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i'm just having an allergic reaction to the universe w/ vin
Mar 22 Aoû 2017 - 17:30
Tous les soirs c'était la même rengaine. Lola se réfugiait dans la cuisine, elle s'attaquait au contenu du frigo, avant de dévorer tout ce qui lui tombait sous la main : des platées de pâtes, des paquets de gâteaux, des plaquettes de beurre, des baguettes dégoulinantes de confiture... Elle dévorait en cachette, en urgence, coûte que coûte, avec honte. Elle ne mangeait pas, elle bouffait. Elle se gavait. Mais au moins, pendant ce temps-là, dans sa tête, ça ne gambergeait pas. La nourriture était devenue sa condition de survie. Sans elle, c'était la mort. Avec elle, c'était l'horreur. Petit à petit, tous les moments légers et gais de sa vie se sont transformés en galères. Les jours ou elle savait qu'elle n'aurait pas de temps, elle se réveillait tôt le matin, pour être sûre de pouvoir faire sa crise avant de partir. Parfois, elle ne dormait pas de la nuit, tellement elle avait hâte de s'empiffrer. En dehors de ces moments-là, elle ne mangeait rien. Elle se contrôlait sans arrêt, pour surtout ne pas grossir. Tout son mal était concentré là-dedans pour éviter qu'il ne diverge sur sa famille.
Le plus fou, c'est que personne autour d'elle ne s'était jamais aperçu de l'ampleur des dégâts. Physiquement, elle n'était ni grosse ni mince. A l'université, elle parvenait à donner le change avec une sacrée maîtrise : elle renvoyait l'image d'une Lola froide, méchante, agressive. Elle restait de marbre, comme toujours, pour faire peur, persuadée de ne pas pouvoir être aimée puisque même ses parents et sa soeur n'en étaient pas capable.
Comme chaque soir, Lola se sauva de sa chambre pour se nicher dans la forêt là ou personne n'irait l'embêter.
Agenouillée sur l'herbe, la main agrippant le tronc d'arbre, elle finit par évacuer ce qu'elle avait ingurgité plus tôt. Elle ne savait pas si elle avait envie de pleurer de joie ou de tristesse. Chaque soir, elle se faisait vivre un cauchemar. Elle mangeait dans le seul et unique but de rendre toute cette nourriture. Elle vomissait grossièrement, mécaniquement et avec dédain, et donnait l'impression d'être de nouveau vide et libérer. Comme un grand soulagement.
Puis un bruit étrange la fit sursauter. Lola se retourna et c'est avec une rapidité déconcertante qu'elle attrapa sa baguette. « Lumos ! » chuchota-t-elle avant que le bout de sa baguette s'alluma pour éclairer la noirceur qu'offrait la forêt.
Et c'est alors qu'elle discerna une forme à la fois étrange et familière, Lola fronça les sourcils et lâcha quelques secondes après un sombre : « Par la barbe de Merlin ! » cria-t-elle, surprise de voir Vindictus dans les parages. « Je peux savoir ce que tu fiches ici ? A cette heure ci ? » constata-t-elle.
Lola essuya sa bouche avec sa main et tenta difficilement mais avec une très grande maîtrise ses tremblements intempestifs.
Elle avait envie de prendre ses jambes à son cou, de courir jusqu'à épuisement, de revenir chez elle, dans son manoir et de retrouver les bras de son frère. Lui seul semblait comprendre son mal-être.
Mais partir, elle l'avait déjà fait. Vindictus avait été le premier à en subir les conséquences. Partir avait été la chose la plus facile. Pourtant, elle avait pensé que cela aurait pu être l’une des choses les plus difficiles à faire. Elle avait pensé que son cœur se briserait en mille morceaux, mais ça n’avait été rien de tout ça. Partir avait été facile. C’est les jours qui avaient suivi, les mois après leur confrontation. Un manque s’était installé en elle. Un manque de lui, qu’elle avait essayé de combler par tout moyen. Elle avait même essayé de le remplacer avec un autre, qui l’aimait peut être moins bien, peut être plus simplement. Mais ça n’avait pas suffit. Ce manque, elle le ressentait toujours en elle, même à quelques centimètres de lui.
« Je me demandais quand tu allais te décider à me voir, » Sentant la colère monter et un flot de paroles très désagréables se déverser sur le blondinet, la jeune femme les retint en se mordant la lèvre inférieure. Un temps pour chaque chose et l'hystérie pouvait encore attendre. Pour le moment, elle soignait sa mise en bouche.
