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When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Jeu 3 Jan 2019 - 17:11
When Autumn leaves, Winter falls down on us
lundi 31 décembre 2018
Aujourd’hui, c’était l’anniversaire d’Autumn et, même si je n’avais pas eu de ses nouvelles depuis qu’elle nous avait annoncé son intention d’aller passer du temps avec son père, qu’elle connaissait au final très peu, je ne pouvais pas laisser passer l’occasion de lui adresser mes meilleurs voeux pour son anniversaire. Après tout, c’était grâce à cela que, l’année dernière, j’avais pu commencer à combler la distance qui s’était établie entre l’une de mes meilleures amies et moi. Je pris donc deux parchemins, une plume, et entrepris de rédiger deux messages: un pour Autumn et un pour sa mère afin qu’elle puisse faire le relais entre les deux.
Chère Madame Avery,
En cette veille de la nouvelle année, je sais que, comme moi, votre fille ne quitte pas vos pensées. Ne doutant pas que vous sachiez où lui adresser des courrier, puis-je vous demander de lui faire passer cette missive afin de lui souhaiter un excellent anniversaire?
Vous souhaitant d’avance mes meilleurs voeux pour la nouvelle année à venir,
Sincèrement,
Grace de Launay
Je m’étais, ensuite, penchée sur la lettre pour l’ancienne Summerbee. Au moment où j’avais envoyé Boule-de-plumes porter les lettres, je n’avais aucune idée de la réponse qui me serait faite quelques jours plus tard. J’avais, ainsi, célébré la nouvelle année avec mes proches, pleine de joie et d’espoirs pour l’avenir.
Jeudi 3 janvier 2019
Boule-de-plumes était revenue les serres et le bec vides de toute réponse. Mais je ne m’attendais pas à un retour rapide. Aussi, lorsque je vis revenir le hibou des Avery, étais-je pleine d’entrain, m’attendant à de bonnes nouvelles. Je m’imaginais déjà lire l’écriture de ma chère amie, et y trouver une date pour son retour. Je me voyais déjà prendre une colocation avec elle, Fynn et Juliet, dans un immeuble proche de celui dans lequel vivaient ma soeur et mon jumeau - même si nous n’étions pas encore réellement rabibochés lui et moi, mais je ne doutais pas que l’influence de mes amies, de ma soeur, de mon frère et mes cours d’improvisation avec Ambroise Jones. En attendant, fébrile, j’entrepris de décacheter l’enveloppe, ne m’étonnant pas d’avoir trouvé l’écriture de la mère d’Autumn au recto.
Je manquai de tomber de ma chaise lorsque je lus les premières lignes. Les larmes emplissant mes yeux, je cherchais du regard mes amies dans la Grande Salle, mais aucune n’était en vue. Mon regard embué accrocha toutefois celui de Vindictus, auquel je n’avais certes, jamais parlé, mais que je connaissais comme étant le petit ami d’Autumn avant son départ. Je dois lui dire… songeai-je, sentant ma gorge se bloquer. Ce n’était pas possible. C’était un cauchemar! Autumn ne pouvait pas être… Morte. C’était ce que sa mère me disait dans son courrier.
Très chère Grace,
Je vous remercie de ne pas oublier ma fille. Et de l’amitié que vous lui avez portée pendant toutes ces années. De votre entrée à Poudlard à toutes les deux, jusqu’à ce jour, elle n’a compté d’amis plus fidèles que Fynn O’Ceallaigh, Juliet Skinner, votre frère et vous. C’est une difficile épreuve que celle d’aujourd’hui, et j’ai une triste nouvelle à vous apprendre.
Ma très chère fille est brutalement décédée le 31 décembre dernier. Ses funérailles auront lieu ce samedi 5 janvier à 10 heures au caveau Avery. Je ne vous demande pas de tout laisser tomber pour y assister, mais j’estime que vous étiez en droit de le savoir.
Vous comprendrez qu’il m’est difficile de prévenir chacune des personnes proches de ma fille. Je m’en veux de faire peser ce poids sur vos épaules, mais ne doute pas de votre aptitude à le faire.
Sincèrement,
Madame Avery
Je ne sus comment je fis, mais je me levai, malgré mes jambes tremblantes et me dirigeais, comme dans le brouillard, vers le Wright. Sans rien demander, je me laissai choir à ses côtés, comme si nous étions amis de longue date. Mais à cet instant, je n’étais pas au contrôle de mon propre corps. Il se mouvait seul, comme un automate à piles. Je me serais bien perchée à son cou, mais je n’étais pas comme ça. A la place, je pris la parole d’une voix enrouée. “Bonjour Vindictus. Je pense qu’Aut…” ma voix s’étrangla dans ma gorge lorsque je tentais de prononcer le nom de mon amie. “Aut… y a dû te parler de moi… Je suis Grace.” Je me tus, attendant de voir sa réaction avant de reprendre: “Je viens d’avoir de ses nouvelles et…” Nouveau temps de silence, comme j’étais incapable de poursuivre. Je finis par prendre quelques inspirations qui ressemblaient plus à des halètements qu’à autre chose et je lâchai, le plus vite possible comme pour en être débarrassée: “Elle est m… m…” Le mot ne sortait pas. A la place, j’éclatai à nouveau en sanglots tandis que les personnes qui se trouvaient autour de nous commençaient à nous dévisager. Moi, de mon côté, j’étais incapable de me rendre compte à quel point je me donnais en spectacle. Un spectacle ô combien pitoyable, d’ailleurs.
