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Face à face entre Muller
Elia faisait les cent pas depuis une bonne dizaine de minutes déjà, marmonnant et soupirant… Ou peut-être grognait-elle ? Nul ne saurait le dire mais ses poings serrés ne semblaient annoncer rien de bon. Oui, de toute évidence, Elia Muller était d’une humeur massacrante. Oui, ça arrive même à la moins sanguine de la fratrie! Elle n’avait peut-être pas le tempérament impétueux de ses aînés, elle n’en restait pas moins bouillonnante. Tenez, la porte devant laquelle elle stagnait tremblait presque de peur. Si si, je vous assure ! Qu’est-ce qui avait bien pu pousser la si délicate sorcière à sortir de ses gonds ? Son imbécile de frère. Qui d’autre ? Après tout, elle se tenait devant son appartement. Qu’avait-il fait de si grave pour s’attirer ses foudres ? Oh rien de bien méchant voyons. Il avait juste eu la bonne idée de l’ignorer depuis l’annonce de ses fiançailles. ELLE ! Il n’en avait pas le droit. Elle avait besoin de lui par tous les caleçons enchantés de Merlin ! Elle ne pouvait tout simplement pas le laisser agir impunément. Sa main droite la démangeait atrocement en y pensant. Peut-être qu’une bonne petite claque derrière la tête lui rafraîchirait les idées ? Ou pas. En tout cas elle y pensait sérieusement.
La jeune femme prit une profonde inspiration et frappa trois coups, peut-être un poil trop fort mais qu’importe. Au moins, elle passait ses nerfs sur autre chose que le voisin qui s’amusait à la mater depuis sa fenêtre. Elle attendit donc patiemment qu’il lui ouvre –ou plus exactement, elle ressassait les différentes méthodes de torture apprises tout au long de son existence au sein de la fratrie Muller. Il n’allait clairement pas s’en tirer comme ça, par Morgane !
Puis il lui ouvrit la porte et toutes ses convictions s’écroulèrent. La petite fille réservée qu’elle était dans sa jeunesse fit voler en éclat sa colère et s’empara de son corps, la forçant à se jeter dans les bras de son aîné. Tout en sanglotant, elle martelait de ses poings l’imperturbable l’aîné tout en cherchant à disparaître dans le creux de son cou. Il lui avait tellement manqué ! Son absence avait été réellement insupportable. Qu’importe son refus de la voir se fiancer. Qu’importe ses jugements sur ce qu’elle pouvait faire ou non. Qu’importe la sensation d’abandon dans lequel il l’avait plongé durant tout l’été. Une seule vérité comptait à ses yeux : elle avait besoin de son frère plus que de n’importe qui au monde.
« C-Cha… F-Foutu crétin… I-Imbécile d-de grand f-frère…»
Dans les méandres de son esprit, sa fierté l’empêchait de murmurer d’autres choses qu’une litanie d’insulte en tout genre, certaines plus fleuries que d’autres. A l’inverse, elle se pressait davantage contre Sacha, réclamant l’attention dont elle avait été privée.
« I-Ignore moi e-encore et j-je te jure que je te f-fais avaler tes cou-»
Un nouveau sanglot étouffa sa menace alors qu’elle se redressait, incendiant littéralement du regard l’homme qui lui faisait face. Bien que ses joues soient noyées de larmes, la lueur orageuse transpirant de ses prunelles sombres ne pouvait le tromper. Elle se sentait trahie et ça, il allait avoir du mal à récupérer le coup. Il ne manquait plus que la pluie au décor et la scène se transformerait en véritable mélodrame. Tiens, c’était pas une goutte ça ? Oh une deuxième… SU-PER !
