire le contenu. Je lis vite et je retiens absolument tout ce que je lis. Ce qui fait que de l’extérieur, je donne l’impression de survoler les pages sans vraiment prêter attention à leur contenu alors que je n’en perds pas une miette. Tandis que je prends connaissance de son travail, je la vois se pencher sur le livre qu’elle s’apprêtait à étudier avant que je ne l’interrompe. J’en reconnais le titre, je l’ai déjà lu. Je me permets donc de mentionner pour lui rendre service.
- Page 324 il y a un chapitre sur les dragons. Mais tu en trouveras aussi mention dans des chapitres consacrés à d’autres sujets pages 158 et 547.
Elle fronce un peu les sourcils comme étonnée puis vérifie mes dires.
- Ah, oui...
Elle s'arrête finalement sur la page 324, ignorant les autres comme si elle les avait déjà lues. De mon côté, je poursuis ma lecture de son travail, notant pas mal d’éléments intéressants. J’ai même appris des choses. J’ai cependant relevé un manque en particulier dans le chapitre qu’elle a consacré aux différentes sous-espèces d’amphiptères. Le plus naturellement du monde, je sors donc de ma poche mon stylo plume – il m’a été offert par mon père et je le conserve toujours sur moi avec un peu de parchemin au cas où je voudrais noter une idée pour une expérience même si en réalité, je me souviens très bien de mes idées sans les noter. Simplement ça m’aide à les remettre dans l’ordre. Et puis un stylo plume moldu, ça ne prend pas de place, bien plus pratique à transporter qu’une plume traditionnelle à laquelle je serais de toute façon allergique. Quoi qu’il en soit, je m’empresse d’en retirer le capuchon pour m’apprêter à écrire en marge du travail d’Abigail. Alors que la pointe de mon stylo est sur le point de toucher le papier, l’Ethelred interrompt sa lecture pour me regarder.
- Heu... tu veux écrire quoi ?
Je suspends mon geste pour déclarer comme si c’était une évidence.
- Tu n’as pas parlé des amphiptères dorés et de leur régime alimentaire à base de tapir.
Pourtant je ne me laisse pas démonter et c’est sans perdre de mon assurance que je m’intéresse au travail d’Abigail. Ça ce sont des faits, ça me plait. Sans lui demander son avis, je tends la main pour m’emparer du cahier qu’elle est en train de noircir de notes pour le parcourir. Je ne me soucie pas un instant que ça puisse la déranger et je suis un peu surpris lorsqu’elle le retient brutalement. Cependant, elle semble se raviser puisqu’elle finit par le faire fermer avant de le glisser dans ma direction. Je l’ouvre donc à la première page et commence à en lire le contenu. Je lis vite et je retiens absolument tout ce que je lis. Ce qui fait que de l’extérieur, je donne l’impression de survoler les pages sans vraiment prêter attention à leur contenu alors que je n’en perds pas une miette. Tandis que je prends connaissance de son travail, je la vois se pencher sur le livre qu’elle s’apprêtait à étudier avant que je ne l’interrompe. J’en reconnais le titre, je l’ai déjà lu. Je me permets donc de mentionner pour lui rendre service.
- Page 324 il y a un chapitre sur les dragons. Mais tu en trouveras aussi mention dans des chapitres consacrés à d’autres sujets pages 158 et 547.
Elle fronce un peu les sourcils comme étonnée puis vérifie mes dires.
- Ah, oui...
Elle s'arrête finalement sur la page 324, ignorant les autres comme si elle les avait déjà lues. De mon côté, je poursuis ma lecture de son travail, notant pas mal d’éléments intéressants. J’ai même appris des choses. J’ai cependant relevé un manque en particulier dans le chapitre qu’elle a consacré aux différentes sous-espèces d’amphiptères. Le plus naturellement du monde, je sors donc de ma poche mon stylo plume – il m’a été offert par mon père et je le conserve toujours sur moi avec un peu de parchemin au cas où je voudrais noter une idée pour une expérience même si en réalité, je me souviens très bien de mes idées sans les noter. Simplement ça m’aide à les remettre dans l’ordre. Et puis un stylo plume moldu, ça ne prend pas de place, bien plus pratique à transporter qu’une plume traditionnelle à laquelle je serais de toute façon allergique. Quoi qu’il en soit, je m’empresse d’en retirer le capuchon pour m’apprêter à écrire en marge du travail d’Abigail. Alors que la pointe de mon stylo est sur le point de toucher le papier, l’Ethelred interrompt sa lecture pour me regarder.
- Heu... tu veux écrire quoi ?
Je suspends mon geste pour déclarer comme si c’était une évidence.
- Tu n’as pas parlé des amphiptères dorés et de leur régime alimentaire à base de tapir.