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Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Dim 13 Jan 2019 - 6:56
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Hé Vindictus, t'es là ? C'était ton ami qui essayait de te faire sortie de ta rêverie. Tu secouas la tête, te massas le crane nerveusement. Il voulait te proposer de faire une partie de cartes avec d'autres de tes amis, ce que tu refusas poliment, lui disant que tu n'avais pas le cœur au jeu. Du coin de l’œil, tu le voyais te regarder, te détailler. Ton état était plus qu'inquiétant. Tu n'avais pas dormi depuis trois journées entières. Des cernes foncées s'étaient formées sous tes yeux. Tes perles saphirs. Les mauvaises habitudes reprennent. Tu t'étais (encore) battu dans un bar, en témoignaient des jointures tachées de sang séché. On aurait dit que tu voulais rejoindre les portes de l'enfer au plus vite. Ce n'était pas loin de la réalité. L'absence d'Autumn allait te faire craquer. Elle canalisait ta colère, apaisait tes instincts brutaux, calmait les battements incessants du myocarde. À présent, tu calmais tes peines dans des verres de doux hydromel. Assis dans la Grande Salle à ruminer des pensées noires, tu te sentais si petit. Tu voulais savoir la vérité. Mais tu te souvenais d'une chose; la vérité blesse. Elle laisse des marques indélébiles.
Alors que tu t'apprêtais à t'assoupir, le poids de ta culpabilité trop lourd à porter, tu vis un jeune fille s'approcher de toi, le pas chancelant. Une blondinette, assez petite. Son allure te disait quelque chose. Pourtant, tu jurais ne l'avoir jamais vu. Tu le saurais sinon, non ? Bonjour Vindictus, je pense qu'Aut... Dès que tu entendis le nom d'Auty, ton regard se braqua directement sur elle. Tes poils sur tes bras s'hérissèrent. Réflexe félin. Tu serras les poings, jusqu'à ce que tes jointures deviennent. Sa réponse n'était mieux de ne pas te décevoir. Évidemment, tu n'allais pas lui coller une droite. Une des seules choses que ton géniteur a réussi à t'apprendre était de ne jamais poser la main sur une femme. Tu as beau être un mauvais garçon, tu as tes propres limites. Aut... Y a du te parler de moi. Je suis Grace. Graaaaace... Tu prononças son nom très lentement, comme pour t'assurer qu'il n'y avait rien de douteux. Tu avais du mal à parler, ça se voyait dans ta voix. Elle était plus rauque d'habitude. Autumn t'eus en effet parlé de Grace, sa meilleure amie depuis ses années poudlardiennes. Heureusement, les compliments avaient fusé à son sujet. Tu la voyais d'un bon œil. Elle doit avoir une meilleure influence sur Autumn que moi-même. Tu essayas d'esquisser ce qui ressemblait à un sourire, mais ça ressemblait plutôt à une grimace. Je viens d'avoir de ses nouvelles et... Tu sautas presque de ta chaise. Tu étais sur le point, si ce n'était tes mains qui te retenait accroché à ton siège. L'attente devenait maladive. Qu'est-ce qu'elle voulait bien te dire ? Tu perdais ta patience. Elle est m... m.... Le mot en m. The m-word. Le mot interdit. Ça te donna des frissons. Soudain, tu eus des sueurs froides. Tu frottas tes mains pour te réchauffer. Ta tête commença à tourner. T'allais perdre la raison si la vérité n'éclatait pas d'un moment à l'autre. Avec toutes les forces qu'il te restait. Qu'est-ce qu'elle a Autumn ? S'il te plait, Grace, s'il te plait, dis-moi. Mais dis-moi. DIS-MOI CE QUI SE PASSE. JE VEUX SAVOIR. JE DOIS SAVOIR. Tu t'es emporté sur la fin de ta phrase. Ton ami, Rosario, se retourne à nouveau vers toi pour te demander ce qui ne va pas bien chez toi. Tu le balaies sans effort avec ton bras droit, le faisant ainsi tomber par terre dans un bruit sourd. Des ahurissements commencent à se faire entendre. Tu prends deux, trois, quatre, cinq grosses inspirations pour faire baisser ta tension. À nouveau apaisé, tu réadresses la parole à Grace. Pardonne-moi... Tu ne voudrais qu'on parle de cela quelque part d'autre ? Tu tournes la tête vers ton ami, te jetant un regard de furie. Quelque part de plus privé ? Ou sinon tu deviendrais mentalement instable.Ne l'es-tu pas déjà ?
