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[Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Dim 14 Oct 2018 - 10:35
Mes écouteurs plongés dans mes oreilles, une reprise de Smells Like Teen Spirit s’en évadant, assise à même le sol, la température pour une fois assez douce bien que l’été soit assez loin derrière nous. Une cigarette entre les doigts – c’est rare, mais ça m’arrive. A vrai dire, être prof’, c’est presque aussi éprouvant que d’être Auror. Du moins quand on essaie de s’investir pour ses élèves. Un manuscrit entre les mains, mes lunettes de soleil posées sur le nez, je rédigeais pour une fois à la plume, dessinant des runes et enchantement afin de, comme à mon habitude protéger mes écrits personnels.
Soupirant vaguement en jetant un rapide coup d’œil à mon téléphone pour regarder l’heure après avoir finis ma cigarette, je clignais des yeux. Déjà !? Secouant lentement la tête je rangeais mes petites affaires, une étrange fumée grise et noire s’évadant de mon petit livre sur lequel je venais de coucher l’encre, jetant mon mégot dans une poubelle en rangeant le reste de mes affaires dans mon sac à main. M’étirant lentement, je clignais des yeux en observant au loin.
Non… Ils n’ont pas fait ça ? Mes yeux plongeaient soudainement dans une couleur bleu pâle, étrangement menaçant pour une couleur si douce. Fronçant lentement les sourcils, je priais intérieurement pour que ça ne soit qu’une coïncidence. Elle bosse au ministère, j’en suis certaine. Je ne l’ai que peu croisé, mais sa tête me dit quelque chose. Grognant intérieurement, je me concentrais pour retrouver mon calme, mes yeux reprenant leur couleur habituelle, bien que le changement, derrière mes lunettes n’était que peu distinguable. Bon. Il faut que j’ai le cœur net à propos du ministère. Ces fous seraient capables de continuer de me surveiller aussi.
Ça me rends dingue… Certes, j’ai tendance à employer des méthodes de relativement violentes, mais quand bien-même, ça fait 10 ans que je me tiens à carreaux et que je ne peux rien faire, ils croient vraiment que j’ai pris un boulot aussi léger en termes de danger pour mettre qui que ce soit en danger ? C’est grotesque. Bien Eden. Tu observes tout. La moindre commissure de lèvres. Regarde bien, toutes les informations que son corps pourrait manifester. Est-elle au courant ou non ? Retirant lentement mes écouteurs pour les nicher dans mon sac, je la rattrapais, de dos, avant de l’interpeller, à quelques mètres derrière elle.
« Cléopatra, c’est vous ? »
Fis-je d’un ton enjoué, redevenue maîtresse de mes émotions. Vêtue d’un débardeur fluide disposant d’un symbole aztèque en plein milieu, dévoilant vaguement mon soutien-gorge au niveau de mes bras et d’une partie de mon dos, d’un jean taille haute, d’une paire de docs, on sentait que l’heure du week-end avait sonnée. Redressant lentement mes lunettes sur mes cheveux détachés coiffés de manière assez sommaire, sans grand soin, j’en dévoilais ainsi mon visage assez peu maquillé, paraissant pour une fois relativement simple, malgré la complexité qu’on attribue souvent à mon esprit.
Soupirant vaguement en jetant un rapide coup d’œil à mon téléphone pour regarder l’heure après avoir finis ma cigarette, je clignais des yeux. Déjà !? Secouant lentement la tête je rangeais mes petites affaires, une étrange fumée grise et noire s’évadant de mon petit livre sur lequel je venais de coucher l’encre, jetant mon mégot dans une poubelle en rangeant le reste de mes affaires dans mon sac à main. M’étirant lentement, je clignais des yeux en observant au loin.
Non… Ils n’ont pas fait ça ? Mes yeux plongeaient soudainement dans une couleur bleu pâle, étrangement menaçant pour une couleur si douce. Fronçant lentement les sourcils, je priais intérieurement pour que ça ne soit qu’une coïncidence. Elle bosse au ministère, j’en suis certaine. Je ne l’ai que peu croisé, mais sa tête me dit quelque chose. Grognant intérieurement, je me concentrais pour retrouver mon calme, mes yeux reprenant leur couleur habituelle, bien que le changement, derrière mes lunettes n’était que peu distinguable. Bon. Il faut que j’ai le cœur net à propos du ministère. Ces fous seraient capables de continuer de me surveiller aussi.
Ça me rends dingue… Certes, j’ai tendance à employer des méthodes de relativement violentes, mais quand bien-même, ça fait 10 ans que je me tiens à carreaux et que je ne peux rien faire, ils croient vraiment que j’ai pris un boulot aussi léger en termes de danger pour mettre qui que ce soit en danger ? C’est grotesque. Bien Eden. Tu observes tout. La moindre commissure de lèvres. Regarde bien, toutes les informations que son corps pourrait manifester. Est-elle au courant ou non ? Retirant lentement mes écouteurs pour les nicher dans mon sac, je la rattrapais, de dos, avant de l’interpeller, à quelques mètres derrière elle.
« Cléopatra, c’est vous ? »
Fis-je d’un ton enjoué, redevenue maîtresse de mes émotions. Vêtue d’un débardeur fluide disposant d’un symbole aztèque en plein milieu, dévoilant vaguement mon soutien-gorge au niveau de mes bras et d’une partie de mon dos, d’un jean taille haute, d’une paire de docs, on sentait que l’heure du week-end avait sonnée. Redressant lentement mes lunettes sur mes cheveux détachés coiffés de manière assez sommaire, sans grand soin, j’en dévoilais ainsi mon visage assez peu maquillé, paraissant pour une fois relativement simple, malgré la complexité qu’on attribue souvent à mon esprit.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Dim 14 Oct 2018 - 14:43
Son regard noir balayait lentement l’horizon. Au loin, se dessinaient fièrement les hautes murailles du domaine universitaire dont les pierres claires contrastaient avec la noirceur dégagée par la forêt. Tous ces endroits ne lui sont pas inconnus, à elle, qui a effectué ses études supérieures entre ces murs. Ceci étant, en six ans d’enseignement à Hungcalf, Cléopatra Amonwë n’avait jamais réellement pris le temps de sortir de ses sous-sols. Etrangement, depuis quelques semaines, il devenait moins rare de la voir sortir de sa salle de classe souterraine. Même si elle n’avait pas encore réfléchit à cette question, peut-être que ces récents bouleversements allaient de pair avec sa nomination en tant que Directrice de la maison Grymm. Inconsciemment, c’était peut-être pour elle une façon de se montrer plus disponible à autrui.
L’enseignante profitait de son weekend pour se balader tranquillement dans le parc universitaire. Malgré une chute des températures, le temps restait particulièrement clément pour un mois d’octobre. Arborant une robe bleue roi, la sorcière marchait d’un pas rapide malgré les talons hauts qu’elle portait. Même le weekend, elle ne se permettait aucun défaut vestimentaire, aucune erreur de style, elle avait une image à tenir aux yeux de tous.
Malgré leur vitesse, l’arithmancienne vit un groupe d’insectes bleus passer rapidement devant elle pour se diriger vers l’étang. Aucun doute possible, ce sont des Billywigs, ces insectes étincelants dont les dards sont utilisés dans la concoction de potions magiques. Mais sa contemplation fut détournée par une voix derrière elle, une sonorité qu’elle pourrait reconnaître entre mille. Etonnement, elle avait toujours eu une excellente mémoire pour se rappeler des personnes qu’elle a pu côtoyer dans sa vie.
D’un mouvement simple mais élégant, ses cheveux sombres dans la brise légère, Amonwë se retourna vers une jeune femme. La toisant de bas en haut, elle se remémora rapidement de qui il s’agissait. Son regard pourrait paraître hautain, mais c’était simplement sa façon à elle de se remémorer de la silhouette féminine qui était juste en face d’elle. Levant un sourcil d’étonnement, elle remarqua le ton enjoué d’Eden Sykes.
- Miss Sykes ! Votre style vestimentaire si … reconnaissable vous a trahis.
C’est vrai que sur ce point, les deux sorcières sont complètement opposées. Un débardeur… Un jean… Un soutien-gorge qui dépasse… S’en était déjà trop pour le Professeure Amonwë. Mais soit, elle n’était pas là pour critiquer les goûts de son interlocutrice. D’ailleurs, bien que sa surprise de la voir ici, à Hungcalf n’était pas cachée, elle se retenait de lui dire qu’elle était tout de même contente de la retrouver. Elle secoua doucement la tête.
- Mais enfin, que faîtes-vous ici ? N’êtes-vous plus Auror ?
Avec cette profession, peut-être avait-elle été affectée à l’Université. Mais là encore, le doute persistait. Cléopatra, en tant que directrice d’une maison aurait eu rapidement connaissance d’une telle information. Il lui restait évidement à attendre une réponse concrète de son ancienne collègue du Ministère. ‘’Ancienne’’, car oui, les deux femmes ont eu un passé houleux en matière de travail…
L’enseignante profitait de son weekend pour se balader tranquillement dans le parc universitaire. Malgré une chute des températures, le temps restait particulièrement clément pour un mois d’octobre. Arborant une robe bleue roi, la sorcière marchait d’un pas rapide malgré les talons hauts qu’elle portait. Même le weekend, elle ne se permettait aucun défaut vestimentaire, aucune erreur de style, elle avait une image à tenir aux yeux de tous.
Malgré leur vitesse, l’arithmancienne vit un groupe d’insectes bleus passer rapidement devant elle pour se diriger vers l’étang. Aucun doute possible, ce sont des Billywigs, ces insectes étincelants dont les dards sont utilisés dans la concoction de potions magiques. Mais sa contemplation fut détournée par une voix derrière elle, une sonorité qu’elle pourrait reconnaître entre mille. Etonnement, elle avait toujours eu une excellente mémoire pour se rappeler des personnes qu’elle a pu côtoyer dans sa vie.
D’un mouvement simple mais élégant, ses cheveux sombres dans la brise légère, Amonwë se retourna vers une jeune femme. La toisant de bas en haut, elle se remémora rapidement de qui il s’agissait. Son regard pourrait paraître hautain, mais c’était simplement sa façon à elle de se remémorer de la silhouette féminine qui était juste en face d’elle. Levant un sourcil d’étonnement, elle remarqua le ton enjoué d’Eden Sykes.
- Miss Sykes ! Votre style vestimentaire si … reconnaissable vous a trahis.
C’est vrai que sur ce point, les deux sorcières sont complètement opposées. Un débardeur… Un jean… Un soutien-gorge qui dépasse… S’en était déjà trop pour le Professeure Amonwë. Mais soit, elle n’était pas là pour critiquer les goûts de son interlocutrice. D’ailleurs, bien que sa surprise de la voir ici, à Hungcalf n’était pas cachée, elle se retenait de lui dire qu’elle était tout de même contente de la retrouver. Elle secoua doucement la tête.
- Mais enfin, que faîtes-vous ici ? N’êtes-vous plus Auror ?
Avec cette profession, peut-être avait-elle été affectée à l’Université. Mais là encore, le doute persistait. Cléopatra, en tant que directrice d’une maison aurait eu rapidement connaissance d’une telle information. Il lui restait évidement à attendre une réponse concrète de son ancienne collègue du Ministère. ‘’Ancienne’’, car oui, les deux femmes ont eu un passé houleux en matière de travail…
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Lun 15 Oct 2018 - 11:55
Je me retenais de grimacer. Les sorciers du ministère m’insupportent. Soit ils se prennent pour Dieu, soit ce sont des incapables. Et le pire, c’est ceux qui font les deux. La façon dont elle me regardait, elle me dégoûtait. Clairement. Je n’avais qu’une envie, dans l’immédiat, c’était de lui montrer mon majeur, de tourner des talons et m’en aller. Et voilà qu’elle commence à me juger sur mes fringues… Bah désolée de pas avoir le blé pour m’acheter des robes de princesses tous les quatre matins et de lier le confort à l’efficacité du travail, vieille peau. Tu crois que ça va t’aider à quoi des talons haut dans un putain de parc ? Trois pavés et tu deviens une bête de foire.
Mes pensées demeuraient enfouies au fond de mon cerveau, à vrai dire, je faisais bonne figure. J’étais assez reposée, donc en pleine possession de mes moyens et de mes émotions. Mon sourire s’élargissait quelques instants à ses paroles. Ecoutant donc bien sagement, je me grattais la tête d’un air faussement gênée.
« J’ai quitté le ministère cet été, avoir étudié les sciences occultes pendant dix ans pour croupir dans un bureau et effectuer des missions de plus en plus bénignes ne m’apporte plus vraiment de satisfaction, et ce depuis un moment. Je n’ai pas pu partir avant dans la mesure où j’avais besoin de la sécurité de l’emploi. L’argent ne pleut pas et ne pousse pas dans les arbres, malheureusement.
De fait, non ! Je ne suis plus Auror. J’exerce en tant que professeur de métamorphose. Et vous ? Que faites-vous là ? Je me tiens assez rarement aux faits des actualités.
M’intéresser à elle était le mieux que je pouvais porter pour le moment. Plus elle m’en dira, plus je pourrai savoir si le ministère continue de me surveiller alors que ça fait des années que je me tiens à carreaux. Il faut que je lui tienne la grappe le plus longtemps possible… Réfléchis Eden. Réfléchis vite, et réfléchis bien.
« Enfin. En tout cas, ça me fait plaisir de vous voir, c’est tout plein de souvenirs qui me reviennent en tête. Je vous invite à dîner ? Ou boire un verre ? C’est peut-être plus approprié qu’une conversation au beau milieu du parc entre deux activités. Enfin. Si vous le souhaitez. Je comprendrai que vous aillez mieux à faire, ou que vous ne souhaitiez pas être vue avec quelqu’un ayant un ‘style vestimentaire si reconnaissable’, même si je peux aller me changer. »
Fis-je, feignant le ton de l’autodérision, et en un sens de la dérision. Certes, je suis loin d’être sortable en l’état. Mais merde, qui se balade tiré à quatre épingles un week end après avoir passé la semaine à travailler ? Et qui plus est, pendant une semaine de corrections d’écrits. Elle est tellement de la catégorie de ceux qui se prennent pour Dieu… J’ai une telle horreur des gens qui se pensent mieux que les autres… Enfin. Ne te précipite pas sur les jugements… C’est vrai quoi. Si ça se trouve, ça n’est que le plus pur des hasards, et derrière ses airs de peste, je pourrai finalement me servir d’elle pour que le ministère retrouve une bonne opinion de moi… C’est comme jouer au chat et à la souris.
Mais qui est le chat, et qui est la souris ?
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Lun 15 Oct 2018 - 22:10
Un sourire illumina le visage de Miss Sykes. A vrai dire, Cléopatra ne s’était pas attendu à ce genre de réaction. Pour tout dire, elle l’avait connu bien plus rebelle que cela à l’époque du Ministère de la Magie. Restant parfaitement droite dans ses talons hauts, l’enseignante croisait les bras, attentive aux paroles de son interlocutrice. Donc, elle avait quitté le Ministère très récemment. La brune ne put retenir un haussement de sourcil lorsqu’elle l’écouta dire qu’elle ne se satisfaisait plus de missions ‘’de plus en plus bénignes’’. Les aurors, par définition chasseurs de mages noirs ne sont-ils pas sans cesse sur le terrain pour veiller au bien-être des concitoyens sorciers ? Amonwë n’en dit rien, mais elle trouvait ce genre de paroles plutôt insultantes envers les forces de l’ordre.
- Professeure de Métamorphose ? J’ignorais que vous aviez cela en vous.
Comme quoi, on en apprend de bonnes tous les jours. Jamais l’arithmancienne ne se serait doutée qu’Eden Sykes avait des dispositions particulières pour l’art qu’est la Métamorphose, discipline qu’elle affectionne au plus haut point. D’ailleurs, elle disposait d’un excellent niveau en la matière pour être devenue une animagus, bien que cela soit un secret bien gardé. Enfin, c’était à son tour de répondre. Elle fronça légèrement les sourcils avant de prendre la parole d’un ton calme.
- J’ai enseigné pendant six ans l’Arithmancie, tout en partageant mon temps avec le Ministère. Et depuis Septembre, eh bien de nouvelles voies se sont ouvertes à moi.
En toute honnêteté, ces revirements de situation sont complètement en accord avec le caractère instable de l’égyptienne. Elle avait maintenu un léger silence avant de reprendre.
- J’ai pris la direction de la maison Grymm et j’enseigne désormais la Défense Contre les Forces du Mal. Et puis évidemment je ne quitterais pour rien au monde mon activité de Conjureure de maléfices pour le Ministère. Je suis très attachée à cette activité.
Elle ne manquait pas de souligner le contraste qui existait entre elle : l’une était réellement fidèle à son activité au gouvernement, l’autre, beaucoup moins. Mais soit, si la Professeure de Métamorphose avait l’intention de l’inviter à boire un verre, elle n’allait pas refuser. Dans le passé, elle avait eu un rôle quelque peu ingrat de devoir la surveiller de près.
- Je n’ai rien de mieux à faire, je suis donc toute à vous, Miss Sykes. J’apprécie votre invitation, où souhaitez-vous aller pour boire ce verre ? demanda-t-elle cette fois avec un léger sourire sur le visage.
A bien y réfléchir, Cléopatra n’avait jamais vraiment eu quelque chose contre l’autre femme, elle avait simplement appliqué les ordres qui lui avaient été donnés lors de leurs missions respectives. Maintenant, elle avait hâte d’en savoir plus sur elle, dans un contexte professionnel tout autre. Une relation moins terne pourrait peut-être en résulter ? Qui sait ?
- Professeure de Métamorphose ? J’ignorais que vous aviez cela en vous.
Comme quoi, on en apprend de bonnes tous les jours. Jamais l’arithmancienne ne se serait doutée qu’Eden Sykes avait des dispositions particulières pour l’art qu’est la Métamorphose, discipline qu’elle affectionne au plus haut point. D’ailleurs, elle disposait d’un excellent niveau en la matière pour être devenue une animagus, bien que cela soit un secret bien gardé. Enfin, c’était à son tour de répondre. Elle fronça légèrement les sourcils avant de prendre la parole d’un ton calme.
- J’ai enseigné pendant six ans l’Arithmancie, tout en partageant mon temps avec le Ministère. Et depuis Septembre, eh bien de nouvelles voies se sont ouvertes à moi.
En toute honnêteté, ces revirements de situation sont complètement en accord avec le caractère instable de l’égyptienne. Elle avait maintenu un léger silence avant de reprendre.
- J’ai pris la direction de la maison Grymm et j’enseigne désormais la Défense Contre les Forces du Mal. Et puis évidemment je ne quitterais pour rien au monde mon activité de Conjureure de maléfices pour le Ministère. Je suis très attachée à cette activité.
Elle ne manquait pas de souligner le contraste qui existait entre elle : l’une était réellement fidèle à son activité au gouvernement, l’autre, beaucoup moins. Mais soit, si la Professeure de Métamorphose avait l’intention de l’inviter à boire un verre, elle n’allait pas refuser. Dans le passé, elle avait eu un rôle quelque peu ingrat de devoir la surveiller de près.
- Je n’ai rien de mieux à faire, je suis donc toute à vous, Miss Sykes. J’apprécie votre invitation, où souhaitez-vous aller pour boire ce verre ? demanda-t-elle cette fois avec un léger sourire sur le visage.
A bien y réfléchir, Cléopatra n’avait jamais vraiment eu quelque chose contre l’autre femme, elle avait simplement appliqué les ordres qui lui avaient été donnés lors de leurs missions respectives. Maintenant, elle avait hâte d’en savoir plus sur elle, dans un contexte professionnel tout autre. Une relation moins terne pourrait peut-être en résulter ? Qui sait ?
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Mar 16 Oct 2018 - 9:52
En regardant ses bras se croiser, l’un de mes sourcils se haussait très légèrement, micro-expression que je réprimais rapidement. L’un de mes bras demeurait détendu le long de mon corps, l’autre autour de mon sac. Cette lutte interne pour minimiser mes expressions, et, malgré mon air faussement détendu ne pas lui laisser la moindre ouverture me fit perdre le fil de mon observation lorsqu’elle haussait son sourcil, à vrai dire, je l’ai vu, mais ne m’en suis rendue compte que plus tard, trop tard pour l’interprétation.
« Beaucoup de gens l’ignorent, mes rapports ont eu peu tendance à être rendus publics. Mais dix ans d’études supérieures en sciences occultes doivent je pense justifier une part de mes capacités, l’autre a été acquise sur le terrain. »
Une sérénité lente me gagnait. Mes muscles, eux, trahissait mes airs de tigresse. J’étais tendue, légèrement crispée. Peu importe le travail qu’on fait sur soi, il n’est jamais possible de cacher l’ensemble de ses expressions.
« Tant l’arithmancie au vue de vos fonctions je le comprends. J’avoue cependant que vous imaginer donner cours de défense contre les forces du mal m’intrigue. Enfin, je suis peut-être mal renseignée sur le métier de conjureure. Mais en soit, le changement est une bonne chose alors je ne puis que vous souhaiter le meilleur en vos nouvelles entreprises. »
Qu’est-ce qui l’inspire dans le ministère ? Des règles établies, qui correspondent à une majorité, mais exclue une minorité. J’en ai bien conscience, on me l’a souvent dis, que je suis « dérangée », que je « ne rentre pas dans le moule », que je suis « folle », que je « vais finir à Azkaban »…
Qu’ils aillent se faire foutre.
« Vous m’en voyez ravie ! Eumh… Franchement, je ne sais pas… Ca fait plus d’une décennie que je n’ai pas traînaillée en ville alors… Je peux vous proposer… Une bonne bouteille pour profiter du coucher de soleil dans le parc, ou de marcher dans Myrddin et dès lors qu’on trouve un endroit qui semble plaisant, on s’y arrête ? »
Même si je dois avouer que le but de tout cela était pour moi uniquement de la manipulation, la volonté d’une certitude, il y a des années que je ne m’étais pas accordé un moment de partage de ce genre. Depuis… Mes années d’études supérieures en fait. C’était il y a quoi… 15 ? 20 ans ?