Le plus fou, c'est que personne autour d'elle ne s'était jamais aperçu de l'ampleur des dégâts. Physiquement, elle n'était ni grosse ni mince. A l'université, elle parvenait à donner le change avec une sacrée maîtrise : elle renvoyait l'image d'une Lola froide, méchante, agressive. Elle restait de marbre, comme toujours, pour faire peur, persuadée de ne pas pouvoir être aimée puisque même ses parents et sa soeur n'en étaient pas capable.
Comme chaque soir, Lola se sauva de sa chambre pour se nicher dans la forêt là ou personne n'irait l'embêter.
Agenouillée sur l'herbe, la main agrippant le tronc d'arbre, elle finit par évacuer ce qu'elle avait ingurgité plus tôt. Elle ne savait pas si elle avait envie de pleurer de joie ou de tristesse. Chaque soir, elle se faisait vivre un cauchemar. Elle mangeait dans le seul et unique but de rendre toute cette nourriture. Elle vomissait grossièrement, mécaniquement et avec dédain, et donnait l'impression d'être de nouveau vide et libérer. Comme un grand soulagement.
Puis un bruit étrange la fit sursauter. Lola se retourna et c'est avec une rapidité déconcertante qu'elle attrapa sa baguette. « Lumos ! » chuchota-t-elle avant que le bout de sa baguette s'alluma pour éclairer la noirceur qu'offrait la forêt.
Et c'est alors qu'elle discerna une forme à la fois étrange et familière, Lola fronça les sourcils et lâcha quelques secondes après un sombre : « Par la barbe de Merlin ! » cria-t-elle, surprise de voir Vindictus dans les parages. « Je peux savoir ce que tu fiches ici ? A cette heure ci ? » constata-t-elle.
Lola essuya sa bouche avec sa main et tenta difficilement mais avec une très grande maîtrise ses tremblements intempestifs.
Elle avait envie de prendre ses jambes à son cou, de courir jusqu'à épuisement, de revenir chez elle, dans son manoir et de retrouver les bras de son frère. Lui seul semblait comprendre son mal-être.
Mais partir, elle l'avait déjà fait. Vindictus avait été le premier à en subir les conséquences. Partir avait été la chose la plus facile. Pourtant, elle avait pensé que cela aurait pu être l’une des choses les plus difficiles à faire. Elle avait pensé que son cœur se briserait en mille morceaux, mais ça n’avait été rien de tout ça. Partir avait été facile. C’est les jours qui avaient suivi, les mois après leur confrontation. Un manque s’était installé en elle. Un manque de lui, qu’elle avait essayé de combler par tout moyen. Elle avait même essayé de le remplacer avec un autre, qui l’aimait peut être moins bien, peut être plus simplement. Mais ça n’avait pas suffit. Ce manque, elle le ressentait toujours en elle, même à quelques centimètres de lui.
« Je me demandais quand tu allais te décider à me voir, » Sentant la colère monter et un flot de paroles très désagréables se déverser sur le blondinet, la jeune femme les retint en se mordant la lèvre inférieure. Un temps pour chaque chose et l'hystérie pouvait encore attendre. Pour le moment, elle soignait sa mise en bouche.
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Re: i'm just having an allergic reaction to the universe w/ vin
Mer 23 Aoû 2017 - 18:16
Insomniaque. Je suis insomniaque. C'est en tout cas ce que mon médecin m'a prescrit comme maladie. En gros, j'arrive pas à dormir ou bien très difficilement. Des cernes se sont dessinées sous mes yeux et elles ne sont pas prêtes de partir. Mes amis à Poudlard m'appelaient "chauve-souris", dû au fait que je suis très actif la nuit et que je ne dors jamais. Mon meilleur ami, lui, m'appelait "El Vampiro". Médicaments, traitements, thérapies, on a tout essayé, mes parents ont tout essayé pour comprendre ce problème et l'arrêter. Bande de parents incompétents. Pourquoi ils agissent comme si j'avais la peste? Pourquoi ils veulent à tout prix toujours tout le temps prendre les devants pour moi? Mon insomnie, paraissant désagréable au début, m'offrait des avantages sur le long terme; je pouvais faire des balades nocturnes au travers de la ville, je pouvais réviser pour des épreuves toute une nuitée et pas sentir une once de fatique. Par contre, lorsque j'arriva à Hungcalf, mon insomnie s'aggrava. Les migraines commencèrent et je m'évanouissait lorsque je restait éveillé trop longtemps. Je fus même envoyé à l'hôpital Sainte-Mangouste dû à un évanouissement soudain qui aurait pu me coûter la vie. Le plus drôle dans tous ça, c'est que mon insomnie fut diagnostiquée juste après que Lola et moi avions coupé les ponts. Est-ce que cela pourrait être lié ?
