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~ . For God Sykes
Mer 19 Sep 2018 - 14:23
Je suis un professeur de métamorphose
« Réfléchir, c'est comme écouter, mais plus fort. »
WIZARD CARD INFORMATIONS Rédigez quelques lignes sur les particularités (physiques, intellectuelles ou magiques) de votre personnage ainsi que sa baguette, son épouvantard, son animal de compagnie, sa matière préférée ... bref, tout ce qui vous passe par la tête ! A vrai dire… Parfois, je me demande si je suis sortie de l’enfance. Je prends trop souvent les choses comme un jeu. Ce qui est certes, un moyen de contrôler mes émotions, un moyen de défense, donc. Ainsi, je considère que mon apparence doit être relative en termes d’âge à ma personnalité. Pourtant, lorsqu’on observe en profondeur dans mon regard, on peut ressentir l’expérience, le vécu, la culture, l’âge et les traumatismes. Depuis mes… Quarante ans, environs, je dirais, j’arbore une apparence que j’ai commencé à employer vers la fin de mes études supérieures. Une chevelure auburn, longue et ondulée. Une frimousse rose pâle, des yeux gris brillants, un regard profond et sincère. Lors de mes pertes de contrôles, mon don de métamorphomagie illumine légèrement mes yeux et en font changer la couleur. Ils virent au bleu pâle quand je suis en colère, au rose lorsque je suis amoureuse, au blanc lorsque je suis en paix, au vert quand je suis anxieuse, au rouge foncé lorsque je suis triste et au marron clair, presque jaune sale quand je suis extrêmement concentrée. C’est un véritable handicape. Pour deux raisons. La première est que cela trahis ma position de métamorphomage dès que je trahis la moindre émotion. Ainsi, le doute, la peur, la frustration et une concentration trop profonde sont complètement interdite lors d’une infiltration, d’un interrogatoire ou autre. La seconde, c’est que cela émet une légère lueur, pour une raison que j’ignore. De fait, si je dois me faire discrète, cela devient compliqué de masquer ma position avec ma position marquée par deux points lumineux, bien qu’ils soient à peine perceptibles. Tout d’abord, je suis malicieuse. Assez farceuse. Vous vous en rendrez compte si vous participez à mes cours, ou si vous écoutez les petites anecdotes à mon sujet. J’adooooooore faire tourner les gens en bourrique, les mettre en déroute, les pousser dans leur limite. Accessoirement, même si je suis assez empathique de par ma formation, je suis assez peu capable de discernement. Le bien, le mal… Pour moi, la nuance est assez compliquée. Si bien que parfois j’ai l’impression d’être drôle et je fais pleurer des gens. De fait, l’interdit n’a pas vraiment de sens à mes yeux non plus. Utiliser des sorts interdits en cas de légitime défense ? Pffeuh. J’étais la première à le faire pendant que j’exerçais en qualité d’auror. Reste à définir la définition précise de légitime défense… Chht. Vous n’êtes au courant de rien. Peut-être la gazette du sorcier parlera de rapports officiels de criminels en fuite morts de douleur, de strangulation, tombés d’une falaise… Ne faites pas de liens avec moi. Il n’y en a pas. [Chuchotement] ou peut-être pas. Sinon, j’adore le jeu. Et mes jeux sont parfois étranges, je le sais. Mon exercice favori ? Aller voir un de mes élèves quelques heures avant un cours, le mettre dans la confidence pour qu’il arrive quelques minutes en retard, prendre son apparence et aller en cours à sa place après avoir écrit au tableau « celui qui me trouve fera gagner 10 points à sa maison. » Je vous assure, ça peut être super drôle. Vous verrez ! Vous n’avez qu’à venir ! Vous n’êtes pas inscrit dans mon cours ? L’appel c’est surfait, vous êtes des grands, quand même. Dois-je vous parler de ma plus grande phobie ? L’amour. En réalité, ce n’est pas une phobie. Mais ça me met mal à l’aise, je perds tous mes moyens. Quand je ressens de l’attirance envers quelqu’un, je me comporte comme une enfant, demande des conseils à tout le monde… Alors, si vous me voyez un jour débarquer en cours, les yeux tous roses, les joues toutes rouges, en panique, toute perdue et que je vous demande des conseils sur tous et n’importe quoi, soyez sympa… Ne me laissez pas dans l’embarras. Que, quoi ? A 42 ans je ne sais toujours pas gérer mes relations amoureuses ? Eh bien je n’en ai pas eu beaucoup, laissez-moi tranquille avec vos jugements ! - Ma baguette : 14cm, souple, bois de noisetier, poil de loup-garou - Mon épouvantard : l’échange d’un baiser avec quelqu’un. - Mon animal de compagnie : j’ai déjà pas le temps de m’occuper de moi ! - Mes disciplines préférées : Métamorphose (étonnant ?), astronomie, sortilèges, divination, potions… Bref majoritairement des cours liés à mon parcours universitaire de sciences occultes et à mes recherches personnelles. - Mes rêves & ambitions : m’amuser, encore et toujours, et ce le plus longtemps possible. - J'étais affiliée à la maison Serpentard à Poudlard ( 1986 - 1993 ) - Puis à la maison Ethelred à Hungcalf. ( 1993 - 2003) - Je suis devenue Auror ( 2003 - fin 2018) - Je suis devenue professeur de métamorphose à Hungcalf (début 2018) - Mon patronus est un éléphant. |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
C'est dans cette partie que vous pourrez nous raconter la vie trépidante (ou pas) de votre personnage (rédigez votre histoire comme vous le sentez : roman, anecdotes ...). Il n'y a pas de nombre de lignes minimum imposé !
03 . 10 . 1975 – Je ne peux pas expressément en parler, mais c’est ce jour où j’ai été conçue. Maman avait besoin de thunes, du coup elle sortait comme elle pouvait, elle a croisé mon géniteur, un sorcier, qui l’a… Ouais, ‘fin, voilà quoi. J’ai pas besoin de te faire un dessin. Bref. Il l’a engrossé, et le lendemain il s’est cassé en se rendant compte de sa connerie en laissant une généreuse quantité d’argent pour qu’elle puisse se redresser financièrement. Un sale con, mais on va dire qu’il a atténué le niveau de haine que je lui portais.
07. 07. 1976 – Bam ! C’est moi ! Que te dire… Ca a été fait à l’hôpital, assez normalement. Ma famille était dans les parages. Maman s’est bien gardée de dire que c’était un coup d’un soir, elle avait monté toute une histoire comme quoi l’homme qu’elle fréquentait a eu un accident. Tout le monde l’a cru, elle est assez bonne actrice. Bref. C’est la naissance d’un mensonge. Un tout petit mensonge.
01. 06. 1979 – Je rentre à l’école moldu. Tout va bien, mais les médecins ne comprennent pas. Quand je me mets en colère, mes yeux changent de couleur et émettent une légère lueur. C’est beau, visuellement, mais à l’école les autres enfants ne comprennent pas et se moquent de moi. Du coup, je suis changée d’école à la fin de ma première année et j’apprends très tôt à moins montrer quand je suis heureuse, détendue ou en colère. En fait, c’est une machine qui se met dans ma tête comme un mécanisme de défense.
03. 05. 1982 – Je commence à comprendre que je peux modifier mon apparence. Maman pense qu’elle devient folle et m’interdit strictement de le faire ou d’en parler à l’extérieur sous menace de quoi elle me changera d’école. Du coup, j’obéis. Enfin. J’obéis plus ou moins. Henri, un de mes camarades de classes m’a embêté. Alors j’ai pris son apparence et j’ai donné un coup de poing entre les jambes du professeur, puis je suis parti en courant. Il a été puni toute la journée ! C’était drôle. Et c’était surtout la révélation.
21. 11. 1984 – Un drôle de type m’a abordé en sortant du bus de l’école, il m’a expliqué que j’étais spéciale, que j’avais des pouvoirs. Je me demandais comment il pouvait être au courant… Il m’a proposé de venir vivre chez lui, quelques temps, pour m’aider à comprendre tout ça. Au départ j’ai refusé. Puis, je suis rentrée à la maison et j’ai fait attention autour de moi. Aux regards que me lançait Maman, sa sœur était présente, ce soir-là. Elle ne me faisait pas confiance. Elle avait peur de moi. Avoir le pouvoir à la maison, c’est drôle, mais triste… Aucun défi, aucun amour. J’étais assez tactile, l’absence d’amour paternelle ayant créée chez moi un besoin de substitution.
23. 11. 1984 – Je retrouve l’homme qui m’attendais à nouveau à la sortie du bus. Me reviens le regard de Maman et je finis par aller de moi-même vers lui et lui dire que j’accepte sa proposition. C’était un déchirement pour moi. Quitter le domaine familial. Changer d’école. Partir vivre plus loin… Enfin. En réalité, je l’ai vite assimilé. Un enfant jeune a une capacité d’adaptation accrue, même si cela a eu des conséquences pour plus tard. Au départ je rentrais pour les étés. Petit à petit, ma relation avec Maman s’est dégradée, à fortiori, je ne rentrais plus.