Ça se sentait en mon air, j’étais enjouée. Un vague instant, très court, mes yeux avaient virés au gris. Cette couleur c’était exprimée terriblement rarement durant mes années au ministère. Si certains de mes collègues purent savoir qu’un changement de couleur de mes yeux représentait un changement émotionnel. Mais ce petit éclat blanc argenté, légèrement lumineux, s’étant manifesté un temps infime inspirait quelque chose de chaud et de doux.
D’agréable, comme les premières neiges d’hiver, un beau bijou ou une belle lune. Cette couleur, et cette lueur, ramenait plus précisément en des faits qui ont tendance à procurer la joie et la détente. Plus difficile, de là, de faire le cheminement, même si ça suppose un certain instinct.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Mer 17 Oct 2018 - 22:23
Est-ce que la brune était sur la défensive ? Probablement un peu. Ce n’était pas dans ses habitudes de garder contact avec ses anciens collègues. Pour tout dire, elle se lie puis étrangement les relations s’effritent et deviennent inexistantes. Cléopatra a toujours trouvé qu’il était difficile de concilier vie personnelle et vie professionnelle, mêlant parfois les deux, ou distinguant nettement celles-ci dans d’autres situations. Pour tout dire, cela dépendait aussi grandement du milieu dans lequel elle pouvait se trouver. Au Ministère de la Magie, tout était parfaitement et rigoureusement établi, il valait mieux cacher certaines informations de sa vie personnelle. En revanche, à Hungcalf, parler davantage d’elle ne semblait pas la déranger. Comme quoi les situations jouent énormément sur les individus que nous sommes. Elle hocha la tête d’un air convaincu à la suite de la réplique de la jeune femme.
- Votre parcours témoigne effectivement de vos compétences, Eden.
Étrangement sereine, son interlocutrice lui paraissait contente de la retrouver. C’est un sentiment nouveau pour Amonwë qui n’était pas habituée à avoir de la sympathie de la part des autres. Froide, distante, implacable, voilà l’image qu’elle renvoie. Alors que l’on paraisse heureux de la revoir, c’était étonnant, vraiment déstabilisant même. Un sourire satisfait étira les lèvres carmin de la Directrice des Grymm suite aux paroles de l’experte en Métamorphose.
- La conjuration, ma chère, est un domaine extrêmement vaste. Contrairement à ce que vous semblez penser, il ne s’agit pas seulement de savoir compter jusqu’à neuf. Des rituels complexes et des savoirs ancestraux sont requis en matière de magie noire et de forces obscures. La conjuration, ce peut être le fait de lever des barrières magiques, des malédictions, de chasser des entités et des influences maléfiques de toutes sortes. En somme, il ne suffit pas seulement de savoir faire tournoyer un morceau de bois dans les airs.
Elle plissa légèrement le regard à la suite de son monologue, puis reprit.
- Mais si vous doutez toujours, eh bien je vous donne rendez-vous dans mon amphithéâtre d’ici la semaine prochaine. J’ai prévu plusieurs enseignements à propos des liens entre possessions, automatisme mental et sortilège de l’Imperium. Je compte également emmener mes étudiants sur le terrain pour assister à un rituel de conjuration d’une malédiction jetée sur un sarcophage vieux de trois millénaires. Maintenant, si vous en avez les tripes, libre à vous de nous rejoindre.
Le Professeure Amonwë était confiante, sûre d’elle et de ses compétences. Elle se sentait même d’autant plus légitime à enseigner la Défense plutôt que l’Arithmancie dans la mesure où cette dernière était orientée autour de la divination. Et très honnêtement, ce qui l’avait toujours passionné dans l’arithmancie relevait des sciences occultes qu’elle avait pu étudier ici, à Hungcalf au cours de son Doctorat. Mais soit, la porte était ouverte à sa collègue.
L’invitation de Miss Sykes avait été posée, maintenant, il fallait mettre cela en pratique. Une seule des deux propositions de l’autre enseignante eu un quelconque crédit aux yeux de la brune.
- Un verre de vin dans le parc fera parfaitement l’affaire, épatez-moi par vos goûts.
Après tout, autant savoir se laisser surprendre ? Peut-être la jeune femme aurait-elle des intérêts prononcés en matière d’œnologie ? Faisant abstraction de la pelouse encore verte et touffue du parc, Amonwë prit alors place sur le sol, s’asseyant élégamment en prenant soin de ne faire aucun pli sur sa robe. L’on peut être une grande dame et s’asseoir à terre à l’occasion d’une rencontre intéressante. Il semblerait que cela soit le cas aujourd’hui.
- Votre parcours témoigne effectivement de vos compétences, Eden.
Étrangement sereine, son interlocutrice lui paraissait contente de la retrouver. C’est un sentiment nouveau pour Amonwë qui n’était pas habituée à avoir de la sympathie de la part des autres. Froide, distante, implacable, voilà l’image qu’elle renvoie. Alors que l’on paraisse heureux de la revoir, c’était étonnant, vraiment déstabilisant même. Un sourire satisfait étira les lèvres carmin de la Directrice des Grymm suite aux paroles de l’experte en Métamorphose.
- La conjuration, ma chère, est un domaine extrêmement vaste. Contrairement à ce que vous semblez penser, il ne s’agit pas seulement de savoir compter jusqu’à neuf. Des rituels complexes et des savoirs ancestraux sont requis en matière de magie noire et de forces obscures. La conjuration, ce peut être le fait de lever des barrières magiques, des malédictions, de chasser des entités et des influences maléfiques de toutes sortes. En somme, il ne suffit pas seulement de savoir faire tournoyer un morceau de bois dans les airs.
Elle plissa légèrement le regard à la suite de son monologue, puis reprit.
- Mais si vous doutez toujours, eh bien je vous donne rendez-vous dans mon amphithéâtre d’ici la semaine prochaine. J’ai prévu plusieurs enseignements à propos des liens entre possessions, automatisme mental et sortilège de l’Imperium. Je compte également emmener mes étudiants sur le terrain pour assister à un rituel de conjuration d’une malédiction jetée sur un sarcophage vieux de trois millénaires. Maintenant, si vous en avez les tripes, libre à vous de nous rejoindre.
Le Professeure Amonwë était confiante, sûre d’elle et de ses compétences. Elle se sentait même d’autant plus légitime à enseigner la Défense plutôt que l’Arithmancie dans la mesure où cette dernière était orientée autour de la divination. Et très honnêtement, ce qui l’avait toujours passionné dans l’arithmancie relevait des sciences occultes qu’elle avait pu étudier ici, à Hungcalf au cours de son Doctorat. Mais soit, la porte était ouverte à sa collègue.
L’invitation de Miss Sykes avait été posée, maintenant, il fallait mettre cela en pratique. Une seule des deux propositions de l’autre enseignante eu un quelconque crédit aux yeux de la brune.
- Un verre de vin dans le parc fera parfaitement l’affaire, épatez-moi par vos goûts.
Après tout, autant savoir se laisser surprendre ? Peut-être la jeune femme aurait-elle des intérêts prononcés en matière d’œnologie ? Faisant abstraction de la pelouse encore verte et touffue du parc, Amonwë prit alors place sur le sol, s’asseyant élégamment en prenant soin de ne faire aucun pli sur sa robe. L’on peut être une grande dame et s’asseoir à terre à l’occasion d’une rencontre intéressante. Il semblerait que cela soit le cas aujourd’hui.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Jeu 18 Oct 2018 - 12:38
Un vague instant, mes sourcils se fronçaient. Je n’ai jamais dit que la conjuration était simple ! Je connais simple-… Roh, cherche pas Eden. Concentre-toi, écoute. Essaie d’être positive. Je frissonnais au nom du sortilège de l’Imperum, mes yeux viraient brièvement au vert en émettant une légère lueur alors que mon corps, lui se crispait, preuve d’une connaissance de ce sort, que je… Ne connais que trop bien.
Elle me lance un défi ? Alors c’était ça ? Elle est vraiment sur la défensive ? Je songeais, lentement, et m’apprêtais à répondre à la fin de son petit monologue alors qu’elle allait pour s’asseoir, clignant des yeux en réagissant ni une ni deux en plongeant le bras entier dans mon sac qui pourtant paraissait petit pour en sortir pratiquement d’instinct un plaid, assez volumineux.
La dépliant pour la poser au sol, je souriais vaguement avant de venir m’asseoir en tailleur à ses côtés, prêtant… Rudement moins attention à mes habits. Elle avait quelque chose de… Je ne sais pas. Amusant. Retournant fouiller à mon sac, je venais lentement attraper deux bouteilles de vins français. Un blanc d’alsace, frais, de vendanges tardives et un pinot noir, le roi de bourgogne comme on aime à l’appeler. D’usage, j’étais plutôt… Alcools fort. A vrai dire, je porte à cœur les bons whiskys. Mais bon. Disons qu’il y a plus… Distingué, et plus féminin. Une chose était certaine, j’avais tout intérêt à l’avoir de mon côté, il est donc d’usage que je fasse un minimum d’efforts.
« Veuillez accepter mes excuses, si vous pensez que j’ai des a priori négatifs sur le domaine de la conjuration, madame Amonwë, j’en avais simplement avant vos précisions peu d’informations, et loin de moi la volonté de remettre en question vos compétences. Je cherchais simplement le lien. Nos deux professions au sein du ministère ont un mode d’action assez différent, je pense que votre intelligence et vos connaissances sont loin d’être contestables.
Je dois avouer que vos offres sont tentantes… Ca serait avec plaisir, et je vous remercie de votre invitation. Je ferai en fonction de mon temps libre, mais je ne peux rien vous promettre… J’ai choisis une thématique extrêmement conséquente pour cette première année, qui me demande d’être attentive. J’apprends à mes élèves à métamorphoser de l’argile en un golem, un corps humain sans âme et sans conscience, et à le contrôler. Une magie compliquée et qui me demande surtout d’encadrer mes élèves pour qu’ils ne fassent pas n’importe quoi avec leurs connaissances. »
Tout en débouchant l’une des deux bouteilles, je clignais des yeux. Merde ! Comment on fait dans ces cas-là ? Je la sers ou je me fie à l’instinct ? Une légère lueur verte traversait à nouveau mes yeux, alors que je la regardais elle, puis les bouteilles, me mordant un bref instant la lèvre inférieure.
« Eumh… Je vous présente à nouveau mes excuses, j’ai commencé à déboucher machinalement sans vous demander laquelle des deux vous inspire le plus, c’est terriblement maladroit… J’ouvre les deux, ou le blanc vous va ? »
Je n’y réfléchissais qu’après, mais ma question était terriblement maladroite. Ma volonté, c’était de lui demander ce qu’elle préférait, et voilà que je parlais de descendre deux bouteilles. Quelle conne… Elle va penser que je veux la saouler. Je crois que ce qui m’énerve le plus avec elle, ce n’est pas tant ces manières. C’est mon cruel manque d’éducation. En terme de relations sociales, je me sens terriblement inférieur, pas à la hauteur. Ca se sentait, d’ailleurs, à la maladresse de mes derniers mots, un peu moins assurés que les précédents.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Ven 19 Oct 2018 - 15:08
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
A chaque échange, à chaque rencontre, le Professeure Amonwë ne peut se retenir d’être sur la défensive, même si cela ne dure pas toujours. Il s’agit de son caractère changeant qui parfois exaspère ses interlocuteurs. Un air satisfait apparut sur le visage de la brune lorsqu’elle observa des réactions corporelles bien particulières chez sa collègue. Son regard prit une lueur verdâtre – elle devina par ce biais qu’elle était métamorphomage, ce n’était pas la première fois qu’elle percevait des changements dans la pigmentation de ses yeux. Frissons, crispations. Tout ceci était intéressant mais ne révélait pas grand-chose sur l’autre femme qui avait été Auror, par conséquent, il était parfaitement normal que de telles manifestations se produisent chez elle.
Un plaid avait été déplié et l’égyptienne avait pris place dessus, tout en élégance, tout en vérifiant qu’elle ne mettait aucun mauvais pli sur sa robe bleue roi. Etre impeccable, en toute circonstance, un impératif qu’elle ne brisera jamais. Son ‘’Madame Amonwë’’ fit sourire de plus belle la sorcière qui appréciait cette marque de respect. Cléopatra était tellement prise dans cette logique des titres honorifiques qu’un simple ‘’Madame Amonwë’’ avait tendance à la faire bouillonner de plaisir. Les apparences, l’image de soi, se croire au-dessus des autres, tout ça tout ça…
- Excuses acceptées, Professeure Sykes, murmura-t-elle dans un sourire non dissimulé.
Deux bouteilles avaient été sorties du sac de l’enseignante en Métamorphose, un blanc d’Alsace ainsi qu’un pinot noir de Bourgogne. Bien, de très bons goûts. La brune n’en perdit pas le sourire qu’elle portait sur ses lèvres pourpres.
- Votre sac est équipé d’un sortilège d’extension, j’imagine ? Oh et vos choix sont absolument parfait, le vin français m’épatera toujours !
Elle l’écouta alors lui dire qu’elle ferait en fonction de son emploi du temps. Dans tous les cas, l’invitation était posée, l’arithmancienne n’aurait aucun mal à voir sa collègue assister à un de ses futurs enseignements, au contraire, ce pourrait être intéressant de comparer leurs approches respectives quant aux forces obscures. Elle déboucha le blanc et s’excusa de ne pas avoir proposé avant. D’un signe gracieux de la main, Amonwë lui signifia que ça n’avait pas d’importance. Elle lui tendit son verre de vin vide pour qu’elle puisse le remplir.
- Mon choix se serait porté vers le blanc, il n’y a donc pas de mal, ne vous excusez pas pour si peu.
Elle rebondit alors sur la thématique choisie par l’experte en Métamorphose pour ses cours de l’année. La moue de la conjureure prit une allure impressionnée. Elle qui était secrètement animagus avait toujours eu un réel don pour la Métamorphose et très sincèrement, c’est un domaine qu’elle trouve tout particulièrement élégant et redoutable. Alors s’attaquer à une tâche aussi complexe et remarquable la fascinait.
- Vous ne manquez pas d’ambition, c’est une qualité que j’apprécie énormément. Tout comme la Métamorphose d’ailleurs… Je trouve tout cela vraiment passionnant, je serais curieuse d’observer les résultats de vos expérimentations, si vous me le permettez bien entendu. Mais j’y pense, il doit bien exister une réglementation vis-à-vis de ce genre de pratiques magiques ? La Nécromancie fonctionne quelque peu de la sorte, il s’agit de ramener des êtres morts à la vie, du moins, pour ce qu’il en reste. Alors dans votre cas, des êtres fait d’argile et dépourvus de conscience… Cela pourrait être tout aussi redoutable et dangereux, ne pensez-vous pas ?
Étrangement, lorsque l’on évoquait l’une des grandes passions théoriques de la sorcière, elle s’adoucissait d’autant plus. Comme quoi, apprivoiser l’égyptienne n’est pas si difficile lorsque l’on sait s’y prendre.
Un plaid avait été déplié et l’égyptienne avait pris place dessus, tout en élégance, tout en vérifiant qu’elle ne mettait aucun mauvais pli sur sa robe bleue roi. Etre impeccable, en toute circonstance, un impératif qu’elle ne brisera jamais. Son ‘’Madame Amonwë’’ fit sourire de plus belle la sorcière qui appréciait cette marque de respect. Cléopatra était tellement prise dans cette logique des titres honorifiques qu’un simple ‘’Madame Amonwë’’ avait tendance à la faire bouillonner de plaisir. Les apparences, l’image de soi, se croire au-dessus des autres, tout ça tout ça…
- Excuses acceptées, Professeure Sykes, murmura-t-elle dans un sourire non dissimulé.
Deux bouteilles avaient été sorties du sac de l’enseignante en Métamorphose, un blanc d’Alsace ainsi qu’un pinot noir de Bourgogne. Bien, de très bons goûts. La brune n’en perdit pas le sourire qu’elle portait sur ses lèvres pourpres.
- Votre sac est équipé d’un sortilège d’extension, j’imagine ? Oh et vos choix sont absolument parfait, le vin français m’épatera toujours !
Elle l’écouta alors lui dire qu’elle ferait en fonction de son emploi du temps. Dans tous les cas, l’invitation était posée, l’arithmancienne n’aurait aucun mal à voir sa collègue assister à un de ses futurs enseignements, au contraire, ce pourrait être intéressant de comparer leurs approches respectives quant aux forces obscures. Elle déboucha le blanc et s’excusa de ne pas avoir proposé avant. D’un signe gracieux de la main, Amonwë lui signifia que ça n’avait pas d’importance. Elle lui tendit son verre de vin vide pour qu’elle puisse le remplir.
- Mon choix se serait porté vers le blanc, il n’y a donc pas de mal, ne vous excusez pas pour si peu.
Elle rebondit alors sur la thématique choisie par l’experte en Métamorphose pour ses cours de l’année. La moue de la conjureure prit une allure impressionnée. Elle qui était secrètement animagus avait toujours eu un réel don pour la Métamorphose et très sincèrement, c’est un domaine qu’elle trouve tout particulièrement élégant et redoutable. Alors s’attaquer à une tâche aussi complexe et remarquable la fascinait.
- Vous ne manquez pas d’ambition, c’est une qualité que j’apprécie énormément. Tout comme la Métamorphose d’ailleurs… Je trouve tout cela vraiment passionnant, je serais curieuse d’observer les résultats de vos expérimentations, si vous me le permettez bien entendu. Mais j’y pense, il doit bien exister une réglementation vis-à-vis de ce genre de pratiques magiques ? La Nécromancie fonctionne quelque peu de la sorte, il s’agit de ramener des êtres morts à la vie, du moins, pour ce qu’il en reste. Alors dans votre cas, des êtres fait d’argile et dépourvus de conscience… Cela pourrait être tout aussi redoutable et dangereux, ne pensez-vous pas ?
Étrangement, lorsque l’on évoquait l’une des grandes passions théoriques de la sorcière, elle s’adoucissait d’autant plus. Comme quoi, apprivoiser l’égyptienne n’est pas si difficile lorsque l’on sait s’y prendre.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Ven 19 Oct 2018 - 23:10
Son petit sourire, naquit à ma façon de la qualifier notait tout de même que j’avais marqué un peu des points pour gagner l’intérêt de ma collègue… Putain, qu’est-ce que je raconte ? Evidemment que je l’ai déjà gagné, elle est tirée à quatre épingle et pourtant elle s’assoit au beau milieu d’un parc pour profiter du coucher de soleil et d’une bouteille de blanc… C’est tellement cliché. L’idée me rendait pensive quelques instants. Cliché ?
Tu t’arrêtes vraiment à ça dans ta réflexion Eden ? Bordel ! Je suis pitoyable. Je peine à agir comme il faut. J’ai l’habitude de traiter avec des psychopathes, des tarés, des gens malintentionnés. Je comprends les gens hautains, et je sais être hautaine, pour jouer un rôle. Mais le masque que je porte aujourd’hui est brisé, scindé en deux. D’une part, je lui offre mon vrai visage. D’autres parts, je veux savoir si je vais l’avoir au cul ou si elle va me foutre la paix.
Secouant lentement la tête, je clignais des yeux en remarquant que j’avais perdu le fil quelques secondes en replongeant mon regard sur elle. Ma première émotion naturelle fut une peur légère. Mon absence aurait pu passer inaperçue si je n’avais pas réagis comme ça, maintenant, ça me parait peu probable. Une nouvelle lueur verte, un instant, avait commencée à voir le jour en mes yeux sans venir à bout, montrant que mes émotions étaient relativement canalisées. Mais putain, qu’est-ce que c’est gênant. Offrant un timide sourire avant de détourner le regard, je me décidais à servir le vin, tenant élégamment la bouteille d’une main, le remplissant donc.
« Un sortilège d’extension oui. Contente qu’il vous plaise, mais j’en partage votre avis. Pour avoir fait des dizaines de fois le tour du monde, le vin français est celui qui parvient le mieux à conquérir mon cœur. »
J’acquiesçais simplement à sa réflexion quand à mes secondes excuses avec un sourire un peu moins crispé. Alors que je me servais en seconde, toujours d’une main experte et habituée, je reposais ensuite lentement la bouteille, sans aucune maladresse.
« La création d’êtres humains fait partie de ma thèse de D.E.F.I.S à laquelle j’ai obtenu un optimal. A vrai dire, j’ai créé les procédés de métamorphose permettant ce quasi-miracle possible. C’est une suite de sort extrêmement difficile à réaliser, mes élèves les plus talentueux de deuxième année ne parviennent qu’à maintenir la forme d’un corps de bébé pendant un quart d’heure, tout au plus.
Ce qui est normal, ils travaillent sur le fruit de cinq ans de recherches que j’ai encore approfondies ces quinze dernières années, en seulement un mois, ils ne peuvent assimiler vingt ans de travaux acharnés. Vous vous doutez bien, que lorsqu’on produit quelque chose de cette envergure, il est nécessaire d’être conscient des contours et limites. Je ne vais pas vous mentir, je peux vous laisser accéder à une partie de mes travaux, si vous le souhaitez. Etant capable de métamorphoser un corps humain adulte en pleine santé, j’ai déjà réussi à créer un double de moi-même en dupliquant mes souvenirs.
Aussi on pourrait croire cela… Dangereux, cependant, pour l’avoir réalisé, le nombre de sorts, la complexité de ceux-ci, sont tels que l’être dispose d’erreurs visibles, même pour moi qui était capable de transformer une statue en dragon cracheur de flammes à quinze ans, et à dix-sept sans formuler le sort. Ils sont loin d’être parfait, et surtout, ils sont incapables de magie. Ceci mis à part, ma création la plus longue à tenue la métamorphose pendant une semaine, à l’aide de diverses runes, en la mettant à l’abri et en la surveillant constamment.
