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would you lie with me and just forget the world ? (hermire)
Mar 29 Jan 2019 - 16:43
Le petit groupe d'étude des médias moldus et sorciers se dispersait après la fin du cours. Parmi ceux qui rassemblaient leurs affaires, celles qui se dépêchaient pour se rendre dans une autre salle de cours, les derniers qui discutaient avec l'enseignant sur le chemin de la sortie, se faufilait une silhouette blonde et gracile. Sapphire était devenue bien meilleure pour savoir où trouver Hermès quand il était à Hungcalf. Son poste dans le personnel de l'université lui permettait de connaitre les horaires des cours, de demander conseil aux elfes, et de se rendre où elle le souhaitait quand elle en avait besoin -excepté si elle était nécessaire à la répétition de la chorale. Elle avait laissé de côté ses parchemins de travail et ses lunettes, même sa cravate, ne souhaitant pas se présenter avec son uniforme au Wright. Il n'était pas facile à intercepter, chez lui comme ici, car il était très occupé. Trop, peut-être, mais le fait de travailler ici leur permettrait peut-être de se croiser un peu plus. Profitant du fait qu'Hermès était encore à son siège, en train de remettre son manteau, elle laissa le flot du groupe s'éloigner avant de le rejoindre.
Comme à chaque fois qu'elle le voyait, son coeur s'était emballé, léger, comme un oiseau maladroit. Il lui faisait le même effet de charme et d'intimidation, plus d'un an après - peut-être parce que peu de choses avaient changé, depuis. Ou tout avait changé ? Le voir si peu entretenait l'effet troublant de sa présence. Sapphire espérait ne jamais se lasser de l'émotion de voir sa silhouette, ses magnifiques cheveux noirs, deviner les traits de son visage alors qu'il se tournait vers elle. Bonjour, lança timidement l'Irlandaise. Mains jointes, cheveux délicatement relevés d'une tresse sur le dessus de la cascade dorée, elle plongea tristement son regard dans le sien. Elle savait à quel point tout était compliqué entre eux. L'accident, l'hospitalisation, le silence, les mystères, leurs occupations personnelles... Un éloignement avait pris place peu à peu, terrifiant, blessant, qui n'encourageait pas à se confier. Seulement l'année nouvelle apportait son lot de résolutions et deux événements avaient décidé Sapphire à prendre les devants : son nouveau travail, qui lui apportait suffisamment de courage et d'envie d'avancer ; la publication dans le Chineur de son bal avec Ethan, qui arriverait certainement aux oreilles d'Hermès. Il fallait se parler, désormais. La sorcière ne voulait plus vivre dans l'attente d'un déclic de la part de son aimé.
J'espère que tu vas bien. Ton interrogateur, poli, sincère. Elle savait, sans comprendre, que le sorcier vivait une période compliquée, mais il se remettait de sa blessure et il avait repris les cours. J'ai une surprise pour toi. Sourire hésitant, avec l'espoir enfantin que celle-ci marque le nouveau départ de leur relation fantomatique. Je travaille ici, maintenant. Elle n'avait pas pu retenir la nouvelle plus longtemps. J'ai commencé il y a quelques jours, j'assiste le Professeur Wakefield. C'était forcément une bonne chose, cela la sortait de la situation compliquée à l'association, cela lui permettait de revenir vivre à Inverness et d'être présente à Hungcalf assez souvent pour qu'Hermès puisse passer la voir entre deux cours. S'il le souhaitait. Nouvelle année, nouvelle vie. Promesse suppliante, regard hésitant. Elle chercha la main du sorcier pour la prendre doucement dans la sienne, ses yeux bleus toujours accrochés aux siens. Ils étaient seuls dans le petit salon désormais, même si la porte était restée grande ouverte.
