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›› la Loi de Murphy
Mer 26 Avr 2017 - 15:27
G R E E N H O U S E
›› La Loi de Murphy
Vous connaissez ce principe ? Quand vous pensez que tout va mal, qu’il ne peut rien vous arriver de pire, c’est alors que quelque chose d’encore plus désagréable, et de préférence inattendu, surgit. Cette journée appartenait à la longue tradition des journées dont Calum se serait bien passé. Un peu plus tôt dans la matinée, alors que le soleil venait tout juste de se lever sur l’Ecosse, il s’était rendu dans les serres de l’Université, certain qu’il ne croiserait personne à cette heure-ci. Il avait laissé sa sacoche à l’entrée, s’était équipé de gants, avait sorti quelques fioles de la réserve et s’était approché des plantes qui étaient encore en terre, dans le fond de la serre réservée aux cours de botanique avancée. Il en avait arraché une, délicatement afin de préserver les racines, et l’avait posée, tout aussi habilement, sur le grand plan de travail qui siégeait au milieu de la pièce qui se réchauffait rapidement au fur et à mesure que le soleil montait dans le ciel.
Il s’agissait d’un Mimbulus Mimbletonia. Une plante plutôt rare, qu’on pourrait aisément confondre avec un cactus à la différence prêt qu’elle ne possède pas d’épines mais d’étranges pustules violacées, dont le jus est très précieux pour tout potioniste. C’est d’ailleurs par son professeur de potion qu’avait été exigé cet ingrédient dans le cadre d’un devoir à venir. Calum avait donc décidé de ne pas perdre de temps. Il se pencha sur le spécimen en face de lui, et se munit d’une petite pince et prépara une les fioles récupérées au préalable. Alors qu’il allait commencer l’opération – délicate car la plupart des pustules étaient visiblement démunis de jus suffisamment mûr pour être exploité – il se ravisa et déposa la pince pour finalement saisir une seringue. Cet outil faciliterait très probablement l’exercice.
Il se mit au travail, approcha la seringue de la pustule, en déposa l’aiguille sur la membrane qui protégeait ce rare liquide et, alors qu’il allait percer la poche pour récupérer ce qui allait s’écouler, il fut surpris par l’entrée fracassante d’une jeune étudiante. Cette perte de concentration, ce détournement bref d’attention, fit éclater la pustule dont quelques gouttes de jus atteignirent les yeux de Calum. Une bouffée de chaleur lui traversa tous les membres, et, au moment de se retourner vers la personne qui avait fait irruption et fait rater la manipulation de façon éhontée, sa vue commença à s’assombrir, pour finir par le plonger dans l’obscurité la plus totale.
Mimbulus Mimbletonia. Il ne lui fallut que quelques millièmes de secondes pour se rappeler que le liquide à l’intérieur de ce satané cactus, qui agissaient comme mécanisme de défense à l’origine, provoquait la perte de la vue pour une période de temps, plus ou moins longue, s’il entrait en contact avec les yeux de quelqu’un. Calum avait négligé le port des lunettes. Lourde erreur. Il frappa du point sur la table, tourna de nouveau la tête vers l’intruse, sans savoir dans quelle direction exactement placer son visage, faute de pouvoir voir. D’une voix on ne peut plus sèche, et retenant tant bien que mal l’énervement qui se répandait en lui, il aboya :« T’es complétement stupide ou quoi ? T’es dans une serre de travail, pas une cour de récré ! ». Complétement inconsciente, se dit-il. Il n’était pas du genre à céder à la panique, et savait pertinemment que sa vue lui reviendrait, très vite il espérait, mais, pour autant, ce qui le mettait véritablement en colère, c’était le sentiment d’impuissance qui montait en lui face à une étudiante à qu’il aimerait bien aimé apprendre deux-trois trucs.
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Re: ›› la Loi de Murphy
Lun 1 Mai 2017 - 15:00
La loi de Murphy
Calum et Siann
Calum et Siann
Soyons clairs, j'aime mon cursus, mais s'il y a bien une matière où je traine les pieds, c'est en botanique. Sérieux, c'est d'un chiant ! S'occuper de jolies petites plantes (certes parfois agressive, mais ce n'est jamais pire qu'avoir un dragon face à soit), cela manque cruellement d'actions… Je besoin de grand air, d'avoir des éraflures sur les genoux, des blessures superficielles pour me sentir vivante et épanouie.
