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NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 0:50
— Neal Barbara
Je suis un POKEBY | personnage inventé
“And now here is my secret, a very simple secret: It is only with the heart that one can see rightly; what is essential is invisible to the eye.”
WIZARD CARD INFORMATIONS | ©️ JANUARY BLUES ◈ jack o'connell |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
PARTIE 1 ∞ WHERE'S THE PECK OF PICKLED PEPPERS PETER PIPER PICKED?
Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, ou archisèches ? L’exercice – un jeu d’enfant, pour d’autres – lui tournait dans la tête à longueur de journée. S’il avait eu moins de retenue, il en aurait hurlé de frustration. Dans sa tête, la prononciation de Neal était irréprochable : fluide même, naturelle à souhait. Personne ne lui tournait le dos pour éviter de lui éclater de rire à la figure. Et il aurait été le plus heureux des petits garçons s’il avait été capable de reproduire l’exploit à voix haute. Betsy Cooney, sa mère, avait décidé de prendre les choses en mains : ensemble, ils avaient pris le bus, et elle l’avait emmené voir un thérapeute qui, elle l’espérait, pourrait l’aider à corriger sa diction. « Des conneries, tout ça. » n’avait cessé de répéter Jack Cooney quand elle lui avait exposé le plan à l’heure du dîner. Jack était un homme étroit d’esprit : les innovations scientifiques ou technologiques ne lui inspiraient rien d’autre que de la méfiance. Envoyer son fils en thérapie ? Et qui allait payer pour tout ça ? Betsy avait pioché dans ses propres économies pour ne pas éveiller le caractère pingre de son époux, et avait prié le ciel pour un peu de clémence. Mais quand Jack posait les yeux sur Neal, il ne voyait rien d’autre qu’un fardeau, une déception, un attardé. Un trou dans sa poche. Combien de fois avait-il perdu patience à l’entendre trébucher sur les mots les plus simples du dictionnaire ? Neal n’avait pas tenu le compte, mais il savait que rares étaient les fois où il parvenait à venir à bout d’une phrase en présence de son père.
« Les chaussettes de l’archiduche—ch—ch… » Les jointures de ses mains blanchirent, et une fine pellicule de sueur se déposa sur son front, tandis qu’il se débattait avec ce que le docteur Nelson appelait une « fricative post-alvéolaire sourde ». Frustré, Neal capitula, et adressa une mine contrite au thérapeute. Celui-ci lui retourna un sourire bienveillant qui eût le mérite de passer le baume sur la honte qui lui brûlait les joues. Neal se présentait à ce genre de séances chaque mercredi depuis près de six mois maintenant. Malheureusement, il n’avait pas l’impression de faire le moindre progrès, et son père ne manquait pas de le lui faire remarquer à chaque fois qu’il rentrait chez eux, incapable d’aligner trois mots sans bégayer. « Ne t’en fais pas, Neal. Tu vas y arriver. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas demain. Mais tu vas y arriver. » L’assurance avec laquelle le docteur Nelson s’adressait à lui l’ébranlait à chaque fois. Rencontrer une personne aussi disposée à croire inconditionnellement en son succès était si rare ; il n’aurait jamais cru qu’elle telle personne puisse exister sans rien attendre de sa part en retour. Bien entendu, sa mère payait pour ces séances ; mais Neal était intimement convaincu qu’on ne pouvait acheter ce genre d’attitude. Avec le temps, il avait appris à faire confiance à son thérapeute. Comme d’habitude, malgré tout, il écarquilla les yeux comme deux assiettes. « Tu continues à lire tous les soirs à voix haute ? » Neal se dandina sur son tabouret, mal à l’aise. Il avait effectivement commencé à lire comme on le lui avait demandé six semaines plus tôt : mais il n’aimait pas ça – principalement parce qu’il avait rarement l’occasion d’être tranquille chez lui. Il acquiesça néanmoins, peu désireux de décevoir le docteur Nelson, sans toutefois reprendre la parole de peur de bégayer à nouveau. Une dérobade qui n’échappa pas au thérapeute qui s’empressa d’enchaîner avec une question à laquelle son patient ne pourrait pas répondre par un hochement de tête. « Tu as choisi quel livre ? » Il arqua un sourcil interrogateur au-dessus de ses lunettes à double-foyer qui, Neal se faisait la réflexion à chaque séance, lui donnait un air rétro. Il baissa les yeux, les orteils se recroquevillant dans ses chaussures. La bouche sèche, il l’ouvrit à contrecœur : « Le Pe-Petit Pr-Pr-Pr—ince. »
PARTIE 2 ∞ WITH THE LIGHTS TURNED UP, IT’S HARD TO HIDE, SOMETIMES I WANNA DISAPPEAR.