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Re: Face à face entre Muller
Trois coups. Tu n'attends personne pourtant. Soupire long, par Merlin, je ne serais jamais tranquille ? C'est pas que t'es un gars solitaire, quoique, c'est simplement que les événements se poussent un peu trop devant ta porte ces derniers temps, t'aurais simplement envie de calme, de pouvoir te poser avec ce fichu bouquin de relation international que tu dois absolument avoir terminé pour la rentrée. C'est pas encore pour maintenant. Pas traînants, t'approches de la porte et l'ouvre à la volée, l'expression détachée, blasée préparée dans le but de convaincre ton visiteur de te laisser s'évapore ; Elia. Précieuse petite sœur. Elle se jette contre toi, martèle ton torse de coup, tu laisses faire, tu te contentes de la serrer un peu plus contre toi, t'es conscient que t'as rien du grand-frère parfait ces derniers-temps, tu ne l'as pas habituée à ça la cadette. Non. Toi, t'as toujours été fort. Présent. Protecteur. T'es jamais partit en couille, t'as jamais rien lâché et là, peut-être au moment où elle a le plus besoin de toi, tu n'étais pas là. Tu laisses la colère déferler, t'es solide et ce ne sont pas ses petits poings qui vont te faire mal. Sa voix tremble, elle t'insulte et même si l'intention y est, tu ne peux t'empêcher de sourire face au choix des mots. Elia se rapproche de plus en plus et tes bras se resserrent également plus fort autours d'elle jusqu'à ce qu'elle décide de t'insulter à nouveau, laissant l'orage gronder dans ses yeux. Entre. T'es l'aîné, tu commandes, tu l'as toujours fait. Tu voudrais lui dire mille choses, tu voudrais lui jurer que tu seras toujours là pour elle, que malgré la distance que tu semblais mettre, elle était dans tes pensées, que si tu as fait le mort c'était pour éviter qu'elle te voit mal, mais ce n'est pas ça qu'elle veut la cadette. T'es conscient que ce ne sont pas des excuses ou des promesses qu'elle veut. Elle est là pour des explications. Encore. Décidément, quand il n'y en a plus, il y en a encore. Tu passes une main dans ta nuque tout en prenant la direction du salon où tu t'affales. T'as pas envie de te disputer, et si tu dois à nouveau faire face à une tempête, autant être bien installé. Qu'est-ce que tu veux que je te dise Elia ? Que je suis désolé ? Que je n'aurais pas dû faire le mort ? Que je devais simplement me contenter de dodeliner de la tête comme tout les autres débiles quand tu foutais ta vie en l'air ? Tu prends une seconde pour poser ton regard dans le sien, dur, peut-être trop pour la cadette, mais tu en as assez de devoir te justifier quand tu sais que ce que tu fais est juste. Je ne pouvais pas me taire et si te fiancé avec De Launay est réellement ton choix, très bien, mais je ne peux pas l'accepter, je te connais petite sœur, et ça ... c'est pas le joli compte auquel tu rêves, ce n'est pas ce que tu mérites et je ne pourrais jamais être d'accord avec ça, alors ... j'ai préféré prendre de la distance. Nouveau soupire, t'es contrarié, tu ne voulais pas avoir cette discussion, mais maintenant qu'elle est là, tu ne peux plus te taire. Du bout des doigts, tu tapotes la place libre à côté de toi pour appeler la cadette à tes côtés, t'es conscient que vous avez des choses à vous dire.
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Re: Face à face entre Muller
« Entre »
Non mais pour qui il se prend le grand dadais ? Armée de ses sourcils froncés, la sorcière toisait d’un œil mauvais son frère ainé… Enfin non. Jamais elle ne pourrait le regarder ainsi. C’était Sacha, elle ne pourrait le haïr. Du coup, elle se concentrait pour que sa colère transparaisse plus que sa déception. Déception de le voir mettre de la distance. Déception de le voir disparaître. Déception d’avoir quitté ses bras. Étaient-ils vraiment obligés de parler ? Ne pouvaient-ils pas simplement s’installer dans son salon devant un bon film, comme ils le faisaient par le passé ? Ne soit pas naïve Elia. Tu es venue pour ça après tout. Ne te défile pas.
