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visages sculptés (ethalia)
Jeu 14 Fév 2019 - 17:45
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
La bibliothèque : qui aurait cru, qu’un jour, Laelia Trejo y mettrait les pieds ? Impensable mais pourtant réel. Son cœur frappait sa poitrine à chaque fois qu’elle rentrait ici, c’était insoutenable. Pourtant, elle la fréquentait de plus en plus mais il n’y avait rien à faire : la fleur ne se sentait pas à sa place. Aujourd’hui, elle avait décidé d’attendre la fin de l’entraînement d’Ethan dans ce lieu de savoir et de sérieux. La Texane musardait dans les allées de la section art et récoltait quelques manuels concernant la mode et ses évolutions ainsi que des dictionnaires sur les matières et différentes techniques d’assemblage. La brune avait l’habitude de confectionner des vêtements mais pourtant ses pauvres mains étaient abîmées. Son projet prenait vie et le nombre de notes qui couvraient les pages de son carnet ainsi que les vêtements exposés chez elle étaient la preuve que tout se concrétisait.
La princesse prenait place là, dans un coin au calme, une table derrière des étagères, derrière lesquelles personne ne la voyait. Ingénieuse. Ses mains délicates à la manucure parfaite glissaient contre les pages d’où des robes sortaient du livre, la magie était impressionnante. Des tissus délicats qui avaient de quoi la faire frémir tandis que son autre main s’appliquait à prendre des notes. Il y avait tout sauf ce foutu nom d’enseigne : frustration mais qu’est-ce qu’elle était fière la fleur. Des plans qui se dessinaient et qui pouvaient enfin la sortir de ce cercle vicieux, celui de l’indépendance et de l’incapacité de s’assumer. L’argent de ses défunts parents finançait le projet : Laelia n’avait de compte à rendre à personne. Lunettes sur le nez, ses doigts attrapaient son matériel de dessin et la Trejo se mettait à gribouiller quelques esquisses de robes, le regard vif et concentré. C’était une passion qui l’animait, seconde main qui faisaient glisser les pages des livres qui s’animaient.
Puis, la brune se mettait à dessiner un nouveau costume de danse classique, un rouge foncé, avec quelques touches de violet qui allaient parfaitement aux accents dorés de sa peau chaude. La tignasse tirée en arrière, avec ses lunettes, cela lui donnait un air presque sérieux. Un de ses doigts venait détacher un bouton de son chemisier en soie, matière noble et délicate, paume qui s’aventurait ensuite contre sa nuque tendue que Laelia essayait de détendre. Nœuds et tension évidentes, la belle se donnait énormément dans ce projet secret, le temps de tout réunir et la poupée pourrait enfin se lancer, réaliser son rêve.
La princesse prenait place là, dans un coin au calme, une table derrière des étagères, derrière lesquelles personne ne la voyait. Ingénieuse. Ses mains délicates à la manucure parfaite glissaient contre les pages d’où des robes sortaient du livre, la magie était impressionnante. Des tissus délicats qui avaient de quoi la faire frémir tandis que son autre main s’appliquait à prendre des notes. Il y avait tout sauf ce foutu nom d’enseigne : frustration mais qu’est-ce qu’elle était fière la fleur. Des plans qui se dessinaient et qui pouvaient enfin la sortir de ce cercle vicieux, celui de l’indépendance et de l’incapacité de s’assumer. L’argent de ses défunts parents finançait le projet : Laelia n’avait de compte à rendre à personne. Lunettes sur le nez, ses doigts attrapaient son matériel de dessin et la Trejo se mettait à gribouiller quelques esquisses de robes, le regard vif et concentré. C’était une passion qui l’animait, seconde main qui faisaient glisser les pages des livres qui s’animaient.
Puis, la brune se mettait à dessiner un nouveau costume de danse classique, un rouge foncé, avec quelques touches de violet qui allaient parfaitement aux accents dorés de sa peau chaude. La tignasse tirée en arrière, avec ses lunettes, cela lui donnait un air presque sérieux. Un de ses doigts venait détacher un bouton de son chemisier en soie, matière noble et délicate, paume qui s’aventurait ensuite contre sa nuque tendue que Laelia essayait de détendre. Nœuds et tension évidentes, la belle se donnait énormément dans ce projet secret, le temps de tout réunir et la poupée pourrait enfin se lancer, réaliser son rêve.
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Lun 18 Fév 2019 - 9:37
Demi-lune sur la chair charnue de sa paume. Et une météorite dans son univers, paternel aux traits austères. Il imagine sans mal les torsions de son visage quand il prononce ses menaces, voix sourde qui se réverbère dans tous ses os au travers de la beuglante. Même loin, même majeur, même ailleurs il sait qu'il ressentira toujours la même répulsion. Réaction presque épidermique, une allergie à la laideur intérieure de l'homme. De l'urticaire sur son âme chaque fois qu'il l'entend ou le voit. L'innommable. Blackwood, est un boulet à ses pieds. Patronyme contraignant. Paternel violent. Il a encore les hématomes des derniers instants, les cicatrices du temps d'avant, les plaies écorchures qu'on gratte encore, celles qui ne s'effaceront jamais. Et il tremblerait presque Ethan, s'il le pouvait encore, en s'imaginant revenir à la case départ, coincé dans la maison familiale à l'ambiance délétère. « Connard. » mot d'un lâche. Il le crie en regardant le papier se déchirer. S'il n'est plus chiot effrayé il est loin d'être félin impitoyable face à lui. S'il le haït, c'est souvent en lui-même. S'il le frappe c'est surtout en rêve. S'il l'insulte c'est presque toujours quand ses oreilles ne sont plus là pour l'entendre. Il n'y a qu'un silence assourdissant pour toute réponse, le battement dans ses tempes à cause du sang qui pulse trop fort. Et la menace comme une chape de plomb entre les murs trop calmes. Il n'entend rien sinon la brise qui passe par la fenêtre et semble alimenter le brasier dans ses veines, crescendo d'une rage qu'il a appris à reconnaître. Celle qui bouffe ses organes un à un, celle qui annihile le bon sens. Celle qui ressemble bien trop à celle du père. Une similitude qu'il oublie dans ces instants-là, trop occupé à prétendre peser le pour et le contre. Faire semblant de choisir quand c'est une réflexion à l'issue déjà connue. Le refuge est sali. Abîmé par les menaces qui planent comme autant de chaînes à ses membres qui lui rappellent qu'il n'est jamais libre. Ethan en cage depuis trop longtemps, sensation de liberté illusoire, les barreaux sont encore là. Juste sous ses yeux. Il sort des vestiaires, et quitte le stade d’un pas pressant. Il doit la rejoindre ; invitation surprise qu’il n’arrive toujours pas à comprendre. Il se souvient de leur dernier échange, il pensait à tort visiblement que Laelia ne voudrait plus jamais le voir. Alors pourquoi ? Pourquoi lui a-t-elle donné rendez-vous à la bibliothèque ? Il n’y a jamais foutu les pieds en plus, comme quoi, toutes les premières fois existent. Il entre dans la salle silencieuse, et cherche du regard le Trejo. Elle n’est pas difficile à trouver, c’est qu’elle dénote la belle. Trop jolie, trop ‘trop’. Il s’avance et prend place en face d’elle. « Hey. » Il la regarde. « Je ne m’attendais pas à recevoir un petit mot de ta part. » Sourire en coin, il ne sait toujours pas comment se comporter avec elle ; et c’est peut-être la seule à lui faire cet effet-là.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Lun 18 Fév 2019 - 10:46
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
Les os qui craquaient et les yeux légèrement rouges de fatigue, les soupçons tourmentaient la Trejo qui avait un drôle sentiment d’insécurité. Elle ne laissait pourtant rien transparaître la belle et d’apparence, Laelia avait juste l’air d’une élève à fond dans ses projets, qui y passait la plupart de son temps. S’ils savaient à quel point cela lui était vital, essentiel même, important pour sa survie, un besoin à satisfaire sous peine d’y laisser la peau. Princesse qui usait et blessait ses doigts, laissant perler quelques gouttes de sang qui, lorsqu’elles tachaient ses créations, disparaissent immédiatement d’un coup de baguette. Calant un mouchoir de soie contre son index qui saignait, le prince charmant arrivait à destination des Enfers. « Bonjour. » Le regard clair de la jeune femme suivait chaque mouvement, son sourire accompagnait également les propos du brun. « Je suis une personne surprenante. » Loin de la modestie, la Texane était du genre à avoir les chevilles bien trop enflées par moments.
Leur dernière discussion remontait à quelques mois et le serpent s’était totalement éloignée de son fiancé. Il fallait avouer qu’elle avait été chamboulée la jolie, ce n’était pas facile pour elle de se montrer vulnérable. Surtout qu’il avait été le premier à tout savoir sur son passé qu’elle rêvait d’oublier et d’effacer d’un coup de baguette. « Depuis la dernière fois, aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai réfléchi. » Petit sourire, elle remontait ses lunettes sur son crâne. Comment était-il possible d’autant s’aimer physiquement et de ne jamais cesser de se rabaisser, inconsciemment ? « Je suis coincée, Ethan. Je sais que je ne peux pas m’éloigner du tyran parce que si je me rebelle, je perds tout. Argent, étude, rang, nom... Toi. » Triste constatation d’une fleur emprisonnée. « Alors j’ai eu pour idée de me mettre à travailler beaucoup plus sur mes vêtements et de lancer ma marque. » Une lueur de fierté brillait dans son regard pâle. « Je me suis servi de l’héritage de mes parents afin de ne rien lui devoir. Et... » Laelia n’avait jamais autant parlé, d’ailleurs elle ignorait pourquoi elle faisait confiance à ce beau brun torturé, un sourire sincère aux lèvres.
