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Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Dim 13 Jan 2019 - 18:59
Et toi, t'es où?
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Cael & Rose
« C'est moi le scandale
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Si l’hiver s’était bien installé à Inverness, ce n’était pas le froid mordant ni le jour déclinant qui allait empêcher de traverser le château à toute heure du jour ou de la nuit pour se rendre dans les cuisines pour assouvir ses envies gustatives de femme enceinte. D’ordinaire, elle ne se serait pas autorisée à grignoter entre les repas, mais clairement, ce n’était pas elle qui réclamait ce morceau de fromage énorme, mais bel et bien la petite vie qui grandissait en son sein. Elle avait enfin dépassé le stade de nausées permanentes – Dieu en était loué, elle avait eu l’impression de passer les trois premiers mois de sa grossesse en haute mer !- , et se profilait le trimestre béni de la grossesse radieuse et vorace. Il était maintenant de notoriété publique qu’elle attendait un heureux évènement et, globalement, elle se délectait des petits soins qu’on lui prodiguait au quotidien. Marcus était plus attentionné que jamais, ses collègues de l’hopital la traitaient comme une fleur fragile et délicate tout en s’extasiant sur son courage et son énergie constante, les enseignants eux même lui semblaient plus complaisants avec elle lorsqu’il lui arrivait de bailler en classe ou de fuir précipitamment, quand la bile lui remontait au fond de la gorge. Non, vraiment, cette grossesse était une bénédiction dont elle comptait bien profiter autant que faire se pouvait. Elle avait salué la cuisinière en sa demeure d’un grand sourire, et celle-ci l’avait laissé quérir pitance dans les frigos et les placards sans discuter : elle était enceinte, on ne discutait pas de ses envies parfois exotiques, et c’était tout ce que Rose appréciait ! Elle avait dégoté un bloc de cheddar dans un placard qui, d’ordinaire, lui aurait fait plisser le nez de dégout : bien trop de lactose et de sel pour son hygiène de vie irréprochable.
Sauf que voilà, ce n’était pas elle qui avait envie de fromage, c’était le bébé ! Elle partit à la recherche d’un couteau, puis ainsi armée, elle trancha dans la bête pour s’en extraire un morceau de taille raisonnable… Ou pas. Elle croqua dedans à pleines dents, la pâte molle s’enfonçant contre son palais alors qu’elle poussait un petit râle de contentement. Cependant le fromage ne suffirait pas : elle voulait plus. Bien plus. Alors la jolie gloutonne attrapa une assiette sur le passe plat, et se mit à la remplir d’aliments complètement incompatibles : à coté de cheddar se retrouva un morceau de pain au seigle, des raisins secs, une tranche de mortadelle ainsi qu’un yaourt au lait de brebis et une tomate crue. Avec, pourquoi pas tiens, un jus de pomme, c’était délicieux, le jus de pomme.
Elle évita du regard la cuisinière qui devait bien se marrer, puis s’installa sur l’une des tables où les petites mains préparaient la nourriture d’ordinaire. Le diner était déjà passé depuis trois heures, elle ne dérangerait donc personne à faire sa crise de boulimie ici. Avec une délicatesse toute personnelle, elle sépara la mie de la croute de sa tartine de pain, et y écrasa un grain de raisin avant de l’insérer dans sa bouche fraichement libérée de son morceau de fromage. Elle prenait garde à ne pas faire trop de bruit en mâchant, mais c’était tellement bon, si rafraichissant… Dans son ventre, elle avait l’impression que le petit faisait des loopings, comme à l’affut des nouvelles saveurs qu’elle mettait à sa disposition. Elle posa la main libre sur son ventre avec un petit sourire : celui ou celle là avait hérité de la gourmandise de son père, c’était sur. Enfin, son père… Elle espérait ne pas se tromper en songeant à Marcus en ces termes. Elle n’avait pas envie de parler de qui que soit d’autre avec ses mots. Elle s’était refusée de faire les maths quand Murphy lui avait daté le début de sa grossesse. Après tout, à une semaine près, tout était parfait, absolument parfait, alors tant qu’elle n’y pensait pas, l’autre option n’existait pas, voila tout. Elle enfournait la tranche de mortadelle avec une passion non feinte quand la porte de la cuisine s’ouvrait sur une figure connue. Elle se renfrogna : l’arrivant n’était pas bienvenu, d’autant qu’il n’avait pas l’air d’être là pour une fringale nocturne.
- Si c’est Marcus que tu cherches, il dort déjà, il a eu une grosse journée. Mais tu dois le savoir, puisque vous êtes incapables d’aller aux toilettes l’un sans l’autre…
Sauf que voilà, ce n’était pas elle qui avait envie de fromage, c’était le bébé ! Elle partit à la recherche d’un couteau, puis ainsi armée, elle trancha dans la bête pour s’en extraire un morceau de taille raisonnable… Ou pas. Elle croqua dedans à pleines dents, la pâte molle s’enfonçant contre son palais alors qu’elle poussait un petit râle de contentement. Cependant le fromage ne suffirait pas : elle voulait plus. Bien plus. Alors la jolie gloutonne attrapa une assiette sur le passe plat, et se mit à la remplir d’aliments complètement incompatibles : à coté de cheddar se retrouva un morceau de pain au seigle, des raisins secs, une tranche de mortadelle ainsi qu’un yaourt au lait de brebis et une tomate crue. Avec, pourquoi pas tiens, un jus de pomme, c’était délicieux, le jus de pomme.
Elle évita du regard la cuisinière qui devait bien se marrer, puis s’installa sur l’une des tables où les petites mains préparaient la nourriture d’ordinaire. Le diner était déjà passé depuis trois heures, elle ne dérangerait donc personne à faire sa crise de boulimie ici. Avec une délicatesse toute personnelle, elle sépara la mie de la croute de sa tartine de pain, et y écrasa un grain de raisin avant de l’insérer dans sa bouche fraichement libérée de son morceau de fromage. Elle prenait garde à ne pas faire trop de bruit en mâchant, mais c’était tellement bon, si rafraichissant… Dans son ventre, elle avait l’impression que le petit faisait des loopings, comme à l’affut des nouvelles saveurs qu’elle mettait à sa disposition. Elle posa la main libre sur son ventre avec un petit sourire : celui ou celle là avait hérité de la gourmandise de son père, c’était sur. Enfin, son père… Elle espérait ne pas se tromper en songeant à Marcus en ces termes. Elle n’avait pas envie de parler de qui que soit d’autre avec ses mots. Elle s’était refusée de faire les maths quand Murphy lui avait daté le début de sa grossesse. Après tout, à une semaine près, tout était parfait, absolument parfait, alors tant qu’elle n’y pensait pas, l’autre option n’existait pas, voila tout. Elle enfournait la tranche de mortadelle avec une passion non feinte quand la porte de la cuisine s’ouvrait sur une figure connue. Elle se renfrogna : l’arrivant n’était pas bienvenu, d’autant qu’il n’avait pas l’air d’être là pour une fringale nocturne.
- Si c’est Marcus que tu cherches, il dort déjà, il a eu une grosse journée. Mais tu dois le savoir, puisque vous êtes incapables d’aller aux toilettes l’un sans l’autre…
(c) DΛNDELION
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1800
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1293
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Mer 16 Jan 2019 - 17:21
J’avais faim. Extrêmement faim, et pourtant j’avais déjà eu un casse-croûte conséquent dans les douches. Il fallait dire qu’on avait eu un entraînement assez intense avec le quidditch, et comme d’habitude j’avais un peu trop traîné dans les douches, en très charmante compagnie d’ailleurs. Donovan … On avait beau ne plus être ensemble, il nous arrivait encore parfois de passer du bon temps à deux, rien de bien méchant, et c’était plutôt facile comme nous étions tous les deux dans l’équipe de quidditch des Wright. C’était vraiment ambigu cette relation depuis son retour, rien de sérieux, juste un peu d’amusement, et demain on ferait comme si rien ne s’était passé, comme si nous n’étions que de simples amis, alors qu’en fait il y avait toujours ce petit quelque chose entre nous. Cette séance de quidditch et la douche bien longue derrière m’avait exténué, et maintenant je mourrais de faim, comme un ogre. Donovan était déjà reparti, mais moi je décidai de rester un peu plus longtemps avant de repartir, je n’avais pas eu le temps de faire de courses et il y avait à Hungcalf une cuisine rien que pour nous, alors pourquoi ne pas en profiter ? Je finissais de me coiffer avant de sortir du vestiaire – il faut toujours être beau en toute circonstance n’est-ce pas – avant de prendre la direction du château.