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Re: A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Jeu 6 Sep 2018 - 20:58
Mon cœur et mon sang ne firent qu’un tour en voyant qu’il sortait son stylo plume en le pointant sur une feuille de mon journal. Je me faisais violence pour ne pas bondir sur lui et lui arracher mon journal et je me crispais sur mon livre en faisant des efforts pour rester calme. Ce journal, avec les anciens que j’avais écris les années précédentes, était le travail de toute une vie. Que quelqu’un puisse y toucher me dérangeait fortement, c’était comme m’atteindre moi directement. Je restais polie et maitresse de moi uniquement parce qu’il était ami avec Ayden.
Toutefois, je devais bien admettre qu’il avait raison. Je connaissais une multitude de races, j’en avais souvent étonné monsieur Helsing par ailleurs. Néanmoins, je n’avais pas pu tout étudier et je ne connaissais de loin pas toutes les races sur le bout des doigts. Des Amphiptères dorés, je ne connaissais donc que leur nom, leur habitat et leur régime alimentaire. Un élément en plus dans mon journal pouvait n’être que bénéfique.
- Heugbff…
Je fermais mes lèvres après avoir bégayé. Ma timidité reprenait le dessus des fois. Je me mis alors à rougir, en baissant les yeux. Agissant alors au lieu de parler, je lui tendais mon propre stylo à bille. Non pas que j’avais quelque chose contre le sien, mais j’avais enchanté le mien, ainsi que mon journal. De ce fait, il m’était possible de noircir mes pages de notes n’ayant la plupart du temps aucun sens. L’enchantement me permettait ensuite d’effacer ce que je trouvais superflu pour tout remettre au propre, ce qui me permettait une tenue particulièrement soignée de mon ouvrage.
Relevant les yeux sur lui, je voyais que son regard valsait entre mon stylo et le sien
- J’ai ce qu’il faut merci.
Je me mordis les lèvres et répondit d’une voix timide.
- Celui-ci est enchanté. Pour la tenue de mon journal. S’il te plait.
- Oh !
À mon grand soulagement, il posa son stylo pour prendre le mien en l’observant attentivement sans s’en servir.
- Tu as mis quoi comme enchantement ?
Sans réussir à me défaire de mon embarras et de ma timidité, je me raclais la gorge pour essayer de m’éclaircir la voix.
- Je prends sans cesse des notes, je fais beaucoup de ratures et tout. Du coup, j’ai enchanté mon stylo et mon journal pour que je puisse tout effacer et remettre les pages au propre.
Le voyant froncer les sourcils, j’enfonçais ma tête dans mes épaules. Je n’avais pas eu l’intention de le vexer.
- Mais tu n’auras pas besoin d’effacer ce que je vais écrire.
- J… je … b…hé…
Baissant le visage, je me retrouvais un peu toute penaude en réfléchissant. Par le biais d’Ayden, j’avais confiance en ce qu’il allait écrire… mais c’était mon journal, et j’aimais soigner la mise en page. Nous n’avions pas forcément les mêmes goûts… et c’était mon journal, merde quoi.
- Je ne l’effacerai sûrement pas, mais je soignerai la mise en page comme je le veux ensuite.
Puis, une idée me vint à l’esprit pour essayer de rattraper la situation. Je me redressais un peu, tel l’extraterrestre E.T. puis je remuais un peu sur ma chaise avant d’oser me lever et faire le tour de la table. Venant à côté de lui, je posais ma main gauche juste à côté de mon journal en me penchant en avant vers lui. Mon poignet était décoré d'un fin bracelet en argent, un petit dragon argenté parcourant la chaine comme il l'entendait. Mon index était couronné d'une très fine bague argentée elle aussi. Ma plume arc-en-ciel que j'avais enchanté et que je portais en collier profitait que je sois penchée pour s'échapper de sous mon pull pour danser délicatement dans le vide à mon cou.
- Je te montre vas-y, écrit quelque chose.
Toutefois, je devais bien admettre qu’il avait raison. Je connaissais une multitude de races, j’en avais souvent étonné monsieur Helsing par ailleurs. Néanmoins, je n’avais pas pu tout étudier et je ne connaissais de loin pas toutes les races sur le bout des doigts. Des Amphiptères dorés, je ne connaissais donc que leur nom, leur habitat et leur régime alimentaire. Un élément en plus dans mon journal pouvait n’être que bénéfique.