04. 09. 1986 – Je rentre à Poudlard et suis répartie à la maison Serpentard. Très tôt, je prends mes apprentissages comme des jeux, et prends donc une tête de première de la classe, ce qui me vaut les louages de ma maison à laquelle je rapporte de nombreux points, mais la haine des autres. Un Gryffondor et un Serdaigle notamment m’avaient dans le collimateur.
18. 04. 1989 – Mes différends avec les deux élèves cités juste avant s’accentuent. Après quelques duels sauvage et quelques bagarres minimes, je finis par craquer moralement et employer du poly-nectare pour pousser l’un dans les marches avec l’apparence de l’autre : l’un est renvoyé, l’autre grièvement blessé et ne remet plus les pieds à l’école de l’année.
18. 06. 1991 – Je passe mon brevet universel de sorcellerie élémentaire (BUSE). J’obtiens les notes suivantes :
Botanique : P
Défenses contre les forces du mal : O
Métamorphose : O
Potions : O
Sortilèges : O
Histoire de la magie : P
Astronomie : E
Divination : E
Soins aux créatures magiques : T (l’année d’avant j’avais tué une bestiole dont j’ai même pas retenu le nom pendant un cours pratique sans faire exprès … Etrangement je n’ai pas été surprise de mes résultats.)
14. 12. 1991 – C’est bientôt le bal de noël. J’ai été invitée par un garçon, mais je suis terriblement gênée. Moi, j’aurais voulu y aller avec une fille de Beauxbâtons. Mais pile quand je voulais aller lui demander, un autre type le lui demandait. Je me demandais. Est-ce que c’est gênant de vouloir y aller avec une fille ? Je ne sais pas, je ne réfléchis que peu à ces choses-là.
Mais du coup ! J’ai pris l’apparence du type et suis allée voir la dite demoiselle pour lui dire que finalement, je ne voulais pas y aller avec elle. La métamorphose était stable, mais je savais qu’elle durerait peu de temps. J’avais dû faire ça… Rapidement. De façon sale. Quelques heures plus tard, j’ai pris mon courage à deux mains, de mon apparence habituelle, celle que j’emploie depuis que j’ai… Huit ans, je crois. Et je suis allée lui demander. A ma grande surprise, elle a dit oui !
24. 12. 1991 – C’est le bal de noël… J’angoisse terriblement. Tout le monde à Serpentard me dit que je suis magnifique dans ma robe noire, que mes cheveux sont parfaitement coiffés et mon visage parfaitement maquillé. En fait, ils ne s’imaginent simplement pas que j’ai demandé à une fille pour d’autres raisons que l’amitié.
Je ne m’étais confiée qu’à mon cercle d’amis proche et à certains professeurs en qui j’avais pleinement confiance. Enfin venu le moment du bal, elle m’attendait, resplendissante et, descendant les marches main dans la main, voir la tête de l’élève qui venait de se prendre un terrible râteau me fit intérieurement sourire.
Il était connu des professeurs que j’étais métamorphomage. Mais c’était quelque chose que je cachais aux autres élèves. J’expliquais mes changements de couleurs des yeux par mes humeurs, même si j’étais extrêmement précoce en termes de gestion de mes émotions.
Pendant la soirée, j’ai fait boire un philtre d’amour à ma petite demoiselle. J’avais conscience que l’homosexualité soit mal vue. Aucune que ce que je faisais pouvait être mal par contre. Vu comment ça a dérapé… Nous avons entretenu une relation discrète et secrète, jusqu’à…
19. 05. 1991 – La fin de l’année, le temps de la séparation qui l’a rendue folle de tristesse. Nous nous échangions des lettres. Elle semblait de plus en plus triste. Moi aussi, un peu. Finalement, après quelques mois, elle a mis fin à ses jours. Depuis ce jour, j’ai… Du mal à concevoir les relations amoureuses.
20. 06. 1993 – Je passe les ASPIC. J’obtiens les résultats suivants :
Défenses contre les forces du mal : O
Métamorphose : O
Potions : O
Sortilèges : O
Astronomie : E
Divination : E
04. 09. 1993 – C’est là que ça devient délicat pour moi. Tout juste sortie de Poudlard, me voilà maintenant à Hungcalf. Jusque-là tout va bien, n’est-ce pas ? C’était sans compter que les deux sœurs de mon ex’ qui a mis fin à ses jours, Adeline, étaient aussi de la partie et, au vu des regards qu’elles me lançaient, tombées sur certaines de mes lettres… J’avais beau être difficile à tracer physiquement, l’inscription avait sous-entendu la communication de mon prénom et de mon nom de famille. Elles, n’avaient pas changées d’un pouce… Leur regard leur de la répartition fit frissonner tout mon être. Et pourtant, je ne puis à ce moment réagir autrement qu’en esquissant un sourire légèrement crispé.
Je ne me sentais pas coupable. Enfin, si. Je savais que je l’étais, mais, mes remords étaient surtout liés au fait que je ne cherchais pas spécialement à lui apporter la mort et qu’en grandissant ces dernières années j’ai appris à ne pas m’approprier tout ce qui brille sous mes yeux. A vrai dire, en même temps qu’Adeline, l’amour est mort, quelque part à mes yeux. Je me suis rendue compte que… Je n’étais pas faite pour ça. Toujours est-il… Qu’il faut que je me prépare au pire.
18. 12. 1993 – Elles ne me lâchent pas d’un poil… L’une des deux a atterris dans la même maison que moi. Elles ne cessent de me fixer et mon instinct me joue des tours. J’ai l’impression qu’elles me suivent, qu’elles m’épient et me surveille, et ce depuis mon arrivée. Pour une fois, je peine à m’intégrer. Je suis lunaire, pensive, abstraite… J’avais songé à les faire renvoyer, mais ça serait un cercle sempiternel. Leurs parents s’en prendraient ensuite à moi, puis leurs amis, leurs famille. Pour une fois, je devais être subtile. Il fallait que je trouve une solution. L’une me suit à la trace dans les salles communes, l’autre a étrangement les même cours que moi… Je ressens comme de la peur, et de l’excitation. C’est la première fois qu’en jouant au chat et à la souris, c’est moi la souris.
07. 02. 1994 – J’ai pris ma décision. Je vais faire en sorte de leur parler, à toutes les deux. Mais avant… Vous vous souvenez de mon empathie et de mon expérience avec les animaux ? Il faut dire que les insectes m’ont au moins permis de m’entraîner discrètement sur les trois sorts interdits. Une chose était certaine et je ne l’oublie pas : il est aisé de retracer le dernier sort lancer sur un sorcier. Alors, après mes petites excursions forestières, discrètes, de nuit, je lançais lumos et rentrais de plus en plus tard, la nuit, prétextant que j’étais somnambule auprès de mes confrères.
Souvenir extérieur observé depuis une Pensine, datant du 24. 03. 1994
[…]
– Eumh… Je pense que vous savez pourquoi je vous ai fait venir…
– Non. Qu’as-tu à nous dire ?
– Sophie…
Toutes trois autour d’une table, elles deux sur un canapé, moi sur un fauteuil, nos regards s’échangeaient. L’une avait un deux de plus qu’Adeline, Sophie. Elle était de la même maison que moi. L’autre ; Marie, avait cinq ans de plus que moi. Elle avait arrêté ses études et repris comme par hasard à Hungcalf pile cette année. Je déglutissais en reprenant lentement.
– … Je. Bon. Je comprends. C’était il y a un peu plus de deux ans, à Poudlard. Quand Liline-… Enfin, Adeline est apparue sous mes yeux, je suis immédiatement tombée sous son charme. Je me suis arrangée pour aller au bal avec elle et… Eumh… Enfin, je ne savais pas comment aborder ça, l’homosexualité c’est un domaine compliqué dans le monde sorcier… Alors je lui ai fait boire un philtre d’amour… Pas très puissant. J’ai toujours été douée en potions, il aurait dû s’estomper en quelques mois, le temps de votre retour en France.
Sophie reste perplexe. Marie, elle, semble soupirer en plaçant ses doigts devant son front. Je sens comme une tension monter. Mes bras sont croisés sur la défensive, mes doigts proches de ma hanche, et encore plus proche de ma baguette. Ce qui m’étonne… C’est qu’elles ont l’air perturbées… Mais… Pas en colère… Ou du moins, la lueur de haine dans leurs yeux ne semble pas diriger vers moi. Lentement, je me recroqueville sur le fauteuil, ramenant mes jambes vers moi comme un enfant punis ou effrayé.
– Rassure-toi. Tu n’es pas responsable de la mort d’Adaline. C’est même curieux comme le monde est parfois bien fait. [rire léger] Adaline avait glissé un philtre dans ton verre aussi. Beauxbâtons est peuplé de filles, nous passons sept ans ensemble, nuit et jours, et pour certaines de septembre à juin… C’était notre cas. Proportionnellement, l’homosexualité est rationnellement moins tabou pour certaines d’entre nous. Elle t’aimait.