Seulement, voilà, il y a un hic. Mes notes en botaniques sont passables, mais notre professeur m'avait gentiment suggéré de mettre plus d'entrain dans sa matière. J'avais donc abandonné mes activités plus passionnantes et laisser mes jumeaux entre eux, pour une session d'étude dans la serre de botanique. Une vraie Lufkin !
Ma démarche était nonchalante, clairement, je n'avais pas envie d'y aller. Arrivée devant la serre, je m'arrête, j'hésite encore à rentrer. Une fois à l'intérieur, je ne pourrais plus faire marche arrière. Je lâche un dernier soupire agacée et j'ouvre la porte énergiquement. Cette dernière faisant un bruit fracassant, brisant le silence des lieux.
Quelle ne fût pas ma surprise de constater qu'en fait, la serre n'était pas si calme que ça. Oh, ça alors ! Calum ! Un large sourire s'étant sur mes lèvres alors que je l'entends pester à mon égard… une sale habitude qu'à le jeune homme si vous voulez mon avis…Mais, je suis loin de me démonter « Moi aussi, je t'aime Calum ! » Je m'approche encore plus du jeune homme.
Cependant, il ne me fuit pas comme à son habitude, quelque chose est différent. En voyant la précieuse plante devant lui et sa posture qui ne semble pas me faire face directement, je déduis rapidement que mon entrée des plus discrètes a dû le surprendre en plein travail.
Cette fois, c'est un sourire malin qui s'affiche sur mon visage, non l'occasion est trop belle pour être vrai ! Le petit Calum à ma merci ! Rien que pour moi toute seule ! C'est Noël avant l'heure ! Finalement, ce n'est pas si chiant que ça ,une serre de botanique et la joueuse que je suis, refuse de laisser passer une occasion pareille.
Je m'approche si près de Calum que je suis sûre qu'il sent mon souffre dans sa nuque et prenant une voix d'enfant faussement triste, j'ajoute « Dis, tu m'aimes un peu, non ? » J'éclate de rire, incapable de rester sérieuse, face à ce visage parfois si hostile à mon égard. Cela me change tellement par rapport à d'habitude, que j'ai une folle envie de m'amuser, mais je connais suffisamment le caractère de mon camarade de classe pour savoir que cela n'est pas réciproque. Bien au contraire…C'est dommage, je suis sûre qu'on pourrait bien se divertir lui et moi. « Oh, ça va Cal', détends toi ! Même si l'idée m'a traversé l'esprit, je ne vais pas abuser de toi ! » Je m'éloigne de lui, a une distance suffisamment acceptable, pour qu'il ne prenne pas cela comme une agression.
Ceci dit, je ne suis pas plus avancée. Je l'aiderais bien volontiers, mais je ne suis pas étudiante en médicomagie et franchement, dans le fond je trouve la situation suffisamment comique pour la faire durer encore un peu, surtout que les effets se dissiperont par eux-mêmes bientôt. Je lâche un soupire, m'essayant sur une table près de lui, mes pieds se balançant, réfléchissant à ce que je pourrais bien faire de ma distraction du moment. Il faut dire que Calum est bien plus passionnant et complexe que mes cours de botanique ! Cal' me rejette souvent (quasiment tout le temps d'ailleurs), ça a toujours marché comme ça entre nous...pourtant, je l'aime bien..aller savoir pourquoi, moi-même je l'ignore, mais je sais que j'apprécie le jeune homme, au moins il n'hésite pas à dire les choses quand il faut.