Comme à chaque fois qu'elle le voyait, son coeur s'était emballé, léger, comme un oiseau maladroit. Il lui faisait le même effet de charme et d'intimidation, plus d'un an après - peut-être parce que peu de choses avaient changé, depuis. Ou tout avait changé ? Le voir si peu entretenait l'effet troublant de sa présence. Sapphire espérait ne jamais se lasser de l'émotion de voir sa silhouette, ses magnifiques cheveux noirs, deviner les traits de son visage alors qu'il se tournait vers elle. Bonjour, lança timidement l'Irlandaise. Mains jointes, cheveux délicatement relevés d'une tresse sur le dessus de la cascade dorée, elle plongea tristement son regard dans le sien. Elle savait à quel point tout était compliqué entre eux. L'accident, l'hospitalisation, le silence, les mystères, leurs occupations personnelles... Un éloignement avait pris place peu à peu, terrifiant, blessant, qui n'encourageait pas à se confier. Seulement l'année nouvelle apportait son lot de résolutions et deux événements avaient décidé Sapphire à prendre les devants : son nouveau travail, qui lui apportait suffisamment de courage et d'envie d'avancer ; la publication dans le Chineur de son bal avec Ethan, qui arriverait certainement aux oreilles d'Hermès. Il fallait se parler, désormais. La sorcière ne voulait plus vivre dans l'attente d'un déclic de la part de son aimé.
J'espère que tu vas bien. Ton interrogateur, poli, sincère. Elle savait, sans comprendre, que le sorcier vivait une période compliquée, mais il se remettait de sa blessure et il avait repris les cours. J'ai une surprise pour toi. Sourire hésitant, avec l'espoir enfantin que celle-ci marque le nouveau départ de leur relation fantomatique. Je travaille ici, maintenant. Elle n'avait pas pu retenir la nouvelle plus longtemps. J'ai commencé il y a quelques jours, j'assiste le Professeur Wakefield. C'était forcément une bonne chose, cela la sortait de la situation compliquée à l'association, cela lui permettait de revenir vivre à Inverness et d'être présente à Hungcalf assez souvent pour qu'Hermès puisse passer la voir entre deux cours. S'il le souhaitait. Nouvelle année, nouvelle vie. Promesse suppliante, regard hésitant. Elle chercha la main du sorcier pour la prendre doucement dans la sienne, ses yeux bleus toujours accrochés aux siens. Ils étaient seuls dans le petit salon désormais, même si la porte était restée grande ouverte.
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Re: would you lie with me and just forget the world ? (hermire)
Ven 22 Fév 2019 - 15:39
Les cours de Médias moldus et sorciers s’achevaient souvent avec la distribution, pour ceux qui le souhaitaient, de journaux publiés dans le monde des non-sorciers. Curieux et avide de la moindre information pouvant alimenter sa thèse sur la déontologie des journalistes et des sportifs, Hermès déposa soigneusement The Sun dans son sac à dos bleu guède, un tabloïd britannique réputé pour étaler de façon peu honorable les derniers petits potins concernant les célébrités du sport, de la musique ou encore du cinéma, et pour publier des photographies de femmes dénudées. Ce journal semblait être, selon les propos de l’enseignant, l’un des quotidiens les plus vendus au Royaume-Uni. L’étudiant pensait dores et déjà que les clichés sulfureux expliquaient cette affligeante performance, même si les gens aimaient aussi épier la vie des personnalités. Delacroix en fut lui-même victime, que ce soit avec sa petite-amie Sapphire McBee ou bien plus récemment avec son ancienne coéquipière de Beauxbâtons Maike Sieger. Les rédacteurs se contentaient parfois de peu d’informations pour imaginer et écrire des histoires rocambolesques, insensées, à mille lieux de la réalité, ne se souciant guère de l’éthique propre au journalisme et au mal que pouvaient infliger de telles inepties dans une famille, dans un couple ou même dans un club sportif. Peu démonstratif publiquement avec sa copine, le Wright fut rapidement catalogué comme un homosexuel n’assumant pas son homosexualité quelques mois seulement avant de devenir le don Juan, le tombeur de ces dames ayant conquit le cœur solitaire de la non moins célèbre Poursuiveuse allemande. Amusé par ce contresens, le sorcier ne démentit aucune de ces rumeurs, préférant manifestement se consacrer sur sa carrière, ses études et ses recherches à propos de sa véritable famille. Nul ne le savait encore, en-dehors peut-être de Agrippa Skinner, mais Delacroix n’est pas le véritable nom du jeune homme. Celui-ci vit en effet le jour en Espagne, à Madrid, bien loin de sa prétendue Normandie natale. Abandonné à la naissance par sa mère, il fut élevé par deux français dans La Hague, une région semblable en de nombreux points à l’Irlande si l’on en croyait les on-dit. Le franco-espagnol apprit de la bouche de la directrice de l’école de sorcellerie française que l’une de ses demi-sœurs, Diana De León, étudiait ici l’Architecture Enchantée. Rêvant désormais de lui parler afin de faire connaissance avec ce petit bout de femme qui partageait une partie de son sang, Hermès l’observait de loin, provoquant de temps à autres des rencontres a priori fortuites, sans jamais y parvenir, intimidé par le charisme de l’espagnole.