Alors que tu t'apprêtais à t'assoupir, le poids de ta culpabilité trop lourd à porter, tu vis un jeune fille s'approcher de toi, le pas chancelant. Une blondinette, assez petite. Son allure te disait quelque chose. Pourtant, tu jurais ne l'avoir jamais vu. Tu le saurais sinon, non ? Bonjour Vindictus, je pense qu'Aut... Dès que tu entendis le nom d'Auty, ton regard se braqua directement sur elle. Tes poils sur tes bras s'hérissèrent. Réflexe félin. Tu serras les poings, jusqu'à ce que tes jointures deviennent. Sa réponse n'était mieux de ne pas te décevoir. Évidemment, tu n'allais pas lui coller une droite. Une des seules choses que ton géniteur a réussi à t'apprendre était de ne jamais poser la main sur une femme. Tu as beau être un mauvais garçon, tu as tes propres limites. Aut... Y a du te parler de moi. Je suis Grace. Graaaaace... Tu prononças son nom très lentement, comme pour t'assurer qu'il n'y avait rien de douteux. Tu avais du mal à parler, ça se voyait dans ta voix. Elle était plus rauque d'habitude. Autumn t'eus en effet parlé de Grace, sa meilleure amie depuis ses années poudlardiennes. Heureusement, les compliments avaient fusé à son sujet. Tu la voyais d'un bon œil. Elle doit avoir une meilleure influence sur Autumn que moi-même. Tu essayas d'esquisser ce qui ressemblait à un sourire, mais ça ressemblait plutôt à une grimace. Je viens d'avoir de ses nouvelles et... Tu sautas presque de ta chaise. Tu étais sur le point, si ce n'était tes mains qui te retenait accroché à ton siège. L'attente devenait maladive. Qu'est-ce qu'elle voulait bien te dire ? Tu perdais ta patience. Elle est m... m.... Le mot en m. The m-word. Le mot interdit. Ça te donna des frissons. Soudain, tu eus des sueurs froides. Tu frottas tes mains pour te réchauffer. Ta tête commença à tourner. T'allais perdre la raison si la vérité n'éclatait pas d'un moment à l'autre. Avec toutes les forces qu'il te restait. Qu'est-ce qu'elle a Autumn ? S'il te plait, Grace, s'il te plait, dis-moi. Mais dis-moi. DIS-MOI CE QUI SE PASSE. JE VEUX SAVOIR. JE DOIS SAVOIR. Tu t'es emporté sur la fin de ta phrase. Ton ami, Rosario, se retourne à nouveau vers toi pour te demander ce qui ne va pas bien chez toi. Tu le balaies sans effort avec ton bras droit, le faisant ainsi tomber par terre dans un bruit sourd. Des ahurissements commencent à se faire entendre. Tu prends deux, trois, quatre, cinq grosses inspirations pour faire baisser ta tension. À nouveau apaisé, tu réadresses la parole à Grace. Pardonne-moi... Tu ne voudrais qu'on parle de cela quelque part d'autre ? Tu tournes la tête vers ton ami, te jetant un regard de furie. Quelque part de plus privé ? Ou sinon tu deviendrais mentalement instable.
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Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Dim 13 Jan 2019 - 12:05
When Autumn leaves, Winter falls down on us
jeudi 3 janvier 2019
Prendre sur moi. Prendre sur moi pour réussir à parler, à lui dire le message que la mère d’Autumn m’avait demandé de transmettre aux proches de mon amie. Mais j’en étais incapable. Et la violence partiellement contenue de sa réaction ne m’aidait en rien à le faire. Au contraire. Je me ratatinais sur place comme un fruit trop mûr. Est-ce que j’avais peur de lui? Oui. Et la façon dont il avait prononcé mon prénom quand je lui avais dit qui j’étais… Un frisson me parcourut l’échine. J’avais l’impression qu’il sifflait entre ses dents, qu’il se retenait de sauter sur moi pour me secouer comme un pruneau. Néanmoins, je pris sur moi, me forçant à utiliser mes cours de théâtre pour reprendre la parole et lui révéler le triste message que je froissais dans ma main.
Mais je butai. Je butai sur le mot en m, ce mot qui rendait toute cette situation trop définitive. Si seulement Autumn n’était pas partie l’été dernier pour rejoindre son père… Pour apprendre à mieux le connaître. Si seulement il n’y avait pas eu cet écart entre elle et moi au début de l’année scolaire. Si seulement elle n’avait pas coupé le contact au cours des mois passés. Si seulement elle était là aujourd’hui? Les larmes se mirent à rouler sur mes joues, débordant de mes yeux sans que je puisse les retenir. Ma meilleure amie me manquait. Et lorsqu’il reprit la parole, mes épaules se retrouvèrent secouées de sanglots jusqu’à ce qu’il hausse le ton. J’eus alors un hoquet de stupeur et de peur mêlées, le regardant à travers mes larmes. L’effroi était-il lisible dans mes yeux? Je n’en avais pas la moindre idée. Mais de toute façon, le mal était fait: j’avais peur. Je n’étais pas la seule surprise puisque qu’lqu’un s’était retourné vers nous. Que les regards se portaient aussi sur nous. Ce fut suffisant, en tout cas, pour qu’il semble se calmer. Je relâchai alors mon souffle, me rendant seulement compte que je l’avais retenu dès le moment où il s’était emporté.
