- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1843
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (mais pas des mêmes personnes...)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 670
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Adrian ♣ Soon you will see you were meant for me
Mar 28 Mar 2017 - 21:31
Je suis un Ethelred Sorcier | pré-lien d'@Isalynn Fraser
« simple kind of life »
WIZARD CARD INFORMATIONS | © ECK. ◈ Tyler Blackburn |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
Jusqu'à mon adolescence, j'ai eu une vision assez idyllique de ma famille, et de mon père particulièrement. Ce héros. Ancien joueur de Quidditch pour sa maison à Poudlard, il avait fini par tenir son magasin d'équipement pour ce sport si prisé des sorciers, et il restait incollable sur n'importe quel specimen de balai, autant que sur n'importe quel sorcier qui en enfourchait un de façon professionnelle. Enfant, j'étais fasciné autant par ce qu'il racontait que par les étoiles qui brillaient dans ses yeux lorsqu'il en parlait. Pour autant, je ne crois pas l'avoir vu voler, bien que j'aie toujours su qu'il avait pratiqué ce sport pendant des années. C'était comme si c'était un pan de sa vie dont il refusait de rappeler des souvenirs, et à l'époque, j'ignorais pourquoi.
Ma soeur et moi ne manquions de rien, et pour cause, issus de deux familles de la noblesse sorcière irlandaise, nous avons grandi dans un grand manoir sur les bords du Loch Corrib, dans le comté de Galway, et je passais le plus clair de mon temps près du lac par un temps brumeux et orageux. Maman raconte que je lui ai ramené l'écaille de Merrow qui fait le coeur de ma baguette, trempé de la tête aux pieds après un vol plané non désiré dans le lac. Il semble que je n'aie pas plus été traumatisé que ça, que j'étais même plutôt fier de ma trouvaille, à vrai dire, de cette mésaventure à cheval, je ne garde aucun souvenir. L'équitation, c'était plutôt le domaine de Maman, et si elle nous a appris à monter, je n'ai jamais trouvé ça plus passionnant que ça. J'aimais autant voir les étalons courir sans moi, considérant, petit déjà, que je devais plus être un poids qu'autre chose pour eux, et qu'ils aimaient sans doute davantage se balader comme ils le souhaitaient que de répondre à mes ordres. Ca n'empêchait pas que dès que j'avais l'occasion d'aller les voir et flatter leur encolure, j'en profitais largement.
Il n'y a pas de grande histoire à raconter non plus quant à la révélation du don de sorcellerie chez moi, je savais que mes parents étaient sorciers, je savais que j'étais amené à l'être, à moins d'être cracmol, mais enfant, l'idée m'effleurait à peine l'esprit. Je volerai comme mon père, et je serai un as pour soigner les animaux magiques comme ma mère. C'était dans l'ordre des choses quand ça s'est manifesté dans mon enfance, comme pour ma soeur. Rien de bien exceptionnel, en somme.
Et puis les choses ont légèrement changé quand mon père a reçu une lettre particulière. Il s'est enfermé dans son bureau des heures durant, noircissant des tonnes de parchemin avant de les rouler en boule et les jeter au feu. Evidemment, ma soeur et moi étions curieux. Je me suis faufilé en douce dès qu'il s'est absenté une minute, avec un petit coup de pouce magique aléatoire mais plus que bienvenu, pour chiper une des boulettes à peine consumée encore et en dévoiler le contenu. Ma soeur et moi avons lu les mots couchés sur le papier plusieurs fois avant de nous rendre à l'évidence. Quelque part dans l'est, on avait un grand frère, qui n'avait pas la même maman, malheureusement pour lui puisqu'elle était morte, et qui risquait de revenir en Angleterre. Ma soeur s'est montrée moins enthousiaste que moi, rechignant à partager papa avec une personne supplémentaire, mais pour ma part, je crois que j'avais presque littéralement des étoiles dans les yeux, certain que ce grand frère tombé du ciel pourrait me montrer plein de trucs qui ne m'étaient pas encore accessibles. J'ignorais que sa vie jusque-là n'avait pas forcément été très simple et que nos relations ne se mettraient pas en place aussi facilement que je l'espérais. C'est avec le recul que je comprends que ça n'a pas dû être évident pour lui de se retrouver face à une nouvelle famille, qu'il n'avait jamais connue jusque-là. Il a fallu un peu de temps pour qu'il se sente réellement intégré et endosse le rôle de grand frère que j'espérais, mais une fois que ça a été fait, je n'ai pas été déçu une seconde. Et quand il nous a présenté sa copine, Gryff comme mon père avant elle, joueuse de Quidditch également et portant étrangement le même prénom que mon père, je crois que même à mes yeux d'enfant, c'était évident que cette fois, ça y était : on était réellement liés, tous, par le coeur autant, voire plus, que par le sang.