Mes pupilles s’écarquillaient. Je me sentais perdue. Une mélodie étrange se mettait à résonner dans mon cœur, fort. Je pouvais presque l’entendre battre. Et depuis presque deux ans, je pouvais sentir mes yeux s’humidifier de larmes, qui perlaient sur mes joues et tombaient sur mes mains, serrées. Marie, face à ma détresse, se levait pour venir s’asseoir sur le rebord du fauteuil et m’attirer contre elle, ma tête se nichant dans le creux de son cou, mes bras maladroitement autour d’elle.
Un silence s’installait. Long. Seuls mes sanglots semblaient briser ce flot interminable. Il me fallut un moment pour me remettre de mes émotions. Cette coquille, cette gigantesque coquille dans laquelle je me suis enfermée en me disant que « ce n’est pas grave » pour me rassurer et continuer de marcher, de courir, de respirer et de vivre venait de se briser soudainement. Enfin, après ce moment de peine, je finis par relever plus ou moins la tête, le visage rouge de peine.
– Mais alors… Qu’est-ce qu’il s’est passé… ?
– Nous n’en savons rien. Nous pensons qu’elle a reçu un maléfice. Line était forte. Elle encaissait très bien votre séparation physique au départ, et puis… Désolée, on a fouillé dans tes lettres pour chercher des réponses… En apprenant que vous projetiez de vous retrouver à Hungcalf, nous nous sommes dit que la personne qui en a eu après elle en a peut-être après toi… C’est pour ça que nous te surveillons et que nous n’en parlons pas au ministère. Nous voulons trouver la personne qui a fait ça les premières.
Mes doigts se resserraient autour de ceux de Marie, par mécanisme. Mon regard, lui, se tournait vers Sophie. J’avais remarqué d’un coup d’œil après avoir intégré toutes ces informations que Sophie était aveuglée par la vengeance et que Marie, elle, cherchait à faire son deuil tout en protégeant sa sœur. Mon étreinte se relâchait lentement, alors que mes doigts venaient se poser sur la joue de l’aînée, lentement.
– Je vais vous aider.
– Comment ?
– Mmh… Il faut absolument que vous gardiez le secret.
Le souvenir se brouille, et semble reculer. De dos, on voit mon apparence, floue, sembler se modifier, de même que la texture et la couleur de mes vêtements, puis plus rien.
Souvenir extérieur observé depuis une Pensine, datant du 17. 05. 1994
[…]
– Tu pensais que je ne te retrouverai pas ? Franchement ?
Un rire malsain semblait naître à mon regard, ma baguette braquée sur l’élève dont j’avais pris, il y a deux ou trois ans l’apparence pour annuler le bal avec Adaline. Il ne m’a pas fallu longtemps pour le retrouver : il était à l’université. Là où se fut plus compliqué, ça a été pour l’isoler.
– Qu’est-ce que tu crois que tu vas faire !? Si tu me tue, tu finiras à Azk-
– Ferme-là !
En le regardant hurler et se tordre de douleur alors que mon pieds s'enfonçait dans son ventre, mon regard semblait prendre une teneur sauvage, emplie de haine et de larmes. Les cernes sous mes yeux montraient que j’avais peu dormis ces derniers mois. La formule se répétait un certain nombre de fois entre mes poings et mes pieds. Pas assez pour qu’il perde la raison. Mais assez pour qu’il abandonne tout combat. L'attachant à un arbre, je m'éloignais afin de retrouver les sœurs de ma défunte ex’ avant de le livrer à un professeur en lui expliquant nos découvertes et les raisons de la haine qui m'avait poussé à lui fêler deux côtes et en briser une ainsi que lui faire perdre une dent.
– J’ai pris l’apparence d’un de ses amis et lui ai demandé s’il s’y connaissait en maléfices. Il m’a assuré que oui, et qu’il l’avait déjà exercé sur une élève de Beauxbâtons qui l’aurait laissé en plan il y a deux ans, et qu’il… [Déglutis] attendait le bon moment pour l’appliquer sur moi. C’est… Eumh… Une autre histoire, un peu plus longue. Mais vous pouvez vérifier ses souvenirs et les miens. C’est la stricte vérité.
Le souvenir se floute, laissant entrevoir l’homme vieillit de quelques mois au ministère de la magie auquel je témoignais.
30. 06. 2003 – Je suis enfin diplômée en Sciences Occultes. Durant mes années à Hungcalf, après le procès du meurtrier d’Adeline, je suis restée en contact avec quelques personnes au ministère de la magie. J’ai pu ainsi expliquer que j’étais métamorphomage et, au travers de quelques affaires minimes au sein de l’établissement, j’ai pu rendre quelques services m’ayant aidée à être pistonnée au sein du ministère.
14. 08. 2003 – Je m’installe enfin au ministère de la magie. Mon don demeure un secret, je ne le mentionne qu’aux gens en qui j’ai réellement confiance. Concernant sa connaissance pour mes supérieures, elle est demeurée à Poudlard. Je sais cependant qu’il faut que je sois prudente avec mes transformations, au vu des informations qu’ils détiennent probablement. Je venais d’arriver avec un mec un peu trop sûr de lui. Pas laid, pas con non plus. Sans être brillant, magnifique ou resplendir de quoi que ce soit. Il me trouvait… « jeune », « impétueuse ». C’est ce qu’il m’a dit, environs deux minutes après notre rencontre. Les secondes qui ont suivies furent plus floues pour lui que pour moi. Je l’ai retourné sur le bureau en bloquant son dos du genou tout en écrasant mon poids sur lui tout en lui faisant une clé de bras. Il a tout de suite capitulé. Je me souviens de mes mots.
« Un diplôme n’est qu’un aspect, le visage un autre. Et la magie n’est qu’un outil. Loin d’être le seul nécessaire à ta survie. »
Après cela… Il gardait une certaine distance avec moi. Un léger froid professionnel c’était installé, cependant, il avait confiance en mes capacités. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des petites ou grosses brouilles avec les gens autour de moi. Savoir me défendre est quelque chose d’essentiel, et, être capable de le faire même en étant désarmé, vital. Une dimension du travail d’Auror que certains ne peuvent que difficilement concevoir.
Souvenirs d’une pensine, 17. 12. 2007 – Cette mission est un véritable merdier. Mon collègue, Sean, malgré tout ce qu’il a vu, a le cœur bien trop pur pour avoir la moindre empathie envers un mage noir. A chaque fois, il me fou dans une situation incroyable et je me retrouve obligée de rattraper les pots cassés. Quoi ? Ah non. Je ne dis pas ça parce que Sean est attaché à une chaise et qu’on vient de lui forcer à avaler un véritaserum pendant que je réfléchis à comment je peux me sortir de cette situation, au beau milieu du quartier général d’un groupuscule extrémiste, et si possible le ramener vivant…
Après chaque mission, je prenais soin de forcer quelques heures de repos avant le retour de façon à lui faire oublier la partie « eh ma collègue peut se métamorphoser à volonté ! », qui pourrait me compromettre, dans des cas comme celui-ci. Le problème, c’est qu’on est en pleine mission, pas après… Donc il sait… Fronçant les sourcils, je me tournais vers l’homme qui l’interrogeait, déguisé en l’un des leurs, assommé plus loin.
– T’as des complices poulet ?
Suuuuper… Cas de force majeur. S’il l’apprend il nous tue tous les deux. Tant pis. A la porte se situait un autre membre de ces illuminés. Pas moyen de jouer dans la finesse. J’étais juste à côté de l’interrogateur. Supposée l’épauler. Bon. Eh bien. Plus le choix. Mon pieds venait droit frapper dans les côtes du geôlier, alors que je brandissais en même temps ma baguette vers le second garde.
– Impero ! Immobilise ton pote, grouille-toi !
C’était un sortilège interdit, certes. Mais les jurons poussés par celui qui s’est pris mon pied dans les côtes vont rameuter du monde, alors il me faut de la main d’œuvre. M’approchant d’un pas rapide de mon collègue pendant que les deux zigotos commençaient à luter l’un contre l’autre, je prononçais la formule du sortilège Diffindo afin de trancher les liens, ayant repris l’apparence d’emprunt que j’utilise depuis quelques temps. Faisant lentement craquer ma nuque avant de tourner la tête vers la porte qui menait aux escaliers supérieurs. Oui. Parce que oui. Evidemment, nous sommes au sous-sol. Pas super pratique pour transplaner ou envoyer un signal de détresse, n’est-ce pas ?
– Ecoute-moi bien. Si tu me suis, tu survivras. Si tu poses la moindre question, ils auront raison de toi. C’est clairement pas le moment de jouer aux cons. Ces mecs sont des amateurs, mais plus nombreux que nous. Si je te dis de butter quelqu’un, y’a plus aucun interdit qui compte. Ta rédemption, ta survie, c’est ma voix. Compris ?
– … Si on ressort de là vivant, tu me dois un restau’.
Le souvenir se floute et s’éloigne, les dernières images sont celles de la porte qui s’ouvre et d’une lueur verte qui jaillit, puis plus rien.