La jeune femme suivi son frère, se déchaussant comme à son habitude juste à droite de l’entrée. Elle a beau être à fleur de peau, elle n’en oublie pas que cet endroit à toujours représenté un sanctuaire pour elle. Lorsqu’elle avait besoin de disparaître du manoir, de la faculté ou pour n’importe quelle autre raison, elle avait toujours pu se rendre ici. Elle s’était toujours sentie bien ici, en sécurité. Peut-être parce que tout dans l’atmosphère des pièces lui rappellent l’ours qui la devançait. Oui, lorsqu’il se mettait à grommeler dans sa barbe, il lui rappelait un vieil ours mal léché. Le voir s’affalé n’arrangea pas l’image et si elle n’était pas aussi buttée, elle aurait ri de l’image. Le problème c’est qu’elle est têtue, au même titre que chacun des enfants Muller. L’étudiante s’assit à l’opposé de son aîné et ramena ses jambes contre son buste. Oh la belle barrière imparable ! Au moins, elle était sure de tenir au moins le temps de la discussion avant de se blottir de nouveau contre lui. Elle était pathétique mais elle n’en avait littéralement rien à faire. C’était son frère et il lui manquait, merde.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise Elia ? Que je suis désolé ? Que je n'aurais pas dû faire le mort ? Que je devais simplement me contenter de dodeliner de la tête comme tous les autres débiles quand tu foutais ta vie en l'air ?
Aïe. Bien que la brune s’y attende, l’attaque fit mouche. Elle se renfrogna, son corps menu se renfonçant un peu plus dans le canapé. Sa ton était sévère, sec et ses yeux… Par tous les caleçons de Merlin, il lui sortait LE regard. Elle n’y avait pour ainsi dire presque jamais eu droit, ce dernier étant réservé aux autres habituellement. Elle tenta de le soutenir mais, bien évidemment, la douleur enserrant sa poitrine la contraint à baisser les yeux. Tiens, c’est nouveau ça ? La voilà en plein examen de sa main, la trouvant subitement beaucoup plus intéressante.
Je ne pouvais pas me taire et si te fiancé avec De Launay est réellement ton choix, très bien, mais je ne peux pas l'accepter, je te connais petite sœur, et ça ... c'est pas le joli compte auquel tu rêves, ce n'est pas ce que tu mérites et je ne pourrais jamais être d'accord avec ça, alors ... j'ai préféré prendre de la distance.
Et à quoi rêve-t-elle exactement ? Cette question lui brûla les lèvres mais elle serra les dents pour la retenir, consciente que jeter de l’huile sur le feu ne lui serait d’aucune aide. Elia scruta Sacha et étudia l’intérêt de le rejoindre. Mine de rien, c’était une invitation à la discussion non ? Elle soupira pour la forme et le rejoignit, secrètement ravie d’occuper SA place habituelle, juste à gauche de son frère.
« Je sais. » fut tout ce qu’elle réussit à lui dire. Tout se bousculait dans sa tête mais elle devait tenir bon. Si elle avait fait tout ça, si elle s’était fiancée, c’était pour le protéger de la bêtise de leur père. Elle ne devait pas craquer ou tout tomberait à l’eau et elle le perdrait pour de bon. Evidemment, il ne pouvait tomber dans le panneau comme les autres. Elle n’avait jamais réussi à lui mentir bien longtemps mais, pour l’heure, il le fallait. Elle ramena une deuxième fois ses jambes contre elle et appuya son menton sur ses genoux.
« Je sais que tu n’acceptes pas. Je sais pourquoi et jamais… Jamais je ne te demanderai de le faire. De toute façon, tu es aussi tête de mule que moi… J’aimerai simplement que tu saches que Victor ne me ferait pas le moindre mal. J’aime vraiment sa compagnie et… Enfin… Tu sais bien que je ne resterais pas sciemment avec une personne qui me ferait souffrir non ? J’ai fait des erreurs par le passé, ça m’a servi de leçon. J’ai grandi Sacha… »
Je suis libre de faire mes propres choix, même s’ils m’emmènent droit dans le mur. Machinalement, comme à chaque fois qu’elle se trouvait dans une situation complexe ou qu’elle était contrariée, elle rassembla ses longues mèches brunes d’un seul côté de son visage. Timidement, elle releva le regard et le tourna vers lui.
