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Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Jeu 11 Oct 2018 - 8:32
J’ai raccompagné Logan chez les Dowell plus tôt que prévu. Quand ils s’en sont étonnés, mon frère s’est évidemment empressé de leur dire que j’avais un rencard. Je ne le vois pas vraiment comme ça, mais si ça peut lui faire plaisir… je vais seulement boire un thé avec un ami. Ça ne m’empêche pas de trainer un peu lorsque je reprends la poudre de cheminette pour rentrer chez moi, je ne suis pas en avance. J’ai tout juste le temps d’aller à pied à la moufette enchantée. Je jette un œil à mon reflet dans le miroir avant de partir et…
Je peux pas y aller comme ça. Je me déshabille rapidement en me dirigeant vers ma chambre. J’abandonne mes fringues sur une chaise et fouille dans mon armoire. Je finis par dénicher une petite robe un peu moulante, bleu chiné. Manches longues, un décolleté raisonnable, longueur à mi cuisse… parfait. Je l’assortis avec une paire de collants jaune moutarde et j’enfile mes boots à lacet bleues pour compléter l’ensemble. Nouveau regard dans le miroir… c’est mieux.
Sauf que cette fois c’est les cheveux qui ne vont plus. Je grimace et le rose et jaune de ce matin devient jaune et orange. Je cherche ma brosse du regard autour de moi et entreprends de les démêler rapidement dès que j’ai mis la main dessus. Je les laisse souvent lâchés d’habitude mais là je fais un petit effort supplémentaire. Deux petites tresses partant sur les côtés depuis mes tempes me permettent de les garder en arrière pour dégager mon visage. Derrière, un petit chignon là où les tresses se rejoignent donne l’illusion, avec la couleur que je leur ai donnée, de former une petite rose orange au milieu du jaune.
Satisfaite de mon reflet cette fois, je me prends à être contente que mon frère ne soit pas là pour une fois. Il en aurait remis une couche avec son idée de rencard en me voyant me préparer comme ça. Je regarde l’heure… 14h59. Merde, à moins de transplaner, je ne serai jamais à la moufette à 15h. Avec un soupir, j’envoie un message à Aedan.
J’enfile une veste, j’attrape mon sac au passage et je me mets en route. En marchant bien, je n’aurai qu’un quart d’heure de retard.
Je peux pas y aller comme ça. Je me déshabille rapidement en me dirigeant vers ma chambre. J’abandonne mes fringues sur une chaise et fouille dans mon armoire. Je finis par dénicher une petite robe un peu moulante, bleu chiné. Manches longues, un décolleté raisonnable, longueur à mi cuisse… parfait. Je l’assortis avec une paire de collants jaune moutarde et j’enfile mes boots à lacet bleues pour compléter l’ensemble. Nouveau regard dans le miroir… c’est mieux.
Sauf que cette fois c’est les cheveux qui ne vont plus. Je grimace et le rose et jaune de ce matin devient jaune et orange. Je cherche ma brosse du regard autour de moi et entreprends de les démêler rapidement dès que j’ai mis la main dessus. Je les laisse souvent lâchés d’habitude mais là je fais un petit effort supplémentaire. Deux petites tresses partant sur les côtés depuis mes tempes me permettent de les garder en arrière pour dégager mon visage. Derrière, un petit chignon là où les tresses se rejoignent donne l’illusion, avec la couleur que je leur ai donnée, de former une petite rose orange au milieu du jaune.
Satisfaite de mon reflet cette fois, je me prends à être contente que mon frère ne soit pas là pour une fois. Il en aurait remis une couche avec son idée de rencard en me voyant me préparer comme ça. Je regarde l’heure… 14h59. Merde, à moins de transplaner, je ne serai jamais à la moufette à 15h. Avec un soupir, j’envoie un message à Aedan.
Fiona a écrit:Je suis à la bourre. J’arrive
J’enfile une veste, j’attrape mon sac au passage et je me mets en route. En marchant bien, je n’aurai qu’un quart d’heure de retard.
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Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Jeu 11 Oct 2018 - 14:59
Je n'étais pas satisfait de ma tenue vestimentaire, j'ai donc troqué mon pull et ma veste pour une chemise en jean, d'une veste à capuche et d'un jean brut foncé. J'ai cette fois pris mes lunettes, je tiens à la voir arriver de loin. Je les mets sur mon nez d'un regard satisfait et quitte Hung en transplanant à la moufette enchantée. C'est le côté pratique d'avoir choisi un quartier magique. Je suis arrivé en avance, pas pour prendre la table avec une jolie vue sur la rue, nous ne sommes pas au restaurant....mais pour la voir arriver.