A mon tour, je pris le temps de respirer, ou du moins, j’essayais, mais j’avais l’impression d’avoir une respiration saccadée, comme après un gros effort. Je n’osais, en tout cas, plus regarder vers Vindictus, craignant ce que j’allais y lire. Il finit par reprendre la parole, me proposant d’aller parler autre part. Etait-ce une bonne idée? Vue la frayeur qu’il venait de me faire, je n’en étais pas certaine. Pourtant, je me surpris à hocher la tête, serrant un peu plus le poing sur la missive. Je me relevai, tremblante, prête à aller ailleurs. Mon pas était hésitant, pourtant. Mais je pris sur moi d’arriver à marcher, sans savoir au bout de combien de temps je m’effondrerais. Pas tant que je n’ai pas prononcé le mot… songeai-je en posant la main sur la poignée de la porte. Je quittai la Grande Salle, suivie par Vindictus et repérai rapidement un banc en pierre sous une grande fenêtre. J’allai m’asseoir dessus, ou plutôt, me laisser tomber dessus et relevai enfin timidement le regard vers le Wright. “Tu… devrais t’asseoir…” murmurai-je avant d’ajouter, ma voix pas plus forte qu’un souffle: “Elle nous a quittés…”
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Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Dim 13 Jan 2019 - 17:54
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Tu avais tendance à t'emporter souvent, pour des raisons ridicules. Mais aujourd'hui, on pouvait estimer que tu avais une raison valable. Si Autumn avait été là, elle t'aurait sûrement apaisé, serré fort contre elle te disant qu'il ne servait à rien de s'énerver. Tu n'as plus ça. Cette douceur. Autumn était une des seules personnes qui te reconnait à ta juste valeur. Et non pas seulement comme une brute. Comme un monstre avide de sang. Tu voyais Grace pleurer. Les larmes perler sur ses joues comme des billes transparentes. Tu voulus ouvrir la bouche pour lui dire quelque chose. Rien n'en sortit. Que pouvais-tu lui dire pour la réconforter ? Tu n'étais pas psychologue. Encore moins son confident. Mais tu as besoin d'être réconforté, toi aussi. Être rassuré. En tout cas, tu n'était pas rassurant. Les regards des autres sorciers dans la salle te le confirmait. On te voyait comme un paria. Comme quelqu'un qui avait perdu la tête. Tu voulais sortir le plus vite possible, le plus vite possible. Grace parut hésitante au début, ce qui est compréhensible vu ta réaction disproportionnée, mais vous vous dirigiez tous les deux vers la porte de sortie. Bientôt, tu aurais prié pour ne pas en sortir...
Tu devrais t’asseoir, te murmure-t-elle. C'est la première chose que tu fais en voyant ce banc en pierre. La nouvelle ne sera pas bonne. Tu observais son regard attentivement, son allure, ses gestes, ses paroles. Qu'on en finisse. Tu fermas les yeux, attendant la révélation divine. Elle nous a quittées... Acouphènes assourdissants dans tes tympans. Ton âme veut s'écrier, mais tu es cryogénisé sur place. La colère, la frustration, la peur, l'euphorie, l'extase, la folie, la jolie, tu ne ressens plus rien de tout ça. Ton cœur bat tellement vite que tu crois qu'il va s'arracher de ton torse. Et soudain, les battements s'arrêtent. Une baisse de pression. Tu manques de tomber par terre. Au lieu de ça, tu atterris sur tes genoux. Ton corps n'arrive plus à supporter ton poids. Tu veux chialer, sauf que tu ne peux pas. Les larmes ne sortent pas. Malgré tes nombreux efforts. Tu sens tes muscles s'atrophier. Avec la force qu'il te reste, tu te retournes vers Grace. Qui... Qui... Qui... Qui t'as dit ça ? Tu bégayes. Tu ne sais même plus ce que tu dis. Est-ce qu'on sait comment elle est... elle est m... morte ? La dernière chose que tu avais besoin de savoir. God bless.
Tu devrais t’asseoir, te murmure-t-elle. C'est la première chose que tu fais en voyant ce banc en pierre. La nouvelle ne sera pas bonne. Tu observais son regard attentivement, son allure, ses gestes, ses paroles. Qu'on en finisse. Tu fermas les yeux, attendant la révélation divine. Elle nous a quittées... Acouphènes assourdissants dans tes tympans. Ton âme veut s'écrier, mais tu es cryogénisé sur place. La colère, la frustration, la peur, l'euphorie, l'extase, la folie, la jolie, tu ne ressens plus rien de tout ça. Ton cœur bat tellement vite que tu crois qu'il va s'arracher de ton torse. Et soudain, les battements s'arrêtent. Une baisse de pression. Tu manques de tomber par terre. Au lieu de ça, tu atterris sur tes genoux. Ton corps n'arrive plus à supporter ton poids. Tu veux chialer, sauf que tu ne peux pas. Les larmes ne sortent pas. Malgré tes nombreux efforts. Tu sens tes muscles s'atrophier. Avec la force qu'il te reste, tu te retournes vers Grace. Qui... Qui... Qui... Qui t'as dit ça ? Tu bégayes. Tu ne sais même plus ce que tu dis. Est-ce qu'on sait comment elle est... elle est m... morte ? La dernière chose que tu avais besoin de savoir. God bless.