Cette soirée-là, je sortit faire un tour dehors, inconsciemment. Je ne savais pas réellement si c'étais une tentative désespérée pour trouver le sommeil ou bien juste l'envie de combler ma soirée au lieu de ne rien faire. Quoi qu'il soit, j'étais le maître de la nuit et rien ne pouvait m'arrêter! (Enfin, c'est ce que je pensais...)
Alors que je m'aventurais dans la forêt, ne sachant pas trop où aller, j'entendis des bruits sourds. On aurait des toussotements... ou plutôt des vomissements. Et ils me semblaient plutôt inquiétants. De par moi-même, je voulu aller vérifier si cette personne allait bien. Somme toute, cela me paraissait inquiétant et même si je n'étais pas de base un superman qui aidait les gens dans le besoin, j'étais tout de même pas un monstre qui laissait souffrir les gens.
Je n'en cru pas mes yeux. C'était elle. Elle avec qui j'eus passé de beaux moments comme de douloureux. Lola. J'ai été amoureux et je pense que je le suis toujours. J'ai jamais essayé de la remplacer, même après qu'on aie coupé les ponts. Son rejet m'a marqué comme une gifle en plein visage. À ce moment précis, mon cœur se brisa en milliers de morceaux que j'eus du mal à recoller ensemble. Quand je l'avais connu, elle souffrait de boulimie. Malheureusement, elle ne s'en est toujours pas débarrassé. Ce que je fiches ici? C'est drôle, j'allais te poser la même question, mais j'ai déjà la réponse, dis-je sur un ton sec. Je sentais la colère monter en moi, mais je me disais qu'il fallait que je me contrôle afin que ça ne dégénère pas. Lola aussi était mécontente, on dirait. Quand j'allais me décider à te voir? Parce que t'avais envie de me voir peut-être? Dois-je te rappeler ce qui s'est passé la dernière fois ?, dis-je en baissant la tête, sentant les larmes arriver. C'est toi qui m'a laissé tombé. Tu es partie. Je pensais même pas te revoir un jour et tu voulais que je me décide à te revoir? Ces dernières paroles, je les ai hurlées sans m'en rendre compte. Tu sais que tu mets ta vie en danger, en te faisant vomir comme ça, continuellement?
Cette soirée-là, je sortit faire un tour dehors, inconsciemment. Je ne savais pas réellement si c'étais une tentative désespérée pour trouver le sommeil ou bien juste l'envie de combler ma soirée au lieu de ne rien faire. Quoi qu'il soit, j'étais le maître de la nuit et rien ne pouvait m'arrêter! (Enfin, c'est ce que je pensais...)
Alors que je m'aventurais dans la forêt, ne sachant pas trop où aller, j'entendis des bruits sourds. On aurait des toussotements... ou plutôt des vomissements. Et ils me semblaient plutôt inquiétants. De par moi-même, je voulu aller vérifier si cette personne allait bien. Somme toute, cela me paraissait inquiétant et même si je n'étais pas de base un superman qui aidait les gens dans le besoin, j'étais tout de même pas un monstre qui laissait souffrir les gens.
Je n'en cru pas mes yeux. C'était elle. Elle avec qui j'eus passé de beaux moments comme de douloureux. Lola. J'ai été amoureux et je pense que je le suis toujours. J'ai jamais essayé de la remplacer, même après qu'on aie coupé les ponts. Son rejet m'a marqué comme une gifle en plein visage. À ce moment précis, mon cœur se brisa en milliers de morceaux que j'eus du mal à recoller ensemble. Quand je l'avais connu, elle souffrait de boulimie. Malheureusement, elle ne s'en est toujours pas débarrassé. Ce que je fiches ici? C'est drôle, j'allais te poser la même question, mais j'ai déjà la réponse, dis-je sur un ton sec. Je sentais la colère monter en moi, mais je me disais qu'il fallait que je me contrôle afin que ça ne dégénère pas. Lola aussi était mécontente, on dirait. Quand j'allais me décider à te voir? Parce que t'avais envie de me voir peut-être? Dois-je te rappeler ce qui s'est passé la dernière fois ?, dis-je en baissant la tête, sentant les larmes arriver. C'est toi qui m'a laissé tombé. Tu es partie. Je pensais même pas te revoir un jour et tu voulais que je me décide à te revoir? Ces dernières paroles, je les ai hurlées sans m'en rendre compte. Tu sais que tu mets ta vie en danger, en te faisant vomir comme ça, continuellement?
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