La verte se baissait et lui tendait une boîte sombre. « Joyeux Noël en retard. » Dedans, se trouvait un maillot de Quidditch aux couleurs de son équipe ainsi que son numéro et son nom confectionné par ses soins. C’était son premier t-shirt de sport alors la brune avait utilisé tous les meilleurs tissus, du plus imperméable au plus léger, elle s’était donnée corps et âme. « Si jamais tu veux que je modifie quelque chose je peux m’en occuper. » Ses mains tapotaient nerveusement la table en bois, le regard fuyant, tantôt sur Ethan, tantôt sur le cadeau sacrément en retard.
Leur dernière discussion remontait à quelques mois et le serpent s’était totalement éloignée de son fiancé. Il fallait avouer qu’elle avait été chamboulée la jolie, ce n’était pas facile pour elle de se montrer vulnérable. Surtout qu’il avait été le premier à tout savoir sur son passé qu’elle rêvait d’oublier et d’effacer d’un coup de baguette. « Depuis la dernière fois, aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai réfléchi. » Petit sourire, elle remontait ses lunettes sur son crâne. Comment était-il possible d’autant s’aimer physiquement et de ne jamais cesser de se rabaisser, inconsciemment ? « Je suis coincée, Ethan. Je sais que je ne peux pas m’éloigner du tyran parce que si je me rebelle, je perds tout. Argent, étude, rang, nom... Toi. » Triste constatation d’une fleur emprisonnée. « Alors j’ai eu pour idée de me mettre à travailler beaucoup plus sur mes vêtements et de lancer ma marque. » Une lueur de fierté brillait dans son regard pâle. « Je me suis servi de l’héritage de mes parents afin de ne rien lui devoir. Et... » Laelia n’avait jamais autant parlé, d’ailleurs elle ignorait pourquoi elle faisait confiance à ce beau brun torturé, un sourire sincère aux lèvres.
La verte se baissait et lui tendait une boîte sombre. « Joyeux Noël en retard. » Dedans, se trouvait un maillot de Quidditch aux couleurs de son équipe ainsi que son numéro et son nom confectionné par ses soins. C’était son premier t-shirt de sport alors la brune avait utilisé tous les meilleurs tissus, du plus imperméable au plus léger, elle s’était donnée corps et âme. « Si jamais tu veux que je modifie quelque chose je peux m’en occuper. » Ses mains tapotaient nerveusement la table en bois, le regard fuyant, tantôt sur Ethan, tantôt sur le cadeau sacrément en retard.
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mer 20 Fév 2019 - 9:16
Le passif-agressif a achevé son humeur de la journée. La partie de Quidditch de la veille et celle d'aujourd'hui, ont réveillé des douleurs dans les côtes qui ne voulaient désormais plus s'estomper. Punition pour son imprudence, son impudence — et il lui avait fallu faire comme si de rien n'était. Incapable de vraiment mentir, pourtant. Et ça n'avait rien arrangé. L'entraîneur, aussi haïssable que dans son souvenir. L’entraîneur, à qui il avait souri jusqu'au bout. Jusqu'à finalement sortir, et pouvoir laisser le mépris et la mauvaise humeur s'imprimer sur ses traits. L'envie de sortir de là. De prendre un verre ou deux, et d'aller foutre son nez dans la poudre et une seringue dans son bras, sous le simple prétexte de lever aussi haut qu'il le pouvait un doigt d'honneur monumental à ses parents et à leurs attentes déplacées. Mais il a arrêté de déconner Ethan ; c'est qu'il devient presque sérieux le petit con. Il est même assit devant Laelia, dans une putain de bibliothèque. D'ailleurs, il ne sait toujours pas ce qu'il fout là. « Depuis la dernière fois, aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai réfléchi. » Il arque un sourcil, surprit, de nouveau. Une Laelia qui se rabaisse est une chose si peu anodine à voir, bien que ça l'est moins, depuis leur dernière entrevue où là elle s'est dévoilé entièrement. « D'accord, et ? » Il montre son intérêt. Parce qu'en-dehors de ses crises d'hystérie, il a toujours aimé discuter avec elle. Curieux, intrigué par la latina. « Je suis coincée, Ethan. Je sais que je ne peux pas m’éloigner du tyran parce que si je me rebelle, je perds tout. Argent, étude, rang, nom... Toi. » Il se redresse naturellement quand il saisit enfin la nature de la conversation. Sujet sérieux, il semblerait. Surtout, quand on parle du paternel Trejo. Il ne le connaît pas personnellement le gamin, ne l'a jamais vu d'ailleurs, mais a eut vent de sa réputation. Mauvaise, évidemment. Et puis … Il affiche de nouveau un air surprit. Serait-elle attachée à lui ? Non, c'est impossible. Idée saugrenue que voilà, qu'il s'empresse de tuer dans l’œuf. « Alors j’ai eu pour idée de me mettre à travailler beaucoup plus sur mes vêtements et de lancer ma marque. Je me suis servi de l’héritage de mes parents afin de ne rien lui devoir. Et... » Il hoche de la tête le gamin ; il admire la détermination dont elle fait preuve, bien qu'il n'y connaisse rien. Toutefois s'émanciper a toujours été louable. Il affiche un sourire d'encouragement, sourire qui s'éteint quand elle lui porte une boite sombre, un cadeau. « Joyeux Noël en retard. » Et merde … Il ne lui a rien acheté lui. « Si jamais tu veux que je modifie quelque chose je peux m’en occuper. » Il remarque des signes évident de gêne chez elle. Elle a le regard fuyant, et ses doigts qui tapote nerveusement la table. Il sourit, attendrit ; c'est qu'elle en serait presque mignonne. Il ouvre donc la boite, et découvre ce qu'elle a confectionné. Un t-shirt de Quidditch. Il déplie le vêtement, et admire le travail. « Quel travail, merci beaucoup … Je vais devoir assurer pour le tien maintenant. » Parce qu'il compte bien lui offrir quelque chose en retour. Il remet le vêtement dans sa boite, et la referme, le sourire aux lèvres. « Pour revenir sur le sujet, je pense que c'est une bonne chose que tu prennes ton envol, et tes distances avec ton oncle. » Il hoche de la tête, sortant son paquet de clopes dont il en sort une, qu'il allume. Sort de discrétion pour éviter les odeurs, et la fumée. « Et donc, ça avance ton projet ? » Il relève ses manches, essayant de saisir ce regard fuyant.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mer 20 Fév 2019 - 13:55
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
Il avait eu le droit de se confronter à une Laelia différente la dernière fois où la brune s’était effondrée, s’était montrée plus vulnérable que jamais. Depuis, la belle était déstabilisée et ne savait pas comment se comporter avec lui. Alors, sachant qu’il ne reviendrait pas vers elle par manque d’intérêt, la Trejo lui avait écrit afin de le voir et de discuter. Même s’il ne la portait pas dans son cœur, la fleur de Lys avait besoin de vider son sac. Petit sourire en coin, son regard se posait sur Ethan et lui confiait tout ce qui s’était passé depuis. La mode comme ses projets ainsi que son ambition, quelque chose de nouveau se lisait dans son regard clair. Embarrassée, la Texane lui tendait la boîte sombre contenant un cadeau de Noël en retard. Premier vêtement de sport, Laelia n’en était pas peu fière.
La réaction d’Ethan la faisait sourire, tapotant la boîte de ses ongles rouges. Pas habituée à faire des cadeaux, c’était un premier pas dans cette relation des plus abstraites. « Tu n’es pas obligé. » La pitié, ce n’était pas pour elle. « Ce n’est pas parce que je te fais un cadeau que tu dois m’en faire un en retour. » Sourire tendre, son regard était rivé sur ses ongles. « C’est gentil de m’encourager. Pour te répondre, tout va bien. Je n’ai pas encore beaucoup de contacts mais je vais persévérer. » La brune se levait et s’asseyait à ses côtés, sortant son téléphone portable afin de lui montrer des photos de ses créations finalisées sur des bustes de stylistes.
« J’ai fait quelques robes de mariées aussi. » Différents styles de créations dont la chemise qu’elle portait fièrement. Enfin, Laelia verrouillait son téléphone et déposait lentement son visage contre son épaule, fermant ensuite les paupières. « Tu es torturé, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Curieuse et surtout douée pour analyser les autres, quelque chose n’allait pas, elle le sentait, la Grymm. « Je ne suis sûrement pas celle avec laquelle tu voudrais parler mais je suis là si tu veux. » Une main tendue, premiers pas dans cette relation bancale. « Je peux t’aider. »
La réaction d’Ethan la faisait sourire, tapotant la boîte de ses ongles rouges. Pas habituée à faire des cadeaux, c’était un premier pas dans cette relation des plus abstraites. « Tu n’es pas obligé. » La pitié, ce n’était pas pour elle. « Ce n’est pas parce que je te fais un cadeau que tu dois m’en faire un en retour. » Sourire tendre, son regard était rivé sur ses ongles. « C’est gentil de m’encourager. Pour te répondre, tout va bien. Je n’ai pas encore beaucoup de contacts mais je vais persévérer. » La brune se levait et s’asseyait à ses côtés, sortant son téléphone portable afin de lui montrer des photos de ses créations finalisées sur des bustes de stylistes.
