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drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Ven 1 Sep 2017 - 1:03
&
CORONIS
》drinks in their hands and the room’s a bust《
Cela avait été une journée des plus calmes ; il avait fait particulièrement bon, Othello n’avait eu qu’un seul cours, le matin, et il avait passé le reste de la journée à fouiller dans les friperies pour trouver quelques vêtements colorés d’inspiration vintage -il avait déduit de son salaire une partie conséquente qu’il avait renommé «budget pour les fringues même si j’en manque vraiment pas». Il avait arpenté les rues d’Inverness à la recherche de LA boutique parfaite, et avait en fin d’après-midi trouvé son bonheur ; une superbe veste rouge satinée, dont la texture rappelait vaguement le velours et qui lui allait vraiment à merveille. L’acteur en avait profité pour acheter une paire de chaussures de ville bordeaux -c’était, en quelque sorte, la journée rouge.
Finalement, sur le chemin du retour vers Hungcalf -il était impatient de frimer en salle des profs avec ses nouveaux et magnifiques atours-, il décida de faire une pause et s’installa donc en terrasse du Cochon à plumes. Cela n’aurait dû être qu’une simple pause, mais Othello croisa un ami, et la soirée commença donc par une bière, puis une seconde, puis un mojito ; elle s’acheva en revanche lorsque son ami partit. Le professeur, toujours maître de lui-même et pas du tout sous l’influence des boissons alcoolisées qu’il avait ingéré il y a de cela quelques minutes -ou heures, il avait perdu le fil du temps-, commanda donc un café, histoire de passer le temps ; son escapade en ville lui avait bien plu, et n’ayant que peu de travail le lendemain, il avait décidé de passer encore quelques heures ici, seul s’il le fallait.
Le café vint, et Othello, comme à son habitude, l’engloutit assez rapidement ; les arômes d’un bon lungo lui rappelait toujours ses soirées avec Emma, sa compagne ; tous deux, en grands amateurs d’arts et de cafés, allaient souvent au théâtre municipal voir la représentation de quelconque pièce dont l’affiche s’étalait sur un panneau, en face de leur belle petite maison ; en rentrant, un soir, ils avaient découvert un bar qui combinait leurs deux passions : les boissons, qu’ils adoraient, alcoolisées ou non, et l’art. Cet endroit, appelé le Yellow paintings, était en réalité un concept store : ils proposaient de manger, de boire, mais aussi de visiter une jolie galerie attenante. Il y avait même, à l’étage inférieure, un salon de tatouage, dont la décoration, chic et sophistiquée, avait beaucoup plu à la promise de l’acteur ; elle s’était donc faite tatouer en ces lieux, un joli fennec, animal fétiche de son amant. Aussi, Othello ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée pour sa douce lorsqu’il buvait du café.
D’un air hagard, il commanda encore un lungo, qui lui fut servi moins rapidement que le premier ; il en profita pour scruter du regard chaque client, à la recherche d’un quelconque individu susceptible de provoquer en lui deux choses ; premièrement, un souvenir, fait essentiel s’il voulait passer la soirée avec le brun ; secondement, une quelconque attirance, si toutefois les souvenirs ne revenaient pas. Son regard allait de droite à gauche, et lorsqu’il eut fini d’analyser la salle en long et en large, l’acteur ne put refréner une moue de déception ; il allait donc finir seul, sur ce tabouret, à discuter de la vie avec un barman qui s’en fichait pas mal de qu’il pensait -mais répondait pour conserver ce client qui, visiblement, n’était pas très porté sur l’économie ?