18. 12. 2007 – Je suis rentrée seule. Sean a trop hésité, il a été assassiné. Mon rapport a été plus ou moins clair. Nous nous sommes infiltrés, puis, au moment de sortir nous avons été démasqués et nous nous sommes battus, un incendie a eu raison de la plupart d’entre eux dû aux dégâts provoqués par le combat. Les cadavres sont en trop mauvais état pour vérifier. Et heureusement. J’avais modifié le souvenir et caché le vrai au cas où on m’interroge de manière plus approfondie, mais mon assiduité semble me précéder, même si je fais… Beaucoup de bruit, à chaque fois qu’une opération dérape.
09. 01. 2008 – J’ai une nouvelle partenaire. Physiquement elle semble plus âgée, sinon, je ne lui ai pas demandé son âge. Malgré mon apparence, elle semblait me connaître. A vrai dire, je n’étais pas célèbre, mais mes actions en tant qu’Auror sont loin d’être discret. Mes infiltrations solitaires sont pratiquement toujours une réussite, et mes duels sont souvent… Bruyant. De plus, proportionnellement, je réussi un plus grand nombre de missions que la plupart de mes confrères sur le même nombre de temps. Par contre, je ramène bien moins de personnes… Vivantes. Pour le moment, mes bavures semblent tolérées et mes rapports rester crédibles, mais j’avais bien conscience que ma nouvelle partenaire était une façon de comprendre le pourquoi du comment et m’épier.
15. 09. 2015 – Je me suis assagie avec les années, j’avoue regretter la mort de Sean parce que je suis obligée de me tenir à carreaux. Je me sens bien moins efficace, bien moins impliquée, et pour parler franchement : je me fais chier. Ca manque d’action, ça manque de contacts, j’ai besoin de bouger.
19. 06. 2018 – J’apprends que le poste de professeur de métamorphose d’Hungcalf est à pourvoir. Je n’hésite pas. La vieille chouette commence à me taper sur le système, et passer deux mois de plus avec elle suffirait à me rendre folle. Ni une ni deux, un échange de lettres, une rencontre j’emballe mes valises, transplane et retourne en un lieu que je n’avais pas vu depuis maintenant bien longtemps. Les mois suivants me servent à préparer mes cours, éviter de me perdre, me mettre à jour sur les recherches et les avancées et me remettre à niveau physiquement. Autant, depuis que j’ai dû faire équipe avec l’autre greluche, je n’ai pu utiliser que la magie pratiquement, et surtout pas de magie noire. Un souvenir brouillé ou manquant et j’étais sûre de finir radier ou à Azkaban. Enfin. J’espère pouvoir m’amuser de nouveau en ce lieu chargé de souvenirs… Mes premiers pas pour le ministère. A mon premier retour, un sourire nostalgique c’était formé à mon minois.
Enfance, Pré-Poudlard
03 . 10 . 1975 – Je ne peux pas expressément en parler, mais c’est ce jour où j’ai été conçue. Maman avait besoin de thunes, du coup elle sortait comme elle pouvait, elle a croisé mon géniteur, un sorcier, qui l’a… Ouais, ‘fin, voilà quoi. J’ai pas besoin de te faire un dessin. Bref. Il l’a engrossé, et le lendemain il s’est cassé en se rendant compte de sa connerie en laissant une généreuse quantité d’argent pour qu’elle puisse se redresser financièrement. Un sale con, mais on va dire qu’il a atténué le niveau de haine que je lui portais.
07. 07. 1976 – Bam ! C’est moi ! Que te dire… Ca a été fait à l’hôpital, assez normalement. Ma famille était dans les parages. Maman s’est bien gardée de dire que c’était un coup d’un soir, elle avait monté toute une histoire comme quoi l’homme qu’elle fréquentait a eu un accident. Tout le monde l’a cru, elle est assez bonne actrice. Bref. C’est la naissance d’un mensonge. Un tout petit mensonge.
01. 06. 1979 – Je rentre à l’école moldu. Tout va bien, mais les médecins ne comprennent pas. Quand je me mets en colère, mes yeux changent de couleur et émettent une légère lueur. C’est beau, visuellement, mais à l’école les autres enfants ne comprennent pas et se moquent de moi. Du coup, je suis changée d’école à la fin de ma première année et j’apprends très tôt à moins montrer quand je suis heureuse, détendue ou en colère. En fait, c’est une machine qui se met dans ma tête comme un mécanisme de défense.
03. 05. 1982 – Je commence à comprendre que je peux modifier mon apparence. Maman pense qu’elle devient folle et m’interdit strictement de le faire ou d’en parler à l’extérieur sous menace de quoi elle me changera d’école. Du coup, j’obéis. Enfin. J’obéis plus ou moins. Henri, un de mes camarades de classes m’a embêté. Alors j’ai pris son apparence et j’ai donné un coup de poing entre les jambes du professeur, puis je suis parti en courant. Il a été puni toute la journée ! C’était drôle. Et c’était surtout la révélation.
21. 11. 1984 – Un drôle de type m’a abordé en sortant du bus de l’école, il m’a expliqué que j’étais spéciale, que j’avais des pouvoirs. Je me demandais comment il pouvait être au courant… Il m’a proposé de venir vivre chez lui, quelques temps, pour m’aider à comprendre tout ça. Au départ j’ai refusé. Puis, je suis rentrée à la maison et j’ai fait attention autour de moi. Aux regards que me lançait Maman, sa sœur était présente, ce soir-là. Elle ne me faisait pas confiance. Elle avait peur de moi. Avoir le pouvoir à la maison, c’est drôle, mais triste… Aucun défi, aucun amour. J’étais assez tactile, l’absence d’amour paternelle ayant créée chez moi un besoin de substitution.
23. 11. 1984 – Je retrouve l’homme qui m’attendais à nouveau à la sortie du bus. Me reviens le regard de Maman et je finis par aller de moi-même vers lui et lui dire que j’accepte sa proposition. C’était un déchirement pour moi. Quitter le domaine familial. Changer d’école. Partir vivre plus loin… Enfin. En réalité, je l’ai vite assimilé. Un enfant jeune a une capacité d’adaptation accrue, même si cela a eu des conséquences pour plus tard. Au départ je rentrais pour les étés. Petit à petit, ma relation avec Maman s’est dégradée, à fortiori, je ne rentrais plus.
Poudlard
04. 09. 1986 – Je rentre à Poudlard et suis répartie à la maison Serpentard. Très tôt, je prends mes apprentissages comme des jeux, et prends donc une tête de première de la classe, ce qui me vaut les louages de ma maison à laquelle je rapporte de nombreux points, mais la haine des autres. Un Gryffondor et un Serdaigle notamment m’avaient dans le collimateur.
18. 04. 1989 – Mes différends avec les deux élèves cités juste avant s’accentuent. Après quelques duels sauvage et quelques bagarres minimes, je finis par craquer moralement et employer du poly-nectare pour pousser l’un dans les marches avec l’apparence de l’autre : l’un est renvoyé, l’autre grièvement blessé et ne remet plus les pieds à l’école de l’année.
18. 06. 1991 – Je passe mon brevet universel de sorcellerie élémentaire (BUSE). J’obtiens les notes suivantes :
Botanique : P
Défenses contre les forces du mal : O
Métamorphose : O
Potions : O
Sortilèges : O
Histoire de la magie : P
Astronomie : E
Divination : E
Soins aux créatures magiques : T (l’année d’avant j’avais tué une bestiole dont j’ai même pas retenu le nom pendant un cours pratique sans faire exprès … Etrangement je n’ai pas été surprise de mes résultats.)
14. 12. 1991 – C’est bientôt le bal de noël. J’ai été invitée par un garçon, mais je suis terriblement gênée. Moi, j’aurais voulu y aller avec une fille de Beauxbâtons. Mais pile quand je voulais aller lui demander, un autre type le lui demandait. Je me demandais. Est-ce que c’est gênant de vouloir y aller avec une fille ? Je ne sais pas, je ne réfléchis que peu à ces choses-là.
Mais du coup ! J’ai pris l’apparence du type et suis allée voir la dite demoiselle pour lui dire que finalement, je ne voulais pas y aller avec elle. La métamorphose était stable, mais je savais qu’elle durerait peu de temps. J’avais dû faire ça… Rapidement. De façon sale. Quelques heures plus tard, j’ai pris mon courage à deux mains, de mon apparence habituelle, celle que j’emploie depuis que j’ai… Huit ans, je crois. Et je suis allée lui demander. A ma grande surprise, elle a dit oui !
24. 12. 1991 – C’est le bal de noël… J’angoisse terriblement. Tout le monde à Serpentard me dit que je suis magnifique dans ma robe noire, que mes cheveux sont parfaitement coiffés et mon visage parfaitement maquillé. En fait, ils ne s’imaginent simplement pas que j’ai demandé à une fille pour d’autres raisons que l’amitié.
Je ne m’étais confiée qu’à mon cercle d’amis proche et à certains professeurs en qui j’avais pleinement confiance. Enfin venu le moment du bal, elle m’attendait, resplendissante et, descendant les marches main dans la main, voir la tête de l’élève qui venait de se prendre un terrible râteau me fit intérieurement sourire.
