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avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Mer 5 Déc 2018 - 8:01
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
Ses paupières se fermaient douloureusement, un picotement inconnu parcourait les yeux clairs de la jolie, les rendant plus humides que d’habitude. Elle n’était pas allée travailler aujourd’hui, coup de folie pour Evie qui ne gagnait déjà pas beaucoup d’argent avec son commerce et qui en manquait cruellement. Ceci était expliqué par son manque de sommeil mais également sa lecture de la veille au soir, ce numéro du Chineur qui lui avait été fatal. Elle avait découvert la mère des futurs enfants de sa moitié Sasha et autant dire qu’Evelyn ne s’attendait pas à elle. Non, absolument pas. Elle était tombée de si haut. De plus, sa relation avait été dévoilée au grand jour ce qui lui laissait un goût amer en bouche, elle qui aimait rester discrète sur cela. Avalant difficilement sa salive, gorge sèche de la nuit, Evelyn restait un instant immobile dans ses draps imprégnés de l’odeur de son beau. Elle se tournait sur le côté, l’odeur était si présente qu’elle faisait naître un délicat sourire sur le visage de la Blackwood.
Evelyn se redressait et s’étirait, le radiateur avait été réparé pour son plus grand bonheur. Elle cachait sa nudité d’un peignoir et fit quelques pas jusqu’à la cuisine pour faire bouillir de l’eau chaude, ses pensées encore occupées par ce qu’elle avait découvert il y a peu. Le monde est si petit. Et la libraire se sentait idiote de ne pas s’être rendu compte que chaque élément était lié. Glissant ses doigts contre sa tasse de thé, elle s’asseyait à même le sol, la tête en arrière contre son lit. Il était toujours si difficile pour la brune de se réveiller chaque matin, soupirant longuement. Evie se mettait ensuite à écrire un mot papier, la technologie n’était absolument pas pour elle, qu’elle envoyait à l’aide de la magie à son double féminin afin qu’elles se retrouvent plus tard dans la journée. Une fois la tâche terminée, Evelyn s’était occupée comme elle le pouvait, en profitant pour reposer son corps qui peinait à suivre son esprit vif.
La porte de son appartement claquait derrière son dos, foutue porte qui devait être brutalisée pour se fermer correctement. Verrouillant ensuite sa cellule, elle descendit les quelques marches, éternellement perchée sur des talons la tornade. Le froid agressait sa peau pâle, faisant rougir ses joues rebondies. Heureusement que la sorcière avait sorti sa parure d’hiver, ainsi elle ne risquait pas d’attraper froid. Elle marchait jusqu’au lieu de rendez-vous, le parc d’Inverness, voulant clairement éviter la foule des cafés et des bars, Evelyn voulait se retrouver tranquille, sans avoir des regards braqués sur eux ou d’autres oreilles attentives que celles de son amie. En arrivant, la belle pouvait distinguer la silhouette de son amie et s’approchant d’elle, elle la salua d’un geste de visage. « Je m’excuse du retard. » L’était-elle, en retard ? Impossible de garder trop longtemps ce qui lui pesait, Jazmin et elle se mettaient à avancer lentement. S’il y avait bien quelque chose dont la libraire n’était plus capable de faire, c’était bien de faire semblant. « J’ai appris qui était le père. » Elle baissait les yeux, ses mains étaient cachées dans ses poches. « Et Sasha est mon meilleur ami. »
Evelyn se redressait et s’étirait, le radiateur avait été réparé pour son plus grand bonheur. Elle cachait sa nudité d’un peignoir et fit quelques pas jusqu’à la cuisine pour faire bouillir de l’eau chaude, ses pensées encore occupées par ce qu’elle avait découvert il y a peu. Le monde est si petit. Et la libraire se sentait idiote de ne pas s’être rendu compte que chaque élément était lié. Glissant ses doigts contre sa tasse de thé, elle s’asseyait à même le sol, la tête en arrière contre son lit. Il était toujours si difficile pour la brune de se réveiller chaque matin, soupirant longuement. Evie se mettait ensuite à écrire un mot papier, la technologie n’était absolument pas pour elle, qu’elle envoyait à l’aide de la magie à son double féminin afin qu’elles se retrouvent plus tard dans la journée. Une fois la tâche terminée, Evelyn s’était occupée comme elle le pouvait, en profitant pour reposer son corps qui peinait à suivre son esprit vif.