A chaque période de vacances scolaires, je n'attendais qu'une chose : de le voir débarquer, avec ou sans Killian - qui m'entraînait à voler pour mon plus grand plaisir - et c'est avec une énergie débordante et un large sourire que je l'accueillais à chaque fois, ce qui avait plutôt l'air de lui faire plaisir aussi. Même ma soeur, au départ grincheuse à son entrée dans la famille, a fini par apprécier allègrement ses visites et l'accepter parmi nous.
Je suis entré à Poudlard chez les Raven, un petit peu déçu de pas avoir suivi ses traces chez les jaunes - même s'il était déjà sorti de l'école pour poursuivre des études de médecine -, mais conscient que je n'y avais sans doute qu'assez peu ma place. Au final, je me suis vite rendu compte que j'étais très bien là où j'étais. J'ai tissé des liens avec des membres de toutes les maisons et tous les sangs, sans distinction, me fiant bien davantage à mon ressenti, au feeling, qu'à un blason, et fait mon chemin entre les cours, les examens et le Quidditch, auquel je ne pouvais pas échapper - et je n'en avais aucune envie - en tant que digne fils de mon père. Je crois que ça faisait aussi le bonheur de ma "belle-soeur" qui avait tendance à se dire que c'était "elle qui m'avait tout appris". Peut-être pas tout, mais je dois bien avouer que je dois une bonne partie de mon niveau actuel à nos sessions d'entraînements intensifs au domaine en sa compagnie.
J'ai fini ma scolarité avec les félicitations du jury, la fierté de ma famille, et un droit d'entrée pour Hungcalf, la prestigieuse université que je briguais depuis les BUSEs. Ma soeur me rejoindrait dans deux ans, c'était une certitude. Seule ombre au tableau : Isalynn Fraser. Aperçue plusieurs fois dans les murs de Poudlard, sans avoir l'occasion de faire sa connaissance, je ne sais pas ce qui fait précisément qu'elle m'est à ce point restée en mémoire, si c'est les traits fins de son visage, ses grands yeux clairs, ou l'aura de mystère qui se dégage d'elle, mais c'est un fait : impossible d'oublier son existence. Et ne pas avoir pu la rencontrer réellement me laissait un goût d'acte manqué auquel je ne pouvais malheureusement pas faire grand chose, mais qui n'empêchait pas que son image me restait particulièrement en tête, peut-être justement à cause de cette frustration.
Et puis j'ai réellement fait sa connaissance à une soirée, une de ses amies l'y avait plus ou moins traînée, et dans les moments les moins heureux, je me demande si je dois la maudire, plutôt que la remercier. Le courant est tout de suite passé entre nous, et je n'avais aucune raison de freiner ce qui était en train de se mettre en place. Jusqu'au lendemain matin et à sa magnifique affirmation sans appel : "ça en resterait là". Et si c'était pas ce que je voulais ? Je pouvais bien fermer ma gueule, ouais... De toute façon, je ne pouvais pas la forcer. Sauf qu'il n'y a pas eu que ce soir-là. Il y a eu d'autres nuits, d'autres rencontres fortuites qui ont fini toutes de la même manière. Et si, rationnellement, je pouvais me convaincre qu'il valait mieux que je ne cède pas, pour ma propre santé mentale puisque, systématiquement, "ce qui venait de se passer ne changeait rien", c'était une jolie résolution tout aussi inutile que celles qu'on prend en début de chaque année et que, face à elle, j'étais bien incapable de tenir.