Edmund « Eddie » Stewart était un adolescent turbulent. Tout le monde à Derby s’accordait pour dire qu’il ne tournerait pas mieux que son père, et même ses professeurs les plus robustes évitaient de se mettre en travers de son chemin pour ne pas avoir de représailles. C’est sans doute pourquoi Jack Cooney – qu’Eddie appelait « le Major » par lèche-bottisme – s’y attacha davantage qu’à son propre fils. À quatorze ans, Eddie éprouvait un plaisir malsain à l’idée de tourmenter le fils du Major. C’était même l’un de ses passe-temps favoris, quand il n’essayait pas de prouver que Neal avait été trouvé dans une poubelle à la naissance. Il passa tellement de temps à lui courir après que ce fût Eddie qui, le premier, remarqua le potentiel magique de Neal. Des phénomènes étranges se multipliaient autour de sa proie, comme la fois où le ballon avait éclaté à moins d’un mètre du visage de Neal au cours d’une partie de football particulièrement agressive où Eddie s’était donné mission de lui éclater le nez. Cependant, Eddie n’aurait jamais cru que le fils du Major – l’attardé, le bègue – puisse être l’un de ces croque-mitaines, magiciens, ou autres dénominations étranges dont on entendant parler dans les livres. Après de longues semaines de réflexion, Eddie avait commencé à se demander s’il devait craindre ou respecter Neal. C’est une solution tout autre qui finit par s’imposer à lui.
Neal avait reçu un courrier bien étrange au milieu de l’été 2001.
Sa mère lui indiqua qu’une enveloppe était arrivée pour lui au milieu de la matinée, et qu’elle l’avait cachée dans un tiroir de la cuisine, sous la planche à découper où personne ne pourrait s’amuser avec. Le tempérament d’Edmund n’échappait pas à Betsy ; mais si elle désapprouvait le rapprochement entre Jack et ce voyou, elle pouvait difficilement y changer quoi que ce soit, à part peut-être lui enlever l’occasion de mettre des bâtons dans les roues de son fils. Neal la remercia d’un sourire un peu gauche, et elle lui ébouriffa affectueusement les cheveux. Elle savait que Neal avait des problèmes à l’école : c’était un enfant sensible, travailleur, qui n’aimait pas qu’on termine ses phrases à sa place. C’était un bon garçon, et elle n’avait pas honte de penser qu’il terminerait bien mieux qu’Edmund. Elle le savait, comme seule une mère peut le savoir.Et elle avait beau savoir que d’autres mères tueraient pour ça, Betsy ne regrettait qu’une chose : qu’il soit si silencieux. Neal s’empara de l’enveloppe cachetée sur laquelle on avait rédigé à l’encre émeraude : « Neal Cooney, le lit d’en dessous dans la plus petite chambre du…. » suivi de son adresse complète. La personne qui avait rédigé cette lettre n’avait manifestement pas voulu faire de méprises quant au destinataire de ce courrier. Neal redressa le menton pour consulter sa mère du regard, mais celle-ci lui tournait à présent le dos et avait commencé à débiter ses tomates en fines lamelles. Pendant une brève seconde, Neal soupçonna Eddie de lui faire un canular – ça n’aurait pas été la première fois. Mais l’écriture était féminine, et l’orthographe, irréprochable. Par ailleurs, sa mère n’aurait jamais accepté de marcher dans la combine du protégé de Jack. Après un court moment d’hésitation durant lequel il étudia attentivement le sceau de cire – c’était un H entouré de quatre figures : un lion, un serpent, un blaireau et un oiseau qu’il identifiera plus tard comme étant un aigle – il décacheta l’enveloppe et en retira deux impressionnants rouleaux de parchemin.
