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(event) je veux tes yeux - savannah & eoghan
Mer 30 Jan 2019 - 6:17
je veux tes yeux
no thank you is what i should've said, i should be in bed. but, temptations of trouble on my tongue, troubles yet to come. one sip, bad for me. one hit, bad for me. one kiss, bad for me. but i give in so easily.
i'm weak. c'est littéralement la seule chose que j'ai su me dire en me dirigeant vers la moufette enchantée. il y a quelques semaines de cela, j'avais reçu une invitation bien alléchante: mets et boissons à prix réduits, ambiance assurée. me direz-vous, fonce savy. non. ce genre de promotion, ce genre de journée bien trop tentante cachait souvent une supercherie. je me méfie peut-être trop, mais mes instincts se révèlent être corrects la plupart du temps. la ville et l'université ont beau être grandes, mais je ne me faisais pas d'illusions. j'allais, en plus, retrouver bien trop de monde que je connaissais là-bas. non pas que cela me dérange, mais je préfère passer les seuls jours où je n'ai pas à voir la tête de tout le monde seule. pesant le pour et le contre, comme à mon habitude, je me rendis compte qu'il y avait plus de votes pour rester tranquillement dans ma chambre, seule, à dévorer une glace à la menthe que j'aurais payé quelque pauvres gallions au magasin.
le jour venu, sans pouvoir me l'expliquer, une foutue envie d'y aller me dévorait contre toute attente. comme toujours, je change d'avis au dernier moment. je me suis préparée, tranquillement. des bottes montantes, un jean noir, deux couches de hauts surmontés d'un pull en laine, et moi voilà prête à affronter le froid. je n'allais clairement pas rencontrer l'amour de ma vie ce jour-là, loin de moi l'envie de toute manière, alors j'ai seulement attaché mes cheveux en arrière, laissant retomber quelques mèches sur les côtés. c'était juste un salon de thé qui faisait des rabais. franchement, rien à craindre. j'étais plutôt jolie, même si je ne m'étais pas correctement coiffée pour l'occasion. sur mon manteau était brodé l'emblème de ma maison, grymm, accompagné d'une broche rappelant mes années à beauxbâtons. alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte, je me suis assurée que la photo de moumoute le panda roux était bien à sa place dans la poche intérieure de mon manteau. tout était bon. et cette porte, je la claquais, prête à passer un bon moment à la moufette enchantée. en tout cas, je l'espérais.
j'y suis. je regarde à l'intérieur et il y a du monde, bien sûr. des prix cassés, ça attire les plus riches comme les plus pauvres. alors que je pousse la porte, je remarque que les gens sont attablés. à deux. pourquoi personne n'est là seul ou en groupe? alors que je regarde la salle en long et en large, je comprends la supercherie. c'est un speed-dating. oh non. pars, me dis-je, faisant volte-face pour me prendre de plein fouet quelqu'un qui venait d'entrer. je m'excuse platement, bien sûr. heureusement, je ne la connais pas. je regarde à nouveau la salle et remarque quelques visages familiers, mais je n'en fais cas. quelques personnes s'amassent derrière moi et grommellent. visiblement, je bloque le chemin et je les fais attendre, alors j'abandonne l'idée de quitter le lieu. je m'avance, et cette hideuse statue d'un gamin nu avec des ailes et un arc me tend, grâce à un sortilège, un numéro. quinze. je suis matchée avec quelqu'un. plus le choix, bichette. fais-toi une raison, ça sera bientôt fini. je marche tête baissée en suivant les nombres inscrits sur les tables et me retrouve à la numéro quinze. super. personne. je m'assieds, et on vient presque immédiatement me servir un thé à la menthe. j'adore la menthe, merci. je jette mon dévolu sur la boisson, buvant quelques gorgées, jusqu'à ce qu'un garçon se dirige vers ma table. ce thé est si bon que j'en avais presque oublié le traquenard. il s'assoit, je le dévisage. je le reconnais. c'est eoghan o'leary. je ne le connais que trop bien. il a les mêmes cours que moi, de une. de deux, on se parle de temps en temps, mais je ne sais absolument rien sur lui. je suis malheureusement restée sur la première impression que j'ai eue de lui. froid, comme ses yeux. méfiant. j'ai essayé, une poignée de fois, d'en savoir plus. il ne répond jamais, change de sujet, retourne la situation pour en savoir plus sur moi, ce que je refuse. on se parle de temps en temps, mais c'est comme parler à un mur. un pas en avant, deux pas en arrière. c'est aussi mon adversaire. très bon joueur de quidditch qui, sur le terrain, me donne bien du fil à retordre et me fait vraiment peur. je le détaille, pour la millième fois sûrement, de mon regard imperturbable, froid, mais inquisiteur. mes yeux marrons se mêlent au bleu des siens. pendant quelques secondes, je maintiens le contact. mais mes joues brûlent. elles doivent sûrement s'empourprer. qu'est-ce qu'il est beau. ce regard froid, mais excitant, cette posture désinvolte. je le vois différemment. ce n'est pas la première fois que je me rends compte de son charme et de sa beauté, mais en l'instant présent, mes hormones sont à feu et à sang. je m'énerve un peu, rougissant encore plus, mordillant ma lèvre inférieure. il faut qu'on parle, ou ça va vite devenir gênant. j'empoigne mon thé et avale une grande gorgée, alors qu'on vient lui servir le sien.
bonjour eoghan. je ne m'attendais pas à te voir ici, et honnêtement je ne m'attendais pas à venir moi-même, je tente en ricanant, gênée. tu es particulièrement beau aujourd'hui, je continue sans même contrôler pleinement ce que je dis. je déglutis et pour la première fois de ma vie, je baisse les yeux devant lui. excuse moi, je reprends. je voulais dire que tu es... particulièrement... euuuh...
et je m'enfonce. je bafouille. je fais des signes, le montrant, hochant la tête. je fais n'importe quoi. en fait, en l'instant présent, je savais bien une chose sur lui: il était putain d'attirant. trop attirant. je ne continue pas ma phrase et me contente de lui sourire.
j'espère que tu aimes le thé, dis-je en tentant de rattraper cette catastrophe. je veux me lever, me barrer, et ne jamais le revoir tellement je suis gênée. mais au fond, j'ai envie de me plonger un peu plus longtemps dans le bleu de ses yeux.
i'm weak. c'est littéralement la seule chose que j'ai su me dire en me dirigeant vers la moufette enchantée. il y a quelques semaines de cela, j'avais reçu une invitation bien alléchante: mets et boissons à prix réduits, ambiance assurée. me direz-vous, fonce savy. non. ce genre de promotion, ce genre de journée bien trop tentante cachait souvent une supercherie. je me méfie peut-être trop, mais mes instincts se révèlent être corrects la plupart du temps. la ville et l'université ont beau être grandes, mais je ne me faisais pas d'illusions. j'allais, en plus, retrouver bien trop de monde que je connaissais là-bas. non pas que cela me dérange, mais je préfère passer les seuls jours où je n'ai pas à voir la tête de tout le monde seule. pesant le pour et le contre, comme à mon habitude, je me rendis compte qu'il y avait plus de votes pour rester tranquillement dans ma chambre, seule, à dévorer une glace à la menthe que j'aurais payé quelque pauvres gallions au magasin.
le jour venu, sans pouvoir me l'expliquer, une foutue envie d'y aller me dévorait contre toute attente. comme toujours, je change d'avis au dernier moment. je me suis préparée, tranquillement. des bottes montantes, un jean noir, deux couches de hauts surmontés d'un pull en laine, et moi voilà prête à affronter le froid. je n'allais clairement pas rencontrer l'amour de ma vie ce jour-là, loin de moi l'envie de toute manière, alors j'ai seulement attaché mes cheveux en arrière, laissant retomber quelques mèches sur les côtés. c'était juste un salon de thé qui faisait des rabais. franchement, rien à craindre. j'étais plutôt jolie, même si je ne m'étais pas correctement coiffée pour l'occasion. sur mon manteau était brodé l'emblème de ma maison, grymm, accompagné d'une broche rappelant mes années à beauxbâtons. alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte, je me suis assurée que la photo de moumoute le panda roux était bien à sa place dans la poche intérieure de mon manteau. tout était bon. et cette porte, je la claquais, prête à passer un bon moment à la moufette enchantée. en tout cas, je l'espérais.