« J’ai fait quelques robes de mariées aussi. » Différents styles de créations dont la chemise qu’elle portait fièrement. Enfin, Laelia verrouillait son téléphone et déposait lentement son visage contre son épaule, fermant ensuite les paupières. « Tu es torturé, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Curieuse et surtout douée pour analyser les autres, quelque chose n’allait pas, elle le sentait, la Grymm. « Je ne suis sûrement pas celle avec laquelle tu voudrais parler mais je suis là si tu veux. » Une main tendue, premiers pas dans cette relation bancale. « Je peux t’aider. »
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mer 6 Mar 2019 - 15:53
« Tu n’es pas obligé. Ce n’est pas parce que je te fais un cadeau que tu dois m’en faire un en retour. » Ni douce ni râpeuse. Laelia est l'entre-deux, l'inconstance, oscille entre la chair de poule et les crocs d'acier. Jamais totalement l'un – ni l'autre – des réactions aléatoire qui lui mettent les nerfs à vif, toujours trop incompréhensible pour Ethan qui voudrait parvenir à tout saisir. Même l'insaisissable. « Alors tu manges avec moi ce soir. » Ce n'est pas une question. Pour la première fois, depuis qu'il la connaît, il s'impose le garçon. Une invitation qui tient plus de la fierté. Audace – malvenue - de croire que les mois passés à se côtoyer ont fait d'eux des gens qui s'apprécient assez pour ne pas s'enfuir sans un mot. « C’est gentil de m’encourager. Pour te répondre, tout va bien. Je n’ai pas encore beaucoup de contacts mais je vais persévérer. » Elle se lève, ses yeux ne la lâche guère. Il la suit, et elle prend place à côté de lui. Elle sent bon. Cette seule pensée le traverse, ne se demandant nullement pourquoi elle s'est mise là. Elle sort son téléphone, et lui montre son travail. Y a dans ses yeux de la fierté, et il en est sensible. Laelia a une passion, un rêve. Il respecte ça. Ainsi, il regarde attentivement son travail. « J’ai fait quelques robes de mariées aussi. » Il en a presque oublié l’essentiel, l'idiot. Un jour, il allait l'épouser. « Tu y tiens vraiment à ce mariage, hein ? » Un peu moqueur comme ceux qui seraient à une place qu'il n'a pas. Ni ami, ni amant. Encore moins frère ; et pourtant. Elle pose son visage sur son épaule, et il se crispe instantanément. Il n'a pas jamais eu l'habitude qu'une jolie fille puisse être aussi tactile, aussi proche de lui. Encore moins elle. Toujours pas. Néanmoins, il a l'impression qu'il a passé une barrière avec la brune depuis qu'il a découvert ce qui se cachait derrière la muraille de fer. « Tu es torturé, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il soupire, le gamin. Tirant sur sa clope, il recrache la fumée. « Je ne suis sûrement pas celle avec laquelle tu voudrais parler mais je suis là si tu veux. Je peux t’aider. » Décidément, Laelia a un don pour le surprendre. Un sourire tendre s'affiche sur son visage, libérant ses lèvres de sa clope en la tenant entre ses doigts. « Quelque chose a changé chez toi. » Ce n'est pas un reproche, au contraire. Il en apprécie tous les aspects, et il lui montre. Y a dans ses yeux cette petite lueur qui lui dit j'aime bien ça. Qu'elle soit empathique, intéressé par sa personne. « Je me suis pris la tête avec mon père. Je lui ai annoncé que je voulais arrêter mes études pour me consacrer au Quidditch. » L'écume au fond des yeux. Il est la marée, celle qui s'avance et ronge les dessins sur le sable avant de s'enfuir. Il va et vient. Puis tourne en rond. Fait des détours qui n'ont aucun sens, ivre de cette pauvre richesse qui a rempli ses veines d’adrénalines. « Mais bon, il faut suivre ses rêves pas vrai ? » Gagnant cet après-midi mais il n'a pas l'euphorie des vainqueurs – pour une fois -. Coincé entre l'apathie et le fourmillement. Un truc venu du bide, prémices de quelque chose qui lui donne envie de bouger, pas assez grand pour vraiment le faire. Ethan n'est fait que de l'entre-deux pathétique ou les champs des possibles sont infinis, mais ses désirs sont fugaces. Ils s'éteignent au moindre souffle. Des élans violents qui s'achèvent sans un bruit. Un peu comme l'ivresse du jeu. Un peu comme ce qui fuse dans son esprit. Il est constitué d'idées fixes qui ronge jusqu'à les atteindre, qui se fane pourtant toujours. Et il se retrouve devant la fleur sans aucune raison valable sinon celle d'un bout de papier. « Et toi, comment-tu vas ? » Depuis la dernière fois.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Jeu 7 Mar 2019 - 19:57
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
Il avait une audace qui la surprenait, quelque chose qui la laissait sur le cul. Elle aimait ça la fleur, lorsqu’un homme cessait d’être un enfant face à elle. Alors, la jolie se contentait d’un hochement de visage. « D’accord. » Et c’était aussi simple que cela, pas de débats à avoir. Au fond d’elle, il y avait un besoin de reconnaissance, ce que la poupée n’avait tout bonnement jamais reçu, au même titre que l’affection et l’amour. Fière de lui dévoiler ses œuvres, elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire, sourire rare mais qui rayonnait, éclairait ses traits sombres de fleur du chaos. Puis, un rire s’échouait hors de ses pulpes venimeuses, quelque chose de léger et de sincère. « Je n’en veux pas. » Terminant la galerie, Laelia verrouillait son téléphone portable. « Je veux juste... Ne pas être seule. » Parce que c’était son épouvantard, sa phobie et que la seule compagnie qu’elle avait... C’était celle d’un cochon nain qui dormait à ses côtés et qui était réellement heureux de la voir, le seul à ne pas la voir comme un monstre, le seul à lui donner un peu d’amour.
Le visage contre l’épaule forte du sportif, son regard clair était posé sur ses affaires toujours bien ordonnées. Elle ne relevait pas sa remarque et se contentait d’un maigre sourire, s’il savait. L’oreille attentive, Laelia l’écoutait tout en regardant l’intérieur de ses mains blessées, la trace de ses ongles avait marqué sa peau. La Texane se reconnaissait dans ses traces, combien de fois avait-elle joué le rôle de la nièce parfaite alors qu’elle ne considérait pas ces gens comme sa famille ? Par peur ? Souvent, trop souvent. « C’est bien, c’est très bien. » Y’a une lueur de fierté dans son regard lorsque le visage de la Grymm se redressait pour regarder Ethan. L’humidité dans le regard de l’Ethelred la touchait et délicatement, sa main glissait contre sa joue, la caressant du bout des doigts. « Emmerde-le et suit ton rêve. Ne le laisse pas rater ta vie. T’es assez grand pour faire tes propres choix. » L’honnêteté brute et sans détour, Laelia préférait ignorer sa question suivante, remettant une mèche derrière son oreille en laissant retomber son autre main.
Les mains dans son sac, elle dégainait un petit pot de verre contenant une sorte de crème beige. La Trejo en prenait sur ses doigts et venait en appliquer sur les cicatrices du Blackwood, massant légèrement la pommade de la pulpe de ses doigts. « J’ai explosé une dizaine de chaudron mais ça en valaient la peine. » Catastrophe qu’elle était. Sous le passage du baume, les cicatrices s’atténuaient jusqu’à disparaître tout en laissant une peau parfaitement hydratée. Le remède appliqué contre les deux paumes de l’étudiant, elle rangeait le pot. « J’ai quelque chose à te proposer. » Le visage contre l’intérieur de sa paume, son regard océan se posait dans les abîmes du brun. « J’ai bientôt un repas avec Lazaro et... » Ses dents passaient sur ses lèvres, consciente du danger de la proposition. « J’aimerai que tu lises dans son esprit concernant mes parents. » Parce que au fond, il y avait toujours eu ce soupçon le concernant. « Et en échange, j’annule nos fiançailles. »
Le visage contre l’épaule forte du sportif, son regard clair était posé sur ses affaires toujours bien ordonnées. Elle ne relevait pas sa remarque et se contentait d’un maigre sourire, s’il savait. L’oreille attentive, Laelia l’écoutait tout en regardant l’intérieur de ses mains blessées, la trace de ses ongles avait marqué sa peau. La Texane se reconnaissait dans ses traces, combien de fois avait-elle joué le rôle de la nièce parfaite alors qu’elle ne considérait pas ces gens comme sa famille ? Par peur ? Souvent, trop souvent. « C’est bien, c’est très bien. » Y’a une lueur de fierté dans son regard lorsque le visage de la Grymm se redressait pour regarder Ethan. L’humidité dans le regard de l’Ethelred la touchait et délicatement, sa main glissait contre sa joue, la caressant du bout des doigts. « Emmerde-le et suit ton rêve. Ne le laisse pas rater ta vie. T’es assez grand pour faire tes propres choix. » L’honnêteté brute et sans détour, Laelia préférait ignorer sa question suivante, remettant une mèche derrière son oreille en laissant retomber son autre main.