Il commença ainsi à boire son café, se disant que vraiment, il serait nécessaire de rentrer maintenant que Fabio -son ami, et autrefois compagnon d’infortune- était reparti d’où il venait. Quelle ne fut pas sa surprise, ainsi, lorsqu’on tapa sur son épaule ; le professeur renversa du café sur son pantalon beige, le tâchant ainsi presque irrémédiablement -un bon coup de baguette serait nécessaire pour arranger les choses. Il se retourna alors, mi-furieux mi-curieux, face à celui ou celle qui avait osé l’effrayer de la sorte ; secrètement, il espérait finir la soirée dans un lit autre que le sien, soit par manque d’énergie et d’envie de retourner à Hungcalf, soit par simple désir des plaisirs de la chair.
Et il fut face à Coronis Reeves. La seule et l’unique, celle avec qui il avait eu des conflits qui s’étaient finalement soldés par un marché de paix et de jolies excuses au sein même de la salle de théâtre, ce lieu qu’il avait beau adorer, mais pour lequel il éprouvait un véritable dégoût, presque, ce soir. Les mots sortirent méthodiquement, l’agressivité s’était envolée, et avec elle toute la nuée de colère, de surprise et d’agacement ; la voix d’Othello était calme, rassurante, presque comme celle d’un père nuage à son enfant coton. « Bonsoir Miss Reeves… Je peux vous aider ? »
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Re: drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Ven 1 Sep 2017 - 18:52
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La franchise de l’étudiante, si elle avait su autrefois se faire blessante et cruelle, s’était pour une fois révélée fort utile ; Coronis énonça donc clairement son but et sa demande, avant de prendre place auprès d’un Othello souriant ; était-ce le début d’une relation de confiance et d’une hypothétique amitié, ici, ce soir, dans un bar sombre ? Ce serait en tout cas un souvenir marrant à évoquer dans le futur -si tant est qu’ils gardent le contact. Le professeur comptait bien commencer à converser sans plus d’explications, lorsque, après avoir commandé un verre, l’autre enchérit, comme pour se justifier. « Si vous voulez tout savoir, j'avais un rendez-vous et l'amie que j'étais censée voir ne s'était pas montré, mais j'ai honnêtement pas envie de rentrer chez moi. Donc, vous tombez bien. J'espère que votre offre de discuter autour d'un verre tient toujours ? »
Honnêtement, Othello s’en fichait pas mal des raisons qui la poussait à le rejoindre ce soir ; finir la soirée autour de bonnes boissons avec une fille qu’il aimerait bien apprendre à connaître, sans aucune ambiguïté, suffisait amplement à le rendre heureux. Il se contenta donc d’une brève réponse. « Aucun souci, miss Reeves, je serais heureux de discuter avec vous. » S’ensuivit alors un silence, durant lequel l’acteur, les yeux fixés sur un point dans le vide, prenait de petites portions de son café. Une fois le lungo fini, il réclama au serveur un mojito ; ce dernier devait être ravi, Lovingblow à lui seul avait bien réussi à faire son chiffre. On avait parlé de discussion -belle phrase, dont Othello se félicita dans ses pensées-, aussi décida-t-il de lancer un sujet. « Alors, Coronis… Pour commencer, je propose que l’on se tutoie, d’accord, on est pas à Poudlard ici, tu es majeure, moi aussi, et on peut parler comme des vieux piliers de comptoir, ce soir. Autant donc supprimer cette formalité du ‘‘vous’’, tu ne penses pas ? »