- Heugbff…
Je fermais mes lèvres après avoir bégayé. Ma timidité reprenait le dessus des fois. Je me mis alors à rougir, en baissant les yeux. Agissant alors au lieu de parler, je lui tendais mon propre stylo à bille. Non pas que j’avais quelque chose contre le sien, mais j’avais enchanté le mien, ainsi que mon journal. De ce fait, il m’était possible de noircir mes pages de notes n’ayant la plupart du temps aucun sens. L’enchantement me permettait ensuite d’effacer ce que je trouvais superflu pour tout remettre au propre, ce qui me permettait une tenue particulièrement soignée de mon ouvrage.
Relevant les yeux sur lui, je voyais que son regard valsait entre mon stylo et le sien
- J’ai ce qu’il faut merci.
Je me mordis les lèvres et répondit d’une voix timide.
- Celui-ci est enchanté. Pour la tenue de mon journal. S’il te plait.
- Oh !
À mon grand soulagement, il posa son stylo pour prendre le mien en l’observant attentivement sans s’en servir.
- Tu as mis quoi comme enchantement ?
Sans réussir à me défaire de mon embarras et de ma timidité, je me raclais la gorge pour essayer de m’éclaircir la voix.
- Je prends sans cesse des notes, je fais beaucoup de ratures et tout. Du coup, j’ai enchanté mon stylo et mon journal pour que je puisse tout effacer et remettre les pages au propre.
Le voyant froncer les sourcils, j’enfonçais ma tête dans mes épaules. Je n’avais pas eu l’intention de le vexer.
- Mais tu n’auras pas besoin d’effacer ce que je vais écrire.
- J… je … b…hé…
Baissant le visage, je me retrouvais un peu toute penaude en réfléchissant. Par le biais d’Ayden, j’avais confiance en ce qu’il allait écrire… mais c’était mon journal, et j’aimais soigner la mise en page. Nous n’avions pas forcément les mêmes goûts… et c’était mon journal, merde quoi.
- Je ne l’effacerai sûrement pas, mais je soignerai la mise en page comme je le veux ensuite.
Puis, une idée me vint à l’esprit pour essayer de rattraper la situation. Je me redressais un peu, tel l’extraterrestre E.T. puis je remuais un peu sur ma chaise avant d’oser me lever et faire le tour de la table. Venant à côté de lui, je posais ma main gauche juste à côté de mon journal en me penchant en avant vers lui. Mon poignet était décoré d'un fin bracelet en argent, un petit dragon argenté parcourant la chaine comme il l'entendait. Mon index était couronné d'une très fine bague argentée elle aussi. Ma plume arc-en-ciel que j'avais enchanté et que je portais en collier profitait que je sois penchée pour s'échapper de sous mon pull pour danser délicatement dans le vide à mon cou.
- Je te montre vas-y, écrit quelque chose.
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Re: A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Ven 7 Sep 2018 - 20:49
Je suis intrigué par l’enchantement qu’Abigail a appliqué sur son stylo et son journal. Est-ce que ce sont deux enchantements complémentaires, un pour le papier, un pour le stylo. Ou est-ce que c’est l’encre à l’intérieur qu’elle a enchantée ? Ou encore un seul enchantement liant les deux objets l’un à l’autres. Comme à chaque fois que je m’apprête à découvrir quelque chose de nouveau, je brûle de curiosité et j’en oublierais presque le commentaire que je voulais initialement ajouter à ses notes. Presque seulement. Je me contente de garder ça dans un coin de ma tête pour me pencher d’abord sur l’énigme du stylo.
Ne voulant pas qu’elle efface ce que je pourrais écrire sur les amphiptères dorés, je réfléchis un instant à ce que je pourrais écrire d’autre. « Écris quelque chose » m’a-t-elle dit. Alors c’est ce que je fais, littéralement. Les pattes de mouche qui me servent d’écriture viennent dessiner le mot quelque chose dans un coin de la page. Abigail tend alors la main pour que reprendre son stylo que je lui rends, attentif. Elle tient alors le stylo à l’envers pour entourer ce que je viens d’écrire avant de faire glisser les mots sur la page. Je la regarde faire sincèrement impressionné. Je lui reprends alors le stylo des mains pour l’observer sous toutes les coutures.
- Intéressant. Tu as utilisé quoi comme enchantement ?
- Un sortilège de retouche et d'effacement, et le journal a un sortilège d'absorption et de page infinie. Lorsque j'en termine une, une nouvelle apparait en dernier, sans pour autant modifier son volume.
Elle tend alors la main vers mon stylo plume que j’ai sorti un peu plus tôt et c’est à mon tour de l’empêcher de toucher à mes affaires. Reprenant vivement mon bien, je m’empresse de le déplacer sur la table pour le tenir hors de sa portée. Je ne comprends pas bien ce qui la fait sourire en me voyant faire alors qu’elle commente.
- Ce n'est pas agréable hein ?