Les mains dans son sac, elle dégainait un petit pot de verre contenant une sorte de crème beige. La Trejo en prenait sur ses doigts et venait en appliquer sur les cicatrices du Blackwood, massant légèrement la pommade de la pulpe de ses doigts. « J’ai explosé une dizaine de chaudron mais ça en valaient la peine. » Catastrophe qu’elle était. Sous le passage du baume, les cicatrices s’atténuaient jusqu’à disparaître tout en laissant une peau parfaitement hydratée. Le remède appliqué contre les deux paumes de l’étudiant, elle rangeait le pot. « J’ai quelque chose à te proposer. » Le visage contre l’intérieur de sa paume, son regard océan se posait dans les abîmes du brun. « J’ai bientôt un repas avec Lazaro et... » Ses dents passaient sur ses lèvres, consciente du danger de la proposition. « J’aimerai que tu lises dans son esprit concernant mes parents. » Parce que au fond, il y avait toujours eu ce soupçon le concernant. « Et en échange, j’annule nos fiançailles. »
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Lun 11 Mar 2019 - 13:22
« Je n’en veux pas. Je veux juste... Ne pas être seule. » C'est son univers. Il est étriqué, vide de sens et sans surprise. Il est infernal, tourne autour de la même boucle, donne le tournis. Il ne sait pas ce qu'il fait là, Ethan, pourtant il est là quand même. Un désir ou une habitude, il en sait trop rien, parce qu'il est le fiancé ; parce qu'il devrait réitérer sa démarche de rupture, répétant comme un mantra cette fois c'est la bonne, dernier vestige d'espoir de l'éternel perdant. Instinct ou destin. « Je suis là, non ? » Sauf qu'il ne fait rien, il se complaît à discuter avec la fleur, à l'inviter à dîner même pour la remercier. La remercier de quoi, gamin ? D'être gentille ? Attentionnée ? Intrigante ? Attirante … ? Il en sait trop rien. Il ne sait jamais rien Ethan. Toujours trop confus, toujours trop indécis. Inconstant. Ce qu'il sait en revanche, c'est qu'il aime cette Laelia. Celle qui lui caresse la joue, sans violence ni rage. « Emmerde-le et suis ton rêve. Ne le laisse pas rater ta vie. T’es assez grand pour faire tes propres choix. » Il reconnaît l'odeur du sang, pour l'avoir senti trop souvent. Il connaît les plaies cachées sous l'épiderme, affleurant la peau, prête à surgir ou à gangrener l'âme. Laelia a dans le regard et la posture, les airs de guerrières abîmées. Fureur de vivre, mais lassée des combats. Priant les trêves de ne jamais cesser mais gardant l'arme au poing. Oscillant entre un calme trompeur et une colère effrayante. « C'est ce que j'ai toujours fait de mieux, l'emmerder. » Il ne l'a jamais vu autrement que cachée derrière des faux-semblants. Une unique facette d'un prisme dont il n'a pas fait le tour. Dont il ne veut pas faire le tour, du moins il le prétend. Simplement piqué de curiosité, puisqu'elle en montre si peu. La Trejo masque un jardin qui semble posséder des hectares et des murailles impénétrables pour tenir les autres éloignés. Elle se détache, s'éloigne pour chercher dans son sac un pot en verre qu'il présume être une crème. Elle l'ouvre, et sans crier gare commence à lui appliquer le baume. Il en frisonne Ethan, il frisonne toujours quand les filles sont douces, et tendre avec lui. « J’ai explosé une dizaine de chaudron mais ça en valaient la peine. » Il rit le gamin. À la fois gêné, et attendrit. « T'es au petit soin avec moi. » C'est dit avec taquinerie. Il la regarde faire, et les cicatrices se dissipent sous la pulpe de ses doigts. « Merci. », regards qui s'accrochent. Y a de l’ambiguïté dans cette relation qui change. Vraiment, il ne sait absolument pas où ils vont tous les deux. « J’ai quelque chose à te proposer. » Signe de tête pour lui signifier de continuer. « Je t'écoute. » Il a l'imagination fertile quand il s'agit d'être 'serviable', une panoplie complètement d'idées foireuses et d'emmerdes. Il a fait tout un art des âmes à vifs, artiste incompris dans sa quête de beauté-emmerdes. « J’ai bientôt un repas avec Lazaro et... J’aimerais que tu lises dans son esprit concernant mes parents. Et en échange, j’annule nos fiançailles. » Il hausse un sourcil sans savoir quoi répondre, trop honnête pour être un mensonge. Une vérité donc, qu'il se sent étrangement pas le droit de gratter pour en découvrir le fond après avoir cru en saisir la forme. Des emmerdes, il aime en avoir, oui, mais avoir sur le dos de grands pontifes, ça ; il évite. « Tu sais, il y a des gens comme moi, et des gens qui au contraire peuvent fermer leur esprit pour cacher la plupart du temps des secrets ? Tu crois qu'un homme aussi important, un politicien en plus, serait assez idiot pour ne apprendre l'occlumencie ? » Le soupir est discret et l'étonnement réel. « Je veux bien essayer, mais je vais me pointer pour rien. » Il ne sait pas pourquoi il accepte de l'aider, une compagnie qu'il est pas certain de vouloir offrir plus de cinq minutes. Peut-être l'empathie pathétique. L'impression de trouver dans le silence d'un regard une réponse à ceux que ses propres pupilles expriment. Une folie, une bêtise. « Attends … Pourquoi tu veux que je fouine ? Qu'est-ce que tu penses croire ? » Ça n'a aucun sens.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Lun 11 Mar 2019 - 17:11
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
Elle n’aimait pas être seule la fleur, traumatisme de jeunesse qui l’avait marqué, mutilée. Son épouvantard prenait cette forme et pourtant il lui arrivait de l’apprécier cette solitude une fois plongée dans ses créations. Puis, la réalité rattrapait la Texane une fois dans son lit avec, pour unique compagnie, son cochon. Rictus amer, il avait trop d’audace le sportif. « Tu ne viens jamais vers moi. Tu... T’es comme les autres. » Amertume dans ses mots, il n’y avait pas le moindre signe de méchanceté, juste un constat. « Je n’ai jamais été invité, je passe la plupart des journées seules et mes anniversaires... Je les passe au cimetière avec eux et mon... Cochon lorsque je rentre. Il n’y a jamais eu personne. » Jeune fille seule, elle ne s’en plaignait pas, rétrospective de sa vie. « Alors ne me dis pas que tu es là pour moi parce que s’il m’arrivait quelque chose, tu ne seras pas là. » Petite moue, la jolie baissait un instant le regard, jouant avec ses doigts parfaitement manucurés.
Pas de violence ni de rancune, Laelia l’écoutait et venait caresser sa joue de ses doigts doux. « Je suis contente de savoir ça parce que t’as intérêt à continuer et suivre ton rêve. » Sourire sincère, le serpent dégainait sa pommade secrète, celle qui lui était très utile en ce moment, pauvres mains blessées à coups d’aiguilles. La confection avait été périlleuse et sans gêne, la fleur partageait son histoire, elle, l’éternelle cancre en potions et sortilèges. « Je fais de mon mieux, je t’ai assez fait de mal. » Sincérité qui dégoulinait, ses doigts massaient ses paumes une par une afin de faire pénétrer la crème. Se retirant, leurs regards se croisaient, les ténèbres dans l’océan de ses prunelles claires, couleur accentuée par un rayon sauvage de soleil. « De rien, crapule. » Petit sourire en coin.
L’orchidée toxique lui partageait son idée de plan et se tournait, un bras contre le dossier de la chaise, la chevelure épousant ses épaules voluptueuses. « Je ne savais pas. » Non, l’univers de la magie était vraiment quelque chose d’inconnu, elle qui avait eu une scolarité particulière dont elle taisait souvent les faits. Pointe de déception dans son regard, les ongles de la Trejo coinçaient quelques mèches et les entortillaient autour de son index. « Je pense qu’il est responsable du meurtre de mes parents. » Les dents de la brune glissaient contre sa lèvre charnue inférieure. « Mon père gérait des affaires plutôt importantes et je me dis qu’il aurait pu l’exterminer pour le pouvoir, être le meilleur... » Propos flottants, le sujet déstabilisait la jeune femme qui laissait sa paume se blottir contre sa tempe. « T’as raison, c’est dangereux. » Maigre sourire, Laelia se rendait compte du danger, si Lazaro remarquait l’intrusion d’Ethan, tout finirait mal. Et le despote n’était pas du genre à pardonner.
« Il a entendu parler de mes projets et putain, j’ai... j’ai peur, Ethan. » Silence. « J’ai tellement peur. » Il y avait les tremblements de ses mains qui trahissaient la sauvage et indomptable Laelia. « Et s’il m’empêche de réaliser ce projet ? Parce que les femmes doivent rester soumises aux maris et... J’ai peur qu’il me coupe dans mon élan. Si je pars, je ne serai plus rien, qu’un grain de sable insignifiant sur la plage. » Son regard était perdu sur ses cuisses, ne cessant de mordiller ses croissants de chairs. « Je veux juste lancer mon affaire, gagner mon argent et rester en bon terme mais c’est tellement dur de jouer le rôle de cette pétasse lèche-cul et avare. Si je l’ai été pendant un long moment, ce n’est plus ce que je veux être. » Un long soupire douloureux quittait sa bouche et la fleur posait son regard sur le visage d’Ethan. « Je vais faire de mon mieux pour annuler nos fiançailles, je te le promets. »
Pas de violence ni de rancune, Laelia l’écoutait et venait caresser sa joue de ses doigts doux. « Je suis contente de savoir ça parce que t’as intérêt à continuer et suivre ton rêve. » Sourire sincère, le serpent dégainait sa pommade secrète, celle qui lui était très utile en ce moment, pauvres mains blessées à coups d’aiguilles. La confection avait été périlleuse et sans gêne, la fleur partageait son histoire, elle, l’éternelle cancre en potions et sortilèges. « Je fais de mon mieux, je t’ai assez fait de mal. » Sincérité qui dégoulinait, ses doigts massaient ses paumes une par une afin de faire pénétrer la crème. Se retirant, leurs regards se croisaient, les ténèbres dans l’océan de ses prunelles claires, couleur accentuée par un rayon sauvage de soleil. « De rien, crapule. » Petit sourire en coin.
L’orchidée toxique lui partageait son idée de plan et se tournait, un bras contre le dossier de la chaise, la chevelure épousant ses épaules voluptueuses. « Je ne savais pas. » Non, l’univers de la magie était vraiment quelque chose d’inconnu, elle qui avait eu une scolarité particulière dont elle taisait souvent les faits. Pointe de déception dans son regard, les ongles de la Trejo coinçaient quelques mèches et les entortillaient autour de son index. « Je pense qu’il est responsable du meurtre de mes parents. » Les dents de la brune glissaient contre sa lèvre charnue inférieure. « Mon père gérait des affaires plutôt importantes et je me dis qu’il aurait pu l’exterminer pour le pouvoir, être le meilleur... » Propos flottants, le sujet déstabilisait la jeune femme qui laissait sa paume se blottir contre sa tempe. « T’as raison, c’est dangereux. » Maigre sourire, Laelia se rendait compte du danger, si Lazaro remarquait l’intrusion d’Ethan, tout finirait mal. Et le despote n’était pas du genre à pardonner.
