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A cup of tea would restore my normality (WhilelNinian)
Jeu 29 Juin 2017 - 1:19
a cup of tea would restore my normality
AVEC WHILELMINA & NINIAN
“The story so far:
In the beginning the Universe was created.
This has made a lot of people very angry and been widely regarded as a bad move.”
Je revenais des cuisines, les bras chargés de victuailles volées, et pour une fois je serai même à l'heure pour notre petit rendez-vous hebdomadaire avec Whilelmina. En essayant de ne pas faire tomber les scones que j'avais piqués, je repensais à la première fois qu'elle était venue me voir. Pourquoi moi ? Tous les deux né-moldus, tous les deux attachés à cette partie de nous : une fierté. Je l'avais aidé, un peu, quand elle était sur le point de tout arrêter et je l'aidais encore parce que je m'y étais attaché à cette gamine un peu paumée. Il y avait eu les études qui ne lui réussissaient pas, mais si elle venait me voir c'était pour une autre raison. C'était à cause de ce fichu pouvoir qui faisait des siennes. Elle était paniquée la première fois qu'elle s'était décidée à m'en parler. J'imagine que ça avait dû lui demander une sacrée dose de courage de venir m'en parler.
Et puis il y avait aussi cette odeur diffuse qui ne la quittait presque jamais, ses yeux trop souvent vitreux quand elle se perdait dans les volutes âcres de cette plante chargée en THC qu'elle affectionnait tant, qu'elle affectionnait trop. Tu crois vraiment que je n'ai pas remarqué Mina, j'avais ton âge dans les années soixante-dix par les bourses de Merlin !
Je rentrais dans mon bureau et y déposais mes pâtisseries dérobées avant de préparer le thé à l'ancienne ; sans magie. Le thé ne pouvait se faire correctement que s'il était fait à la main. Il fallait faire bouillir l'eau précisément à quatre-vingt cinq degrés, faire infuser les feuilles de thé pendant quatre minutes ; ni plus, ni moins. La magie ne pourrait jamais palier le geste manuel d'un homme manquant se brûler en servant un liquide chaud et ambrée dans deux tasses ; jamais. Je disposais un pot de lait épais et riche à côté des deux tasses et une coupelle avec quelques morceaux de sucres roux ; de gros morceaux bien biscornus et irréguliers. J'allais, enfin, mettre un petit écriteau, écrit à la main, sur la porte d'entrée : "Entre sans frapper, le thé est prêt".
En l'attendant, je vidais une première tasse de thé en jouant quelques accords sur une vieille guitare électrique. J'avais choisi les premiers accords de another brick in the wall des Pink Floyd. J'arrivais aux accords du fameux : teacher, leave them kids alone quand, vers cinq heures et quart, j'entendis du mouvement à l'entrée de mon bureau. L'accord en question n'aurait pas pu être mieux choisi. Je continuais à jouer quelques notes pour l'accueillir musicalement avant de reposer ma guitare pour l'observer attentivement tentant de déceler la moindre trace de Marie-Jeanne sur elle. Je n'avais jamais aimé qu'elle vienne me voir sous emprise, c'était une règle tacite entre nous. « Métamorphose. Pour moi, ça a toujours voulu dire : devenir quelque chose d'autre, quelqu'un d'autre ». Je faisais une pause, le temps qu'elle s'installe et pour ménager, comme toujours mes effets dramatiques. « J'ai déjà du mal à être moi-même alors quelqu'un d'autre... ». Je fis une moue sceptique, poussant vers elle une tasse encore brûlante de thé noir. « Comment s'en sort le renard en cage ? ».
In the beginning the Universe was created.
This has made a lot of people very angry and been widely regarded as a bad move.”
Je revenais des cuisines, les bras chargés de victuailles volées, et pour une fois je serai même à l'heure pour notre petit rendez-vous hebdomadaire avec Whilelmina. En essayant de ne pas faire tomber les scones que j'avais piqués, je repensais à la première fois qu'elle était venue me voir. Pourquoi moi ? Tous les deux né-moldus, tous les deux attachés à cette partie de nous : une fierté. Je l'avais aidé, un peu, quand elle était sur le point de tout arrêter et je l'aidais encore parce que je m'y étais attaché à cette gamine un peu paumée. Il y avait eu les études qui ne lui réussissaient pas, mais si elle venait me voir c'était pour une autre raison. C'était à cause de ce fichu pouvoir qui faisait des siennes. Elle était paniquée la première fois qu'elle s'était décidée à m'en parler. J'imagine que ça avait dû lui demander une sacrée dose de courage de venir m'en parler.