Je réfléchis à ce qu’elle peut bien avoir voulu dire pendant qu’elle attrape son sac et sort un autre stylo de sa trousse. Elle écrit alors à son tour quelque chose dans son journal et après quelques instants l’encre disparait, comme absorbée par le papier. Je laisse de côté ma perplexité quant à sa remarque précédente pour demander.
- Pourquoi tu ne m’as pas laissé écrire tout à l’heure si tu savais que ça disparaîtrait ?
J’avoue que je ne comprends plus. Elle semblait tenir à ce que j’utilise son propre stylo de crainte que j’écrive quelque chose qu’il ne fallait pas avec le mien alors qu’en fait ça ne risquait rien. Ça doit être de ça qu’Ayden parle quand il dit que les filles sont bizarres. Évidemment j’ai moi-même toujours trouvé mes sœurs bizarres, mais c’est différent, ce sont mes sœurs. La réponse d’Abigail ne m’éclaire pas davantage.
- Parce que justement ça allait disparaître. Et parce qu'on demande l'autorisation avant.
- Oh…
Je marque une hésitation, essayant de mettre les choses dans l’ordre.
- Et je peux écrire du coup maintenant ?
Elle sourit en se redressant.
- Oui vas-y.
Elle va ensuite reprendre sa place mais elle m’observe sans reprendre sa lecture. Je prends son stylo bille, mais au lieu de m’en servir pour écrire, je sors ma baguette et j’utilise un sortilège de copie afin d’en reproduire les enchantements sur mon stylo plume. J’ai récité la formule très vite pour ne pas avoir à respirer en même temps et ainsi éviter une crise d’éternuements. Une fois mon stylo prêt à être utilisé sur le journal d’Abigail je commence à rédiger mon commentaire. Presque plié en deux tant je suis penché sur la page, je tire légèrement la langue sous l’effet de la concentration, m’efforçant de m’appliquer pour écrire.
Je me redresse pour relire mon petit paragraphe. À mesure que j’écrivais, mes pattes de mouches toutes tordues se sont déformées pour devenir une écriture fine et soignée avec des pleins et des déliés impeccables. Satisfait, je remets en place le capuchon de mon stylo et le range dans ma poche avant de repousser le journal en direction d’Abigail.
Ne voulant pas qu’elle efface ce que je pourrais écrire sur les amphiptères dorés, je réfléchis un instant à ce que je pourrais écrire d’autre. « Écris quelque chose » m’a-t-elle dit. Alors c’est ce que je fais, littéralement. Les pattes de mouche qui me servent d’écriture viennent dessiner le mot quelque chose dans un coin de la page. Abigail tend alors la main pour que reprendre son stylo que je lui rends, attentif. Elle tient alors le stylo à l’envers pour entourer ce que je viens d’écrire avant de faire glisser les mots sur la page. Je la regarde faire sincèrement impressionné. Je lui reprends alors le stylo des mains pour l’observer sous toutes les coutures.
- Intéressant. Tu as utilisé quoi comme enchantement ?
- Un sortilège de retouche et d'effacement, et le journal a un sortilège d'absorption et de page infinie. Lorsque j'en termine une, une nouvelle apparait en dernier, sans pour autant modifier son volume.
Elle tend alors la main vers mon stylo plume que j’ai sorti un peu plus tôt et c’est à mon tour de l’empêcher de toucher à mes affaires. Reprenant vivement mon bien, je m’empresse de le déplacer sur la table pour le tenir hors de sa portée. Je ne comprends pas bien ce qui la fait sourire en me voyant faire alors qu’elle commente.
- Ce n'est pas agréable hein ?
Je réfléchis à ce qu’elle peut bien avoir voulu dire pendant qu’elle attrape son sac et sort un autre stylo de sa trousse. Elle écrit alors à son tour quelque chose dans son journal et après quelques instants l’encre disparait, comme absorbée par le papier. Je laisse de côté ma perplexité quant à sa remarque précédente pour demander.
- Pourquoi tu ne m’as pas laissé écrire tout à l’heure si tu savais que ça disparaîtrait ?
J’avoue que je ne comprends plus. Elle semblait tenir à ce que j’utilise son propre stylo de crainte que j’écrive quelque chose qu’il ne fallait pas avec le mien alors qu’en fait ça ne risquait rien. Ça doit être de ça qu’Ayden parle quand il dit que les filles sont bizarres. Évidemment j’ai moi-même toujours trouvé mes sœurs bizarres, mais c’est différent, ce sont mes sœurs. La réponse d’Abigail ne m’éclaire pas davantage.
- Parce que justement ça allait disparaître. Et parce qu'on demande l'autorisation avant.
- Oh…
Je marque une hésitation, essayant de mettre les choses dans l’ordre.
- Et je peux écrire du coup maintenant ?
Elle sourit en se redressant.
- Oui vas-y.