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Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Ven 18 Jan 2019 - 20:13
When Autumn leaves, Winter falls down on us
jeudi 3 janvier 2019
J’essayais. Merlin, Morgane, Viviane, savaient que j’essayais. Mais je n’y parvenais pas. C’était plus difficile que je ne le pensais. Ca me tuait, de devoir être celle qui apprenait la nouvelle aux autres. Je passai une main devant mon visage, autant pour essayer de me redonner une certaine contenance que pour m’isoler un instant du monde extérieur. Finalement, après lui avoir murmuré qu’il ferait mieux de s’asseoir, je sortis ma baguette pour faire apparaître un verre d’eau, tout droit venu des cuisines. Au moins, avait-il eu le temps de s’asseoir, comme cela. Et puis, finalement, je lâchais l’horrible vérité. Autumn nous avait quittés tous autant que nous soyons. Je me mis à pleurer, m’essuyant les yeux d’une main, avant de boire une gorgée du verre d’eau qui se trouvait dans l’autre main. Sur le moment, je ne me souvenais même plus comment il était arrivé ici, tant j’étais perturbée par tout ça. Pourtant, après avoir bu, j’eus l’impression de voir tout sous un jour plus clair, tandis qu’il se tournait vers moi, bégayant sur les mots pour me poser d’autres questions auxquelles je n’avais pas envie de répondre. “Sa mère. Je le sais par sa mère, parce que moi, au moins, je lui ai écrit. Parce que moi, au moins, j’ai continué à prendre de ses nouvelles. Si mes lettres sont restées sans réponse au cours des derniers mois, j’ai adressé un message à sa mère le jour de l’anniversaire d’Autumn. Pour qu’elle le lui fasse passer. Et la réponse, je l’ai reçue ce matin. Oui, elle est morte. Et j’ai tenu à te le dire, parce que tu étais son petit ami, quand elle était là. Mais je crois que t’as tourné la page… Tu as l’air bien heureux, depuis. T’as plein de filles qui te tournent autour… Je sais même pas pourquoi tu joues l’éploré, en fait.” lançai-je, me demandant d’où ça venait.
Ca venait de mes impressions, de ce que je pensais être véridique le concernant. C’était, en tout cas, ma vérité. Quant à sa deuxième question… “Honnêtement? Je ne sais pas comment elle est morte, et je ne veux pas le savoir. Je n’ai aucune envie d’entreprendre cette recherche macabre. Pourquoi? Toi oui? Tu as envie d’assouvir cette curiosité malsaine? Ca sera sans moi. Je peux te donner les coordonnées de sa mère, si tu veux. Ah non… C’est vrai… Si tu avais été intéressé pour avoir de ses nouvelles plus tôt, tu serais venu me voir, déjà.” Ô… Comme ça me faisait mal de voir que le garçon que ma meilleure amie avait aimé s’était moqué de ce qu’elle avait pu devenir au cours des mois écoulés. De voir que ce n’était que maintenant qu’elle retrouvait grâce à ses yeux. Je repris une gorgée d’eau après m’être à nouveau essuyée les yeux.
désolée, Grace est sous veritaserum elle le sera sans doute encore au prochain post
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Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Dim 27 Jan 2019 - 19:33
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La révélation que Grace venait de te faire t'avait anéanti. Tellement que tu tenais plus débout. Faiblard. Et alors que tu pensais avoir subi ce que tu méritais, ce n'était pas fini. C'était loin d'être fini. Pourtant tu voulais que tout ça. Tu n'avais plus la force. T'en avais marre de souffrir. À cet instant, tu aurais couru te réfugier dans les bras protecteurs de ta mère. Pour y rester éternellement. Mais elle n'était pas là. Personne n'était là pour te sauver. Il n'y avait que toi. Tu manques d'air. D'oxygène. Tu essaies de te contrôler. Mais c'est dur de calmer un lion qui veut sortir de sa cage. Des griffes acérées te lacèrent le dos. Tes yeux n'arrivent plus à distinguer quoi ce soit, plongés dans une obscurité totale. Grace t'accuse de choses que tu n'as pas fait. Elle ne passe pas quatre chemins. Si elle peut être amère dans ses propos, elle ne faisait que dire la vérité. La vraie vérité. Ce n'est pas ce que tu voulais, Vindictus ? Ton âme s'écriait. Tu tenais ta tête avec tes deux mains, pour ne pas sombrer dans la folie. Tu voulais extérioriser toute cette colère. Mais quelque chose t'en empêchait. Si Autumn était présente, est-ce qu'elle accepterait que tu deviennes agressif envers sa meilleure amie ? Même si selon toi, cela pouvait être justifié ? Les larmes coulaient à présent à flots. Tu étais brisé, torturé. Étrangement, tu te sentais comme si tu avais gagné dix kilos en plus. Tes genoux commençaient à te faire mal. Bientôt, ce sera ton corps entier qui te fera mal. Tu ne peux pas l'arrêter. C'est exponentiel.