« Mais malgré cela, j’ai besoin de mon grand-frère. Tu n’as pas le droit de disparaitre de ma vie comme tu l’as fait. Tu es mon modèle, mon garde-fou. Tu es et resteras toujours l’homme de ma vie. J’ai besoin de toi… »
Sentant un nouveau sanglot poindre le bout de son nez, Elia cacha son visage au creux de ses bras et se maudit de ne pouvoir attraper son frère pour le secouer comme un saule cogneur… Ou pour le cogner assez fort pour qu’il intègre ça.
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Re: Face à face entre Muller
Elle est presque impressionnante la petite, tu fronces à ton tour les sourcils tout en la regardant entrer et faire comme chez elle, parce qu’elle a toujours été chez elle ici, tu souris presque tendrement. Jusqu’à ce que tu t’avachisses totalement dans ton canapé, assenant le premier coup. Elle te connaît la douce Elia, tu es son total opposé, elle semblait déterminée à son arrivée et maintenant, elle est déjà plus renfermée. Un sentiment de culpabilité pointe son nez et tu te détends, tu n’as pas envie de lui faire de mal, de lui en faire plus que ces derniers temps. Ta petite sœur fixe ses doigts, triture ses mains avec une mine contrite. Pas grave, tu continues. Elle voulait des explications, tu lui en fournis, tu lui expliques pourquoi tu ne veux pas qu’elle gâche sa vie, pourquoi tu ne veux pas être témoin de la plus grosse connerie de sa vie, je t’aime tellement petite sœur. À peine as-tu terminé qu’elle te rejoint, enfin elle vient s’installer à tes côtés, ses jambes faisant toujours barrage entre vous.
« Je sais ». Alors si elle sait, pourquoi est-ce qu’elle s’évertue à te contrarier ? Elle ne devrait pas, elle devrait t’écouter, même si tu n’es pas la voix de la raison, tu te targues de vouloir le mieux pour elle, pour eux tous. Tu lui laisses la parole, elle reprend son explication, avoue te comprendre et elle te tire même un léger sourire, tête de mule ; c’est un trait de famille. « victor ne me ferait pas de mal » Tu soupires, grommelant dans ta barbe il a plutôt intérêt, tu ne supporterais pas qu’elle ait le cœur brisé, une nouvelle fois. Tu as beau grandir, tu restes ma petite sœur Elia, tu ne pourras pas me faire changer, tu devrais le savoir. Son regard foncé trouve le tien, enfin, elle a besoin de toi, tu t’en veux soudainement, elle baisse le visage et l’enferme dans ses bras, tu ne peux pas la voir comme ça, c’est vraiment trop dur. Tu te lèves et t’agenouilles à ses côtés pour la prendre dans tes bras. Tu la serres fort, embrasses ses cheveux et je suis là, je serais toujours là… regarde-moi tu t’éloignes un petit peu, lève son menton du bout des doigts, dépose un baiser sur son front comme tu le faisais enfant, le soir avant qu’elle s’endorme, je t’aime Elia, quoi que j’ai pu faire ou dire, ça sera toujours le cas. Tu es l’une de mes priorités et je suis sincèrement désolé si tu as eu l’impression que ce n’était plus le cas, c’est juste … insupportable cette situation et je ne comprends pas pourquoi tu te prêtes à cette mascarade, tu mérites tellement mieux. Du bout des doigts tu caresses ses longues mèches, tu aimerais qu’elle comprenne que si tu es aussi protecteur, aussi con, c’est simplement parce que tu l’aimes plus que tout au monde, parce qu’elle est la meilleure part de toi-même et que pour elle, tu serais prêt à incendier le monde. Je suis désolé petite soeur.