La porte de son appartement claquait derrière son dos, foutue porte qui devait être brutalisée pour se fermer correctement. Verrouillant ensuite sa cellule, elle descendit les quelques marches, éternellement perchée sur des talons la tornade. Le froid agressait sa peau pâle, faisant rougir ses joues rebondies. Heureusement que la sorcière avait sorti sa parure d’hiver, ainsi elle ne risquait pas d’attraper froid. Elle marchait jusqu’au lieu de rendez-vous, le parc d’Inverness, voulant clairement éviter la foule des cafés et des bars, Evelyn voulait se retrouver tranquille, sans avoir des regards braqués sur eux ou d’autres oreilles attentives que celles de son amie. En arrivant, la belle pouvait distinguer la silhouette de son amie et s’approchant d’elle, elle la salua d’un geste de visage. « Je m’excuse du retard. » L’était-elle, en retard ? Impossible de garder trop longtemps ce qui lui pesait, Jazmin et elle se mettaient à avancer lentement. S’il y avait bien quelque chose dont la libraire n’était plus capable de faire, c’était bien de faire semblant. « J’ai appris qui était le père. » Elle baissait les yeux, ses mains étaient cachées dans ses poches. « Et Sasha est mon meilleur ami. »
(c) DΛNDELION
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Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Sam 8 Déc 2018 - 9:40
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
Un message, une invitation plutôt comme si l'importance des mots sur le papier pouvait changer le cours des choses. Assise dans ce fauteuil confortable à la couleur grivoise, tu lèves le regard pour le poser sur la chouette perchée non loin de là. Un sourire, une caresse des mots non dits et pourtant passant de tête en tête ; un remerciement sincère pour une amie chère ayant volé des heures durant pour venir poser en ses mains ce papier inquiétant. Une adresse et une simple signature en bas de parchemin pour signifier que ce message ne te tueras pas. Un soupire incertain quand tes yeux se posent à nouveau sur le papier soigneusement plié. Devrais-tu y mettre les pieds ? Interrogation sans réponse car en cette simple adresse, aucune information sur le contenue de la discussion. Tu soupires passant une main dans tes cheveux, le regard vagabond ne sachant guère la marche à suivre. Mystère trop important, surtout venant de cette femme que tu estimes tant. Alors tu te lèves, et tournes en rond sous les yeux interrogateur du volatile, qui t'observe de manière presque futile. Tu t'arrêtes, respires, soupires, comme si le manque de longueur de ses mots avait titillé en toi bien trop de mot. Evelyn. Tu ne la connais que trop bien, protectrice de tes secrets et de tes blessures inavouables, sécurisant chacun de tes pas ; observant chaque individu désirant toucher ta peau dorée. Tes mains viennent à caresser tes bras nus, comme cherchant une certaine chaleur pour réchauffer ta peur. Rien, tu frisonnes de hantise à ne pas savoir ce que cette adresse cherche à te dire. Tes cheveux dégringolent le long de ta nuque, lâchaient dans le vent comme par certitude. Te voilà qui avance d'un pas décider arrachant ton manteau du fauteuil, peu de temps quitter, la jetant sur tes épaules ; passant les portes pour venir dire quelques mots. Tu t'en vas, tu ne dis pas où, tu ne dis pas quand, tu t'en vas, il n'a besoin de rien de plus. Des mots de questionnement encore qui viennent tinter à tes oreilles, mais tu n'y fais guère attention ; refermant plus fortement ta cape hors de prix sur ta nuque dénudée. Tu avances, puis disparais.
L'adresse. Le parc d'Inverness manquant cruellement de vie alors que l'hiver gît sur les arbres. Un frisson, un autre te laissant resserrer les pans de ta cape un peu plus fermement autour de toi. Tu avances, le froid venant agresser ta peau, venant refroidir chacun de tes pas comme espérant que tu n'irais pas plus loin. Puis elle est là, la lueur au loin qui réchauffe l'espoir que tu pourras vaincre le froid, toi qui déteste la neige. Un vent, un mouvement dansant dans un âtre peut convaincant, un lac gelé qui laisse la lumière vacillé au grès du vent qui tant à venir t'enlacer. Tes pas claquent contre le sol, alors que tes mains viennent frotter l'une contre l'autre dans l'espoir de retrouver un peu de chaleur. Tu t'approches d'une horloge, le lieu de rencontre, et te positionnes là ; debout tel un arbre ayant pris racine. Evie n'est pas encore là. Alors t'attends, sachant au fond la teneur de la conversation que vous allez aborder. Un sujet. Lui. Tu n'es pas du genre à lire le Chineur, mais il a suffit de voir – encore – ton nom dessus pour que naisse l'envie de tourner les pages. Tu la vois finalement arriver, esquissant un petit sourire pour la saluer en retour. « Non, tu es à l'heure. » Tu commences à marcher au même rythme que ton amie, et elle aborde le sujet de but en blanc, sans y mettre les formes. T'aimes bien ça chez elle, peut-être parce qu'elle est comme toi. Elle sait qui est le père qu'elle avoue, et elle ajoute que c'est elle sa meilleure amie. Au fond tu as toujours eu des doutes, mais reine du déni tu en as fait fit. Sur l'instant, tu ne sais quoi répondre. « C'est donc avec toi qu'il entretien une relation si … particulière. » Tu hésites sur le dernier mot, ne sachant pas comment qualifié leur relation. Elle te paraît étrange.
L'adresse. Le parc d'Inverness manquant cruellement de vie alors que l'hiver gît sur les arbres. Un frisson, un autre te laissant resserrer les pans de ta cape un peu plus fermement autour de toi. Tu avances, le froid venant agresser ta peau, venant refroidir chacun de tes pas comme espérant que tu n'irais pas plus loin. Puis elle est là, la lueur au loin qui réchauffe l'espoir que tu pourras vaincre le froid, toi qui déteste la neige. Un vent, un mouvement dansant dans un âtre peut convaincant, un lac gelé qui laisse la lumière vacillé au grès du vent qui tant à venir t'enlacer. Tes pas claquent contre le sol, alors que tes mains viennent frotter l'une contre l'autre dans l'espoir de retrouver un peu de chaleur. Tu t'approches d'une horloge, le lieu de rencontre, et te positionnes là ; debout tel un arbre ayant pris racine. Evie n'est pas encore là. Alors t'attends, sachant au fond la teneur de la conversation que vous allez aborder. Un sujet. Lui. Tu n'es pas du genre à lire le Chineur, mais il a suffit de voir – encore – ton nom dessus pour que naisse l'envie de tourner les pages. Tu la vois finalement arriver, esquissant un petit sourire pour la saluer en retour. « Non, tu es à l'heure. » Tu commences à marcher au même rythme que ton amie, et elle aborde le sujet de but en blanc, sans y mettre les formes. T'aimes bien ça chez elle, peut-être parce qu'elle est comme toi. Elle sait qui est le père qu'elle avoue, et elle ajoute que c'est elle sa meilleure amie. Au fond tu as toujours eu des doutes, mais reine du déni tu en as fait fit. Sur l'instant, tu ne sais quoi répondre. « C'est donc avec toi qu'il entretien une relation si … particulière. » Tu hésites sur le dernier mot, ne sachant pas comment qualifié leur relation. Elle te paraît étrange.