Et puis il y avait aussi cette odeur diffuse qui ne la quittait presque jamais, ses yeux trop souvent vitreux quand elle se perdait dans les volutes âcres de cette plante chargée en THC qu'elle affectionnait tant, qu'elle affectionnait trop. Tu crois vraiment que je n'ai pas remarqué Mina, j'avais ton âge dans les années soixante-dix par les bourses de Merlin !
Je rentrais dans mon bureau et y déposais mes pâtisseries dérobées avant de préparer le thé à l'ancienne ; sans magie. Le thé ne pouvait se faire correctement que s'il était fait à la main. Il fallait faire bouillir l'eau précisément à quatre-vingt cinq degrés, faire infuser les feuilles de thé pendant quatre minutes ; ni plus, ni moins. La magie ne pourrait jamais palier le geste manuel d'un homme manquant se brûler en servant un liquide chaud et ambrée dans deux tasses ; jamais. Je disposais un pot de lait épais et riche à côté des deux tasses et une coupelle avec quelques morceaux de sucres roux ; de gros morceaux bien biscornus et irréguliers. J'allais, enfin, mettre un petit écriteau, écrit à la main, sur la porte d'entrée : "Entre sans frapper, le thé est prêt".
En l'attendant, je vidais une première tasse de thé en jouant quelques accords sur une vieille guitare électrique. J'avais choisi les premiers accords de another brick in the wall des Pink Floyd. J'arrivais aux accords du fameux : teacher, leave them kids alone quand, vers cinq heures et quart, j'entendis du mouvement à l'entrée de mon bureau. L'accord en question n'aurait pas pu être mieux choisi. Je continuais à jouer quelques notes pour l'accueillir musicalement avant de reposer ma guitare pour l'observer attentivement tentant de déceler la moindre trace de Marie-Jeanne sur elle. Je n'avais jamais aimé qu'elle vienne me voir sous emprise, c'était une règle tacite entre nous. « Métamorphose. Pour moi, ça a toujours voulu dire : devenir quelque chose d'autre, quelqu'un d'autre ». Je faisais une pause, le temps qu'elle s'installe et pour ménager, comme toujours mes effets dramatiques. « J'ai déjà du mal à être moi-même alors quelqu'un d'autre... ». Je fis une moue sceptique, poussant vers elle une tasse encore brûlante de thé noir. « Comment s'en sort le renard en cage ? ».
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Re: A cup of tea would restore my normality (WhilelNinian)
Sam 8 Juil 2017 - 18:13
a cup of tea
would restore my normality
would restore my normality
whilelninian
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.
toutes les semaines c'est la même rengaine, rendez-vous hebdomadaire que tu crains et que tu attend pourtant avec impatience, un rituel instauré depuis quelques temps déjà maintenant. while, tu es en retard, chose peu étonnante lorsque l'on te connaît. tu es toujours en retard, c'est un trait de ton caractère dirons-nous. dans les couloirs de l'université, tu presses le pas, t'as pas trop envie qu'ninian te reproche l'heure tardive à laquelle tu arrivera. est-ce qu'il le ferait vraiment, de toute façon ? puis, de toute façon, si t'es en retard, c'est un peu de sa faute, au fond. tu voulais être certaine que les effets de marie jeanne se soit entièrement dissipé avant de le rejoindre, histoire de ne pas te prendre un sermon. ou, en tout cas, pas un sermon pour ça. t'aimes pas quand il te sermonne, t'aimes pas qu'on te sermonne, même venant de tes parents c'est quelque chose que tu n'as jamais supporté. t'aimes pas être en cage, mina, tu préfères être libre comme l'air.