Elle va ensuite reprendre sa place mais elle m’observe sans reprendre sa lecture. Je prends son stylo bille, mais au lieu de m’en servir pour écrire, je sors ma baguette et j’utilise un sortilège de copie afin d’en reproduire les enchantements sur mon stylo plume. J’ai récité la formule très vite pour ne pas avoir à respirer en même temps et ainsi éviter une crise d’éternuements. Une fois mon stylo prêt à être utilisé sur le journal d’Abigail je commence à rédiger mon commentaire. Presque plié en deux tant je suis penché sur la page, je tire légèrement la langue sous l’effet de la concentration, m’efforçant de m’appliquer pour écrire.
Aaron a écrit:Les amphiptères dorés en particulier arborent un plumage jaune doré. Leurs plumes ont la capacité de réfléchir la lumière ce qui les rend étincelants au soleil. Ils vivent au cœur de la forêt Amazonienne où ils se nourrissent de tapirs durant la saison sèche et migrent dans la Cordillère des Andes pendant la saison des pluies pour adopter un régime à base de lamas. À l’époque des conquistadors, les sorciers croyaient que ces créatures gardaient la mystérieuse cité d’Eldorado.
Je me redresse pour relire mon petit paragraphe. À mesure que j’écrivais, mes pattes de mouches toutes tordues se sont déformées pour devenir une écriture fine et soignée avec des pleins et des déliés impeccables. Satisfait, je remets en place le capuchon de mon stylo et le range dans ma poche avant de repousser le journal en direction d’Abigail.
- InvitéInvité
Re: A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Ven 7 Sep 2018 - 22:12
Je le fixais copié le sortilège que j'avais posé sur mon stylo sur le sien. Je ne tiquais pas, mais je notais mentalement la gravité et le danger de ce qu'il venait de faire. Il allait falloir que je surveille d'autant plus mon journal, ou que je l'agrémente d'un nouveau sortilège pour éviter qu'il ne tombe entre de mauvaises mains. Non pas que celles d'Aaron le soient, mais à partir du moment où même lorsque la femme de ma vie fut parti avec sans me demander mon avis avait été un déchirement, je n'osais pas imaginer face à un garçon que je connaissais à peine.
Toutefois, cette entrevue m'avait permis de comprendre une chose essentielle le concernant, sauf si je me trompais, mais j'en doutais. Il semblait sérieusement handicapé sur les façons de se comporter en société ou avec autrui. Ce qu'au départ je prenais pour une certaine forme de supériorité, semblait au final n'être simplement que de la maladresse. Ce qui creusait d'autant plus le gouffre que je ressentais lorsque je l'imaginais comme étant un ami proche d'Ayden. Ils étaient très opposés, je n'arrivais pas à comprendre ce qu'ils s'étaient trouvés l'un et l'autre. Mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? J'étais moi-même très éloignée de ce qu'était Aislin, elle n'en était pas moins devenue ma meilleure amie depuis mon accident. Un événement fâcheux peut en amener de merveilleux. C'était l'équilibre de la nature, ce qui me fascinait tout particulièrement.
Récupérant mon précieux journal, je l'ouvrais à la page griffonnée par Aaron pour lire ce qu'il avait noté, relevant du même temps l'évolution de sa calligraphie, comme si l'exercice n'était pas habituel chez lui. Pourquoi est-ce que je ne ressentais aucune surprise ?
Balayant bien vite cette question, je me concentrais sur les petits caractères, et, mon stylo récupéré, je me permettais une note rapide que j'entourais ensuite plusieurs fois. Aaron pouvait lire à l'envers "Voyager en Amazonie pour les étudier". C'était un projet, parmi tant d'autres que j'avais en tête, et je venais de le noter comme s'il s'agissait d'une banalité, comme si je n'allais pas le faire. Pourtant, concernant les dragons, j'exécutais tout ce que j'entreprenais, et ce voyage en Amazonie pour combler mes lacunes, j'allais le faire. C'était sûr et certain.
D'un ton neutre, le jeune homme me déclara alors.
- J'en ai vu un une fois. Pendant qu'il mangeait.
- Oui, ce sont les rares moments où certaines races baissent leur garde.
J'avais répondu du tac au tac sans réfléchir le moins du monde. Le Maghyar à pointes était réputé par exemple pour veiller particulièrement sur sa nourriture. L'observer alors en conditions réelles était un exercice extrêmement difficile et dangereux. J'avais adoré le faire. L'amphiptère n'était pas moins dangereux, mais puisque c'était une race vivant principalement dans les arbres, en tout cas pour son cousin du Nord que je connaissais mieux, ils se pensaient davantage en sécurité, invisible dans les arbres lorsqu'ils mangeaient. Je me trompais peut-être, et c'était l'une de ces similitudes qui me plairait à étudier avec le doré.