Je m'installe en terrasse, l'air est bon, j'aime ce temps. Une personne arrive pour me prendre ma commande mais je dis que j'attends quelqu'un avant. La serveuse hoche la tête d'un air sympathique et c'est là que mon portable vibre. Je sais que c'est Fiona, et maintenant je pense au fait qu'elle me dise qu'elle ne vas plus venir. J'hésite donc à lire le message. Je n'avais pas la boule au ventre tout à l'heure et maintenant si, je l'ai. J'expire et remonte mes lunettes.Je décide de regarder le message. Je me détends. Elle va seulement arriver en retard. Je souffle.
Je lève le nez de mon téléphone et regarde les passants, des personnes marchant seule dans la rue, des couples bras dessus, bras dessous, des familles, des étudiants, des personnes plus jeunes, des amis. Dans quelle catégorie je me situe au juste actuellement ? étudiant qui a rendez-vous avec une autre étudiante dans un salon de thé en toute amitié. Voilà la catégorie. Catégorie que je n'ai pas cité d'ailleurs. Je remonte de nouveau mes lunettes. Je suis moins nerveux avec mes recherches et avec des patients.
Je passe ma main sur ma barbe et mes yeux s'accrochent à des cheveux colorés, des cheveux colorés qui sont de nouveaux différents par rapport à tout à l'heure. J'hausse les sourcils, la...tenue est différente également...c'est...je remonte mes lunettes et me lève lorsqu'elle arrive. Je ne sais pas si je lui fait une accolade ou la bise. Je lui fais un signe de la main pour lui montrer que je suis là. Je l'accueil avec un grand sourire chaleureux. Je suis content qu'elle soit là.
- Tu es...très jolie.
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Jeu 11 Oct 2018 - 16:12
J’ai finalement vingt bonnes minutes de retard quand j’arrive enfin à la moufette enchantée. Mais Aedan n’a pas l’air de m’en vouloir à en juger par le sourire avec lequel il m’accueille. Je lui souris en retour et dépose mon sac et ma veste sur le dossier de la chaise à côté de la sienne avant de m’y installer. Je tire un peu sur les manches de ma robe comme pour couvrir mes mains dans un geste dont je ne saurais dire s’il est nerveux ou simplement machinal.
- Merci. Et désolée pour le retard, ça fait longtemps que t’es là ?
- Assez longtemps pour avoir retenu que le thé du jour est un thé framboise/litchi mais il ne faut pas rajouter de lait, que le biscuit du jour est un donut enrobé de caramel et qu'il n'y a plus de thé au caramel.
Il ponctue sa tirade d’un sourire en coin qui me laisse deviner qu’il se moque de moi. Je reconnais que c’est un peu mérité. Bien que je culpabilise un peu de l’avoir fait attendre, je profite de sa taquinerie pour orienter la conversation sur une ambiance détendue.
- Si longtemps que ça ? Tu étais déjà là quand tu m’as invitée tout à l’heure ?
- J'ai dû arriver dix minutes avant ton message, ne t'inquiètes pas, je suis quelqu'un de patient.
Je souris.
- Tant mieux. J’avais mal évalué le temps de trajet.
- Ça ne fait rien. Tu es ici maintenant.
Je prends la carte et l’ouvre devant moi en vue de l’étudier. La dernière – et seule – fois que je suis venue dans le salon de thé de Myrddin Wyllt District, c’était pour rencontrer Agneas Muller et entendre l’offre qu’elle avait à me faire. Autant dire qu’avec le stress, je n’avais pas vraiment profité des douceurs au menu. Je compte bien me rattraper cette fois. Mais avant de faire mon choix parmi les pâtisseries proposées, je demande d’un ton léger.
- Alors la pause dans tes recherches s’est un peu étendue ou tu as carrément renoncé pour aujourd’hui ?
- Merci. Et désolée pour le retard, ça fait longtemps que t’es là ?
- Assez longtemps pour avoir retenu que le thé du jour est un thé framboise/litchi mais il ne faut pas rajouter de lait, que le biscuit du jour est un donut enrobé de caramel et qu'il n'y a plus de thé au caramel.
Il ponctue sa tirade d’un sourire en coin qui me laisse deviner qu’il se moque de moi. Je reconnais que c’est un peu mérité. Bien que je culpabilise un peu de l’avoir fait attendre, je profite de sa taquinerie pour orienter la conversation sur une ambiance détendue.