Il était connu des professeurs que j’étais métamorphomage. Mais c’était quelque chose que je cachais aux autres élèves. J’expliquais mes changements de couleurs des yeux par mes humeurs, même si j’étais extrêmement précoce en termes de gestion de mes émotions.
Pendant la soirée, j’ai fait boire un philtre d’amour à ma petite demoiselle. J’avais conscience que l’homosexualité soit mal vue. Aucune que ce que je faisais pouvait être mal par contre. Vu comment ça a dérapé… Nous avons entretenu une relation discrète et secrète, jusqu’à…
19. 05. 1991 – La fin de l’année, le temps de la séparation qui l’a rendue folle de tristesse. Nous nous échangions des lettres. Elle semblait de plus en plus triste. Moi aussi, un peu. Finalement, après quelques mois, elle a mis fin à ses jours. Depuis ce jour, j’ai… Du mal à concevoir les relations amoureuses.
20. 06. 1993 – Je passe les ASPIC. J’obtiens les résultats suivants :
Défenses contre les forces du mal : O
Métamorphose : O
Potions : O
Sortilèges : O
Astronomie : E
Divination : E
Hungcalf
04. 09. 1993 – C’est là que ça devient délicat pour moi. Tout juste sortie de Poudlard, me voilà maintenant à Hungcalf. Jusque-là tout va bien, n’est-ce pas ? C’était sans compter que les deux sœurs de mon ex’ qui a mis fin à ses jours, Adeline, étaient aussi de la partie et, au vu des regards qu’elles me lançaient, tombées sur certaines de mes lettres… J’avais beau être difficile à tracer physiquement, l’inscription avait sous-entendu la communication de mon prénom et de mon nom de famille. Elles, n’avaient pas changées d’un pouce… Leur regard leur de la répartition fit frissonner tout mon être. Et pourtant, je ne puis à ce moment réagir autrement qu’en esquissant un sourire légèrement crispé.
Je ne me sentais pas coupable. Enfin, si. Je savais que je l’étais, mais, mes remords étaient surtout liés au fait que je ne cherchais pas spécialement à lui apporter la mort et qu’en grandissant ces dernières années j’ai appris à ne pas m’approprier tout ce qui brille sous mes yeux. A vrai dire, en même temps qu’Adeline, l’amour est mort, quelque part à mes yeux. Je me suis rendue compte que… Je n’étais pas faite pour ça. Toujours est-il… Qu’il faut que je me prépare au pire.
18. 12. 1993 – Elles ne me lâchent pas d’un poil… L’une des deux a atterris dans la même maison que moi. Elles ne cessent de me fixer et mon instinct me joue des tours. J’ai l’impression qu’elles me suivent, qu’elles m’épient et me surveille, et ce depuis mon arrivée. Pour une fois, je peine à m’intégrer. Je suis lunaire, pensive, abstraite… J’avais songé à les faire renvoyer, mais ça serait un cercle sempiternel. Leurs parents s’en prendraient ensuite à moi, puis leurs amis, leurs famille. Pour une fois, je devais être subtile. Il fallait que je trouve une solution. L’une me suit à la trace dans les salles communes, l’autre a étrangement les même cours que moi… Je ressens comme de la peur, et de l’excitation. C’est la première fois qu’en jouant au chat et à la souris, c’est moi la souris.
07. 02. 1994 – J’ai pris ma décision. Je vais faire en sorte de leur parler, à toutes les deux. Mais avant… Vous vous souvenez de mon empathie et de mon expérience avec les animaux ? Il faut dire que les insectes m’ont au moins permis de m’entraîner discrètement sur les trois sorts interdits. Une chose était certaine et je ne l’oublie pas : il est aisé de retracer le dernier sort lancer sur un sorcier. Alors, après mes petites excursions forestières, discrètes, de nuit, je lançais lumos et rentrais de plus en plus tard, la nuit, prétextant que j’étais somnambule auprès de mes confrères.
Souvenir extérieur observé depuis une Pensine, datant du 24. 03. 1994
[…]
– Eumh… Je pense que vous savez pourquoi je vous ai fait venir…
– Non. Qu’as-tu à nous dire ?
– Sophie…
Toutes trois autour d’une table, elles deux sur un canapé, moi sur un fauteuil, nos regards s’échangeaient. L’une avait un deux de plus qu’Adeline, Sophie. Elle était de la même maison que moi. L’autre ; Marie, avait cinq ans de plus que moi. Elle avait arrêté ses études et repris comme par hasard à Hungcalf pile cette année. Je déglutissais en reprenant lentement.
– … Je. Bon. Je comprends. C’était il y a un peu plus de deux ans, à Poudlard. Quand Liline-… Enfin, Adeline est apparue sous mes yeux, je suis immédiatement tombée sous son charme. Je me suis arrangée pour aller au bal avec elle et… Eumh… Enfin, je ne savais pas comment aborder ça, l’homosexualité c’est un domaine compliqué dans le monde sorcier… Alors je lui ai fait boire un philtre d’amour… Pas très puissant. J’ai toujours été douée en potions, il aurait dû s’estomper en quelques mois, le temps de votre retour en France.
Sophie reste perplexe. Marie, elle, semble soupirer en plaçant ses doigts devant son front. Je sens comme une tension monter. Mes bras sont croisés sur la défensive, mes doigts proches de ma hanche, et encore plus proche de ma baguette. Ce qui m’étonne… C’est qu’elles ont l’air perturbées… Mais… Pas en colère… Ou du moins, la lueur de haine dans leurs yeux ne semble pas diriger vers moi. Lentement, je me recroqueville sur le fauteuil, ramenant mes jambes vers moi comme un enfant punis ou effrayé.
– Rassure-toi. Tu n’es pas responsable de la mort d’Adaline. C’est même curieux comme le monde est parfois bien fait. [rire léger] Adaline avait glissé un philtre dans ton verre aussi. Beauxbâtons est peuplé de filles, nous passons sept ans ensemble, nuit et jours, et pour certaines de septembre à juin… C’était notre cas. Proportionnellement, l’homosexualité est rationnellement moins tabou pour certaines d’entre nous. Elle t’aimait.
Mes pupilles s’écarquillaient. Je me sentais perdue. Une mélodie étrange se mettait à résonner dans mon cœur, fort. Je pouvais presque l’entendre battre. Et depuis presque deux ans, je pouvais sentir mes yeux s’humidifier de larmes, qui perlaient sur mes joues et tombaient sur mes mains, serrées. Marie, face à ma détresse, se levait pour venir s’asseoir sur le rebord du fauteuil et m’attirer contre elle, ma tête se nichant dans le creux de son cou, mes bras maladroitement autour d’elle.
Un silence s’installait. Long. Seuls mes sanglots semblaient briser ce flot interminable. Il me fallut un moment pour me remettre de mes émotions. Cette coquille, cette gigantesque coquille dans laquelle je me suis enfermée en me disant que « ce n’est pas grave » pour me rassurer et continuer de marcher, de courir, de respirer et de vivre venait de se briser soudainement. Enfin, après ce moment de peine, je finis par relever plus ou moins la tête, le visage rouge de peine.
– Mais alors… Qu’est-ce qu’il s’est passé… ?
– Nous n’en savons rien. Nous pensons qu’elle a reçu un maléfice. Line était forte. Elle encaissait très bien votre séparation physique au départ, et puis… Désolée, on a fouillé dans tes lettres pour chercher des réponses… En apprenant que vous projetiez de vous retrouver à Hungcalf, nous nous sommes dit que la personne qui en a eu après elle en a peut-être après toi… C’est pour ça que nous te surveillons et que nous n’en parlons pas au ministère. Nous voulons trouver la personne qui a fait ça les premières.
Mes doigts se resserraient autour de ceux de Marie, par mécanisme. Mon regard, lui, se tournait vers Sophie. J’avais remarqué d’un coup d’œil après avoir intégré toutes ces informations que Sophie était aveuglée par la vengeance et que Marie, elle, cherchait à faire son deuil tout en protégeant sa sœur. Mon étreinte se relâchait lentement, alors que mes doigts venaient se poser sur la joue de l’aînée, lentement.
– Je vais vous aider.
– Comment ?
– Mmh… Il faut absolument que vous gardiez le secret.
Le souvenir se brouille, et semble reculer. De dos, on voit mon apparence, floue, sembler se modifier, de même que la texture et la couleur de mes vêtements, puis plus rien.
Souvenir extérieur observé depuis une Pensine, datant du 17. 05. 1994
[…]
– Tu pensais que je ne te retrouverai pas ? Franchement ?
Un rire malsain semblait naître à mon regard, ma baguette braquée sur l’élève dont j’avais pris, il y a deux ou trois ans l’apparence pour annuler le bal avec Adaline. Il ne m’a pas fallu longtemps pour le retrouver : il était à l’université. Là où se fut plus compliqué, ça a été pour l’isoler.
– Qu’est-ce que tu crois que tu vas faire !? Si tu me tue, tu finiras à Azk-
– Ferme-là !