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Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Sam 8 Déc 2018 - 11:35
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
Elle ne savait pas comment réagir à cette nouvelle. Evie était loin d’imaginer que cette fameuse « rencontre » était en réalité son double féminin. Si ce n’avait pas été elle, la tornade n’aurait pas pris le temps de la rencontrer et de clarifier la situation, laissant Sasha la clarifier. Mais ce n’était pas le cas avec Jaz, celle qui avait quasiment la même place que Sasha dans son cœur, ses moteurs dans la vie, ses forces, sans eux la brune ne pouvait pas avancer. Alors quel bouleversement cela avait été lorsque Evelyn avait retrouvé son nom dans le Chineur, chose qu’elle lisait pour s’amuser, se divertir. Pourtant aujourd’hui ce n’était pas le cas et sur le chemin du parc, son ventre était tordu de douleur, la gorge sèche et les pas peu assurés. La libraire essayait de trouver des mots rassurants mais quelle plaie était-elle lorsqu’il s’agissait de rassurer les autres. La belle était de ceux qui avaient cette franchise parfois blessante, un peu brute sur les bords qui ne prenait pas de détour, non, Evie rentrait dans le tas.
La Blackwood s’approchait lentement de son amie et affichant tout de même un sourire, emmitouflée dans des vêtements chauds. Elles se mettaient à marcher lentement, ses mains dans les poches de son manteau, fronçant les sourcils aux mots de sa partenaire. La belle mit quelques secondes avant de reprendre, le froid avait presque raison d’elle. « Particulière aux yeux des autres mais pas aux nôtres. C’est très clair entre lui, ce n’est qu’une amitié sans attirance. » Un rire traversait la frontière de ses lèvres. « Cela me donne envie de vomir. » Imaginer quelque chose avec lui, lui donnait presque des frissons. « Lui et moi, on n’a aucune gêne. On peut s’embrasser comme lorsqu’on embrasse un enfant auquel on tient, c’est totalement platonique, on peut se voir nu sans rien penser, c’est comme ça. » Son regard clair et mystique regardait l’horizon un instant, essayant de trouver les mots justes car si c’était clair pour eux, rien ne l’était pour les autres. « Je suis totalement asexuée le concernant. » Evie hochait lentement son visage comme pour approuver ses propres mots. Elle ne pouvait rien ajouter de plus, Evelyn trouvait ceci suffisamment clair pour décrire ce qui liait le Muller et la Blackwood.
La libraire ne parlait plus, laissant de la buée se former en face d’elle suite au choc thermique entre son souffle et les cinq degrés. C’était à ses yeux la meilleure des périodes bien que les festivités n’avaient jamais été joyeuses pour elle depuis son abandon où plus personne ne l’invitait. Mais cette fois-ci, elle l’avait lui et cela valait tout l’or du monde. Brisant le silence, Evelyn ajoutait : « Je comprends que cela te dérange. C’est pour cette raison que je lui ai dit qu’on devait arrêter mais cela dure depuis toujours donc c’est compliqué mais pas impossible. Puis maintenant, j’ai aussi quelqu’un et même si c’est dur de l’avouer... » Elle fermait un instant les yeux, c’était déchirant pour la belle de ressentir une telle distance avec sa moitié. « On s’est un peu éloigné. » Evelyn ouvrait à nouveau les yeux et cachait la moitié de son visage à l’intérieur de son écharpe, un pincement au cœur.
La Blackwood s’approchait lentement de son amie et affichant tout de même un sourire, emmitouflée dans des vêtements chauds. Elles se mettaient à marcher lentement, ses mains dans les poches de son manteau, fronçant les sourcils aux mots de sa partenaire. La belle mit quelques secondes avant de reprendre, le froid avait presque raison d’elle. « Particulière aux yeux des autres mais pas aux nôtres. C’est très clair entre lui, ce n’est qu’une amitié sans attirance. » Un rire traversait la frontière de ses lèvres. « Cela me donne envie de vomir. » Imaginer quelque chose avec lui, lui donnait presque des frissons. « Lui et moi, on n’a aucune gêne. On peut s’embrasser comme lorsqu’on embrasse un enfant auquel on tient, c’est totalement platonique, on peut se voir nu sans rien penser, c’est comme ça. » Son regard clair et mystique regardait l’horizon un instant, essayant de trouver les mots justes car si c’était clair pour eux, rien ne l’était pour les autres. « Je suis totalement asexuée le concernant. » Evie hochait lentement son visage comme pour approuver ses propres mots. Elle ne pouvait rien ajouter de plus, Evelyn trouvait ceci suffisamment clair pour décrire ce qui liait le Muller et la Blackwood.