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Re: Face à face entre Muller
Son esprit avait beau carburer à vive allure, il ne parvenait pas à trouver la réponse à la question du siècle : Comment faire changer un Muller d’avis ? Tout serait tellement plus simple s’il n’était pas aussi buté. Ne pouvait-il pas faire comme le commun des mortels et lâcher prise une seconde ? Juste une toute petite seconde afin de lui permettre de le convaincre. Pourquoi fallait-il qu’il lui tienne tête ? Parce que tu obéis à son fais ce que je dis, pas ce que je fais peut-être ? Lui cri une petite voix dans sa tête qu’elle aimerait bien mettre en sourdine. Elle n’avait pas besoin que sa conscience vienne confirmer qu’elle était dans une galère monumentale. Stupidement, elle se met à envier ces personnes si douées pour la manipulation. Pourquoi ne pouvait-elle pas y arriver, en un claquement de doigt ? Parce qu’elle n’était pas comme ça et qu’elle ne le sera sans doute jamais. De toute sa vie, c’était bien la première fois qu’elle mentait à son grand frère et elle en avait le cœur brisé. Malheureusement, elle n’avait pas d’autres choix alors il lui fallait tenir bon. Dans ce jeu de dupe, elle se devait d’arranger la vérité à sa sauce. A force d’entrainement, peut-être que ça fonctionnera ? Elle aimerait tellement s’en convaincre…
Puis cet imbécile de grand frère vint briser le peu de conviction qu’elle avait retrouvé. Tiens bon, lui dit son cerveau. Laisses toi aller, hurle son cœur. Est-ce vraiment mal de craquer, juste une fois ? La cadette se blottit contre son frère, trouvant dans sa stature imposante la sécurité qui lui avait tant manqué. Elle niche son visage au creux de son cou, resserre ses bras désespérément autour de son buste. Elle le retrouvait enfin !
« Je t’aime Elia, quoi que j’ai pu faire ou dire, ça sera toujours le cas. Tu es l’une de mes priorités et je suis sincèrement désolé si tu as eu l’impression que ce n’était plus le cas, c’est juste … insupportable cette situation et je ne comprends pas pourquoi tu te prêtes à cette mascarade, tu mérites tellement mieux.»
Mascarade ? La jeune femme se blinde instinctivement, les rouages de son cerveau se remettant en marche aussi vite que possible. Le mot était loin d’être anodin pour elle mais, de toute évidence, s’il se doutait ne serait-ce qu’un tiers de la vérité, il lui aurait déjà passé un savon de tous les diables. Ou pire. Elia fit de son mieux pour se détendre, inspira un grand coup puis releva la tête, prête à repartir dans la bataille. Elle devait jouer le jeu. Pas pour elle. Pas pour Victor. Pour lui. Parce qu’elle donnerait sa vie sans hésiter pour son bonheur. Parce que la simple idée de le voir souffrir encore est intolérable.
« Je t’aime Sacha mais tu ne me feras pas changer d’avis. Je sais ce que je fais »
La brune reprit sciemment ses mots, plus déterminée que jamais. Elle l’observe jouer avec ses cheveux sans oser réellement les toucher comme s’il avait peur de la briser. Elle pourrait presque en rire si la situation s’y prêtait. Délicatement, elle se saisit de sa main et la guida vers ses lèvres. Elle déposa un tendre baiser sur sa paume puis y déposa sa joue. Elle ne voulait plus débattre avec lui mais profiter de sa présence, comme avant. Un sourire moqueur apparu timidement au coin de sa bouche.
« Je sais aussi où taper pour faire mal. C’est une certaine tête de mule qui me l’a appris… A ses dépens si je me souviens bien. Tu ne t’es plus jamais moqué de ma pile de bouquin depuis. »
Joueuse, Elia se mit à lui tirer la langue avant de lui faire une pichenette sur le front.