C’était de la pure rhétorique, il n’attendait aucune réponse de sa part, et l’esprit envahi par des substances alcooliques, Othello enchaîna. « Bien, une fois ce point-ci éclairci, je te propose qu’on parle de ce foutu Ministère de la magie… Rien de mieux qu’un peu de politique, tu ne penses pas ? Bon, j’ai beau l’insulter, sans lui, je serais pas là depuis presque trois ou quatre heures, à enfiler bière sur café, mojito sur shot… Si ça continue, tu devras me porter pour rentrer à Hungcalf. » Il rit, espérant bien amuser également son acolyte d’un soir -l’humour était pour lui une caractéristique essentielle des discussions entre adultes. Sans aucun rire, la conversation le perdait plus facilement qu’une mère troll ne perdait son fils dans les forêts. « D’ailleurs, tu as vu cette veste ? Elle m’a coûté un salaire intégral, mais je l’aime vraiment beaucoup. » Il se perdit de nouveau dans ses pensées, que l’alcool réussissait toujours à obscurcir dramatiquement. « Emma adorait le rouge, elle en mettait des tonnes sur ses lèvres, ça lui donnait un superbe sourire, ça faisait partie intégrante de son charme… J’étais fou de toutes ses nuances de rouge. Remarque, tu sais, j’étais fou de toutes ses nuances à elle ; même quand on s’étripait pour des choses ridicules, je ne pouvais m’empêcher d’avoir envie de la prendre dans mes bras, de l’embrasser. C’est ça le vrai amour. » Othello sourit, plus perdu que jamais dans le passé, qui chaque jour, semblait le distancer d’un siècle de plus. Sa femme lui manquait, indéniablement, tant sa bouche charnue, qu’il aimait tant mordiller, que ses yeux, dans lesquels il faisait toujours naufrage… Il avait été, et demeurait, fou de son épouse. L’acteur jugea cependant que la discussion pouvait rapidement gêner ou désintéresser Coronis, aussi décida-t-il de parler un peu d’elle. « Et toi alors ? Tu as trouvé l’amour ? Le prince charmant ? Ou la princesse, je ne sais pas… Ce serait tout aussi bien, je suppose. » Il lui fit un sourire sincère.
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Re: drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Sam 2 Sep 2017 - 21:56
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Othello rit une énième fois. Décidément, il avait bien fait de faire la paix avec l’étudiante, elle avait le don de l’amuser ; tant son intérêt pour sa vie amoureuse, que la façon dont elle parlait de la sienne, elle avait le don de le faire glousser. « A vrai dire, j’ai jamais vraiment eu une vision de la vie très monogame… J’ai aimé Emma passionnément, mais elle ne m’a jamais suffi. J’ai toujours eu besoin de me sentir aimer, et en quantité… Ma conquête actuelle -si je peux dire ces mots à son propos- est un élève de ta maison… Mais je ne te dirais aucun nom. » Il s’esclaffa. « J’aurais trop peur de lancer des rumeurs qui pourraient lui nuire, me nuire, nous nuire, par la suite. » L’acteur espérait qu’elle comprendrait ; elle semblait réellement mature et avec un franc-parler très appréciable. Si toutes ces discussions aboutissaient à une amitié, Othello serait réellement ravi -du peu qu’il la connaissait, il l’adorait presque déjà.
Puis, quand elle lui parla de sa participation à Witch I Might!, un moment dont il se souvenait fort bien tant par sa rencontre avec le très sexy Archibald Rutherford, que par la pression qu’il avait ressenti les heures précédant cette prise de parole à la radio, il sourit de nouveau. Le professeur avait réellement passé un bon moment -tant pendant l’émission qu’après, soit dit en passant. Il était réellement fier de son passage là-bas, mais n’aimant pas se vanter, il resta humble en répondant à la question de Coronis. « Oui, c’est la vérité, j’y ai été. » Clair, pas narcissique du tout, et concis. En y réfléchissant, et face à la mine indécise de son acolyte, il décida de continuer sa phrase, jugeant cette réponse comme finalement plutôt peu instructive, voire pas du tout, même. « Bon, ok. C’était un pur moment, de l’adrénaline à fond avant que ça commence, et je dois t’avouer qu’Archie est clairement magnifique… Tous les magasines people font tout pour nous dégoûter de lui avec des montages à la mords-moi-le-noeud, mais crois-moi, en vrai, j’en connais beaucoup qui lui succomberaient. Malgré ça, il reste accueillant, chaleureux, et c’était un réel plaisir pour moi de le rencontrer. »