« Il a entendu parler de mes projets et putain, j’ai... j’ai peur, Ethan. » Silence. « J’ai tellement peur. » Il y avait les tremblements de ses mains qui trahissaient la sauvage et indomptable Laelia. « Et s’il m’empêche de réaliser ce projet ? Parce que les femmes doivent rester soumises aux maris et... J’ai peur qu’il me coupe dans mon élan. Si je pars, je ne serai plus rien, qu’un grain de sable insignifiant sur la plage. » Son regard était perdu sur ses cuisses, ne cessant de mordiller ses croissants de chairs. « Je veux juste lancer mon affaire, gagner mon argent et rester en bon terme mais c’est tellement dur de jouer le rôle de cette pétasse lèche-cul et avare. Si je l’ai été pendant un long moment, ce n’est plus ce que je veux être. » Un long soupire douloureux quittait sa bouche et la fleur posait son regard sur le visage d’Ethan. « Je vais faire de mon mieux pour annuler nos fiançailles, je te le promets. »
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Dim 17 Mar 2019 - 14:25
« Tu ne viens jamais vers moi. Tu... T’es comme les autres. Je n’ai jamais été invité, je passe la plupart des journées seules et mes anniversaires... Je les passe au cimetière avec eux et mon... Cochon lorsque je rentre. Il n’y a jamais eu personne. Alors ne me dis pas que tu es là pour moi parce que s’il m’arrivait quelque chose, tu ne seras pas là. » Sans chercher de réponses à ses questions, il ne sait pas ce qu’il cherche à garder dans l’ombre. Aux autres, il peut bien mettre en avant à quel point il est cabossé, à quel point il est souvent prêt à trébucher et se casser la gueule parce que les poids s’accumulent sur ses épaules, mais ici, là ou au premier regard, il a pris un grand soin à ne pas dévoiler ses fêlures. Laelia pourrait y rentrer, s’en imprégner, le remplir tellement fort qu’il serait au bord de l’implosion. Chaque fois qu’il en a laissé un s’imbiber de lui et du moindre de ses défauts, il a fini par fuir. « T'es en train de me demander de passer plus de temps avec toi, si je comprends bien ? » Il a fini par tout saccager, piétinant les espoirs et les vestiges d’un lien encore fragile. Et quand il la regarde, un soupçon rêveur au bord des lèvres, il gomme les démons qui rient de lui au fond de sa tête, crispe sa main, la repli sur elle-même comme pour mettre un rempart à l’impulsion de la toucher. « Je suis contente de savoir ça parce que t’as intérêt à continuer et suivre ton rêve. » À croire qu’elle finira par se reculer si il amorce un mouvement, comme un mirage trop fantasmé qui finit par s'effacer. Alors il parle avec ses yeux où le soleil commence à se coucher, où la pleine lune va reprendre sa place, lueur douce et moins agressive. « Je fais de mon mieux, je t’ai assez fait de mal. » Ethan qui se fait plus pensif, ses yeux qui dégringolent jusqu’à la main qu’elle lui offre sans même s’en rendre compte. Alors, toujours plein d’audace, prenant le trône qui ne lui revient pas, il laisse enfin errer ses doigts sur sa main, observe leurs peaux qui jurent l’une contre l’autre, dessine ses doigts du bout de ses ongles sans les emmêler. « Merci. » Un peu hypnotisé par ce geste trop doux pour lui, il met un temps avant de répondre. « De rien, crapule. »
Sujet qui devient plus sérieux, il demande le gamin pose des questions, analyse pour une fois bien qu'il ignore la prudence, les alarmes internes qui s’affole, celui du venin aphrodisiaque de la fleur embrouillant ses sens. « Je ne savais pas. Je pense qu’il est responsable du meurtre de mes parents. Mon père gérait des affaires plutôt importantes et je me dis qu’il aurait pu l’exterminer pour le pouvoir, être le meilleur... T’as raison, c’est dangereux. » Il la laisse parler. « Il a entendu parler de mes projets et putain, j’ai... j’ai peur, Ethan. J’ai tellement peur. » Il l'a remarqué depuis qu'il la connaît, c'est elle la plus bavarde des deux. « Et s’il m’empêche de réaliser ce projet ? Parce que les femmes doivent rester soumises aux maris et... J’ai peur qu’il me coupe dans mon élan. Si je pars, je ne serai plus rien, qu’un grain de sable insignifiant sur la plage. » Il la regarde, voit la détresse dans le bleu de ses yeux. Et là, l'impuissance se lit dans les siens. Que pourrait-il faire, lui, l'idiot de service ? Il n'a rien pour lui le gamin, si ce n'est un nom. « Je veux juste lancer mon affaire, gagner mon argent et rester en bon terme mais c’est tellement dur de jouer le rôle de cette pétasse lèche-cul et avare. Si je l’ai été pendant un long moment, ce n’est plus ce que je veux être. » Face à elle, il se permet de lui saisir une main. Peut-être pour la rassurer. « Je vais faire de mon mieux pour annuler nos fiançailles, je te le promets. » Caresse innocente sur sa peau ambrée, il baisse le regard, et cherche les mots. « Je ne suis pas un des seigneurs de ce royaume. » Ceux qui ont de l’or à donner jusque dans leur sourire, qui se nourrissent des sanglots de filles aux espoirs brisés, qui piétinent la dignité des autres pour prendre de la hauteur. Peut-être qu’il a trouvé, l’être à mutiler, à déglinguer à coups de dents, en rafale de soupirs éphémères, un corps sur lequel atterrir pour le temps d’une nuit. Mais Ethan n'est pas comme ça. « Dans l'histoire, je suis le prince de pacotille, fauché comme les blés. Je n'ai aucun moyen de t'aider, si ce n'est en t'épousant ... » Souvenir pas si lointain d’un regard croisé à travers d’autres qui la mataient sans honte mais il a fait l’erreur de lui sourire, d’avancer, de jouer avec la dynamite et de mettre le feu à la mèche. C’est comme si il observait le feu manger les quelques centimètres qui le séparent de l’explosion alors qu’il la regarde s’agiter, se rapprocher et il attend. « Et on sait tous les deux qu'on ne veut pas de ce mariage, mais si c'est le seul moyen de te tirer d'affaire alors je veux bien jouer le jeu, pendant un temps. » Le sens du sacrifice ? « Tu sais j'suis une cause perdue, mais quand j'te vois, j'me dis qu'il y a pire que moi et ça m'rassure. »
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Re: visages sculptés (ethalia)
Dim 17 Mar 2019 - 15:18
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
Fleur sélective, elle ne répondait qu’aux questions qui l’intéressaient, ajoutant à son côté peste agaçante, une énième pincée de sel. Jouant avec ses propres doigts, caressant ses ongles de pétasse parfaitement manucurés, son regard clair était focalisé sur le rouge carmin de ces derniers. Du coin de l’œil, Laelia remarquait les mains hésitantes du brun. Il avait l’air si timide et déstabilisé par l’orchidée. Le serpent mettait cela sur le compte de la peur, sauf qu’il aurait encore l’audace de nier l’évidence, alors la princesse se taisait. Sourire amusé par l’hésitation d’Ethan, il finissait par déposer sa main contre celle de sa fiancée après de longues minutes de « J’y vais ? Je n’y vais pas ? ». Pour le déstabiliser un peu plus, horrible poupée, son regard clair se posait sur ses traits plus marqués alors que le plus jeune caressait sa peau dorée, la parcourant du bout de ses doigts, détaillant chaque détail de la peau brune de la créatrice. De ses bijoux fins et subtils à ses ongles jusqu’à la forme de ses doigts fins à ses paumes légèrement abîmées par la couture, il ne laissait rien au hasard.