Je me faisais tout de même discret avant d’arriver à la cuisine où je saluais avec un grand sourire la cuisinière, elle me connaissait bien car il m’arrivait souvent du temps où je dormais encore ici d’avoir une faim la nuit, souvent après une séance de sport intense. Mais apparemment je n’étais pas le seul à avoir une fringale cette nuit, et je devais bien avouer que la présence de Rose n’était pas vraiment la meilleure compagnie qui puisse exister. Non pas que je ne l’apprécie pas, je n’avais pas réellement d’avis à son sujet en réalité, c’était la fiancée de Marcus et pour moi ça se limitait à ça. Nous n’avions pas la même vision de la vie, et je m’en fichais un peu, même si quand nous étions adolescents je passais une partie de mon temps à me moquer d’elle, jusqu’à ce que Marcus s’entiche d’elle. J’avais mis du temps à comprendre ce qu’il lui trouvait à cette sainte-nitouche, surtout que d’après ce qu’il me racontait, elle était assez prude et elle avait mis du temps avant d’accepter de ne pas attendre le mariage pour consommer leur union. Je connaissais bien Marcus, et je le plaignais sincèrement, pendant que moi je m’envoyais en l’air avec des filles et des garçons, il en était encore réduit à se priver pour Rose. Mais les choses semblaient s’être accélérés dernièrement, car ils étaient fiancés et elle était enceinte, preuve qu’ils devaient bien s’amuser un coup de temps en temps n’est-ce pas ? Marcus était tout fou depuis qu’il savait qu’il allait être père. J’étais content pour lui mais … Oui il y avait un mais. Je n’avais cherché à calculer quoique ce soit, surtout que maintenant Rose était bien ronde, mais j’avais toujours ce doute au fond de moi… Après tout, et même si Marcus l’ignorait, elle et moi avions couché ensemble il y a quelques mois. Une erreur, la pire qui soit, si je pouvais retourner en arrière je m’assommerais pour que ça n’arrive pas. Mais voilà, c’était arrivé, et nous n’en avions jamais reparlé. De toute façon, déjà qu’elle était insupportable avant, alors maintenant qu’elle était enceinte, ce devait être bien pire. D’ailleurs, elle semblait être gagner par ce mal propre aux femmes enceintes : la boulimie pour tout et n’importe quoi, il suffisait de voir son assiette pour s’en persuader : cheddar, raisin, pain, mortadelle et que sais-je encore. Et les hormones semblaient être au rendez-vous aussi vu son agressivité. Ah les filles, agressive dès qu’elles ont leurs règles ou qu’elles sont enceintes…
Du calme, je ne vais pas te piquer ton assiette sois tranquille. Tu penses vraiment que si je cherchais Marcus je serai venu dans les cuisines ? Et puis t’inquiète, même si on va aux toilettes à deux, je ne lui ai jamais rien fait : croix de bois croix de fer !
Je me détourne d’elle pour aller dans le garde-manger et saisir de quoi me restaurer. Une demi-baguette, du bacon, du beurre salé, des cornichons, des tomates, de la salade et des œufs durs. J’hésite un instant avant de m’asseoir face à elle, propre comme un sou neuf avec mon assiette bien remplie.
Alors, ça pousse bien ? Apparemment le bébé a l’air d’avoir faim ce soir, même si je t’avoue que j’ai un petit doute sur ses goûts …
Oui, je sais la question est banale, mais je n’ai jamais vraiment su comment lui parler à Rose, et puis ça se fait de demander à une femme comment se passe sa grossesse non ? Même si avec Rose, je pourrais très bien me prendre une gifle sans la voir venir.
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Ven 18 Jan 2019 - 7:34
Et toi, t'es où?
Pour te sauver
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Les yeux plissés, la bouche pincée, Rose fixait Cael avec un regard sombre, indéchiffrable. Pourquoi indéchiffrable, parce qu’elle-même, elle ne savait pas trop quoi penser. Caël, c’était l’ombre dans le tableau radieux qu’était sa relation avec son fiancé. Il était là, jamais loin, collé aux bask’ de son cher et tendre comme si il était incapable de rester tout seul. Elle en avait eu la preuve mille fois, Cael était strictement incapable de rester seul plus de quelques minutes, toujours à l’affut de quelqu’un pour combler le vide de son existence. A son humble avis, la solitude provoquait chez le Wright un stress et une anxiété intense, celle de la prise de conscience de la vacuité de son existence et l’insipidité de sa propre compagnie. En même temps si elle avait été lui, en effet, elle se serait grandement emmerdé face à son miroir, sans autre occupation que de compter ses propres abdominaux et à trier les poils roux et blonds sur son menton. Forcément, ça occupait un temps, d’autant qu’elle s’imaginait qu’il perdait le compte passé le chiffre trois, mais après ça, il lui fallait bien quelqu’un dont les propos ou les gémissements pouvaient encombrer ce cerveau si vide… Elle roula avec application sa tranche de mortadelle du bout de ses ongles ronds parfaitement limés, croquant dans la charcuterie avant de rétorquer :
- Pourquoi pas, lui aussi peut avoir un creux, d’autant qu’il lui arrive de réviser jusqu’à tard, Lui. Tout le monde n’a pas un nom de famille qui sert de passe partout dans tous les ministères.
C’était un peu de mauvaise foi, après tout Marcus était de sang pur, d’une famille respectable lui aussi, bien que pas aussi connue que les Muller, ses parents devaient avoir des contacts à différents degrés, et elle avait fait en sort que le curriculum du jeune homme soit absolument parfait, quite à le pousser vers quelques activités qui ne l’intéressaient pas vraiment. C’était parfois la clef du succès, et la réussite avait un prix, comme tout dans la vie. Elle avait claqué sa langue contre ses dents alors qu’il lui promettait qu’il n’avait rien fait avec Marcus, retenant de lever les yeux au ciel trop ostensiblement, se contentant de battre des cils plus vite que la moyenne : il était définitivement ridicule, parfois.
- Tu vas rester immobile comme deux ronds de flans pendant longtemps ? Te voir piétiner debout me donne le vertige, assieds-toi.
Elle designa la chaise en face d’elle d’un mouvement de menton, attrapant un autre morceau de nourriture pour le gober presque tout rond. Elle sentait dans son ventre que son mini-elle appréciait cette offrande nocturne. C’était subtil, mais sa peau frémissait de temps à autre, imprimant les mouvements intra utérins de plus en plus rapides. Cette sensation lui tira un sourire, qu’elle effaça presque instantanément de ses lèvres, songeant que Cael risquait de le prendre pour lui :
- Ça ne « pousse » pas, ce n’est pas une fougère, c’est un enfant, Cael.
N’empêche que cela ne nécessitait quand même qu’une graine et un peu de terreau fertile, mais elle ne lui concédait rien, jamais. Elle se mit à dépiauter ses raisins secs, avant de lui concéder un peu plus d’informations. De toute façon, il devait déjà savoir à peu près tout à cause de Marcus, à les connaitre.
- Tout se passe à merveille oui, il ou elle est en parfaite santé, grand et fort, et remuant. Normalement, on devrait savoir si c’est une fille ou un garçon lors de la prochaine visite, mais je ne sais pas si je veux savoir, après tout, ce serait joli d’avoir la surprise, tout à la fin… Et puis ça m’éviterait d’avoir des cadeaux de naissance stupides à base de pirates ou de princesses. Je crois que ça me rendrait vulgaire.
Elle acquiesça a sa propre reflexion, avant de baisser le nez dans son assiette, l’air un peu contrarié. Il lui manquait quelque chose, c’était évident, mais quoi …
- … Donne moi un cornichon, s’il te plait.
Le bébé voulait une touche aigre après le sucre, qu’est ce qu’elle pouvait y faire ? Croisant le regard du jeune homme, elle comprit Exactement ce qui venait de lui traverser la tête. Les hommes étaient bien tous pareils.
- … Non, je ne le dirais pas. Tu peux mourir.
- Pourquoi pas, lui aussi peut avoir un creux, d’autant qu’il lui arrive de réviser jusqu’à tard, Lui. Tout le monde n’a pas un nom de famille qui sert de passe partout dans tous les ministères.
C’était un peu de mauvaise foi, après tout Marcus était de sang pur, d’une famille respectable lui aussi, bien que pas aussi connue que les Muller, ses parents devaient avoir des contacts à différents degrés, et elle avait fait en sort que le curriculum du jeune homme soit absolument parfait, quite à le pousser vers quelques activités qui ne l’intéressaient pas vraiment. C’était parfois la clef du succès, et la réussite avait un prix, comme tout dans la vie. Elle avait claqué sa langue contre ses dents alors qu’il lui promettait qu’il n’avait rien fait avec Marcus, retenant de lever les yeux au ciel trop ostensiblement, se contentant de battre des cils plus vite que la moyenne : il était définitivement ridicule, parfois.
- Tu vas rester immobile comme deux ronds de flans pendant longtemps ? Te voir piétiner debout me donne le vertige, assieds-toi.
Elle designa la chaise en face d’elle d’un mouvement de menton, attrapant un autre morceau de nourriture pour le gober presque tout rond. Elle sentait dans son ventre que son mini-elle appréciait cette offrande nocturne. C’était subtil, mais sa peau frémissait de temps à autre, imprimant les mouvements intra utérins de plus en plus rapides. Cette sensation lui tira un sourire, qu’elle effaça presque instantanément de ses lèvres, songeant que Cael risquait de le prendre pour lui :
- Ça ne « pousse » pas, ce n’est pas une fougère, c’est un enfant, Cael.
N’empêche que cela ne nécessitait quand même qu’une graine et un peu de terreau fertile, mais elle ne lui concédait rien, jamais. Elle se mit à dépiauter ses raisins secs, avant de lui concéder un peu plus d’informations. De toute façon, il devait déjà savoir à peu près tout à cause de Marcus, à les connaitre.
- Tout se passe à merveille oui, il ou elle est en parfaite santé, grand et fort, et remuant. Normalement, on devrait savoir si c’est une fille ou un garçon lors de la prochaine visite, mais je ne sais pas si je veux savoir, après tout, ce serait joli d’avoir la surprise, tout à la fin… Et puis ça m’éviterait d’avoir des cadeaux de naissance stupides à base de pirates ou de princesses. Je crois que ça me rendrait vulgaire.