Ca a duré des années, et si je ne suis pas resté forcément chaste tout ce temps malgré tout, je dois bien admettre que personne n'a jamais été elle. Et soyons clairs, qu'elle l'admette ou non, si elle continuait de venir me trouver plus ou moins régulièrement, c'est qu'il devait bien y avoir quelque chose, n'est-ce pas ? J'en restais persuadé, quoi qu'elle en dise, mais chaque fois que je tentais de lui faire avouer, elle disparaissait plus vite que si elle avait transplané à l'autre bout du pays. Cette fille était définitivement en train de me rendre barge, et pourtant je n'avais pas vraiment l'habitude de m'encombrer de ce qui avait un impact négatif. Comme quoi toutes les règles ont leur exception...
Je savais cependant que je n'étais pas seul à Hungcalf, mais je n'en avais jamais douté. Je savais, donc, que ma famille était auprès de moi, au moins en partie. Ma soeur, d'une part, à qui je n'avais cependant jamais parlé de tout ça, certain qu'elle irait arracher les yeux de la jolie rousse qui torturait mon coeur, et d'autre part, les licornes, ma famille de coeur et d'adoption. Maman Holly, à la fois forte et douce, mon meilleur ami Sasha Sasha, Zadig, Eliott... Ils ont toujours été là, et je ne pouvais pas nier que les avoir auprès de moi atténuait clairement la blessure. Je ne m'étais pas rendu compte de la raison réelle de tout ça, à l'époque.
Les années ont passé, et j'ai fini par arrêter les frais. Dire à l'écossaise que puisque "ça ne changeait jamais rien", on en resterait effectivement là. J'ai dû me faire violence pour repousser ses avances, mais je suis parti, en la laissant en plan. Et ça m'a fait mal, mais c'était nécessaire. Pour moi. Et visiblement pour elle aussi, puisqu'elle a fini par revenir vers moi, et accepter une réelle relation avec moi.
Ca aurait pu être une jolie fin à cette histoire, pourtant ça n'a pas été rose ensuite non plus. J'ai eu beau faire tous les efforts du monde de la rassurer, de lui montrer que je ne serais jamais celui qui l'a blessé par le passé, qu'elle pouvait me faire confiance, rien n'y a fait. Jusqu'à ce qu'elle s'en prenne à Holly. A ma soeur de coeur. Par jalousie, par ce sentiment d'insécurité qu'elle n'a jamais réussi à dépasser. Et moi je n'ai pas pu supporter qu'elle s'attaque à ceux qui font partie de ma famille, d'autant moins que la bretonne était dans une situation délicate, accouchant tout juste d'un petit garçon qui risquait fort de ne pas connaître son père, et que l'agression de ma petite-amie me semblait d'autant plus déplacée. Ca a été la fin de notre histoire. Et j'ai réalisé la place que prenait Eliott dans ma vie. Dans mon coeur. Je n'avais jamais imaginé que je puisse un jour être attiré par un autre homme. Mais il n'était pas n'importe quel autre homme. Et il m'a avoué partager ce sentiment - il l'a même caché tellement longtemps auparavant !
J'ai passé quelques semaines à ses côtés, découvrant des sentiments que je n'aurais jamais soupçonnés. Je nous imaginais installés après la fin de mes études prochaine, dans un appartement ensemble, un endroit à nous, au milieu des créatures, où il reviendrait à chacun de ses voyages pour s'occuper des dragons... Malheureusement, la vie a parfois des tours bien tristes : Il y a eu un accident, avec les dragons dont il était parti s'occuper, juste avant mes examens de fin d'études. Il a été plongé dans le coma, a subi de graves blessures, dont je ne sais toujours pas s'il se remettra un jour.
Voilà un an que j'ai perdu l'homme que j'aimais. Un an que je fais des allers-retours à l'hôpital pour me rendre à son chevet, chaque fois avec moins d'espoir que la fois précédente de jamais le voir ouvrir les yeux. Un an que j'ai obtenu mon diplôme, malgré tout, investi son appartement dans Myrddin Wyllt District et pris en charge ses créatures. Un an que je soutiens mon amie, mère célibataire après l'incarcération du père de Faolán à Azkaban, et suis par correspondance, des cours d'architecture moldue. Un an que je repousse le moment où il faudra que je me rende à l'évidence...