Petit à petit, elle a commencé à devenir névrosée, en parallèle ses cellules se désagrégeaient. Supporter de voir un être doué d’une sensibilité souffrir était une terrible épreuve. Surtout que je lui avais donné l’apparence et mes souvenirs de… Enfin… Bref, quelqu’un qui me tenait à cœur et qui est parti, il y a un peu plus de 35 ans. J’ai cherché les limites, je les ai trouvées. Même pour la génitrice de ce sort, il n’est possible de réaliser que l’aspect matériel du corps humain et de manière assez imparfaite, le déplacer… Enfin bref, effectuer des tâches uniquement physiques, sans quoi il est beaucoup trop instable pour être viable. »
Un sourire léger se formait à mon visage alors que je levais lentement mon verre.
« Ces parties de mes recherches sont un constant échec et tant mieux. Je ne suis personne pour jouer avec la vie et ce sont des choses que je regrette amèrement. Je considère plus cette magie comme une magie artistique, elle n’a qu’un très faible potentiel de dangerosité. A moins de canaliser énormément de magie maîtrisée à un niveau extrêmement haut et de passer au bas mot une cinquantaine d’années de plus à chercher des solutions, mais avec autant de ressources, il y a des choses bien plus utiles à faire que de fausses personnes et je ne compte pas aller si loin.
En réalité, mon objectif était de montrer qu’en équilibrant la force du corps, de l’esprit et de la magie, la magie ‘change’. Les sorciers qui utilisent la magie pour tout et n’importe quoi sont généralement plus précis et rapide d’apprentissage que les autres, mais un sorcier qui équilibre l’énergie de son corps par son hygiène de vie, l’énergie de son esprit par son savoir et sa volonté et l’énergie de sa magie par la pratique et la rigueur atteint bien plus facilement son potentiel maximal dans ces trois domaines. Cette suite de sort n’est que l’illustration de ce que cet équilibre m’a permis d’acquérir comme potentiel. »
Clignant des yeux lentement, je reprenais dans une nouvelle petite lueur de verte un bref instant. Bon, maintenant, c’était clair au moins, je me doutais bien qu’elle l’avait remarqué. La couleur verte représente mon anxiété.
« Je suis désolée, je suis partis dans un monologue sans fin ! Je dois avouer que ma thèse me passionne toujours autant qu’elle a pu me passionner à l’époque… Eumh… Je… A quoi trinquons-nous ? »
Ouais c’est vrai ça, à quoi trinquons-nous ? Et d’ailleurs pourquoi on trinque ? Je faisais le bilan de la situation dans ma tête. C’est tellement absurde ! Elle est sur la défensive, moi sur l’offensive. Elle cherche à défendre son honneur, je crois, moi je cherche à en apprendre sur ces intentions, mais alors, si elle est sur la défensive… Pourquoi elle a quand même accepté ?
Est-ce qu’au final, ce n’est pas elle qui mène la danse depuis le départ ? Ou est-ce que c’est beaucoup plus simple que ça ? Une simple envie, naturelle ? Ou autre chose ? Je clignais les yeux à cette dernière idée alors qu’un instant bref, une lueur rose pâle digne d’un diamant rose, une magnifique pierre précieuse d’une couleur qui semblait refléter des univers entiers à mes yeux. La réalité était tout autre.
A mon visage, il était facile de constater à la façon dont j’étais décontenancée et un peu rouge de chaleur que la question était tout autre. En fait, le lien était tout simple. Parmi toutes ces possibilités, dans le « autre chose », m’est venu la séduction. Et ce rose est dû au « est-ce que si c’est le cas et que je le comprends, je la laisserais faire quand même ? ». Je sais, c’est absurde. Ça peut paraître absurde. Mais eh, depuis quand je suis douée avec les relations humaines moi ?
Tu t’arrêtes vraiment à ça dans ta réflexion Eden ? Bordel ! Je suis pitoyable. Je peine à agir comme il faut. J’ai l’habitude de traiter avec des psychopathes, des tarés, des gens malintentionnés. Je comprends les gens hautains, et je sais être hautaine, pour jouer un rôle. Mais le masque que je porte aujourd’hui est brisé, scindé en deux. D’une part, je lui offre mon vrai visage. D’autres parts, je veux savoir si je vais l’avoir au cul ou si elle va me foutre la paix.
Secouant lentement la tête, je clignais des yeux en remarquant que j’avais perdu le fil quelques secondes en replongeant mon regard sur elle. Ma première émotion naturelle fut une peur légère. Mon absence aurait pu passer inaperçue si je n’avais pas réagis comme ça, maintenant, ça me parait peu probable. Une nouvelle lueur verte, un instant, avait commencée à voir le jour en mes yeux sans venir à bout, montrant que mes émotions étaient relativement canalisées. Mais putain, qu’est-ce que c’est gênant. Offrant un timide sourire avant de détourner le regard, je me décidais à servir le vin, tenant élégamment la bouteille d’une main, le remplissant donc.
« Un sortilège d’extension oui. Contente qu’il vous plaise, mais j’en partage votre avis. Pour avoir fait des dizaines de fois le tour du monde, le vin français est celui qui parvient le mieux à conquérir mon cœur. »
J’acquiesçais simplement à sa réflexion quand à mes secondes excuses avec un sourire un peu moins crispé. Alors que je me servais en seconde, toujours d’une main experte et habituée, je reposais ensuite lentement la bouteille, sans aucune maladresse.
« La création d’êtres humains fait partie de ma thèse de D.E.F.I.S à laquelle j’ai obtenu un optimal. A vrai dire, j’ai créé les procédés de métamorphose permettant ce quasi-miracle possible. C’est une suite de sort extrêmement difficile à réaliser, mes élèves les plus talentueux de deuxième année ne parviennent qu’à maintenir la forme d’un corps de bébé pendant un quart d’heure, tout au plus.
Ce qui est normal, ils travaillent sur le fruit de cinq ans de recherches que j’ai encore approfondies ces quinze dernières années, en seulement un mois, ils ne peuvent assimiler vingt ans de travaux acharnés. Vous vous doutez bien, que lorsqu’on produit quelque chose de cette envergure, il est nécessaire d’être conscient des contours et limites. Je ne vais pas vous mentir, je peux vous laisser accéder à une partie de mes travaux, si vous le souhaitez. Etant capable de métamorphoser un corps humain adulte en pleine santé, j’ai déjà réussi à créer un double de moi-même en dupliquant mes souvenirs.
Aussi on pourrait croire cela… Dangereux, cependant, pour l’avoir réalisé, le nombre de sorts, la complexité de ceux-ci, sont tels que l’être dispose d’erreurs visibles, même pour moi qui était capable de transformer une statue en dragon cracheur de flammes à quinze ans, et à dix-sept sans formuler le sort. Ils sont loin d’être parfait, et surtout, ils sont incapables de magie. Ceci mis à part, ma création la plus longue à tenue la métamorphose pendant une semaine, à l’aide de diverses runes, en la mettant à l’abri et en la surveillant constamment.
Petit à petit, elle a commencé à devenir névrosée, en parallèle ses cellules se désagrégeaient. Supporter de voir un être doué d’une sensibilité souffrir était une terrible épreuve. Surtout que je lui avais donné l’apparence et mes souvenirs de… Enfin… Bref, quelqu’un qui me tenait à cœur et qui est parti, il y a un peu plus de 35 ans. J’ai cherché les limites, je les ai trouvées. Même pour la génitrice de ce sort, il n’est possible de réaliser que l’aspect matériel du corps humain et de manière assez imparfaite, le déplacer… Enfin bref, effectuer des tâches uniquement physiques, sans quoi il est beaucoup trop instable pour être viable. »
Un sourire léger se formait à mon visage alors que je levais lentement mon verre.
« Ces parties de mes recherches sont un constant échec et tant mieux. Je ne suis personne pour jouer avec la vie et ce sont des choses que je regrette amèrement. Je considère plus cette magie comme une magie artistique, elle n’a qu’un très faible potentiel de dangerosité. A moins de canaliser énormément de magie maîtrisée à un niveau extrêmement haut et de passer au bas mot une cinquantaine d’années de plus à chercher des solutions, mais avec autant de ressources, il y a des choses bien plus utiles à faire que de fausses personnes et je ne compte pas aller si loin.
En réalité, mon objectif était de montrer qu’en équilibrant la force du corps, de l’esprit et de la magie, la magie ‘change’. Les sorciers qui utilisent la magie pour tout et n’importe quoi sont généralement plus précis et rapide d’apprentissage que les autres, mais un sorcier qui équilibre l’énergie de son corps par son hygiène de vie, l’énergie de son esprit par son savoir et sa volonté et l’énergie de sa magie par la pratique et la rigueur atteint bien plus facilement son potentiel maximal dans ces trois domaines. Cette suite de sort n’est que l’illustration de ce que cet équilibre m’a permis d’acquérir comme potentiel. »
Clignant des yeux lentement, je reprenais dans une nouvelle petite lueur de verte un bref instant. Bon, maintenant, c’était clair au moins, je me doutais bien qu’elle l’avait remarqué. La couleur verte représente mon anxiété.
« Je suis désolée, je suis partis dans un monologue sans fin ! Je dois avouer que ma thèse me passionne toujours autant qu’elle a pu me passionner à l’époque… Eumh… Je… A quoi trinquons-nous ? »
Ouais c’est vrai ça, à quoi trinquons-nous ? Et d’ailleurs pourquoi on trinque ? Je faisais le bilan de la situation dans ma tête. C’est tellement absurde ! Elle est sur la défensive, moi sur l’offensive. Elle cherche à défendre son honneur, je crois, moi je cherche à en apprendre sur ces intentions, mais alors, si elle est sur la défensive… Pourquoi elle a quand même accepté ?
Est-ce qu’au final, ce n’est pas elle qui mène la danse depuis le départ ? Ou est-ce que c’est beaucoup plus simple que ça ? Une simple envie, naturelle ? Ou autre chose ? Je clignais les yeux à cette dernière idée alors qu’un instant bref, une lueur rose pâle digne d’un diamant rose, une magnifique pierre précieuse d’une couleur qui semblait refléter des univers entiers à mes yeux. La réalité était tout autre.
A mon visage, il était facile de constater à la façon dont j’étais décontenancée et un peu rouge de chaleur que la question était tout autre. En fait, le lien était tout simple. Parmi toutes ces possibilités, dans le « autre chose », m’est venu la séduction. Et ce rose est dû au « est-ce que si c’est le cas et que je le comprends, je la laisserais faire quand même ? ». Je sais, c’est absurde. Ça peut paraître absurde. Mais eh, depuis quand je suis douée avec les relations humaines moi ?
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Sam 20 Oct 2018 - 15:26
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
L’intérêt était gagné, la confiance mettrait du temps à venir. La conjureure était bien moins sur la défensive que tout à l’heure mais cela ne voulait pas dire qu’elle était passée outre le passé de sa collègue. Cette dernière avait eu le don de se mettre la plupart du Ministère de la Magie à dos lorsqu’elle commettait une bavure durant son service en tant qu’Auror. Le résultat de tout cela avait été la mise en place d’une surveillance rapprochée et Cléopatra avait été mise sur le coup. Il était vrai que de son côté, malgré son côté parfois rebelle, elle avait toujours suivie de près les règles imposées par le gouvernement sorcier.
Le sourire d’Eden était timide, son regard se détournant rapidement de celui, sombre et vide de la brune. C’était assez amusant de le constater pour Amonwë qui, de son côté, essayait toujours de maintenir un contact visuel long et sans détour. L’âme ne se dépeint-elle pas dans le regard d’une personne ? Enfin, elle avait bien reconnu le sortilège d’extension sur le sac à main. Elle trouvait cela très astucieux. Ce qu’elle trouvait d’autant plus intéressant c’est d’apprendre que sa collègue était amenée à voyager : faire le tour du monde une dizaine de fois ça n’était pas donné à tout le monde, même chez les sorciers. Elle rebondit là-dessus.
- J’ignorais que vous aviez effectué plusieurs fois le tour du monde. Quelles étaient vos destinations favorites ? demanda-t-elle sans cacher sa curiosité.
Elle, voyageait davantage pour le travail que pour des vacances personnelles. Pour tout dire, elle n’était pas le genre de femme à savoir se prélasser au bord d’une plage, même si le contact de la mer était reposant et délicat. Néanmoins, elle était foncièrement curieuse d’en apprendre plus sur l’experte en Métamorphose. Le sourire de l’égyptienne s’agrandit à l’écoute du mot ‘’D.E.F.I.S.’’ et encore plus à la mention ‘’Optimal’’. Elle n’aurait vraiment jamais soupçonné un tel niveau intellectuel chez l’autre femme. Peu à peu, ses aprioris semblaient diminuer. Elle l’écouta alors attentivement et ne manqua aucun mot de sa tirade.
- C’est absolument fascinant, vraiment remarquable. Dans tous les cas, la recherche scientifique passe toujours par son lot d’échecs, de doutes et de remises en questions. Je crois que l’important est de ne pas se perdre dans son travail, de toujours garder un esprit critique sur ce que l’on fait.
D’un geste de la main, elle lui fit comprendre qu’elle n’avait pas à s’excuser du monologue. L’experte en Forces du Mal avait bu ses paroles, elle qui était absolument fascinée par ce domaine complexe qu’est celui de la Métamorphose. Elle leva alors son verre pour que celui-ci vienne trinquer contre celui de la métamorphomage.
- Eh bien, trinquons à nos retrouvailles ? A nous ! lança-t-elle dans un sourire, tout en plaçant ses yeux charbonneux dans ceux de l’autre femme.
Cette fois étonnement, le vide habituel de son regard prit une teinte bien plus chaleureuse, une lueur douce qui ne lui était pas familière. Mais de toute évidence, le regard de l’autre femme comprenait lui aussi son lot de changement : une lueur rosée était cette fois présente dans la prunelle de ses yeux.
- Vos yeux deviennent légèrement rosés, Miss Sykes, souligna-t-elle alors. Cela vous donne un petit quelque chose, avoua-t-elle dans un sourire léger.
Puis elle porta doucement son verre de vin blanc à ses lèvres rouges sang pour en boire une gorgée, observant çà-et-là les étudiants qui étaient au loin. Cette fois, elle pouvait le dire, elle profitait enfin de l’instant présent, sans se soucier de ce qu’il y avait autour.
Le sourire d’Eden était timide, son regard se détournant rapidement de celui, sombre et vide de la brune. C’était assez amusant de le constater pour Amonwë qui, de son côté, essayait toujours de maintenir un contact visuel long et sans détour. L’âme ne se dépeint-elle pas dans le regard d’une personne ? Enfin, elle avait bien reconnu le sortilège d’extension sur le sac à main. Elle trouvait cela très astucieux. Ce qu’elle trouvait d’autant plus intéressant c’est d’apprendre que sa collègue était amenée à voyager : faire le tour du monde une dizaine de fois ça n’était pas donné à tout le monde, même chez les sorciers. Elle rebondit là-dessus.
- J’ignorais que vous aviez effectué plusieurs fois le tour du monde. Quelles étaient vos destinations favorites ? demanda-t-elle sans cacher sa curiosité.
Elle, voyageait davantage pour le travail que pour des vacances personnelles. Pour tout dire, elle n’était pas le genre de femme à savoir se prélasser au bord d’une plage, même si le contact de la mer était reposant et délicat. Néanmoins, elle était foncièrement curieuse d’en apprendre plus sur l’experte en Métamorphose. Le sourire de l’égyptienne s’agrandit à l’écoute du mot ‘’D.E.F.I.S.’’ et encore plus à la mention ‘’Optimal’’. Elle n’aurait vraiment jamais soupçonné un tel niveau intellectuel chez l’autre femme. Peu à peu, ses aprioris semblaient diminuer. Elle l’écouta alors attentivement et ne manqua aucun mot de sa tirade.
- C’est absolument fascinant, vraiment remarquable. Dans tous les cas, la recherche scientifique passe toujours par son lot d’échecs, de doutes et de remises en questions. Je crois que l’important est de ne pas se perdre dans son travail, de toujours garder un esprit critique sur ce que l’on fait.
D’un geste de la main, elle lui fit comprendre qu’elle n’avait pas à s’excuser du monologue. L’experte en Forces du Mal avait bu ses paroles, elle qui était absolument fascinée par ce domaine complexe qu’est celui de la Métamorphose. Elle leva alors son verre pour que celui-ci vienne trinquer contre celui de la métamorphomage.
- Eh bien, trinquons à nos retrouvailles ? A nous ! lança-t-elle dans un sourire, tout en plaçant ses yeux charbonneux dans ceux de l’autre femme.
Cette fois étonnement, le vide habituel de son regard prit une teinte bien plus chaleureuse, une lueur douce qui ne lui était pas familière. Mais de toute évidence, le regard de l’autre femme comprenait lui aussi son lot de changement : une lueur rosée était cette fois présente dans la prunelle de ses yeux.
- Vos yeux deviennent légèrement rosés, Miss Sykes, souligna-t-elle alors. Cela vous donne un petit quelque chose, avoua-t-elle dans un sourire léger.
Puis elle porta doucement son verre de vin blanc à ses lèvres rouges sang pour en boire une gorgée, observant çà-et-là les étudiants qui étaient au loin. Cette fois, elle pouvait le dire, elle profitait enfin de l’instant présent, sans se soucier de ce qu’il y avait autour.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Sam 20 Oct 2018 - 18:25
Mes destinations favorites ? Ce n’est pas une question si simple… Mes voyages n’étaient pas de simples voyages, mais surtout des traques… Des chasses à l’homme, ou plutôt au mage noir… Certaines folles enquêtes m’ont menée au bout du monde. Cela dit, certains pays m’ont touchée, en effet. Je me sentais plus chez moi en certains qu’en d’autres.
« Difficile de choisir… Le France, le Chili, l’Egypte, le Vietnam, le Pérou, l’Australie, la Chine, la Turquie, l’île Maurice, le Cambodge, la Grèce, l’Espagne, l’Italie… Il y a des dizaines de pays qui ont su me toucher. Je suis assez sensible à l’art et à la flore, même si je dois avouer avoir quelques difficultés à appréhender la faune de manière générale.
En réalité, avec mon premier collègue, Sean, ça vous dit peut-être quelque chose, nous avons eu des affaires un peu partout dans le monde. En règle générale, après, j’obstruais certains faits de sa mémoire pour le protéger des traumatismes. Il n’a pas le coeur aussi bien accroché que moi. C’est entre autre pour ça que le ministère pensait que je cachais des choses et qu’à la mort de Sean, ils m’ont collé avec une vieille bique qui me fliquait… Beaucoup trop.
Du coup en réalité, cela fait bien pratiquement dix ans que je n’ai pas quitté le territoire. Je ne suis pas du genre à prendre des congés, la justice n’attends pas. Sauf quand la justice se nuit à elle-même. »
Lentement j’haussais les épaules, acceptant vaguement de me confier sur les réelles raisons de mon départ du ministère. La vraie raison, c’est que j’ai toujours eu ce tempérament d’accepter de tout assumer seule. Sauf que je ne suis pas parfaite. Alors en faire autant qu’un duo ou un trio seule fait que forcément, les choses sont souvent faites de travers…
D’un geste de la tête je répondais au sien pour exprimer ma compréhension, et exprimer un double remerciement concernant ses compliments et son petit geste. La voyant lever son verre, je souriais en entrechoquant élégamment le mien contre le sien, mon regard se plongeant sur elle par politesse. C’est face à ce regard, sombre, dans lequel je ne percevais pratiquement rien que ma réflexion minait et que mes yeux viraient au rose, quelques instants.
A sa remarque, alors qu’ils reprennaient leur couleur habituelle, je sentais une forme de chaleur m’envahir, lentement, et cette lueur s’éprendre de mes prunelles, de manière plus vive encore, brillant, alors que le soleil, lui, commençait à nous quitter, visible à l’horizon. Mes lèvres s’entrouvraient alors que mon regard, lui, ne pouvait plus se détourner du sien, un moment.
Qu’est-ce que… Quoi ? Je sentais mes joues s’empourprer. Mon coeur s’emballer. Ma respiration légèrement accélérer, jusqu’à la finale libération de la voir boire une gorgée de son verre, en faisant de même, fermant mes yeux pour profiter du vin et essayer de retrouver mon calme. En les rouvrant, cette lueur continuait de profiler, et je le sentais, éclairant très légèrement Cléopatra. Oh merde non… Un sourire maladroit naissait à mes yeux.
« E-euh… Merci ! Je suis un peu fatigué de la semaine, du coup mes émotions s’animent plus facilement… Enfin, contente que cette couleur vous plaise, ils n’ont pas l’air d’avoir particulièrement envie de revenir à la normale pour le moment… Par contre, si je peux juste… Vous demander d’éviter de me demander à quelle émotion / sentiment correspond chaque couleurs… Je veux dire… C’est assez handicapant qu’on puisse lire en moi comme dans un livre ouvert dès que j’ai du mal à me contrôler… Alors si j’ai au moins le bénéfice du doute, ça me rends… Un peu plus mystérieuse ? Je crois. »
Suivant son regard, je regardais autour de moi un bref instant avant de revenir me plonger sur elle, buvant une nouvelle gorgée. Qu’est-ce qu’il t’arrive Eden… ? Fermant à nouveau les yeux, je levais les yeux vers le ciel, un instant, le soleil couchant laissant place aux premières étoiles.
« Les étoiles vont être bien visibles ce soir... »
Fis-je comme pour détourner légèrement le sujet de la conversation, bien qu’en même temps je paraissais assez captivée par ces astres, flottant dans le vide, demeurant ainsi quelques secondes avant de boire une troisième gorgée de vin et me replonger sur Cléopatra. De prêt, on pouvait observer dans le dessin de mes pupilles, de petits cercles un peu aléatoires, un mélange entre de minuscules fils de lumière et des cercles d’une nuance de rose plus foncée sur une nuance de rose plus clair, formant des cercles un peu partout, organisé comme des planètes.
« Difficile de choisir… Le France, le Chili, l’Egypte, le Vietnam, le Pérou, l’Australie, la Chine, la Turquie, l’île Maurice, le Cambodge, la Grèce, l’Espagne, l’Italie… Il y a des dizaines de pays qui ont su me toucher. Je suis assez sensible à l’art et à la flore, même si je dois avouer avoir quelques difficultés à appréhender la faune de manière générale.