- Si longtemps que ça ? Tu étais déjà là quand tu m’as invitée tout à l’heure ?
- J'ai dû arriver dix minutes avant ton message, ne t'inquiètes pas, je suis quelqu'un de patient.
Je souris.
- Tant mieux. J’avais mal évalué le temps de trajet.
- Ça ne fait rien. Tu es ici maintenant.
Je prends la carte et l’ouvre devant moi en vue de l’étudier. La dernière – et seule – fois que je suis venue dans le salon de thé de Myrddin Wyllt District, c’était pour rencontrer Agneas Muller et entendre l’offre qu’elle avait à me faire. Autant dire qu’avec le stress, je n’avais pas vraiment profité des douceurs au menu. Je compte bien me rattraper cette fois. Mais avant de faire mon choix parmi les pâtisseries proposées, je demande d’un ton léger.
- Alors la pause dans tes recherches s’est un peu étendue ou tu as carrément renoncé pour aujourd’hui ?
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Jeu 11 Oct 2018 - 22:11
Je souris et ne peux m'empêcher d'avoir un petit rire. J'aurais dû carrément travailler aujourd'hui...je ne suis pas sérieux.
- j'ai carrément renoncé aujourd'hui, ce n'est pas sérieux...
- Tu peux pas bosser tout le temps non plus. Sur quoi tu travailles en ce moment ?
- Je travaille en ce moment essentiellement sur deux recherches qui sont aussi importantes l'une que l'autre. La première est sur un traitement efficace contre l'éclabouille et la seconde trouver une pommade pour faire disparaître des blessures causées par des animaux magique.
- Et ce ne serait pas mieux de te concentrer sur un sujet à la fois ? Je veux dire pour être plus efficace.
La serveuse arrive pour prendre commande, ce que nous faisons. Je redonne les cartes et la regarde de nouveau.
- Je suis plus concentrée sur la pommade en ce moment. J'ai par conséquent, un peu mis de côté celle sur l'éclabouille. On peut dire que je me concentre sur une seule en ce moment. Mais elles sont celles qui sont importantes pour moi.
Elle hoche la tête.
- Ça doit être intéressant.
- Oui, ça l'est. Et toi ? Tu conçois quelque chose en particulier en ce moment ?
Je la regarde attentivement, je ne sais pas réellement comment je dois prendre son changement de tenue, elle s'est probablement tâchée ou je ne sais pas. Elle est vraiment très jolie.
- Je vais un peu à l'inspiration. Ou en fonction des demandes qu'on peut me faire.
J'hoche la tête pour acquiescer ce qu'elle dit.
- Qu'est-ce que tu préfère faire ?
Je préfère qu'elle parle d'elle, plutôt que je parle de moi. J'ai l'impression d'être un arrogant, un égoïste lorsque je commence à parler de mes recherches, de mon travaille. J'ai rencontré des médicomages qui sont ainsi à Ste Mangouste et c'est réellement ce que je ne veux pas être. Ce que je fais est normal, je n'ai pas à recevoir d'éloge où je sais-je encore. Alors je compte l'écouter, attentivement et ne rien oublier.
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Jeu 11 Oct 2018 - 22:49
Il y a des chances pour que je ne comprenne absolument pas les détails de ce qu’il pourrait m’expliquer s’il commençait à me détailler ses recherches plus en profondeur, mais je m’intéresse malgré tout à leur objectif général. Lorsqu’il évoque la pommade pour soigner les blessures causées par des animaux magiques, je devine qu’il s’agit des recherches qu’il mène avec Abi et dont elle m’a parlé. J’espère sincèrement qu’elles aboutiront. Mais comme la dernière fois au centre artistique, il saisit la première occasion de détourner la conversation de lui pour s’intéresser à moi. C’est pas grave, je reviendrai à la charge plus tard. En attendant, je lui réponds de bonne grâce.
- Je ne fais que du sur-mesure. Pas seulement au niveau taille, ça c’est facile, je peux faire les essayages moi-même. Mais ce que j’aime, c’est créer des pièces qui correspondent vraiment à la personne qui les portera. Aussi bien dans le style que dans les enchantements que j’y ajoute.
Il sourit.
- Tu le fais pour toi également ? Tes propres habits ?
Je lui souris en retour, laissant simplement la serveuse de retour avec notre commande, déposer nos boissons et pâtisseries sur la table avant de lui répondre.
- Tous oui. Pour l’essentiel c’est de la récup. Je fais du neuf avec du vieux en somme.