Pendant que les derniers élèves présents quittaient la salle de classe en compagnie du professeur, le Wright consulta brièvement son nouvel emploi du temps, s’informant ainsi de l’horaire de son premier entraînement prévu par son nouveau club, les Chauves-Souris de Ballycastle. Découvrant qu’il disposait de deux bonnes heures devant lui, Hermès prévoyait de flâner au Chemin de Traverse. Il rangea alors sa trousse et son petit carnet dans lequel il prenait attentivement des notes. Nettement plus assidu qu’au premier semestre depuis le début de la nouvelle année, le jeune homme voyait rarement le temps passer. Ce cours essentiellement théorique le passionnait bien plus qu’il ne l’avait imaginé en rejoignant Hungcalf, si bien qu’il se montrait particulièrement actif en participant et en posant des questions, le faible nombre d’étudiants l’aidant probablement à s’illustrer. Le sorcier se leva, quittant finalement le confort du fauteuil en velours rouge qu’il occupait jusqu’à maintenant, et se vêtit d’un nouveau long manteau gris argent. En prenant son sac à dos à l’aide de sa main gauche désormais parfaitement rétablie, Delacroix se retourna légèrement, se retrouvant dès à présent nez à nez avec Sapphire. Amoureux comme au premier jour, même s’il essayait de l’oublier définitivement suite à la publication du Chineur au sujet du Bal de Yule, Hermès contemplait son visage comme s’il la voyait pour la première fois avec un léger pincement au cœur et un regard assombri. Il accordait peu de crédit au journal de l’université à vrai dire, favorisant plutôt les événements depuis le 6 octobre 2018 qui semblaient esquisser les contours d’une rupture pesante, silencieuse et blessante. Ne désirant pas que l’on s’apitoie sur sa situation, le jeune homme espéra tout de même vainement apercevoir sa copine auprès de lui à l'hôpital. Il aurait aimé partager ses doutes et ses désillusions avec elle. Il aurait adoré passer les fêtes de Noël en sa compagnie. Delacroix partagea finalement ses doutes avec celle qui provoqua sa chute et fêta le Réveillon seul avec son ombre.
- Bonjour, répondit-il à son tour, la voix nouée par la terrible nouvelle qu’il attendait, celle annonçant la fin de leur relation. Ça va, et toi ? demanda-t-il poliment, l’estomac serré par l’anxiété. Miss McBee révéla qu’elle avait une surprise pour lui, un sourire hésitant aux lèvres, l’informant rapidement qu’elle travaillait désormais ici en tant qu’assistante du Professeur Wakefield, comme une enfant qui ne pouvait garder un secret plus longtemps. Le franco-espagnol connaissait la situation difficile de sa petite-amie à l’association et il savait qu’elle tenait énormément à Hungcalf et plus spécialement à la chorale. Il ne fut pas surpris par cette nomination. Je suis vraiment content pour toi, répliqua-t-il sincèrement. Tu es une véritable passionnée. Le Professeur Wakefield doit être heureux de t’avoir comme assistante, poursuivit-il en plongeant son regard sans éclats dans les yeux de la sorcière qui prenait maintenant sa main dans la sienne. Il se noyait un instant dans ces prunelles bleues. Est-ce que cette confidence signifie que je fais parti de ta nouvelle vie en tant que petit-ami ou bien es-tu venue m’annoncer que tu as définitivement tourné la page de notre histoire pour vivre avec Ethan ?