La libraire ne parlait plus, laissant de la buée se former en face d’elle suite au choc thermique entre son souffle et les cinq degrés. C’était à ses yeux la meilleure des périodes bien que les festivités n’avaient jamais été joyeuses pour elle depuis son abandon où plus personne ne l’invitait. Mais cette fois-ci, elle l’avait lui et cela valait tout l’or du monde. Brisant le silence, Evelyn ajoutait : « Je comprends que cela te dérange. C’est pour cette raison que je lui ai dit qu’on devait arrêter mais cela dure depuis toujours donc c’est compliqué mais pas impossible. Puis maintenant, j’ai aussi quelqu’un et même si c’est dur de l’avouer... » Elle fermait un instant les yeux, c’était déchirant pour la belle de ressentir une telle distance avec sa moitié. « On s’est un peu éloigné. » Evelyn ouvrait à nouveau les yeux et cachait la moitié de son visage à l’intérieur de son écharpe, un pincement au cœur.
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Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Lun 10 Déc 2018 - 12:47
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
Les mots peinent à atteindre tes oreilles ; tu l'écoutes, mais d'une manière un peu distraite. Et pour cause. Ça t'affecte que ce soit lui et elle. T'avais pourtant cette envie de la haïr, de la détester au point d'en espérer tous les maux pour elle ; pour cette femme qui n'avait pas encore de visage jusque-là. Possessivité maladive qui te rend plus vile, beaucoup moins gentille. Oui, ça aurait été plus facile de la haïr. Au lieu de quoi, c'est ton amie, ton pilier qui s'est littéralement mise à nue devant l'homme qui partage désormais ta vie. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit Evelyn ? Tu marches avec lenteur, tes pas écrasent la neige ; allégories de ces sentiments que tu veux faire taire. T'aimes bien ce bruit, ça te calme, étouffe les sons, les cris de ce palpitant, si bruyant depuis que t'es sorti. Tu ne la regardes pas, tu regardes plutôt la valse hivernale de ces petites danseuses aux robes immaculées. Toi, qui détestes l'hiver, te voilà subjuguée. Néanmoins, tu t’efforces de l'écouter. C'est dur de l’entendre se justifier, de s'expliquer sur la nature de ce qui la lie à cet homme. Amitié. Indifférence. Baiser. Des mots qu'elle unit sans aucune logique. Comment ne peut-on rien ressentir en étant nu devant son double, en l'enlaçant, en l’embrassant … T'es peut-être la mieux placée pour le savoir. Le soleil irradie encore dans tes pensées ; tu sais, tu sais exactement ce que tu ressens quand les rayons de l'astre te touchent les bras. Tu as chaud, tu vibres. Tu te sens vivante. Quel serait l'intérêt d'une telle proximité, sinon ? Méli-mélo de sentiments et d'émotions que tu confonds. Tu fronces les sourcils, l'image que tu as de l'amitié est peut-être erronée, et ça te gêne. « C'est vrai, ça me dérange. » Tu lui confesses sans difficulté. Tu n'as jamais eu peur de dire ce que tu penses, de partager ce que tu ressens. Et putain oui, ça te dérange vraiment. Ça te dérange qu'il puisse voir des femmes nues en toute 'amitié'. Ça te dérange qu'il puisse montrer tendresse et affection en toute 'amitié'. En toute 'amitié' toi aussi, tu aurais pu pousser la greluche dans le lac presque gelé en la regardant se débattre ; mais encore une fois, c'est Evie à côté de toi. Tu ne peux pas faire ça ; parce que tu l'aimes ce petit bout de femme. « Je ne comprends pas, mais je présume que je ne le comprendrais jamais. » Parce que toi aussi, t'as un lien indéfectible. Un lien déchirant, puissant. Personne ne pourrait comprendre ce qui te fait regarder le ciel si longtemps. Personne. « Tu sais, il ne m'a jamais parlé de vous. » Ça aussi, ça te chagrine. Pourquoi ne t'en a-t-il jamais parlé ? Tu t'avances devant un food truck, tu veux te réchauffer. Tu commandes deux chocolats chauds, et tu en tends un à Evie. « Je peux te poser quand même une question ? » Tu n'attends pas son approbation. « Pourquoi ? Pourquoi être si proche si tu ne ressens rien ? » Cette question met en lumière ton propre problème. « J'ai besoin que l'été revienne. » Tu souffles sur ton chocolat chaud ; ton regard devient vitreux. Ton monde est sombre en ce moment.
(c) DΛNDELION
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Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Lun 10 Déc 2018 - 15:24
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
Devoir expliquer sa relation avec Sasha était quelque peu lassant et énervant pour la jolie qui n’avait jamais su comment décrire cette amitié aussi loufoque paraissait-elle. Evie se fichait bien des regards et des jugements sur ce qui la liait au Muller. Il y avait de ces liens qui ne s’expliquaient pas mais qui se vivaient, des amitiés si fortes qu’elles remplaçaient les liens familiaux. Voilà ce qu’il était : sa famille. Présent même lorsque cette foutue famille l’avait renié, abandonnée. Un long soupire quittait ses pulpes : il n’y avait pas photo, ce sujet l’irritait toujours qu’importe le temps qui passait. Elle esquissait un sourire en coin, légèrement figé de par le froid qui faisait rougir sa peau pâle et engourdissait ses extrémités. « Je sais. C’est bien pour cette raison que je lui ai dit qu’on devait arrêter. » Même si c’était compliqué et que cela lui brisait le cœur, ils le devaient. Devait-elle lui raconter tout ce qui s’était passé ? Evelyn avait toujours eu l’air d’une étrangère face à Jazmin qui ne connaissait strictement rien de son passé. Elle était simplement cette jeune femme qui lui ressemblait, qui tenait une librairie et qui s’était récemment mise en couple. Et sûrement la femme qu’elle allait détester. Rien d’autre. « Non, tu ne comprendras jamais parce qu’il y a des liens qui ne peuvent pas s’expliquer tellement qu’ils sont forts. » Evie lui adressait un regard complice et lui souriait malgré la situation pesante qui trônait sur leurs épaules.