En le regardant hurler et se tordre de douleur alors que mon pieds s'enfonçait dans son ventre, mon regard semblait prendre une teneur sauvage, emplie de haine et de larmes. Les cernes sous mes yeux montraient que j’avais peu dormis ces derniers mois. La formule se répétait un certain nombre de fois entre mes poings et mes pieds. Pas assez pour qu’il perde la raison. Mais assez pour qu’il abandonne tout combat. L'attachant à un arbre, je m'éloignais afin de retrouver les sœurs de ma défunte ex’ avant de le livrer à un professeur en lui expliquant nos découvertes et les raisons de la haine qui m'avait poussé à lui fêler deux côtes et en briser une ainsi que lui faire perdre une dent.
– J’ai pris l’apparence d’un de ses amis et lui ai demandé s’il s’y connaissait en maléfices. Il m’a assuré que oui, et qu’il l’avait déjà exercé sur une élève de Beauxbâtons qui l’aurait laissé en plan il y a deux ans, et qu’il… [Déglutis] attendait le bon moment pour l’appliquer sur moi. C’est… Eumh… Une autre histoire, un peu plus longue. Mais vous pouvez vérifier ses souvenirs et les miens. C’est la stricte vérité.
Le souvenir se floute, laissant entrevoir l’homme vieillit de quelques mois au ministère de la magie auquel je témoignais.
30. 06. 2003 – Je suis enfin diplômée en Sciences Occultes. Durant mes années à Hungcalf, après le procès du meurtrier d’Adeline, je suis restée en contact avec quelques personnes au ministère de la magie. J’ai pu ainsi expliquer que j’étais métamorphomage et, au travers de quelques affaires minimes au sein de l’établissement, j’ai pu rendre quelques services m’ayant aidée à être pistonnée au sein du ministère.
Auror, Ministère de la Magie
14. 08. 2003 – Je m’installe enfin au ministère de la magie. Mon don demeure un secret, je ne le mentionne qu’aux gens en qui j’ai réellement confiance. Concernant sa connaissance pour mes supérieures, elle est demeurée à Poudlard. Je sais cependant qu’il faut que je sois prudente avec mes transformations, au vu des informations qu’ils détiennent probablement. Je venais d’arriver avec un mec un peu trop sûr de lui. Pas laid, pas con non plus. Sans être brillant, magnifique ou resplendir de quoi que ce soit. Il me trouvait… « jeune », « impétueuse ». C’est ce qu’il m’a dit, environs deux minutes après notre rencontre. Les secondes qui ont suivies furent plus floues pour lui que pour moi. Je l’ai retourné sur le bureau en bloquant son dos du genou tout en écrasant mon poids sur lui tout en lui faisant une clé de bras. Il a tout de suite capitulé. Je me souviens de mes mots.
« Un diplôme n’est qu’un aspect, le visage un autre. Et la magie n’est qu’un outil. Loin d’être le seul nécessaire à ta survie. »
Après cela… Il gardait une certaine distance avec moi. Un léger froid professionnel c’était installé, cependant, il avait confiance en mes capacités. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des petites ou grosses brouilles avec les gens autour de moi. Savoir me défendre est quelque chose d’essentiel, et, être capable de le faire même en étant désarmé, vital. Une dimension du travail d’Auror que certains ne peuvent que difficilement concevoir.
Souvenirs d’une pensine, 17. 12. 2007 – Cette mission est un véritable merdier. Mon collègue, Sean, malgré tout ce qu’il a vu, a le cœur bien trop pur pour avoir la moindre empathie envers un mage noir. A chaque fois, il me fou dans une situation incroyable et je me retrouve obligée de rattraper les pots cassés. Quoi ? Ah non. Je ne dis pas ça parce que Sean est attaché à une chaise et qu’on vient de lui forcer à avaler un véritaserum pendant que je réfléchis à comment je peux me sortir de cette situation, au beau milieu du quartier général d’un groupuscule extrémiste, et si possible le ramener vivant…
Après chaque mission, je prenais soin de forcer quelques heures de repos avant le retour de façon à lui faire oublier la partie « eh ma collègue peut se métamorphoser à volonté ! », qui pourrait me compromettre, dans des cas comme celui-ci. Le problème, c’est qu’on est en pleine mission, pas après… Donc il sait… Fronçant les sourcils, je me tournais vers l’homme qui l’interrogeait, déguisé en l’un des leurs, assommé plus loin.
– T’as des complices poulet ?
Suuuuper… Cas de force majeur. S’il l’apprend il nous tue tous les deux. Tant pis. A la porte se situait un autre membre de ces illuminés. Pas moyen de jouer dans la finesse. J’étais juste à côté de l’interrogateur. Supposée l’épauler. Bon. Eh bien. Plus le choix. Mon pieds venait droit frapper dans les côtes du geôlier, alors que je brandissais en même temps ma baguette vers le second garde.
– Impero ! Immobilise ton pote, grouille-toi !
C’était un sortilège interdit, certes. Mais les jurons poussés par celui qui s’est pris mon pied dans les côtes vont rameuter du monde, alors il me faut de la main d’œuvre. M’approchant d’un pas rapide de mon collègue pendant que les deux zigotos commençaient à luter l’un contre l’autre, je prononçais la formule du sortilège Diffindo afin de trancher les liens, ayant repris l’apparence d’emprunt que j’utilise depuis quelques temps. Faisant lentement craquer ma nuque avant de tourner la tête vers la porte qui menait aux escaliers supérieurs. Oui. Parce que oui. Evidemment, nous sommes au sous-sol. Pas super pratique pour transplaner ou envoyer un signal de détresse, n’est-ce pas ?
– Ecoute-moi bien. Si tu me suis, tu survivras. Si tu poses la moindre question, ils auront raison de toi. C’est clairement pas le moment de jouer aux cons. Ces mecs sont des amateurs, mais plus nombreux que nous. Si je te dis de butter quelqu’un, y’a plus aucun interdit qui compte. Ta rédemption, ta survie, c’est ma voix. Compris ?
– … Si on ressort de là vivant, tu me dois un restau’.
Le souvenir se floute et s’éloigne, les dernières images sont celles de la porte qui s’ouvre et d’une lueur verte qui jaillit, puis plus rien.
18. 12. 2007 – Je suis rentrée seule. Sean a trop hésité, il a été assassiné. Mon rapport a été plus ou moins clair. Nous nous sommes infiltrés, puis, au moment de sortir nous avons été démasqués et nous nous sommes battus, un incendie a eu raison de la plupart d’entre eux dû aux dégâts provoqués par le combat. Les cadavres sont en trop mauvais état pour vérifier. Et heureusement. J’avais modifié le souvenir et caché le vrai au cas où on m’interroge de manière plus approfondie, mais mon assiduité semble me précéder, même si je fais… Beaucoup de bruit, à chaque fois qu’une opération dérape.
09. 01. 2008 – J’ai une nouvelle partenaire. Physiquement elle semble plus âgée, sinon, je ne lui ai pas demandé son âge. Malgré mon apparence, elle semblait me connaître. A vrai dire, je n’étais pas célèbre, mais mes actions en tant qu’Auror sont loin d’être discret. Mes infiltrations solitaires sont pratiquement toujours une réussite, et mes duels sont souvent… Bruyant. De plus, proportionnellement, je réussi un plus grand nombre de missions que la plupart de mes confrères sur le même nombre de temps. Par contre, je ramène bien moins de personnes… Vivantes. Pour le moment, mes bavures semblent tolérées et mes rapports rester crédibles, mais j’avais bien conscience que ma nouvelle partenaire était une façon de comprendre le pourquoi du comment et m’épier.
15. 09. 2015 – Je me suis assagie avec les années, j’avoue regretter la mort de Sean parce que je suis obligée de me tenir à carreaux. Je me sens bien moins efficace, bien moins impliquée, et pour parler franchement : je me fais chier. Ca manque d’action, ça manque de contacts, j’ai besoin de bouger.
19. 06. 2018 – J’apprends que le poste de professeur de métamorphose d’Hungcalf est à pourvoir. Je n’hésite pas. La vieille chouette commence à me taper sur le système, et passer deux mois de plus avec elle suffirait à me rendre folle. Ni une ni deux, un échange de lettres, une rencontre j’emballe mes valises, transplane et retourne en un lieu que je n’avais pas vu depuis maintenant bien longtemps. Les mois suivants me servent à préparer mes cours, éviter de me perdre, me mettre à jour sur les recherches et les avancées et me remettre à niveau physiquement. Autant, depuis que j’ai dû faire équipe avec l’autre greluche, je n’ai pu utiliser que la magie pratiquement, et surtout pas de magie noire. Un souvenir brouillé ou manquant et j’étais sûre de finir radier ou à Azkaban. Enfin. J’espère pouvoir m’amuser de nouveau en ce lieu chargé de souvenirs… Mes premiers pas pour le ministère. A mon premier retour, un sourire nostalgique c’était formé à mon minois.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>brittany curran</b> ━ @"eden sykes"</bottin>
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Mer 19 Sep 2018 - 18:20
bienvenue !
je connaissais pas ton avatar, elle est belle.
je connaissais pas ton avatar, elle est belle.