j'y suis. je regarde à l'intérieur et il y a du monde, bien sûr. des prix cassés, ça attire les plus riches comme les plus pauvres. alors que je pousse la porte, je remarque que les gens sont attablés. à deux. pourquoi personne n'est là seul ou en groupe? alors que je regarde la salle en long et en large, je comprends la supercherie. c'est un speed-dating. oh non. pars, me dis-je, faisant volte-face pour me prendre de plein fouet quelqu'un qui venait d'entrer. je m'excuse platement, bien sûr. heureusement, je ne la connais pas. je regarde à nouveau la salle et remarque quelques visages familiers, mais je n'en fais cas. quelques personnes s'amassent derrière moi et grommellent. visiblement, je bloque le chemin et je les fais attendre, alors j'abandonne l'idée de quitter le lieu. je m'avance, et cette hideuse statue d'un gamin nu avec des ailes et un arc me tend, grâce à un sortilège, un numéro. quinze. je suis matchée avec quelqu'un. plus le choix, bichette. fais-toi une raison, ça sera bientôt fini. je marche tête baissée en suivant les nombres inscrits sur les tables et me retrouve à la numéro quinze. super. personne. je m'assieds, et on vient presque immédiatement me servir un thé à la menthe. j'adore la menthe, merci. je jette mon dévolu sur la boisson, buvant quelques gorgées, jusqu'à ce qu'un garçon se dirige vers ma table. ce thé est si bon que j'en avais presque oublié le traquenard. il s'assoit, je le dévisage. je le reconnais. c'est eoghan o'leary. je ne le connais que trop bien. il a les mêmes cours que moi, de une. de deux, on se parle de temps en temps, mais je ne sais absolument rien sur lui. je suis malheureusement restée sur la première impression que j'ai eue de lui. froid, comme ses yeux. méfiant. j'ai essayé, une poignée de fois, d'en savoir plus. il ne répond jamais, change de sujet, retourne la situation pour en savoir plus sur moi, ce que je refuse. on se parle de temps en temps, mais c'est comme parler à un mur. un pas en avant, deux pas en arrière. c'est aussi mon adversaire. très bon joueur de quidditch qui, sur le terrain, me donne bien du fil à retordre et me fait vraiment peur. je le détaille, pour la millième fois sûrement, de mon regard imperturbable, froid, mais inquisiteur. mes yeux marrons se mêlent au bleu des siens. pendant quelques secondes, je maintiens le contact. mais mes joues brûlent. elles doivent sûrement s'empourprer. qu'est-ce qu'il est beau. ce regard froid, mais excitant, cette posture désinvolte. je le vois différemment. ce n'est pas la première fois que je me rends compte de son charme et de sa beauté, mais en l'instant présent, mes hormones sont à feu et à sang. je m'énerve un peu, rougissant encore plus, mordillant ma lèvre inférieure. il faut qu'on parle, ou ça va vite devenir gênant. j'empoigne mon thé et avale une grande gorgée, alors qu'on vient lui servir le sien.
bonjour eoghan. je ne m'attendais pas à te voir ici, et honnêtement je ne m'attendais pas à venir moi-même, je tente en ricanant, gênée. tu es particulièrement beau aujourd'hui, je continue sans même contrôler pleinement ce que je dis. je déglutis et pour la première fois de ma vie, je baisse les yeux devant lui. excuse moi, je reprends. je voulais dire que tu es... particulièrement... euuuh...
et je m'enfonce. je bafouille. je fais des signes, le montrant, hochant la tête. je fais n'importe quoi. en fait, en l'instant présent, je savais bien une chose sur lui: il était putain d'attirant. trop attirant. je ne continue pas ma phrase et me contente de lui sourire.
j'espère que tu aimes le thé, dis-je en tentant de rattraper cette catastrophe. je veux me lever, me barrer, et ne jamais le revoir tellement je suis gênée. mais au fond, j'ai envie de me plonger un peu plus longtemps dans le bleu de ses yeux.
charney
- InvitéInvité
Re: (event) je veux tes yeux - savannah & eoghan
Jeu 31 Jan 2019 - 5:27
je veux tes yeux
it’s all fun and games 'til somebody falls in love, but you've already bought a ticket and there’s no turning back now
« Et toi ? Le thé à la menthe te convient ? Ou tu préfères autre chose ? Vu qu'on est là, autant être satisfait, non ? »
quoi? est-ce que le thé me convient? bien sûr que oui. de la menthe, quoi. mais si je préfère autre chose?! excuse moi capitaine summerbee, mais de quoi parles-tu? satisfait? de quoi? maintenant que tu es là, je suis satisfaite. qu'est-ce que tu veux de plus?
heureusement, ces mots n'effleurent pas mes lèvres. je suis clouée sur ma chaise, bouche bée par ses remarques. sous le choc, mais ça ne me déplaît pas, malgré sa fine remarque sur mes cheveux. là, j'ai l'impression d'être un aimant positif, et bien sûr eoghan serait un aimant négatif. je brûle, j'ai chaud, quelque chose m'attire vers lui et je ne peux me l'expliquer. son sourire plein de confiance face à mes révélations me gêne, mais par le caleçon de merlin... il me charme. dangereusement.
ma tasse est vide, lui vient de commencer la sienne, mais cela a suffi à lui donner une haleine mentholée. lorsqu'il parle, je me délecte de l'odeur, perdue dans ses yeux, comme hypnotisée par le parfum. on dirait vraiment une tragédie grecque. et c'est là que les pièces du puzzle s'assemblent. un cupidon à l'entrée. un speed-dating. des couples partout autour. je fixe ma tasse, vide, et me palpe les joues. j'en suis persuadée. le thé est mêlé à un philtre d'amour. l'idée de frapper la tasse d'eoghan pour qu'il la lâche et arrête de boire m'effleure l'esprit. mais c'est trop tard, il a déjà bu un peu, et l'effet devrait bientôt se manifester. une chose assez plaisante, c'est que son attention sera reportée sur moi et moi seule. je souris à cette idée, nos regards visiblement en train de se faire la sérénade.
je sais que je suis sous l'effet d'un philtre d'amour. mais j'ai toujours été attirée par ce gars, même si je ne me l'admets pas. ce thé venait de m'en faire prendre conscience. airs de bad boy, bien habillé (cette veste, les amis, c'est la signature du capitaine de l'équipe des summerbees. je vous jure, ça en fait de l'effet à plus d'une et moi la première), regard électrique. le seul effet qu'à ce philtre, c'est de me faire penser à ce qui pourrait se passer entre lui et moi si nous nous en donnions la chance, et aussi accessoirement, me faire déblatérer tout ce qui me passe par la tête en bégayant. quelle gêne. quelle honte savannah. toi, la fille qui veut faire croire à tout le monde que tu es insensible aux hommes, impossible à cerner, impossible à apprivoiser... te voilà dans de beaux draps. je ne peux pas m'empêcher d'arrêter de penser à mes cheveux, les rajustant à la moindre occasion, et ça m'agace. cela fait quelques secondes déjà depuis qu'il s'est arrêté de parler, et le blanc est assez gênant puisque l'on se fixe. ah, et je me recoiffe. encore. il faut que je trouve quelque chose de constructif à lui dire, sans le draguer ouvertement.
excuse-moi pour la présentation, je ne m'attendais pas à... ce genre de festivité. je m'attendais à un banquet, plein de gâteaux et de boissons à prix réduits, et me barrer après avoir mangé comme un trou. mais visiblement je me suis trompée. crois moi, si j'avais su, j'aurais fait en sorte que tu ne voies que moi commençai-je maladroitement, répondant à sa pique que je n'avais pas vraiment appréciée. je ne suis pas heureuse d'être là, dis-je en appuyant mon regard dans le sien que je remarquai.. chaleureux pour une fois. mais ça ne me déplaît pas de l'être avec toi. par contre, tu devrais enlever ta veste, l'atmosphère se réchauffe bien rapidement ici.
aussitôt parlé, je serre la mâchoire et ma jambe droite est prise d'un spasme, ce qui fit trembler la table. je m'éclaircis la gorge, et mes joues toujours aussi pourpres me brûlent.
je suis désolée. ne fais pas attention à ce que je dis, je crois que je suis.. sous... le... le coup de la bêtise. hmm-hmm! bêtise, je réussis à contrôler en riant faussement. et non. le thé à la menthe ne me convient pas, et j'espère qu'il ne te convient pas non plus. on a qu'à prendre autre chose et partager... dis-je d'une voix assurée, la tête penchée sur le côté. à manger, avec toi, ça me satisferait oui. et toi, que veux-tu?
j'ai l'impression d'être dans une comédie romantique, ou je serai spectatrice de ma propre bêtise. là, mon esprit bouillonne. c'est la guerre entre savannah, la fière, et eoghan, le charmeur. et c'est lui qui gagne avec l'aide d'un thé. un. foutu. thé. savannah, ressaisis-toi. tu as l'air d'une idiote, et tu dois avoir l'air d'une lycéenne de seize ans qui vient de se faire draguer pour la première fois de sa vie. tu es une joueuse de quidditch. une poursuiveuse renommée. et tu viens de marquer un point. je me ressaisis, prends un air assuré, comme si je contrôlais ce que je dis. au point où j'en suis, je m'en contrefiche de passer pour une idiote. ce n'est pas le genre de personne à s'en délecter, du moins, je l'espère. ma jambe se calme, mais je continue de tripoter mes cheveux. une grymm et un summerbee. qui l'aurait cru.