Et puis son flot fracassant de pensées en vrac se déversait sur le jeune homme. Elle était si complexe à cerner la Texane, tantôt silencieuse et muette, tantôt bavarde, à en avoir presque le souffle coupé. Il l’écoutait sans l’interrompre, sûrement bouleversé par tant de propos ou peut-être parce qu’il ne pouvait rien faire, que le sportif n’avait rien à lui répondre. Sans que ses prunelles océans ne quittent le visage du fils Blackwood, Laelia sentait une pression contre sa main. L’étreinte s’était raffermie et le serpent se crispait un peu, les premières secondes, avant de se détendre. Ce n’était pas lui le plus dangereux. La jolie le laissait s’exprimer, non sans esquisser un maigre sourire, étirant à peine la commissure de ses lèvres pleines. « Non, Ethan. Tu ne m’épouseras pas. » Ses doigts fuselés se resserraient délicatement contre la main du brun. « Lorsque tu partiras, il y en aura un autre. » Triste réalité de ces mariages arrangés incessants. « Tu ne mettras pas les pieds dedans. » Laelia ne lui laissait pas le choix, préférant se sacrifier à sa place. Elle approchait leurs mains liées de ses lèvres et embrassait tendrement celle d’Ethan, sur son sommet, proche de ses phalanges, un sourire sincère aux lèvres. « Tu ne peux pas sauver tout le monde. » Enfin, un rire amusé, mélodie harmonieuse de ce rire frôlant le côté mignon et adorable, presque attendrissant, s’échappait. « C’est vrai, je ne suis pas mal dans mon genre. »
Et puis son flot fracassant de pensées en vrac se déversait sur le jeune homme. Elle était si complexe à cerner la Texane, tantôt silencieuse et muette, tantôt bavarde, à en avoir presque le souffle coupé. Il l’écoutait sans l’interrompre, sûrement bouleversé par tant de propos ou peut-être parce qu’il ne pouvait rien faire, que le sportif n’avait rien à lui répondre. Sans que ses prunelles océans ne quittent le visage du fils Blackwood, Laelia sentait une pression contre sa main. L’étreinte s’était raffermie et le serpent se crispait un peu, les premières secondes, avant de se détendre. Ce n’était pas lui le plus dangereux. La jolie le laissait s’exprimer, non sans esquisser un maigre sourire, étirant à peine la commissure de ses lèvres pleines. « Non, Ethan. Tu ne m’épouseras pas. » Ses doigts fuselés se resserraient délicatement contre la main du brun. « Lorsque tu partiras, il y en aura un autre. » Triste réalité de ces mariages arrangés incessants. « Tu ne mettras pas les pieds dedans. » Laelia ne lui laissait pas le choix, préférant se sacrifier à sa place. Elle approchait leurs mains liées de ses lèvres et embrassait tendrement celle d’Ethan, sur son sommet, proche de ses phalanges, un sourire sincère aux lèvres. « Tu ne peux pas sauver tout le monde. » Enfin, un rire amusé, mélodie harmonieuse de ce rire frôlant le côté mignon et adorable, presque attendrissant, s’échappait. « C’est vrai, je ne suis pas mal dans mon genre. »
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mar 19 Mar 2019 - 17:38
« Et on sait tous les deux qu'on ne veut pas de ce mariage, mais si c'est le seul moyen de te tirer d'affaire alors je veux bien jouer le jeu, pendant un temps. » Les neurones vrillent, le cœur tombe, chute libre jusqu’entre ses reins et ça joue une musique d’enfer. Le courant se coupe dans sa tête trop remplie. Des murmures de panique qui se confondent avec des espoirs trop brûlants. « Non, Ethan. Tu ne m’épouseras pas. Lorsque tu partiras, il y en aura un autre. » Il peut que se raccrocher un peu plus à ses bouteilles de verre, à se traîner derrière elle pour la suivre. Jusqu’en Enfer peut-être. Mais il sait pas que là-bas, elle pourrait être la Reine, un peu trop sombre au fond Laelia, un peu trop grisâtre, il y pleut souvent dans sa tête. Mais cet après-midi, elle a le soleil sur ses lèvres, la lueur de la lune dans ses yeux pas encore éclatés par la colère. « Tu ne mettras pas les pieds dedans. » Elle vient embrasser ses mains, et encore une fois, il ne saisit pas cette tendresse ; n'arrive pas à traduire ce qu'il devrait comprendre. « Tu ne peux pas sauver tout le monde. » Les mots restent scellés au fond de sa gorge, des phrases qui se gomment à peine ses lèvres libérées d'une clope, une torture incompréhensible que son esprit maso accepte sans résistance. Son corps parle à sa place, ses doigts qui s’accrochent à la Trejo comme pour la faire prisonnière plus longtemps de ses mains trop curieuse, il a l’impression que pendant un instant, le souffle se rompt, l’apnée d'un 'on ne sait quoi' qui le mène presque jusqu’au gouffre. « Tu sais j'suis une cause perdue, mais quand j'te vois, j'me dis qu'il y a pire que moi et ça m'rassure. » C’est débile, dit d’un ton presque trop doux pour elle. C’est sûrement pour ça qu’elle détourne le regard, retient un sourire pour se tourner face à la table ; libérant au passage les mains de la jolie. L'impuissance est un sentiment qu'il déteste, et il le ressent actuellement. « C’est vrai, je ne suis pas mal dans mon genre. » Elle s’en vexerait même pas un peu, imperméable, sous anesthésie depuis des semaines ? Y’a des choses qu’elle fout sous le tapis pour plus l’entendre, pour plus comprendre et concentrer toute son attention sur ce qui continue de briller ? « J'aurais été un très mauvais mari de toute façon. » Puis il lève les yeux vers elle, tout en soufflant le filet de fumée entre ses lèvres entrouvertes, la voix plus nasillarde. « Ce genre de connerie, ce n'est pas fait pour moi. » Parce qu'il veut toujours voler plus haut, sans être retenu.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mar 19 Mar 2019 - 18:37
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
« Après ça, on ne se verra plus. Tu devrais sourire. » Un baiser inattendu contre la main d’Ethan, ses prunelles claires dans les siennes. Il y avait une tendresse qui venait de nulle part, reine des surprises, la Trejo était surprenante dans son genre, on ne savait jamais à quoi s’attendre avec elle. Il s’accrochait à ses mains, cette peau jamais touchée, pudeur et distance qui séparaient les deux âmes étrangères. Libération d’une pression devenue pesante, la brune pivotait. « Ce monde n’est pas pour les enfants. » Parce que le Blackwood n’était pas ce qu’il montrait, derrière cette fausse image de bad boy, il y avait un cœur bien trop pur et innocent, quelque chose que l’orchidée souhaitait qu’il préserve. « Je t’enverrai un message lorsque ce sera bon. » Et au fond, Lae savait que c’était le dernier moment qu’ils passaient ensemble. Un goût d’adieu dans l’air et aucune émotion qui la traversait, à part la fierté de sauvegarder une âme pure.
Suite à son rire franc, des petits bruits de talons pressés s’approchaient. Elle devinait facilement que les talons faisaient moins de cinq centimètres et Laelia regardait en premier les chaussures de la vieille bibliothécaire, rire moqueur. « Je le savais... 3 centimètres. » Espiègle, l’aigrie s’approchait d’eux pour leur rappeler que le silence était une règle importante ici. Sans leur laisser le temps de s’excuser, elle enchaînait sur le fait qu’ils dérangeaient tout le monde. « Mais elle veut quoi la vieille peau ? » Rebelle dans l’âme, la brune détestait se soumettre à l’autorité ici, à Hungcalf. Furieuse, encore plus qu’à son arrivée, la bibliothécaire dénigrait les affaires de la fleur en qualifiant de tissus périmés ses créations dessinées sur papier et la réputation des Grymm. Claquant sa langue contre son palais, agacée, la Trejo se levait. « Venant d’une femme mal baisée qui porte des talonnettes, cela ne m’étonne pas. » Pas sa langue dans la poche, Laelia l’aspergeait de son parfum de marque lorsqu’elle lui hurlait de s’en aller. « Oust, harpie. » S’en allant, la Grymm lui adressait son majeur et n’écoutait pas le petit tas qui s’éloignait en parlant de la jeunesse et qu’elle parlerait de cet incident au professeur en charge des Grymm. Qu’importe, Cléopatra appréciait la Texane. « Je n’arrive pas à croire que j’ai gaspillé trois sprays de mon Chanel... » L’air presque peiné, Lae bouchonnait le flacon.
Lentement, sans un regard adressé à l’Ethelred, elle rangeait ses affaires dans son sac, glissant sur son épaule après avoir enfilé son manteau. « Qu’est-ce que tu veux manger ? » Dehors, la nuit était tombée et ils s’en allèrent de la bibliothèque, le silence était roi et seul le bruit de ses talons aiguilles brisait l’obscurité.
Suite à son rire franc, des petits bruits de talons pressés s’approchaient. Elle devinait facilement que les talons faisaient moins de cinq centimètres et Laelia regardait en premier les chaussures de la vieille bibliothécaire, rire moqueur. « Je le savais... 3 centimètres. » Espiègle, l’aigrie s’approchait d’eux pour leur rappeler que le silence était une règle importante ici. Sans leur laisser le temps de s’excuser, elle enchaînait sur le fait qu’ils dérangeaient tout le monde. « Mais elle veut quoi la vieille peau ? » Rebelle dans l’âme, la brune détestait se soumettre à l’autorité ici, à Hungcalf. Furieuse, encore plus qu’à son arrivée, la bibliothécaire dénigrait les affaires de la fleur en qualifiant de tissus périmés ses créations dessinées sur papier et la réputation des Grymm. Claquant sa langue contre son palais, agacée, la Trejo se levait. « Venant d’une femme mal baisée qui porte des talonnettes, cela ne m’étonne pas. » Pas sa langue dans la poche, Laelia l’aspergeait de son parfum de marque lorsqu’elle lui hurlait de s’en aller. « Oust, harpie. » S’en allant, la Grymm lui adressait son majeur et n’écoutait pas le petit tas qui s’éloignait en parlant de la jeunesse et qu’elle parlerait de cet incident au professeur en charge des Grymm. Qu’importe, Cléopatra appréciait la Texane. « Je n’arrive pas à croire que j’ai gaspillé trois sprays de mon Chanel... » L’air presque peiné, Lae bouchonnait le flacon.
Lentement, sans un regard adressé à l’Ethelred, elle rangeait ses affaires dans son sac, glissant sur son épaule après avoir enfilé son manteau. « Qu’est-ce que tu veux manger ? » Dehors, la nuit était tombée et ils s’en allèrent de la bibliothèque, le silence était roi et seul le bruit de ses talons aiguilles brisait l’obscurité.