En réalité, avec mon premier collègue, Sean, ça vous dit peut-être quelque chose, nous avons eu des affaires un peu partout dans le monde. En règle générale, après, j’obstruais certains faits de sa mémoire pour le protéger des traumatismes. Il n’a pas le coeur aussi bien accroché que moi. C’est entre autre pour ça que le ministère pensait que je cachais des choses et qu’à la mort de Sean, ils m’ont collé avec une vieille bique qui me fliquait… Beaucoup trop.
Du coup en réalité, cela fait bien pratiquement dix ans que je n’ai pas quitté le territoire. Je ne suis pas du genre à prendre des congés, la justice n’attends pas. Sauf quand la justice se nuit à elle-même. »
Lentement j’haussais les épaules, acceptant vaguement de me confier sur les réelles raisons de mon départ du ministère. La vraie raison, c’est que j’ai toujours eu ce tempérament d’accepter de tout assumer seule. Sauf que je ne suis pas parfaite. Alors en faire autant qu’un duo ou un trio seule fait que forcément, les choses sont souvent faites de travers…
D’un geste de la tête je répondais au sien pour exprimer ma compréhension, et exprimer un double remerciement concernant ses compliments et son petit geste. La voyant lever son verre, je souriais en entrechoquant élégamment le mien contre le sien, mon regard se plongeant sur elle par politesse. C’est face à ce regard, sombre, dans lequel je ne percevais pratiquement rien que ma réflexion minait et que mes yeux viraient au rose, quelques instants.
A sa remarque, alors qu’ils reprennaient leur couleur habituelle, je sentais une forme de chaleur m’envahir, lentement, et cette lueur s’éprendre de mes prunelles, de manière plus vive encore, brillant, alors que le soleil, lui, commençait à nous quitter, visible à l’horizon. Mes lèvres s’entrouvraient alors que mon regard, lui, ne pouvait plus se détourner du sien, un moment.
Qu’est-ce que… Quoi ? Je sentais mes joues s’empourprer. Mon coeur s’emballer. Ma respiration légèrement accélérer, jusqu’à la finale libération de la voir boire une gorgée de son verre, en faisant de même, fermant mes yeux pour profiter du vin et essayer de retrouver mon calme. En les rouvrant, cette lueur continuait de profiler, et je le sentais, éclairant très légèrement Cléopatra. Oh merde non… Un sourire maladroit naissait à mes yeux.
« E-euh… Merci ! Je suis un peu fatigué de la semaine, du coup mes émotions s’animent plus facilement… Enfin, contente que cette couleur vous plaise, ils n’ont pas l’air d’avoir particulièrement envie de revenir à la normale pour le moment… Par contre, si je peux juste… Vous demander d’éviter de me demander à quelle émotion / sentiment correspond chaque couleurs… Je veux dire… C’est assez handicapant qu’on puisse lire en moi comme dans un livre ouvert dès que j’ai du mal à me contrôler… Alors si j’ai au moins le bénéfice du doute, ça me rends… Un peu plus mystérieuse ? Je crois. »
Suivant son regard, je regardais autour de moi un bref instant avant de revenir me plonger sur elle, buvant une nouvelle gorgée. Qu’est-ce qu’il t’arrive Eden… ? Fermant à nouveau les yeux, je levais les yeux vers le ciel, un instant, le soleil couchant laissant place aux premières étoiles.
« Les étoiles vont être bien visibles ce soir... »
Fis-je comme pour détourner légèrement le sujet de la conversation, bien qu’en même temps je paraissais assez captivée par ces astres, flottant dans le vide, demeurant ainsi quelques secondes avant de boire une troisième gorgée de vin et me replonger sur Cléopatra. De prêt, on pouvait observer dans le dessin de mes pupilles, de petits cercles un peu aléatoires, un mélange entre de minuscules fils de lumière et des cercles d’une nuance de rose plus foncée sur une nuance de rose plus clair, formant des cercles un peu partout, organisé comme des planètes.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Sam 20 Oct 2018 - 20:00
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
Les noms de pays évoqués par la jeune femme aux cheveux châtains rappelaient de bons souvenirs à la brune. Cette dernière avait eu la chance de réaliser des expéditions dans la plupart des pays cités et de toute évidence, l’objet de leurs voyages étaient complètement opposés. Eden Sykes en tant qu’ancienne Auror avait bien entendu connu une autre façon de ‘’voyager’’, celle d’être aux prises avec des criminels et autres mages noirs. Cléopatra, de son côté, avait eu la chance de voir du pays sous un autre angle, celui donné par ses missions de conjuration.
- L’Égypte reste et restera toujours ma destination préférée.
Et pour cause, elle était elle-même originaire de ce fabuleux et antique lieu qui regorge d’une magie fascinante, d’une culture enchanteresse et de coutumes chaleureuses. Elle releva par la même occasion leurs passions communes pour l’art et la flore, mais tout de même beaucoup moins pour la faune, ce qui ne manqua pas de faire sourire l’arithmancienne.
Ce collègue dont parlait Sykes était un homme qu’elle avait toujours considéré comme fragile et peu enclin à de telles responsabilités. Ceci dit, elle ne montra rien à l’autre enseignante. Elle n’était pas là pour juger, d’autant plus qu’il était décédé et qu’elle n’était pas du genre à cracher sur les défunts. Ceci dit, elle tiqua sur le ‘’vielle bique’’ qui avait été embauchée pour la fliquer dans ses missions.
- J’espère que je ne suis pas la … ‘’vieille bique’’ en question … souligna-t-elle en haussant un sourcil.
Elle parue légèrement gênée face aux compliments de la sorcière brune, ce qui accentua sa propre satisfaction. Elle ne cherchait pas à la manipuler, non, elle n’était pas du tout là pour cela bien qu’elle aurait aisément pu tenter de le faire en ayant remarqué les changements de couleurs dans son regard. Le vert était pour l’anxiété, ce qui lui aurait permis de resserrer son étreinte sur l’autre professeure. Mais à quoi bon ? Elle n’était pas une ennemie, elle ne l’avait jamais été aux yeux de l’égyptienne, malgré leurs réelles différences de méthodologies de travail. Elle rebondit alors sur la question des émotions.
- Mon travail consiste à éclaircir certains mystères, alors naturellement, cela me pousse à vouloir en savoir davantage… évidemment que de tels changements dans la pigmentation de vos yeux ne peut qu’aiguiser ma curiosité. Mais… Vous avez le droit à votre jardin secret, heureusement d’ailleurs, n’est-ce pas ?
Fermant les yeux un moment, Cléopatra Amonwë soupira, prenant une nouvelle gorgée de vin. Cet alcool avait le don de l’apaiser et de la transporter. Il était vrai qu’accompagner un repas gastronomique d’une telle boisson était dans les mœurs de la sorcière, elle, qui se voulait plutôt distinguée. Mais quelque fois, il faut également savoir profiter des plaisirs de la vie, des plaisirs simples comme celui que les deux femmes partageaient. Elle hocha la tête à sa remarque sur les étoiles.
- Effectivement. D’ailleurs vous pouvez voir Sirius, aussi appelée Alpha Canis Majoris, qui brille de mille feux. Et si vous êtes observatrice, commence à se dessiner sa constellation, celle du Grand Chien.
Suite à ses dires, le Professeure Amonwë replongea son regard dans celui d’Eden dans lequel elle pouvait observer des sortes de reflets des constellations apparentes. Il était vrai que cela ne manquait pas de charme et elle ne pouvait nier y être sensible. La nuit tombant doucement autour des deux femmes, elle prit l’initiative de faire apparaître d’un geste de la main un brasier d’un bleu éclatant qu’elle fit flotter lentement entre elles afin de les éclairer, tout en maintenant une température stable. Elle trouvait cette action à la fois pratique et élégante.
- L’Égypte reste et restera toujours ma destination préférée.
Et pour cause, elle était elle-même originaire de ce fabuleux et antique lieu qui regorge d’une magie fascinante, d’une culture enchanteresse et de coutumes chaleureuses. Elle releva par la même occasion leurs passions communes pour l’art et la flore, mais tout de même beaucoup moins pour la faune, ce qui ne manqua pas de faire sourire l’arithmancienne.
Ce collègue dont parlait Sykes était un homme qu’elle avait toujours considéré comme fragile et peu enclin à de telles responsabilités. Ceci dit, elle ne montra rien à l’autre enseignante. Elle n’était pas là pour juger, d’autant plus qu’il était décédé et qu’elle n’était pas du genre à cracher sur les défunts. Ceci dit, elle tiqua sur le ‘’vielle bique’’ qui avait été embauchée pour la fliquer dans ses missions.
- J’espère que je ne suis pas la … ‘’vieille bique’’ en question … souligna-t-elle en haussant un sourcil.
Elle parue légèrement gênée face aux compliments de la sorcière brune, ce qui accentua sa propre satisfaction. Elle ne cherchait pas à la manipuler, non, elle n’était pas du tout là pour cela bien qu’elle aurait aisément pu tenter de le faire en ayant remarqué les changements de couleurs dans son regard. Le vert était pour l’anxiété, ce qui lui aurait permis de resserrer son étreinte sur l’autre professeure. Mais à quoi bon ? Elle n’était pas une ennemie, elle ne l’avait jamais été aux yeux de l’égyptienne, malgré leurs réelles différences de méthodologies de travail. Elle rebondit alors sur la question des émotions.
- Mon travail consiste à éclaircir certains mystères, alors naturellement, cela me pousse à vouloir en savoir davantage… évidemment que de tels changements dans la pigmentation de vos yeux ne peut qu’aiguiser ma curiosité. Mais… Vous avez le droit à votre jardin secret, heureusement d’ailleurs, n’est-ce pas ?
Fermant les yeux un moment, Cléopatra Amonwë soupira, prenant une nouvelle gorgée de vin. Cet alcool avait le don de l’apaiser et de la transporter. Il était vrai qu’accompagner un repas gastronomique d’une telle boisson était dans les mœurs de la sorcière, elle, qui se voulait plutôt distinguée. Mais quelque fois, il faut également savoir profiter des plaisirs de la vie, des plaisirs simples comme celui que les deux femmes partageaient. Elle hocha la tête à sa remarque sur les étoiles.
- Effectivement. D’ailleurs vous pouvez voir Sirius, aussi appelée Alpha Canis Majoris, qui brille de mille feux. Et si vous êtes observatrice, commence à se dessiner sa constellation, celle du Grand Chien.
Suite à ses dires, le Professeure Amonwë replongea son regard dans celui d’Eden dans lequel elle pouvait observer des sortes de reflets des constellations apparentes. Il était vrai que cela ne manquait pas de charme et elle ne pouvait nier y être sensible. La nuit tombant doucement autour des deux femmes, elle prit l’initiative de faire apparaître d’un geste de la main un brasier d’un bleu éclatant qu’elle fit flotter lentement entre elles afin de les éclairer, tout en maintenant une température stable. Elle trouvait cette action à la fois pratique et élégante.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Sam 20 Oct 2018 - 22:21
Le temps parait infini, alors que la nuit se profile, lentement. Je souriais en entendant parler de l’Egypte. Oui, avec un nom et un prénom pareil, cela me paraissait évident… De plus, son accent la trahis vaguement. Le mal du pays peut-être ? Une simple fierté ? Ou un critère de beauté en surpassant d’autre ? Qu’en sais-je…
Je secouais négativement la tête en souriant, un peu niaisement, je l’avoue, lorsqu’elle demandait si c’était elle, la « vieille bique », en guise de réponse. Evidemment que ce n’est pas elle. Non. J’ai bien conscience qu’on a dû passer un peu de temps ensemble comme Cléopatra devait un peu me coller aux basques, mais elle ne faisait qu’obéir aux ordres et j’avais largement le temps et les moyens d’échapper à sa vigilance.
Finalement, si toute cette discussion n’était qu’un jeu du chat et de la souris, je pense que la souris, c’est moi. Elle veut savoir, donc… ? Qu’est-ce que je fais ? Garder un brin de mystère ne me ferait pas de mal, et en même temps, je ne veux pas qu’elle ait l’impression que je la repousse… Je me contentais de répondre d’un demi-sourire ainsi que d’un clin d’œil, la lumière, certes faible, émise par mes yeux diminuant de fait d’un côté, quelques instants.
« Oui… Je pense que nous avons tous droit à notre part d’intimité… En réalité ce n’est pas que je ne veux pas vous en parler, c’est plus que je ne peux pas… »
Je l’observais. Longuement. Mon regard suivant d’une manière presque indécente le mouvement de son visage en train de boire, le verre autour de ses lèvres rouges cramoisi, ses commissures naissant sur des joues fines et un menton à la fois prononcé et discret, alors que mon regard, venait prendre fin dans son cou, comme tout être humain, penchant légèrement la tête pour boire…
Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Je l’écoutais me parler des constellations… A vrai dire je m’en fou… Enfin, non, c’est intéressant. Mais je suis bien trop captivée pour comprendre l’entièreté de son propos, et, la voyait rouvrir les yeux, consciente de mon regard déplacé, je détournais immédiatement le regard avant de me replonger lentement vers elle, me perdant dans son regard à mon tour. Je n’ai jamais été douée pour observer les yeux sombres. A vrai dire, en un sens, je les trouve moins expressifs que les yeux clairs, cela lui donne un côté plus mystérieux, plus sauvage… Pourtant, s’il y a une sauvageonne ici, au vu des accoutrements, c’est bien moi.
Je sursautais en sentant le feu se manifester, clignant des yeux un instant pour m’habituer à cette nouvelle lumière et m’habituer à lui. Sans baguette, sans formule… Cette femme est impressionnante… Réellement… Il n’y avait qu’un défaut à son sort. Et je voulais me montrer impressionnante aussi. Ou du moins faire ce que je peux pour.
Posant mon verre, je me laissais lentement basculer sur le côté pour me mettre sur mes genoux, m’étirant vers la flemme en me maintenant au sol d’une main, me retrouvant à la fois dans une posture féline et provocante… Provocante si on ne me connait pas en réalité. Je n’avais aucune confiance en mon pouvoir de séduction, ni même connaissance de celui-ci. Pourtant, les courbes de ce corps ont été façonnées de mes doigts, ni trop fines, ni trop amples, arrondies et creusées aux bons endroits, mon pantalon taille haute en témoignant sur la mise en valeur de mes formes.
Ma main libre passait au-dessus de la flamme lentement, celle-ci prenant une couleur plus vive, plus douce et plus chaude, d’un rouge foncé qui certes, éclairait moins, mais portait quelque chose de plus chaleureux. Plongeant mon regard vers la jeune femme, toujours dans cette position beaucoup trop suggestive pour le commun des mortels, je reprenais d’un délicat sourire.
« Ne vous sentez pas offensée par ma petite touche personnelle, je suis très peu douée en magie sans baguette. Je dois avouer être assez admirative, jamais je n’arriverais à produire une flamme si parfaite sans un instrument quelconque je pense. »
Venant lentement me rasseoir, en tailleur, je me replongeais vers le regard de la jeune femme. Je le réalisais maintenant, mais j’étais si heureuse de ne pas être un fiasco… L’attention que m’accorde Cléopatra me fait un bien fou. Passer du temps avec moi, en un cadre si agréable… Elle est agréable, d’ailleurs, si on met quelques aspects de côté… En réalité, de nous deux, c’est moi qui parait la plus sauvage, mais je suis largement plus docile et malléable. Du moins j’en ai l’impression… Peut-être que je me trompe… Levant les yeux au ciel un bref instant en croyant apercevoir une lueur, je me mettais à cligner des yeux.
« Une étoile filante… »
Faites que cet instant soit éternel…
Je n’ai rien trouvé de mieux, mais c’est ce que je ressens, là, dans l’immédiat. Mes lèvres s’entrouvraient, comme si j’allais dire quelque chose, avant de me raviser. Arrête Eden… Tu ne sais presque rien d’elle, finalement… Ce que tu ressens n’est rien d’autre que ce qu’on pourrait appeler un coup de foudre, et encore, c’est une retrouvaille… Ca te passera… Ne lui fais pas de mal. Ne lui impose surtout pas quelqu’un comme toi… Et ne la laisse pas te repousser… Oui. Pour son bien et pour le mien, je ne peux absolument rien dire de tout ce qui commence à bouillonner dans ma tête et me torturer l’esprit.
Je secouais négativement la tête en souriant, un peu niaisement, je l’avoue, lorsqu’elle demandait si c’était elle, la « vieille bique », en guise de réponse. Evidemment que ce n’est pas elle. Non. J’ai bien conscience qu’on a dû passer un peu de temps ensemble comme Cléopatra devait un peu me coller aux basques, mais elle ne faisait qu’obéir aux ordres et j’avais largement le temps et les moyens d’échapper à sa vigilance.
Finalement, si toute cette discussion n’était qu’un jeu du chat et de la souris, je pense que la souris, c’est moi. Elle veut savoir, donc… ? Qu’est-ce que je fais ? Garder un brin de mystère ne me ferait pas de mal, et en même temps, je ne veux pas qu’elle ait l’impression que je la repousse… Je me contentais de répondre d’un demi-sourire ainsi que d’un clin d’œil, la lumière, certes faible, émise par mes yeux diminuant de fait d’un côté, quelques instants.
« Oui… Je pense que nous avons tous droit à notre part d’intimité… En réalité ce n’est pas que je ne veux pas vous en parler, c’est plus que je ne peux pas… »
Je l’observais. Longuement. Mon regard suivant d’une manière presque indécente le mouvement de son visage en train de boire, le verre autour de ses lèvres rouges cramoisi, ses commissures naissant sur des joues fines et un menton à la fois prononcé et discret, alors que mon regard, venait prendre fin dans son cou, comme tout être humain, penchant légèrement la tête pour boire…
Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Je l’écoutais me parler des constellations… A vrai dire je m’en fou… Enfin, non, c’est intéressant. Mais je suis bien trop captivée pour comprendre l’entièreté de son propos, et, la voyait rouvrir les yeux, consciente de mon regard déplacé, je détournais immédiatement le regard avant de me replonger lentement vers elle, me perdant dans son regard à mon tour. Je n’ai jamais été douée pour observer les yeux sombres. A vrai dire, en un sens, je les trouve moins expressifs que les yeux clairs, cela lui donne un côté plus mystérieux, plus sauvage… Pourtant, s’il y a une sauvageonne ici, au vu des accoutrements, c’est bien moi.
Je sursautais en sentant le feu se manifester, clignant des yeux un instant pour m’habituer à cette nouvelle lumière et m’habituer à lui. Sans baguette, sans formule… Cette femme est impressionnante… Réellement… Il n’y avait qu’un défaut à son sort. Et je voulais me montrer impressionnante aussi. Ou du moins faire ce que je peux pour.
Posant mon verre, je me laissais lentement basculer sur le côté pour me mettre sur mes genoux, m’étirant vers la flemme en me maintenant au sol d’une main, me retrouvant à la fois dans une posture féline et provocante… Provocante si on ne me connait pas en réalité. Je n’avais aucune confiance en mon pouvoir de séduction, ni même connaissance de celui-ci. Pourtant, les courbes de ce corps ont été façonnées de mes doigts, ni trop fines, ni trop amples, arrondies et creusées aux bons endroits, mon pantalon taille haute en témoignant sur la mise en valeur de mes formes.
Ma main libre passait au-dessus de la flamme lentement, celle-ci prenant une couleur plus vive, plus douce et plus chaude, d’un rouge foncé qui certes, éclairait moins, mais portait quelque chose de plus chaleureux. Plongeant mon regard vers la jeune femme, toujours dans cette position beaucoup trop suggestive pour le commun des mortels, je reprenais d’un délicat sourire.
« Ne vous sentez pas offensée par ma petite touche personnelle, je suis très peu douée en magie sans baguette. Je dois avouer être assez admirative, jamais je n’arriverais à produire une flamme si parfaite sans un instrument quelconque je pense. »
Venant lentement me rasseoir, en tailleur, je me replongeais vers le regard de la jeune femme. Je le réalisais maintenant, mais j’étais si heureuse de ne pas être un fiasco… L’attention que m’accorde Cléopatra me fait un bien fou. Passer du temps avec moi, en un cadre si agréable… Elle est agréable, d’ailleurs, si on met quelques aspects de côté… En réalité, de nous deux, c’est moi qui parait la plus sauvage, mais je suis largement plus docile et malléable. Du moins j’en ai l’impression… Peut-être que je me trompe… Levant les yeux au ciel un bref instant en croyant apercevoir une lueur, je me mettais à cligner des yeux.
« Une étoile filante… »
Faites que cet instant soit éternel…
Je n’ai rien trouvé de mieux, mais c’est ce que je ressens, là, dans l’immédiat. Mes lèvres s’entrouvraient, comme si j’allais dire quelque chose, avant de me raviser. Arrête Eden… Tu ne sais presque rien d’elle, finalement… Ce que tu ressens n’est rien d’autre que ce qu’on pourrait appeler un coup de foudre, et encore, c’est une retrouvaille… Ca te passera… Ne lui fais pas de mal. Ne lui impose surtout pas quelqu’un comme toi… Et ne la laisse pas te repousser… Oui. Pour son bien et pour le mien, je ne peux absolument rien dire de tout ce qui commence à bouillonner dans ma tête et me torturer l’esprit.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Sam 20 Oct 2018 - 23:26
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
L’atmosphère était paisible, parfaitement calme. Au loin, l’on pouvait entendre les hiboux hululer au cœur de la forêt désormais bien sombre. La nuit reste le moment de la journée le plus intéressant pour la brune, d’ailleurs, c’est toujours lorsque la lune montre le bout de son nez que la sorcière déborde d’énergie. Il paraît que les astres ont une grande influence sur l’organisme et ses capacités. Rassurée, Cléopatra l’était suite au signe négatif selon lequel sa collègue lui faisait comprendre qu’elle n’était pas la vieille bique en question. Ouf. Jamais elle n’aurait pu lui pardonner un tel affront, même si les trois quart de l’Université doivent le penser. Son sourire se maintenait sur ses lèvres charnues à l’écoute de sa nouvelle réplique. Elle cligna des yeux de façon à signifier sa compréhension.