Il aurait pu en rester là, finir sa boisson en se taisant, mais décidément, il était à l’aise lorsqu’il parlait avec celle qui fut auparavant son ennemie d’une heure. Sur un ton plein de bienveillance, il se lança. « Tu sais, si tu continuais le théâtre, et crois-moi, tu ferais mieux de le faire, tu aurais peut-être une chance de le rencontrer un jour. Il suffirait que nous jouions dans l’une des plus grosses salles du coin -j’ai de nombreux contacts-, et il viendrait sûrement nous voir en représentation, puis nous accorderais une interview… Tu serais la nouvelle Witch I Might! Si ça te tente, bien sûr. Moi je serais fier de te compter parmi mes élèves assidus. » Othello lui fit un clin d’œil, prit une gorgée du mojito qu’il avait entre temps commandé, puis continua. « Et je te promets que je ne te donnerais pas d’heures de colle, et que je ne ‘‘perdrais’’ plus mes portes-clef. Et réellement, sans vouloir jouer dans la flatterie ou autre, tu es quelqu’un de bien, d’ouvert, et tu as un charme indéniable qui marcherait sur scène. Tu vois ce que je veux dire ? T’es faite pour ça, je pense, vraiment. » Il rebut, ses yeux se perdirent de nouveau dans le décor sombre du Cochon à plumes. Lovingblow était sincère dans ce qu’il disait à Coronis ; elle avait une gueule faite pour le théâtre, elle était terriblement expressive, elle avait du chien, était sportive -c’est ce qu’il avait entendu à son propos, du moins-, et se plairait au fil du temps sur scène. Il espérait sincèrement qu’elle rejoindrait son cours -il s’arrangerait pour lui faire sécher la botanique-, voire même le futur club si elle se plaisait dans la salle du troisième étage.
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Re: drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Dim 3 Sep 2017 - 12:16
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Il s’amusa lorsqu’elle évoqua de nouveau Archie ; des tas de souvenirs lui revinrent en tête, dont il se sentait coupable pour la plupart, vis à vis de Sullivan. Othello fit donc mine de rien, tentant de chasser de sa tête ces faits -qu’ils soient passés, présents ou à venir. De nouveau, il s’esclaffa -il faut dire que Coronis était du genre particulièrement marrante, le genre de gamines qu’il aimait beaucoup fréquenter- lorsqu’elle parla du porte-clef, avec un air blasé dont elle seule devait avoir le secret. « Une arnaque, j’irais pas jusque-là… Le courant passait si bien entre nous que j’ai décidé de prolonger notre entretien pendant une heure, tu vois le genre ? » Le professeur rit de nouveau. Un ange passa, durant lequel Coronis semblait réfléchir, pendant qu’Othello avait les yeux rivés sur la boisson qu’il avait de nouveau commandé -il buvait décidément à une vitesse éclair et semblait vouloir se séparer de sa paye aujourd’hui et ici-même.
La mine de l’étudiante se fit soudainement sinistre pendant que, d’une voix relativement sombre et pleine de secrets, elle tenta d’expliquer à l’acteur pourquoi elle ne pourrait jamais faire du théâtre une activité principale. En vain, certes, l’esprit d’Othello étant déjà quelque peu embrouillé par l’alcool qui petit à petit faisait s’emmêler les mots dans son esprit. Il tenta d’articuler une réponse, n’y arriva pas, et fit signe au barman. Celui-ci s’approcha, et par un jeu de mains de vieil habitué, Lovingblow lui fit comprendre qu’il voulait une boisson pour son acolyte de la soirée. L’autre lui sourit, servit le fameux cocktail -un Alexandra-, et s’en alla. « Ça, c’est pour moi. » Il rit puis soupira ; si quelqu’un les avait vu, eux deux, le vieux professeur quarantenaire et dépressif, offrant un verre à la jeune étudiante sombre et narquoise… Cette simple pensée provoqua en lui un véritable ouragan de rire, dont il parvint difficilement à se remettre.