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mer 27 Mar 2019 - 10:18
« Ce monde n’est pas pour les enfants. Je t’enverrai un message lorsque ce sera bon. » Doucement, il reprend son ton plein d'arrogance, son visage d'indifférence, maître de ce corps qui, pendant un instant, a déraillé. Et dans un ton boudeur, soufflé du bout de ses lèvres, il reprend « J’suis pas un gosse. » Très convaincant, vraiment. À croire qu’il se sent invincible, intouchable, jamais atteignable par qui que ce soit. Mais il a un cœur qui bat toujours, il est pas de ceux qui n’en ont plus, qui se le sont arraché seuls, ceux à qui on l’a volé, ceux qui jouent sans ressentir de remords. Ethan qui reste ce garçon plein d’espoir, de lumière, quand il arrive à peine à briller en temps normal. Et là, il se sent blessé. Dans sa fierté, dans son orgueil. Parce qu’elle ne le voit que comme un gosse. Il se rallume une clope, de peur de dire quelque chose de méchant. De toute manière, pas le temps que la bibliothécaire s’approche ; visiblement mécontente. « Mais elle veut quoi la vieille peau ? » Nul doute sur le destinataire de ce ton acariâtre, le bras tendu et le doigt comme un pinçon accusateur tourne dans l’air jusqu’à se poser sur son visage à elle. Ethan cille à peine, comme si tout était normal. Il est toujours un peu ailleurs, la tête dans la nuit étoilée, le calme difficilement cassable. « Venant d’une femme mal baisée qui porte des talonnettes, cela ne m’étonne pas. Oust, harpie. » Il regarde la scène sans bouger, sans rien dire. Les Trejo et leur foutu caractère. « Je n’arrive pas à croire que j’ai gaspillé trois sprays de mon Chanel... » Ethan qui l’observe un instant, sans savoir comment il doit l’appréhender. « Et c’est moi le gamin ? », et il sourit l’insolent, il lui renvoie un poignard sous forme de syllabes, histoire que les comptes soient à égalité. Une insulte pour une autre mais il sait bien que le jeu peut durer longtemps dans ce cas-là. Et il n’est pas en état, d’avoir la répartie assez salée pour lui laisser des traces indélébiles. Alors qu’elle range ses affaires, il se lève, glissant son sac à dos sur son épaule alors qu’un ruban rouge y est accroché. Un porte-bonheur, un souvenir du bal de Yule. « Qu’est-ce que tu veux manger ? » Il tire sur sa clope, réfléchissant à la question. « Si c’est moi qui choisis, ce ne sera pas un endroit pour une princesse. Les quartiers chics, c’est toi qui connaît, non ? » L’ironie veut que ce soit lui aussi un gosse de riche, mais il n’est pas comme ça Ethan au point que sans son nom, on douterait de la pureté de son sang. Ils sortent, s’arrêtent le temps de s’habituer à la nuit qui vient de tomber. « Il parait qu’il y a un restaurant latino pas loin, ça fait cliché si je t’emmène là-bas ? » Petit clin d’œil, il n’attend pas de réponse, et commence à marcher.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mer 27 Mar 2019 - 11:54
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
Les mots blessants, la jolie n’avait jamais eu de filtre. Il était un gamin le Blackwood, elle ne le voyait pas comme un homme la princesse et c’était pour cela qu’elle l’avait martyrisé, ne supportant pas de voir un cœur si pur. Égoïsme, jalousie de voir quelque chose qu’on lui avait arraché si jeune. Perdue entre ses démons, la Trejo ne l’avait pas ménagé. Pourtant, ils avaient passé de bons moments ensemble comme de longues conversations ou même des séances photographies où il lui avait servi de modèle et même si la culpabilité était présente, la Texane s’était calmée. Il était trop dangereux pour la fleur, digne d’un pesticide destructeur, elle devait l’éloigner de sa personne. Tous les stratagèmes étaient bons, jusqu’à rompre les fiançailles afin de préserver ce cœur tant détesté auparavant. Rictus aux lèvres, l’étudiante haussait les épaules. « T’es qu’un gamin, Ethan. T’as pas les épaules pour. » Sourcil arqué, air provocateur, ses prunelles fusionnaient avec celles du brun, appuyant ouvertement sur la corde sensible.
Moment interrompu par la bibliothécaire qui se déchaînait sur les deux bruns. Air outré, Laelia ne pouvait pas s’empêcher de lui cracher son venin. Digne des connasses arrogantes, elle prenait cet air hautain, insensible face aux attaques. Elle avait l’habitude la jolie d’être ciblée alors elle ripostait, encore et encore jusqu’à gagner l’affrontement. Fierté, un rire amusé quittait ses lèvres. « Oh, il est vexé... » Moue boudeuse et sourire sincère, la fleur rassemblait ses affaires avant de quitter le lieu. Malgré elle, la brune perdait son sourire, se rendant compte de l’image qu’elle renvoyait. L’orchidée n’allait pas souvent, si ce n’était jamais, au restaurant. En effet, elle était seule, sans compagnie. Alors d’un rire faux, nerveux même, Laelia répondait : « Oui, c’est vrai. » Dehors, une brise venait décoiffer la poupée, lui donnant davantage un air sauvage. De ses doigts délicats, l’orpheline glissait sa chevelure derrière ses oreilles avant d’avancer aux côtés de son fiancé maudit.
Son clin d’œil n’échappait pas au serpent, qui venait bousculer son épaule de la sienne, un de ces sourires rayonnant aux lèvres. « À priori, la nourriture épicée est mauvaise pour les enfants. » Petite peste, au fond, ils étaient tous les deux des enfants, des gamins désabusés par la vie et les épreuves. « J’ai une idée. » Commentait Laelia devant la devanture du magasin. « On va commander le plat le plus épicé du restaurant et celui qui perd, le dernier à finir son plat, reçoit un gage. Deal ? » Elle avait les pires idées la créatrice mais elle aimait beaucoup trop le jeu, ça se voyait dans ses iris océans. Il allait lui manquer.
Moment interrompu par la bibliothécaire qui se déchaînait sur les deux bruns. Air outré, Laelia ne pouvait pas s’empêcher de lui cracher son venin. Digne des connasses arrogantes, elle prenait cet air hautain, insensible face aux attaques. Elle avait l’habitude la jolie d’être ciblée alors elle ripostait, encore et encore jusqu’à gagner l’affrontement. Fierté, un rire amusé quittait ses lèvres. « Oh, il est vexé... » Moue boudeuse et sourire sincère, la fleur rassemblait ses affaires avant de quitter le lieu. Malgré elle, la brune perdait son sourire, se rendant compte de l’image qu’elle renvoyait. L’orchidée n’allait pas souvent, si ce n’était jamais, au restaurant. En effet, elle était seule, sans compagnie. Alors d’un rire faux, nerveux même, Laelia répondait : « Oui, c’est vrai. » Dehors, une brise venait décoiffer la poupée, lui donnant davantage un air sauvage. De ses doigts délicats, l’orpheline glissait sa chevelure derrière ses oreilles avant d’avancer aux côtés de son fiancé maudit.
Son clin d’œil n’échappait pas au serpent, qui venait bousculer son épaule de la sienne, un de ces sourires rayonnant aux lèvres. « À priori, la nourriture épicée est mauvaise pour les enfants. » Petite peste, au fond, ils étaient tous les deux des enfants, des gamins désabusés par la vie et les épreuves. « J’ai une idée. » Commentait Laelia devant la devanture du magasin. « On va commander le plat le plus épicé du restaurant et celui qui perd, le dernier à finir son plat, reçoit un gage. Deal ? » Elle avait les pires idées la créatrice mais elle aimait beaucoup trop le jeu, ça se voyait dans ses iris océans. Il allait lui manquer.
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mar 9 Avr 2019 - 21:13
L'or vacillant des langues de feu illumine son visage. C'est dans l'ombre que la ville est plongée, perdue dans une forêt noire, enroulée dans son linceul d'arbres aux branches squelettiques. Dans un geste tout calculé, Ethan craque une allumette avant de mettre le feu à une autre fraise de cigarette, l'esprit en pagaille, étrangement serein pourtant dans un dehors où les corps s’amoncellent pour créer une mêlée de spectres sombres. Il entend les rires dans un coin, les murmures fanatiques, recouvert d'une musique qui appelle à réveiller les morts, des chants d'outre-tombes qu'il écoute d'une oreille distraite. « À priori, la nourriture épicée est mauvaise pour les enfants. », il l'observe en silence, sans répondre, lui soufflant la fumée de sa clope en peine face avant d'enrouler ses doigts autour du présent dit toxique. « Les blagues les plus courtes sont les meilleures. », il avance son visage vers elle, prêt à lui voler bien plus que son temps mais déjà Ethan se détourne en une danse de pas légers, s'éloigne d'elle en goûtant la mixture qui glisse sur sa langue imbibée à l'acide. « J’ai une idée. » Prisme opalin dans la vague brumeuse des êtres asséchés par la nuit qui passe d'heure en heure, le gamin slalome, attendant que le pire reste à venir. Il sait comment ça se passe ; surtout avec elle. Quand elle a des idées dans la tête, ce n'est jamais bon. Néanmoins, il la laisse continuer. « On va commander le plat le plus épicé du restaurant et celui qui perd, le dernier à finir son plat, reçoit un gage. Deal ? » Il arque un sourcil le grand garçon, ne sait pas dans quoi il se fourre ; mais le danger du risque toujours lui fait dire « Deal. » Il presse le pas, et arrive enfin. Il entre. C'est qu'il détonne le petit caïd dans ce resto chic ; loin du bon chic, bon genre. Prêt à se faire refouler, il se sent obligé de sortir les billets. Beaucoup de billets. On le toise, mais on l'installe. Une table en plein milieu de la salle. « J'suis pas cinglé, j'veux d'abord savoir ce que tu vas me faire si je perds. », car l'amour du risque à ses limites ; avec elle du moins. Il commande le plat le plus épicé, comme prévu. Il boit une gorgée de bière, les onyx qui s'encrent dans les opales de la jolie fleur. Les yeux rieurs qui brillent d'un air de défi.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mer 10 Avr 2019 - 9:20
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
« T’es vraiment vexé... » Un bref regard sur son visage avant d’éclater joyeusement de rire. « Ce n’est pas un fumant six cigarettes en une heure que ça te rendra plus virile. » Ronce piquante, déchirante, cela n’en restait pas moins bon enfant. Pourtant, Ethan approchait son visage du sien, de manière à créer une proximité inédite entre eux. Pas pour le moins déstabilisée, Laelia le défiait du regard, fixant de ses prunelles océan celles du jeune homme. Et il se détournait, le visage de la fleur exerçait le même mouvement, avant qu’une idée éclose dans son esprit ravagé. Défi accepté, leurs pas ne tardaient pas à gagner le restaurant. L’intérieur ne manquait pas de surprendre la jolie, contradiction parfaite avec les dires précédents du sportif. Les doigts de la danseuse se refermaient autour de l’avant-bras du brun, le suivant de près jusqu’à la table indiquée. Plus loin, se tenait une piste de danse où quelques couples dansaient des danses latines, au rythme d’une mélodie apaisante. « J’ai presque l’impression que c’est un rendez-vous galant. » Sourire amusé. « La Belle et le Clochard. » Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’était dit d’une voix sans once de moquerie, presque attendrissante.