Elle acquiesça a sa propre reflexion, avant de baisser le nez dans son assiette, l’air un peu contrarié. Il lui manquait quelque chose, c’était évident, mais quoi …
- … Donne moi un cornichon, s’il te plait.
Le bébé voulait une touche aigre après le sucre, qu’est ce qu’elle pouvait y faire ? Croisant le regard du jeune homme, elle comprit Exactement ce qui venait de lui traverser la tête. Les hommes étaient bien tous pareils.
- … Non, je ne le dirais pas. Tu peux mourir.
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Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Jeu 24 Jan 2019 - 2:01
Elle me regarde de manière assez mauvaise. Bon d’accord, on ne s’est jamais vraiment entendu mais j’ai comme l’impression qu’elle m’en veut personnellement de venir dans la cuisine de l’université en même temps qu’elle. Elle est ouverte à tout le monde pourtant non ? Si j’avais su, je ne serai peut-être pas passer finalement, même si mon ventre criait famine. Même quand je traînais avec Marcus, elle me regardait avec ces yeux noirs, comme si elle aurait préféré me voir mourir par suffocation que de devoir me tolérer. Ah les femmes, c’est si compliqué des fois, à croire qu’elle était jalouse de ma proximité avec Marcus. Mais qu’elle se rassure, malgré mes propositions indécentes, il a toujours dit non. Enfin officiellement, le reste c’est entre lui et moi. Je sentais tout son mépris dans son regard, mais je ne détournais pas les yeux, il m’en fallait plus. Je n’allais pas courber l’échine face à une femme quand même, surtout face à Rose, la sainte-nitouche pas si pure que ça au final. Même quand elle roule sa tranche de mortadelle avec ses ongles trop parfaits pour être vrai, elle a l’air d’une psychopathe qui image me couper en rondelles pour les rouler de la même façon. Je déglutis même quand elle croque dans la charcuterie, y a pas à dire, les hormones ça la booste. Elle m’attaque, mais si elle cherche à me vexer c’est raté, ça fait bien longtemps que je ne prête plus attention à ses attaques, je la connais trop bien pour ça.
Il n’a pas le choix, avec toi on dirait qu’il est enchaîné à son bureau pour bosser ! Heureusement que je suis là pour le détendre un peu le pauvre. Et pour le nom de famille tu devrais faire attention, tu vas bientôt porter le sien, et il est très réputé aussi Miss Sainte-Nitouche.
J’aimais bien lui donner ce surnom-là, ça lui allait tellement bien. Sœur Rose, toujours à imposer sa morale aux autres et persuadée d’avoir la meilleure attitude et de devoir donner des ordres aux autres. Bon d’accord, c’était grâce à elle que Marcus avait de bons résultats, mais quand même, c’était un tyran cette fille ! J’avais beau aimé les gros caractères, mais le sien était vraiment obèse ! Pauvre Marcus, je le plaignais vraiment, et dire qu’il allait se marier avec elle. Que courage ! Je l’agace à faire comme s’il aurait pu se passer quelque chose entre Marcus et moi, je sais qu’elle déteste mon côté trop peu pudique et exhibitionniste. Néanmoins, ça me fait rire. Elle m’intime de m’asseoir en face d’elle, sous prétexte que me voir piétiner l’agace. Une vraie femme enceinte celle-là, c’est limite si elle ne me demande pas d’aller chercher un tabouret pour lever ses jambes car elles sont lourdes. Elle mangeait comme une ogresse, impressionnant. Sourire : la démone serait-elle devenue gentille en ma présence ? Non, en fait ça devait être un mirage.
Je sais que c’est un enfant, je ne suis pas encore complètement idiot tu sais. C’est une expression, tes bouquins ne te le disent pas ? Je ne suis pas spécialiste, mais je sais quand même deux trois trucs.
Elle s’acharne sur ses raisins avant d’accepter de me répondre.
Te rendrait vulgaire. C’est pas déjà fait ? C’est mignon une princesse ou un pirate, quand j’aurai des gosses, je les habillerai avec des déguisements, en joueur de quidditch ou en boursouf, je suis sûr que ça doit exister. Et vous préféreriez quoi ? Fille ? Garçon ? J’espère que je serai le parrain au moins !
Non, elle n’a pas osé ? Eh bah si. Mon sourire devient carnassier, je suis déjà fier de ma blague avant même de la faire. Je prends le bocal à cornichon.
Je te croyais plus gourmande. T'es bien gentille, mais t'es bien placée pour savoir que c'est bien plus gros qu’un cornichon !
Vais-je oser ? Oui. Je regarde et je vois que la cuisinière n’est pas dans le coin. Je prends un cornichon, un gros, et le place pile en dessous de la ceinture. Obscène, vulgaire, j’ai envie de la mettre en rage.
Viens le chercher si tu le veux !
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Jeu 7 Fév 2019 - 18:06
Et toi, t'es où?
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Cael & Rose
« C'est moi le scandale
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
L’inimitié entre Rose et Cael n’était pas récente, et elle était même de notoriété publique. Chacun le savait, depuis poudlard, avant même que Rose et Marcus ne deviennent plus que des camarades de révisions, il y avait eu des sobriquets, de mauvaises blagues, des humiliations entre les deux jeunes gens. Cael se payait sa tête, Rose se vengeait, Rose l’humiliait, il lui faisait payer, d’une manière ou d’une autre. C’était comme ça, c’était presque devenu du folklore, et chacun se souvenait même d’une partie de quidditch où Rose avait arraché la batte des mains d’un certain Chapman pour dérouter un cognard en direction du Muller. Elle avait écopé ainsi de la première retenue de toute sa vie. Elle ne s’était jamais excusée pour ça, par ailleurs. En réalité, il n’aurait pas fallu grand-chose pour que ces deux là s’entendent comme des larrons en foire : un peu de complaisance et d’ouverture d’esprit de la part de Rose, un peu de délicatesse et de respect de la part de Caël. Cela ne s’était jamais fait, et tant pis. Ou peut être tant mieux,. Allez savoir ce que ces deux cerveaux là auraient pu produire en travaillant de concert…
- Enchainé à son bureau, comme tu y vas. En attendant sans moi, il ne serait même pas ici, alors je crois qu’il n’y a pas besoin d’argumenter plus.
Elle ne releva pas le surnom, se contentant de rouler les yeux au ciel : Sainte Nitouche, Rose-Marie-de-la-pudeur, Soeur Marie-Rose, Jeanne d’Arc, il lui en avait donné, des appellations stupides. Elle, ne se rabaissait pas à cela. Pas en public en tout cas,bien qu’elle n’en pensait pas moins. Elle savait qu’il la prenait pour une fille coincée, une effarouchée, une espèce de grenouille de bénitier qui faisait ses « je vous salue Marie » avant de dormir dans ses culottes de coton, et qui embrassait du bout des lèvres avec des airs de ne pas y toucher. C’était faux, bien sur, mais ça, il n’y avait que Marcus pour en parler et, avec un certain soulagement, il savait qu’il n’en parlait pas. Leur intimité, leur amour, cela ne regardait qu’eux, c’était leur jardin secret, et tant pis si Cael Muller s’en faisait des films décevants. Ce n’était pas parce que lui voyait la chose comme une performance digne du cirque du soleil à chaque fois qu’il passait à l’horizontal que la vie des autres en était moins appréciable. Le sexe n’était pas une performance sportive, pas uniquement, et si Cael était -parait il -, une bête de sexe, Rose, elle faisait l’amour, et elle trouvait ça bien mieux.
- … On le déguiserait en ce qu’on voudra, mais pas de costumes genrés, point barre. C’est ridicule et surement pas mignon. Et peu importe si c’est une fille ou un garçon, tant qu’il ou elle est en bonne santé…
La phrase était terriblement bateau, mais elle se plaisait à la sortir à la moindre occasion, comme pour conjurer le sort. En réalité, elle savait bien que cela ferait plaisir à Marcus d’avoir un garçon, pour perpétuer le nom, ce genre de truc de mec un peu bête. Elle, elle s’en fichait vraiment. Une fille, un garçon, elle l’aimerait pareil.
- Parrain ? Quitte à devoir choisir un Muller, si vraiment je n’avais pas le choix, je demanderais à Sasha, pas à toi. Je suis prête à accepter qu’Irina soit la marraine si j’ai le choix pour le parrain.
Est ce que c’était bas, comme remarque ? Totalement. Gratuit ? Tout à fait. Mais pour une fois qu’ils n’étaient que tous les deux et qu’elle pouvait sortir ce genre d’horreur sans craindre de représailles, elle n’allait surement pas s’en priver.
… Et évidemment, il avait osé. Rose piqua un fard, le rouge lui montant aux joues jusqu’aux oreilles alors qu’elle affichait une mine outrée.
- CAEL MULLER !
Elle avait craché son nom avec assez de reproche pour lui faire comprendre que non, vraiment, ce n’était pas drôle. Il n’était pas drôle, à se moquer d’elle, tout le temps, comme ça. Il ne pouvait pas être un tout petit peu gentil, pour une fois ? C’était tellement… Tellement… Injuste ! Elle était là, tranquillement à manger, elle ne dérangeait personne, et il venait la tourmenter avec ses réflexions et sa méchanceté et ses grands yeux clairs et …. Et s’en était trop pour Rose, qui éclata en sanglots. De gros sanglots mouillés, bruyants, plein de chagrin et de désespoir.