« Et toi ? Le thé à la menthe te convient ? Ou tu préfères autre chose ? Vu qu'on est là, autant être satisfait, non ? »
quoi? est-ce que le thé me convient? bien sûr que oui. de la menthe, quoi. mais si je préfère autre chose?! excuse moi capitaine summerbee, mais de quoi parles-tu? satisfait? de quoi? maintenant que tu es là, je suis satisfaite. qu'est-ce que tu veux de plus?
heureusement, ces mots n'effleurent pas mes lèvres. je suis clouée sur ma chaise, bouche bée par ses remarques. sous le choc, mais ça ne me déplaît pas, malgré sa fine remarque sur mes cheveux. là, j'ai l'impression d'être un aimant positif, et bien sûr eoghan serait un aimant négatif. je brûle, j'ai chaud, quelque chose m'attire vers lui et je ne peux me l'expliquer. son sourire plein de confiance face à mes révélations me gêne, mais par le caleçon de merlin... il me charme. dangereusement.
ma tasse est vide, lui vient de commencer la sienne, mais cela a suffi à lui donner une haleine mentholée. lorsqu'il parle, je me délecte de l'odeur, perdue dans ses yeux, comme hypnotisée par le parfum. on dirait vraiment une tragédie grecque. et c'est là que les pièces du puzzle s'assemblent. un cupidon à l'entrée. un speed-dating. des couples partout autour. je fixe ma tasse, vide, et me palpe les joues. j'en suis persuadée. le thé est mêlé à un philtre d'amour. l'idée de frapper la tasse d'eoghan pour qu'il la lâche et arrête de boire m'effleure l'esprit. mais c'est trop tard, il a déjà bu un peu, et l'effet devrait bientôt se manifester. une chose assez plaisante, c'est que son attention sera reportée sur moi et moi seule. je souris à cette idée, nos regards visiblement en train de se faire la sérénade.
je sais que je suis sous l'effet d'un philtre d'amour. mais j'ai toujours été attirée par ce gars, même si je ne me l'admets pas. ce thé venait de m'en faire prendre conscience. airs de bad boy, bien habillé (cette veste, les amis, c'est la signature du capitaine de l'équipe des summerbees. je vous jure, ça en fait de l'effet à plus d'une et moi la première), regard électrique. le seul effet qu'à ce philtre, c'est de me faire penser à ce qui pourrait se passer entre lui et moi si nous nous en donnions la chance, et aussi accessoirement, me faire déblatérer tout ce qui me passe par la tête en bégayant. quelle gêne. quelle honte savannah. toi, la fille qui veut faire croire à tout le monde que tu es insensible aux hommes, impossible à cerner, impossible à apprivoiser... te voilà dans de beaux draps. je ne peux pas m'empêcher d'arrêter de penser à mes cheveux, les rajustant à la moindre occasion, et ça m'agace. cela fait quelques secondes déjà depuis qu'il s'est arrêté de parler, et le blanc est assez gênant puisque l'on se fixe. ah, et je me recoiffe. encore. il faut que je trouve quelque chose de constructif à lui dire, sans le draguer ouvertement.
excuse-moi pour la présentation, je ne m'attendais pas à... ce genre de festivité. je m'attendais à un banquet, plein de gâteaux et de boissons à prix réduits, et me barrer après avoir mangé comme un trou. mais visiblement je me suis trompée. crois moi, si j'avais su, j'aurais fait en sorte que tu ne voies que moi commençai-je maladroitement, répondant à sa pique que je n'avais pas vraiment appréciée. je ne suis pas heureuse d'être là, dis-je en appuyant mon regard dans le sien que je remarquai.. chaleureux pour une fois. mais ça ne me déplaît pas de l'être avec toi. par contre, tu devrais enlever ta veste, l'atmosphère se réchauffe bien rapidement ici.
aussitôt parlé, je serre la mâchoire et ma jambe droite est prise d'un spasme, ce qui fit trembler la table. je m'éclaircis la gorge, et mes joues toujours aussi pourpres me brûlent.
je suis désolée. ne fais pas attention à ce que je dis, je crois que je suis.. sous... le... le coup de la bêtise. hmm-hmm! bêtise, je réussis à contrôler en riant faussement. et non. le thé à la menthe ne me convient pas, et j'espère qu'il ne te convient pas non plus. on a qu'à prendre autre chose et partager... dis-je d'une voix assurée, la tête penchée sur le côté. à manger, avec toi, ça me satisferait oui. et toi, que veux-tu?
j'ai l'impression d'être dans une comédie romantique, ou je serai spectatrice de ma propre bêtise. là, mon esprit bouillonne. c'est la guerre entre savannah, la fière, et eoghan, le charmeur. et c'est lui qui gagne avec l'aide d'un thé. un. foutu. thé. savannah, ressaisis-toi. tu as l'air d'une idiote, et tu dois avoir l'air d'une lycéenne de seize ans qui vient de se faire draguer pour la première fois de sa vie. tu es une joueuse de quidditch. une poursuiveuse renommée. et tu viens de marquer un point. je me ressaisis, prends un air assuré, comme si je contrôlais ce que je dis. au point où j'en suis, je m'en contrefiche de passer pour une idiote. ce n'est pas le genre de personne à s'en délecter, du moins, je l'espère. ma jambe se calme, mais je continue de tripoter mes cheveux. une grymm et un summerbee. qui l'aurait cru.
charney
- InvitéInvité
Re: (event) je veux tes yeux - savannah & eoghan
Jeu 31 Jan 2019 - 23:45
je veux tes yeux
hope is a dangerous thing for a woman like me to have - but i have it
un match de quidditch imagé se déroule sous les yeux des clients et employés de la moufette enchantée. de rien pour le spectacle, les gars. je le sens m'observer, souriant parfois, mais généralement perplexe. pas étonnant, au vu de mes inepties. je contrôle maintenant mieux ma nervosité, et je me rends aussi compte que j'ai été trop avenante. le pauvre, il ne doit pas comprendre ce qui m'arrive, mais le pauvre, il ne sait pas encore qu'il va très rapidement tomber sous les effets d'une potion. je me repositionne sur ma chaise, de nouveau assurée, et je l'affiche sur mon regard que je durcis tout en souriant. ma main droite continue cependant de s'affairer avec cette mèche de cheveux qui m'insupporte depuis qu'il a fait cette satanée remarque sur mes cheveux. je trouve ça bizarre, d'ailleurs, que même sous l'effet de la potion, il n'ait pas cédé. j'en connais qui m'ont sauté dessus sans attendre, et sans philtre. lui, il est différent. le bon genre de différent.
il écoute mon conseil et quitte sa veste. mission accomplie, je souris en coin. mais les choses se compliquent. il s'avance, posant ses bras sur la table et prend la parole. d'abord, le rapprochement me sonne. puis, ce qui m'achève, l'odeur de menthe qui s'échappe de ses lèvres lorsqu'il se met à parler. je prends une grande inspiration, essayant une nouvelle fois de me contrôler. tâche difficile, surtout si je me fais complimenter contre toute attente. je reste bouche bée, mon sourire s'agrandissant, laissant paraître mes dents blanches et plissant mes yeux peu maquillés. je me penche vers lui, et je me rapproche dangereusement mais j'arrive à garder une distance de sécurité. ses yeux m'électrisent. j'arrive à balbutier un remerciement, mais. il se redresse d'un coup pour faire signe à un serveur, ce qui me tire de mon état second. je me demande bien, en l'instant, ce qui se cache derrière ce regard glacial et électrique. est-ce seulement une façade? où se joue-t-il de moi? sous l'effet de cette satanée potion, je perds tout contrôle. je suis à nue. je ne contrôle rien. j'ai peur.
je profite de la présence du serveur pour lui demander deux bièraubeurres. eoghan a eu l'excellente idée de commander des pâtisseries, mais moi j'ai besoin d'alcool pour essayer de gérer tout ça. ou alors, tout foutre en l'air pour qu'eoghan comprenne que rien ne se passera entre nous. même si, je crois que ça ne me déplairait pas. mais, ça il ne peut pas le savoir.
donc, je disais. merci de reconnaître que je suis la plus belle fille de la pièce sans même faire d'effort, ça me fait plaisir, dis-je sans ironie apparente. les filles de ta maison? ah, je vois, tu fréquentes quelqu'un, alors, je tente, pensant aller à la pêche aux informations. je plonge mon regard dans le sien, choisissant prudemment mes prochains mots. aux buffets, je mange ce qui me plaît. et ce que j'ai sous les yeux.