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Re: ›› la Loi de Murphy
Mer 3 Mai 2017 - 13:17
G R E E N H O U S E
›› La Loi de Murphy
« Moi aussi, je t’aime Calum ! » Cette voix malheureusement familière lui resserra d’autant plus la mâchoire. Il retourna dans sa position initiale, accoudé sur le plan de travail, faisant face à la plante qu’il l’avait rendu temporairement aveugle. Il entendit quelques bruits de pas se rapprocher de lui, puis un léger souffle caresser sa nuque et toujours cette même voix lui dire, d’une voix espiègle et volontairement agaçante : « Dis, tu m’aimes un peu, non ? » Calum ne souhaitait pas lui répondre, à elle qui devait se réjouir face à la situation de détresse dans lequel le jeune Ethelred se trouvait. Il l’imaginait, se frottant les mains, un sourire diabolique aux lèvres. Peut-être cette image était exagérée, mais il faut croire que la perte de la vue faisait travailler son imagination. L’espace d’un instant, il essaya de se convaincre que cela n’était qu’un rêve. Très vite cependant, Siann le fit redescendre sur terre, habituée au manque de réponses de Calum : « Oh, ça va Cal', détends toi ! Même si l'idée m'a traversé l'esprit, je ne vais pas abuser de toi ! ». En temps normal, il trouvait un peu d’amusement dans ce jeu auxquels participer ces deux-là : pousser l’autre dans ses retranchements. Mais là, il était particulièrement énervé d’être dans cette position de faiblesse, de ne pas pouvoir se battre à armes égales. Avec énormément de cynisme, il se dit à lui-même, suffisamment fort pour que cela atteigne les oreilles de la Summerbee évidement : « Si seulement cette serre pouvait s’écrouler au-dessus de ma tête et abréger cette souffrance … » Il était plutôt convaincant, et il savait que cela ne suffirait pas à dissuader Siann de le laisser tranquille, ne la blesserait même pas, bien au contraire.
De manière un peu immature, il en avait conscience, il décida pour le moment d’ignorer sa présence. Il se redressa légèrement, le dos toujours légèrement courbé, et longea le plan de travail en bois, qu’il pouvait sentir sous ses doigts. Il arriva à un angle. Calum était très observateur. Il arrivait donc à se souvenir de la pièce dans ses moindres détails. Il le savait, un peu plus loin sur sa gauche, se trouvait une armoire ; le genre d’armoire à renfermer antidotes et kit de premier secours qui peuvent être nécessaires dans ce genre d’endroit. Il s’avança, les pieds bien plus en avant que le reste de son corps, d’un pas très timide.
Il n’y arrivait pas. Il n’arrivait pas à ignorer la présence de Siann. Il devait être ridicule en ce moment même et elle, ravie d’assister à ce spectacle. Il finit par atteindre l’armoire, tâtonna pour y trouver la poignée d’ouverture, qu’il enclencha. Dans un léger fracas, il sentit plusieurs éléments à l’intérieur s’échapper et se briser sur le sol. Cela devait être des fioles, il n’en était pas certain. Alors qu’il sentait des cris de rage monter dans sa gorge, il relâcha sa tête, laissa sortir un soupir qui en disait long sur son état d’esprit, et interpella Siann : « T’as gagné… » A peine avait-il prononcé ces mots qu’il souhaitait les reprendre. « Ce serait trop te d’mander de me filer un coup de main ? » La vue avait beau lui manquer pour l’instant, une sorte de sixième sens lui indiqua que sa compère affichait un énorme sourire, d’une oreille à l’autre.
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Re: ›› la Loi de Murphy
Mar 30 Mai 2017 - 0:23
La loi de Murphy
Calum et Siann
Calum et Siann
Je l'observe comme je le verrais avec une bête sauvage imprévisible. Avec Calum je ne suis jamais vraiment sûre de comment les choses vont se dérouler. Généralement je m'amuse toujours bien, même si parfois, il m'envoie de sacrées vannes à la tronche, je ne m'offusque pas plus que cela. C'est comme ça, entre nous. Mais, ce qui m'énerve le plus, c'est quand il m'ignore… Je ne suis clairement pas la nana qui passe inaperçue, je n'ai pas spécialement envie qu'on me regarde ou quoi, je m'en fous prodigieusement, mais si j'ai quelque chose à dire ou à faire, je le fais, sans me soucier de ceux qui m'entourent… Alors, quand je vois Calum se détourner de moi dans l'espoir de m'ignorer, cela me gonfle clairement. Je lâche un soupire exaspérée, s'il croit s'en sortir aussi facilement, il se trompe.