Ah, les hormones...
- Enchainé à son bureau, comme tu y vas. En attendant sans moi, il ne serait même pas ici, alors je crois qu’il n’y a pas besoin d’argumenter plus.
Elle ne releva pas le surnom, se contentant de rouler les yeux au ciel : Sainte Nitouche, Rose-Marie-de-la-pudeur, Soeur Marie-Rose, Jeanne d’Arc, il lui en avait donné, des appellations stupides. Elle, ne se rabaissait pas à cela. Pas en public en tout cas,bien qu’elle n’en pensait pas moins. Elle savait qu’il la prenait pour une fille coincée, une effarouchée, une espèce de grenouille de bénitier qui faisait ses « je vous salue Marie » avant de dormir dans ses culottes de coton, et qui embrassait du bout des lèvres avec des airs de ne pas y toucher. C’était faux, bien sur, mais ça, il n’y avait que Marcus pour en parler et, avec un certain soulagement, il savait qu’il n’en parlait pas. Leur intimité, leur amour, cela ne regardait qu’eux, c’était leur jardin secret, et tant pis si Cael Muller s’en faisait des films décevants. Ce n’était pas parce que lui voyait la chose comme une performance digne du cirque du soleil à chaque fois qu’il passait à l’horizontal que la vie des autres en était moins appréciable. Le sexe n’était pas une performance sportive, pas uniquement, et si Cael était -parait il -, une bête de sexe, Rose, elle faisait l’amour, et elle trouvait ça bien mieux.
- … On le déguiserait en ce qu’on voudra, mais pas de costumes genrés, point barre. C’est ridicule et surement pas mignon. Et peu importe si c’est une fille ou un garçon, tant qu’il ou elle est en bonne santé…
La phrase était terriblement bateau, mais elle se plaisait à la sortir à la moindre occasion, comme pour conjurer le sort. En réalité, elle savait bien que cela ferait plaisir à Marcus d’avoir un garçon, pour perpétuer le nom, ce genre de truc de mec un peu bête. Elle, elle s’en fichait vraiment. Une fille, un garçon, elle l’aimerait pareil.
- Parrain ? Quitte à devoir choisir un Muller, si vraiment je n’avais pas le choix, je demanderais à Sasha, pas à toi. Je suis prête à accepter qu’Irina soit la marraine si j’ai le choix pour le parrain.
Est ce que c’était bas, comme remarque ? Totalement. Gratuit ? Tout à fait. Mais pour une fois qu’ils n’étaient que tous les deux et qu’elle pouvait sortir ce genre d’horreur sans craindre de représailles, elle n’allait surement pas s’en priver.
… Et évidemment, il avait osé. Rose piqua un fard, le rouge lui montant aux joues jusqu’aux oreilles alors qu’elle affichait une mine outrée.
- CAEL MULLER !
Elle avait craché son nom avec assez de reproche pour lui faire comprendre que non, vraiment, ce n’était pas drôle. Il n’était pas drôle, à se moquer d’elle, tout le temps, comme ça. Il ne pouvait pas être un tout petit peu gentil, pour une fois ? C’était tellement… Tellement… Injuste ! Elle était là, tranquillement à manger, elle ne dérangeait personne, et il venait la tourmenter avec ses réflexions et sa méchanceté et ses grands yeux clairs et …. Et s’en était trop pour Rose, qui éclata en sanglots. De gros sanglots mouillés, bruyants, plein de chagrin et de désespoir.
Ah, les hormones...
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- Caël Mullerwild bear free heart
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» situation : Marié
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» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
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Inventaire Sorcier
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Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Sam 2 Mar 2019 - 11:57
Elle m’insupportait, je ne pouvais le cacher, Miss Je-sais-tout, Miss-je suis-plus-parfaite-que-toi, mais je n’avais plus trop le choix que de la supporter, à croire qu’elle avait ensorcelé mon meilleur ami pour en faire son toutou. Pourtant avec Marcus on avait toujours été très proches, et c’est ensemble qu’on faisait les pires bêtises mais depuis qu’il la connaissait, ou plutôt depuis qu’ils s’étaient rapproché, il s’était assagi. Bon d’accord, moi aussi, je faisais un peu moins le con, et désormais j’évitais de voler trop près de l’enclos des dragons, même si je trouvais toujours aussi amusant de les réveiller en les chatouillant. Mais Rose avait eu cet effet-là sur Marcus, elle l’avait hypnotisé, à croire qu’elle descendait de Circé et qu’elle ne tarderait pas à transformer mon ami en cochon. Mais je veillais au grain ! Mais cette inimitié n’était pas univoque, elle aussi aimait se venger sur moi, je me souvenais encore du cognard que je m’étais pris dans le ventre quand la jeune fille avait arraché la batte d’un autre joueur contre moi. Non, il semblait qu’on soit vraiment faits pour se détester, mais il ne faut jamais dire jamais n’est-ce pas, j’avais toujours aimé taquiner Niamh et dernièrement on avait découvert qu’en réalité on se ressemblait plus qu’on ne le pensait. Mais pour le moment, on est loin d’en être à ce point-là avec Rose, j’avais faim, alors je n’allais pas me gêner à l’embêter un peu pendant que je me régalais.
Je suis sûr que tu te trompes, Marcus a toujours eu du potentiel, peut-être pas dans les matières que tu considères comme sacro-sainte, mais assez pour les Forces publiques, notamment en duel, il a toujours eu un certain talent, mais sans doute pas assez bien pour Sœur Marie-Rose de l’Obéissance perpétuelle !
Oui j’aimais bien lui donner ce genre de petits surnoms, j’étais un pro à ce jeu-là, surtout avec les filles. J’appelais bien Niamh Princesse alors pourquoi ne pas me moquer également de la sainte-nitouche ? Avec son petit air suffisant, toujours à considérer les autres comme inférieur, surtout les mecs comme moi en fait, je l’avais toujours vu comme ce genre de fille froide et hautaine, se croyant plus digne d’intérêt et d’importance supérieure tout ça parce qu’elle était une élève modèle. Une prude voilà ce qu’elle était pour moi, avec un Nimbus 2001 dans les fesses si vous voulez mon avis. Je charriais souvent Marcus sur ce point, le plaignant de ne pas devoir s’éclater au lit avec une telle fille, il me disait le contraire, mais je ne le croyais pas, j’étais sûr qu’avec elle c’était assez planplan, à s’allonger en étoile et à attendre que l’homme fasse tout le travail, sans aucune extravagance. Si elle savait tout ce que je faisais, j’étais presque sûr qu’elle piquerait un fard. Ca m’inciterait presque à m’en vanter devant elle pour la choquer. J’avais beau être différent de mes parents, je ne pus m’empêcher de faire mon indigné – pour une fois que les rôles s’inversaient.
Pas de costume genré ? Tu vas pas me dire que tu es ce genre de fille bienpensante à habiller sa fille en joueur de quidditch pour casser les codes patriarcaux établis depuis le Moyen-Âge ? Il n’y a rien de plus mignon qu’une petite fille habillée en princesse ou en fée, ou un petit garçon en chevalier avec une épée en mousse. Ma nourrice m’habillait comme ça quand j’étais gamin, mais on m’a vite confisqué l’épée après que j’ai cassé quelques vases et déchiré quelques toiles de mes vieux…
Je brandissais mon sandwich devant son visage, d’un ton paternaliste.
Je te promets que jamais je ne laisserais ce pauvre gosse être traumatisé par une mère castratrice !
J’eus un hoquet de surprise.
Sasha ? Sérieusement ? J’adore mon cousin mais je te rappelle que c’est moi le meilleur pote de ton futur mari ! Façon, même comme tonton, je lui offrirai son premier vif d’or éducatif, ils en font des beaux modèles maintenant, qui parlent et rebondissent sur les murs. Ca ne sera pas un ou une enfant coincé, ne t’en déplaise Jeanne d’Arc !
J’en rajoutais une couche quand elle me demanda un cornichon, l’ajoutant au pire endroit pour une prude comme elle. La réaction ne se fit pas attendre, avec un sonore CAEL MULLER. Mais par contre je ne m’attendais pas à sa réaction … Je m’attendais à ce qu’elle me jette une salade en plein visage, ou même un saucisson tiens, mais pas à ce qu’elle se mettre à pleurer. Et là je me suis sentis vraiment mal. Je n’étais pas une petite nature et en général voir une fille pleurer me peinait mais je me faisais une raison, la plupart du temps c’était parce que je la larguais pour une autre, je n’avais donc que peu de scrupule. Il n’y avait que lorsque j’avais vu Sissi pleurer que j’avais pleuré également, mais là voir une femme enceinte, même si on ne s’appréciait pas, pleurer, me culpabilisait. Je posais le cornichon sur la table, m’essuyant les mains dans un torchon qui traînait. Je ne savais pas trop quoi dire, alors je fis la seule chose que je pensais être judicieuse. Je me levais, pour m’asseoir à côté d’elle, passant mes mains autour de ses épaules, brisant la distance de sécurité pour ses ongles, mais j’avais lu quelque part que pour calmer un animal en détresse ou blessé il fallait le serrer fort pour le réconforter. Je frottais un peu ses épaules, entre le câlin réconfortant et le petit massage, mais sans aucun sous-entendu bien sûr. Je pris une voix douce.