à ce moment-là, ma main gauche se pose au centre de la table et mes doigts fins tapotent le bois comme si c'était un piano, et que j'étais en train de jouer. étant gauchère, c'est cette main qui me sert principalement pour le quidditch et on peut en voir les traces. ma main droite, frénétique, ajuste toujours mes cheveux qui ne cessent de retomber près de mon visage. je sens que la peur qu'il me perce à jour fait surface, et contre les effets du philtre petit à petit, enfin. et je n'ai jamais autant béni cette peur qu'en cet instant. je peux enfin reprendre du poil de la bête et cacher le désir qui m'anime.
et toi, alors? qu'est-ce qui te fait plaisir? tu peux admettre que ma présence et notre super "date" te font plaisir, je le dirais à personne. ou alors, peut-être que tout le monde le saura dès demain. je suis sûr que certains se délecteront de cette information, surtout si tu fréquentes quelqu'un. ne pense pas que les... bêtises que j'ai pu dire soient vraies. tu me connais un peu quand même, je suis mauvaise joueuse.
il m'a défaite de nombreuses fois sur le terrain. mais aujourd'hui et ici, c'est moi qui gagnerai. j'arbore un sourire satisfait, pensant le faire reculer. un pas en avant, deux en arrière.
un match de quidditch imagé se déroule sous les yeux des clients et employés de la moufette enchantée. de rien pour le spectacle, les gars. je le sens m'observer, souriant parfois, mais généralement perplexe. pas étonnant, au vu de mes inepties. je contrôle maintenant mieux ma nervosité, et je me rends aussi compte que j'ai été trop avenante. le pauvre, il ne doit pas comprendre ce qui m'arrive, mais le pauvre, il ne sait pas encore qu'il va très rapidement tomber sous les effets d'une potion. je me repositionne sur ma chaise, de nouveau assurée, et je l'affiche sur mon regard que je durcis tout en souriant. ma main droite continue cependant de s'affairer avec cette mèche de cheveux qui m'insupporte depuis qu'il a fait cette satanée remarque sur mes cheveux. je trouve ça bizarre, d'ailleurs, que même sous l'effet de la potion, il n'ait pas cédé. j'en connais qui m'ont sauté dessus sans attendre, et sans philtre. lui, il est différent. le bon genre de différent.
il écoute mon conseil et quitte sa veste. mission accomplie, je souris en coin. mais les choses se compliquent. il s'avance, posant ses bras sur la table et prend la parole. d'abord, le rapprochement me sonne. puis, ce qui m'achève, l'odeur de menthe qui s'échappe de ses lèvres lorsqu'il se met à parler. je prends une grande inspiration, essayant une nouvelle fois de me contrôler. tâche difficile, surtout si je me fais complimenter contre toute attente. je reste bouche bée, mon sourire s'agrandissant, laissant paraître mes dents blanches et plissant mes yeux peu maquillés. je me penche vers lui, et je me rapproche dangereusement mais j'arrive à garder une distance de sécurité. ses yeux m'électrisent. j'arrive à balbutier un remerciement, mais. il se redresse d'un coup pour faire signe à un serveur, ce qui me tire de mon état second. je me demande bien, en l'instant, ce qui se cache derrière ce regard glacial et électrique. est-ce seulement une façade? où se joue-t-il de moi? sous l'effet de cette satanée potion, je perds tout contrôle. je suis à nue. je ne contrôle rien. j'ai peur.
je profite de la présence du serveur pour lui demander deux bièraubeurres. eoghan a eu l'excellente idée de commander des pâtisseries, mais moi j'ai besoin d'alcool pour essayer de gérer tout ça. ou alors, tout foutre en l'air pour qu'eoghan comprenne que rien ne se passera entre nous. même si, je crois que ça ne me déplairait pas. mais, ça il ne peut pas le savoir.
donc, je disais. merci de reconnaître que je suis la plus belle fille de la pièce sans même faire d'effort, ça me fait plaisir, dis-je sans ironie apparente. les filles de ta maison? ah, je vois, tu fréquentes quelqu'un, alors, je tente, pensant aller à la pêche aux informations. je plonge mon regard dans le sien, choisissant prudemment mes prochains mots. aux buffets, je mange ce qui me plaît. et ce que j'ai sous les yeux.
à ce moment-là, ma main gauche se pose au centre de la table et mes doigts fins tapotent le bois comme si c'était un piano, et que j'étais en train de jouer. étant gauchère, c'est cette main qui me sert principalement pour le quidditch et on peut en voir les traces. ma main droite, frénétique, ajuste toujours mes cheveux qui ne cessent de retomber près de mon visage. je sens que la peur qu'il me perce à jour fait surface, et contre les effets du philtre petit à petit, enfin. et je n'ai jamais autant béni cette peur qu'en cet instant. je peux enfin reprendre du poil de la bête et cacher le désir qui m'anime.
et toi, alors? qu'est-ce qui te fait plaisir? tu peux admettre que ma présence et notre super "date" te font plaisir, je le dirais à personne. ou alors, peut-être que tout le monde le saura dès demain. je suis sûr que certains se délecteront de cette information, surtout si tu fréquentes quelqu'un. ne pense pas que les... bêtises que j'ai pu dire soient vraies. tu me connais un peu quand même, je suis mauvaise joueuse.
il m'a défaite de nombreuses fois sur le terrain. mais aujourd'hui et ici, c'est moi qui gagnerai. j'arbore un sourire satisfait, pensant le faire reculer. un pas en avant, deux en arrière.
charney
- InvitéInvité
Re: (event) je veux tes yeux - savannah & eoghan
Ven 1 Fév 2019 - 3:59
je veux tes yeux
tonight we are young so let's set the world on fire, we can burn brighter than the sun
balle à l'adversaire. et il s'apprête à marquer un point. clin d’œil, corps proches, je bouillonne. je n'en peux plus. la peur et le philtre se partagent ma conscience, ma main tapotant le rythme d'une chanson moldue que je connais bien. une chanson lascive, au tempo lent, et heureusement qu'il ne peut pas la reconnaître. agacée par mes cheveux, j'essaie de les arranger une dernière fois avant qu'eoghan ne saute les deux pieds dans le plat. il se penche, et, de ses beaux doigts, range ma mèche de manière à ce qu'elle ne se barre plus. la sensation de sa main près de mon visage, touchant ma chevelure sensible, embrase toujours plus mon corps déjà brûlant. il me répond, d'un ton provoquant, charmeur, embrasé. ma tête s'incline sur un côté puis de l'autre alors que je l'écoute. je le jauge. j'essaie de le comprendre, de comprendre ce qu'il veut, et c'est difficile. mes lèvres se pressent entre elles, mes pupilles se dilatent probablement et ma mâchoire se tend. je garde, cependant mon air de défi et reste parfaitement calme. même si, à l'intérieur, c'est l'incendie incontrôlé qui menace d'atteindre le panneau de contrôle et tout faire exploser.
mes jambes me tirent. je les détends sous la table, prenant soin de ne pas toucher les siennes, car si cela venait à arriver... eh ben... je ne préfère pas y penser. je me caresse le cou et la nuque, bordés de mon pull, mais me grattant un peu à cause de la laine irritante, ajoutée à ma chaleur corporelle beaucoup trop élevée. et je ne peux rien enlever. nos regards ne se quittent que très rarement, mais cette fois le serveur vient nous interrompre. il me sert mes deux bièraubeurres et celle d'eoghan, accompagné d'un plateau de pâtisseries contenant des cookies et autres gâteaux divers. mais, ce salaud de serveur a aussi ajouté deux tasses de thé à la menthe cadeau de la maison qu'il nous dit. je le renvoie avec politesse, prenant une tasse pour moi et poussant l'autre vers eoghan. alors que je baisse mes yeux sur celle-ci, je me demande si je devrais en reprendre un peu. peut-être. pas tout de suite.