C’est ainsi qu’il découvrit l’existence de Poudlard. Sa mère lui expliqua qu’un représentant s’était présenté à elle pendant qu’il était dehors. C’est ainsi qu’il se vît offrir une porte de sortie pour échapper à ses tyrans au moins dix mois par an.
PARTIE 3 ∞ SOMETIMES YOU MAKE CHOICES; AND SOMETIMES, CHOICES MAKE YOU
« Eddie, p—pou—pourquoi on est là ? » Neal fronça les sourcils après avoir tendu un billet de vingt livres au chauffeur de taxi qui les avait emmenés jusque-là, puis quitta le véhicule avec réticence. Il ajusta le col de sa veste en cuir cuivré, guettant les deux extrémités de la rue comme s’il s’était attendu à ce qu’une embuscade ne lui tombe sur le coin du nez. Mais c’était une rue fréquentée de Londres, et après quelques avoir sondé les alentours, il reconnut Euston Road. À dix-sept ans, Neal ne craignait plus le fils de substitution de son père. Il pouvait lui tenir tête sans trop sourciller, même sans baguette magique. De toute manière, il s’abstenait de la lui brandir sous le nez autant que possible – combien de fois avait-il essayé de l’embrigader dans ses sales coups en voulant mettre ses « talents » à profit ? « Avec ton truc, tu lui exploses la tête comme une citrouille sur un champ d’tir ! BAM ! » Sa nonchalance vis-à-vis de la cruauté continuait néanmoins à lui faire froid dans le dos, et malgré le temps que Neal avait passé à Poudlard, Ed avait le talent désagréable de le faire se sentir comme le petit garçon tyrannisé qu’il avait si longtemps été. Diplômé de Poudlard, Neal comptait bien profiter de sa majorité pour « explorer ses options », et voyager. Il avait la forte intention d’emmener sa mère à l’étranger où il pourrait découvrir de nouvelles cultures magiques, et elle, s’offrir de véritables vacances. Pas comme cette caricature de séjour "familial" au milieu de la capitale. « Eddie ? » l’appela-t-il, avec mauvaise humeur.
« Détends-toi, Barbie. On va s’amuser un peu, c’est tout. Je compte sur toi ! » lança-t-il sans vraiment lui adresser le moindre regard. Il traversa la rue d’une démarche rapide. Dépité, Neal lui emboîta le pas. Ils s’arrêtèrent devant une vitrine du bureau de change qui faisait l’angle, à l’intérieur duquel deux Pakistanais somnolaient en écoutant les dernières nouvelles de la BBC à la radio. Ed lui adressa un clin d’œil, avant d’entrer dans l’établissement. Neal l’observa depuis l’extérieur, agacé. La suite des évènements s’enchaîna très rapidement : Eddie dégaina une arme, réclama le contenu de la caisse, et menaça le premier employé venu pour donner du poids à ses intentions. « Tu t’ramènes pas ? TU VAS ME LAISSER LÀ ? » s’écria-t-il en éclatant de rire. Il tira au plafond, et Neal écarquilla les yeux de stupeur. Il finit par s’engouffrer dans le bureau à son tour en tirant sa baguette magique. Après un moment d’hésitation, il la pointa sur les caméras de surveillance. « Arrrrrrrête ça ! » s’exclama-t-il, furieux. Il s’approcha pour lui faire entendre raison ; mais fût repoussé d’une main puissante. Figé d’effroi, Neal vit Eddie presser la détente. En un éclair, il transfigura in extremis la balle, qui devenue bulle, s’écrasa inoffensivement en les deux yeux du second employé. Sans plus d’hésitations Neal stupéfixa sa bête noire qui s’écroula sur le sol, raide. Il tourna sa baguette contre les deux moldus, et les mit hors d’état de nuire. Il se pencha ensuite sur Eddie pour le hisser sur son épaule, et après un dernier examen des lieux, il pivota sur lui-même et disparut dans un CRAC sonore. Une minute plus tard, la Brigade de Police Magique apparut chez lui, et le désarmèrent aussi sec.