Pendant que les derniers élèves présents quittaient la salle de classe en compagnie du professeur, le Wright consulta brièvement son nouvel emploi du temps, s’informant ainsi de l’horaire de son premier entraînement prévu par son nouveau club, les Chauves-Souris de Ballycastle. Découvrant qu’il disposait de deux bonnes heures devant lui, Hermès prévoyait de flâner au Chemin de Traverse. Il rangea alors sa trousse et son petit carnet dans lequel il prenait attentivement des notes. Nettement plus assidu qu’au premier semestre depuis le début de la nouvelle année, le jeune homme voyait rarement le temps passer. Ce cours essentiellement théorique le passionnait bien plus qu’il ne l’avait imaginé en rejoignant Hungcalf, si bien qu’il se montrait particulièrement actif en participant et en posant des questions, le faible nombre d’étudiants l’aidant probablement à s’illustrer. Le sorcier se leva, quittant finalement le confort du fauteuil en velours rouge qu’il occupait jusqu’à maintenant, et se vêtit d’un nouveau long manteau gris argent. En prenant son sac à dos à l’aide de sa main gauche désormais parfaitement rétablie, Delacroix se retourna légèrement, se retrouvant dès à présent nez à nez avec Sapphire. Amoureux comme au premier jour, même s’il essayait de l’oublier définitivement suite à la publication du Chineur au sujet du Bal de Yule, Hermès contemplait son visage comme s’il la voyait pour la première fois avec un léger pincement au cœur et un regard assombri. Il accordait peu de crédit au journal de l’université à vrai dire, favorisant plutôt les événements depuis le 6 octobre 2018 qui semblaient esquisser les contours d’une rupture pesante, silencieuse et blessante. Ne désirant pas que l’on s’apitoie sur sa situation, le jeune homme espéra tout de même vainement apercevoir sa copine auprès de lui à l'hôpital. Il aurait aimé partager ses doutes et ses désillusions avec elle. Il aurait adoré passer les fêtes de Noël en sa compagnie. Delacroix partagea finalement ses doutes avec celle qui provoqua sa chute et fêta le Réveillon seul avec son ombre.
- Bonjour, répondit-il à son tour, la voix nouée par la terrible nouvelle qu’il attendait, celle annonçant la fin de leur relation. Ça va, et toi ? demanda-t-il poliment, l’estomac serré par l’anxiété. Miss McBee révéla qu’elle avait une surprise pour lui, un sourire hésitant aux lèvres, l’informant rapidement qu’elle travaillait désormais ici en tant qu’assistante du Professeur Wakefield, comme une enfant qui ne pouvait garder un secret plus longtemps. Le franco-espagnol connaissait la situation difficile de sa petite-amie à l’association et il savait qu’elle tenait énormément à Hungcalf et plus spécialement à la chorale. Il ne fut pas surpris par cette nomination. Je suis vraiment content pour toi, répliqua-t-il sincèrement. Tu es une véritable passionnée. Le Professeur Wakefield doit être heureux de t’avoir comme assistante, poursuivit-il en plongeant son regard sans éclats dans les yeux de la sorcière qui prenait maintenant sa main dans la sienne. Il se noyait un instant dans ces prunelles bleues. Est-ce que cette confidence signifie que je fais parti de ta nouvelle vie en tant que petit-ami ou bien es-tu venue m’annoncer que tu as définitivement tourné la page de notre histoire pour vivre avec Ethan ?