Aedan remercie la serveuse avec un sourire puis reporte son attention sur moi.
- Tu as un atelier ? Tu dessines ?
Je laisse échapper un léger rire. Actuellement ce serait peut-être envisageable mais jusqu’à il y a peu, investir dans un atelier était tout simplement impensable pour moi.
- Non j’ai pas d’atelier. Je travaille chez moi. Dans ma chambre ou dans mon salon. Quelques fois à partir d’un croquis, mais le plus souvent à l’instinct.
Il sourit à nouveau, posant sa joue contre sa paume, le regard attentif.
- Je t'imagine bien crayonner, concentrée.
Je ris franchement cette fois.
- Moi concentrée ? J’ai du mal à le rester réellement plus de quelques instants.
- Tu dois bien le faire lorsque tu conçois des habits.
Son sourire ne le quitte pas. Je ne sais pas s’il en a conscience, mais il me dévore littéralement du regard, ignorant complètement la pâtisserie dans son assiette qui elle n’aspire qu’à ça, être dévorée. Légèrement troublée, je détourne le mien, faisant mine de doser le sucre dans ma tasse de thé.
- Oui et non. Quand je couds je suis concentrée sur ce que je fais bien sûr, mais pas seulement. La plupart du temps je réfléchis en même temps à la suite de ma création, ou à la prochaine.
- Je ne fais que du sur-mesure. Pas seulement au niveau taille, ça c’est facile, je peux faire les essayages moi-même. Mais ce que j’aime, c’est créer des pièces qui correspondent vraiment à la personne qui les portera. Aussi bien dans le style que dans les enchantements que j’y ajoute.
Il sourit.
- Tu le fais pour toi également ? Tes propres habits ?
Je lui souris en retour, laissant simplement la serveuse de retour avec notre commande, déposer nos boissons et pâtisseries sur la table avant de lui répondre.
- Tous oui. Pour l’essentiel c’est de la récup. Je fais du neuf avec du vieux en somme.
Aedan remercie la serveuse avec un sourire puis reporte son attention sur moi.
- Tu as un atelier ? Tu dessines ?
Je laisse échapper un léger rire. Actuellement ce serait peut-être envisageable mais jusqu’à il y a peu, investir dans un atelier était tout simplement impensable pour moi.
- Non j’ai pas d’atelier. Je travaille chez moi. Dans ma chambre ou dans mon salon. Quelques fois à partir d’un croquis, mais le plus souvent à l’instinct.
Il sourit à nouveau, posant sa joue contre sa paume, le regard attentif.
- Je t'imagine bien crayonner, concentrée.
Je ris franchement cette fois.
- Moi concentrée ? J’ai du mal à le rester réellement plus de quelques instants.
- Tu dois bien le faire lorsque tu conçois des habits.
Son sourire ne le quitte pas. Je ne sais pas s’il en a conscience, mais il me dévore littéralement du regard, ignorant complètement la pâtisserie dans son assiette qui elle n’aspire qu’à ça, être dévorée. Légèrement troublée, je détourne le mien, faisant mine de doser le sucre dans ma tasse de thé.
- Oui et non. Quand je couds je suis concentrée sur ce que je fais bien sûr, mais pas seulement. La plupart du temps je réfléchis en même temps à la suite de ma création, ou à la prochaine.
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Sam 13 Oct 2018 - 11:46
Je me rends compte que je n'ai pas encore touché ni a mon thé ni à mon gateau. Bien trop occupé a la reharder et a être attentif a ce qu'elle me dit. Je prends un bout finalement. J'ai pris soin de ne pas prendre un gâteau avec du sucre glace autour. Je n'ai pas envie de me ridiculiser comme la dernière fois. J'ai pris un gâteau similaire au sien, a plusieurs étages et avec beaucoup de crème. Sauf que le miens est aux framboises et non a la fraise. J'aime l'acidité combiné a la douceur de la crème. Je la regarde de nouveau.
- Tu dois avoir beaucoup d'imagination.
- Euh... oui, sans doute.
J'ai répondu sans réfléchir, évidement qu'elle doit en avoir. Changeons de sujet. Je pourrais essayer de voir si cet homme qui a pianoter a sa place est un ami proche d'elle...je n'aime pas trop faire cela mais...elle n'est pas censé savoir que je l'ai vue plus tôt dans la journée...
- Merci au fait, d'être venue. J'espère que je ne t'ai pas trop perturbée dans ton programme d'aujourd'hui...
Elle sourit.