There’s No Need for Armotentia, Love s’échappait d’un phonographe enchanté. Depuis qu’il étudiait à Hungcalf, il ne manquait pas de place pour réunir tout élément nécessaire à sa créativité. Fort heureusement, il n’avait pas besoin de grand-chose. Son mètre ruban le suivant comme son ombre, Neal l’écarta de son visage pour qu’il aille prendre les mesures de la robe qu’il était en train de confectionner pour son projet d’études. Barbie’s Workshop élégamment cousu sur l’étiquette. Ses lunettes arboraient une couleur bleu claire, sereine, reflétant son humeur tranquille et concentrée. Sa collection serait bientôt prête.
Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, ou archisèches ? L’exercice – un jeu d’enfant, pour d’autres – lui tournait dans la tête à longueur de journée. S’il avait eu moins de retenue, il en aurait hurlé de frustration. Dans sa tête, la prononciation de Neal était irréprochable : fluide même, naturelle à souhait. Personne ne lui tournait le dos pour éviter de lui éclater de rire à la figure. Et il aurait été le plus heureux des petits garçons s’il avait été capable de reproduire l’exploit à voix haute. Betsy Cooney, sa mère, avait décidé de prendre les choses en mains : ensemble, ils avaient pris le bus, et elle l’avait emmené voir un thérapeute qui, elle l’espérait, pourrait l’aider à corriger sa diction. « Des conneries, tout ça. » n’avait cessé de répéter Jack Cooney quand elle lui avait exposé le plan à l’heure du dîner. Jack était un homme étroit d’esprit : les innovations scientifiques ou technologiques ne lui inspiraient rien d’autre que de la méfiance. Envoyer son fils en thérapie ? Et qui allait payer pour tout ça ? Betsy avait pioché dans ses propres économies pour ne pas éveiller le caractère pingre de son époux, et avait prié le ciel pour un peu de clémence. Mais quand Jack posait les yeux sur Neal, il ne voyait rien d’autre qu’un fardeau, une déception, un attardé. Un trou dans sa poche. Combien de fois avait-il perdu patience à l’entendre trébucher sur les mots les plus simples du dictionnaire ? Neal n’avait pas tenu le compte, mais il savait que rares étaient les fois où il parvenait à venir à bout d’une phrase en présence de son père.
« Les chaussettes de l’archiduche—ch—ch… » Les jointures de ses mains blanchirent, et une fine pellicule de sueur se déposa sur son front, tandis qu’il se débattait avec ce que le docteur Nelson appelait une « fricative post-alvéolaire sourde ». Frustré, Neal capitula, et adressa une mine contrite au thérapeute. Celui-ci lui retourna un sourire bienveillant qui eût le mérite de passer le baume sur la honte qui lui brûlait les joues. Neal se présentait à ce genre de séances chaque mercredi depuis près de six mois maintenant. Malheureusement, il n’avait pas l’impression de faire le moindre progrès, et son père ne manquait pas de le lui faire remarquer à chaque fois qu’il rentrait chez eux, incapable d’aligner trois mots sans bégayer. « Ne t’en fais pas, Neal. Tu vas y arriver. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas demain. Mais tu vas y arriver. » L’assurance avec laquelle le docteur Nelson s’adressait à lui l’ébranlait à chaque fois. Rencontrer une personne aussi disposée à croire inconditionnellement en son succès était si rare ; il n’aurait jamais cru qu’elle telle personne puisse exister sans rien attendre de sa part en retour. Bien entendu, sa mère payait pour ces séances ; mais Neal était intimement convaincu qu’on ne pouvait acheter ce genre d’attitude. Avec le temps, il avait appris à faire confiance à son thérapeute. Comme d’habitude, malgré tout, il écarquilla les yeux comme deux assiettes. « Tu continues à lire tous les soirs à voix haute ? » Neal se dandina sur son tabouret, mal à l’aise. Il avait effectivement commencé à lire comme on le lui avait demandé six semaines plus tôt : mais il n’aimait pas ça – principalement parce qu’il avait rarement l’occasion d’être tranquille chez lui. Il acquiesça néanmoins, peu désireux de décevoir le docteur Nelson, sans toutefois reprendre la parole de peur de bégayer à nouveau. Une dérobade qui n’échappa pas au thérapeute qui s’empressa d’enchaîner avec une question à laquelle son patient ne pourrait pas répondre par un hochement de tête. « Tu as choisi quel livre ? » Il arqua un sourcil interrogateur au-dessus de ses lunettes à double-foyer qui, Neal se faisait la réflexion à chaque séance, lui donnait un air rétro. Il baissa les yeux, les orteils se recroquevillant dans ses chaussures. La bouche sèche, il l’ouvrit à contrecœur : « Le Pe-Petit Pr-Pr-Pr—ince. »
PARTIE 2 ∞ WITH THE LIGHTS TURNED UP, IT’S HARD TO HIDE, SOMETIMES I WANNA DISAPPEAR.
Edmund « Eddie » Stewart était un adolescent turbulent. Tout le monde à Derby s’accordait pour dire qu’il ne tournerait pas mieux que son père, et même ses professeurs les plus robustes évitaient de se mettre en travers de son chemin pour ne pas avoir de représailles. C’est sans doute pourquoi Jack Cooney – qu’Eddie appelait « le Major » par lèche-bottisme – s’y attacha davantage qu’à son propre fils. À quatorze ans, Eddie éprouvait un plaisir malsain à l’idée de tourmenter le fils du Major. C’était même l’un de ses passe-temps favoris, quand il n’essayait pas de prouver que Neal avait été trouvé dans une poubelle à la naissance. Il passa tellement de temps à lui courir après que ce fût Eddie qui, le premier, remarqua le potentiel magique de Neal. Des phénomènes étranges se multipliaient autour de sa proie, comme la fois où le ballon avait éclaté à moins d’un mètre du visage de Neal au cours d’une partie de football particulièrement agressive où Eddie s’était donné mission de lui éclater le nez. Cependant, Eddie n’aurait jamais cru que le fils du Major – l’attardé, le bègue – puisse être l’un de ces croque-mitaines, magiciens, ou autres dénominations étranges dont on entendant parler dans les livres. Après de longues semaines de réflexion, Eddie avait commencé à se demander s’il devait craindre ou respecter Neal. C’est une solution tout autre qui finit par s’imposer à lui.
∞
Neal avait reçu un courrier bien étrange au milieu de l’été 2001.