« Tu pourrais ranger un peu ici aussi ! C'est le bazar. Comme je vais pouvoir m’incruster moi ? »
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Re: Face à face entre Muller
Petite sœur, si j’espérais pouvoir te faire changer d’avis, tu ne serais pas ma soeur dis-tu en souriant tendrement, avant d’ajouter je veux simplement le meilleur pour toi, j’espère, que tu le verras un jour et il ne faut aucun doute que le meilleur pour elle n’est ni blond, ni français. T’en es certain. Parce que c’est bien connu, t’es un professionnel des relations amoureuses et des relations en général, n’est-ce pas ? Elle redevient douce, câline, comme elle l’a toujours été, comme tu l’aimes. Ta cadette se saisit de ta main pour déposer un baiser suivit de sa joue, tandis qu’un sourire fend tes lèvres. Vous n’arrivez pas à vous battre longtemps, impossible pour toi de lui en vouloir, surtout quand elle te sourit de la sorte, l’élève à dépassé le maître, j’ai l’impression. Elle te tire la langue la fourbe, arme suprême qui fait fondre ton cœur de grand frère gâteux, ton regard balaie la pièce et tu hausses les épaules tu exagères, il n’y a pas tant de bordel que ça… Puis, tu réfléchis et fais une moue contrariée, en parlant de ça… t’es la bienvenue ici quand tu veux chérie, mais ... en levant le regard par-dessus l’épaule de ta sœur, tu tombes sur un sweat qui n’est pas à toi, mais à une jolie brune et ajoute c’est pas … totalement impossible qu’un jour tu tombes nez-à-nez avec une demoiselle, si tu peux lui affirmer avec insistance que t’es ma sœur, ça m’arrangerait. Elle est de plus en plus présente chez toi, de jour comme de nuit et la fréquence ne vas pas diminuer avec le temps, que du contraire.
Tu ne me fais plus la tête ? Question posée malicieusement, petit air mystérieux dans le regard, tu te lèves, dépose un baiser sur ses cheveux avant de prendre la direction de la cuisine. J’ai faim, j’ai un reste de lasagne, tu manges avec moi ? Tu n’as pas envie de la laisser partir, tu aimerais qu’elle reste pour partager un repas, comme quand elle venait à l’improviste et que vous passiez des heures à parler, ou à regarder un film coller l’un à l’autre dans le canapé avec un pot de glace entre vous. C’est tellement agréable quand les choses sont simples. Tu comptes profiter de sa venue ce soir, pour lui parler de choses sérieuses, des choses qui vont changer. Certains changement sont positifs, surprenant et agréable. Tu veux boire quelque chose ?
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Re: Face à face entre Muller
Minute… Une quoi ? Une demoiselle ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Le couvrir ? Depuis quand devait-elle s’en soucier ? D’habitude, elles ne s’éternisaient jamais assez pour qu’il y ait le moindre débat. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que cette fameuse personne est différente ou, du moins, qu’il souhaitait la traiter comme telle. Pourquoi ? Est-ce qu’il y aurait anguille sous roche ? Un large –non un énorme sourire retroussa ses lèvres pleines. Alors que la cadette mettait les rouages de son cerveau en route, elle vit son frère se lever après lui avoir posé la question du siècle.
« Sérieusement ? »
La jeune femme fit mine de se recoiffer, amusée par l’attitude de son frère. Essayait-il vraiment de l’appâter ? Elle ? La plus sérieuse des Muller ? Elle bondit à sa suite et lui sauta sur le dos en riant.
« Premièrement, saches que je suis trop grande pour faire la tête. Je fais la gueule, nuance »
Elia se laissa entraîner jusqu’à l’un des endroits favoris de l’appartement : la cuisine. Dès l’instant où elle passa son entrée, son ventre se mit instantanément à gargouiller. Elle ne put empêcher un rire enfantin de percer la barrière de ses lèvres alors qu’elle descendit de sa vaillante monture.
« Deuxièmement, je suis incapable de t’en vouloir pour quoi que ce soit. Tu le sais bien ! »
Joueuse, la brune passa une main dans la masse indisciplinée de ses cheveux et les ébouriffa joyeusement. Elle prit la fuite tout aussi vite vers les placards dont elle commença à sortir assiettes et couverts.
« Troisièmement, je ne refuse jamais un bon repas d’autant plus lorsqu’il est gratuit ! »
Taquine, la Lufkin se dirigea vers le frigo et fit mine de réfléchir intensément. Puis, à peine quelques secondes après, elle se saisit d’une bouteille de bièraubeurre.