Allez Rose, respire, je rigolais hein. Tu sais très bien que je peux être con des fois, c’est juste plus fort que moi… Allez, calme toi.
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Lun 4 Mar 2019 - 16:59
Et toi, t'es où?
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Cael & Rose
« C'est moi le scandale
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Décidément, il ne comprenait rien à rien. Jamais elle n’avait pensé que Marcus était dépourvu de talent, loin s’en fallait. Même durant ses heures les plus difficiles à Poudlard, à mesure qu’elle l’avait aidé à trouver son rythme, elle lui avait découvert des talents et des ressources inattendues. Marcus était un garçon adorable devenu un homme génial, simplement il était comme tous les mecs… Dissipés. Elle n’était là que pour le remettre dans le droit chemin, en douceur, lui éviter de perdre son -leur- précieux temps dans des errances dispensables. Peut être que lui aussi, Cael, si il avait une copine -ou un copain, tiens, pour ce qu’elle en avait à faire ! -, il comprendrait qu’elle ne voulait que son bien, que le meilleur pour Marcus. Le meilleur, parce qu’il était le meilleur, ni plus ni moins. Mais évidemment, c’était plus facile pour Caël de la faire passer pour la méchante, la rabat joie, la trouble fête, le bonnet de nuit de service. Il ferait moins le malin quand Marcus deviendrait un auror mille fois plus talentueux et efficace que lui !
Les assauts répétés de Caël sur ses remarques, tous plus odieux les uns que les autres, avaient percé le cuir épais de la carapace de Rose. Les hormones n’aidaient pas, elle était constamment sur le fil du rasoir, oscillant entre l’euphorie et le désespoir le plus profond, et le voilà qui la tançait sans la moindre retenue. Pire, il se faisait des gorgées chaudes de son air atterré, lui déblatérant des pans entiers de sa propre enfance opulente et si facile, à elle qui avait vécu presque uniquement dans le monde moldu, dans l’austérité d’une famille de pasteur du nord de l’Ecosse. Si ça, ce n’était pas de l’indécence, elle ne savait pas ce que c’était.
Pourtant, à sa grande surprise, là où elle s’imaginait que ses larmes allaient permettre au Muller d’en rajouter une dernière couche avant qu’elle ne s’enfuie en courant … Il s’arrêta enfin de parler. Il la regardait comme s’il ne l’avait jamais vu, avec de grands yeux ronds et … embêtés ? Elle sentait de grosses larmes couler sur ses joues, traçant des sillons translucides sur ces dernières, rougis par l’émotion. Heureusement qu’elle n’était pas maquillée à une heure pareille, quelle tête aurait elle eu sinon… Elle essayait de reprendre sa respiration et le contrôle de ses esprits, alors que Caêl effaçait la distance entre eux pour l’enlacer. L’enlacer, lui, Caël Muller, qui prenait un pied dingue à être exécrable avec elle et à lui rendre la vie impossible dès lors qu’il sortait du lit et posait un pied à terre. Caël Muller qui la traitait de tous les noms, la faisait se sentir comme une … comme une … une pauvre gourde fade et inintéressante, la dernière pauvre fille. Caël qui lui chuchotait des excuses à voix basse. Caël qui avait son souffle dans son oreille. Caël qui sentait le biscuit chaud et la vanille. Une délicieuse odeur de pâtisserie qui n’avait rien avoir avec le lieu où ils se trouvaient. Caël qui ne l’avait jamais pris dans ses bras comme ça. C’était doux et ferme à la fois, comme un cookie au chocolat et aux amandes.
Menteuse.
Menteuse.
Menteuse.
Caël qui l’avait déjà prise dans ses bras. Qui l’avait enfermé contre lui en chuchotant dans son oreille, une autre fois il y a longtemps. Caël qui avait arrêté de se moquer d’elle, parce qu’il était affairé à autre chose. Caël qui ne l’avait pas traité de Sainte-Nitouche, ce soir là. Caël qui sentait toujours aussi bon, bon sang.
Alors Rose se laissa faire, passant ses bras dans le dos du Wright, la tête bien involontairement – mouais - posée sur son torse, le nez contre sa clavicule. Elle sentait les pectoraux rouler sous sa peau, alors qu’elle se concentrait à arrêter de sangloter, reniflant de l’air le plus digne possible. C’était pas glorieux quand même. Le pire, c’était qu’elle ne pouvait pas bouger. Qu’elle ne Voulait pas bouger. Pourtant, elle n’allait pas pouvoir rester là indéfiniment … Si quelqu’un les voyait ? Pire, si Caël se remettait à se moquer d’elle ? Il fallait qu’elle trouve un truc à dire, vite, très vite. Pas besoin de faire dans le spirituel, elle n’en était pas capable, là, maintenant, tout de suite.
- Tu … Tu sens la vanille. Je ne savais pas que tu sentais la vanille.
Menteuse.
Menteuse.
Menteuse.
Les assauts répétés de Caël sur ses remarques, tous plus odieux les uns que les autres, avaient percé le cuir épais de la carapace de Rose. Les hormones n’aidaient pas, elle était constamment sur le fil du rasoir, oscillant entre l’euphorie et le désespoir le plus profond, et le voilà qui la tançait sans la moindre retenue. Pire, il se faisait des gorgées chaudes de son air atterré, lui déblatérant des pans entiers de sa propre enfance opulente et si facile, à elle qui avait vécu presque uniquement dans le monde moldu, dans l’austérité d’une famille de pasteur du nord de l’Ecosse. Si ça, ce n’était pas de l’indécence, elle ne savait pas ce que c’était.
Pourtant, à sa grande surprise, là où elle s’imaginait que ses larmes allaient permettre au Muller d’en rajouter une dernière couche avant qu’elle ne s’enfuie en courant … Il s’arrêta enfin de parler. Il la regardait comme s’il ne l’avait jamais vu, avec de grands yeux ronds et … embêtés ? Elle sentait de grosses larmes couler sur ses joues, traçant des sillons translucides sur ces dernières, rougis par l’émotion. Heureusement qu’elle n’était pas maquillée à une heure pareille, quelle tête aurait elle eu sinon… Elle essayait de reprendre sa respiration et le contrôle de ses esprits, alors que Caêl effaçait la distance entre eux pour l’enlacer. L’enlacer, lui, Caël Muller, qui prenait un pied dingue à être exécrable avec elle et à lui rendre la vie impossible dès lors qu’il sortait du lit et posait un pied à terre. Caël Muller qui la traitait de tous les noms, la faisait se sentir comme une … comme une … une pauvre gourde fade et inintéressante, la dernière pauvre fille. Caël qui lui chuchotait des excuses à voix basse. Caël qui avait son souffle dans son oreille. Caël qui sentait le biscuit chaud et la vanille. Une délicieuse odeur de pâtisserie qui n’avait rien avoir avec le lieu où ils se trouvaient. Caël qui ne l’avait jamais pris dans ses bras comme ça. C’était doux et ferme à la fois, comme un cookie au chocolat et aux amandes.
Menteuse.
Menteuse.
Menteuse.
Caël qui l’avait déjà prise dans ses bras. Qui l’avait enfermé contre lui en chuchotant dans son oreille, une autre fois il y a longtemps. Caël qui avait arrêté de se moquer d’elle, parce qu’il était affairé à autre chose. Caël qui ne l’avait pas traité de Sainte-Nitouche, ce soir là. Caël qui sentait toujours aussi bon, bon sang.
Alors Rose se laissa faire, passant ses bras dans le dos du Wright, la tête bien involontairement – mouais - posée sur son torse, le nez contre sa clavicule. Elle sentait les pectoraux rouler sous sa peau, alors qu’elle se concentrait à arrêter de sangloter, reniflant de l’air le plus digne possible. C’était pas glorieux quand même. Le pire, c’était qu’elle ne pouvait pas bouger. Qu’elle ne Voulait pas bouger. Pourtant, elle n’allait pas pouvoir rester là indéfiniment … Si quelqu’un les voyait ? Pire, si Caël se remettait à se moquer d’elle ? Il fallait qu’elle trouve un truc à dire, vite, très vite. Pas besoin de faire dans le spirituel, elle n’en était pas capable, là, maintenant, tout de suite.
- Tu … Tu sens la vanille. Je ne savais pas que tu sentais la vanille.
Menteuse.
Menteuse.