mais ninian, il s'inquiète pour toi. ça se voit, ça se comprend, peut-être. si t'étais sincère envers toi-même, tu avouerais probablement que, oui, tu as bel et bien un problème avec ta meilleure amie, marie jeanne, herbe verte aux effets si libérateurs. mais tu ne veux pas l'avouer, ça serait trop dur, trop compliqué pour toi. avouer que tu es un échec, un désastre, un déchet ? non, jamais, plutôt mourir. alors, avec ninian, aujourd'hui et comme souvent, si le sujet tombe sur la table, tu te contentera de l'éviter, de détourner son attention sur le dernier objet moldu à la mode. il n'est pas dupe, toi non plus, mais c'est plus simple ainsi. en arrivant devant la porte de son bureau, tu n'peux t'empêcher d'esquisser un sourire en voyant l'écriteau, et tu t'empresses d'attraper celui-ci avant de passer la porte pour découvrir le professeur - que tu n'as même pas, soit dit en passant - en pleine séance musicale. tu reconnais immédiatement le titre, et pour cause, c'est ce même professeur qui t'as fait découvrir ce groupe, il y a à peine quelques mois.
et comme d'habitude, il te salua d'une phrase qui n'avait probablement rien à voir avec des salutations. chose qui te fit sourire, évidemment. « être quelqu'un d'autre est pourtant parfois plus simple que d'être soi-même. » que tu lances innocemment, ou non d'ailleurs, étant donné que ça prouve bel et bien que tu n'es pas bien dans ta peau. et puis quand il parle de renard en cage, t'as presque envie d'lever les yeux au ciel. parce qu'là, ninian, il t'rappelle qu'au fond, tu s'ra jamais vraiment libre de quoique ce soit. et ça, ça, ça te rend incroyablement triste. « l'renard va bien, et il vous remercie. et vous, comment vous vous portez ? » t'as jamais vraiment réussi à l'tutoyer, ninian, parce qu'il reste un professeur, parce qu'il n'est pas ton ami. combien même vous vous comportiez presque comme tel. « j'ai eu un problème avec mes transformations, récemment. encore. impossible de me rechanger en moi, j'suis restée en renard durant presque une heure. » et tu secoues la tête, et tu repenses à la soirée que t'as passée avec gideon, et tu r'tiens un sourire, pour pas t'trahir.
mais ninian, il s'inquiète pour toi. ça se voit, ça se comprend, peut-être. si t'étais sincère envers toi-même, tu avouerais probablement que, oui, tu as bel et bien un problème avec ta meilleure amie, marie jeanne, herbe verte aux effets si libérateurs. mais tu ne veux pas l'avouer, ça serait trop dur, trop compliqué pour toi. avouer que tu es un échec, un désastre, un déchet ? non, jamais, plutôt mourir. alors, avec ninian, aujourd'hui et comme souvent, si le sujet tombe sur la table, tu te contentera de l'éviter, de détourner son attention sur le dernier objet moldu à la mode. il n'est pas dupe, toi non plus, mais c'est plus simple ainsi. en arrivant devant la porte de son bureau, tu n'peux t'empêcher d'esquisser un sourire en voyant l'écriteau, et tu t'empresses d'attraper celui-ci avant de passer la porte pour découvrir le professeur - que tu n'as même pas, soit dit en passant - en pleine séance musicale. tu reconnais immédiatement le titre, et pour cause, c'est ce même professeur qui t'as fait découvrir ce groupe, il y a à peine quelques mois.
et comme d'habitude, il te salua d'une phrase qui n'avait probablement rien à voir avec des salutations. chose qui te fit sourire, évidemment. « être quelqu'un d'autre est pourtant parfois plus simple que d'être soi-même. » que tu lances innocemment, ou non d'ailleurs, étant donné que ça prouve bel et bien que tu n'es pas bien dans ta peau. et puis quand il parle de renard en cage, t'as presque envie d'lever les yeux au ciel. parce qu'là, ninian, il t'rappelle qu'au fond, tu s'ra jamais vraiment libre de quoique ce soit. et ça, ça, ça te rend incroyablement triste. « l'renard va bien, et il vous remercie. et vous, comment vous vous portez ? » t'as jamais vraiment réussi à l'tutoyer, ninian, parce qu'il reste un professeur, parce qu'il n'est pas ton ami. combien même vous vous comportiez presque comme tel. « j'ai eu un problème avec mes transformations, récemment. encore. impossible de me rechanger en moi, j'suis restée en renard durant presque une heure. » et tu secoues la tête, et tu repenses à la soirée que t'as passée avec gideon, et tu r'tiens un sourire, pour pas t'trahir.