Attrapant son verre d’eau, Laelia le portait avec une certaine grâce à ses lèvres pleines. Le temps d’avaler une gorgée d’eau, ses jambes s’étaient croisées entre elles, ses autres doigts tapotaient silencieusement la table en bois. « Je veux un autre cochon nain. » L’orchidée n’avait aucune idée de s’il l’avait lu dans son esprit ou non, mais c’était ce que la précieuse désirait, un ami pour Cerdo, pour elle également. « Tout noir. » Maigre sourire aux lèvres alors que leurs plats de nouilles marinées avec une poêlée de légumes, d’une sauce au piment de Cayenne, arrivaient. Saisissant sa fourchette, la Texane mélangeait le tout tandis qu’on leur apportait des verres de lait. Ça vous sera utile, qu’il disait. « Et toi, qu’est-ce que tu vas me faire ? » Il y avait presque de l’arrogance dans ses iris, Princesse qui n’avait peur de rien. Puis, Laelia emmenait les pâtes à sa bouche, refermant le mélange torride à l’intérieur de sa cavité buccale, avant de manger, mastiquer, le feu qui s’initiait pas à pas. Même si la sulfureuse était habituée aux plats pimentés, la jolie n’avait jamais goûté un piment aussi élevé sur l’échelle de Scoville.
Attrapant son verre d’eau, Laelia le portait avec une certaine grâce à ses lèvres pleines. Le temps d’avaler une gorgée d’eau, ses jambes s’étaient croisées entre elles, ses autres doigts tapotaient silencieusement la table en bois. « Je veux un autre cochon nain. » L’orchidée n’avait aucune idée de s’il l’avait lu dans son esprit ou non, mais c’était ce que la précieuse désirait, un ami pour Cerdo, pour elle également. « Tout noir. » Maigre sourire aux lèvres alors que leurs plats de nouilles marinées avec une poêlée de légumes, d’une sauce au piment de Cayenne, arrivaient. Saisissant sa fourchette, la Texane mélangeait le tout tandis qu’on leur apportait des verres de lait. Ça vous sera utile, qu’il disait. « Et toi, qu’est-ce que tu vas me faire ? » Il y avait presque de l’arrogance dans ses iris, Princesse qui n’avait peur de rien. Puis, Laelia emmenait les pâtes à sa bouche, refermant le mélange torride à l’intérieur de sa cavité buccale, avant de manger, mastiquer, le feu qui s’initiait pas à pas. Même si la sulfureuse était habituée aux plats pimentés, la jolie n’avait jamais goûté un piment aussi élevé sur l’échelle de Scoville.
(c) DΛNDELION
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mar 30 Avr 2019 - 19:44
Laelia. Élégante et morose. Carmin sur fond de mélancolie. Attiré à la fois par la beauté du corps et la majesté du spleen, il se rapproche, Ethan. Un insecte qui se rue vers la lumière, aveugle face aux émanations électriques qui menacent de lui calciner le derme. « J’ai presque l’impression que c’est un rendez-vous galant. La Belle et le Clochard. » Qu’elle lui lance tout de suite la sauvageonne. Il est habitué à sa langue de feu, à ses mots couteaux, alors il dit rien se contente de boire son eau, met de côté l’amertume de l’engueulade qui arrive et toutes les saloperies qu’ils ont pu se balancer par le passé, parce que clairement c’est pas lui le premier à être rancunier. « Ah désolé, le clochard n'est pas trop hypé par les princesses. » sourire en coin, celui du perpétuel du petit con. Il ne dira jamais qu'elle est belle, qu'elle est attirante. On leur rapporte la commande, ainsi que des verres de lait. Il se saisit alors de sa fourchette et entame d'une première bouchée ce petit défi, qui bizarrement il ne sent pas. Il n'est pas serein le gamin, ça va douiller pour son estomac ; il en est certain. Première bouchée qui en soit est bonne, mais mordante en bouche. Il grimace un peu Ethan, fronce des sourcils. Oui, effectivement, c'est vraiment épicé. « Je veux un autre cochon nain. Tout noir. Et toi, qu’est-ce que tu vas me faire ? » Il relève la tête, son regard s'accrochant de nouveau à l'eau de ses yeux ; sans doute le visage ahurit. Parce qu'il ne le fait plus Ethan, il ne le fait plus avec elle ; à explorer son esprit sans le lui dire. De ce fait Laelia est redevenue une énigme, une surprise. « Tu n'avais pas honte de Cerdo ? Et maintenant, tu en veux un deuxième ? » il boit, et prend une autre bouchée. Souffrance encore plus douloureuse pour sa langue et son palais. « Quant à moi si je gagne, je veux que tu fasses une bonne action tous les jours, pour n'importe qui mais jamais la même, pendant une semaine. » L’apostrophe est lancée dans le vide, sans un regard pour l’appuyer, sans un mouvement pour l’accompagner.
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Re: visages sculptés (ethalia)
Mar 30 Avr 2019 - 21:15
visages sculptés
Ethalia
« Apprends-moi à poser ma main là où tes veines sont plus bleues, ta peau plus douce. »
Un brasier entre les lèvres, les commissures de ses lèvres humides rougissaient, une teinte incarnate, signe du feu qui s’immisçait dans sa bouche, glissant le long de sa gorge en brûlant les papilles de la précieuse. Un incendie qui ne cessait de grandir, alimenté par la ferraille du couvert qui passait la frontière des ourlets de chairs. Pourtant, aucune expression ne franchissait le cap de son visage, poupée de cire, émotions figées dans un univers parallèle, elle dégustait sa connerie, les yeux légèrement plus humides au fur et à mesure des bouchées. « Tu es vraiment stup… Pas observateur. » Rictus amusé, jamais la brune ne s’arrêtait de manger : ce cochon, l’orchidée le désirait. « Je n’ai jamais eu honte de Cerdo, il est mon ami, mon meilleur ami. » Son bijou et sa merveille, amour dégoulinant que la Texane laissait désormais paraître dans les abysses de ses prunelles océan. « Gneugneugneu. » Pestait l’enfant après les propos de la star du Quidditch, roulant des yeux d’un air faussement blasé : s’il voulait.
« J’ai terminé ! » À la manière de ces cyclistes ou coureurs qui franchissaient en premier la ligne d’arrivée, la fourchette valdinguait sur la nappe blanche, les bras levés énergiquement, ce sourire irradiant tel un rayon de soleil. « Mon cochon ! » L’euphorie, loin d’être achevée, Laelia arquait un de ses sourcils en direction d’Ethan avant de chuter sur l’assiette du brun, aussi vide que la sienne. « J’ai fini avant. » Mauvaise foi, ses bras se croisaient contre sa poitrine, cascade de cheveux qui glissaient contre ses épaules, sirène envoutante. « Bon, puisque je suis une personne formidable en plus d’être la femme de la situation, tu m’offres un cochon nain et je suis gentille en retour pendant une semaine. » Elle faisait des efforts, la fleur, mettait de l’eau dans son vin pour satisfaire les requêtes des deux partis : si ce n’était pas une preuve de sa soudaine maturité. Rafraîchissant son gosier d’un verre de lait, Laelia se remettait peu à peu de cet attentat gastronomique, glissant son muscle humide contre sa lippe inférieure, essuyant les quelques taches de sauce présentes sur le contour de sa bouche.
Enfin, la ballerine se levait, élégante et féline Trejo, la main qui harponnait celle du Blackwood, ses prunelles noyées dans les siennes. Elle l’entraînait, l’adoratrice de danse, sur la piste où s’enchaînaient des danses latines, tantôt énergiques, tantôt calmes. « Tu n’as qu’à suivre mes pas. » Annonçait la brune en lui montrant quelques pas afin de ne pas le perdre dans cette vague d’informations, fleur attentive et patiente. Qu’importent les orteils écrasés, elle riait la jolie, amusée par ce partenaire étrange, tous les deux plongés dans leur bulle, les corps bercés par la mélodie chaude. Les mains contre les partenaires, les sourires qui ne partaient pas, le temps semblait s’être arrêté. Laelia ne le quittait pas du regard et du bout des lèvres, le visage proche de celui d’Ethan, elle lui murmurait ces quelques mots : « T’es beau. » Les mots du coeur.
« J’ai terminé ! » À la manière de ces cyclistes ou coureurs qui franchissaient en premier la ligne d’arrivée, la fourchette valdinguait sur la nappe blanche, les bras levés énergiquement, ce sourire irradiant tel un rayon de soleil. « Mon cochon ! » L’euphorie, loin d’être achevée, Laelia arquait un de ses sourcils en direction d’Ethan avant de chuter sur l’assiette du brun, aussi vide que la sienne. « J’ai fini avant. » Mauvaise foi, ses bras se croisaient contre sa poitrine, cascade de cheveux qui glissaient contre ses épaules, sirène envoutante. « Bon, puisque je suis une personne formidable en plus d’être la femme de la situation, tu m’offres un cochon nain et je suis gentille en retour pendant une semaine. » Elle faisait des efforts, la fleur, mettait de l’eau dans son vin pour satisfaire les requêtes des deux partis : si ce n’était pas une preuve de sa soudaine maturité. Rafraîchissant son gosier d’un verre de lait, Laelia se remettait peu à peu de cet attentat gastronomique, glissant son muscle humide contre sa lippe inférieure, essuyant les quelques taches de sauce présentes sur le contour de sa bouche.
Enfin, la ballerine se levait, élégante et féline Trejo, la main qui harponnait celle du Blackwood, ses prunelles noyées dans les siennes. Elle l’entraînait, l’adoratrice de danse, sur la piste où s’enchaînaient des danses latines, tantôt énergiques, tantôt calmes. « Tu n’as qu’à suivre mes pas. » Annonçait la brune en lui montrant quelques pas afin de ne pas le perdre dans cette vague d’informations, fleur attentive et patiente. Qu’importent les orteils écrasés, elle riait la jolie, amusée par ce partenaire étrange, tous les deux plongés dans leur bulle, les corps bercés par la mélodie chaude. Les mains contre les partenaires, les sourires qui ne partaient pas, le temps semblait s’être arrêté. Laelia ne le quittait pas du regard et du bout des lèvres, le visage proche de celui d’Ethan, elle lui murmurait ces quelques mots : « T’es beau. » Les mots du coeur.
(c) DΛNDELION
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