- Il te fallait une bonne raison de faire une pause dans tes recherches, il fallait bien que je vienne te sauver.
Je ris doucement et porte la tasse a mes lèvres. Je souris. On sent vraiment bien le goût du citron.
- C'est vrai que je préfère être ici avec toi, il faut aussi que j'avance dans mes recherches mais. Je suis content d'être avec toi.
Je laisse tomber ma main et sans le faire exprès elle effleure la sienne. Je ne m'étais pas aperçu que nous étions si...proche l'un de l'autre...
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Sam 13 Oct 2018 - 13:34
Je sais que je lui plais. Je l’ai compris à la façon dont il me regardait déjà l’autre jour, à la façon qu’il avait d’être jaloux de Sasha. En d’autres circonstances je me serais sans doute amusée de le voir ainsi maladroit dans ses tentatives d’approche, j’aurais trouvé mignon sa manière de me dire à demi-mots ce que j’ai déjà compris depuis un petit moment, sa façon d’essayer de savoir si ses sentiments sont partagés. Mais j’ai moi-même trop de doutes et d’interrogations en tête pour être dans cet état d’esprit.
Lorsque sa main vient effleurer la mienne, je ne sais pas trop comment réagir. Retirer ma main serait comme lui dire qu’il ne plait pas, qu’il n’a rien à espérer. Mais justement, est-ce que j’ai vraiment le droit de le laisser espérer quelque chose que je ne suis pas certaine d’être prête à lui donner ? Je me souviens alors des mots d’Abi. « Le dialogue c’est la clé de tout » a-t-elle dit. Peut-être qu’elle est là la solution. Peut-être que je devrais simplement lui parler, lui dire ce que je ressens avec la franchise qui me caractérise.
- Aedan, je… je sais que je te plais, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Et tu me plais aussi, c’est pas la question, mais…
Je marque une légère pause pour essayer de trouver les mots justes, ceux qui le blesseront le moins. Je lève à nouveau le regard vers lui.
- Je ne sais pas si je suis prête pour ça.
Je m’attendais à de la frustration, à de la déception. Mais il n’y a que douceur dans son regard. Il prend délicatement ma main et je le laisse faire. Je ne sais pas si c’est une bonne idée pourtant je ne cherche pas à me dérober.
- Je suis une personne patiente... je suis bien maladroit... ça fait des années que je n'avais pas eu ça alors... J'attendrai le temps qu'il faudra.
Il me sourit, les yeux brillants. Je ne m’attendais vraiment pas à cette réponse. Si mes doutes ne suffisent pas à le décourager c’est que je dois lui plaire plus encore que je ne le pensais. Pourtant on se connait à peine. Je ne suis pas quelqu’un de très mystérieux c’est vrai, ma franchise me rend assez facile à cerner. Mais malgré tout ce n’est que la deuxième après-midi que nous passons ensemble et… non, ce n’est pas une question de temps. je disais vrai en assurant qu’il me plaisait et sans toutes ces incertitudes, je me laisserais probablement aller à répondre à ses avances maladroites. Il faut croire que certains l’avaient pressenti. Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un léger rire à cette pensée.
- Fais-moi penser de ne jamais présenter mon frère à ta sœur. Ils risqueraient de former une alliance diabolique.
J’esquisse un sourire avant d’avouer.
- J’ai déjeuné avec lui tout à l’heure et il m’a piqué mon téléphone pour te donner ce rendez-vous.
Lorsque sa main vient effleurer la mienne, je ne sais pas trop comment réagir. Retirer ma main serait comme lui dire qu’il ne plait pas, qu’il n’a rien à espérer. Mais justement, est-ce que j’ai vraiment le droit de le laisser espérer quelque chose que je ne suis pas certaine d’être prête à lui donner ? Je me souviens alors des mots d’Abi. « Le dialogue c’est la clé de tout » a-t-elle dit. Peut-être qu’elle est là la solution. Peut-être que je devrais simplement lui parler, lui dire ce que je ressens avec la franchise qui me caractérise.
- Aedan, je… je sais que je te plais, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Et tu me plais aussi, c’est pas la question, mais…
Je marque une légère pause pour essayer de trouver les mots justes, ceux qui le blesseront le moins. Je lève à nouveau le regard vers lui.
- Je ne sais pas si je suis prête pour ça.
Je m’attendais à de la frustration, à de la déception. Mais il n’y a que douceur dans son regard. Il prend délicatement ma main et je le laisse faire. Je ne sais pas si c’est une bonne idée pourtant je ne cherche pas à me dérober.