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Mer 19 Sep 2018 - 20:29
Nous nous sommes vus sur la box mais bienvenue !!!
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Mer 19 Sep 2018 - 21:47
V'là la folle dingue Encore une fois bienvenue, m'dame
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Mer 19 Sep 2018 - 22:19
Oh une professeur !
Je connaissais pas ta demoiselle mais elle est très belle
J'aime beaucoup ton écriture, elle est très légère !
Bon courage pour la suite de ta fichette !
Et bienvenue chez toi, chaton
Je connaissais pas ta demoiselle mais elle est très belle
J'aime beaucoup ton écriture, elle est très légère !
Bon courage pour la suite de ta fichette !
Et bienvenue chez toi, chaton
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Jeu 20 Sep 2018 - 18:12
Bienvenue parmi nous sur le forum !
Bonne chance pour la rédaction de ta fiche !
Bonne chance pour la rédaction de ta fiche !
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Lun 24 Sep 2018 - 18:08
Hello ma jolie
Avant de te valider, je voudrais te parler de quelques passages qui me chiffonnent dans ta fiche:
# Ce passage:
Idem, même à l'adolescence (à Poudlard), je la vois mal être capable de faire une métamorphose complète, elle est encore très jeune!
# Ce passage également:
# Je suis désolée mais je ne suis pas très à l'aise avec ton histoire de sorts impardonnables. On se veut un forum léger et en plus, je vois mal comment elle ne s'est pas faite prendre par la justice magique... Surtout qu'il devait y avoir une enquête du côté des autorités françaises, je vois mal les filles se faire justice elles-mêmes sans qu'on leur tombe dessus Surtout que même si elles ont lancé le sort oubliettes sur le gars, les traces des sorts impardonnables sur son corps peuvent être remarquées par des médicomages.
# Enfin, ça me paraît un peu gros que toutes ses bavures aient été tolérées... Les Aurors sont quand même censés être irréprochables et ça me gêne un peu.
Voilà, si tu pouvais modifier un peu ta fiche, ce serait super! J'espère que ça ne t'empêchera pas de vouloir t'amuser parmi nous
¨Préviens-moi si tu as fini!
Avant de te valider, je voudrais te parler de quelques passages qui me chiffonnent dans ta fiche:
# Ce passage:
Je suis désolée, mais elle est bien trop jeune pour réussir à se métamorphoser complètement en une autre personne. A la limite, un peu le visage, et encore, à cet âge-là, ce serait plutôt des métamorphoses au niveau des cheveux par exemple...@Eden Sykes a écrit:03. 05. 1982 – Je commence à comprendre que je peux modifier mon apparence. Maman pense qu’elle devient folle et m’interdit strictement de le faire ou d’en parler à l’extérieur sous menace de quoi elle me changera d’école. Du coup, j’obéis. Enfin. J’obéis plus ou moins. Henri, un de mes camarades de classes m’a embêté. Alors j’ai pris son apparence et j’ai donné un coup de poing entre les jambes du professeur, puis je suis parti en courant. Il a été puni toute la journée ! C’était drôle. Et c’était surtout la révélation.
Idem, même à l'adolescence (à Poudlard), je la vois mal être capable de faire une métamorphose complète, elle est encore très jeune!
# Ce passage également:
Je ne peux pas accepter cette histoire, désolée, je la trouve trop tirée par les cheveux. Je veux bien qu'une personne ait été envoyée par le Ministère pour l'accompagner et la conseiller, mais en général, il s'occupe aussi de rassurer la famille. Pas de changement de nom ou d'apparence, ça fait vraiment trop rocambolesque, désolée@Eden Sykes a écrit:23. 11. 1984 – Je retrouve l’homme qui m’attendais à nouveau à la sortie du bus. Me reviens le regard de Maman et je finis par aller de moi-même vers lui et lui dire que j’accepte sa proposition. C’était un déchirement pour moi. Sa mémoire a été remodelée, les gens m’ayant connus pensent que je suis morte dans un accident de bus, en échange de quoi, j’ai dû changer mon apparence d’origine. Maman ne s’inquiétait plus à cause de moi et je ne lui causais plus d’ennui. J’étais contente, et surtout, j’apprenais plein de choses sur la magie.
# Je suis désolée mais je ne suis pas très à l'aise avec ton histoire de sorts impardonnables. On se veut un forum léger et en plus, je vois mal comment elle ne s'est pas faite prendre par la justice magique... Surtout qu'il devait y avoir une enquête du côté des autorités françaises, je vois mal les filles se faire justice elles-mêmes sans qu'on leur tombe dessus Surtout que même si elles ont lancé le sort oubliettes sur le gars, les traces des sorts impardonnables sur son corps peuvent être remarquées par des médicomages.
# Enfin, ça me paraît un peu gros que toutes ses bavures aient été tolérées... Les Aurors sont quand même censés être irréprochables et ça me gêne un peu.
Voilà, si tu pouvais modifier un peu ta fiche, ce serait super! J'espère que ça ne t'empêchera pas de vouloir t'amuser parmi nous
¨Préviens-moi si tu as fini!
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Lun 24 Sep 2018 - 18:59
Hey ! Tout d'abord merci à tous pour votre accueil chaleureux. Ensuite, je te cite les modifications apportées en te remerciant d'avoir pris le temps de faire une analyse aussi poussée. Tu l'auras surement compris à la lecture, je ne suis paaaaas extrêment rôdée sur l'univers de Rowling.
Concernant les bavures, du coup, il ne reste que la trace de l'Impero en date du 17.12.2007, qui avait un objectif de survie donc bénéfique afin d'éviter un nombre de victimes supplémentaires. La sous-entente à été retournée par la suite, notamment en rendant moins "extrêmes" les bavures d'Eden, bien plus soft avec le bilan du coup de 2007.
Après j'ai bien conscience que le forum soit assez soft, d'où le fait qu'elle soit restée tranquille pendant quasiment une dizaine d'années pour la forcer à s'assagir et faire attention.
Je peeeense que l'essentiel de la critique a été étudiée. J'espère du moins. Désolée pour la qualité du récit du coup, ça a dû être long et fastidieux à lire.
- 03.05.1982:
- Le passage suivant a été intégralement supprimé puisque non essentiel. :
"03. 05. 1982 – Je commence à comprendre que je peux modifier mon apparence. Maman pense qu’elle devient folle et m’interdit strictement de le faire ou d’en parler à l’extérieur sous menace de quoi elle me changera d’école. Du coup, j’obéis. Enfin. J’obéis plus ou moins. Henri, un de mes camarades de classes m’a embêté. Alors j’ai pris son apparence et j’ai donné un coup de poing entre les jambes du professeur, puis je suis parti en courant. Il a été puni toute la journée ! C’était drôle. Et c’était surtout la révélation."
A été intégralement supprimé puisque non essentiel.
- 23.11.1984:
- Le passage à été modifié
Nouveau : "23. 11. 1984 – Je retrouve l’homme qui m’attendais à nouveau à la sortie du bus. Me reviens le regard de Maman et je finis par aller de moi-même vers lui et lui dire que j’accepte sa proposition. C’était un déchirement pour moi. Quitter le domaine familial. Changer d’école. Partir vivre plus loin… Enfin. En réalité, je l’ai vite assimilé. Un enfant jeune a une capacité d’adaptation accrue, même si cela a eu des conséquences pour plus tard. Au départ je rentrais pour les étés. Petit à petit, ma relation avec Maman s’est dégradée, à fortiori, je ne rentrais plus."
Original : "23. 11. 1984 – Je retrouve l’homme qui m’attendais à nouveau à la sortie du bus. Me reviens le regard de Maman et je finis par aller de moi-même vers lui et lui dire que j’accepte sa proposition. C’était un déchirement pour moi. Sa mémoire a été remodelée, les gens m’ayant connus pensent que je suis morte dans un accident de bus, en échange de quoi, j’ai dû changer mon apparence d’origine. Maman ne s’inquiétait plus à cause de moi et je ne lui causais plus d’ennui. J’étais contente, et surtout, j’apprenais plein de choses sur la magie."
- 04.09.1986:
- Le passage suivant à été découpé et modifié :
Nouveau : "04. 09. 1986 – Je rentre à Poudlard et suis répartie à la maison Serpentard. Très tôt, je prends mes apprentissages comme des jeux, et prends donc une tête de première de la classe, ce qui me vaut les louages de ma maison à laquelle je rapporte de nombreux points, mais la haine des autres. Un Gryffondor et un Serdaigle notamment m’avaient dans le collimateur.
18. 04. 1989 – Mes différends avec les deux élèves cités juste avant s’accentuent. Après quelques duels sauvage et quelques bagarres minimes, je finis par craquer moralement et employer du poly-nectare pour pousser l’un dans les marches avec l’apparence de l’autre : l’un est renvoyé, l’autre grièvement blessé et ne remet plus les pieds à l’école de l’année."