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Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Mar 5 Mar 2019 - 18:28
On se tirait dans les pattes, tout le temps, comme si l’on était vraiment sur deux mondes différents, deux mondes avec deux langages totalement étrangers, on ne se comprenait pas et à vrai dire je ne faisais personnellement aucun effort pour la comprendre. Autant, il y avait des filles aux mœurs étranges, mais je pouvais les comprendre ne serait-ce qu’un peu, mais Rose était vraiment à part, je me demandais encore parfois ce que Marcus lui trouvait, pourtant lui et moi on était pareils ! Non, je vous le dis, je suis sûr qu’elle le drogue au philtre d’amour depuis des années… Pas difficile pour une étudiante en médicomagie comme elle n’est-ce pas ? Pourtant, alors qu’elle m’avait toujours paru être une fille froide sans émotion, la voilà qui pleurait. Et j’avais beau avoir une réputation de salaud vu mes exploits amoureux (c’est ironique hein !), je n’ai pas un cœur si dur que ça, et puis je ne suis pas le genre de mec à achever l’ennemi quand il est au sol non. En plus, c’est la fiancée de mon meilleur ami, il valait donc mieux que nos relations ne soient pas trop tendues pour qu’une fois marié Marcus ne disparaisse pas totalement de mon cercle d’amis. Bon d’accord, peut-être qu’en fait je culpabilisais un peu des mots que j’avais pu avoir, peut-être que je n’étais pas si insensible que ça aux pleurs d’une fille. PEUT-ÊTRE ! Alors j’essayais de réparer les pots cassés comme je pouvais, je posais mon sandwich improvisé pour me rapprocher d’elle, passant mes mains douces et fraîchement lavées sur ses épaules. J’étais proche, un peu trop peut-être, mais en fait je n’avais aucune arrière-pensée, jamais avec elle de toute façon, pas en étant sobre. J’étais un peu maladroit je n’avais pas l’habitude de faire ça en réalité. Mes mains pressaient doucement ses épaules, presque comme si j’avais peur de la casser, comme si elle était en porcelaine, et j’essaie de m’excuser d’une voix douce. Au début, Rose ne réagit pas, à vrai dire, j’avais un peu peur qu’elle ne redevienne tigresse, sorte les griffes et m’envoie une claque en pleine face, après tout elle était capable de tout avec les hormones ! Mais j’avais l’habitude de prendre des coups, et au moins si elle me frappait, c’est qu’elle n’allait pas si mal n’est-ce pas ?
Mais brusquement, elle bougea, et plutôt que de s’éloigner ou e m’agresser, la voilà qu’elle passait ses bras dans mon dos, la tête posée sur mon torse. Euh, je ne l’avais pas vu venir celle-là, moi je voulais juste être gentil en fait à la base, je n’ai jamais donné mon accord pour un « câlin ». Et puis je ne veux pas que si quelqu’un passait par là il dise que j’essayais de violer la fiancée de mon pote ou autre. Je ne suis pas très à l’aise, et mon dos est tendu, mes épaules aussi, pendant quelques secondes. Elle ne bougeait plus et moi non plus, mon cœur devait battre vite vu mon malaise. La phrase qu’elle sortit eut le mérite de me décrocher un sourire.
La vanille ? Eh ben ça doit être le gel douche que je viens d’utiliser, je viens juste de sortir des vestiaires du quidditch, j’ai pris ce que j’avais dans mon sac, sûrement un savon vanille beurre de karité, faut bien s’entretenir un peu !
Je me détendais, posant une main sur ses cheveux, doucement. Allez reprends toi Rose, si Marcus nous voit comme ça, il va se poser des questions ! Il va se demander comment j’ai fait pour te faire pleurer, et j’aimerai éviter de me brouiller avec mon pote moi.
Allez calme toi… Je rigolais juste hein. Quelque chose ne va pas ? Avec Marcus ? Le bébé ? Le mariage ?
Je me lève à moitié, sa tête toujours contre moi, passe un bras loin derrière elle pour attraper une serviette, faute de mouchoir. Si seulement j’avais eu conscience qu’elle portait mon enfant … Peut-être que j’aurai agi différemment…
Tiens, non pas que je tienne à ce tshirt, mais ça ira mieux avec une serviette non ?
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Ven 8 Mar 2019 - 15:50
Et toi, t'es où?
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Cael & Rose
« C'est moi le scandale
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Marcus lui l’avait déjà dit un bon milliard de fois que, si ils prenaient le temps d’apprendre à se connaître, Caël et elle, ils pourraient enfin se rendre compte qu’ils avaient des tas de choses en commun, qu’ils pourraient même surement être amis. Après tout, n’était il pas son presque frère ? Elle ne pouvait pas décemment lui dire qu’ils étaient si différents, tous les deux ? Et bien si, Rose persistait et signait, probablement à tort, butée qu’elle était. Caël et Marcus étaient à ses yeux très, très très différents, quoi qu’ils en disent. Marcus était quelqu’un de bien, un bosseur, un grand coeur et, même s’il avait encore parfois des attitudes puériles, il était à présent capable de prendre les choses au sérieux, de se projeter dans un futur, une relation, une vie d’adulte. De Caël, elle ne voyait rien de tout ça. Il n’était à ses yeux qu’un abruti d’ado de 14 ans, le caleçon en feu, qui se serait retrouvé par un hasard heureux pour lui dans le corps d’un athlète de haut niveau du double de son âge. c’était injuste pour le reste de la population masculine ET féminine d’hungcalf, qui méritait pour elle un playboy bien plus flamboyant, mais c’était comme ça. Caël Muller était un sale petit con. Un sale petit con sexy et au parfum gourmand. Mais un sale petit con quand même. Et tant pis s’ils étaient fans des mêmes équipes de quidditch, tant pis s’ils avaient près de la moitié de leurs amis et ennemis en commun, tant pis s’ils étaient aussi attachés à Marcus l’un que l’autre. Pour Rose, cela n’avait aucun espèce d’importance.
Imbécile.
Sauf que voilà, elle n’avait pas prévu que son nouvel odorat sur-développé s’accroche au parfum du grand blond. Elle n’avait pas prévu non plus que cela lui fasse monter l’eau à la bouche, comme avant de croquer dans une pâtisserie, ou un fruit particulièrement juteux. C’était troublant, vraiment troublant, et Rose ne savait pas vraiment quoi faire de toute l’endorphine que la situation lui procurait. Son esprit cartésien la rassurait, lui rappelant que son corps produisait en moyenne 1000 fois plus de progestérone et autres hormones bouleversant totalement sa vision du monde. Non, Caël Muller n’était ni plus gentil, ni plus séduisant, ni plus attirant que d’habitude. C’était les hormones, point barre. Son corps lui réclamait à grand renfort de battements de coeur erratique de se rapprocher un peu plus de lui, de le sentir encore, de respirer sa peau, la toucher, sentir les muscles se tendre un peu plus sous ses doigts… Pourquoi pas, après tout, ce ne serait pas la première fois !
A cette pensée aussi improbable qu’honteuse, la blonde sembla sortir de l’état de contemplation de lequel elle était, au moment même où Cael lui caressait les cheveux avec une douceur qu’elle lui ignorait. Se ressaisir. Vite. Vitevitevitevite.
- Non, non non ça va …
C’était tout qu’elle réussit à marmonner, plongeant les yeux vers le sol, évitant soigneusement du regard le Muller. Elle était en train de piquer un fard, en plus de ça. Comme une envie de mourir sur place. Il fallait qu’elle s’extirpe de ses bras, qu’elle mette à nouveau de la distance entre eux. Ce n’était pas Bien, ce qu’ils étaient en train de faire là.
Pas pire que cette nuit là, souffla une petite voix perfide dans un coin de sa tête.
Elle attrapa la service tendue par le jeune homme pour tamponner la commissure de ses yeux rougis, avant de se moucher dedans. Elle voulut faire un pas en arrière, à nouveau, mais son corps refusait de lui obéir. Son corps réclamait Caël.
- Je … J’imagine que la reprise est plus dure pour moi que je ne l’avais prévu, soupira t’elle, surprise d’une telle confidence à destination du Wright. Et avec tout ce qu’il se passe en ce moment … enfin, tout ce qui est prévu cette année, je suppose que je devrais y aller plus doucement que d’habitude.
Elle lui offrit un demi sourire, un truc nerveux, alors que ses bras retombaient de part et d’autres de son propre corps. Bouge de là Caël, Pitié, elle, elle n’y arrivera pas toute seule.
Imbécile.
Sauf que voilà, elle n’avait pas prévu que son nouvel odorat sur-développé s’accroche au parfum du grand blond. Elle n’avait pas prévu non plus que cela lui fasse monter l’eau à la bouche, comme avant de croquer dans une pâtisserie, ou un fruit particulièrement juteux. C’était troublant, vraiment troublant, et Rose ne savait pas vraiment quoi faire de toute l’endorphine que la situation lui procurait. Son esprit cartésien la rassurait, lui rappelant que son corps produisait en moyenne 1000 fois plus de progestérone et autres hormones bouleversant totalement sa vision du monde. Non, Caël Muller n’était ni plus gentil, ni plus séduisant, ni plus attirant que d’habitude. C’était les hormones, point barre. Son corps lui réclamait à grand renfort de battements de coeur erratique de se rapprocher un peu plus de lui, de le sentir encore, de respirer sa peau, la toucher, sentir les muscles se tendre un peu plus sous ses doigts… Pourquoi pas, après tout, ce ne serait pas la première fois !
A cette pensée aussi improbable qu’honteuse, la blonde sembla sortir de l’état de contemplation de lequel elle était, au moment même où Cael lui caressait les cheveux avec une douceur qu’elle lui ignorait. Se ressaisir. Vite. Vitevitevitevite.
- Non, non non ça va …
C’était tout qu’elle réussit à marmonner, plongeant les yeux vers le sol, évitant soigneusement du regard le Muller. Elle était en train de piquer un fard, en plus de ça. Comme une envie de mourir sur place. Il fallait qu’elle s’extirpe de ses bras, qu’elle mette à nouveau de la distance entre eux. Ce n’était pas Bien, ce qu’ils étaient en train de faire là.
Pas pire que cette nuit là, souffla une petite voix perfide dans un coin de sa tête.
Elle attrapa la service tendue par le jeune homme pour tamponner la commissure de ses yeux rougis, avant de se moucher dedans. Elle voulut faire un pas en arrière, à nouveau, mais son corps refusait de lui obéir. Son corps réclamait Caël.