- Je suis une personne patiente... je suis bien maladroit... ça fait des années que je n'avais pas eu ça alors... J'attendrai le temps qu'il faudra.
Il me sourit, les yeux brillants. Je ne m’attendais vraiment pas à cette réponse. Si mes doutes ne suffisent pas à le décourager c’est que je dois lui plaire plus encore que je ne le pensais. Pourtant on se connait à peine. Je ne suis pas quelqu’un de très mystérieux c’est vrai, ma franchise me rend assez facile à cerner. Mais malgré tout ce n’est que la deuxième après-midi que nous passons ensemble et… non, ce n’est pas une question de temps. je disais vrai en assurant qu’il me plaisait et sans toutes ces incertitudes, je me laisserais probablement aller à répondre à ses avances maladroites. Il faut croire que certains l’avaient pressenti. Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un léger rire à cette pensée.
- Fais-moi penser de ne jamais présenter mon frère à ta sœur. Ils risqueraient de former une alliance diabolique.
J’esquisse un sourire avant d’avouer.
- J’ai déjeuné avec lui tout à l’heure et il m’a piqué mon téléphone pour te donner ce rendez-vous.
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Sam 13 Oct 2018 - 16:23
Je caresse distraitement sa main du bout du pouce. C'était donc son frère...en même temps, quel rencard donnerai un autre rendez-vous avec un autre homme...maintenant que j'y pense, elle m'avait dit que son frère était très grand et imposant, c'est vrai qu'il l'était. Parti dans mes pensées, je viens de me rendre compte que je metais mis a jouer avec ses doigts. Je la regarde et lui souris.
- si ma soeur me voyait, je crois qu'elle m'aurait tiré les oreilles...je secoue la tête amusé. Je crois que je dois la désespérer. Je n'arrive pas a resté normalement avec une fille qui me plaît. Je m'en rends compte avec toi. Je suis bien trop expressif. Tu as ta sincérité que j'apprécie beaucoup moi j'ai ça. Je suis incapable de cacher quoi que ce soit bon comme mauvais..
- Ta soeur peut dire ce qu'elle veut, mais ça marche.
Nous échangeons un sourire. Comment c'est possible en si peu de temps ? Je ne m'étais même pas vraiment rendu compte moi-même que j'étais sous son charme. C'est ce qui rend un peu la situation je dirais...vraiment absurde de mon côté bien entendu. Je suis un pauvre idiot. Perdu dans mes études, recherches et qui n'arrive même pas a voir que je suis en train de tomber amoureux...c'est pour ça que je me sent capable d'attendre. Caël dirait que je suis déjà un fou...et c'est probablement le cas.
-Oui, elle a su je ne sais pas comment, que tu allais me plaire...
- Peut-être parce qu'elle te connait bien.
Je respire mieux. Je pourrais sourire pendant des semaines et des semaines. Mais rien n'est gagné. Il y a eu un pas en avant entre nous.
- Ce n'était pas des paroles en l'air ce que je t'ai dit. Ou des mots juste pour t'impressionner. Je suis consciens de la relation que tu as eu avec Zeno était sérieuse et que ça ne s'oubliera probablement jamais. Mais si jamais tu es mal, je suis là.
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Sam 13 Oct 2018 - 18:15
Et merde… Fio qu’est-ce que t’es en train de faire là ? Je voulais éviter de lui donner de faux espoirs et j’ai l’impression d’avoir obtenu l’effet inverse. Pire, je l’encourage même en ne lui reprenant pas ma main. Non, au lieu de ça, je le laisse jouer avec mes doigts, faire mine d’y entrelacer les siens…
Je crois à ce que je lui dis. J’ai envie que Niamh ne se soit pas trompée en nous présentant l’un à l’autre même si j’envisage toujours de lui faire amicalement payer ce coup monté. J’ai aussi envie que mon frère ait vu juste en lisant notre échange de messages et en me forçant la main pour que je vienne à ce rencard. J’ai envie de croire Abi quand elle me dit que selon elle, Aedan est quelqu’un de bien et de foncièrement honnête.
Pourtant au fond de moi, une petite voix vient me rappeler ce que Zeno m’a fait subir. Son absence de sentiments, la façon dont il m’a trompée avec son meilleur ami juste après m’avoir demandée en mariage, la façon dont il m’a abandonnée au moment où j’avais le plus besoin de lui… je sais qu’Aedan n’est pas Zeno, loin de là. Et je le sens sincère quand il dit vouloir être là pour moi. Mais malgré tout, j’ai peur. J’ai peur de m’engager à nouveau sentimentalement et d’avoir à nouveau le cœur brisé.