S’arrêtant devant un food truck, la Blackwood hochait ses épaules, saisissant le gobelet entre ses doigts. « Merci. » Une pause. « Je ne sais pas pourquoi il ne le fait pas mais ce n’est pas à moi de te répondre. » Sa langue glissait contre ses pulpes sèches, attaquées par le froid et soufflait sur le haut du liquide afin de le refroidir suffisamment pour ne pas se brûler. « Lui et moi on s’est toujours connus, depuis l’enfance il est à mes côtés. Les nourrices nous faisaient tout faire ensemble, c’était comme si on partageait une seule et même âme. Mon pilier parmi... eux. » Evelyn laissait un peu de suspens concernant son dernier mot et soupirait longuement, c’était dur d’en reparler sans arrêt. « Je devais me fiancer avec lui sauf que j’ai abandonné mes études entre-temps et ma famille m’a renié. » Elle buvait un peu et se perdait à nouveau dans le flux incessant de ses pensées tortueuses. « Il est ma famille, le seul qui ne m’a jamais abandonné qu’importe les épreuves. » Et c’était vrai. La petite brune n’avait jamais été abandonné par son meilleur ami et qu’importe ce qui avait pu se passer. « Il était encore là à m’enlacer alors que je venais de lui casser le nez, cet abruti. » Un rire quittait ses pulpes, baissant son regard clair afin de regarder ses chaussures, recouverte de neige. « C’est pourquoi je suis heureuse que ce soit toi et pas une énième conne qui lui ferait du mal. Je n’ai plus envie qu’il souffre. Il mérite plus que quiconque d’être heureux. » Evelyn l’avait toujours ramassé à la petite cuillère et s’était mêlée de ses histoires comme lui l’avait fait avec elle. La libraire l’avait tout autant protégé que lui l’avait fait avec elle. Jetant un coup d’œil au ciel, un sourire nostalgique en repensant à son passé dans les rues en plein hiver. « Pas moi, l’hiver me rend plus forte... » Elle repartait dans ses sous-entendus que Jazmin ne pouvait pas saisir parce que la belle ne connaissait pas tout de la Blackwood, cette femme pleine de mystère qui s’était constamment cachée afin de ne plus avoir à affronter son passé mais ce dernier finissait toujours par la rattraper la belle. « L’hiver me rappelle que je suis encore en vie. »
S’arrêtant devant un food truck, la Blackwood hochait ses épaules, saisissant le gobelet entre ses doigts. « Merci. » Une pause. « Je ne sais pas pourquoi il ne le fait pas mais ce n’est pas à moi de te répondre. » Sa langue glissait contre ses pulpes sèches, attaquées par le froid et soufflait sur le haut du liquide afin de le refroidir suffisamment pour ne pas se brûler. « Lui et moi on s’est toujours connus, depuis l’enfance il est à mes côtés. Les nourrices nous faisaient tout faire ensemble, c’était comme si on partageait une seule et même âme. Mon pilier parmi... eux. » Evelyn laissait un peu de suspens concernant son dernier mot et soupirait longuement, c’était dur d’en reparler sans arrêt. « Je devais me fiancer avec lui sauf que j’ai abandonné mes études entre-temps et ma famille m’a renié. » Elle buvait un peu et se perdait à nouveau dans le flux incessant de ses pensées tortueuses. « Il est ma famille, le seul qui ne m’a jamais abandonné qu’importe les épreuves. » Et c’était vrai. La petite brune n’avait jamais été abandonné par son meilleur ami et qu’importe ce qui avait pu se passer. « Il était encore là à m’enlacer alors que je venais de lui casser le nez, cet abruti. » Un rire quittait ses pulpes, baissant son regard clair afin de regarder ses chaussures, recouverte de neige. « C’est pourquoi je suis heureuse que ce soit toi et pas une énième conne qui lui ferait du mal. Je n’ai plus envie qu’il souffre. Il mérite plus que quiconque d’être heureux. » Evelyn l’avait toujours ramassé à la petite cuillère et s’était mêlée de ses histoires comme lui l’avait fait avec elle. La libraire l’avait tout autant protégé que lui l’avait fait avec elle. Jetant un coup d’œil au ciel, un sourire nostalgique en repensant à son passé dans les rues en plein hiver. « Pas moi, l’hiver me rend plus forte... » Elle repartait dans ses sous-entendus que Jazmin ne pouvait pas saisir parce que la belle ne connaissait pas tout de la Blackwood, cette femme pleine de mystère qui s’était constamment cachée afin de ne plus avoir à affronter son passé mais ce dernier finissait toujours par la rattraper la belle. « L’hiver me rappelle que je suis encore en vie. »
(c) DΛNDELION
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Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Mer 12 Déc 2018 - 20:30
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