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Re: would you lie with me and just forget the world ? (hermire)
Sam 23 Fév 2019 - 10:05
Quand est-ce que tout avait chaviré ? Les premiers temps étaient magiques, ensoleillés d'espoirs, de découverte prudente l'un de l'autre. Hermès avait emmenée Sapphire dans la librairie parisienne de ses parents, puis en Normandie. Elle lui avait visiter Dublin, avait parlé de lui à ses parents - malgré leur angoisse d'apprendre qu'il jouait dans une équipe de Quidditch. Puis les non-dits s'étaient accumulés. Hermès se montrait peu démonstratif, surtout en public, et Sapphire était épiée par les journalistes, les fans et les curieux. Il y avait eu l'accident, qui avait plongé l'un dans le silence renfrogné et l'autre dans l'angoisse muette. Les rumeurs dans la presse, sur lui, sur elle, l'éloignement progressif engendré par l'absence de discussion et de gestes tendres. Sapphire ne savait même plus dans quel ordre avait commencé ce cercle vicieux. Elle s'était juste rendue compte qu'elle n'osait pas lui parler, que leur relation ne dépassait pas le stade des premiers rapprochements timides, et qu'elle était étouffée par la presse à propos d'un sorcier qu'elle voyait finalement de moins en moins. A force de tout garder pour elle par pudeur, et probablement par manque d'expérience, elle avait décidé qu'il fallait agir. If you want it, go get it. Encore fallait-il que le désir soit réciproque.
Portée par une innocence fébrile, Sapphire avait rejoint Hermès à la fin de son cours pour lui annoncer son retour à Hungcalf. Nouvelle année, nouvelle vie. Elle lui prit la main, suppliante, hésitante, les yeux rivés sur lui. Est-ce que cette confidence signifie que je fais partie de ta nouvelle vie en tant que petit ami ou bien es-tu venue m’annoncer que tu as définitivement tourné la page de notre histoire pour vivre avec Ethan ? La question lui coupa l'herbe sous le pied. Elle ne s'attendait pas à être accusée d'emblée, alors qu'elle venait dans une tentative de recoller les morceaux. Tremblante de nervosité, déconcertée, elle fut envahie d'un flot de paroles désordonnées. ...Ethan ? Quoi ? Non, non, je ne vis pas... Enfin, Ethan habite dans la même maison que moi, mais pas avec moi, c'est une colocation, nous sommes cinq à y habiter, il y a même Kahlan Muller... Plus elle parlait plus elle avait l'impression de s'enfoncer dans des sables mouvants. Elle mentionna Kahlan dans un espoir de prouver sa bonne foi, la Pokeby étant une personne qu'elle aimait beaucoup, proche cousine de Sasha, un sorcier qu'elle et Hermès estimaient.
Se sentant injustement pointée du doigt, elle eut envie de retirer sa main de celle de l'homme qui la rejetait, mais elle avait la sensation que ce geste aggraverait les choses. Avec un courage fragile, elle tentant de reprendre contenance et d'adopter une voix plus posée. Je n'ai aucune raison de m'intéresser à Ethan Blackwood. Il m'a tenu compagnie au bal, c'est tout. Un souvenir mêlé de sentiments contradictoires. Ethan l'avait tirée d'un moment de chagrin écrasant, il lui avait permis de respirer et de rêver le temps d'une soirée, de se sentir légère pour la première fois en plusieurs mois. Cependant elle n'était pas certaine du désintérêt de sa démarche envers elle, et quand elle avait découvert coup sur coup qu'il habitait la colocation et qu'il jouait au Quidditch elle s'était étrangement sentie trahie. Le fait que son nom mette le feu aux poudres avec Hermès accentuait son regret.