Une fois ce moment passé, il écouta avec attention les questions de Coronis sur son amourette, hésita à lui répondre, puis, décidant que ce serait moins dur d’une seule traite, il s’exécuta. « Bon, je suis un peu bourré, quand même, alors tout ce que je vais te dire peut être déformé par mon esprit ivre. Bien, par où commencer… C’était une soirée un peu comme celle que je vis avec toi -non non ne t’écarte pas, tu ne risques rien, promis. J’avais un peu -beaucoup- bu, lui aussi, et on a fini ensemble dans une chambre d’Inverness. Le lendemain on s’est revus et… Je saurais pas te décrire ce que ce gamin me fait ressentir, c’est quelque chose de vraiment fort. Mais je sais pas trop où j’en suis, tu vois ? Il y Archibald d’un côté, qui me plaît beaucoup, avec un enthousiasme naturel dont j’ai BESOIN pour vivre, et de l’autre il y a Su… Et merde, je te l’ai dis. De l’autre, il y a Sullivan, et il m’apporte quelque chose de réellement constructif, un bonheur et lui aussi, un enthousiasme sans bornes. Voilà, je suis un peu paumé entre eux deux, tu vois le genre ? Désolé de t’embêter avec mes histoires de vieux loup de mer, haha, au moins tu auras des potins à raconter. » Il s’interrompit, but une gorgée de son Alexandra à lui, attendit qu’elle en fasse de même, s’apprêtant à ricaner si elle grimaçait suite à la forte alcoolisation du cocktail, et se prépara aux futures questions dont elle allait probablement l’assailler.
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Re: drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Mer 6 Sep 2017 - 14:57
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CORONIS
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Othello aurait volontiers passé la soirée à dévoiler en détails à Coronis tout ce qu’il ressentait, prévoyait, avait fait avec Sullivan ; l’alcool ayant tendance à le rendre cru dans ses propos, il se retint. C’était un fait avéré ; quand il s’attachait d’un peu trop près à quelqu’un, cela créait une véritable absence de ne pas avoir cette personne à ses côtés, il était soumis à une dépendance presque ultime ; c’est tous ces sentiments qui, dans sa tête, se mélangeaient avec les doutes et la peine par rapport à son aventure avec Archibald Rutherford. La vulgarité dont faisait preuve l’étudiante l’éclatait ; il était exactement pareil quand il était avec des potes -de son âge. Il aurait adoré entendre des histoires sur Sully, il fut donc déçu quand Coronis enchaîna, en s’excusant de soit-disant monopoliser l’attention. « Ce n’est pas du tout mon ressenti, et ça me ferait bien marrer d’entendre quelques histoires sur lui… J’aurais de quoi le vanner un peu ! » Il rit de nouveau. Nouvelle commande. Le taux d’alcoolémie devait être à son comble, lui commençait seulement à ressentir quelques effets de la boisson. Les mots commençaient tout juste à s’embrouiller, lui riait sans trop de raison, et pour une fois, ne consacrait pas une seule pensée à sa défunte Emma… Seul comptait le plaisir d’être ici, avec Coronis, et de discuter comme de vieux potes.