Tu souffles doucement sur ta boisson chaude, humant avec délice l'odeur du chocolat et de la cannelle. Tu n'aimes pas l'hiver fille du désert, et tu détestes encore plus Noël ; néanmoins, tu restes de ces enfants qui s'émerveillent facilement devant les lumineuses décorations, qui apprécies l'odeur des sapins et du bois qui brûle dans chaque âtre de chaque foyer d'Angleterre. Tu bois une première gorgée, la chaleur de la boisson réchauffant tes longs doigts de pianiste en herbe, et tu l'écoutes. Encore. Tu vois bien que Evie fait des efforts pour t'expliquer ce qui la lie à cet homme, et tu visualises assez bien. T'as l'impression qu'elle parle de toi et du soleil … À quelques détails près. Tu sais que ton histoire reste différente de la leur, que quelque chose est différent. Tristesse à peine voilée dans ton regard, il suffit que tu penses à lui pour retrouver tes idées noires. La faute à votre dernière dispute, à ce manque douloureux et perpétuel. Oui, t'as besoin que l'été revienne. Tu acquiesces, tu ne sais pas vraiment quoi ajouter d'autres. Tu ne te sens pas capable de faire quelconques caprices, toi l'étrangère, qui comme le Big Bang a détruit leur petit monde. « Sache une chose, je ne vous empêcherais jamais de vous voir. » Tu sais à quel point il est difficile de se détacher, de dire au revoir à la personne. C'est impossible, du moins, pour toi. Tu reprends la marche. Des pas qui se veulent lents, et mélancoliques. Tes lippes rosées s'étirent, s’efforcent de le faire avec conviction. C'est que t'es pudique, la douleur - la tienne - tu ne veux pas la montrer. Tu t'arrêtes devant un sapin joliment décoré. Tu te perds entre les guirlandes, autour des boules enneigées. T'as les yeux qui brillent par tant de lumières, et par ce que ton amie te dévoile ensuite. « Ah ! C'est toi qui lui as cassé le nez ! C'était bien joué. » Tu ris, cette fois de manière sincère, te rappelant la tête de Sasha quand il est rentré cette fois-là. Une autre gorgée de gourmandise, et pour la première fois, depuis que vous vous êtes rejointe ; tu la regardes. Avec douceur, et bienveillance. Tu ne ressens pas de colère pour elle, tu as beau être une peste, t'es incapable de le faire. Parce que c'est Evie, cette femme que tu considères comme une sœur ; celle que tu n’as jamais eue, celle que tu as toujours voulu avoir. À son tour de dévoiler ce qu'elle ressent. Elle est contente que ce soit toi, et pas une autre conne. Énième sourire, mais cette fois beaucoup plus gêné. « Tu parles de nous comme si nous étions … un couple. » Toi qui n'as jamais mis de mot sur cette relation, tu trouves cela étrange que quelqu'un en ait trouvé un, et tu n'es pas certaine que ce soit le bon. Est-ce vraiment ce que voient les gens en vous regardant ? Tu n'en sais rien. Tu ne connais absolument rien de ces choses-là, et tu n'es pas sûre non plus, de vouloir le savoir. Tu soupires. Ce que tu veux vraiment, reste un mystère. « Je suis Texane, la neige, la première fois que je l'ai vu c'est ici. » Nostalgie d'un passé qui te rattrape toujours. Tu reprends ta marche, car tu deviens peu à peu un bonhomme de neige. Tes vêtements deviennent humides, et tu commences à avoir froid. Tu as bien souligné les sous-entendus d'Evie, mais tu sais que creuser ne sert à rien avec elle. « Tu sais que tu peux me parler ... » Dixit cette fille aux impénétrables arcanes. Tu sais qu'il est difficile de se livrer.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Mer 12 Déc 2018 - 21:32
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
La belle n’avait jamais aimé la manière dont les autres voyaient, regardaient et jugeaient sa relation avec Sasha. Depuis l’enfance, il était là, son pilier, sa raison de vivre et encore plus : son âme. Bien qu’il l’énervait par moments, qu’il n’était qu’un enfant insupportable et immature, Evie l’aimait, elle l’aimait plus que tout au monde, cet idiot. Son sourire faisait le sien, sa présence suffisait à faire naître un de ses rares sourires radieux. Il pouvait lire en elle bien qu’Evelyn lui avait menti pendant des années et qu’ils pouvaient se disputer à mort tout comme s’aimer à mort. Leurs cœurs battaient à l’unisson, elle le savait. C’est pourquoi il lui était difficile d’expliquer une telle relation qui ne pouvait pas s’expliquer qu’avec des mots, c’était un tout : une expérience à vivre. Pourtant, la Blackwood faisait des efforts, pour Jazmin elle pouvait le faire. Riant légèrement, elle jetait un regard à la brune. « Comme si tu le pouvais. » Non, rien ni personne ne pouvait les empêcher de se voir. Elle savait la jolie quelle place elle occupait dans la vie de Sasha, il lui avait dit tant de fois qu’elle était et resterait toujours la première femme dans sa vie mais il n’était pas utile de mentionner ça, gardant jalousement ses mots pour elle. « Mais sache que si tu venais à lui faire du mal, je ne te raterai pas. » Amitié ou pas. Le Muller passait bien avant tout le monde, même avant Jazmin et son frère.
Elle soufflait sur le chocolat chaud et buvait silencieusement en prenant soin de bien réchauffer le liquide brun. L’étudiante s’arrêtait devant un sapin décoré et Evelyn l’imitait, restant légèrement en retrait, observant tout de même les décorations qui étaient à couper le souffle. C’était, au fond, toujours une enfant qui s’émerveillait devant les choses simples et pourtant merveilleuses de la vie. Un rire passait ses pulpes en repensant au nez de Sasha, la belle en riait maintenant mais... Cette dispute avait eu un réel impact, une douleur vive, un pincement au cœur et même s’ils ne pensaient rien de ce qu’ils s’étaient dit, certains propos avaient véritablement heurté la pseudo sensibilité de la libraire. Puis, la marche lente reprit et Evelyn soupirait longuement, le visage rentré dans son écharpe. « Parce que tout ce que tu m’as dit la dernière fois, le fait que notre amitié te dérange et ton... ventre ne veulent rien dire ? » Cette fois, Evie ne comprenait pas son amie et cela la gênait d’un côté, parce que la jolie craignait que cela fasse souffrir sa moitié. Sa conception était étrange, vraiment étrange aux yeux de la plus petite.