Original : "04. 09. 1986 – Je rentre à Poudlard et suis répartie à la maison Serpentard. Très tôt, je prends mes apprentissages comme des jeux, et prends donc une tête de première de la classe, ce qui me vaut les louages de ma maison à laquelle je rapporte de nombreux points, mais la haine des autres. Un Gryffondor et un Serdaigle notamment m’avaient dans le collimateur. Du coup, après quelques semaines, j’ai pris l’apparence du Serdaigle et poussé le Gryffondor dans les escaliers… Le Serdaigle a été renvoyé immédiatement, le Gryffondor a passé des mois à l’hôpital, et du coup été forcé de redoubler sa première année."
- 14.12.1991:
- Le passage a été légèrement modifié, les mentions concernées seront en gras.
Nouveau : "14. 12. 1991 – C’est bientôt le bal de noël. J’ai été invitée par un garçon, mais je suis terriblement gênée. Moi, j’aurais voulu y aller avec une fille de Beauxbâtons. Mais pile quand je voulais aller lui demander, un autre type le lui demandait. Je me demandais. Est-ce que c’est gênant de vouloir y aller avec une fille ? Je ne sais pas, je ne réfléchis que peu à ces choses-là.
Mais du coup ! J’ai pris l’apparence du type et suis allée voir la dite demoiselle pour lui dire que finalement, je ne voulais pas y aller avec elle. La métamorphose était stable, mais je savais qu’elle durerait peu de temps. J’avais dû faire ça… Rapidement. De façon sale. Quelques heures plus tard, j’ai pris mon courage à deux mains, de mon apparence habituelle, celle que j’emploie depuis que j’ai… Huit ans, je crois. Et je suis allée lui demander. A ma grande surprise, elle a dit oui ! "
Original : "14. 12. 1988 – C’est bientôt le bal de noël. J’ai été invitée par un garçon, mais je suis terriblement gênée. Moi, j’aurais voulu y aller avec une fille de Beauxbâtons. Mais pile quand je voulais aller lui demander, un autre type le lui demandait. Je me demandais. Est-ce que c’est gênant de vouloir y aller avec une fille ? Je ne sais pas, je ne réfléchis que peu à ces choses-là.
Mais du coup ! J’ai pris l’apparence du type et suis allée voir la dite demoiselle pour lui dire que finalement, je ne voulais pas y aller avec elle. Quelques heures plus tard, j’ai pris mon courage à deux mains, de mon apparence habituelle, celle que j’emploie depuis que j’ai… Huit ans, je crois. Et je suis allée lui demander. A ma grande surprise, elle a dit oui !"
- Souvenir extérieur observé depuis une Pensine, datant du 17. 05. 1994:
Des modifications ont été apportées, elles seront en gras.
Nouveau : "Souvenir extérieur observé depuis une Pensine, datant du 17. 05. 1994
[…]
– Tu pensais que je ne te retrouverai pas ? Franchement ?
Un rire malsain semblait naître à mon regard, ma baguette braquée sur l’élève dont j’avais pris, il y a deux ou trois ans l’apparence pour annuler le bal avec Adaline. Il ne m’a pas fallu longtemps pour le retrouver : il était à l’université. Là où se fut plus compliqué, ça a été pour l’isoler.
– Qu’est-ce que tu crois que tu vas faire !? Si tu me tue, tu finiras à Azk-
– Ferme-là !
En le regardant hurler et se tordre de douleur alors que mon pieds s'enfonçait dans son ventre, mon regard semblait prendre une teneur sauvage, emplie de haine et de larmes. Les cernes sous mes yeux montraient que j’avais peu dormis ces derniers mois. La formule se répétait un certain nombre de fois entre mes poings et mes pieds. Pas assez pour qu’il perde la raison. Mais assez pour qu’il abandonne tout combat. L'attachant à un arbre, je m'éloignais afin de retrouver les sœurs de ma défunte ex’ avant de le livrer à un professeur en lui expliquant nos découvertes et les raisons de la haine qui m'avait poussé à lui fêler deux côtes et en briser une ainsi que lui faire perdre une dent.
– J’ai pris l’apparence d’un de ses amis et lui ai demandé s’il s’y connaissait en maléfices. Il m’a assuré que oui, et qu’il l’avait déjà exercé sur une élève de Beauxbâtons qui l’aurait laissé en plan il y a deux ans, et qu’il… [Déglutis] attendait le bon moment pour l’appliquer sur moi. C’est… Eumh… Une autre histoire, un peu plus longue. Mais vous pouvez vérifier ses souvenirs et les miens. C’est la stricte vérité.
Le souvenir se floute, laissant entrevoir l’homme vieillit de quelques mois au ministère de la magie auquel je témoignais."
Original : "Souvenir extérieur observé depuis une Pensine, datant du 17. 05. 1994
[…]
– Tu pensais que je ne te retrouverai pas ? Franchement ?
Un rire malsain semblait naître à mon regard, ma baguette braquée sur l’élève dont j’avais pris, il y a deux ou trois ans l’apparence pour annuler le bal avec Adaline. Il ne m’a pas fallu longtemps pour le retrouver : il était à l’université. Là où se fut plus compliqué, ça a été pour l’isoler.
– Qu’est-ce que tu crois que tu vas faire !? Si tu me tue, tu finiras à Azk-
– Endoloris !
En le regardant hurler et se tordre de douleur, mon regard semblait passer au neutre. Les cernes sous mes yeux montraient que j’avais peu dormis ces derniers mois. La formule se répétait un certain nombre de fois. Pas assez pour qu’il perde la raison. Mais assez pour qu’il abandonne tout combat. Impero en fit la suite alors que je le ramenais à l’aide du sortilège afin de retrouver les sœurs de ma défunte ex’. Il a été décidé de lui lancer un sort d’oubliettes pour qu’il ne garde pas de séquelles de sa nuit de torture, cependant, nous le marquâmes toutes les trois au couteau, au niveau de la poitrine, de trois segments saillants, avant de le livrer à un professeur en lui expliquant nos découvertes et notre procédure.
– J’ai pris l’apparence d’un de ses amis et lui ai demandé s’il s’y connaissait en maléfices. Il m’a assuré que oui, et qu’il l’avait déjà exercé sur une élève de Beauxbâtons qui l’aurait laissé en plan il y a deux ans, et qu’il… [Déglutis] attendait le bon moment pour l’appliquer sur moi. C’est… Eumh… Une autre histoire, un peu plus longue. Mais vous pouvez vérifier ses souvenirs et les miens. C’est la stricte vérité.
Le souvenir se floute, laissant entrevoir l’homme vieillit de quelques mois au ministère de la magie auquel je témoignais."
- 18.12.2007:
- Des modifications ont été apportées
Nouveau : "18. 12. 2007 – Je suis rentrée seule. Sean a trop hésité, il a été assassiné. Mon rapport a été plus ou moins clair. Nous nous sommes infiltrés, puis, au moment de sortir nous avons été démasqués et nous nous sommes battus, un incendie a eu raison de deux d’entre eux dû aux dégâts provoqués par le combat. Les cadavres sont en trop mauvais état pour vérifier. Mon assiduité ne semble pas me précéder, je fais… Beaucoup de bruit, à chaque fois qu’une opération dérape. "
Ancien : "18. 12. 2007 – Je suis rentrée seule. Sean a trop hésité, il a été assassiné. Mon rapport a été plus ou moins clair. Nous nous sommes infiltrés, puis, au moment de sortir nous avons été démasqués et nous nous sommes battus, un incendie a eu raison de la plupart d’entre eux dû aux dégâts provoqués par le combat. Les cadavres sont en trop mauvais état pour vérifier. Et heureusement. J’avais modifié le souvenir et caché le vrai au cas où on m’interroge de manière plus approfondie, mais mon assiduité semble me précéder, même si je fais… Beaucoup de bruit, à chaque fois qu’une opération dérape."
Concernant les bavures, du coup, il ne reste que la trace de l'Impero en date du 17.12.2007, qui avait un objectif de survie donc bénéfique afin d'éviter un nombre de victimes supplémentaires. La sous-entente à été retournée par la suite, notamment en rendant moins "extrêmes" les bavures d'Eden, bien plus soft avec le bilan du coup de 2007.
Après j'ai bien conscience que le forum soit assez soft, d'où le fait qu'elle soit restée tranquille pendant quasiment une dizaine d'années pour la forcer à s'assagir et faire attention.
Je peeeense que l'essentiel de la critique a été étudiée. J'espère du moins. Désolée pour la qualité du récit du coup, ça a dû être long et fastidieux à lire.
- InvitéInvité
Re: ~ . For God Sykes
Mer 26 Sep 2018 - 15:53
ta nouvelle et grande famille
★ Le Staff de Hungcalf a l'immense plaisir de te compter parmi ses
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Have fun sur Hung !
PS : Hey Je te remercie pour toutes ces modifications, tout est parfait maintenant Après, je ne te l'ai pas dit, mais tu as une plume très agréable à lire et tu écris très bien, c'était uniquement sur le fond que ça me posait problème J'aime bien ton Eden, elle a du caractère et je suis sûre qu'elle va trouver sa place sur Hungcalf. En tout cas, c'est avec graaaand plaisir que je te valide enfin (fais juste attention, il y a quelques fautes d'inattention dans tes textes) Have fun parmi nous ma belle