Toutefois, elle savait qu'elle n'avait rien à se reprocher. Elle n'avait rien fait de mal ce soir-là. Tu ne crois tout de même pas ce que le Chineur sous-entend ? Question douce, regard un peu plus appuyé, comme si elle voulait vérifier que le sorcier avait plus confiance en son intégrité à elle qu'en celle de ce journal à ragots. Emue par la tension soudaine qui venait d'éclater entre eux, la lèvre encore légèrement tremblante, Sapphire avala sa salive avec un noeud dans la gorge et tenta de retrouver le fil de la discussion qu'elle avait voulu lancer. Je suis venue t'annoncer la nouvelle parce qu'on pourra peut-être se voir un peu plus souvent si on passe du temps ici tous les deux... Si tu as envie de me voir. Derniers mots prononcés un peu plus bas, avec un atroce ton de défaite. Elle s'était tellement persuadée que ce moment marquerait le renouveau de leur relation que la question frontale d'Hermès la faisait douter de tout. Moi, j'en ai envie. Main qui serra la sienne, regard bleu pur dans les prunelles noires du Wright. Espoir douloureux.
Portée par une innocence fébrile, Sapphire avait rejoint Hermès à la fin de son cours pour lui annoncer son retour à Hungcalf. Nouvelle année, nouvelle vie. Elle lui prit la main, suppliante, hésitante, les yeux rivés sur lui. Est-ce que cette confidence signifie que je fais partie de ta nouvelle vie en tant que petit ami ou bien es-tu venue m’annoncer que tu as définitivement tourné la page de notre histoire pour vivre avec Ethan ? La question lui coupa l'herbe sous le pied. Elle ne s'attendait pas à être accusée d'emblée, alors qu'elle venait dans une tentative de recoller les morceaux. Tremblante de nervosité, déconcertée, elle fut envahie d'un flot de paroles désordonnées. ...Ethan ? Quoi ? Non, non, je ne vis pas... Enfin, Ethan habite dans la même maison que moi, mais pas avec moi, c'est une colocation, nous sommes cinq à y habiter, il y a même Kahlan Muller... Plus elle parlait plus elle avait l'impression de s'enfoncer dans des sables mouvants. Elle mentionna Kahlan dans un espoir de prouver sa bonne foi, la Pokeby étant une personne qu'elle aimait beaucoup, proche cousine de Sasha, un sorcier qu'elle et Hermès estimaient.
Se sentant injustement pointée du doigt, elle eut envie de retirer sa main de celle de l'homme qui la rejetait, mais elle avait la sensation que ce geste aggraverait les choses. Avec un courage fragile, elle tentant de reprendre contenance et d'adopter une voix plus posée. Je n'ai aucune raison de m'intéresser à Ethan Blackwood. Il m'a tenu compagnie au bal, c'est tout. Un souvenir mêlé de sentiments contradictoires. Ethan l'avait tirée d'un moment de chagrin écrasant, il lui avait permis de respirer et de rêver le temps d'une soirée, de se sentir légère pour la première fois en plusieurs mois. Cependant elle n'était pas certaine du désintérêt de sa démarche envers elle, et quand elle avait découvert coup sur coup qu'il habitait la colocation et qu'il jouait au Quidditch elle s'était étrangement sentie trahie. Le fait que son nom mette le feu aux poudres avec Hermès accentuait son regret.
Toutefois, elle savait qu'elle n'avait rien à se reprocher. Elle n'avait rien fait de mal ce soir-là. Tu ne crois tout de même pas ce que le Chineur sous-entend ? Question douce, regard un peu plus appuyé, comme si elle voulait vérifier que le sorcier avait plus confiance en son intégrité à elle qu'en celle de ce journal à ragots. Emue par la tension soudaine qui venait d'éclater entre eux, la lèvre encore légèrement tremblante, Sapphire avala sa salive avec un noeud dans la gorge et tenta de retrouver le fil de la discussion qu'elle avait voulu lancer. Je suis venue t'annoncer la nouvelle parce qu'on pourra peut-être se voir un peu plus souvent si on passe du temps ici tous les deux... Si tu as envie de me voir. Derniers mots prononcés un peu plus bas, avec un atroce ton de défaite. Elle s'était tellement persuadée que ce moment marquerait le renouveau de leur relation que la question frontale d'Hermès la faisait douter de tout. Moi, j'en ai envie. Main qui serra la sienne, regard bleu pur dans les prunelles noires du Wright. Espoir douloureux.
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