j'empoigne ma bière et engloutis un quart de la boisson avant de la reposer sur la table doucement. je jette un coup d'oeil aux cookies, mon pêché mignon, avant de me reporter vers mon autre pêché mignon. le poursuiveur. je finis par succomber aux cookies et en croque un, tout en supportant le regard du summerbee. petit à petit, inconsciemment, ma jambe se rapproche de son pied. dangereusement. je ne peux pas dire si je le touche lui ou la table, mais il y a quelque chose. un contact. je décide de tenter de le distraire en lui répondant.
jalouse, dis-je en ricanant, l'air mauvais. pour ça, il faudrait que j'arrive à m'attacher à quelqu'un, non? je pense que si tu observes bien mon jeu sur le terrain, tu peux déceler beaucoup de traits de ma personnalité, et tu ne t'en sors pas mal pour l'instant. on a beau être similaires, je me demande pourquoi toi tu es comme ça. tu aurais quelque chose à partager, capitaine? s'il y a une fille qui t'intéresse, je peux peut-être t'aider, te donner conseil... je lui retourne, en espérant qu'il ne fasse pas de pas en arrière, pour une fois.
je marque un arrêt. il avait bien trop réussi à me cerner, foutu philtre d'amour. j'avais laissé transparaître que j'étais intéressée, et il l'avait souligné.
oh, si je m'en préoccupe c'est tout simplement parce que cela me fait rire de regarder des filles s'amasser autour d'un garçon qui ne peut leur rendre ce qu'elles recherchent. peut-être qu'un jour, tu le pourras, et cette fille sera sûrement bien chanceuse. je me penche sur la table, m'approchant de nouveau.
je suis dangereuse, là. je suis presque sûre que nos jambes se touchent, je me suis rapprochée et je sens le menthol autour de lui, et encore une fois ses yeux. bleus, brûlants, étincelants. mon regard, lui, reste neutre et assuré, mais transpire le désir.
un point partout, summerbee.
balle à l'adversaire. et il s'apprête à marquer un point. clin d’œil, corps proches, je bouillonne. je n'en peux plus. la peur et le philtre se partagent ma conscience, ma main tapotant le rythme d'une chanson moldue que je connais bien. une chanson lascive, au tempo lent, et heureusement qu'il ne peut pas la reconnaître. agacée par mes cheveux, j'essaie de les arranger une dernière fois avant qu'eoghan ne saute les deux pieds dans le plat. il se penche, et, de ses beaux doigts, range ma mèche de manière à ce qu'elle ne se barre plus. la sensation de sa main près de mon visage, touchant ma chevelure sensible, embrase toujours plus mon corps déjà brûlant. il me répond, d'un ton provoquant, charmeur, embrasé. ma tête s'incline sur un côté puis de l'autre alors que je l'écoute. je le jauge. j'essaie de le comprendre, de comprendre ce qu'il veut, et c'est difficile. mes lèvres se pressent entre elles, mes pupilles se dilatent probablement et ma mâchoire se tend. je garde, cependant mon air de défi et reste parfaitement calme. même si, à l'intérieur, c'est l'incendie incontrôlé qui menace d'atteindre le panneau de contrôle et tout faire exploser.
mes jambes me tirent. je les détends sous la table, prenant soin de ne pas toucher les siennes, car si cela venait à arriver... eh ben... je ne préfère pas y penser. je me caresse le cou et la nuque, bordés de mon pull, mais me grattant un peu à cause de la laine irritante, ajoutée à ma chaleur corporelle beaucoup trop élevée. et je ne peux rien enlever. nos regards ne se quittent que très rarement, mais cette fois le serveur vient nous interrompre. il me sert mes deux bièraubeurres et celle d'eoghan, accompagné d'un plateau de pâtisseries contenant des cookies et autres gâteaux divers. mais, ce salaud de serveur a aussi ajouté deux tasses de thé à la menthe cadeau de la maison qu'il nous dit. je le renvoie avec politesse, prenant une tasse pour moi et poussant l'autre vers eoghan. alors que je baisse mes yeux sur celle-ci, je me demande si je devrais en reprendre un peu. peut-être. pas tout de suite.
j'empoigne ma bière et engloutis un quart de la boisson avant de la reposer sur la table doucement. je jette un coup d'oeil aux cookies, mon pêché mignon, avant de me reporter vers mon autre pêché mignon. le poursuiveur. je finis par succomber aux cookies et en croque un, tout en supportant le regard du summerbee. petit à petit, inconsciemment, ma jambe se rapproche de son pied. dangereusement. je ne peux pas dire si je le touche lui ou la table, mais il y a quelque chose. un contact. je décide de tenter de le distraire en lui répondant.
jalouse, dis-je en ricanant, l'air mauvais. pour ça, il faudrait que j'arrive à m'attacher à quelqu'un, non? je pense que si tu observes bien mon jeu sur le terrain, tu peux déceler beaucoup de traits de ma personnalité, et tu ne t'en sors pas mal pour l'instant. on a beau être similaires, je me demande pourquoi toi tu es comme ça. tu aurais quelque chose à partager, capitaine? s'il y a une fille qui t'intéresse, je peux peut-être t'aider, te donner conseil... je lui retourne, en espérant qu'il ne fasse pas de pas en arrière, pour une fois.
je marque un arrêt. il avait bien trop réussi à me cerner, foutu philtre d'amour. j'avais laissé transparaître que j'étais intéressée, et il l'avait souligné.
oh, si je m'en préoccupe c'est tout simplement parce que cela me fait rire de regarder des filles s'amasser autour d'un garçon qui ne peut leur rendre ce qu'elles recherchent. peut-être qu'un jour, tu le pourras, et cette fille sera sûrement bien chanceuse. je me penche sur la table, m'approchant de nouveau.
je suis dangereuse, là. je suis presque sûre que nos jambes se touchent, je me suis rapprochée et je sens le menthol autour de lui, et encore une fois ses yeux. bleus, brûlants, étincelants. mon regard, lui, reste neutre et assuré, mais transpire le désir.
un point partout, summerbee.
charney
- InvitéInvité
Re: (event) je veux tes yeux - savannah & eoghan
Ven 1 Fév 2019 - 23:35
je veux tes yeux
and the fire burns with great desire as the stories start to flow
la tension est à son comble. ni lui, ni moi n'avons bougé nos pieds, et tout aussi étonnant que cela puisse paraître, j'aime ce contact. même si je ne l'ai pas fait exprès au premiers abords, l'idée de ce toucher me rassure en quelque sorte. comme une impression de sécurité, finalement une présence dans ma vie. cela mêlé à l'odeur de menthe, une étrange sensation s'empare de moi. comme s'il me manque quelque chose, un souvenir que j'aurai refoulé. comme si j'avais oublié un mot, et qu'il était sur le bout de ma langue. ça m'agace, mais la sensation de sa jambe contre la mienne me rassure, mystérieusement. peut-être que ce vide sentimental dans ma vie désire guérison, qu'au fond de moi, j'aimerai enfin, et me laisserai enfin, donner et recevoir une attention que je mérite. la seule idée qui me chiffonne, c'est que cela soit avec eoghan, un adversaire, un garçon que je ne fais que rejeter et qui me rend la pareille depuis tant d'années. mais je m'en rends compte maintenant: il est beau. en apparence, il a tout pour lui, mais je ne sais rien sur sa vie, sur son passé, sur qui il est. et c'est ça qui m'effraie le plus.
mon pied caresse doucement la jambe du summerbee, alors que je ne quitte presque jamais son regard. je sens mon humeur fluctuer, mais je ne peux rien y faire. sa remarque quant à mes conquêtes me pique à vif. si seulement. si seulement il savait pourquoi je fais ça. il n'est qu'un simple garçon, il doit coucher dans tous les sens sans raison apparente. moi, si je le fais, c'est parce que je me sens mal au fond. j'ai envie de lui lancer ça à la figure, mais je paraîtrais faible. à la place, je perds mon sourire sans quitter le bleu de ses yeux. lui aussi perd son sourire, se plongeant dans ses pensées en affirmant qu'une fille ne serait pas chanceuse de l'avoir. j'ai envie de lui dire que si. de le rassurer. de lui apporter quelque chose, mais je m'en empêche. je paraîtrais faible, et il l'est déjà assez pour nous deux en cet instant. il sourit à nouveau après m'avoir remerciée. ne me remercie pas, idiot. je disais ça par pure ironie. la seule fille que j'accepterais qui te touche, à partir de maintenant, ça serait moi. et personne d'autre. mais je ne lui avouerai jamais. ô grand jamais. et le voilà qui s'avoue vaincu. c'est inadmissible pour moi de se rendre, alors qu'il a le souaffle en main et peut renverser la partie que nous jouons en ce moment. il dit ça en souriant à nouveau. dieu qu'il est beau quand il sourit. moi, mon regard est figé. froid. je ne dis rien. je ne peux pas. mais, en signe de réconfort, j'accentue le mouvement de mon pied contre sa jambe, comme si de rien n'était. il change alors de sujet. sage décision, eoghan.