Et ce n’est pas tout. Je me sens coupable aussi parce que je n’ai pas été tout à fait honnête avec lui. Bien qu’Abi ait tenté de me rassurer à ce sujet, je crains toujours sa réaction lorsqu’il découvrira que je suis enceinte d’un autre. Garder le secret à l’université pour ne pas interrompre mon année ou pendant les shootings photo est une chose. Mais à cet instant, à cette table, c’est un secret qui devient trop lourd à porter. Je n’ai pas le droit de laisser Aedan continuer à espérer sans lui avouer la vérité.
- Je…
Je m’interromps. Une fois n’est pas coutume, moi qui ne manque jamais de répartie, voilà que je cherche mes mots. Je retire doucement ma main de celle d’Aedan et détourne le regard, soudain mal à l’aise.
- Il y a quelque chose que tu dois savoir avant d’aller plus loin.
Je marque une nouvelle pause, prenant une profonde inspiration comme pour me donner du courage.
- J’attends un enfant de Zeno.
Je crois à ce que je lui dis. J’ai envie que Niamh ne se soit pas trompée en nous présentant l’un à l’autre même si j’envisage toujours de lui faire amicalement payer ce coup monté. J’ai aussi envie que mon frère ait vu juste en lisant notre échange de messages et en me forçant la main pour que je vienne à ce rencard. J’ai envie de croire Abi quand elle me dit que selon elle, Aedan est quelqu’un de bien et de foncièrement honnête.
Pourtant au fond de moi, une petite voix vient me rappeler ce que Zeno m’a fait subir. Son absence de sentiments, la façon dont il m’a trompée avec son meilleur ami juste après m’avoir demandée en mariage, la façon dont il m’a abandonnée au moment où j’avais le plus besoin de lui… je sais qu’Aedan n’est pas Zeno, loin de là. Et je le sens sincère quand il dit vouloir être là pour moi. Mais malgré tout, j’ai peur. J’ai peur de m’engager à nouveau sentimentalement et d’avoir à nouveau le cœur brisé.
Et ce n’est pas tout. Je me sens coupable aussi parce que je n’ai pas été tout à fait honnête avec lui. Bien qu’Abi ait tenté de me rassurer à ce sujet, je crains toujours sa réaction lorsqu’il découvrira que je suis enceinte d’un autre. Garder le secret à l’université pour ne pas interrompre mon année ou pendant les shootings photo est une chose. Mais à cet instant, à cette table, c’est un secret qui devient trop lourd à porter. Je n’ai pas le droit de laisser Aedan continuer à espérer sans lui avouer la vérité.
- Je…
Je m’interromps. Une fois n’est pas coutume, moi qui ne manque jamais de répartie, voilà que je cherche mes mots. Je retire doucement ma main de celle d’Aedan et détourne le regard, soudain mal à l’aise.
- Il y a quelque chose que tu dois savoir avant d’aller plus loin.
Je marque une nouvelle pause, prenant une profonde inspiration comme pour me donner du courage.
- J’attends un enfant de Zeno.
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Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Sam 13 Oct 2018 - 21:52
J'accuse le coup. Surpris. Je passe ma main dans mes cheveux. Passe ma langue sur mes lèvres. Ma gorge est sèche. Je prends une gorgée du thé tiède mais le goût me paraît mpins prononcé que tout a l'heure, fade. Pour autant, je ne dois pas resté silencieux, cela pourrait être mal interprété de sa part et ce n'est pas ce que je veux. Je ne sais pas réellement quoi dire. Pour ma part la chose reste la même, je compte patienter. Il y aura un bébé à prendre soin en plus d'elle. Ce n'est pas évident a encaisser et je comprends maintenant qu'elle soit sur la réserve. Je la regarde.
- Tu vas bien du coup ? Je veux dire, tout se passe bien ? Tu es suivie ? Desolée ça fait beaucoup de questions...déformation professionnelle...
- Je comprendrais si tu préfères en rester là tu sais.
Je secoue la tête.
- Ne dit pas de bêtises. Il y aura une seconde personne a prendre soin. J'ai un peu du mal à me rendre compte mais...je pense toujours ce que j'ai dis.
- Vraiment ?
-Oui vraiment. Si tu as besoin de quelqu'un pour t'accompagner, je suis là.
- J'ai pas l'intention de me servir de toi. Simplement je pense qu'il valait mieux que tu le saches.