- Je … J’imagine que la reprise est plus dure pour moi que je ne l’avais prévu, soupira t’elle, surprise d’une telle confidence à destination du Wright. Et avec tout ce qu’il se passe en ce moment … enfin, tout ce qui est prévu cette année, je suppose que je devrais y aller plus doucement que d’habitude.
Elle lui offrit un demi sourire, un truc nerveux, alors que ses bras retombaient de part et d’autres de son propre corps. Bouge de là Caël, Pitié, elle, elle n’y arrivera pas toute seule.
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- Caël Mullerwild bear free heart
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Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Mar 12 Mar 2019 - 14:18
J’avais été trop loin et je m’en apercevais maintenant. En même temps, je n’avais jamais vraiment su quand m’arrêter avec Rose, on avait toujours été dans l’invective l’un envers l’autre, et si au début Marcus était de mon côté, c’était fini depuis quelques années maintenant. Non, désormais, Marcus me faisait gentiment la leçon quand je m’en prenais à Rose, la défendant coûte que coûte, essayant même de me persuader que je me trompais sur elle, qu’elle n’était pas si terrible que ça, que même au contraire on était assez semblables et qu’on aurait pu très bien s’entendre. Mais je n’étais pas dupe, je le savais moi qu’il était complètement manipulé par cette fille. Elle lui avait totalement retourné le cerveau c’était assez impressionnant. Non, je savais parfaitement qui elle était, une fille qui se la jouait parfaite sainte-nitouche mais dont l’âme était bien plus noire que ce qu’elle voulait bien avouer. Le type parfait de la peste prétentieuse et intello. Ce genre de fille qui fait sa surveillante quand tu fais une connerie devant ses yeux, quitte à te dénoncer elle-même au surveillant réellement engagé pour cette tâche. Moralisatrice au possible, non on ne pouvait pas bien s’entendre. C’était impossible, même si on avait des passions communes et même si on devait se partager Marcus.
Mais son comportement me surprenait assez, d’accord, j’avais été assez acide voire même piquant, mais de là à me pleurer elle m’avait habitué à un peu plus de résistance. Et puis voilà qu’elle se collait littéralement à moi tandis que j’essayais maladroitement de la consoler. Les hormones vont de graves dégâts, je suis bien content de ne pas avoir ce genre de désagrément. Elle devenait folle, j’étais persuadé depuis longtemps qu’elle l’était déjà un peu mais la grossesse semblait l’avoir définitivement atteinte. Mais je ne m’en formaliserai pas, si je pouvais être utile, elle m’aurait peut-être à la bonne et accepterait que Marcus me fasse parrain du gamin à venir. Il fallait bien rentrer dans les petits papiers de la mère pour une telle responsabilité n’est-ce pas ? Et puis elle m’avait vraiment touché, mais finalement je m’étais peut-être inquiété pour rien car elle s’était redressé assez rapidement pour répondre que tout allait bien. Je n’en étais pas persuadé à vrai dire mais je ne voulais pas la contredire, j’étais encore en zone de danger, elle aurait pu me gifler ou planter ses griffes dans la chair à proximité, et je voulais éviter. Mais je la sentais moins sur la défensive, lle n’affrontait même pas mon regard comme d’habitude. D’ordinaire elle aurait planté ses prunelles maléfiques dans les miennes avec ce petit air « Si tu approches, je te mords », mais là non. Il me semblait même que ses joues rosissaient un peu, mais je le voyais à peine en fait. Je n’étais pas ce genre de mec pudique à être gêné par quoique ce soit. Bon peut-être que si elle commençait à me parler de cette nuit où on a tous les deux dérapé, j’aurais été gêné, non par rapport à elle, mais vis-à-vis de Marcus. Mais elle n’en avait jamais reparlé, et ça m’arrangeait bien au final.
Elle saisit la serviette que je lui tendais pour qu’elle essuie les larmes qui avaient coulé. Elle avait beau s’être redressé, elle était encore très proche de moi, si ça continuait j’allais pouvoir sentir le bébé donnait des coups de pied, de rage d’être réveillé à une heure pareille.
Tu devrais te ménager avec le bébé, ce n’est pas bon tant de stress. Je sais que t’es ce genre de fille trop parfaite à vouloir tout gérer, tout contrôler, et jouer à la fille modèle mais souffle, Marcus t’aime, tu peux bien te reposer un peu sur lui.
Oui, je pouvais me montrer réconfortant, mais je n’avais pas l’habitude, donc j’étais hyper maladroit.
C’est sûr ça va être une rude année, le bébé, le mariage, vous avez de quoi faire avec Marcus. T’inquiète si ça peut te rassurer je me charge de son enterrement de vie de garçon, ça fera moins de boulot pour toi ! Mais euh … la grossesse se passe bien ? Je veux dire, t’as pas de problème de ce côté-là ? J’y connais rien hein mais voilà quoi si … enfin tu vois … c’est que …. Bref…
Oui je m’étais complètement embourbé à la fin, j’étais pas vraiment fait pour parler grossesse en fait. Je dérivais donc. Je me levais, elle devait aller bien mieux, suffisamment pour que je n’ai plus à la « tenir ». Je me penche dans son dos, une main sur son épaule. Oui, j’ai vu quelque part que le contact humain peut rassurer, je ne sais pas qui a pondu cette connerie mais on sait jamais. Je sors ma baguette pour faire venir à moi un pot de glace vanille macadamia et deux cuillères. Je me rassois et tend le pot à Rose.
Allez, ça te fera du bien ! T’aimes la vanille au moins ?
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Ven 5 Avr 2019 - 11:29
Et toi, t'es où?
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Pour te sauver
J'te laisse fou
Sur le pavé
Cael & Rose
« C'est moi le scandale
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Fatal, désigné
C'est moi ton moral
Mis à mal, écrasé »
Le fait de voir que Caël n’en menait pas large rasséréna un peu la jolie blonde, et sa gêne de l’un permettait à l’autre de se rengorger un peu. Oh, elle se doutait bien que ce n’était que partie remise, que la prochaine fois qu’ils se croiseraient, tout serait exactement comme avant. Il lui tirerait un rictus narquois et moqueur insupportable, elle le snoberait superbement, et tout se passerait bien dans le meilleur des mondes. Quoique. Elle n’en était pas si sure, finalement, à être blottie ainsi contre lui, elle avait senti quelque chose, en plus de ce désespoir flou qui la saisissait parfois à des moments inopportuns. Cela avait chauffé, dans le creux de son ventre, non loin de l’à où le petit était logé. Au profond de ses entrailles, quelque chose s’était affolé pour remonter jusqu’au coeur, qui n’avait pourtant rien demandé, lui non plus. Elle se sentait mal, mais ce n’était pas de la colère qui bouillonait en elle envers le Muller. C’était quelque chose d’autre qu’elle n’arrivait pas à nommer, peut être parce qu’elle se le refusait, aussi. Elle avait pris le temps d’estomper les traces humides sur ses joues, mais elle se doutait bien qu’elle ne devait pas ressembler à grand-chose, bien que la grossesse lui allait à merveille « Parait il ». elle avait détourné les yeux le temps de la première tirade du grand blond, qui se voulait réconfortant … Mais ne savait décidément pas comment s’y prendre. Comment aurait il pu, de toute façon ? Il ne la connaissait pas, elle ne l’avait jamais laissé la connaître.
Sauf cette nuit-là.
Rose chassa la petite voix de sa tête, soufflant un « je suppose » peu convaincu. Elle n’avait pas besoin qu’on lui dise de lâcher du lest, elle en était strictement incapable, en dehors des bras de Marcus. Elle avait besoin qu’on lui dise qu’elle gérait, qu’elle était la meilleure, dans tout les cas, et qu’elle pouvait être fière d’elle même et des efforts qu’elle déployait. Elle avait besoin de compliments, d’appréciation, de toute cette attention que Marcus savait si bien verbaliser sans même y réfléchir. Il étouffait ses complexes avec des baisers, des incertitudes avec des sourires. Cael ne pouvait pas comprendre ça. Tout ce qu’il voyait, c’était qu’elle était toujours Trop. Trop ceci, trop cela. Il ne comprenait pas que si elle était toujours trop, c’est parce qu’elle avait peur de ne jamais être « assez ». Mais comment aurait il pu, de toute facon ? Il ne la connaissait pas, elle ne l’avait jamais laissé la connaître.
Sauf cette nuit-là.
La remarque sur l’enterrement de vie de garçon lui tira un rictus. Ils se marieraient avec un nourrisson dans les bras et, connaissant Marcus, il serait difficile de le décoller du berceau pour aller faire la fête. Enfin, peut être que cela lui ferait du bien aussi, après les premiers mois à trois … Ils verront bien, de toute façon. Elle haussa un sourcil en l’entendant bredouiller des questions qu’il semblait regretter à mesure qu’il les posait. Elle allait répondre sobrement, elle lui devait bien ça, reposant une main tendre sur la peau de son ventre.
- Ca se passe bien. Il ou elle est en pleine forme. Je devrais savoir le sexe bientôt, mais si tu veux profiter d’une confidence, je pense que ce sera un garçon. Ne me demande pas pourquoi, mais c’est une intuition que j’ai.