Eliott ne me reviendra pas.
Ma soeur et moi ne manquions de rien, et pour cause, issus de deux familles de la noblesse sorcière irlandaise, nous avons grandi dans un grand manoir sur les bords du Loch Corrib, dans le comté de Galway, et je passais le plus clair de mon temps près du lac par un temps brumeux et orageux. Maman raconte que je lui ai ramené l'écaille de Merrow qui fait le coeur de ma baguette, trempé de la tête aux pieds après un vol plané non désiré dans le lac. Il semble que je n'aie pas plus été traumatisé que ça, que j'étais même plutôt fier de ma trouvaille, à vrai dire, de cette mésaventure à cheval, je ne garde aucun souvenir. L'équitation, c'était plutôt le domaine de Maman, et si elle nous a appris à monter, je n'ai jamais trouvé ça plus passionnant que ça. J'aimais autant voir les étalons courir sans moi, considérant, petit déjà, que je devais plus être un poids qu'autre chose pour eux, et qu'ils aimaient sans doute davantage se balader comme ils le souhaitaient que de répondre à mes ordres. Ca n'empêchait pas que dès que j'avais l'occasion d'aller les voir et flatter leur encolure, j'en profitais largement.
Il n'y a pas de grande histoire à raconter non plus quant à la révélation du don de sorcellerie chez moi, je savais que mes parents étaient sorciers, je savais que j'étais amené à l'être, à moins d'être cracmol, mais enfant, l'idée m'effleurait à peine l'esprit. Je volerai comme mon père, et je serai un as pour soigner les animaux magiques comme ma mère. C'était dans l'ordre des choses quand ça s'est manifesté dans mon enfance, comme pour ma soeur. Rien de bien exceptionnel, en somme.
Et puis les choses ont légèrement changé quand mon père a reçu une lettre particulière. Il s'est enfermé dans son bureau des heures durant, noircissant des tonnes de parchemin avant de les rouler en boule et les jeter au feu. Evidemment, ma soeur et moi étions curieux. Je me suis faufilé en douce dès qu'il s'est absenté une minute, avec un petit coup de pouce magique aléatoire mais plus que bienvenu, pour chiper une des boulettes à peine consumée encore et en dévoiler le contenu. Ma soeur et moi avons lu les mots couchés sur le papier plusieurs fois avant de nous rendre à l'évidence. Quelque part dans l'est, on avait un grand frère, qui n'avait pas la même maman, malheureusement pour lui puisqu'elle était morte, et qui risquait de revenir en Angleterre. Ma soeur s'est montrée moins enthousiaste que moi, rechignant à partager papa avec une personne supplémentaire, mais pour ma part, je crois que j'avais presque littéralement des étoiles dans les yeux, certain que ce grand frère tombé du ciel pourrait me montrer plein de trucs qui ne m'étaient pas encore accessibles. J'ignorais que sa vie jusque-là n'avait pas forcément été très simple et que nos relations ne se mettraient pas en place aussi facilement que je l'espérais. C'est avec le recul que je comprends que ça n'a pas dû être évident pour lui de se retrouver face à une nouvelle famille, qu'il n'avait jamais connue jusque-là. Il a fallu un peu de temps pour qu'il se sente réellement intégré et endosse le rôle de grand frère que j'espérais, mais une fois que ça a été fait, je n'ai pas été déçu une seconde. Et quand il nous a présenté sa copine, Gryff comme mon père avant elle, joueuse de Quidditch également et portant étrangement le même prénom que mon père, je crois que même à mes yeux d'enfant, c'était évident que cette fois, ça y était : on était réellement liés, tous, par le coeur autant, voire plus, que par le sang.
A chaque période de vacances scolaires, je n'attendais qu'une chose : de le voir débarquer, avec ou sans Killian - qui m'entraînait à voler pour mon plus grand plaisir - et c'est avec une énergie débordante et un large sourire que je l'accueillais à chaque fois, ce qui avait plutôt l'air de lui faire plaisir aussi. Même ma soeur, au départ grincheuse à son entrée dans la famille, a fini par apprécier allègrement ses visites et l'accepter parmi nous.