Lors de la blague de l’étudiante sur les couples à trois, ce fut le fou rire ; imaginer Sully au lit avec Archie suffisait à le rendre à la fois fou de rage et totalement hilare ; quelle drôle de situation si son… amant, couchait avec l’animateur ! Il eut du mal à reprendre le contrôle de lui-même, l’alcool contribuant grandement à sa soudaine euphorie ; qu’il était bon de perdre le fil de temps en temps, de sortir des rangs, de vivre une vie pleine d’adrénaline et de mojito dans un bar sombre ! Lovingblow était étonné de ne pas avoir reçu plus de questions de la part de miss Reeves, comme il aimait l’appeler ; n’était-elle donc pas curieuse ? C’est peut-être ce qu’il préférait chez Sullivan, cette curiosité et cette bonne humeur permanente, et aussi tout un tas d’autres choses…
Il écouta très attentivement sa réplique -qui s’apparentait d’ailleurs bien plus à une tirade- sur l’amour et ses mystères ; après que les humains l’ai autant disséqué, le cœur avait-il toujours ses raisons que la raison ignore ? Ah ! C’était là un tout autre sujet… Propice à d’autres discussions de comptoir encore. Lorsque Coronis eut achevé enfin son raisonnement, auquel il avait accordé toute l’attention qu’il lui était encore possible de donner, il se retint de répondre de suite. L’intervention de l’étudiante avait au moins le mérite de le faire clairement réfléchir, de remettre en ordre pas mal de choses dans les méandres de son cerveau. « Ah ! » fut la première réponse qui consentit à sortir de sa bouche, quelque peu asséchée et pâteuse. Cela ne convenait pas. Trop court, pas assez d’éléments, certes très percutant, mais une simple onomatopée ne pourrait suffire à contenter son interlocutrice. Othello se secoua la tête, les cheveux en quelque forme de bataille non remportée, puis son regard, rendu un peu flou par la soirée qui se déroulait, vint se planter dans celui, tout autant clair, de sa voisine de bar. Il ouvrit la bouche, une syllabe mystérieuse en échappa, puis il la referma. Nouveau secouement de tête. Nouvelle réplique. « A vrai dire, je sais très bien que Sullivan a quelque chose en plus… Pour Archie je n’ai que des cocons, c’est quelque chose de faible, une attirance physique. Pour l’autre, ce sont de véritables papillons, tu vois ? » Son intervention était quelque peu… barbouillée. Il se reprit alors. « En fait, Sullivan provoque réellement quelque chose de fort en moi, une dépendance, une appartenance, j’aimerais être à lui et qu’il soit à moi, j’ai des centaines d’histoires et d’idées à réaliser avec lui… Pour Archibald, je n’en sais trop rien, tout est trop frais pour que je me prononce réellement définitivement à son propos. Mais je suis quasiment sûr que... » Il eut un début de rire, sans réelle raison. Oh la la, il devait arrêter de boire, sinon il risquait définitivement de sombrer dans des phrases sans réel intérêt. « Quasiment sûr que Sully le surpassera toujours dans mon cœur… Je ne veux vraiment jamais perdre ce garçon. C’est marrant quand même, si j’avais su un jour que je viendrais parler avec une Corras dans un bar de son copain qui me plaît pas mal, j’aurais accéléré les choses ! En parlant d’accélération, tu aimes les voitures qui vont vite ? J’ai un ami à Inverness qui m’a proposé de visiter son garage de voitures de luxe, il m’a offert la possibilité de rouler dedans, voire même de faire une course avec un ou une amie… Et je suis sûr que ce serait extra de faire ça avec toi… T’en penses quoi ? » Son regard se faisait plus clair, plus rassurant, maintenant qu’il avait parlé, mit des mots sur ce qui le faisait mi-souffrir, mi-douter.
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Re: drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Mer 13 Sep 2017 - 16:38
- Spoiler:
- c'est vraiment nul pour le coup jsuis désolééééeeee
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Re: drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Mer 13 Sep 2017 - 17:31
&
CORONIS
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Décidément, ça n’allait plus ; Othello n’était même plus en capacité d’articuler un simple « Ah ! ». Il avait trop bu, sans doute ; il se retint donc de commander un nouveau verre, enleva sa veste, assailli par une nouvelle chaleur. Coronis devait l’avoir compris aussi, car elle écarta son Alexandra de lui ; il fit une moue déçue, désireux du nectar cacaoté. L’acteur voyait bien les lèvres de l’étudiante se mêler, mais il ne comprenait plus un seul son qui en sortait ; il crut discerner parmi tous ces mots une acceptation heureuse de ce qu’il lui avait proposé quelques instants plus tôt -mais quoi, déjà ? Sa vision devenait de plus en plus floue, il était pris à la fois de sensations de vibrations plutôt dérangeantes, et en même temps, il avait envie de sourire à la vie.