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Re: A cup of tea would restore my normality (WhilelNinian)
Lun 10 Juil 2017 - 14:32
a cup of tea would restore my normality
AVEC WHILELMINA & NINIAN
“The story so far:
In the beginning the Universe was created.
This has made a lot of people very angry and been widely regarded as a bad move.”
J'avais essayé de repérer la moindre petite trace de l'usage de cannabis chez Mina, mais rien. J'étais content, bien sûr, de constater qu'elle respectait sa part du deal et je respecterai la mienne pour le moment en ne lui en parlant pas ; du moins pour le moment, mais je m'inquiétais bien sûr. Je n'étais pas assez naïf ou idiot pour croire qu'elle n'avait pas du tout consommé sa plante fétiche aujourd'hui, tout comme je n'étais pas assez naïf ou idiot pour ne pas comprendre qu'elle avait simplement attendu que les effets se dissipent avant de venir me voir. Je n'allais pas la sermonner sur le sujet, je ne voyais aucun problème à se faire plaisir de temps en temps, mais je craignais que le "de temps en temps" soit plutôt excessif dans le cas de Mina et je l'aimais bien Mina ; ça m'embêtait de la voir se détruire.
Elle pensait sûrement être discrète quand elle se cachait pour fumer, mais à Hungcalf les murs ont des yeux en plus de leurs oreilles. Je l'avais vu quelque fois. Parfois seule, parfois accompagnée. Et même si je n'étais pas du genre à juger, même si je pensais que le cannabis n'était pas la pire des drogues à consommer à condition d'être raisonnable, je ne pouvais m'empêcher de penser que sa consommation et son problème de métamorphose incontrôlable était liée. Difficile d'aborder ce sujet avec elle, difficile de lui faire admettre que Marie-Jeanne n'était pas sa meilleure amie. Souvent elle changeait de sujet ou préférait ne pas ne parler. Il me faudrait être particulièrement diplomate pour qu'elle en arrive à la même conclusion que moi : la drogue interférait avec son don et était la source de certains de ses problèmes actuels.
Je l'écoutais répondre à ma remarque presque rhétorique. Plus simple d'être quelqu'un d'autre Mina, serait-ce un message subliminal. « J'ai toujours trouvé qu'il fallait du courage pour être pleinement et indubitablement soi-même ». Mon regard se perdait dans le vide quelques secondes, mais je finissais par rajouter : « Mais oui, parfois il est plus simple de se cacher derrière un masque ». Je me resservais une tasse de thé pendant qu'elle me tenait informée des derniers déboires de son pouvoir.
« Moi je vais bien, je prépare un examen de sortilèges pour les dernières années qui vont leur faire pleurer des larmes de sang ». Je souris en découvrant toutes mes dents : un sourire carnassier qui me valait ma réputation de taré dans cette belle école. Mais derrière la joie et les excentricités, je m'inquiétais de ce que Mina venait de me dire. Une heure entière sans pouvoir redevenir elle-même. Ce n'était pas normal, ni très sain. Il aurait fallu que j'en parle à des collègues experts en métamorphose, mais je savais que Mina m'en aurait voulu d'ébruiter son problème. J'essayais de ne pas laisser mon inquiétude transparaître. « une heure entière... ». Dis-je, pensif. « Et tu faisais quoi précisément à ce moment-là ? ». J'avais posé la question sans me rendre compte de son caractère potentiellement personnel. Loin de moi l'idée de vouloir m'insinuer dans sa vie, mais j'avais besoin de savoir pour comprendre. « Si ça ne te dérange pas de m'en parler bien sûr, mais je te rappellerais, à titre d'information, que j'ai cinq enfants : j'ai déjà entendu les pires choses possibles ». Rajoutais-je avec un sourire plus doux et plus franc cette fois.
In the beginning the Universe was created.
This has made a lot of people very angry and been widely regarded as a bad move.”