Comment oses-tu me juger, alors que tu ne me connais pas ? dis-tu alors d'une voix cassante, comme celle que tu avais lorsque la puberté a commencé à t'attaquer, à l'âge de douze ans. Tu sais le nombre de fois où je lui ai dis que c'était trop dangereux, qu'elle ne devait pas y aller seule, que s'y aventurer tête baissée n'était pas la meilleure idée ? Elle n'en a fait qu'à sa tête... Oui, j'ai fais une erreur. J'aurais du lui envoyer des lettres, j'aurai peut-être même dû l'harceler de messages. Demander à sa mère. Mais en aucun cas j'aurai imaginé que ça finisse de cette façon. Tu penses vraiment que je l'avais oublié ? Tu penses que j'ai continué ma vie comme si de rien n'était ? Je pensais à elle tous les jours. TOUS LES JOURS. Ça me rendait malade. À chaque fois que je me disais que je devais lui écrire, mais à chaque fois je me disais que ça ne servait à rien de s'inquiéter. Je suis un lâche. Ça je le sais. Mais je n'ai jamais pensé aller vers d'autres filles. Ce n'est pas mon genre. Tu dois me croire. S'il. Te. Plait. C'était ta dernière volonté.
Comment oses-tu me juger, alors que tu ne me connais pas ? dis-tu alors d'une voix cassante, comme celle que tu avais lorsque la puberté a commencé à t'attaquer, à l'âge de douze ans. Tu sais le nombre de fois où je lui ai dis que c'était trop dangereux, qu'elle ne devait pas y aller seule, que s'y aventurer tête baissée n'était pas la meilleure idée ? Elle n'en a fait qu'à sa tête... Oui, j'ai fais une erreur. J'aurais du lui envoyer des lettres, j'aurai peut-être même dû l'harceler de messages. Demander à sa mère. Mais en aucun cas j'aurai imaginé que ça finisse de cette façon. Tu penses vraiment que je l'avais oublié ? Tu penses que j'ai continué ma vie comme si de rien n'était ? Je pensais à elle tous les jours. TOUS LES JOURS. Ça me rendait malade. À chaque fois que je me disais que je devais lui écrire, mais à chaque fois je me disais que ça ne servait à rien de s'inquiéter. Je suis un lâche. Ça je le sais. Mais je n'ai jamais pensé aller vers d'autres filles. Ce n'est pas mon genre. Tu dois me croire. S'il. Te. Plait. C'était ta dernière volonté.
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Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Lun 4 Fév 2019 - 21:25
When Autumn leaves, Winter falls down on us
jeudi 3 janvier 2019
Qu’est-ce qui me prend? Je n’en avais aucune idée, au fond. Mais ce qui était sûr, c’était que ça avait besoin de sortir. Clairement. Maintenant que j’avais commencé, je ne pouvais pas m’arrêter. C’était comme quand je m’étais retrouvée à dire ses quatre vérités à ma mère, un mois plus tôt. Etait-ce la vélane en moi qui faisait ça? Ou y avait-il une autre raison? Etait-ce une conséquence de mes règles? Non. Sinon, ce serait arrivé quatre ans auparavant… Non, vraiment, je ne voyais pas pourquoi je me sentais obligée de dire ce que je pensais être vrai. Une partie de moi s’en voulait de ce que je pouvais balancer à ce garçon que je ne connaissais pas autrement que pour ce qu’Autumn m’en avait dit. Autumn… Je me mis à suffoquer de douleur, de chagrin. J’avais tellement mal de savoir que je ne la reverrais plus! J’avais l’impression d’être dans un cauchemar. Un cauchemar dont j’étais bien incapable de me libérer. Etre méchante ne me ressemblait pas. Si je n’aimais pas mentir, je n’aimais pas blesser. Surtout gratuitement comme je venais de le faire. Faire pleurer quelqu’un, cela n’était pas moi. Je voulus m’excuser, lui demander pardon pour ce que je venais de dire, lui dire que je ne le pensais pas, mais j’en étais incapable. Les mots justes ne sortaient pas. A la place, j’en rajoutais une couche. Lui disant qu’il était heureux, depuis qu’elle n’était plus là. Qu’il avait refait sa vie. Lui disant que s’il s’était soucié d’elle, il serait venu me voir moi sa meilleure amie.