- Dans ce cas, n’en dîtes pas plus, souffla-t-elle d’une voix rassurante. Avez-vous rencontré le reste de nos collègues ? Peut-être en connaissez-vous déjà quelques-uns ?
Elle ne souhaitait pas mettre mal-à-l’aise, absolument pas, c'est pourquoi elle détourna la conversation. Il est important d’avoir ses secrets, ses doutes, ses faiblesses, ses difficultés. Mais en avoir conscience, c’est ce qui nous renforce et nous aide à aller de l’avant. Son regard charbonneux l’observa sursauter suite à l’apparition des flammes. L’experte en Métamorphose semblait impressionnée d’un tel acte de magie. Il est vrai que la magie sans baguette est un art particulier et plutôt rare dans le monde magique.
Toujours en silence, son regard balayait doucement les courbes de son interlocutrice. Sa posture jouait beaucoup dans ce comportement-là. Ceci dit, Amonwë est une femme libre et foncièrement attirée par la beauté, sous toutes ses formes, alors que ces courbures soient plutôt masculines ou féminines, peu importe. Seule la beauté compte. Ses yeux passèrent de Miss Sykes aux flammes qui prirent une couleur plus vive et plus chaude. Les yeux noirs de la brune reflétaient le crépitement du brasier comme s’il s’agissait d’un miroir. Ou peut-être était-ce son regard qui prenait une allure plus chaleureuse ?
- C’est très réussi, complimenta la sorcière. Pour tout vous dire, c’est un apprentissage long et surtout expérientiel dans lequel vous devez être plongée dès vos plus jeunes années. J’ai été scolarisée à Uagadou avant de rejoindre la Grande-Bretagne pour venir à Hungcalf. Certainement avez-vous connu Poudlard ? Eh bien pour ma part, j’ai appris la magie sans me servir de baguette. A Uagadou, nous réalisons des gestes bien spécifiques, techniques et précis pour accomplir tel ou tel acte magique.
Elle fit une pause dans son discours, heureuse de pouvoir partager cela avec quelqu’un qui en démontre un intérêt non dissimulé.
- Sur le continent africain, nous considérons la baguette magique comme un simple outil. Pour autant, en arrivant en Grande-Bretagne j’ai tout de même pris soin de me procurer une baguette, celle-ci me permet de canaliser le maximum de mes capacités, d’obtenir de meilleurs résultats. Mais disons que je m’en sers quand j’y pense, admit-elle avec un sourire.
Eden avait cette compétence particulière qui semblait apaiser la brune. Cette dernière d’habitude si austère et difficile d’accès avait l’air transformée. Ou peut-être simplement charmée ? Elle termina son verre de vin tout en suivant du regard l’étoile filante qui venait de passer et que sa collègue lui signifiait. Maintenant ses yeux vers le ciel, l’arithmancienne se dit que pour une fois, elle se sentait réellement bien. Elle se tourna enfin vers la métamorphomage.
- Et si nous dégustions un verre de cette autre bouteille que vous avez là ?
- Dans ce cas, n’en dîtes pas plus, souffla-t-elle d’une voix rassurante. Avez-vous rencontré le reste de nos collègues ? Peut-être en connaissez-vous déjà quelques-uns ?
Elle ne souhaitait pas mettre mal-à-l’aise, absolument pas, c'est pourquoi elle détourna la conversation. Il est important d’avoir ses secrets, ses doutes, ses faiblesses, ses difficultés. Mais en avoir conscience, c’est ce qui nous renforce et nous aide à aller de l’avant. Son regard charbonneux l’observa sursauter suite à l’apparition des flammes. L’experte en Métamorphose semblait impressionnée d’un tel acte de magie. Il est vrai que la magie sans baguette est un art particulier et plutôt rare dans le monde magique.
Toujours en silence, son regard balayait doucement les courbes de son interlocutrice. Sa posture jouait beaucoup dans ce comportement-là. Ceci dit, Amonwë est une femme libre et foncièrement attirée par la beauté, sous toutes ses formes, alors que ces courbures soient plutôt masculines ou féminines, peu importe. Seule la beauté compte. Ses yeux passèrent de Miss Sykes aux flammes qui prirent une couleur plus vive et plus chaude. Les yeux noirs de la brune reflétaient le crépitement du brasier comme s’il s’agissait d’un miroir. Ou peut-être était-ce son regard qui prenait une allure plus chaleureuse ?
- C’est très réussi, complimenta la sorcière. Pour tout vous dire, c’est un apprentissage long et surtout expérientiel dans lequel vous devez être plongée dès vos plus jeunes années. J’ai été scolarisée à Uagadou avant de rejoindre la Grande-Bretagne pour venir à Hungcalf. Certainement avez-vous connu Poudlard ? Eh bien pour ma part, j’ai appris la magie sans me servir de baguette. A Uagadou, nous réalisons des gestes bien spécifiques, techniques et précis pour accomplir tel ou tel acte magique.
Elle fit une pause dans son discours, heureuse de pouvoir partager cela avec quelqu’un qui en démontre un intérêt non dissimulé.
- Sur le continent africain, nous considérons la baguette magique comme un simple outil. Pour autant, en arrivant en Grande-Bretagne j’ai tout de même pris soin de me procurer une baguette, celle-ci me permet de canaliser le maximum de mes capacités, d’obtenir de meilleurs résultats. Mais disons que je m’en sers quand j’y pense, admit-elle avec un sourire.
Eden avait cette compétence particulière qui semblait apaiser la brune. Cette dernière d’habitude si austère et difficile d’accès avait l’air transformée. Ou peut-être simplement charmée ? Elle termina son verre de vin tout en suivant du regard l’étoile filante qui venait de passer et que sa collègue lui signifiait. Maintenant ses yeux vers le ciel, l’arithmancienne se dit que pour une fois, elle se sentait réellement bien. Elle se tourna enfin vers la métamorphomage.
- Et si nous dégustions un verre de cette autre bouteille que vous avez là ?
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Dim 21 Oct 2018 - 0:27
Son soulagement avait quelque chose de charmant. Mon cœur se pinçait. Je voulais lui en dire plus. Et en même temps non… Bordel, j’en ai rien à péter de nos collègues, c’est toi qui m’intéresse, là, maintenant ! Elle a dû remarquer que je me sens un peu perdue… Est-ce qu’elle cherche à me protéger ? M’aider ? Je ne sais pas.
C’est en replongeant mon regard vers elle alors que j’étais penchée vers les flammes que je remarquais vaguement le sien, posé sur moi. Sans prendre le temps de me regarder pour comprendre, je clignais soudainement des yeux en finissant par laisser les informations monter à mon cerveau. Elle me mâtait ?
Attends… Sérieux, elle me mâtait ? Ca veut dire que j’ai mes chances, ou elle se comparait simplement par jalousie ? Oh non… Pitié, que ça ne soit pas ça… Fait pas ta pute l’étoile filante et pour une fois réalise un peu mes vœux. Dit moi qu’elle me mâtait et que son regard me dévorait bien et n’était pas en train de me juger… J’y voyais que dalle j’étais éblouie par les flammes.
« Je dois avouer m’y être un peu entraînée, mais hormis pour quelques sorts élémentaires de métamorphose, notamment pour la couleur, ça m’ait strictement impossible… Et encore, inutile de vous le cacher ou de mentir, enfin je veux dire… »
Mon regard se plongeait intensément vers elle, et mon sourire montrait que je n’étais absolument pas sûre de moi, mais que ma résolution et ma décision était sans faille.
« Peu de gens le savent et j’essaie d’être la plus discrète possible à ce sujet, vous l’aurez peut-être remarqué, je suis métamorphomage. A la seule nuance proche que contrairement aux autres qui ont les cheveux qui changent selon leurs émotions, chez moi c’est les yeux. Enfin, bref, du coup… Forcément… J’ai de grandes facilités avec la métamorphose.
J’ai… Eumh… J’ai connu Poudlard, oui. Mais je dois avouer que nos apprentissages ont une forme de similitude… Vous avez appris la magie sans baguette, tandis que moi, j’ai appris à neutraliser ma magie sans baguette. Mais ça date… D’avant Poudlard encore. Je suis issue de famille moldu. Avec des yeux comme les miens, vous vous doutez bien qu’il était d’une question capitale que de rester discrète quand à mes émotions. »
Lentement, je souriais. Et c’est en mes paroles qu’on pouvait comprendre que mon sourire avait quelque chose de sincère et à la fois quelques choses de faux.
« C’est l’autre partie des raisons pour laquelle je me suis mise une partie du ministère à dos… A cause de mes différences, j’ai dû faire une croix jeune sur l’appartement où j’ai grandis, ma Maman, ma famille, mon école… Ils étaient en vie. Mais pour les protéger de ma différence, pour arrêter de les inquiéter, j’ai accepté l’offre d’un intermédiaire du ministère qui a été mon tuteur.
Du coup, je me suis isolée pendant des années, en recherche de savoir et uniquement de savoir, parce que c’était la seule chose qui me sortait de la solitude. Les rêves et le savoir. C’est pour ça que j’ai toutes ces prédispositions et c’est pour ça que le ministère c’est intéressé à moi… Qui d’autre que celui qui cherche le pouvoir dans la solitude ne peut mieux comprendre que celui qui cherche le pouvoir en s’aventurant dans les ténèbres ?
On ne m’a pas recruté uniquement parce que je suis douée. On m’a recrutée pour les névroses qui habitent mon esprit depuis des décennies. On m’a recrutée pour se servir de mes faiblesses comme d’une force. Et dès que ça les a dépassés, ils m’ont mise au silence. »
Mon minois se crispait légèrement. La haine que je portais envers le ministère est réelle et justifiée. Et c’était… Si vrai. Plutôt que de m’aider et me tendre la main à l’époque, me faire rencontrer des psychomages pour me reconstruire émotionnellement, ils ont préféré se servir de moi comme du bon chien de chasse prêt à mordre à la moindre occasion. Le rose à mes prunelles avait temporairement disparu, tant mon regard semblait perdu et émaner une telle haine qu’il avait viré à un bleu pâle qui portait quelque chose d’inquiétant.
Cependant, à la seconde où mon minois se reposait sur Cléopatra à nouveau, cette douce couleur revenait. Une nouvelle information pour elle, alors. Cette émotion, ce sentiment, il la concernait elle. Souriant vaguement, je me grattais la tête, gênée.
« Désolée. J’avale encore difficilement la pilule… Et je ne veux pas vous mettre dans une situation délicate ! Je sais que votre boulot vous correspond, vous passionne et vous fait du bien. Je ne suis qu’un dommage collatéral, mais… Ca fais du bien de pouvoir rétablir la vérité, parfois. »
Débouchant donc la seconde bouteille, je fronçais lentement les sourcils alors qu’une légère grimace se profilait à mon visage. Tirant le bouchon à l’aide de l’outil prévu à cet effet, après le petit « poc » du bouchon, je reprenais tout en nous servant notre second verre.
« Madame Amonwë, j’aimerais savoir… Enfin… Je… »
Lentement, je me mordillais la lèvre inférieure, montrant une gêne et un léger malaise, bien qu’enfin, cela faisait un moment que je montrais de la gêne. Encore une fois je me sens la souris face au chat, elle est pratiquement pleinement maîtresse de ce jeu social dans lequel j’ai mis les pieds et que je regrette en un sens : je ne suis clairement pas de taille en terme d’habitudes envers les relations humaines et je le sais. J’ai l’impression d’être ridicule. De poser des questions ridicules. Et pourtant. Ce rose éclatant à mes yeux brille de mille feux.
« Vous tenez bien l’alcool ? Non parce que moi oui, mais j’aimerais éviter d’avoir la main trop lourde si ce n’est pas réciproque. »
« Est-ce que je vous attire, un peu ? Non, parce que vous oui, vous m’attirez, et j’aimerais éviter d’être trop lourde si ce n’est pas réciproque. » Voilà exactement le déroulement de la phrase dans ma tête. Est-ce une question qui se pose ? La chaleur qui m’habite et le rose à mes yeux me fait penser que non. Est-ce que je dois lui laisser des ouvertures et voir si elle les saisit ? Je crois que c’est la seule chose à faire.
Ah… Un autre usage que je ne connais pas… Est-ce qu’on trinque deux fois ? Pensais-je en attrapant mon verre. Mmh… Tant pis, de toute façon, je parviens de plus en plus difficilement à détacher mon regard du sien… Elle doit lire en moi comme dans un livre ouvert, elle a forcément dû se rendre compte que je suis séduite. Ou alors je suis un peu plus douée pour dissimuler mes émotions que je ne le pense, qu’en sais-je… ?
C’est en replongeant mon regard vers elle alors que j’étais penchée vers les flammes que je remarquais vaguement le sien, posé sur moi. Sans prendre le temps de me regarder pour comprendre, je clignais soudainement des yeux en finissant par laisser les informations monter à mon cerveau. Elle me mâtait ?
Attends… Sérieux, elle me mâtait ? Ca veut dire que j’ai mes chances, ou elle se comparait simplement par jalousie ? Oh non… Pitié, que ça ne soit pas ça… Fait pas ta pute l’étoile filante et pour une fois réalise un peu mes vœux. Dit moi qu’elle me mâtait et que son regard me dévorait bien et n’était pas en train de me juger… J’y voyais que dalle j’étais éblouie par les flammes.
« Je dois avouer m’y être un peu entraînée, mais hormis pour quelques sorts élémentaires de métamorphose, notamment pour la couleur, ça m’ait strictement impossible… Et encore, inutile de vous le cacher ou de mentir, enfin je veux dire… »
Mon regard se plongeait intensément vers elle, et mon sourire montrait que je n’étais absolument pas sûre de moi, mais que ma résolution et ma décision était sans faille.
« Peu de gens le savent et j’essaie d’être la plus discrète possible à ce sujet, vous l’aurez peut-être remarqué, je suis métamorphomage. A la seule nuance proche que contrairement aux autres qui ont les cheveux qui changent selon leurs émotions, chez moi c’est les yeux. Enfin, bref, du coup… Forcément… J’ai de grandes facilités avec la métamorphose.
J’ai… Eumh… J’ai connu Poudlard, oui. Mais je dois avouer que nos apprentissages ont une forme de similitude… Vous avez appris la magie sans baguette, tandis que moi, j’ai appris à neutraliser ma magie sans baguette. Mais ça date… D’avant Poudlard encore. Je suis issue de famille moldu. Avec des yeux comme les miens, vous vous doutez bien qu’il était d’une question capitale que de rester discrète quand à mes émotions. »
Lentement, je souriais. Et c’est en mes paroles qu’on pouvait comprendre que mon sourire avait quelque chose de sincère et à la fois quelques choses de faux.
« C’est l’autre partie des raisons pour laquelle je me suis mise une partie du ministère à dos… A cause de mes différences, j’ai dû faire une croix jeune sur l’appartement où j’ai grandis, ma Maman, ma famille, mon école… Ils étaient en vie. Mais pour les protéger de ma différence, pour arrêter de les inquiéter, j’ai accepté l’offre d’un intermédiaire du ministère qui a été mon tuteur.
Du coup, je me suis isolée pendant des années, en recherche de savoir et uniquement de savoir, parce que c’était la seule chose qui me sortait de la solitude. Les rêves et le savoir. C’est pour ça que j’ai toutes ces prédispositions et c’est pour ça que le ministère c’est intéressé à moi… Qui d’autre que celui qui cherche le pouvoir dans la solitude ne peut mieux comprendre que celui qui cherche le pouvoir en s’aventurant dans les ténèbres ?
On ne m’a pas recruté uniquement parce que je suis douée. On m’a recrutée pour les névroses qui habitent mon esprit depuis des décennies. On m’a recrutée pour se servir de mes faiblesses comme d’une force. Et dès que ça les a dépassés, ils m’ont mise au silence. »
Mon minois se crispait légèrement. La haine que je portais envers le ministère est réelle et justifiée. Et c’était… Si vrai. Plutôt que de m’aider et me tendre la main à l’époque, me faire rencontrer des psychomages pour me reconstruire émotionnellement, ils ont préféré se servir de moi comme du bon chien de chasse prêt à mordre à la moindre occasion. Le rose à mes prunelles avait temporairement disparu, tant mon regard semblait perdu et émaner une telle haine qu’il avait viré à un bleu pâle qui portait quelque chose d’inquiétant.
Cependant, à la seconde où mon minois se reposait sur Cléopatra à nouveau, cette douce couleur revenait. Une nouvelle information pour elle, alors. Cette émotion, ce sentiment, il la concernait elle. Souriant vaguement, je me grattais la tête, gênée.
« Désolée. J’avale encore difficilement la pilule… Et je ne veux pas vous mettre dans une situation délicate ! Je sais que votre boulot vous correspond, vous passionne et vous fait du bien. Je ne suis qu’un dommage collatéral, mais… Ca fais du bien de pouvoir rétablir la vérité, parfois. »
Débouchant donc la seconde bouteille, je fronçais lentement les sourcils alors qu’une légère grimace se profilait à mon visage. Tirant le bouchon à l’aide de l’outil prévu à cet effet, après le petit « poc » du bouchon, je reprenais tout en nous servant notre second verre.
« Madame Amonwë, j’aimerais savoir… Enfin… Je… »
Lentement, je me mordillais la lèvre inférieure, montrant une gêne et un léger malaise, bien qu’enfin, cela faisait un moment que je montrais de la gêne. Encore une fois je me sens la souris face au chat, elle est pratiquement pleinement maîtresse de ce jeu social dans lequel j’ai mis les pieds et que je regrette en un sens : je ne suis clairement pas de taille en terme d’habitudes envers les relations humaines et je le sais. J’ai l’impression d’être ridicule. De poser des questions ridicules. Et pourtant. Ce rose éclatant à mes yeux brille de mille feux.
« Vous tenez bien l’alcool ? Non parce que moi oui, mais j’aimerais éviter d’avoir la main trop lourde si ce n’est pas réciproque. »
« Est-ce que je vous attire, un peu ? Non, parce que vous oui, vous m’attirez, et j’aimerais éviter d’être trop lourde si ce n’est pas réciproque. » Voilà exactement le déroulement de la phrase dans ma tête. Est-ce une question qui se pose ? La chaleur qui m’habite et le rose à mes yeux me fait penser que non. Est-ce que je dois lui laisser des ouvertures et voir si elle les saisit ? Je crois que c’est la seule chose à faire.
Ah… Un autre usage que je ne connais pas… Est-ce qu’on trinque deux fois ? Pensais-je en attrapant mon verre. Mmh… Tant pis, de toute façon, je parviens de plus en plus difficilement à détacher mon regard du sien… Elle doit lire en moi comme dans un livre ouvert, elle a forcément dû se rendre compte que je suis séduite. Ou alors je suis un peu plus douée pour dissimuler mes émotions que je ne le pense, qu’en sais-je… ?
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Dim 21 Oct 2018 - 14:00
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
Relaxée, voilà comment se sentait la femme actuellement. Détendue même. Et c’était plutôt rare chez elle, elle que l’on pouvait observer courir dans tous les sens lorsqu’elle était au travail, elle que l’on voyait toujours aux prises avec maintes réflexions intellectuelles de tout ordre. Si elle n’était pas du genre à prendre des vacances, elle appréciait ceci dit des temps calmes comme ceux-ci, d’ailleurs, elle se rendait souvent le soir, au sommet de la plus haute tour de l’Université pour contempler le ciel étoilé. Des micros pauses dans un quotidien vaste et bien occupé. De toute évidence, elle n’avait probablement pas encore rencontré leurs autres collègues, du moins, c’est ce que la brune en déduit à l’absence de réponse. Au pire, qu’est-ce qu’elles en avaient à faire actuellement ? Rien. C’était un moment simple. Etrangement simple d’ailleurs, et Amonwë n’était pas dans le faire semblant. Pas comme d’habitude. Elle ne semblait pas jouer un rôle cette fois-ci. Elle reprit à sa suite.
- Peu importe, je suis certaine que vous avez des tas d’autres compétences bien plus intéressantes que celle-ci.
Métamorphomage ? Oui, elle l’avait remarqué, assez rapidement même à la vue des changements pigmentaires de ses pupilles. D’habitude, l’arithmancienne est habituée aux modifications capillaires, mais c’est une toute autre manifestation cette fois, et probablement celle qu’elle trouvait la plus élégante, la plus charmante. Leurs expériences semblaient bien similaires en effet. Toujours cette difficulté de naître sorcier dans une famille à ascendance moldue. Oui ça n’est pas simple, pas facile du tout.
- Ça me rappelle ces chasses aux sorcières au temps de Salem, dit-elle d’un ton grave et pessimiste. Ne sommes-nous pas toujours contraint de nous cacher des yeux d’autrui ? C’est un parcours difficile que celui de naître dans une famille de non sorciers. Mais en même temps, j’ai toujours pensé que c’est ce qui fait la force des nés-moldus et autres sang-mêlé.
Elle savait très bien de quoi elle parlait pour avoir elle-même du sang de moldu dans les veines. Mais ça n’avait jamais été un problème pour l’enseignante qui avait su se faire une place au sein de la société magique. Ceux qui ont davantage de problème avec cela, ce sont les fameux sang-purs. Elle hocha la tête en écoutant ses péripéties au Ministère de la Magie. Elle commençait finalement à avoir le fin mot de l’histoire. Avant, ne connaissant que peu Eden Sykes, Cléopatra aurait pu penser qu’elle n’était qu’une abominable Auror, bravant les interdits. Mais finalement, c’était tout autre chose et cela semblait la faire réfléchir. Sa gorge se serra, elle s’éclaircit la voix avant de reprendre.
- Je suis désolée d’apprendre tout cela. Pour être franche, je vous ai jugé beaucoup trop tôt comme étant une casse-cou, une femme dangereuse et incertaine. Peut-être qu’il y a une part de cela dans votre caractère, mais je sens quelque chose de plus profond.
Probablement étaient-ce ces névroses dont la métamorphomage venait de parler. L’égyptienne avait elle-même ses propres difficultés, ses obsessions, pulsions et compulsions. Mais jamais elle n’abandonnerait. Jamais elle ne baisserait les bras. Alors finalement, elle se dit que peut-être qu’elle-même avait été embauchée au Ministère pour ces traits de caractère là.