J'avais essayé de repérer la moindre petite trace de l'usage de cannabis chez Mina, mais rien. J'étais content, bien sûr, de constater qu'elle respectait sa part du deal et je respecterai la mienne pour le moment en ne lui en parlant pas ; du moins pour le moment, mais je m'inquiétais bien sûr. Je n'étais pas assez naïf ou idiot pour croire qu'elle n'avait pas du tout consommé sa plante fétiche aujourd'hui, tout comme je n'étais pas assez naïf ou idiot pour ne pas comprendre qu'elle avait simplement attendu que les effets se dissipent avant de venir me voir. Je n'allais pas la sermonner sur le sujet, je ne voyais aucun problème à se faire plaisir de temps en temps, mais je craignais que le "de temps en temps" soit plutôt excessif dans le cas de Mina et je l'aimais bien Mina ; ça m'embêtait de la voir se détruire.
Elle pensait sûrement être discrète quand elle se cachait pour fumer, mais à Hungcalf les murs ont des yeux en plus de leurs oreilles. Je l'avais vu quelque fois. Parfois seule, parfois accompagnée. Et même si je n'étais pas du genre à juger, même si je pensais que le cannabis n'était pas la pire des drogues à consommer à condition d'être raisonnable, je ne pouvais m'empêcher de penser que sa consommation et son problème de métamorphose incontrôlable était liée. Difficile d'aborder ce sujet avec elle, difficile de lui faire admettre que Marie-Jeanne n'était pas sa meilleure amie. Souvent elle changeait de sujet ou préférait ne pas ne parler. Il me faudrait être particulièrement diplomate pour qu'elle en arrive à la même conclusion que moi : la drogue interférait avec son don et était la source de certains de ses problèmes actuels.
Je l'écoutais répondre à ma remarque presque rhétorique. Plus simple d'être quelqu'un d'autre Mina, serait-ce un message subliminal. « J'ai toujours trouvé qu'il fallait du courage pour être pleinement et indubitablement soi-même ». Mon regard se perdait dans le vide quelques secondes, mais je finissais par rajouter : « Mais oui, parfois il est plus simple de se cacher derrière un masque ». Je me resservais une tasse de thé pendant qu'elle me tenait informée des derniers déboires de son pouvoir.
« Moi je vais bien, je prépare un examen de sortilèges pour les dernières années qui vont leur faire pleurer des larmes de sang ». Je souris en découvrant toutes mes dents : un sourire carnassier qui me valait ma réputation de taré dans cette belle école. Mais derrière la joie et les excentricités, je m'inquiétais de ce que Mina venait de me dire. Une heure entière sans pouvoir redevenir elle-même. Ce n'était pas normal, ni très sain. Il aurait fallu que j'en parle à des collègues experts en métamorphose, mais je savais que Mina m'en aurait voulu d'ébruiter son problème. J'essayais de ne pas laisser mon inquiétude transparaître. « une heure entière... ». Dis-je, pensif. « Et tu faisais quoi précisément à ce moment-là ? ». J'avais posé la question sans me rendre compte de son caractère potentiellement personnel. Loin de moi l'idée de vouloir m'insinuer dans sa vie, mais j'avais besoin de savoir pour comprendre. « Si ça ne te dérange pas de m'en parler bien sûr, mais je te rappellerais, à titre d'information, que j'ai cinq enfants : j'ai déjà entendu les pires choses possibles ». Rajoutais-je avec un sourire plus doux et plus franc cette fois.
© HELLOPAINFUL
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Re: A cup of tea would restore my normality (WhilelNinian)
Mar 25 Juil 2017 - 12:12
Cher Journal,
J'ai toujours trouvé stupide l'idée d'avoir un journal. L'idée d'écrire ses problèmes, l'idée de livrer au papier nos moindres tracas. Mais, en réalité, de manière générale, j'ai surtout trouvé stupide l'idée de me confier sur ce que je ressentais, parce qu'à part avec Adaline et Leonie, j'ai l'impression de n'avoir jamais été complètement sincère avec qui que ce soit. Même pas avec moi-même, pour tout dire. Alors avouer mes problèmes... Ouais, tu comprend bien que c'est compliqué pour moi, hein ? Mais c'est ma sœur qui m'a conseillé d'écrire. Sois disant que, si je ne voulais pas lui parler à elle, écrire à un journal me ferait du bien. Foutaises. C'est c'que j'pensais au début, d'où le fait que tu sois majoritairement rempli d'informations sans importances. Mais aujourd'hui, aujourd'hui n'était pas une journée comme les autres.