l'apocyn? ça fait longtemps que j'ai étudié cette plante, mais je pense que je peux t'aider avec ça, je dis en posant mes mains sur la table. dans mes souvenirs, la plante est utilisée pour un poison tuant les animaux si bien dosée. notamment les chiens. s'ils sont déjà morts, tu ne peux rien faire, je poursuis. mais s'ils sont encore vivants, une intoxication à l'apocyn se traduit par des rougeurs sur la peau de l'animal, des poils qui tombent, des yeux voilés et larmoyants ainsi que de la mousse qui sort de sa bouche. moins classe, il fait ses besoins sur place et peut être paralysé. je ne suis pas sûre qu'il existe un antidote, mais essaie avec une potion à base de chiendent étoilé. si jamais, je peux t'aider ou t'apprendre à la faire, c'est pas compliqué, je finis en souriant sincèrement, enfin. mais... comment tu sais que je suis en potions? tu m'espionnes, summerbee?
je jette un coup d'oeil à la bière, puis au thé, et je finis par boire de nouveau quelques gorgées de la première pinte. son changement de sujet me laisse perplexe. ai-je touché une corde sensible? devrais-je continuer sur cette lancée, ou m'arrêter là? ma bêtise me dit de continuer, mais mes émotions me disent d'arrêter là. à part si je compte faire deux pas en arrière encore une fois. sans mentionner le fait qu'il connaisse mes options. je commence à penser qu'il me porte un intérêt particulier. et si j'étais vraiment la plus jolie à ses yeux, comme il a pu le dire plus tôt? alors que je rembobine la conversation, je me rends compte que malgré le philtre d'amour, lui aussi me faisait des sous-entendus. que je n'avais pas captés. j'hésite à lui signaler qu'il est sous l'effet d'une potion. mais cela voudrait dire que, plus tard, il perdrait tout son intérêt pour moi. je devrais le regagner. à la loyale. mon esprit, à cet instant, s'embrase et se bat avec lui-même. quelle conne que t'es, tu crois vraiment qu'il en a quelque chose à faire? il a juste bu une potion et soudainement toute son attention se porte vers toi. tu te fais des illusions, après aujourd'hui il t'aura entièrement oubliée, comme les autres. c'est ça, le problème d'être superficielle et d'être sans attaches. quand vous ressentez enfin quelque chose pour une personne, vous avez peur qu'ils vous fassent la même chose. mais je ne peux quand même pas m'empêcher de lui proposer de se revoir, dans d'autres circonstances que les cours ou les matchs.
et puis... si la potion à base de chiendent ne marche pas, je... je pourrais peut-être essayer autre chose si tu... si tu me montres ce qu'il se passe plus précisément.
ma voix, douce, a tremblé pendant que j'ai parlé. en fait, je ne gagnerai pas ce match non plus. ce serait une partie nulle, mais remise. il m'a touchée à vif à parler de mes relations et remettre en doute les siennes. j'ai beau être une idiote avec un égo surdimensionné, je ne suis pas insensible. et il m'a touchée.
la tension est à son comble. ni lui, ni moi n'avons bougé nos pieds, et tout aussi étonnant que cela puisse paraître, j'aime ce contact. même si je ne l'ai pas fait exprès au premiers abords, l'idée de ce toucher me rassure en quelque sorte. comme une impression de sécurité, finalement une présence dans ma vie. cela mêlé à l'odeur de menthe, une étrange sensation s'empare de moi. comme s'il me manque quelque chose, un souvenir que j'aurai refoulé. comme si j'avais oublié un mot, et qu'il était sur le bout de ma langue. ça m'agace, mais la sensation de sa jambe contre la mienne me rassure, mystérieusement. peut-être que ce vide sentimental dans ma vie désire guérison, qu'au fond de moi, j'aimerai enfin, et me laisserai enfin, donner et recevoir une attention que je mérite. la seule idée qui me chiffonne, c'est que cela soit avec eoghan, un adversaire, un garçon que je ne fais que rejeter et qui me rend la pareille depuis tant d'années. mais je m'en rends compte maintenant: il est beau. en apparence, il a tout pour lui, mais je ne sais rien sur sa vie, sur son passé, sur qui il est. et c'est ça qui m'effraie le plus.
mon pied caresse doucement la jambe du summerbee, alors que je ne quitte presque jamais son regard. je sens mon humeur fluctuer, mais je ne peux rien y faire. sa remarque quant à mes conquêtes me pique à vif. si seulement. si seulement il savait pourquoi je fais ça. il n'est qu'un simple garçon, il doit coucher dans tous les sens sans raison apparente. moi, si je le fais, c'est parce que je me sens mal au fond. j'ai envie de lui lancer ça à la figure, mais je paraîtrais faible. à la place, je perds mon sourire sans quitter le bleu de ses yeux. lui aussi perd son sourire, se plongeant dans ses pensées en affirmant qu'une fille ne serait pas chanceuse de l'avoir. j'ai envie de lui dire que si. de le rassurer. de lui apporter quelque chose, mais je m'en empêche. je paraîtrais faible, et il l'est déjà assez pour nous deux en cet instant. il sourit à nouveau après m'avoir remerciée. ne me remercie pas, idiot. je disais ça par pure ironie. la seule fille que j'accepterais qui te touche, à partir de maintenant, ça serait moi. et personne d'autre. mais je ne lui avouerai jamais. ô grand jamais. et le voilà qui s'avoue vaincu. c'est inadmissible pour moi de se rendre, alors qu'il a le souaffle en main et peut renverser la partie que nous jouons en ce moment. il dit ça en souriant à nouveau. dieu qu'il est beau quand il sourit. moi, mon regard est figé. froid. je ne dis rien. je ne peux pas. mais, en signe de réconfort, j'accentue le mouvement de mon pied contre sa jambe, comme si de rien n'était. il change alors de sujet. sage décision, eoghan.
l'apocyn? ça fait longtemps que j'ai étudié cette plante, mais je pense que je peux t'aider avec ça, je dis en posant mes mains sur la table. dans mes souvenirs, la plante est utilisée pour un poison tuant les animaux si bien dosée. notamment les chiens. s'ils sont déjà morts, tu ne peux rien faire, je poursuis. mais s'ils sont encore vivants, une intoxication à l'apocyn se traduit par des rougeurs sur la peau de l'animal, des poils qui tombent, des yeux voilés et larmoyants ainsi que de la mousse qui sort de sa bouche. moins classe, il fait ses besoins sur place et peut être paralysé. je ne suis pas sûre qu'il existe un antidote, mais essaie avec une potion à base de chiendent étoilé. si jamais, je peux t'aider ou t'apprendre à la faire, c'est pas compliqué, je finis en souriant sincèrement, enfin. mais... comment tu sais que je suis en potions? tu m'espionnes, summerbee?
je jette un coup d'oeil à la bière, puis au thé, et je finis par boire de nouveau quelques gorgées de la première pinte. son changement de sujet me laisse perplexe. ai-je touché une corde sensible? devrais-je continuer sur cette lancée, ou m'arrêter là? ma bêtise me dit de continuer, mais mes émotions me disent d'arrêter là. à part si je compte faire deux pas en arrière encore une fois. sans mentionner le fait qu'il connaisse mes options. je commence à penser qu'il me porte un intérêt particulier. et si j'étais vraiment la plus jolie à ses yeux, comme il a pu le dire plus tôt? alors que je rembobine la conversation, je me rends compte que malgré le philtre d'amour, lui aussi me faisait des sous-entendus. que je n'avais pas captés. j'hésite à lui signaler qu'il est sous l'effet d'une potion. mais cela voudrait dire que, plus tard, il perdrait tout son intérêt pour moi. je devrais le regagner. à la loyale. mon esprit, à cet instant, s'embrase et se bat avec lui-même. quelle conne que t'es, tu crois vraiment qu'il en a quelque chose à faire? il a juste bu une potion et soudainement toute son attention se porte vers toi. tu te fais des illusions, après aujourd'hui il t'aura entièrement oubliée, comme les autres. c'est ça, le problème d'être superficielle et d'être sans attaches. quand vous ressentez enfin quelque chose pour une personne, vous avez peur qu'ils vous fassent la même chose. mais je ne peux quand même pas m'empêcher de lui proposer de se revoir, dans d'autres circonstances que les cours ou les matchs.
et puis... si la potion à base de chiendent ne marche pas, je... je pourrais peut-être essayer autre chose si tu... si tu me montres ce qu'il se passe plus précisément.