Plissant les yeux à ce projet de voyage qui commençait à naître dans mon esprit, je me perdais un instant en réflexion jusqu'à revenir à moi. Il ne fallait pas non plus que je perde les dragons japonais de vue avec tout ça, mais je commençais à sentir la migraine pointer. Un effet secondaire de mon attaque, ma nuque étant bien plus fragile et sollicitée qu'auparavant. Les médicaments que je prenais n'aidaient pas tous non plus. Soupirant un peu ne me massant doucement le front avec les doigts de ma main droite, je relevais les yeux vers mon interlocuteur, essayant de reprendre le fil de la discussion, mettant un peu de côté mes recherches pour le moment, le temps que mon mal de crâne s'en aille.
- Et alors, c'était comment ?
Toutefois, cette entrevue m'avait permis de comprendre une chose essentielle le concernant, sauf si je me trompais, mais j'en doutais. Il semblait sérieusement handicapé sur les façons de se comporter en société ou avec autrui. Ce qu'au départ je prenais pour une certaine forme de supériorité, semblait au final n'être simplement que de la maladresse. Ce qui creusait d'autant plus le gouffre que je ressentais lorsque je l'imaginais comme étant un ami proche d'Ayden. Ils étaient très opposés, je n'arrivais pas à comprendre ce qu'ils s'étaient trouvés l'un et l'autre. Mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? J'étais moi-même très éloignée de ce qu'était Aislin, elle n'en était pas moins devenue ma meilleure amie depuis mon accident. Un événement fâcheux peut en amener de merveilleux. C'était l'équilibre de la nature, ce qui me fascinait tout particulièrement.
Récupérant mon précieux journal, je l'ouvrais à la page griffonnée par Aaron pour lire ce qu'il avait noté, relevant du même temps l'évolution de sa calligraphie, comme si l'exercice n'était pas habituel chez lui. Pourquoi est-ce que je ne ressentais aucune surprise ?
Balayant bien vite cette question, je me concentrais sur les petits caractères, et, mon stylo récupéré, je me permettais une note rapide que j'entourais ensuite plusieurs fois. Aaron pouvait lire à l'envers "Voyager en Amazonie pour les étudier". C'était un projet, parmi tant d'autres que j'avais en tête, et je venais de le noter comme s'il s'agissait d'une banalité, comme si je n'allais pas le faire. Pourtant, concernant les dragons, j'exécutais tout ce que j'entreprenais, et ce voyage en Amazonie pour combler mes lacunes, j'allais le faire. C'était sûr et certain.
D'un ton neutre, le jeune homme me déclara alors.
- J'en ai vu un une fois. Pendant qu'il mangeait.
- Oui, ce sont les rares moments où certaines races baissent leur garde.
J'avais répondu du tac au tac sans réfléchir le moins du monde. Le Maghyar à pointes était réputé par exemple pour veiller particulièrement sur sa nourriture. L'observer alors en conditions réelles était un exercice extrêmement difficile et dangereux. J'avais adoré le faire. L'amphiptère n'était pas moins dangereux, mais puisque c'était une race vivant principalement dans les arbres, en tout cas pour son cousin du Nord que je connaissais mieux, ils se pensaient davantage en sécurité, invisible dans les arbres lorsqu'ils mangeaient. Je me trompais peut-être, et c'était l'une de ces similitudes qui me plairait à étudier avec le doré.
Plissant les yeux à ce projet de voyage qui commençait à naître dans mon esprit, je me perdais un instant en réflexion jusqu'à revenir à moi. Il ne fallait pas non plus que je perde les dragons japonais de vue avec tout ça, mais je commençais à sentir la migraine pointer. Un effet secondaire de mon attaque, ma nuque étant bien plus fragile et sollicitée qu'auparavant. Les médicaments que je prenais n'aidaient pas tous non plus. Soupirant un peu ne me massant doucement le front avec les doigts de ma main droite, je relevais les yeux vers mon interlocuteur, essayant de reprendre le fil de la discussion, mettant un peu de côté mes recherches pour le moment, le temps que mon mal de crâne s'en aille.
- Et alors, c'était comment ?
- InvitéInvité
Re: A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Dim 9 Sep 2018 - 9:38
La question d’Abigail me prend au dépourvu. Je ne vois pas bien ce qu’il y a à dire d’un amphiptère doré mangeant un tapir, si ce n’est qu’il mangeait un tapir. C’est donc ce que je lui réponds, affichant un air peut-être un peu ahuri.
- Et bien il était dans un arbre et il mangeait un tapir.