« Je te sers quelque chose peut-être ? »
Elle l’observe, son regard sombre hérité de sa mère pétillant de malice. Elle n’a pas besoin de réponse, connaissant les lieux et surtout l’occupant comme sa poche. Ni une, ni deux, la voici agitant la fameuse boisson devant ses yeux. D’un coup de baguette, elle fait sauter des capsules et s’apprête à tremper les lèvres dans son breuvage. Puis, juste avant de toucher le goulot, elle pivote et déguste une gorgée du deuxième. Joueuse, elle se contenta d’hausser les épaules avant de le lui tendre avec une moue innocente.
« C’était juste pour goûter »
Comme à chaque fois qu’elle le sert, en l’occurrence. Son attention retourne finalement à sa propre bouteille qu’elle s’amusait à faire tourner entre ses doigts, les hanches appuyés contre la porte du frigo. Le visage imprégné d’innocence, elle observe attentivement son frère et lui lance :
« ‘Cha, tu comptes me faire poireauter encore longtemps ? Qui est-elle ? »
Et qui est-elle pour toi ? Elia était impatiente. Qui avait donc réussi à dompter son frère ?
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Re: Face à face entre Muller
Sérieusement, oui. Très sérieusement même. Tu souris, mystérieusement, laissant la cadette dans le flou, t’es pas dupe, elle te saute sur le dos, tu passes une main sous ses fesses pour le pas qu’elle tombe et grogne, tu ne seras jamais grande, tu seras toujours ma petite sœur. Elle sera toujours ta précieuse petite sœur, ton trésor. Elle n’arrive pas à t’en vouloir, tant mieux, tu ne supporterais pas qu’elle te fasse la gueule, HEEEE ! Mon brushing ! Tu ris, t’es pas très concerné par ton apparence, même si tu aimes plaire, tu sais que ton côté négligé accentue l’effet bad boy qui plait tant aux demoiselles, à une demoiselle en particulier. Elia fait comme chez elle, dressant la table sous ton regard amusé pourquoi gratuit ? On est ruiné ? Bien sûr que non, avant que la fortune familiale ne s’amenuise il y a plusieurs générations qui seront passées par-là. Elle a cette manie la cadette, celle de toujours goûter tes plats, tes boissons, tu te souviens avec un certain amusement la première fois qu’elle a goûter à ton verre de pur feu, elle a faillit recracher ses poumons, mais elle n’as pas retenu la leçon visiblement, ça ne t’ennuie pas, au contraire, c’est une chose bien à vous et ça te ferais même bizarre si elle ne le faisait pas. Loin d’être aussi naive que tu aimerais le croire, elle s’appuie contre le frigo et se décide à te poser la question qui lui brûle les lèvres depuis que tu as fait mention de la demoiselle qui vit ici. Enfin, ça elle l’ignore encore, en fait. Qui est-t-elle? C’est une bonne question petite soeur, ç ton tour tu t’appuies sur le plan de travail buvant une gorgée de bièraubeurre avec un peu trop de ménagement. Regard en coin vers la cadette, tu soupires amusé, une femme … ? Comme si elle se contenterait de ça, elle est … spéciale et passe beaucoup de temps ici depuis quelques jours. Que dire d’autre ? Tu ne sais pas comment qualifié votre relation, tu ne sais pas comment la présenter à tes proches, une petite amie ? Vous ne vous affublez pas d’étiquettes, tu ne pousseras pas jusqu’à dire qu’elle est la femme que tu aimes, parce qu’on sait tous que les mièvreries c’est pas pour toi. Les secondes passent, tu prends un moment de réflexion avant d’ajouter sans quitter la demoiselle du regard, au fait, tu préfère tata ou tante Elia ? Peut-être que Sapphire avait raison, tu devais parler à ta sœur. T’as envie de partager ton récent bonheur avec elle, parce qu’elle est celle de qui tu es le plus proche au sein de ta fratrie, te voilà impatient à l’idée de découvrir sa réaction à l’idée d’avoir des neveux, ou nièces
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