ma voix, douce, a tremblé pendant que j'ai parlé. en fait, je ne gagnerai pas ce match non plus. ce serait une partie nulle, mais remise. il m'a touchée à vif à parler de mes relations et remettre en doute les siennes. j'ai beau être une idiote avec un égo surdimensionné, je ne suis pas insensible. et il m'a touchée.
charney
- InvitéInvité
Re: (event) je veux tes yeux - savannah & eoghan
Dim 3 Fév 2019 - 6:12
je veux tes yeux
i'm so encaptured, got me wrapped up in your touch
je ne faiblis pas, et ma jambe reste à se frotter contre celle du summerbee. je prends un cookie que j'engloutis rapidement, et je bois ma bière après. quelle classe, savannah. qu'est-ce qu'il va penser de toi maintenant. il m'est difficile, de plus en plus difficile, d'accepter le désir que j'éprouve pour ce beau garçon. sûrement les effets de la potion qui s'estompent enfin. mais je n'ai pas envie de le quitter pour autant. c'est une sensation assez étrange, l'espoir bataillant contre la peur de perdre. je ne pouvais pas perdre. je ne devais jamais perdre. alors que je l'éclaire de ma science, il sourit et semble satisfait de ma réponse, quelque peu maladroite sur la fin.
je me rassure en me disant que cette sensation de désir n'est due qu'à cette foutue potion. que le pire qui pouvait arriver, ce serait de l'ajouter à ma liste de plans cul avec qui je garde une relation cordiale, mais quelque chose au fond de moi frétille. je ne peux pas m'avancer sur ce que je ressens tout de suite, évidemment biaisée par la concoction, mais j'ai très franchement peur que cette sensation persiste plus de quelques heures. si c'était le cas, je devrais m'éloigner de lui mais ça serait impossible puisqu'on se fréquente presque tous les jours. dans la merde. je suis dans la merde. peut-être qu'en étant honnête et lui exposant les faits, lui expliquant tout ça, il comprendrait? mais ça serait bien trop gênant.
je tente malgré tout un petit sourire après avoir bégayé, espérant une réponse positive. je me rends compte que mes joues sont toujours rosées, mais que la chaleur me quitte petit à petit. mon corps commence à se stabiliser, mais pas mon esprit. ma main gauche qui pianotait sur le bois ciré de la table se calme et finit par se poser, se rapprochant un peu de son côté de la table. je ne sais pas ce que j'espère. rien. je retire alors immédiatement ma main, un peu violemment.
excuse moi, dis-je froidement avant de me reprendre. ne t'inquiètes pas, si je te propose de t'aider c'est justement pour te conseiller sur la création de potions, je suis assez douée et je veux le faire. et je pourrais aussi te coacher pour les filles, qui sait? je continue en riant, espérant détourner son attention de moi. ce qui est difficile. au fond, je veux ses yeux. je veux que ses lèvres me dévorent. je veux que son regard m'envoûte. le temps d'une nuit, ou de plusieurs. mais d'un autre côté ou ma conscience et ma logique me régissent, je ne veux que continuer à le mener en bourrique. et, pour la première fois de ma vie, je me rends compte que c'est cruel. qu'une personne peut être détruite de cette manière. et je ressens une sale impression de connaître ça, peut-être à cause de maman. je perds mon sourire et déglutis avant de reprendre.
les plantes, l'apothicaire, tout ça, ok. mais je sais pas où trouver une pensine, eoghan. et puis ça te ferait pas peur que je regarde tes pensées? les moindres recoins de ton esprit? même si tu peux choisir quoi c'est... étrange, je dis en fronçant les sourcils, mais pas désenchantée par l'idée. remarque, je pourrai vérifier tes dires, m'assurer que tu n'es pas un psychopathe qui me suit comme mon ombre, j'ajoute satisfaite.
si je dois l'aider, je ne dois pas faire ça gratuitement. après tout, je suis savannah rossini. drôles de sentiments ou pas, tout a un prix.
c'est une bonne idée ça d'ailleurs... je t'aide, contre un de tes souvenirs où tu "me remarques" devant la salle de potions, j'explique en lui tendant la main, l'air pensive mais satisfaite. on a un deal, o'leary? si tu n'as rien à cacher, tu ne peux qu'accepter... je termine, la main ballante devant lui, m'humidifiant les lèvres.
c'est risqué comme proposition, mais comme ça je pourrais peut-être voir ce qu'il ressent pour moi et adapter mon comportement. tous les hommes ne peuvent pas être comme mon père, ou comme ceux que je prétends avoir connus qui seraient tous des idiots. il peut être bon. il peut être gentil. mais comment m'en assurer, si ce n'est en pénétrant son esprit? je sais que ça paraît tordu, mais j'ai envie d'essayer.
sinon, tu m'emmènes sur les lieux du drame. mais tu sembles un peu réticent à faire ça, sinon ça aurait vite été réglé. pas besoin de passer par la pensine, ça aurait été bien plus facile. je ne suis pas bête, tu devrais le savoir. maintenant, c'est ton choix capitaine.
je retrouve enfin du poil de la bête, mais je suis partagée. savannah sentimentale, savannah manipulatrice. après tout, une rose ne peut exister sans épine.
je ne faiblis pas, et ma jambe reste à se frotter contre celle du summerbee. je prends un cookie que j'engloutis rapidement, et je bois ma bière après. quelle classe, savannah. qu'est-ce qu'il va penser de toi maintenant. il m'est difficile, de plus en plus difficile, d'accepter le désir que j'éprouve pour ce beau garçon. sûrement les effets de la potion qui s'estompent enfin. mais je n'ai pas envie de le quitter pour autant. c'est une sensation assez étrange, l'espoir bataillant contre la peur de perdre. je ne pouvais pas perdre. je ne devais jamais perdre. alors que je l'éclaire de ma science, il sourit et semble satisfait de ma réponse, quelque peu maladroite sur la fin.
je me rassure en me disant que cette sensation de désir n'est due qu'à cette foutue potion. que le pire qui pouvait arriver, ce serait de l'ajouter à ma liste de plans cul avec qui je garde une relation cordiale, mais quelque chose au fond de moi frétille. je ne peux pas m'avancer sur ce que je ressens tout de suite, évidemment biaisée par la concoction, mais j'ai très franchement peur que cette sensation persiste plus de quelques heures. si c'était le cas, je devrais m'éloigner de lui mais ça serait impossible puisqu'on se fréquente presque tous les jours. dans la merde. je suis dans la merde. peut-être qu'en étant honnête et lui exposant les faits, lui expliquant tout ça, il comprendrait? mais ça serait bien trop gênant.
je tente malgré tout un petit sourire après avoir bégayé, espérant une réponse positive. je me rends compte que mes joues sont toujours rosées, mais que la chaleur me quitte petit à petit. mon corps commence à se stabiliser, mais pas mon esprit. ma main gauche qui pianotait sur le bois ciré de la table se calme et finit par se poser, se rapprochant un peu de son côté de la table. je ne sais pas ce que j'espère. rien. je retire alors immédiatement ma main, un peu violemment.
excuse moi, dis-je froidement avant de me reprendre. ne t'inquiètes pas, si je te propose de t'aider c'est justement pour te conseiller sur la création de potions, je suis assez douée et je veux le faire. et je pourrais aussi te coacher pour les filles, qui sait? je continue en riant, espérant détourner son attention de moi. ce qui est difficile. au fond, je veux ses yeux. je veux que ses lèvres me dévorent. je veux que son regard m'envoûte. le temps d'une nuit, ou de plusieurs. mais d'un autre côté ou ma conscience et ma logique me régissent, je ne veux que continuer à le mener en bourrique. et, pour la première fois de ma vie, je me rends compte que c'est cruel. qu'une personne peut être détruite de cette manière. et je ressens une sale impression de connaître ça, peut-être à cause de maman. je perds mon sourire et déglutis avant de reprendre.
les plantes, l'apothicaire, tout ça, ok. mais je sais pas où trouver une pensine, eoghan. et puis ça te ferait pas peur que je regarde tes pensées? les moindres recoins de ton esprit? même si tu peux choisir quoi c'est... étrange, je dis en fronçant les sourcils, mais pas désenchantée par l'idée. remarque, je pourrai vérifier tes dires, m'assurer que tu n'es pas un psychopathe qui me suit comme mon ombre, j'ajoute satisfaite.
si je dois l'aider, je ne dois pas faire ça gratuitement. après tout, je suis savannah rossini. drôles de sentiments ou pas, tout a un prix.