Et ce qui devait arriver arriva. Il finit par rétorquer. Par attaquer verbalement. D’une certaine façon, il était plus effrayant qu’il ne l’avait été plus tôt. Mais moins également. C’était une colère que je pouvais affronter, ça. Il me suffisait de me replonger dans la colère que j‘avais dû gérer dans mon exercice avec Ambroise. Cette colère qui avait fini par m’envahir, me renverser littéralement. Je le laissai donc parler, me donner des armes dont je pourrais me servir après. La douce Grace n’était plus, à cet instant. Ne restait que celle, dévastée de chagrin et de colère qui avait perdu sa meilleure amie. Celle qui avait marché à côté d’elle depuis le premier jour à Poudlard. Celle qui voulait une revanche sans oser la réclamer. Celle qui voulait revenir en arrière pour retrouver la disparue. “Tu sais le nombre de fois où tu es venu me demander de ses nouvelles? Aucune! Tu sais le nombre de fois où j’ai voulu venir te voir pour savoir si tu en avais? Au moins cinquante. Et tu sais pourquoi je ne l’ai jamais fait, alors que moi, je savais qui tu étais parce que je t’avais vu avec elle? Parce qu’à aucun moment je n’ai eu l’impression qu’elle te manquait! Toujours entouré! Souvent en bonne compagnie! Comment peux-tu dire que tu pensais à elle tous les jours et que ça te rendait malade? Hein? Comment? Alors oui, tu es un lâche. Parce que tu l’as OUBLIEE! Tu m’entends? Tu l’as oubliée! C’est pour ça qu’elle est morte! Parce que t’as attendu! Parce que j’ai attendu avant de m’adresser à sa mère! Parce que personne ne s’est soucié d’elle! Parce qu’on l’a abandonnée! Parce qu’on a continué à vivre comme si de rien n’était!” J’avais crié, à la fin. Ma voix s’érailla tandis que les larmes ruisselaient le long de mes joues. Sur ce coup, j’étais contente d’être assise, car je n’étais pas certaine que j’aurais tenu debout, sans quoi.
- Spoiler:
- outch
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Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Sam 23 Fév 2019 - 22:57
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The catcher in the rye.
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Tu faisais face à tes vérités inavouées. Ça te faisait mal. Encore plus de savoir que ta fiancée n'était plus. Et que tu avais ta part de responsabilités là-dedans. Malgré toi. T'avais essayé de bien faire. Tu restais fidèle à toi-même. Tu ne voulais pas te transformer en ce copain trop collant, trop attaché, trop sentimental. Quand tu y repensais, tu te trouvais ridicule. Qu'avais-tu donc à prouver ? Rien du tout. Là, présentement, t'étais vulnérable, qui plus est, devant une fille que tu ne connaissais qu'à travers les dires de ta dulcinée. Tu ne pourras plus être au creux de ses bras frêles, mais rassurants. Sa douceur inégalée. Tu avais perdu ça. Qui était à blâmé ? Toi ? Grace ? Ou même tout le monde ? Ce sont ceux qui ont été témoins mais n'ont pas agis qui sont responsables de sa mort. Tu serrais les poings, t'allais imploser. De Launay savait trouver les mots justes pour te toucher en plein cœur. Coup de couteau directement sur la jugulaire.
Tu continuais d'écouter ton interlocutrice sans vraiment attention à ce qu'elle disait. Chaque parole résonnait dans tes tempes, dans ta tête et jusqu'à tes veines. Tu ressentais les vibrations. Le poids de celles-ci. Tu n'arrivais pas à le supporter. Et elle continuait à vociférer des propos abrasifs. Tu espérais que ça s'arrête. Pourtant, ça continuait à tomber sur toi comme une pluie torrentielle. Tu ne pouvais pas esquiver les coups, non, tu n'en avais plus la force. Il ne te restait plus qu'à recevoir les coups et répliquer. Bon Dieu, t'aurais tellement aimé qu'Autumn soit présente à tes côtés. Sans elle, tu es une âme vagabonde. Donc c'est sur ça que tu te bases, sur des apparences ? Tu m'as jugé par ce que je pouvais dégager, ce que je montrais aux autres ? Arrête d'essayer de te donner bonne conscience, la raison pour laquelle tu n'es pas venue me voir est parce que tu es aussi lâche que moi! Tes mots sont durs, secs, brutaux. Tu veux plus te laisser marcher dessus. Je suis pas le genre de gars qui aime avoir la pitié, c'est pour ça que je semblais si peu affecté par son départ. Jamais au grand jamais j'ai pu l'oublier. Je pensais même qu'elle était en de bonnes mains. Je la supportais dans ce qu'elle faisais. T'aurais pas du ? Je l'avais prévenu du danger... Elle a préféré en faire à sa tête. Faut croire que j'ai pu avoir une mauvais influence sur elle. Tu commençais à suffoquer. Tu cherchais de l'air à travers tes sanglots. Grace aussi pleurait. Intensément. Sa voix se brisa. Elle était aussi brisée que la tienne. Tu l'as oubliée. Justifies-toi autant que tu le peux, que tu souhaites, mais c'est la vrai vérité. Je suis désolé, dis-tu en levant la tête vers le plafond, comme pour t'adresser à Autumn. Tu posas une main rassurante sur l'épaule de Grace, sans arrières-pensées. Pleure pas, Grace. T'as rien à te rapprocher. T'as fait tout ce que tu pouvais. Tu ne l'as pas oublié. Tu ne pouvais pas dire la même chose.