Balayant le sujet, les sous-entendus de la Blackwood revenaient systématiquement et cela la rendait nostalgique l’hiver. Saison qui l’avait tant faite souffrir, spectatrice de ses tentatives de suicide et de ses nuits courtes, paralysée par le froid... Il n’y avait pas de doute : Evelyn se sentait bel et bien vivante chaque hiver qu’elle passait au chaud. « Non, je ne peux pas. » Sa réserve et sa pudeur n’avaient jamais réellement disparu avec Jazmin. Evie avait beau lui faire confiance sur quelques points, lorsque c’était plus personnel, la brune se braquait et se renfermait. Ce n’était pas toujours facile d’être Evelyn Blackwood, le vilain petit canard de cette maudite famille.
Elle soufflait sur le chocolat chaud et buvait silencieusement en prenant soin de bien réchauffer le liquide brun. L’étudiante s’arrêtait devant un sapin décoré et Evelyn l’imitait, restant légèrement en retrait, observant tout de même les décorations qui étaient à couper le souffle. C’était, au fond, toujours une enfant qui s’émerveillait devant les choses simples et pourtant merveilleuses de la vie. Un rire passait ses pulpes en repensant au nez de Sasha, la belle en riait maintenant mais... Cette dispute avait eu un réel impact, une douleur vive, un pincement au cœur et même s’ils ne pensaient rien de ce qu’ils s’étaient dit, certains propos avaient véritablement heurté la pseudo sensibilité de la libraire. Puis, la marche lente reprit et Evelyn soupirait longuement, le visage rentré dans son écharpe. « Parce que tout ce que tu m’as dit la dernière fois, le fait que notre amitié te dérange et ton... ventre ne veulent rien dire ? » Cette fois, Evie ne comprenait pas son amie et cela la gênait d’un côté, parce que la jolie craignait que cela fasse souffrir sa moitié. Sa conception était étrange, vraiment étrange aux yeux de la plus petite.
Balayant le sujet, les sous-entendus de la Blackwood revenaient systématiquement et cela la rendait nostalgique l’hiver. Saison qui l’avait tant faite souffrir, spectatrice de ses tentatives de suicide et de ses nuits courtes, paralysée par le froid... Il n’y avait pas de doute : Evelyn se sentait bel et bien vivante chaque hiver qu’elle passait au chaud. « Non, je ne peux pas. » Sa réserve et sa pudeur n’avaient jamais réellement disparu avec Jazmin. Evie avait beau lui faire confiance sur quelques points, lorsque c’était plus personnel, la brune se braquait et se renfermait. Ce n’était pas toujours facile d’être Evelyn Blackwood, le vilain petit canard de cette maudite famille.
(c) DΛNDELION
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Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Lun 17 Déc 2018 - 20:37
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
'Comme si tu le pouvais. Mais sache que si tu venais à lui faire du mal, je ne te raterai pas.' Elle est volcanique la Blackwood - tu le sais, l’accepte. Tu as bien compris Jazmin ? Tu sais que ses paroles ne sont pas vaines, futiles. Avertissement caché sous un sourire. Te voilà prévenu. Tes lippes rouges s'étirent à leur tour. Douée pour enfermer un tas de choses dans un sourire, lui donner l’air sincère - même le faire croire. Tu joues des masques, joues des mimiques, de ta gueule d’ange et on aura beau savoir qu’au bord de ce cœur de gamine s’accrochent les griffes d’un diable, on dira amen - et si on ne dit pas amen, on te laissera le bénéfice du doute. Reine aux mille visages. Evie est-t-elle consciente de tes faces cachées ? Douce hypocrisie, tu ne fais que te protéger d'un monde qui n'est pas bien mieux, pas plus sincère ; versant des torrents et des torrents de faux-semblants à la seule différence que chez-toi, le démon s’agrippe mais pas si fort, glisse et remonte. Et comme les autres, tu décides d’entendre, tu décides du doute - je ne suis pas si terrible Evie, personne ne l’est. Tu t’autorises un rire jolie fleur, une mine incertaine et moqueuse qui n’ont pas besoin de mots, traduisent tes pensées - la grande, l’immense, Blackwood douterait-elle de moi ? « Ravie de l’entendre. » qui s’articule, le ton tranquille, mais en sous-teinte sarcastique - se méfie de la tornade. Tu continues de marcher, tes bottes s'enfonçant dans la neige comme dans de la crème. Elle a les traits qui se détendent la belle Blackwood, se font plus doux quand elle parle du nez de Sasha - comme si durant une seconde elle avait été soucieuse, comme si elle s’était inquiétée. De toi ? Apparemment, oui. C'est vrai que tu es instable, volage ; de ces vents qu'on sent, mais qu'on n'attrape jamais. Tu avances, toujours le pas arrogant, tu ne te retournes qu’à l’entende de ce qu'elle te dit sur toi et l'héritier Muller. 'Parce que tout ce que tu m’as dit la dernière fois, le fait que notre amitié te dérange et ton... ventre ne veulent rien dire ?' Tu aurais pu croire à une blague, une vraie – tu aurais aurait pu éclater de rire sans l'air si sérieux d'Evie. Par nervosité, et sans doute un poil agacé aussi. C'est bien la première fois qu'on t'assimile à quelqu'un qui n'est pas le soleil. Ça te fait bizarre, te parait étrange. « Ce n'est pas ce que je dis. Mais quand toi tu dis 'couple' moi je dis 'équipe'. » Cette vision te paraît plus cohérente, plus réaliste, et surtout beaucoup plus pragmatique. Tu sais que les sentiments rendraient les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà. « Et je pense qu'il a la même vision des choses que moi. » Tu bois ta dernière gorgée de chocolat, dont tu jettes le gobelet vide à la poubelle. Elle n’est pas prévisible Evie - plutôt l’inverse, détestée pour ça (et bien plus). Elle inspire une crainte qui vient s’étendre comme une ombre dans le creux des orbes quand on regarde droit dedans - pour si, pour ça, pour un nom comme pour des agissements. Une crainte qui fait se baisser la tête et les yeux, une crainte anxiogène qui fait crier une petite voix 'je dois m’en aller, je dois m’en aller'. C’est ça que tu vois Jazmin, quand tu prends le temps - des petites souris, des jouets. Et c’est ça que tu n’es pas - ne sera jamais. Pas de peur chez toi, pas d’inquiétude - de l’irritabilité, de l’agacement, de la curiosité. Demeure mystérieuse tout autant que tu restes comme une épine désagréable dans le pied. Alors tu demandes indirectement pourquoi, qu'est-ce qui ne va pas - ose, tu sais très bien que tu n’obtiendras pas de réponse directe. 'Non, je ne peux pas.' « Je m'en doutais ... » Tu ne creuses pas plus. C'est inutile.