Elle me fixe un instant sans rien dire comme si elle essayait de décider si ma réponse lui convenait. Pourquoi ne lui conviendrait-elle pas d’ailleurs. Ce sont les faits, ça ne peut être qu’exact. Finalement elle sourit.
- C'est évident.
Je hoche la tête.
- Oui.
Elle continue de me fixer, apparemment sans trop savoir quoi dire. À vrai dire je n’en sais rien non plus et je la fixe moi aussi sans prononcer un mot de plus. Personnellement ça ne me dérange pas, mais j’ai l’impression que ce silence la met mal à l’aise car elle n’arrête pas de détourner le regard pour le promener autour d’elle. C’est dans ce genre de situation que j’aimerais savoir comment me comporter normalement avec les gens. J’essaye de réfléchir sur le seul domaine dans lequel j’ai des lacunes. Que pourrait bien dire Ayden dans ce genre de situation. Il s’écoule bien une minute entière avant qu’une idée me vienne et que je rompe le silence.
- Je pourrai te montrer où c’est si tu veux.
Je me redresse un peu en souriant. Je crois que j’ai réussi à être gentil et à faire la conversation. Ayden serait surement fier de moi. Abigail repose son regard sur moi et se redresse aussi en souriant, un léger entrain contenu dans la voix.
- Ho oui, volontiers !
Je demande alors de but en blanc.
- Quand ?
Son sourire s’élargit tandis qu’elle hausse les épaules.
- Quand tu veux.
Prenant sa réponse au pied de la lettre comme je le fais toujours, je me lève alors de ma chaise, prêt à partir.
- Ok, on y va.
- Et bien il était dans un arbre et il mangeait un tapir.
Elle me fixe un instant sans rien dire comme si elle essayait de décider si ma réponse lui convenait. Pourquoi ne lui conviendrait-elle pas d’ailleurs. Ce sont les faits, ça ne peut être qu’exact. Finalement elle sourit.
- C'est évident.
Je hoche la tête.
- Oui.
Elle continue de me fixer, apparemment sans trop savoir quoi dire. À vrai dire je n’en sais rien non plus et je la fixe moi aussi sans prononcer un mot de plus. Personnellement ça ne me dérange pas, mais j’ai l’impression que ce silence la met mal à l’aise car elle n’arrête pas de détourner le regard pour le promener autour d’elle. C’est dans ce genre de situation que j’aimerais savoir comment me comporter normalement avec les gens. J’essaye de réfléchir sur le seul domaine dans lequel j’ai des lacunes. Que pourrait bien dire Ayden dans ce genre de situation. Il s’écoule bien une minute entière avant qu’une idée me vienne et que je rompe le silence.
- Je pourrai te montrer où c’est si tu veux.
Je me redresse un peu en souriant. Je crois que j’ai réussi à être gentil et à faire la conversation. Ayden serait surement fier de moi. Abigail repose son regard sur moi et se redresse aussi en souriant, un léger entrain contenu dans la voix.
- Ho oui, volontiers !
Je demande alors de but en blanc.
- Quand ?
Son sourire s’élargit tandis qu’elle hausse les épaules.
- Quand tu veux.
Prenant sa réponse au pied de la lettre comme je le fais toujours, je me lève alors de ma chaise, prêt à partir.
- Ok, on y va.
- InvitéInvité
Re: A simple hello could lead to a million things [Terminé]
Dim 9 Sep 2018 - 11:33
Je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper un petit rire en le voyant se lever et rétorquer que notre départ était imminent. J'étais amusée car c'était ainsi que j'avais fait la connaissance d'Aislin. Résultat, à présent elle était ma meilleure amie. Évidemment, je ne m'attendais pas à tant avec Aaron, mais j'avais une sensation de déjà vu, et ce n'était pas quelque chose de désagréable. Je prenais toutefois quelques secondes pour réfléchir rapidement. La première fois, j'avais manqué un cours extrêmement important à cause de mon absence et de mon incapacité à réaliser le décalage horaire. Mais cette fois-ci, c'était bon, les cours avaient à peine recommencé et j'étais disponible les jours suivant aussi avec mon travail au Rainbow.
Me levant donc à mon tour, je rassemblais mes affaires dans mon sac puis j'empilais tous les livres que j'avais empruntés pour mes recherches. Passant mon sac sur mes épaules, je prenais les ouvrages dans mes bras, non sans un peu de difficulté, certains étaient lourds, puis je me rendais dans les rayons, pour les ranger sans ma baguette et sans magie. L'ami d'Ayden me suivait de rayon en rayon, puis il finit par me poser la question à laquelle je m'attendais. Après tout, c'était la raison de notre toute première rencontre en ces lieux.
- Pourquoi tu ne prends pas ta baguette ?