Je suis entré à Poudlard chez les Raven, un petit peu déçu de pas avoir suivi ses traces chez les jaunes - même s'il était déjà sorti de l'école pour poursuivre des études de médecine -, mais conscient que je n'y avais sans doute qu'assez peu ma place. Au final, je me suis vite rendu compte que j'étais très bien là où j'étais. J'ai tissé des liens avec des membres de toutes les maisons et tous les sangs, sans distinction, me fiant bien davantage à mon ressenti, au feeling, qu'à un blason, et fait mon chemin entre les cours, les examens et le Quidditch, auquel je ne pouvais pas échapper - et je n'en avais aucune envie - en tant que digne fils de mon père. Je crois que ça faisait aussi le bonheur de ma "belle-soeur" qui avait tendance à se dire que c'était "elle qui m'avait tout appris". Peut-être pas tout, mais je dois bien avouer que je dois une bonne partie de mon niveau actuel à nos sessions d'entraînements intensifs au domaine en sa compagnie.
J'ai fini ma scolarité avec les félicitations du jury, la fierté de ma famille, et un droit d'entrée pour Hungcalf, la prestigieuse université que je briguais depuis les BUSEs. Ma soeur me rejoindrait dans deux ans, c'était une certitude. Seule ombre au tableau : Isalynn Fraser. Aperçue plusieurs fois dans les murs de Poudlard, sans avoir l'occasion de faire sa connaissance, je ne sais pas ce qui fait précisément qu'elle m'est à ce point restée en mémoire, si c'est les traits fins de son visage, ses grands yeux clairs, ou l'aura de mystère qui se dégage d'elle, mais c'est un fait : impossible d'oublier son existence. Et ne pas avoir pu la rencontrer réellement me laissait un goût d'acte manqué auquel je ne pouvais malheureusement pas faire grand chose, mais qui n'empêchait pas que son image me restait particulièrement en tête, peut-être justement à cause de cette frustration.
Et puis j'ai réellement fait sa connaissance à une soirée, une de ses amies l'y avait plus ou moins traînée, et dans les moments les moins heureux, je me demande si je dois la maudire, plutôt que la remercier. Le courant est tout de suite passé entre nous, et je n'avais aucune raison de freiner ce qui était en train de se mettre en place. Jusqu'au lendemain matin et à sa magnifique affirmation sans appel : "ça en resterait là". Et si c'était pas ce que je voulais ? Je pouvais bien fermer ma gueule, ouais... De toute façon, je ne pouvais pas la forcer. Sauf qu'il n'y a pas eu que ce soir-là. Il y a eu d'autres nuits, d'autres rencontres fortuites qui ont fini toutes de la même manière. Et si, rationnellement, je pouvais me convaincre qu'il valait mieux que je ne cède pas, pour ma propre santé mentale puisque, systématiquement, "ce qui venait de se passer ne changeait rien", c'était une jolie résolution tout aussi inutile que celles qu'on prend en début de chaque année et que, face à elle, j'étais bien incapable de tenir.
Ca a duré des années, et si je ne suis pas resté forcément chaste tout ce temps malgré tout, je dois bien admettre que personne n'a jamais été elle. Et soyons clairs, qu'elle l'admette ou non, si elle continuait de venir me trouver plus ou moins régulièrement, c'est qu'il devait bien y avoir quelque chose, n'est-ce pas ? J'en restais persuadé, quoi qu'elle en dise, mais chaque fois que je tentais de lui faire avouer, elle disparaissait plus vite que si elle avait transplané à l'autre bout du pays. Cette fille était définitivement en train de me rendre barge, et pourtant je n'avais pas vraiment l'habitude de m'encombrer de ce qui avait un impact négatif. Comme quoi toutes les règles ont leur exception...