- Ne vous excusez pas. Je pense être en mesure de comprendre ce que vous ressentez. Comme vous le dite, il est bon de rétablir la vérité. Enfin je suis au courant de ceci et je crois que cela commence à modifier ma vision des choses. Je suis passionnée par mon travail mais peut-être également influençable et manipulable.
Il fallait sérieusement y réfléchir, sans devenir paranoïaque pour autant. Mais plus la brune y pensait, plus elle se disait que son caractère aurait bien pu servir les intérêts du gouvernement. M’enfin, elle n’eut pas le temps d’y songer plus longtemps puisque Sykes lui demandait cette fois si elle tenait bien l’alcool, accompagnée d’un air gêné. Le rire du Professeure Amonwë brisa le silence environnant, tandis que sa tête partait quelques instants en arrière, laissant ses cheveux charbons voleter doucereusement dans la brise.
- Je pense tenir assez bien l’alcool. Mais allez-y, n’ayez pas peur d’avoir la main trop lourde, lui lança-t-elle sur un ton de défis tout en fixant son regard.
Cléopatra était une femme qui n’avait pas peur de la provocation, cela lui permettrait de mieux sonder son interlocutrice. A bien y penser, c’était aussi sa façon d’entrer dans un jeu social bien particulier : celui de la séduction. Étrangement, elle se sentait prédatrice bien que se mettant volontairement dans une posture mystérieuse et instigatrice.
- Peu importe, je suis certaine que vous avez des tas d’autres compétences bien plus intéressantes que celle-ci.
Métamorphomage ? Oui, elle l’avait remarqué, assez rapidement même à la vue des changements pigmentaires de ses pupilles. D’habitude, l’arithmancienne est habituée aux modifications capillaires, mais c’est une toute autre manifestation cette fois, et probablement celle qu’elle trouvait la plus élégante, la plus charmante. Leurs expériences semblaient bien similaires en effet. Toujours cette difficulté de naître sorcier dans une famille à ascendance moldue. Oui ça n’est pas simple, pas facile du tout.
- Ça me rappelle ces chasses aux sorcières au temps de Salem, dit-elle d’un ton grave et pessimiste. Ne sommes-nous pas toujours contraint de nous cacher des yeux d’autrui ? C’est un parcours difficile que celui de naître dans une famille de non sorciers. Mais en même temps, j’ai toujours pensé que c’est ce qui fait la force des nés-moldus et autres sang-mêlé.
Elle savait très bien de quoi elle parlait pour avoir elle-même du sang de moldu dans les veines. Mais ça n’avait jamais été un problème pour l’enseignante qui avait su se faire une place au sein de la société magique. Ceux qui ont davantage de problème avec cela, ce sont les fameux sang-purs. Elle hocha la tête en écoutant ses péripéties au Ministère de la Magie. Elle commençait finalement à avoir le fin mot de l’histoire. Avant, ne connaissant que peu Eden Sykes, Cléopatra aurait pu penser qu’elle n’était qu’une abominable Auror, bravant les interdits. Mais finalement, c’était tout autre chose et cela semblait la faire réfléchir. Sa gorge se serra, elle s’éclaircit la voix avant de reprendre.
- Je suis désolée d’apprendre tout cela. Pour être franche, je vous ai jugé beaucoup trop tôt comme étant une casse-cou, une femme dangereuse et incertaine. Peut-être qu’il y a une part de cela dans votre caractère, mais je sens quelque chose de plus profond.
Probablement étaient-ce ces névroses dont la métamorphomage venait de parler. L’égyptienne avait elle-même ses propres difficultés, ses obsessions, pulsions et compulsions. Mais jamais elle n’abandonnerait. Jamais elle ne baisserait les bras. Alors finalement, elle se dit que peut-être qu’elle-même avait été embauchée au Ministère pour ces traits de caractère là.
- Ne vous excusez pas. Je pense être en mesure de comprendre ce que vous ressentez. Comme vous le dite, il est bon de rétablir la vérité. Enfin je suis au courant de ceci et je crois que cela commence à modifier ma vision des choses. Je suis passionnée par mon travail mais peut-être également influençable et manipulable.
Il fallait sérieusement y réfléchir, sans devenir paranoïaque pour autant. Mais plus la brune y pensait, plus elle se disait que son caractère aurait bien pu servir les intérêts du gouvernement. M’enfin, elle n’eut pas le temps d’y songer plus longtemps puisque Sykes lui demandait cette fois si elle tenait bien l’alcool, accompagnée d’un air gêné. Le rire du Professeure Amonwë brisa le silence environnant, tandis que sa tête partait quelques instants en arrière, laissant ses cheveux charbons voleter doucereusement dans la brise.
- Je pense tenir assez bien l’alcool. Mais allez-y, n’ayez pas peur d’avoir la main trop lourde, lui lança-t-elle sur un ton de défis tout en fixant son regard.
Cléopatra était une femme qui n’avait pas peur de la provocation, cela lui permettrait de mieux sonder son interlocutrice. A bien y penser, c’était aussi sa façon d’entrer dans un jeu social bien particulier : celui de la séduction. Étrangement, elle se sentait prédatrice bien que se mettant volontairement dans une posture mystérieuse et instigatrice.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Dim 21 Oct 2018 - 16:35
Des compétences plus intéressantes ? Evidemment. Ce n’est pas parce que je me laisse mener par le bout du nez que je suis stupide ! Contraints, oui. Contraint auprès de sa propre famille à un âge aussi jeune, non. Nous ne devrions pas. Mais enfin, je me contentais d’écouter d’une oreille avertie tout en finissant de finir de servir le vin selon ses prétentions. Ainsi donc, cela remettait en question son premier jugement me concernant ? Tant mieux.
Un sourire léger c’était dessiné à mes lèvres à ce moment-là alors que mes yeux s’éclaircissaient, oscillant vers un rose de plus en plus pâle, sans pour autant trop s’approcher du blanc. Mes lèvres suffisaient à la remercier je le pense de sa remise en question et mon regard l’exprimait, j’étais reconnaissante, mais aussi heureuse.
« Le blanc, c’est pour la joie et la sérénité. »
Fis-je, marmonnant presque mes faiblesses, rendant de plus en plus évident la signification de la couleur rose qui jaillissaient à chaque fois que je la regardais, qui s’accompagnait d’une augmentation légère des couleurs à mon visage montrant une gêne, lié aux micro-expressions. Une fois le vin servis, je sortais lentement ma baguette de ma poche, minuscule brindille de bois. On juge souvent que la taille de la baguette reflète la force et/ou la stabilité d’esprit de son utilisateur. Avec les 14cm de la mienne, je pense qu’il serait plus difficile de trouver… Plus petit, du moins à l’université.
Regardant autour de moi, je pointais un pommier de celle-ci, et sans rien dire, une pomme venait se nicher dans ma main alors qu’après avoir croqué dedans, j’en séparais le pépin pour venir le nicher dans le bouchon de liège de la bouteille récemment débouchée.
Lentement, mais surement, je me penchais en avant pour venir rompre l’écart entre Cléopatra et moi et me rapprocher, sans être trop brusque, mais tout de même bien certaine de mes gestes, venant lentement attraper sa main de celle qui ne maintenait pas ma baguette, y glissant lentement le bouchon de liège pour resserrer lentement la main de l’Egyptienne autour de la mienne, alors qu’en fermant les yeux, je prononçais quelques mots.
Ce contact… Il avait un objectif purement matériel. Mais je sentais mon corps s’emballer. Depuis combien de temps n’ai-je pas touché quelqu’un autrement que pour le saluer ? Mon cœur s’emballe alors que mes yeux perdent petit à petit de leur clarté pour repasser à ce doux diamant rose.
Rouvrant ma main, je l’invitais à faire de même en tirant légèrement sur les siens, d’une douceur sans égale pour lui laisser découvrir la graine ayant commencée à germer dans le liège, sans terre, sans terreau, sans eau, et surtout… Sans temps. Je souriais lentement en observant les quelques racines, satisfaite, mon regard se replongeant ensuite vers Cléopatra pour me rendre compte que j’étais… Trop proche. Beaucoup trop proche.
Je sentais presque mon cœur battre dans ma poitrine, mes doigts effleurant encore plus ou moins les siens, mes yeux resplendissant face à elle, le rose semblant avoir repris le dessus sur le blanc, j’étais complètement otage de l’emprise que la professeur à sur moi, faible, frêle et vulnérable. Mais… Putain… Qu’est-ce que je ne voulais pas que ça s’arrête.
« Je crois que je suis amoureuse. »
C’était des mots pour moi-même, mon regard semblait loin, très loin, complètement perdu, malgré le fait qu’il soit si proche. Mes mots, eux, étaient des murmures, des songes. J’avais pensé à voix haute, et le pire, c’est que je ne m’en étais pas rendue compte. A nos positions initiales, il aurait été impossible qu’elle m’entende, mais d’aussi prêt, il est tout bonnement impossible au contraire qu’elle ne m’ait pas entendu. Pourtant, depuis tout à l’heure c’est moi qui tendait à être sur la réserve et sur la défensive, cela montrait bien que je n’avais absolument pas conscience d’avoir prononcé ces mots à voix haute.
- InvitéInvité
Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Mer 24 Oct 2018 - 20:03
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
La séduction. Une facilité pour certains, un obstacle pour d’autres ; mais dans tous les cas un jeu relationnel dans lequel chaque être humain se place d’une manière ou d’une autre. Sujet redouté et redoutable que la sorcière n’aborde pas avec légèreté. Longtemps, elle avait pensé que toutes ses relations sociales étaient parsemées d’une pointe de séduction. C’est un fait. En soi, cela n’est pas faux et peut-être même qu’elle avait toujours forcé le pas. Non pas par nécessité mais principalement par réassurance personnelle. Se sentir désirée dans le regard d’autrui, voilà ce qui anime depuis toujours ces rapports souvent plus que conventionnels. D’ailleurs, sans passer par la verbalisation, la brune avait appris à user du langage corporel. Ainsi, le plus souvent, son regard pouvait en dire long, un regard sombre mais appuyé, détaillant chaque parcelle de peau visible à son œil. Des gestes, des mouvements calculés, n’hésitant pas à chercher le contact avec son interlocuteur, aussi infime soit-il. Elle avait par exemple expérimenté le frôlement de main, le fait que le toucher vienne engager une personne davantage dans la discussion présente. Ou encore ce regard appuyé, qui, quant à lui, avait le don de créer un environnement particulier.
La séduction. Dans la mesure où son comportement avec Eden Sykes en relevait bel et bien. En arrière-plan de la scène, elle pouvait écouter le vin couler doucement dans le verre que lui servait sa collègue. Mais est-ce que tout cela avait encore de l’importance ? Elle se contentait d’observer l’autre femme, parcourant ses poignées, ses bras, remontant doucement vers son cou. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de l’arithmancienne lorsqu’elle apprit sur le ‘’blanc’’ était consacré à la joie et la sincérité. Cette dernière valeur était importante aux yeux de la brune.
- Encore un peu plus et vous n’aurez bientôt plus aucun secret pour moi, Eden.
Le vin servit, l’égyptienne observait la métamorphomage s’équiper de sa baguette magique. Elle fronça légèrement les sourcils tout en replaçant une mèche de ses cheveux charbonneux. Une pomme. Un pépin. Un bouchon de liège. Elle se contentait de son silence, observatrice et intéressée. Un rapprochement. L’enseignante avala difficilement sa salive. S’il est facile d’instaurer un climat de séduction, il lui est d’autant plus difficile de faire face dans l’après-coup. Comment réagir ? Rester stoïque, ce qu’elle savait faire de mieux. Ne bougeant pas d’un poil, elle la laissa cela dit se saisir de sa main pour y glisser le bouchon. Instinctivement, ses phalanges se replièrent sous celles de l’autre femme. Les battements de son cœur prirent cette fois une certaine allure. Dès qu’il s’agit d’entrer dans le vif du sujet, il n’y a plus personne, n’est-ce pas Amonwë ? Les mains de la Professeure de Défense Contre les Forces du Mal ont pour habitude d’être froides, parfois glacées. Pour autant, cette température basse et habituelle semblait cette fois remplacée par une douce chaleur, inhabituelle.
Elle suivit le mouvement et ouvrit sa main. Une graine avait germée dans le bouchon. De la belle magie, sans doute possible. Cette proximité et cet enchantement rendait la situation plus belle qu’elle ne pourrait paraître de l’extérieur. D’habitude d’une attitude radicalement opposée, froide, sombre, distante et même brutale, Amonwë semblait être tout l’inverse à cet instant, à la fois émerveillée et décontenancée. Prise dans ses pensées, la sorcière n’était pas certaine d’avoir entendu ce que les murmures de l’autre enseignante signifiaient.
- Je vous demande pardon ? Elle secoua doucement la tête, fronçant de nouveau ses sourcils. Mes pensées ont pris le dessus, je … Je ne vous ai pas écoutée distinctement.
C’était la vérité. Ou peut-être qu’inconsciemment elle avait souhaité ne pas écouter une telle phrase ? Elle n’en savait rien mais probablement la situation jouait beaucoup dans cet échange qui se dessinait entre les deux professeures.
La séduction. Dans la mesure où son comportement avec Eden Sykes en relevait bel et bien. En arrière-plan de la scène, elle pouvait écouter le vin couler doucement dans le verre que lui servait sa collègue. Mais est-ce que tout cela avait encore de l’importance ? Elle se contentait d’observer l’autre femme, parcourant ses poignées, ses bras, remontant doucement vers son cou. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de l’arithmancienne lorsqu’elle apprit sur le ‘’blanc’’ était consacré à la joie et la sincérité. Cette dernière valeur était importante aux yeux de la brune.
- Encore un peu plus et vous n’aurez bientôt plus aucun secret pour moi, Eden.
Le vin servit, l’égyptienne observait la métamorphomage s’équiper de sa baguette magique. Elle fronça légèrement les sourcils tout en replaçant une mèche de ses cheveux charbonneux. Une pomme. Un pépin. Un bouchon de liège. Elle se contentait de son silence, observatrice et intéressée. Un rapprochement. L’enseignante avala difficilement sa salive. S’il est facile d’instaurer un climat de séduction, il lui est d’autant plus difficile de faire face dans l’après-coup. Comment réagir ? Rester stoïque, ce qu’elle savait faire de mieux. Ne bougeant pas d’un poil, elle la laissa cela dit se saisir de sa main pour y glisser le bouchon. Instinctivement, ses phalanges se replièrent sous celles de l’autre femme. Les battements de son cœur prirent cette fois une certaine allure. Dès qu’il s’agit d’entrer dans le vif du sujet, il n’y a plus personne, n’est-ce pas Amonwë ? Les mains de la Professeure de Défense Contre les Forces du Mal ont pour habitude d’être froides, parfois glacées. Pour autant, cette température basse et habituelle semblait cette fois remplacée par une douce chaleur, inhabituelle.
Elle suivit le mouvement et ouvrit sa main. Une graine avait germée dans le bouchon. De la belle magie, sans doute possible. Cette proximité et cet enchantement rendait la situation plus belle qu’elle ne pourrait paraître de l’extérieur. D’habitude d’une attitude radicalement opposée, froide, sombre, distante et même brutale, Amonwë semblait être tout l’inverse à cet instant, à la fois émerveillée et décontenancée. Prise dans ses pensées, la sorcière n’était pas certaine d’avoir entendu ce que les murmures de l’autre enseignante signifiaient.
- Je vous demande pardon ? Elle secoua doucement la tête, fronçant de nouveau ses sourcils. Mes pensées ont pris le dessus, je … Je ne vous ai pas écoutée distinctement.
C’était la vérité. Ou peut-être qu’inconsciemment elle avait souhaité ne pas écouter une telle phrase ? Elle n’en savait rien mais probablement la situation jouait beaucoup dans cet échange qui se dessinait entre les deux professeures.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Jeu 25 Oct 2018 - 11:18
Plus aucun secret pour elle ? Est-ce que ça serait une bonne chose… ? Y’a-t-il encore une chance que le fait qu’elle apprenne les moindres détailles de mes agissements constitue une mesure assez solide pour m’envoyer à Azkaban ? Probablement. A vrai dire, rien ne me prouve qu’elle a confiance en moi… Alors qu’à la réciproque, elle a la clarté de mes yeux. Un sourire plus maladroit se formait à mon visage. Arrête de toujours envisager le pire Eden…
Cela dit j’étais assez surprise qu’elle m’appelle par mon prénom. C’est une marque d’informalité, qui certes, au vu de la proximité entre nous peut trouver son sens, cependant Cléopatra porte quelque chose de plus… Distingué. Je ne suis pas connue pour être particulièrement élégante, je veux dire, j’ai un minimum d’éducation, mais issue de milieux populaires et j’ai toujours été plus attachée à ma discrétion qu’à une volonté de prouver quoi que ce soit.
Je crois que c’est triste dans un sens… Observer les gens en agissant de façon à être peu vu… Si demain je change d’apparence, je peux démarrer une nouvelle vie comme j’en ai déjà démarré des dizaines par le passé. Mais j’ai horreur de fuir.
Cette conclusion me fit un peu de bien au moral. J’osais un peu plus me plonger en les yeux de ma collègue au moment où nos mains se touchaient, si bien qu’il m’était plus aisé de l’observer. Tiens… C’est amusant… Autant, dans le paraître, elle semble bien assurée, mais dans l’être… En effectuant ma petite magie, j’avais en tête cette respiration, ce souffle si proche, ces battements de coeur que je percevais par le biais de mon pouce, proche de son poignet.
Mes pensées s'évadent, et c’est en me demandant de répéter ce que je venais de dire que le doute s’emparait de moi, et que j’émergeais d’un monde merveilleux. Mes yeux viraient immédiatement au vert alors que je demeurais statique. Putains d’émotions… Impossibles à contrôler. Trouve un truc Eden… Qu’est-ce que t’as bien pu dire à voi-... Oh non… J’ai quand même pas fait ça ?
Il me faut un truc, il me fa-... Miracle ! La mélodie d’Only If For A Night venait s’éprendre de mon téléphone dans mon sac, me donnant le prétexte parfait pour reculer d’un un petit peu et l’attraper pour regarder le numéro, fronçant lentement les sourcils.
« J’en ai pour une secondes, je suis désolée, c’est important… »
Décrochant donc, je glissais le téléphone à mon oreille, et visiblement, mine de rien, malgré le sauvetage in extremis de la situation, le vert à mes yeux c’était intensifié.
« Hey ! Alors, dis moi ? »
« Oui ma chérie, c’est pour te confirmer que ça sera bien vendredi. »
« Vendredi tu dis ? D’accord, je prendrai ma journée, je serai là, t’inquiète pas, je m’occupe de tout. »
« Tu as l’air pressée, t’as un rencard ? »
Un nouveau rougissement accompagné du retour de mes lueurs roses, intérieurement je bouillonnais un peu. Quel vieux fourbe ! Et si elle l’entends ? Est-ce qu’elle l’entends ?
« E-eumh, je suis un peu occupée oui… Je peux te rappeler demain dans l’après-midi ou en tout début de soirée ?
« Oui, oui, va ma fille, tu me raconteras tout ça demain. Passe une bonne soirée et par pitié, tâche de te rappeler que tu as le droit d’exister, Eden Maënne Sykes. Alors me sort pas les excuses habituelles demain pour m’expliquer que c’est normal que tu finisse toujours seule.
« Oui, je te remercie. Bonne soirée à toi aussi, je t’aime papa. »
En raccrochant, je secouais lentement la tête en balançant mon téléphone dans mon sac en le laissant tomber un peu là où l’envie lui prenait, montrant une légère lassitude générée par le coup de fil, cette fois-ci c’est moi qui était sur la défensive, et même si cet appel ne m’enchantait guère, j’avais au moins esquivée une échéance qui me terrorisait, mes yeux, eux, ayant retrouvé une certaine stabilité entre le rose, quelques petites tâches vertes ça et là et un peu de lueurs pâles. Mon père a le don de m’apaiser. Il a toujours eu cet aspect un peu vieux fou qui prends tout à la légère… Il me fait me sentir légère à vrai dire.
« Désolée pour le dérangement, je sais que c’est terriblement malpoli, mon papa est à l’hôpital, il appel un peu quand il peut, entre mes cours et ses autorisations… »
Au final, de mon côté, ça n’avait rien arrangé, j’avais pris un peu de distances, bien que je restais assez proche pour sentir vaguement son odeur et distinctement croiser ses prunelles. Mon visage se crispait un peu d’appréhension, la vérité était évidente, je la connais terriblement mal et j’ignore comment diable elle va réagir à cette interruption. L’idée m’en faisait froid dans le dos, une bonne excuse pour boire une gorgée de mon verre de vin déjà pratiquement finis.
Cela dit j’étais assez surprise qu’elle m’appelle par mon prénom. C’est une marque d’informalité, qui certes, au vu de la proximité entre nous peut trouver son sens, cependant Cléopatra porte quelque chose de plus… Distingué. Je ne suis pas connue pour être particulièrement élégante, je veux dire, j’ai un minimum d’éducation, mais issue de milieux populaires et j’ai toujours été plus attachée à ma discrétion qu’à une volonté de prouver quoi que ce soit.
Je crois que c’est triste dans un sens… Observer les gens en agissant de façon à être peu vu… Si demain je change d’apparence, je peux démarrer une nouvelle vie comme j’en ai déjà démarré des dizaines par le passé. Mais j’ai horreur de fuir.
Cette conclusion me fit un peu de bien au moral. J’osais un peu plus me plonger en les yeux de ma collègue au moment où nos mains se touchaient, si bien qu’il m’était plus aisé de l’observer. Tiens… C’est amusant… Autant, dans le paraître, elle semble bien assurée, mais dans l’être… En effectuant ma petite magie, j’avais en tête cette respiration, ce souffle si proche, ces battements de coeur que je percevais par le biais de mon pouce, proche de son poignet.