c'est une bonne idée ça d'ailleurs... je t'aide, contre un de tes souvenirs où tu "me remarques" devant la salle de potions, j'explique en lui tendant la main, l'air pensive mais satisfaite. on a un deal, o'leary? si tu n'as rien à cacher, tu ne peux qu'accepter... je termine, la main ballante devant lui, m'humidifiant les lèvres.
c'est risqué comme proposition, mais comme ça je pourrais peut-être voir ce qu'il ressent pour moi et adapter mon comportement. tous les hommes ne peuvent pas être comme mon père, ou comme ceux que je prétends avoir connus qui seraient tous des idiots. il peut être bon. il peut être gentil. mais comment m'en assurer, si ce n'est en pénétrant son esprit? je sais que ça paraît tordu, mais j'ai envie d'essayer.
sinon, tu m'emmènes sur les lieux du drame. mais tu sembles un peu réticent à faire ça, sinon ça aurait vite été réglé. pas besoin de passer par la pensine, ça aurait été bien plus facile. je ne suis pas bête, tu devrais le savoir. maintenant, c'est ton choix capitaine.
je retrouve enfin du poil de la bête, mais je suis partagée. savannah sentimentale, savannah manipulatrice. après tout, une rose ne peut exister sans épine.
charney
- InvitéInvité
Re: (event) je veux tes yeux - savannah & eoghan
Mer 6 Fév 2019 - 4:39
je veux tes yeux
i'm a flame, you're the fire, i'm the dark in need of light
je sens que la chaleur quitte mon corps petit à petit. ma nuque se rafraîchit, et je décide alors de défaire le nœud qui tenait mes cheveux jusque-là, les laissant ruisseler sur mes épaules. ondulés, bruns et éclatants, ils n'avaient pas besoin d'être blonds pour refléter la luminosité de la salle. eoghan semble se dénuer d'intérêt pour moi. j'ai peut-être poussé trop loin la confiance en moi et ait été trop arrogante. dommage. je suis déçue, mais je ne le montre pas. alors qu'il croise les bras et s'adosse contre son siège, je finis ma bièraubeurre à peu près au même moment que lui.
son déclin me confirme qu'il y a quelque chose à cacher, en tout cas je l'espère. au fond, j'espère vraiment qu'il me remarque. qu'il m'espionne, pourquoi pas. ça voudrait dire qu'il me porte intérêt, et que nous pourrions apprendre à nous connaître en profondeur sans l'aide d'un philtre d'amour, à condition que j'arrête de faire l'idiote avec lui. la discussion allait mourir à cause de ma bêtise, mais aussi à cause de son entêtement à se renfermer sur lui-même et me tenir tête. s'il cédait, tout serait bien plus simple.
si c'est du succès auprès des filles que tu recherches, ça sera bien simple. de une, tu l'as déjà ce succès. de deux, tu dois juste... t'ouvrir un peu plus et les laisser entrer. même juste pour un soir. tu dois apprendre ce que tu peux dire et ne pas dire, et ne pas... croiser les bras et t'adosser à ton siège en te renfermant comme ça, lui lançai-je, froide comme l'hiver.
au fond, je suis vexée qu'il réagisse comme ça malgré mes efforts qui ont probablement l'air faibles pour lui, mais pour moi sont incommensurables. après avoir fait ces deux pas en arrière, il fallait que j'en fasse un en avant. un petit effort, savy'.
ok, dis-je étouffée. je te crois. tu gagnes là-dessus. quelle souffrance d'admettre ma défaite. je me rends quand même compte que ma demande de fouiller ses souvenirs est plus que malsaine et que je devrais m'en excuser, mais il en était hors de question. je dois rebondir sans jamais en reparler, et peut-être qu'il oubliera ça. je l'espère. je me fiche que la campagne ne soit pas intéressante. elle le sera si tu es avec moi, je lâche dans un relent de reste de philtre. enfin, dans le sens ou je ne serai pas seule à m'ennuyer là-bas quoi, tu m'as comprise.
génial, brunasse. so much for your cold and confiant behavior. la gêne commence à me ronger alors que les effets s'estompent. j'empoigne ma seconde pinte et en bois la moitié d'un coup après avoir ramené mon pied sous ma chaise.
je n'oublierai pas cette promesse de voyage, o'leary. mais ce sera à toi de faire un pas en avant cette fois, si tu souhaites me revoir. j'ai eu ma dose d'efforts et de sentiments pour l'année. mais ce sera avec plaisir que je te reverrai si l'envie t'en prend. je ne suis pas si égoïste et froide que je n'y parais, je finis, espérant qu'il me croie, avant de me lever et déposer des gallions sur la table, assez pour couvrir ma commande et celle du summerbee. je m'éloigne, et une fois arrivée à la porte d'entrée je ne peux m'empêcher de me retourner pour le regarder une dernière fois avant de sortir. et, je l'espère, que cet étrange rendez-vous truqué n'était que le début d'une amitié. au moins. à peine sortie, je me rends compte que je veux déjà rentrer à nouveau et me plonger dans l'océan que sont ses yeux. rappelle-moi, s'il te plaît.
je sens que la chaleur quitte mon corps petit à petit. ma nuque se rafraîchit, et je décide alors de défaire le nœud qui tenait mes cheveux jusque-là, les laissant ruisseler sur mes épaules. ondulés, bruns et éclatants, ils n'avaient pas besoin d'être blonds pour refléter la luminosité de la salle. eoghan semble se dénuer d'intérêt pour moi. j'ai peut-être poussé trop loin la confiance en moi et ait été trop arrogante. dommage. je suis déçue, mais je ne le montre pas. alors qu'il croise les bras et s'adosse contre son siège, je finis ma bièraubeurre à peu près au même moment que lui.
son déclin me confirme qu'il y a quelque chose à cacher, en tout cas je l'espère. au fond, j'espère vraiment qu'il me remarque. qu'il m'espionne, pourquoi pas. ça voudrait dire qu'il me porte intérêt, et que nous pourrions apprendre à nous connaître en profondeur sans l'aide d'un philtre d'amour, à condition que j'arrête de faire l'idiote avec lui. la discussion allait mourir à cause de ma bêtise, mais aussi à cause de son entêtement à se renfermer sur lui-même et me tenir tête. s'il cédait, tout serait bien plus simple.
si c'est du succès auprès des filles que tu recherches, ça sera bien simple. de une, tu l'as déjà ce succès. de deux, tu dois juste... t'ouvrir un peu plus et les laisser entrer. même juste pour un soir. tu dois apprendre ce que tu peux dire et ne pas dire, et ne pas... croiser les bras et t'adosser à ton siège en te renfermant comme ça, lui lançai-je, froide comme l'hiver.
au fond, je suis vexée qu'il réagisse comme ça malgré mes efforts qui ont probablement l'air faibles pour lui, mais pour moi sont incommensurables. après avoir fait ces deux pas en arrière, il fallait que j'en fasse un en avant. un petit effort, savy'.
ok, dis-je étouffée. je te crois. tu gagnes là-dessus. quelle souffrance d'admettre ma défaite. je me rends quand même compte que ma demande de fouiller ses souvenirs est plus que malsaine et que je devrais m'en excuser, mais il en était hors de question. je dois rebondir sans jamais en reparler, et peut-être qu'il oubliera ça. je l'espère. je me fiche que la campagne ne soit pas intéressante. elle le sera si tu es avec moi, je lâche dans un relent de reste de philtre. enfin, dans le sens ou je ne serai pas seule à m'ennuyer là-bas quoi, tu m'as comprise.
génial, brunasse. so much for your cold and confiant behavior. la gêne commence à me ronger alors que les effets s'estompent. j'empoigne ma seconde pinte et en bois la moitié d'un coup après avoir ramené mon pied sous ma chaise.
je n'oublierai pas cette promesse de voyage, o'leary. mais ce sera à toi de faire un pas en avant cette fois, si tu souhaites me revoir. j'ai eu ma dose d'efforts et de sentiments pour l'année. mais ce sera avec plaisir que je te reverrai si l'envie t'en prend. je ne suis pas si égoïste et froide que je n'y parais, je finis, espérant qu'il me croie, avant de me lever et déposer des gallions sur la table, assez pour couvrir ma commande et celle du summerbee. je m'éloigne, et une fois arrivée à la porte d'entrée je ne peux m'empêcher de me retourner pour le regarder une dernière fois avant de sortir. et, je l'espère, que cet étrange rendez-vous truqué n'était que le début d'une amitié. au moins. à peine sortie, je me rends compte que je veux déjà rentrer à nouveau et me plonger dans l'océan que sont ses yeux. rappelle-moi, s'il te plaît.
charney
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