(c) DΛNDELION
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Re: avant que ne fanent les fleurs (jazlyn) - terminé.
Mer 19 Déc 2018 - 11:06
avant que ne fanent les fleurs
Jazmin & Evelyn
Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau. Tu es née sur un nuage roses et bleuets.
Evelyn faisait confiance - ou du moins, suffisamment confiance - à Jazmin concernant leur amitié mais l’était beaucoup moins concernant son meilleur ami. Malgré les apparences et la sincérité de ses paroles, la jeune femme avait du mal à confier le brun à quelqu’un d’autre qu’elle-même. C’était presque à la limite du supplice et du châtiment parce que personne ne pouvait s’occuper aussi bien de lui qu’elle. Alors un soupire s’échappait de ses pulpes après avoir bu une dernière gorgée de chocolat chaud. Ses mains retrouvaient leur place initiale dans ses poches chaudes et Eve avançait toujours lentement, ses jambes de plus en plus engourdies par le froid du temps hivernal. Evie avait hâte de rentrer, retrouver son coin de paradis et se blottir entre ses deux bras, lui arrachant un sourire malgré elle.
Pourtant, la jolie fronçait ses sourcils. Décidément, un faussé semblait s’être creusée entre les deux amies. Peut-être que la Blackwood protégeait trop le Muller ? Selon elle, on n’en faisait jamais trop pour protéger ceux qu’on aime. Un rire ironique passait la frontière de ses croissants de chair. « Donc, tu tombes enceinte du premier qui passe ? Je ne te pensais pas fille facile, Jazmin. » Propos froid et sincère, marqué d’un sourire. « C’est peut-être parce que tu ne le connais pas si bien que cela. » Glissant une mèche ébène derrière son oreille, il lui semblait avoir fait le tour du sujet et restait un moment silencieuse, perdue dans ses pensées. Il lui manquait, si peu habituée à moins le voir. Une douleur vive s’emparait de son organe vital, une douleur qui la faisait grimacer.
Elle ne parlait toujours pas concernant son passé, non décidément la belle ne pouvait pas ou du moins pas maintenant. Prendre le temps que sa douleur se referme, bien trop présente cette saison. « Je vais partir, j’ai mieux à faire. » Un sourire sincère étirait ses lèvres, sourire qui contrastait avec la douleur qu’Evie ressentait en parlant de Sasha. « Au revoir. » Une main contre son épaule, geste amical qui contrastait avec la dureté de ses mots précédents. Puis, la sorcière s’éloignait dans le sens inverse, quelques pas avant de transplaner jusqu’à son appartement. Le cœur partagé.
Pourtant, la jolie fronçait ses sourcils. Décidément, un faussé semblait s’être creusée entre les deux amies. Peut-être que la Blackwood protégeait trop le Muller ? Selon elle, on n’en faisait jamais trop pour protéger ceux qu’on aime. Un rire ironique passait la frontière de ses croissants de chair. « Donc, tu tombes enceinte du premier qui passe ? Je ne te pensais pas fille facile, Jazmin. » Propos froid et sincère, marqué d’un sourire. « C’est peut-être parce que tu ne le connais pas si bien que cela. » Glissant une mèche ébène derrière son oreille, il lui semblait avoir fait le tour du sujet et restait un moment silencieuse, perdue dans ses pensées. Il lui manquait, si peu habituée à moins le voir. Une douleur vive s’emparait de son organe vital, une douleur qui la faisait grimacer.
Elle ne parlait toujours pas concernant son passé, non décidément la belle ne pouvait pas ou du moins pas maintenant. Prendre le temps que sa douleur se referme, bien trop présente cette saison. « Je vais partir, j’ai mieux à faire. » Un sourire sincère étirait ses lèvres, sourire qui contrastait avec la douleur qu’Evie ressentait en parlant de Sasha. « Au revoir. » Une main contre son épaule, geste amical qui contrastait avec la dureté de ses mots précédents. Puis, la sorcière s’éloignait dans le sens inverse, quelques pas avant de transplaner jusqu’à son appartement. Le cœur partagé.
(c) DΛNDELION
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