Mes pensées s'évadent, et c’est en me demandant de répéter ce que je venais de dire que le doute s’emparait de moi, et que j’émergeais d’un monde merveilleux. Mes yeux viraient immédiatement au vert alors que je demeurais statique. Putains d’émotions… Impossibles à contrôler. Trouve un truc Eden… Qu’est-ce que t’as bien pu dire à voi-... Oh non… J’ai quand même pas fait ça ?
Il me faut un truc, il me fa-... Miracle ! La mélodie d’Only If For A Night venait s’éprendre de mon téléphone dans mon sac, me donnant le prétexte parfait pour reculer d’un un petit peu et l’attraper pour regarder le numéro, fronçant lentement les sourcils.
« J’en ai pour une secondes, je suis désolée, c’est important… »
Décrochant donc, je glissais le téléphone à mon oreille, et visiblement, mine de rien, malgré le sauvetage in extremis de la situation, le vert à mes yeux c’était intensifié.
« Hey ! Alors, dis moi ? »
« Oui ma chérie, c’est pour te confirmer que ça sera bien vendredi. »
« Vendredi tu dis ? D’accord, je prendrai ma journée, je serai là, t’inquiète pas, je m’occupe de tout. »
« Tu as l’air pressée, t’as un rencard ? »
Un nouveau rougissement accompagné du retour de mes lueurs roses, intérieurement je bouillonnais un peu. Quel vieux fourbe ! Et si elle l’entends ? Est-ce qu’elle l’entends ?
« E-eumh, je suis un peu occupée oui… Je peux te rappeler demain dans l’après-midi ou en tout début de soirée ?
« Oui, oui, va ma fille, tu me raconteras tout ça demain. Passe une bonne soirée et par pitié, tâche de te rappeler que tu as le droit d’exister, Eden Maënne Sykes. Alors me sort pas les excuses habituelles demain pour m’expliquer que c’est normal que tu finisse toujours seule.
« Oui, je te remercie. Bonne soirée à toi aussi, je t’aime papa. »
En raccrochant, je secouais lentement la tête en balançant mon téléphone dans mon sac en le laissant tomber un peu là où l’envie lui prenait, montrant une légère lassitude générée par le coup de fil, cette fois-ci c’est moi qui était sur la défensive, et même si cet appel ne m’enchantait guère, j’avais au moins esquivée une échéance qui me terrorisait, mes yeux, eux, ayant retrouvé une certaine stabilité entre le rose, quelques petites tâches vertes ça et là et un peu de lueurs pâles. Mon père a le don de m’apaiser. Il a toujours eu cet aspect un peu vieux fou qui prends tout à la légère… Il me fait me sentir légère à vrai dire.
« Désolée pour le dérangement, je sais que c’est terriblement malpoli, mon papa est à l’hôpital, il appel un peu quand il peut, entre mes cours et ses autorisations… »
Au final, de mon côté, ça n’avait rien arrangé, j’avais pris un peu de distances, bien que je restais assez proche pour sentir vaguement son odeur et distinctement croiser ses prunelles. Mon visage se crispait un peu d’appréhension, la vérité était évidente, je la connais terriblement mal et j’ignore comment diable elle va réagir à cette interruption. L’idée m’en faisait froid dans le dos, une bonne excuse pour boire une gorgée de mon verre de vin déjà pratiquement finis.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Mer 31 Oct 2018 - 22:35
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
Les informations divulguées par le regard de son interlocutrice avaient quelque chose de profondément confortable pour la brune, elle qui a toujours ressenti ce besoin de tout contrôler. D’une certaine manière, cela lui prêtait un semblant de consistance et surtout l’idée de garder une quelconque maîtrise sur ce qu’il se passait. Elle tentait ainsi de garder en mémoire les différentes associations du type émotions – couleurs qu’elle pouvait repérer dans les yeux de l’autre femme. D’ailleurs, une teinte de vert vint alors emplir les pupilles de l’experte en métamorphoses. Du stress, de l’anxiété, de l’angoisse ? Trois synonymes pour évoquer des éléments bien différents et pourtant considérés comme similaires dans le langage courant. Alors qu’elle allait dire quelque chose, l’égyptienne fut coupée dans son élan par une mélodie qui retentit. Un téléphone moldu. Satanée technologie. Elle se contenta d’un signe de tête pour signifier qu’il n’y avait pas de problème mais en vérité, elle ne se cacha pas de détourner le visage d’un air agacé, fermant les paupières pour les rouvrir dans la direction opposée.
Important ou pas, l’appel tirait la brune du centre de l’attention de l’autre femme. En cela, c’était agaçant. La couleur verte se prononça encore davantage, Cléopatra le nota lorsqu’elle retourna la tête vers Eden Sykes. A l’écoute de la deuxième réplique, son sang fit un tour dans son corps. Elle fit l’effort de rester stoïque mais l’envie de froncer les sourcils était bien présente. Elle prendrait sa journée pour la personne au bout du fil ? Elle s’occuperait de tout ? Sa gorge de serra. De suite, elle imagina un ou une partenaire qui venait de lui passer un coup de téléphone pour planifier quelque chose, un dîner, une soirée spéciale…
L’imaginaire du Professeure Amonwë prenait complètement le dessus. Pourquoi, lorsque quelqu’un – homme comme femme – commence à lui plaire, faut-il toujours que quelque chose lui coupe l’herbe sous le pied ? Cette pensée se ravisa rapidement. Prêtant encore plus attention à la scène devant elle, l’arithmancienne eut vite connaissance qu’il s’agissait d’un homme à l’autre bout et qu’il abordait une question bien particulière : est-ce qu’elle avait un rencard ? Même si elle trouvait l’expression clairement infâme – l’idée d’un ‘’rendez-vous’’ lui plaisant davantage – elle fut surprise que la réponse n’en soit que floue. Elle remarqua que la métamorphomage n’avait pas confirmé l’idée d’un quelconque rendez-vous, sans compter qu’elle ne l’avait pas non plus infirmé.
Soulagée, la sorcière ferma les yeux un instant. Le ‘’ma fille’’ résonnait encore dans son esprit. Finalement tout comme le reste des paroles de l’homme. ‘’Avoir le droit d’exister’’, cette expression avait tendance à lui parler plus qu’elle n’aurait dû le faire. S’autoriser à être appréciée, ne pas fuir, ne pas se mettre de barrières… Ce sont des défis auxquels la brune n’a jamais su répondre. Elle qui, dès que l’on se rapproche trop, a tendance à s’en aller ou encore à tenter de trouver des défauts afin d’être déçue et donc… De maintenir son fonctionnement actuel. Elle sortit enfin de ses pensées à l’écoute de la voix de sa collègue. Cléopatra Amonwë se maudit intérieurement de n’être qu’une pauvre gourde impitoyablement égoïste : l’homme en question était hospitalisé et elle fantasmait déjà sur une potentielle relation de sa collègue avec quelqu’un – ce qui en soit l’aurait déçue. Elle laissa échapper un soupire et termina son verre de vin d’une traite.
- Je suis sincèrement désolée pour votre père. Si je peux faire quoique ce soit pour vous venir en aide ou vous soutenir, n’hésitez pas.
Son ton était presque trop ‘’désolé’’. En fait, par-dessus le fait qu’elle soit attristée de cette histoire d’hospitalisation, s’ajoutait en plus le fait de s’excuser des idées qu’elle venait tout juste d’avoir durant l’appel en question.
- Est-il indiscret de vous demander l’objet de cette hospitalisation ? questionna-t-elle pour changer de sujet et ainsi tenter de se libérer.
Sur ce, elle détourna légèrement son regard, légèrement gênée, perdant quelque peu sa maîtrise de la situation. Une légère brise souffla alors, ce qui lui permet de respirer les effluves du parfum citronné et noble qu'elle portait en ce moment même. Cette fragrance avait au moins le don de lui redonner consistance.
Important ou pas, l’appel tirait la brune du centre de l’attention de l’autre femme. En cela, c’était agaçant. La couleur verte se prononça encore davantage, Cléopatra le nota lorsqu’elle retourna la tête vers Eden Sykes. A l’écoute de la deuxième réplique, son sang fit un tour dans son corps. Elle fit l’effort de rester stoïque mais l’envie de froncer les sourcils était bien présente. Elle prendrait sa journée pour la personne au bout du fil ? Elle s’occuperait de tout ? Sa gorge de serra. De suite, elle imagina un ou une partenaire qui venait de lui passer un coup de téléphone pour planifier quelque chose, un dîner, une soirée spéciale…
L’imaginaire du Professeure Amonwë prenait complètement le dessus. Pourquoi, lorsque quelqu’un – homme comme femme – commence à lui plaire, faut-il toujours que quelque chose lui coupe l’herbe sous le pied ? Cette pensée se ravisa rapidement. Prêtant encore plus attention à la scène devant elle, l’arithmancienne eut vite connaissance qu’il s’agissait d’un homme à l’autre bout et qu’il abordait une question bien particulière : est-ce qu’elle avait un rencard ? Même si elle trouvait l’expression clairement infâme – l’idée d’un ‘’rendez-vous’’ lui plaisant davantage – elle fut surprise que la réponse n’en soit que floue. Elle remarqua que la métamorphomage n’avait pas confirmé l’idée d’un quelconque rendez-vous, sans compter qu’elle ne l’avait pas non plus infirmé.
Soulagée, la sorcière ferma les yeux un instant. Le ‘’ma fille’’ résonnait encore dans son esprit. Finalement tout comme le reste des paroles de l’homme. ‘’Avoir le droit d’exister’’, cette expression avait tendance à lui parler plus qu’elle n’aurait dû le faire. S’autoriser à être appréciée, ne pas fuir, ne pas se mettre de barrières… Ce sont des défis auxquels la brune n’a jamais su répondre. Elle qui, dès que l’on se rapproche trop, a tendance à s’en aller ou encore à tenter de trouver des défauts afin d’être déçue et donc… De maintenir son fonctionnement actuel. Elle sortit enfin de ses pensées à l’écoute de la voix de sa collègue. Cléopatra Amonwë se maudit intérieurement de n’être qu’une pauvre gourde impitoyablement égoïste : l’homme en question était hospitalisé et elle fantasmait déjà sur une potentielle relation de sa collègue avec quelqu’un – ce qui en soit l’aurait déçue. Elle laissa échapper un soupire et termina son verre de vin d’une traite.
- Je suis sincèrement désolée pour votre père. Si je peux faire quoique ce soit pour vous venir en aide ou vous soutenir, n’hésitez pas.
Son ton était presque trop ‘’désolé’’. En fait, par-dessus le fait qu’elle soit attristée de cette histoire d’hospitalisation, s’ajoutait en plus le fait de s’excuser des idées qu’elle venait tout juste d’avoir durant l’appel en question.
- Est-il indiscret de vous demander l’objet de cette hospitalisation ? questionna-t-elle pour changer de sujet et ainsi tenter de se libérer.
Sur ce, elle détourna légèrement son regard, légèrement gênée, perdant quelque peu sa maîtrise de la situation. Une légère brise souffla alors, ce qui lui permet de respirer les effluves du parfum citronné et noble qu'elle portait en ce moment même. Cette fragrance avait au moins le don de lui redonner consistance.
- Spoiler:
- excuse-moi pour le retard
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Jeu 1 Nov 2018 - 8:51
Suite à mon coup de fil, je sentais quelque chose de changé. Différent. Mon regard croisait celui de ma collègue alors qu’en haussant un sourcil, je me demandais si elle n’avait pas distinctement entendu toute notre conversation… Il est vrai que j’ai tendance à être assez peu discrète au téléphone. Un tort qu’il faudrait peut-être que je corrige.
Mon sourire semblait s’être dissipé, peut-être temporairement, mon esprit embrumé de pensées. Les mots de Cléopatra surent me toucher. En le bon, et le mauvais sens. M’aider ? Me demande-t-elle par politesse ? Ou le pense-t-elle sincèrement. Soit elle sur-joue sur cette réaction afin de ne pas paraître apathique, soit elle a vécu un cas similaire il y a peu, soit une autre pensée se cache derrière ces mots et les alimentent…
« E-eumh… Ne vous excusez pas, je vous en prie, le temps est ce qu’il est… Papa ne se fait plus tout jeune, il m’a recueillie il y a si longtemps… Il a presque 75 ans et n’a pas eu une vie facile, facile. Alors… Sa santé se dégrade, petit à petit… »
Mes mots étaient maladroits. De la même façon, je peinais à la soutenir du regard. Je me sentais perdue dans mes pensées. C’est vrai, ça, pourquoi une prof’ se balade toujours accoutrée de façon… Hasardeuse ou douteuse ? Bah oui, qui n’a pas le luxe de choisir ses vêtements quand il doit assumer seul les lourds frais médicaux d’un père malade ? Mon ironie se gardait pour moi-même, je me sentais perdue, et j’avais besoin d’un chemin…
Mais le seul chemin que je veux prendre, il est en face de moi. Et la seule barrière, c’est… Non, il y a des tonnes de barrières. Peut-être réelles, peut-être imaginaires, qui sait ? Je me mordillais lentement la lèvre inférieure alors que mes réflexions venaient à moi comme une bourrasque déferlant sur mon doux nuage, si bien que la spontanéité, encore, commençait à me trahir, cette fois de plus vive voix.
« Si vous voulez réellement me venir en aide, me soutenir, alors… J’aimerais vous voir sourire, madame Amonwë. »
Je peinais à soutenir son minois, mes yeux légèrement baissés, la position de mes épaules prouvant que j’évoluais en terrain inconnu. Le vert restait omniprésent, et comme la nature est bien faite, le rose survenait aussi depuis le cercle intérieur de mes yeux, nuançant mes pupilles en deux couleurs, qui… Franchement… Allaient assez mal ensemble, malgré le dégradé.
Il fallait choisir. L’anxiété ou un sentiment fort ? Peut-être même un sentiment d’amour ? Choisir ? C’est une blague… Au secours… Mon minois se crispait pour se forcer à extirper un timide sourire un peu forcé avant de me plonger vers la brune. Je sais très bien ce que je veux choisir ! Mais ça entraîne nécessairement l’anxiété ! Je ne pouvais que me contenter d’observer, et espérer. Ce n’avait rien en soit d’une demande, en quoi que ce soit. Mais je crois que pour moi, c’est une démonstration, claire et précise de mes sentiments.
Même si… C’est vague… En même temps, qui est l’idiot qui a dit que j’étais droite ? Eh merde. J’y connais rien à ces choses-là ! Est-ce que je devrais dire ce genre de choses ? Est-ce que je devrais les dires à ce moment-là ? Le côté spontané de l’adolescence a disparu, mettant la gêne de côté…
Regardant la bouteille, je déglutissais lentement. Encore un ? Encore un. Fis-je en servant tranquillement en prenant soin de remettre nos verres à flots, sans trop la quitter du regard, distraite dans l’attente de ce dit sourire ou de cette monumentale veste. Comprendra-t-elle seulement le message ? Je ne sais pas. Les saisit-elle depuis tout à l’heure… ?
Calme-toi, Eden. Focalise toi !
Mon sourire semblait s’être dissipé, peut-être temporairement, mon esprit embrumé de pensées. Les mots de Cléopatra surent me toucher. En le bon, et le mauvais sens. M’aider ? Me demande-t-elle par politesse ? Ou le pense-t-elle sincèrement. Soit elle sur-joue sur cette réaction afin de ne pas paraître apathique, soit elle a vécu un cas similaire il y a peu, soit une autre pensée se cache derrière ces mots et les alimentent…
« E-eumh… Ne vous excusez pas, je vous en prie, le temps est ce qu’il est… Papa ne se fait plus tout jeune, il m’a recueillie il y a si longtemps… Il a presque 75 ans et n’a pas eu une vie facile, facile. Alors… Sa santé se dégrade, petit à petit… »
Mes mots étaient maladroits. De la même façon, je peinais à la soutenir du regard. Je me sentais perdue dans mes pensées. C’est vrai, ça, pourquoi une prof’ se balade toujours accoutrée de façon… Hasardeuse ou douteuse ? Bah oui, qui n’a pas le luxe de choisir ses vêtements quand il doit assumer seul les lourds frais médicaux d’un père malade ? Mon ironie se gardait pour moi-même, je me sentais perdue, et j’avais besoin d’un chemin…
Mais le seul chemin que je veux prendre, il est en face de moi. Et la seule barrière, c’est… Non, il y a des tonnes de barrières. Peut-être réelles, peut-être imaginaires, qui sait ? Je me mordillais lentement la lèvre inférieure alors que mes réflexions venaient à moi comme une bourrasque déferlant sur mon doux nuage, si bien que la spontanéité, encore, commençait à me trahir, cette fois de plus vive voix.
« Si vous voulez réellement me venir en aide, me soutenir, alors… J’aimerais vous voir sourire, madame Amonwë. »
Je peinais à soutenir son minois, mes yeux légèrement baissés, la position de mes épaules prouvant que j’évoluais en terrain inconnu. Le vert restait omniprésent, et comme la nature est bien faite, le rose survenait aussi depuis le cercle intérieur de mes yeux, nuançant mes pupilles en deux couleurs, qui… Franchement… Allaient assez mal ensemble, malgré le dégradé.
Il fallait choisir. L’anxiété ou un sentiment fort ? Peut-être même un sentiment d’amour ? Choisir ? C’est une blague… Au secours… Mon minois se crispait pour se forcer à extirper un timide sourire un peu forcé avant de me plonger vers la brune. Je sais très bien ce que je veux choisir ! Mais ça entraîne nécessairement l’anxiété ! Je ne pouvais que me contenter d’observer, et espérer. Ce n’avait rien en soit d’une demande, en quoi que ce soit. Mais je crois que pour moi, c’est une démonstration, claire et précise de mes sentiments.
Même si… C’est vague… En même temps, qui est l’idiot qui a dit que j’étais droite ? Eh merde. J’y connais rien à ces choses-là ! Est-ce que je devrais dire ce genre de choses ? Est-ce que je devrais les dires à ce moment-là ? Le côté spontané de l’adolescence a disparu, mettant la gêne de côté…
Regardant la bouteille, je déglutissais lentement. Encore un ? Encore un. Fis-je en servant tranquillement en prenant soin de remettre nos verres à flots, sans trop la quitter du regard, distraite dans l’attente de ce dit sourire ou de cette monumentale veste. Comprendra-t-elle seulement le message ? Je ne sais pas. Les saisit-elle depuis tout à l’heure… ?
Calme-toi, Eden. Focalise toi !
- Byoup !:
- Pas de soucis t’inquiète pas !
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Jeu 1 Nov 2018 - 11:07
« Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
La brune avait presque tout entendu. Presque, parce qu’elle s’était volontairement forcée dans cette démarche. Parfois, il ne faut pas hésiter à écouter aux portes ou encore à utiliser certains stratagèmes pour parvenir à ses fins. Sans cette idée de parvenir à quelque chose de précis, elle s’était tout de même permis d’entendre une partie de la conversation téléphonique. Visiblement confuse – peut-être était-ce cet appel téléphonique ? – sa collègue lui expliqua qu’il n’était pas utile de s’excuser : son père avait presque 75 ans et son état de santé était en dégradation. La sorcière acquiesça d’un air grave. Cet homme était peut-être un moldu ? La longévité chez les sorciers est souvent bien plus longue, certainement le système immunitaire étant différent.
- Je vois. Ce ne doit pas être évident tous les jours, commença-t-elle. Néanmoins, je dois vous avouer avoir écouté une partie de la conversation. C’est assez malhonnête, mais je n’ai pas pu m’en empêcher.
Autant jouer franc jeu, surtout qu’elle n’avait pas l’intention de se mettre sa collègue à dos, encore moins après cette soirée et cette promiscuité partagée. En revanche, la prochaine réplique de la métamorphomage eu pour effet de la déstabiliser. La gorge serrée, la conjureure ne put retenir plus longtemps un sourire sincère qui s’afficha presque instantanément sur son visage jusque-là bien sombre. Expressive, elle pouvait l’être, d’ailleurs, elle se surprenait de l’être dans un tel moment. Elle n’avait pas pu retenir son esquisse. Pourquoi ? La question resterait en suspens.
- Je crois que vous avez ce que vous souhaitez, dit-elle en croisant son regard.
Un autre verre était servi. Volontiers. Plus les minutes passaient, plus Cléopatra se sentait remise en question dans ses habituels fonctionnements. C’était étonnant lorsque l’on repensait à l’ensemble de ses comportements. Comme pour trouver le courage de dire quelque chose – ce qu’elle voulait dire lorsque la sonnerie du téléphone l’avait coupée dans son élan – l’experte en défenses magiques porta une nouvelle fois son verre à ses lèvres. Le vin était bien plus savoureux à température ambiante. Elle reprit de sa voix suave et accentuée de reflets égyptiens.
- Ne vous méprenez surtout pas, Sykes, mais j’ai l’impression que vous avez un drôle d’effet sur moi. Nous n’avons jamais été proches toutes les deux et ce soir … Eh bien, c’est assez confus dans mon esprit. J’ai pour habitude de fuir lorsque l’on s’intéresse trop à moi, et là, avec vous, je ne l’ai pas fait. Pas encore, précisa-t-elle comme pour garder un soupçon de contenance.
Pas encore oui. Elle venait de le préciser, non pas parce qu’elle avait l’intention de le faire, mais surtout parce que le dire lui permettrait de garder une certaine distance, une certaine maîtrise de la situation. Ou du moins un semblant de contrôle. Car en fait, depuis le début, elle ne dirigeait absolument rien.
- Je vois. Ce ne doit pas être évident tous les jours, commença-t-elle. Néanmoins, je dois vous avouer avoir écouté une partie de la conversation. C’est assez malhonnête, mais je n’ai pas pu m’en empêcher.
Autant jouer franc jeu, surtout qu’elle n’avait pas l’intention de se mettre sa collègue à dos, encore moins après cette soirée et cette promiscuité partagée. En revanche, la prochaine réplique de la métamorphomage eu pour effet de la déstabiliser. La gorge serrée, la conjureure ne put retenir plus longtemps un sourire sincère qui s’afficha presque instantanément sur son visage jusque-là bien sombre. Expressive, elle pouvait l’être, d’ailleurs, elle se surprenait de l’être dans un tel moment. Elle n’avait pas pu retenir son esquisse. Pourquoi ? La question resterait en suspens.