Un garçon, un magnifique petit garçon qui aurait le sourire de son père et les yeux de sa mère. Le plus beau bébé du monde à n’en pas douter une seconde. Elle laissa Cael s’éloigner un peu – à regret ? - pour sortir sa baguette et attirer un pot de crème glacée vers eux. De la vanille. Elle adorait là vanille, et plus encore depuis qu’elle était enceinte. Elle avait remplacé tous ses shampoings et savons par d’autres contenant des notes vanillées. Une obsession de plus qui faisait marrer Marcus, sans que l’un des deux ne se doute de la raison de cette lubie. Sauf que voilà… elle n’avait pas fini son sandwich, avec toutes ses histoires, elle n’allait quand même pas passer au dessert tout de suite !
- J’adore ça … Mais il faut que je finisse ce que j’ai entamé, déjà. Donovan tolère que je vienne manger à pas d’heure à cause de ma condition, mais si je gaspille, enceinte ou pas, je vais passer à la casserole !
… Quelle expression mal choisie. Rose ne s’en rendit compte qu’en croisant le regard de Caël, piqua un fard, puis se retourna pour cacher son trouble. Elle avait du utiliser ces termes peut être deux fois dans sa vie, il fallait qu’elle le réitère devant le Muller. Elle était définitivement trop perturbée. Les hormones, bien sur bien sur … On y croit.
- … Donc je vais finir mon sandwich. Mais, euh, merci. Je vais remonter dans ma chambre, après. Pas envie de dessert et… Il doit être tard maintenant.
Sauf cette nuit-là.
Rose chassa la petite voix de sa tête, soufflant un « je suppose » peu convaincu. Elle n’avait pas besoin qu’on lui dise de lâcher du lest, elle en était strictement incapable, en dehors des bras de Marcus. Elle avait besoin qu’on lui dise qu’elle gérait, qu’elle était la meilleure, dans tout les cas, et qu’elle pouvait être fière d’elle même et des efforts qu’elle déployait. Elle avait besoin de compliments, d’appréciation, de toute cette attention que Marcus savait si bien verbaliser sans même y réfléchir. Il étouffait ses complexes avec des baisers, des incertitudes avec des sourires. Cael ne pouvait pas comprendre ça. Tout ce qu’il voyait, c’était qu’elle était toujours Trop. Trop ceci, trop cela. Il ne comprenait pas que si elle était toujours trop, c’est parce qu’elle avait peur de ne jamais être « assez ». Mais comment aurait il pu, de toute facon ? Il ne la connaissait pas, elle ne l’avait jamais laissé la connaître.
Sauf cette nuit-là.
La remarque sur l’enterrement de vie de garçon lui tira un rictus. Ils se marieraient avec un nourrisson dans les bras et, connaissant Marcus, il serait difficile de le décoller du berceau pour aller faire la fête. Enfin, peut être que cela lui ferait du bien aussi, après les premiers mois à trois … Ils verront bien, de toute façon. Elle haussa un sourcil en l’entendant bredouiller des questions qu’il semblait regretter à mesure qu’il les posait. Elle allait répondre sobrement, elle lui devait bien ça, reposant une main tendre sur la peau de son ventre.
- Ca se passe bien. Il ou elle est en pleine forme. Je devrais savoir le sexe bientôt, mais si tu veux profiter d’une confidence, je pense que ce sera un garçon. Ne me demande pas pourquoi, mais c’est une intuition que j’ai.
Un garçon, un magnifique petit garçon qui aurait le sourire de son père et les yeux de sa mère. Le plus beau bébé du monde à n’en pas douter une seconde. Elle laissa Cael s’éloigner un peu – à regret ? - pour sortir sa baguette et attirer un pot de crème glacée vers eux. De la vanille. Elle adorait là vanille, et plus encore depuis qu’elle était enceinte. Elle avait remplacé tous ses shampoings et savons par d’autres contenant des notes vanillées. Une obsession de plus qui faisait marrer Marcus, sans que l’un des deux ne se doute de la raison de cette lubie. Sauf que voilà… elle n’avait pas fini son sandwich, avec toutes ses histoires, elle n’allait quand même pas passer au dessert tout de suite !
- J’adore ça … Mais il faut que je finisse ce que j’ai entamé, déjà. Donovan tolère que je vienne manger à pas d’heure à cause de ma condition, mais si je gaspille, enceinte ou pas, je vais passer à la casserole !
… Quelle expression mal choisie. Rose ne s’en rendit compte qu’en croisant le regard de Caël, piqua un fard, puis se retourna pour cacher son trouble. Elle avait du utiliser ces termes peut être deux fois dans sa vie, il fallait qu’elle le réitère devant le Muller. Elle était définitivement trop perturbée. Les hormones, bien sur bien sur … On y croit.
- … Donc je vais finir mon sandwich. Mais, euh, merci. Je vais remonter dans ma chambre, après. Pas envie de dessert et… Il doit être tard maintenant.
(c) DΛNDELION
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1800
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
» gallions sous la cape : 1293
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Et toi, t'es où? Pour te sauver J'te laisse fou Sur le pavé [Cael & Rose]
Lun 8 Avr 2019 - 13:18
Je suis terriblement empoté. Enfin je pense. Je ne sais pas. D'ordinaire je sais parler aux filles, je suis même plutôt doué quand on compte le nombre de conquêtes à mon actif, et pas qu'avec les filles d'ailleurs. Mais là c'est différent. Non pas que Rose ne soit pas une femme, je n'irai pas jusque là, même si je la voyais plus comme un être asexué sauf pendant cette fameuse nuit, un robot sans âme ni émotion, qui se contentait de réciter ses cours et de faire la morale à mon pote. Oui c'est à peu près comme ça que je la voyais de base, un « quelque chose », un être, mais une femme non, pourtant je sais très bien qu'elle en a toutes les qualités, même si elle m'a l'air d'être toujours en période menstruelle. Alors forcément, quand je ne suis pas dans une position de drague bien lourde comme c'est ma caractéristique, il m'est un peu plus difficile de parler de manière distincte, car on n'est pas vraiment potes non plus, tout ce qu'on partage, c'est Marcus – ainsi qu'une nuit et un enfant, mais ce dernier point je l'ignore. Alors j'essayais de me débrouiller même si j'avais entièrement conscience d'agir comme si je mettais les deux pieds dans le plat, maladroit comme jamais. Sa réponse me confirma que je n'étais pas capable de la rassurer, je n'étais pas Marcus et je ne cherchais pas à l'être d'ailleurs. Ce n'était pas à moi de lui prêter mon épaule, c'était à lui, où était-il bon sang ? Non pas que ça me gêne, mais j'étais quand même mal à l'aise, je préférais de loin lui envoyer des petites insultes ou la provoquer. Cette position nouvelle ne me plaisait pas, c'était inconfortable, peut-être parce que l'un comme l'autre nous n'avons jamais fait l'effort de nous connaître. Je profite de sa nouvelle réponse pour me dépêtrer de ce filet du diable.
Un garçon ? C'est Marcus qui va être content, un petit mec, à qui apprendre le quidditch, lui montrer comment draguer les filles, faire des bêtises sans se faire prendre tout ça … Bon d'accord peut-être que Marcus ne lui montrera pas comment on fait des bêtises, je peux m'en occuper...
Je ricane, j'imagine déjà la tête de Rose avec un petit garçon qui fait les quatre cent coups, elle qui devait être une image quand elle était petite fille, exactement le type de fille avec des nattes, que j'aurai martyrisé en mettant de la colle dans les cheveux, ou de la peinture sur sa chaise pour qu'elle ait les fesses toutes colorées. J'étais un mauvais garçon, mais j'avais quand même réussi dans la vie, j'allais avoir mon diplôme d'auror dans quelques semaines ! Un fils, un de mes plus grands rêves, lui donner cette relation que je n'ai jamais eu, lui acheter son premier balai, son premier tshirt de quidditch, en faire un mini moi, et surtout l'aimer, comme j'aurai aimé que mon père m'aime. Je ne serai pas ce genre de père froid et distant non, je serai ce genre de père prêt à faire le cheval pour que son gamin joue au cowboy sur son dos, à le faire sauter sur ses genoux, lui faire des chatouilles, bref jouer avec lui et lui montrer que je suis là pour lui. Et si j'avais une fille, je sais déjà que je me montrerai très protecteur avec elle, conscient de ce que ls garçons sont capables de faire, ou plutôt de ce que j'étais capable de faire à leur âge.
C'est rêveur que je sors ma baguette pour ramener un pot de crème glacée à la vanille. Je préfère le chocolat, mais la vanille arrive en deuxième position, surtout avec des noix de pécan et du caramel beurre salé. Mais apparemment, j'allais le garder pour moi seul. Je rigole et je la fixe quand elle fait ce lapsus.
Passer à la casserole ? Ne dis pas ça à Marcus, sinon je pense que Donovan va passer un sale quart d'heure. Mais peut-être que tu aimes ça après tout, passer à la casserole, sauce spéciale Marcus !
Elle pique un fard et je ris grassement, voilà je suis de nouveau plus à l'aise. Elle repousse le pot glacé en prétextant devoir finir son sandwich avant de remonter, n'ayant pas envie de dessert. Tant pis pour elle. Je hausse les épaules.
Comme tu veux, j'étais prêt à partager. Allez, j'arrête de t'embêter, je suppose qu'une femme enceinte a autre chose à faire que se faire embêter en plein milieu de la nuit, et je suis un peu fatigué aussi. Juste de quoi prendre des forces et au lit.
Je me lève et prends le pot de crème glacée.
Et j'emporte ça avec moi. A plus Soeur Marie Rose.
L'amour est plus fort que tout
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