Sa comparse -il pouvait désormais la décrire comme ça, non ?- lui fit une remarque sur les fêtes étudiantes, et bien qu’il n’eut compris qu’un quart des syllabes qu’elle prononça, il ne put s’empêcher de rire. Bon Dieu, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait bu autant ; et jamais dans une situation aussi incongrue. Il faut dire que les Alexandra et mojitos constituaient pour le professeur de délicieuses ressources, et une fois qu’il en avait consommé un, il ne pouvait plus se refréner réellement, emporté à la fois par le goût des boissons, mais aussi tout simplement par leur effet enivrant. Il y avait beaucoup -trop- de bruits aux alentours, cela lui faisait mal à la tête, mais il ne pouvait plus brider son fou rire davantage, et il se perdit en éclats qui fondirent dans l’obscurité brouillée du bar.
Il eut comme un regain de compréhension -de lucidité, même- lorsque le prénom de Sullivan revint dans la discussion ; quelques instants, Othello fut perdu, se demandant de qui il s’agissait, avant de s’en rappeler et de prendre un nouveau fou rire incontrôlable. « Ah oui, ce cher Sullivan... » Coronis sembla faire une nouvelle blague puisqu’elle se mit elle aussi à rire après avoir parlé. Le professeur, voulant la contenter, fit semblant de rire d’une plaisanterie qu’il n’avait pas même entendue, puis se leva, désireux d’aller courir un peu en ville -il n’y avait pas réellement d’heure pour cela, surtout quand on avait un peu bu avant. Quelques instants, il aurait pu hésiter, se tenir face à Coronis, hésitant entre la poignée de main -trop formelle- ou la bise -trop amicale-. Mais il avait bu. Il se jeta presque sur elle, l’embrassant avec bruit sur la joue, avant de repartir dans un fou rire. « Bon Coco, c’est pas que je t’aime pas, tu sais, j’aime Sullivan… Tu le sais ça ? Hein ? Je veux courir. Donc je vais aller un peu courir. » Il était totalement bourré, c’était à la fois hilarant et inquiétant. L’acteur s’appuya quelques instants sur le dossier d’une chaise, défit ses lacets, enleva ses chaussures, les prenant à la main.
J’ai vraiment mal aux petons. » Il rit à nouveau, tira les joues de Coronis, lui fit un sourire, une dernière bise. « Oui, je vais aller… Courir. Gros bisous Corones… Oh, c’est marrant ça, Corones. » Nouveau fou rire. Déchaîné. Il n’allait sans doute pas assurer ses cours demain, mais au diable ! Il s’était éclaté ce soir. « Hahaha ! Enfin voilà… Je t’enverrais un message pour les vroum vite… Vroum vite vroum vroum... » Il rit, sembla réfléchir, les yeux au ciel quelques instants. « Y a ton numéro dans les dossiers d’Hong… d’Houngeu… D’Oumb… OUI ENFIN DE L’UNIVERSITÉ. Je m’en servirais… Je t’enverrais… La date et le lieu. Mais ce sera pas à mille lieux, ne t’inquiètes pas. » Il rit, partit en courant du bar, l’esprit occupé par les démons de minuit. L’air frais à l’extérieur lui fit du bien.
Les quelques riverains, ce soir-là, purent assister à une véritable mélopée de cris de joie, et d’autres réjouissances alcoolisées. Lorsqu’il rentrerait, Othello aurait perdu chaussettes et sa précieuse veste -tant pis, il en retrouverait une autre. Ce ne serait rien face à la gueule de bois à laquelle il allait donc devoir faire… Face.
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Re: drinks in their hands and the room’s a bust (;coronis;)
Mer 21 Mar 2018 - 10:36
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