Je savais cependant que je n'étais pas seul à Hungcalf, mais je n'en avais jamais douté. Je savais, donc, que ma famille était auprès de moi, au moins en partie. Ma soeur, d'une part, à qui je n'avais cependant jamais parlé de tout ça, certain qu'elle irait arracher les yeux de la jolie rousse qui torturait mon coeur, et d'autre part, les licornes, ma famille de coeur et d'adoption. Maman Holly, à la fois forte et douce, mon meilleur ami Sasha Sasha, Zadig, Eliott... Ils ont toujours été là, et je ne pouvais pas nier que les avoir auprès de moi atténuait clairement la blessure. Je ne m'étais pas rendu compte de la raison réelle de tout ça, à l'époque.
Les années ont passé, et j'ai fini par arrêter les frais. Dire à l'écossaise que puisque "ça ne changeait jamais rien", on en resterait effectivement là. J'ai dû me faire violence pour repousser ses avances, mais je suis parti, en la laissant en plan. Et ça m'a fait mal, mais c'était nécessaire. Pour moi. Et visiblement pour elle aussi, puisqu'elle a fini par revenir vers moi, et accepter une réelle relation avec moi.
Ca aurait pu être une jolie fin à cette histoire, pourtant ça n'a pas été rose ensuite non plus. J'ai eu beau faire tous les efforts du monde de la rassurer, de lui montrer que je ne serais jamais celui qui l'a blessé par le passé, qu'elle pouvait me faire confiance, rien n'y a fait. Jusqu'à ce qu'elle s'en prenne à Holly. A ma soeur de coeur. Par jalousie, par ce sentiment d'insécurité qu'elle n'a jamais réussi à dépasser. Et moi je n'ai pas pu supporter qu'elle s'attaque à ceux qui font partie de ma famille, d'autant moins que la bretonne était dans une situation délicate, accouchant tout juste d'un petit garçon qui risquait fort de ne pas connaître son père, et que l'agression de ma petite-amie me semblait d'autant plus déplacée. Ca a été la fin de notre histoire. Et j'ai réalisé la place que prenait Eliott dans ma vie. Dans mon coeur. Je n'avais jamais imaginé que je puisse un jour être attiré par un autre homme. Mais il n'était pas n'importe quel autre homme. Et il m'a avoué partager ce sentiment - il l'a même caché tellement longtemps auparavant !
J'ai passé quelques semaines à ses côtés, découvrant des sentiments que je n'aurais jamais soupçonnés. Je nous imaginais installés après la fin de mes études prochaine, dans un appartement ensemble, un endroit à nous, au milieu des créatures, où il reviendrait à chacun de ses voyages pour s'occuper des dragons... Malheureusement, la vie a parfois des tours bien tristes : Il y a eu un accident, avec les dragons dont il était parti s'occuper, juste avant mes examens de fin d'études. Il a été plongé dans le coma, a subi de graves blessures, dont je ne sais toujours pas s'il se remettra un jour.
Voilà un an que j'ai perdu l'homme que j'aimais. Un an que je fais des allers-retours à l'hôpital pour me rendre à son chevet, chaque fois avec moins d'espoir que la fois précédente de jamais le voir ouvrir les yeux. Un an que j'ai obtenu mon diplôme, malgré tout, investi son appartement dans Myrddin Wyllt District et pris en charge ses créatures. Un an que je soutiens mon amie, mère célibataire après l'incarcération du père de Faolán à Azkaban, et suis par correspondance, des cours d'architecture moldue. Un an que je repousse le moment où il faudra que je me rende à l'évidence...
Eliott ne me reviendra pas.
RÉSERVE TON AVATAR
- Code:
<bottin><span class="pris">●</span> <b>Tyler Blackburn</b> ━ Adrian O'Connor</bottin>
– the best –
- InvitéInvité
Re: Adrian ♣ Soon you will see you were meant for me
Mar 28 Mar 2017 - 21:32
Voui!!! Mon pas amoureux!!!!
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1843
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (mais pas des mêmes personnes...)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 670
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Adrian ♣ Soon you will see you were meant for me
Jeu 30 Mar 2017 - 1:17
Ouais... v.v
Et voilà, juste un petit edit au final par rapport à la v1.0 mais rien de bien important...
Et voilà, juste un petit edit au final par rapport à la v1.0 mais rien de bien important...
– the best –
- InvitéInvité
Re: Adrian ♣ Soon you will see you were meant for me
Jeu 30 Mar 2017 - 1:23
C'est bon, je déplace
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