- Je crois que vous avez ce que vous souhaitez, dit-elle en croisant son regard.
Un autre verre était servi. Volontiers. Plus les minutes passaient, plus Cléopatra se sentait remise en question dans ses habituels fonctionnements. C’était étonnant lorsque l’on repensait à l’ensemble de ses comportements. Comme pour trouver le courage de dire quelque chose – ce qu’elle voulait dire lorsque la sonnerie du téléphone l’avait coupée dans son élan – l’experte en défenses magiques porta une nouvelle fois son verre à ses lèvres. Le vin était bien plus savoureux à température ambiante. Elle reprit de sa voix suave et accentuée de reflets égyptiens.
- Ne vous méprenez surtout pas, Sykes, mais j’ai l’impression que vous avez un drôle d’effet sur moi. Nous n’avons jamais été proches toutes les deux et ce soir … Eh bien, c’est assez confus dans mon esprit. J’ai pour habitude de fuir lorsque l’on s’intéresse trop à moi, et là, avec vous, je ne l’ai pas fait. Pas encore, précisa-t-elle comme pour garder un soupçon de contenance.
Pas encore oui. Elle venait de le préciser, non pas parce qu’elle avait l’intention de le faire, mais surtout parce que le dire lui permettrait de garder une certaine distance, une certaine maîtrise de la situation. Ou du moins un semblant de contrôle. Car en fait, depuis le début, elle ne dirigeait absolument rien.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Jeu 1 Nov 2018 - 19:23
Je ne sais pas si en l’instant, je devais me sentir offusquée du fait qu’elle ait écouté ma conversation téléphonique. A vrai dire, je trouvais ça assez flatteur. Voir même très flatteur. Malgré le fait que cela faisait un moment que nous étions là à partager, je peinais toujours à me persuader qu’elle avait de l’intérêt à mon égard. Un manque de confiance, ou de rationalité, peut-être, qu’en sais-je ?
« Je comprends ne vous en faites pas, j’aurais fait la même chose à votre place. »
Riais-je doucement, quoi que maladroite. Je faisais un effort surhumain pour balayer mon anxiété, et, elle, il lui suffit à peine d’un changement de position de ses lèvres, ses mots, et son regard… Mes yeux se perdirent en son visage alors que mon être tout entier s’en retrouvait soudainement captivé, une nouvelle variation se présentant, mes yeux exprimant un dégradé entre ce rose si présent depuis de longues minutes maintenant, et un marron très clair, presque jaune, donnant des aspects de roches de merveilles, gage de grandes pierres précieuses.
Restant silencieuse à sa phrase, mes lèvres s’entrouvraient, alors que naturellement, mon minois s’approchait de quelques centimètres à peine, mes pupilles se dilatant assez fortement, un gage de fortes émotions. Alors qu’une brise légère nous traversait, c’est un léger frisson qui me sortait de ma rêverie, clignant des yeux.
Je grimaçais légèrement au fait qu’elle emploie mon nom de famille sans aucune marque, « madame », « miss », « mademoiselle », je trouve ça assez… Vexant. En fait. Mais je n’en laissais rien transparaître, bien que ma légère frustration c’était vu pendant une petite seconde au moment relatif. A vrai dire. Même si je me sens dominée par le sens de la conversation et qu’elle tient clairement la marche, je ne me considère nullement comme supérieure, ou inférieure à elle. Et la petite sauvageonne ici, c’est moi, non ?
Enfin, cela me permettait au moins de rationaliser le reste de ses paroles, plus agréables à mes oreilles, ordonnant le retour de mon sourire et de la détente. Peut-être un peu innocemment, après une brève gorgée dans mon verre, je reprenais donc lentement, alors que les lueurs en mon regard, oscillant entre un jaune et un rose pâle, semblable à une nébuleuse brillaient de mille feu, ramenant à la fois à mon petit moi, et à la fois à l’immensité de l’univers.
Enfin, lentement, je m’approchais, me penchant lentement en avant, de gestes doux et mesurés afin de ne pas la surprendre, de façon à rompre de quelques centimètres de plus l’espace entre nous deux, cherchant à viser son oreille pour parler moins fort comme pour créer une sphère plus intime.
« Alors je ferai en sorte que vous ne me fuyez pas. Mais… Vous l’avez surement remarqué… Les relations sociales, c’est un peu hasardeux pour moi… Je… Puisque vous avez pris la carte de l’honnêteté et vous êtes mise en danger pour cela, je pense qu’il est de gré d’en faire de même.
Cette lueur rose, en mes yeux, vous êtes l’une des rares personnes ayant pu l’observer. Plus encore, vous êtes la deuxième à qui elle est destinée. La première ayant quitté ce monde il y a plus de trente ans. Je n’en étais pas certaine jusqu’à lors, mais je pense qu’il s’agit de… Enfin de… »
Non, pas de blocage Eden. Pas de blocage, allez, remue toi grosse vache, tu viens de dire que tu allais être sincère, tu ne peux pas soudainement faire exactement l’inverse que tu dis et te faire accepter, la vie ne fonctionne pas comme ça ! Enfin, je crois. Et si je veux que mon vœu d’étoile filante se réalise, je suppose que je dois faire preuve d’un courage différent de ceux que j’ai dû côtoyer jusqu’à lors.
« D’amour, ou d’attirance forte. »
Je déglutissais lentement alors que pendant mes paroles la lueur jaune de mes yeux avait viré au vert, montrant ce nouveau stress. Cette transformation de mes yeux, c’est autant une force qu’une faiblesse. Je n’avais pas besoin de lui expliquer pour qu’elle le comprenne : elle a décidé de jouer carte sur table alors je me dois d’en faire de même, enfin, je crois, selon moi, du moins. Mais par rapport à ce qu’elle venait de me dire, j’étais terrorisée qu’elle prenne la fuite, justement. C’était rudement audacieux de ma part, mais aussi, en soit, une preuve de ma sincérité et de ma détermination d’alimenter ce lien avec l’égyptienne.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Mer 7 Nov 2018 - 19:21
« si dieu existe, il a vraiment un humour de merde »
Elle aurait fait la même chose ? La gorge de la brune se serra à l’écoute d’une telle parole. Écouter une conversation téléphonique signifiait presque toujours avoir de l’intérêt pour la personne en question. Malgré le rire de son interlocutrice, la brune ne sut comment réagir. Au premier abord, ces mots-là auraient pu être interprétés de façon totalement banale. Pourtant, dans cette situation précise, Cléopatra avait tendance à intellectualiser un peu trop l’échange. Elle se décida enfin à reprendre la parole, bien que difficilement.
- Vous auriez fait la même chose à ma place ?
Cela sonnait comme une demande de confirmation mais n’était-ce pas bien plus que cela ? La noirceur de son regard contrastait maintenant étrangement avec l’éclat brillant qui traversait celui de la métamorphomage. Un éclat jaune, légèrement marronné, semblable à celui de cristaux de roches que l’arithmancienne avait déjà pu observer lors de ses escapades de conjureure. Elle se contenta d’observer les mimiques de l’autre enseignante : une grimace. Qu’avait-elle pu dire de travers ? Elle fit mine de ne rien remarquer, de toute manière, elle était déjà bien trop absorbée par les prochaines paroles de la Professeure de Métamorphoses.
Cette sensation de gorge serrée s’intensifia. Faire en sorte qu’elle ne fuit pas ? Comment ? Dans tous les cas, les deux femmes semblaient partager cette même difficulté pour les relations sociales, à cela près que Cléopatra Amonwë avait su – au fil des années – être capable de cacher ses faiblesses et autres incapacités. Finalement, elle avait certainement l’air d’être comme un poisson dans l’eau lorsqu’elle parlait en public. Néanmoins, pour réaliser une telle chose, elle misait uniquement sur son apparence physique, derrière laquelle elle pouvait encore se cacher. Une carapace, rien de plus.
Carapace qui sembla se fragiliser lorsqu’elle entendit la suite. Cette lueur rose signifiait donc bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. La brune ferma difficilement les yeux. Elle n’était absolument pas habituée à de telles révélations, d’autant plus qu’elle n’avait connu qu’une seule véritable histoire de cœur. Une relation saine, belle, dans laquelle elle s’était sentie vivante. Cela dit, la mort frappa si rapidement qu’elle en était encore traumatisée aujourd’hui. Comment réagir à de tels mots – pour ne pas dire ‘’maux’’ ?
- Je …
Sa voix se coupa, tout aussi instable que le regard de l’autre femme. Ce dernier virait au vert, et si Cléopatra avait eu un don similaire, il est évident qu’un effet identique se serait produit.
- Je ne sais comment réagir … Je n’ai jamais su recevoir de telles paroles, ni comment faire avec. Elle secoua doucement la tête. Je ne sais pas recevoir l’affection que l’on peut avoir pour moi. Je suis réellement mal-à-l’aise avec tout cela.
Il ne fallait pas voir ici un quelconque renfermement sur soi-même. Au contraire, peut-être qu’elle venait de livrer une information capitale. Une bribe de son histoire dont seule Eden serait au courant à Hungcalf.
- Vous auriez fait la même chose à ma place ?
Cela sonnait comme une demande de confirmation mais n’était-ce pas bien plus que cela ? La noirceur de son regard contrastait maintenant étrangement avec l’éclat brillant qui traversait celui de la métamorphomage. Un éclat jaune, légèrement marronné, semblable à celui de cristaux de roches que l’arithmancienne avait déjà pu observer lors de ses escapades de conjureure. Elle se contenta d’observer les mimiques de l’autre enseignante : une grimace. Qu’avait-elle pu dire de travers ? Elle fit mine de ne rien remarquer, de toute manière, elle était déjà bien trop absorbée par les prochaines paroles de la Professeure de Métamorphoses.
Cette sensation de gorge serrée s’intensifia. Faire en sorte qu’elle ne fuit pas ? Comment ? Dans tous les cas, les deux femmes semblaient partager cette même difficulté pour les relations sociales, à cela près que Cléopatra Amonwë avait su – au fil des années – être capable de cacher ses faiblesses et autres incapacités. Finalement, elle avait certainement l’air d’être comme un poisson dans l’eau lorsqu’elle parlait en public. Néanmoins, pour réaliser une telle chose, elle misait uniquement sur son apparence physique, derrière laquelle elle pouvait encore se cacher. Une carapace, rien de plus.
Carapace qui sembla se fragiliser lorsqu’elle entendit la suite. Cette lueur rose signifiait donc bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. La brune ferma difficilement les yeux. Elle n’était absolument pas habituée à de telles révélations, d’autant plus qu’elle n’avait connu qu’une seule véritable histoire de cœur. Une relation saine, belle, dans laquelle elle s’était sentie vivante. Cela dit, la mort frappa si rapidement qu’elle en était encore traumatisée aujourd’hui. Comment réagir à de tels mots – pour ne pas dire ‘’maux’’ ?
- Je …
Sa voix se coupa, tout aussi instable que le regard de l’autre femme. Ce dernier virait au vert, et si Cléopatra avait eu un don similaire, il est évident qu’un effet identique se serait produit.
- Je ne sais comment réagir … Je n’ai jamais su recevoir de telles paroles, ni comment faire avec. Elle secoua doucement la tête. Je ne sais pas recevoir l’affection que l’on peut avoir pour moi. Je suis réellement mal-à-l’aise avec tout cela.
Il ne fallait pas voir ici un quelconque renfermement sur soi-même. Au contraire, peut-être qu’elle venait de livrer une information capitale. Une bribe de son histoire dont seule Eden serait au courant à Hungcalf.
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Re: [Terminé] « Si Dieu existe, il a vraiment un humour de merde. » | Ft. Cléopatra
Mer 7 Nov 2018 - 22:41
Bien sûr que j’aurais fait la même chose ! Doute-t-elle de mon intérêt pour elle ? Le soupçonne-t-elle seulement ? A sa question, un maigre signe de tête accompagné d’un demi-sourire servait de réponse. En ce sens elle me ressemble, j’ai l’impression. Du moins j’ai l’impression d’être plus aisée pour comprendre mon environnement, mais moins pour trouver les réactions adéquates.
Exemple ? Bien sûr. Quand quelqu’un vous dit qu’en cas de doutes il a tendance à prendre la fuite, quelle est la pire des idées ? Lui dévoiler vos sentiments, évidemment ! Est-ce que je viens juste de le faire ? Bien sûr. Est-ce que je regrette ? Pas vraiment. Pourquoi ? Je n’en sais rien, étrangement… Je ne ressens pas l’envie de lui mentir, de la manipuler. Parce que je la crois plus faible que moi ? Non, pas vraiment, c’est une chose que je ne saurais expliquer.
Voilà nos majeures différences, et c’est ce que je ressens de plus en plus au vu de ses réactions. La coupure de sa voix, son incertitude… Elle me faisait comprendre que je n’étais pas la seule à être perdue. Mais voilà la nuance. Malgré ma capacité à changer mon apparence et donc à la masquer et la contrôler, Cléopatra se démarque dans l’art du paraître et moi de l’être. L’une s’illustre par un masque dans un objectif d’intégration, c’est du moins ce que trahis son maquillage et son style tiré à quatre épingles.
L’autre s’illustre par un masque qui reflète qui elle est et qui elle se sent être et demeure dans une sincérité trop prenante qui porte quelque chose d’abstrait, presque malsain si on ne comprenait pas le pourquoi. Mes barrières sociales sont faibles, et surtout mon discernement. Qu’est-ce qui est bien pour moi, pour autrui ? Et qu’est-ce qui est mal ? Visiblement je lui ai fait du mal. Me mordillant la lèvre inférieure, je ne regrettais pas vraiment mon geste, quoi qu’un peu, dans le sens où j’étais pratiquement persuadée qu’elle allait chercher à me repousser.
Lentement, je détournais le regard alors que les lueurs à mes yeux se taisaient, la lumière et la couleur s’en évadant pour revenir à leur gris naturel. Mon corps c’était crispé. La conclusion en était simple, j’émettais un effort démesuré pour masquer mes émotions. Buvant une gorgée de vin, je sentais un frisson accompagné d’une certaine solitude s’emparer de moi.
« Le silence est parfois d’or, n’apprendras-tu donc jamais, Eden ? »
Mon regard se replongeait lentement vers Cléopatra, mes prunelles virant au rouge sang, la lueur l’accompagnant n’étant pas comme les précédentes. Elle était floue, comme bercé dans un océan. A y voir de prêt, mes yeux n’étaient pas seulement brillants de par la manifestation de mes émotions. C’était bien des larmes qui s’y profilaient. Ma voix tremblait, légèrement, bien que restait maîtrisée, mais il était plus qu’aisé de se rendre compte que je puisais en le peu de forces qu’il me restait pour ne pas fondre en larmes au vu du nombre d’éléments qui luttaient entre eux dans ma tête.
« Si mes mots vous font peur, vous pouvez les ignorer. Je tenais à être sincère par estime pour vous. Peut-être attendais-je quelque chose derrière, mais… » ma gorge se resserrait, lentement, mon visage lui se crispant alors que la première larme débordait de ce maigre vase qu’était ma paupière inférieure en roulant sur ma joue. « Ca n’a pas d’importance. Enfin… Vous avez eu l’occasion de m’observer pendant un moment, et vous connaissez mon ancien métier. Mon bonheur, ma curiosité et mes désirs ne passent devant rien, alors… »
Mon poing se serrait alors que les précédents mots de mon père revenaient à mon esprit. Lentement mon corps se crispait. Il était évident que je cherchais à lui faire comprendre sans la faire culpabiliser qu’elle n’ait pas à se sentir coupable de quoi que ce soit. C’est ce que sont mes mots, mais mon attitude est exactement l’inverse. Est-ce là, la sincérité que je veux lui accorder ? M’accorder ? Est-ce là la volonté d’accepter de penser un peu à moi que j’ai confiée à mon père ? Je soufflais lentement, mon souffle presque brisée, alors que, relativisant ma volonté, ce rouge qui avait quelque chose en soit d’assez effrayant, se nuançait petit à petit avec du rose.
« E-eumh, rouge sang, c’est la tristesse, je n’ai pas d’envies de meurtres ou quoi, rassurez-vous… Entre l’alcool, la fatigue et ces émotions que je croyais ne jamais revoir surgir en moi, j’avoue être un peu chamboulée. Ca doit s’entendre » riais-je, maladroitement, avant de replonger mon regard vers elle. « Je… Eumh… J’aimerais savoir… Est-ce que vous pensez que j’ai une chance ? Ce n’est peut-être pas une question qui se pose je crois, et en soit, cela ne remet rien en cause, je… Veux juste savoir quelle place je laisse à l’espoir, dans mon cœur… »
Mes propos étaient terriblement maladroits, et contradictoires, mais sincères. C’est mon être tout entier qui est contradictoire. A la fois j’essaie de la rassurer et de diminuer l’importance de mes mots afin d’éviter qu’elle ne prenne ses jambes à son cou, et en même temps, cette seconde larme vient dévorer mon autre joue, étouffant un vague sanglot en toussotant en demandant si mes chances étaient existantes… Eden, t’es tellement une paumée putain…
Exemple ? Bien sûr. Quand quelqu’un vous dit qu’en cas de doutes il a tendance à prendre la fuite, quelle est la pire des idées ? Lui dévoiler vos sentiments, évidemment ! Est-ce que je viens juste de le faire ? Bien sûr. Est-ce que je regrette ? Pas vraiment. Pourquoi ? Je n’en sais rien, étrangement… Je ne ressens pas l’envie de lui mentir, de la manipuler. Parce que je la crois plus faible que moi ? Non, pas vraiment, c’est une chose que je ne saurais expliquer.
Voilà nos majeures différences, et c’est ce que je ressens de plus en plus au vu de ses réactions. La coupure de sa voix, son incertitude… Elle me faisait comprendre que je n’étais pas la seule à être perdue. Mais voilà la nuance. Malgré ma capacité à changer mon apparence et donc à la masquer et la contrôler, Cléopatra se démarque dans l’art du paraître et moi de l’être. L’une s’illustre par un masque dans un objectif d’intégration, c’est du moins ce que trahis son maquillage et son style tiré à quatre épingles.
L’autre s’illustre par un masque qui reflète qui elle est et qui elle se sent être et demeure dans une sincérité trop prenante qui porte quelque chose d’abstrait, presque malsain si on ne comprenait pas le pourquoi. Mes barrières sociales sont faibles, et surtout mon discernement. Qu’est-ce qui est bien pour moi, pour autrui ? Et qu’est-ce qui est mal ? Visiblement je lui ai fait du mal. Me mordillant la lèvre inférieure, je ne regrettais pas vraiment mon geste, quoi qu’un peu, dans le sens où j’étais pratiquement persuadée qu’elle allait chercher à me repousser.
Lentement, je détournais le regard alors que les lueurs à mes yeux se taisaient, la lumière et la couleur s’en évadant pour revenir à leur gris naturel. Mon corps c’était crispé. La conclusion en était simple, j’émettais un effort démesuré pour masquer mes émotions. Buvant une gorgée de vin, je sentais un frisson accompagné d’une certaine solitude s’emparer de moi.
« Le silence est parfois d’or, n’apprendras-tu donc jamais, Eden ? »
Mon regard se replongeait lentement vers Cléopatra, mes prunelles virant au rouge sang, la lueur l’accompagnant n’étant pas comme les précédentes. Elle était floue, comme bercé dans un océan. A y voir de prêt, mes yeux n’étaient pas seulement brillants de par la manifestation de mes émotions. C’était bien des larmes qui s’y profilaient. Ma voix tremblait, légèrement, bien que restait maîtrisée, mais il était plus qu’aisé de se rendre compte que je puisais en le peu de forces qu’il me restait pour ne pas fondre en larmes au vu du nombre d’éléments qui luttaient entre eux dans ma tête.
« Si mes mots vous font peur, vous pouvez les ignorer. Je tenais à être sincère par estime pour vous. Peut-être attendais-je quelque chose derrière, mais… » ma gorge se resserrait, lentement, mon visage lui se crispant alors que la première larme débordait de ce maigre vase qu’était ma paupière inférieure en roulant sur ma joue. « Ca n’a pas d’importance. Enfin… Vous avez eu l’occasion de m’observer pendant un moment, et vous connaissez mon ancien métier. Mon bonheur, ma curiosité et mes désirs ne passent devant rien, alors… »
Mon poing se serrait alors que les précédents mots de mon père revenaient à mon esprit. Lentement mon corps se crispait. Il était évident que je cherchais à lui faire comprendre sans la faire culpabiliser qu’elle n’ait pas à se sentir coupable de quoi que ce soit. C’est ce que sont mes mots, mais mon attitude est exactement l’inverse. Est-ce là, la sincérité que je veux lui accorder ? M’accorder ? Est-ce là la volonté d’accepter de penser un peu à moi que j’ai confiée à mon père ? Je soufflais lentement, mon souffle presque brisée, alors que, relativisant ma volonté, ce rouge qui avait quelque chose en soit d’assez effrayant, se nuançait petit à petit avec du rose.
« E-eumh, rouge sang, c’est la tristesse, je n’ai pas d’envies de meurtres ou quoi, rassurez-vous… Entre l’alcool, la fatigue et ces émotions que je croyais ne jamais revoir surgir en moi, j’avoue être un peu chamboulée. Ca doit s’entendre » riais-je, maladroitement, avant de replonger mon regard vers elle. « Je… Eumh… J’aimerais savoir… Est-ce que vous pensez que j’ai une chance ? Ce n’est peut-être pas une question qui se pose je crois, et en soit, cela ne remet rien en cause, je… Veux juste savoir quelle place je laisse à l’espoir, dans mon cœur… »
Mes propos étaient terriblement maladroits, et contradictoires, mais sincères. C’est mon être tout entier qui est contradictoire. A la fois j’essaie de la rassurer et de diminuer l’importance de mes mots afin d’éviter qu’elle ne prenne ses jambes à son cou, et en même temps, cette seconde larme vient dévorer mon autre joue, étouffant un vague sanglot en toussotant en demandant si mes chances étaient existantes… Eden, t’es tellement une paumée putain…
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