Après mes cours, et comme souvent, je me suis retrouvée à me rendre chez Ninian, avec qui j'avais prévue de prendre le thé. Autant dire que j'avais attendu ce rendez-vous toute la semaine, et que j'étais ravie d'enfin m'y rendre. J'avais été accueilli avec un peu de musique, et un sourire de la part du professeur de sortilège que j'appréciais particulièrement. Il faut dire que, des personnes comme Ninian, ça ne courait pas les coins de rues. Et si au début la conversation était tout ce qu'il y a de plus basiques, des échanges sur le fait qu'être soi-même requérait un sacré courage tout de même, chose que je n'avais pas l'habitude de faire et pour laquelle, pour une fois, je n'ai pas trouvé grand chose à dire (excepté un signe de tête approbateur lorsqu'il a parlé de la facilité de se cacher derrière un masque), j'ai finalement osée aborder un sujet plus sérieux. Celui de mon manque de concentration, de mes problèmes de transformations également. Il m'a demandé ce que je faisais à ce moment-là, et j'avoue qu'au début, je n'étais pas certaine de devoir lui dire la vérité. Après tout, mon excursion avec Gideon avait été quelque chose de très personnel, à mes yeux, outre le côté interdit de la chose (après tout, nous n'étions pas censé passer la nuit en dehors du château), et je n'avais pas forcément envie de lui raconter. Pour autant, je m'étais contentée des faits, sans vraiment de détails. J'étais en Allemagne, en pleine nuit. Je visitais un sanatorium abandonnée en compagnie d'un ami à moi. Il n'y avait pas grand chose de plus à savoir, mais pour autant je m'étais presque senti obligée de rajouter : j'avais beaucoup fumée. Et c'est là que, d'une certaine manière, j'ai réalisé.
Journal, je crois que j'ai un problème avec la drogue.
Après mes cours, et comme souvent, je me suis retrouvée à me rendre chez Ninian, avec qui j'avais prévue de prendre le thé. Autant dire que j'avais attendu ce rendez-vous toute la semaine, et que j'étais ravie d'enfin m'y rendre. J'avais été accueilli avec un peu de musique, et un sourire de la part du professeur de sortilège que j'appréciais particulièrement. Il faut dire que, des personnes comme Ninian, ça ne courait pas les coins de rues. Et si au début la conversation était tout ce qu'il y a de plus basiques, des échanges sur le fait qu'être soi-même requérait un sacré courage tout de même, chose que je n'avais pas l'habitude de faire et pour laquelle, pour une fois, je n'ai pas trouvé grand chose à dire (excepté un signe de tête approbateur lorsqu'il a parlé de la facilité de se cacher derrière un masque), j'ai finalement osée aborder un sujet plus sérieux. Celui de mon manque de concentration, de mes problèmes de transformations également. Il m'a demandé ce que je faisais à ce moment-là, et j'avoue qu'au début, je n'étais pas certaine de devoir lui dire la vérité. Après tout, mon excursion avec Gideon avait été quelque chose de très personnel, à mes yeux, outre le côté interdit de la chose (après tout, nous n'étions pas censé passer la nuit en dehors du château), et je n'avais pas forcément envie de lui raconter. Pour autant, je m'étais contentée des faits, sans vraiment de détails. J'étais en Allemagne, en pleine nuit. Je visitais un sanatorium abandonnée en compagnie d'un ami à moi. Il n'y avait pas grand chose de plus à savoir, mais pour autant je m'étais presque senti obligée de rajouter : j'avais beaucoup fumée. Et c'est là que, d'une certaine manière, j'ai réalisé.
Journal, je crois que j'ai un problème avec la drogue.
sobade.
- hrp:
- désolée pour la forme particulière, j'en profite pour faire mon défi du mois dit moi si je ne t'ai pas donné suffisamment de matière à répondre, je modifierai
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