Justement, il relance les hostilités, pour mon plus grand plaisir. J'écoute ses paroles et plus il parle, plus un sourire éclatant s'installe sur mon visage. Quel dommage qu'il soit aussi miro qu'une taupe, je lui aurais bien fait le coup de la jeune demoiselle offusquée, triste et blessée devant tant de méchanceté. Un vrai jeu d'actrice que je réserve habituellement à mes jumeaux. Cependant, je suis limitée dans mes actions, je n'en perds cependant pas mon plaisir. « Oh, non Cal', ne sois pas si pessimiste ! » Je marque une pause le temps de reprendre ma voix espiègle. « Tu sais, ta tête n'est pas si affreuse que ça… La magie fait des choses formidables désormais ! » Mon sourire ne quitte pas mes lèvres, nom d'un dragon, ce que je m'amuse !
Surtout que j'ai beau observé le jeune homme, il est loin d'être horrible à regarder… Certes, Calum à un sérieux problème : froid, distant, cynique et malpoli à ses heures, je ne le présenterais jamais à une copine pour un rencard, mais si on oublie ça, il est plutôt mignon… Plutôt hein… Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Alors que je me demande si comme certains animaux, Cal' deviendrait pas plus docile avec une gratouille derrière l'oreille (…après tout si ça marche sur le chien hargneux de nos voisins à la maison, je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas avec lui…), je l'observe pleine de curiosité essayer de se frayer un chemin dans la serre.
Toujours installée sur mon présentoir, je ne bouge pas d'un millimètre lors qu'il renverse les fioles.
Je n'arrive pas à me décider. La scène que me joue Calum est à la fois intéressante et divertissante, mais elle provoque en moi, une certaine pitié. Le problème c'est que je connais le caractère du monsieur et je suis quasiment persuadée qu'il n'apprécierait pas recevoir mon aide… Certainement parce qu'il sait que je n'hésiterais pas à lui rappeler constamment cet épisode.
Je me redresse sur mes jambes et je m'approche du jeune homme « Hum, pardon ? Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris ? Ces doux mots, ne peuvent sortir de ta bouche ! Aurais-tu l'amabilité de… répéter ? » Impossible, c'était si facile ? Il abandonne déjà ? Je suis presque déçue, mais ces paroles sont beaucoup trop uniques pour que je ne profite pas de l'instant, en le poussant encore un peu à bout. Je sais que je ne suis pas prête d'entendre à nouveau ça, avant très longtemps (voir même jamais). Je m'arrête à un mètre de lui, le temps de sortir ma baguette et de nettoyer le sol en jetant un rapide sortilège que je murmure entre mes lèvres.
Puis, je laisse le silence s'installer. Le laissant dans le doute, pour me laisser le temps de l'observer de haut en bas. « Ce n'ai pas du tout trop me demander..bien au contraire ! J'adore être utile !… mais, tu es bien conscient de ce que tu veux ? » Je range ma baguette et commence à fouiller dans l'armoire. Triant au passage la pagaille qu'il venait de mettre dans ce petit espace en seulement quelques minutes. Mon petit Cal' …m'être redevable, c'est trop beau pour être vrai ! Arf, ce que je peux être méchante, des fois ! Je sais pertinemment qu'il déteste cette idée, mais je me sens en position de force. Cela arrive trop rarement entre nous. Je me sens légitime de profiter un peu de la situation. Il aurait fait certainement de même, si la situation avait été inversée.
Ma main rencontre enfin l'antidote tant désirée. Je m'approche à nouveau du jeune homme et pose mon bras maigrichon autour de ses épaules, faisant volontairement cliqueter le bruit du verre prés de son oreille droite, histoire qu'il comprenne que j'ai trouvé ce qu'il cherchait. Dans une lenteur mesurée, je lui murmure à nouveau d'une voix volontairement douce. « Es-tu seulement près à signer un pacte, avec le petit démon que je suis ? » Si seulement, tu pouvais me voir Cal' ! Je suis sûre que des petites cornes rouges viennent de pousser sur mon crâne et qu'une longue queue fouette l'air derrière moi… Un petit démon, j'ai dit ? Non… Le diable !
- InvitéInvité
Re: ›› la Loi de Murphy
Dim 9 Juil 2017 - 23:24
archivé car un des participants a changé de perso.
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