Je replace une mèche de cheveux qui était en train de rebiquer et la regarde de nouveau.
- Je sais, merci de ta franchise. .
- InvitéInvité
Re: Il y a quelque chose qu'hier encore n'existait pas (partie 2) [Aedan]
Sam 13 Oct 2018 - 23:32
L’annonce de ma grossesse a un peu plombé l’ambiance. C’était prévisible. Pourtant Aedan l’a pris plus sereinement que je ne l’aurais espéré. Encore une fois, il semble qu’Abi avait raison. Je ne me sens pas tout à fait à l’aise pour autant. Même si ce n’est pas ce que je veux, j’ai l’impression de me servir de lui. Je ne veux pas qu’il se sente obligé de qui que ce soit. Je ne veux pas qu’il ne soit qu’une roue de secours même si je commence à croire qu’il pourrait s’en contenter. Ne sachant trop quoi ajouter, je me contente de boire un peu thé. Lorsque je reprends la parole, c’est pour préciser un détail important.
- Je ne l’ai pas encore dit à ta sœur alors… En fait d’une manière générale, je n’en ai pas parlé à grand monde.
- D'accord, je ne dirais rien, tu peux compter sur moi.
- Merci.
Je termine alors mon thé en silence. Aedan vient alors prendre ma main comme pour me rassurer. Je lève le regard vers lui. J’ai vraiment envie de croire tout ce qu’il me dit. Pourtant ça a l’air presque trop beau pour être vrai. Je crois que j’ai besoin de faire le point. Sur ce que je veux, sur ce que je ressens. À nouveau, je lui retire doucement ma main.
- Je suis désolée Aedan. Je crois que j’ai besoin de réfléchir à tout ça. Et… que toi aussi tu y réfléchisses.
Malgré mes doutes, j’ai envie de lui faire confiance. Mais même s’il est sincère, rien ne dit qu’il ne regrettera pas ce qu’il a dit après y avoir réfléchi à tête reposée. Il baisse un instant les yeux puis regarde les passants. Lorsqu’il se tourne à nouveau vers moi, c’est pour me regarder droit dans les yeux et avec détermination.
- En ce qui me concerne, tout est réfléchi. Mais je comprends que de ton côté tu veuilles prendre ton temps.
Je souris doucement. Encore une fois, j’ai envie de le croire. Mais mes doutes sont bien trop présents pour être balayés d’une simple déclaration.
- Je crois que je ferais mieux d’y aller.
Je récupère mon sac et ma veste sur le dossier de ma chaise et mon sourire est un peu plus enjoué lorsque j’ajoute.
- J’ai passé un très bon moment. Vraiment.
Avant de partir, je me penche pour déposer un baiser léger sur sa joue.
- Merci. Pour tout.
- Je ne l’ai pas encore dit à ta sœur alors… En fait d’une manière générale, je n’en ai pas parlé à grand monde.
- D'accord, je ne dirais rien, tu peux compter sur moi.
- Merci.
Je termine alors mon thé en silence. Aedan vient alors prendre ma main comme pour me rassurer. Je lève le regard vers lui. J’ai vraiment envie de croire tout ce qu’il me dit. Pourtant ça a l’air presque trop beau pour être vrai. Je crois que j’ai besoin de faire le point. Sur ce que je veux, sur ce que je ressens. À nouveau, je lui retire doucement ma main.
- Je suis désolée Aedan. Je crois que j’ai besoin de réfléchir à tout ça. Et… que toi aussi tu y réfléchisses.
Malgré mes doutes, j’ai envie de lui faire confiance. Mais même s’il est sincère, rien ne dit qu’il ne regrettera pas ce qu’il a dit après y avoir réfléchi à tête reposée. Il baisse un instant les yeux puis regarde les passants. Lorsqu’il se tourne à nouveau vers moi, c’est pour me regarder droit dans les yeux et avec détermination.
- En ce qui me concerne, tout est réfléchi. Mais je comprends que de ton côté tu veuilles prendre ton temps.
Je souris doucement. Encore une fois, j’ai envie de le croire. Mais mes doutes sont bien trop présents pour être balayés d’une simple déclaration.
- Je crois que je ferais mieux d’y aller.
Je récupère mon sac et ma veste sur le dossier de ma chaise et mon sourire est un peu plus enjoué lorsque j’ajoute.
- J’ai passé un très bon moment. Vraiment.
Avant de partir, je me penche pour déposer un baiser léger sur sa joue.
- Merci. Pour tout.
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