- Parce que je n'arrive plus à l'utiliser en ce moment…
Je lui accordais un petit sourire triste et allais reprendre mon rangement quand sa nouvelle question m'arrêta.
- Pourquoi ?
Observant autour de nous, je constatais qu'avec la rentrée, les élèves étaient revenus investir un peu les lieux. Qui plus est, discuter dans une bibliothèque en dehors des recherches et des études étaient impolies. Nous en revenions à notre première rencontre.
- Je t'expliquerai en Amazonie
- Ok
Je lui souriais amicalement puis retournais à mes rangements de livres. De toute façon je n'allais pas avoir le choix : la température tropicale de l'Amazonie allait me forcer à me dévêtir un peu et à montrer mes cicatrices. Cela dit, ça ne me dérangeait moins de le faire à l'autre bout de la planète qu'au milieu de l'université.
Je me préparais donc déjà psychologiquement tandis que je quittais la bibliothèque en compagnie du Lufkin. Et alors que je me dirigeais vers l'entrée de l'université pour nous permettre de transplaner, je le regardais du haut de mon petit mètre cinquante-cinq.
- Tu as des affaires à récupérer avant de partir ?
- Bien sûr. On ne va pas dans la jungle amazonienne comme ça !
Je me permets de sourire à nouveau.
- Qu'est-ce qu'il faut prévoir alors ?
Ce n'était pas la première fois que j'allais mettre les pieds dans un lieu comme l'Amazonie, mais ma dernière fois datait de plusieurs années maintenant, et bénéficier des conseils d'un habitué n'était jamais un mal.
- J'ai tout ce qu'il faut à mon appartement
- Je n'ai rien à prendre de spécial alors ?
Il réfléchissait un moment avant de me reprendre la parole.
- Et bien prends ce que tu prends d'habitude et retrouve-moi dans une heure à l'extérieur du domaine.
Hochant la tête, bonne élève, je sortais du domaine universitaire pour m'arrêter et lui faire face.
- Entendu. Merci, à tout à l'heure.
Et sans même attendre une réponse, je transplanais chez moi pour me préparer.
Me levant donc à mon tour, je rassemblais mes affaires dans mon sac puis j'empilais tous les livres que j'avais empruntés pour mes recherches. Passant mon sac sur mes épaules, je prenais les ouvrages dans mes bras, non sans un peu de difficulté, certains étaient lourds, puis je me rendais dans les rayons, pour les ranger sans ma baguette et sans magie. L'ami d'Ayden me suivait de rayon en rayon, puis il finit par me poser la question à laquelle je m'attendais. Après tout, c'était la raison de notre toute première rencontre en ces lieux.
- Pourquoi tu ne prends pas ta baguette ?
- Parce que je n'arrive plus à l'utiliser en ce moment…
Je lui accordais un petit sourire triste et allais reprendre mon rangement quand sa nouvelle question m'arrêta.
- Pourquoi ?
Observant autour de nous, je constatais qu'avec la rentrée, les élèves étaient revenus investir un peu les lieux. Qui plus est, discuter dans une bibliothèque en dehors des recherches et des études étaient impolies. Nous en revenions à notre première rencontre.
- Je t'expliquerai en Amazonie
- Ok
Je lui souriais amicalement puis retournais à mes rangements de livres. De toute façon je n'allais pas avoir le choix : la température tropicale de l'Amazonie allait me forcer à me dévêtir un peu et à montrer mes cicatrices. Cela dit, ça ne me dérangeait moins de le faire à l'autre bout de la planète qu'au milieu de l'université.
Je me préparais donc déjà psychologiquement tandis que je quittais la bibliothèque en compagnie du Lufkin. Et alors que je me dirigeais vers l'entrée de l'université pour nous permettre de transplaner, je le regardais du haut de mon petit mètre cinquante-cinq.
- Tu as des affaires à récupérer avant de partir ?
- Bien sûr. On ne va pas dans la jungle amazonienne comme ça !
Je me permets de sourire à nouveau.
- Qu'est-ce qu'il faut prévoir alors ?
Ce n'était pas la première fois que j'allais mettre les pieds dans un lieu comme l'Amazonie, mais ma dernière fois datait de plusieurs années maintenant, et bénéficier des conseils d'un habitué n'était jamais un mal.
- J'ai tout ce qu'il faut à mon appartement
- Je n'ai rien à prendre de spécial alors ?
Il réfléchissait un moment avant de me reprendre la parole.
- Et bien prends ce que tu prends d'habitude et retrouve-moi dans une heure à l'extérieur du domaine.
Hochant la tête, bonne élève, je sortais du domaine universitaire pour m'arrêter et lui faire face.
- Entendu. Merci, à tout à l'heure.
Et sans même attendre une réponse, je transplanais chez moi pour me préparer.
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