Tu continuais d'écouter ton interlocutrice sans vraiment attention à ce qu'elle disait. Chaque parole résonnait dans tes tempes, dans ta tête et jusqu'à tes veines. Tu ressentais les vibrations. Le poids de celles-ci. Tu n'arrivais pas à le supporter. Et elle continuait à vociférer des propos abrasifs. Tu espérais que ça s'arrête. Pourtant, ça continuait à tomber sur toi comme une pluie torrentielle. Tu ne pouvais pas esquiver les coups, non, tu n'en avais plus la force. Il ne te restait plus qu'à recevoir les coups et répliquer. Bon Dieu, t'aurais tellement aimé qu'Autumn soit présente à tes côtés. Sans elle, tu es une âme vagabonde. Donc c'est sur ça que tu te bases, sur des apparences ? Tu m'as jugé par ce que je pouvais dégager, ce que je montrais aux autres ? Arrête d'essayer de te donner bonne conscience, la raison pour laquelle tu n'es pas venue me voir est parce que tu es aussi lâche que moi! Tes mots sont durs, secs, brutaux. Tu veux plus te laisser marcher dessus. Je suis pas le genre de gars qui aime avoir la pitié, c'est pour ça que je semblais si peu affecté par son départ. Jamais au grand jamais j'ai pu l'oublier. Je pensais même qu'elle était en de bonnes mains. Je la supportais dans ce qu'elle faisais. T'aurais pas du ? Je l'avais prévenu du danger... Elle a préféré en faire à sa tête. Faut croire que j'ai pu avoir une mauvais influence sur elle. Tu commençais à suffoquer. Tu cherchais de l'air à travers tes sanglots. Grace aussi pleurait. Intensément. Sa voix se brisa. Elle était aussi brisée que la tienne. Tu l'as oubliée. Justifies-toi autant que tu le peux, que tu souhaites, mais c'est la vrai vérité. Je suis désolé, dis-tu en levant la tête vers le plafond, comme pour t'adresser à Autumn. Tu posas une main rassurante sur l'épaule de Grace, sans arrières-pensées. Pleure pas, Grace. T'as rien à te rapprocher. T'as fait tout ce que tu pouvais. Tu ne l'as pas oublié. Tu ne pouvais pas dire la même chose.
CODAGE PAR AMATIS
- InvitéInvité
Re: When Autumn leaves, Winter falls down on us {{Vince
Mar 5 Mar 2019 - 11:42
When Autumn leaves, Winter falls down on us
Jeudi 3 janvier 2019
Je n’avais pas la moindre idée de pourquoi j’étais aussi dure avec lui. Au fond, j’avais l’impression de rejeter sur lui la culpabilité que je ressentais moi-même. Ce n’était pas juste de ma part, mais j’étais incapable de m’arrêter. Je continuais, lançant autant de couteaux dans sa direction. Des couteaux qui faisaient mouche, je m’en rendais compte. Mais il fallait avouer que mon amie me manquait atrocement. Que je n’avais cessé de penser à elle au cours des mois passés, d’espérer qu’elle allait bien et qu’elle était heureuse. De me dire qu’elle nous avait oubliés, qu’elle n’avait plus besoin de nous. Qu’elle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait. J’avais tellement voulu y croire que je m’étais bercée d’illusions. Et la vérité faisait tellement mal! J’avais la sensation de suffoquer tellement j’avais du mal à respirer. J’avais l’impression d’avoir perdu une partie de mon âme. Nous n’étions pas soeurs, pourtant. Et encore moins jumelles. Mais nous étions âmes soeurs, comme je l’étais avec Fynn et Juliet. Elles aussi, faisaient partie de moi. Parce que si Holly, et Victor, et Sky étaient ma famille de sang, mes amis étaient ma famille de coeur. Et celle-ci avait été amputée d’un membre.
Comme je l’avais attaqué, Vindictus se mit lui aussi à m’attaquer. A me dire que j’essayais de me donner bonne conscience que si je n’étais pas venue le voir, c’était parce que j’étais aussi lâche que lui. Mais il ne me connaissait pas. Il ne connaissait pas cette timidité maladive que je pouvais éprouver. Cette difficulté à aller parler aux autres. Le théâtre était pour moi une thérapie autant qu’une passion. Parce que ça me permettait de sortir de cet enfermement en moi-même que je pouvais ressentir. Surtout, il ne se rendait pas compte qu’il risquait de déclencher cette partie de moi qui m’effrayait tellement. Je serrai les poings, tâchant de mettre en pratique ce que j’avais fait un mois plus tôt avec Ambroise. Parce que si j’explosais maintenant, je n’étais pas certaine de pouvoir me contrôler. Heureusement, les larmes coulant le long de mes joues semblaient être une véritable soupape qui retardait l’explosion de la cocotte-minute que j’étais à cet instant. Et finalement, il s’excusa avant de poser une main sur mon épaule. Mais je me dégageais, incapable de supporter ce contact. Ce n’étaient pas ses bras que je voulais. C’étaient ceux d’Autumn. “Pleure pas, Grace. T'as rien à te rapprocher. T'as fait tout ce que tu pouvais. Tu ne l'as pas oublié.” “Elle me manque…” murmurai-je, n’ayant qu’une envie, partir d’ici. D’autant qu’il fallait que je prévienne Fynn, et Juliet. Et Victor… “Je… dois y aller. Prévenir les autres. T’es le premier à savoir” ajoutai-je, lui montrant ainsi que, malgré tout, je l’avais quelque peu considéré. Même s’il me mettait mal à l’aise.
- Spoiler:
- je pense qu'on a fait le tour? qu'on peut clôturer sur ta réponse^^ où Grace te dira la date de l'enterrement, donc, le samedi 5^^
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