Sa mère lui indiqua qu’une enveloppe était arrivée pour lui au milieu de la matinée, et qu’elle l’avait cachée dans un tiroir de la cuisine, sous la planche à découper où personne ne pourrait s’amuser avec. Le tempérament d’Edmund n’échappait pas à Betsy ; mais si elle désapprouvait le rapprochement entre Jack et ce voyou, elle pouvait difficilement y changer quoi que ce soit, à part peut-être lui enlever l’occasion de mettre des bâtons dans les roues de son fils. Neal la remercia d’un sourire un peu gauche, et elle lui ébouriffa affectueusement les cheveux. Elle savait que Neal avait des problèmes à l’école : c’était un enfant sensible, travailleur, qui n’aimait pas qu’on termine ses phrases à sa place. C’était un bon garçon, et elle n’avait pas honte de penser qu’il terminerait bien mieux qu’Edmund. Elle le savait, comme seule une mère peut le savoir.Et elle avait beau savoir que d’autres mères tueraient pour ça, Betsy ne regrettait qu’une chose : qu’il soit si silencieux. Neal s’empara de l’enveloppe cachetée sur laquelle on avait rédigé à l’encre émeraude : « Neal Cooney, le lit d’en dessous dans la plus petite chambre du…. » suivi de son adresse complète. La personne qui avait rédigé cette lettre n’avait manifestement pas voulu faire de méprises quant au destinataire de ce courrier. Neal redressa le menton pour consulter sa mère du regard, mais celle-ci lui tournait à présent le dos et avait commencé à débiter ses tomates en fines lamelles. Pendant une brève seconde, Neal soupçonna Eddie de lui faire un canular – ça n’aurait pas été la première fois. Mais l’écriture était féminine, et l’orthographe, irréprochable. Par ailleurs, sa mère n’aurait jamais accepté de marcher dans la combine du protégé de Jack. Après un court moment d’hésitation durant lequel il étudia attentivement le sceau de cire – c’était un H entouré de quatre figures : un lion, un serpent, un blaireau et un oiseau qu’il identifiera plus tard comme étant un aigle – il décacheta l’enveloppe et en retira deux impressionnants rouleaux de parchemin.
C’est ainsi qu’il découvrit l’existence de Poudlard. Sa mère lui expliqua qu’un représentant s’était présenté à elle pendant qu’il était dehors. C’est ainsi qu’il se vît offrir une porte de sortie pour échapper à ses tyrans au moins dix mois par an.
PARTIE 3 ∞ SOMETIMES YOU MAKE CHOICES; AND SOMETIMES, CHOICES MAKE YOU
« Eddie, p—pou—pourquoi on est là ? » Neal fronça les sourcils après avoir tendu un billet de vingt livres au chauffeur de taxi qui les avait emmenés jusque-là, puis quitta le véhicule avec réticence. Il ajusta le col de sa veste en cuir cuivré, guettant les deux extrémités de la rue comme s’il s’était attendu à ce qu’une embuscade ne lui tombe sur le coin du nez. Mais c’était une rue fréquentée de Londres, et après quelques avoir sondé les alentours, il reconnut Euston Road. À dix-sept ans, Neal ne craignait plus le fils de substitution de son père. Il pouvait lui tenir tête sans trop sourciller, même sans baguette magique. De toute manière, il s’abstenait de la lui brandir sous le nez autant que possible – combien de fois avait-il essayé de l’embrigader dans ses sales coups en voulant mettre ses « talents » à profit ? « Avec ton truc, tu lui exploses la tête comme une citrouille sur un champ d’tir ! BAM ! » Sa nonchalance vis-à-vis de la cruauté continuait néanmoins à lui faire froid dans le dos, et malgré le temps que Neal avait passé à Poudlard, Ed avait le talent désagréable de le faire se sentir comme le petit garçon tyrannisé qu’il avait si longtemps été. Diplômé de Poudlard, Neal comptait bien profiter de sa majorité pour « explorer ses options », et voyager. Il avait la forte intention d’emmener sa mère à l’étranger où il pourrait découvrir de nouvelles cultures magiques, et elle, s’offrir de véritables vacances. Pas comme cette caricature de séjour "familial" au milieu de la capitale. « Eddie ? » l’appela-t-il, avec mauvaise humeur.
« Détends-toi, Barbie. On va s’amuser un peu, c’est tout. Je compte sur toi ! » lança-t-il sans vraiment lui adresser le moindre regard. Il traversa la rue d’une démarche rapide. Dépité, Neal lui emboîta le pas. Ils s’arrêtèrent devant une vitrine du bureau de change qui faisait l’angle, à l’intérieur duquel deux Pakistanais somnolaient en écoutant les dernières nouvelles de la BBC à la radio. Ed lui adressa un clin d’œil, avant d’entrer dans l’établissement. Neal l’observa depuis l’extérieur, agacé. La suite des évènements s’enchaîna très rapidement : Eddie dégaina une arme, réclama le contenu de la caisse, et menaça le premier employé venu pour donner du poids à ses intentions. « Tu t’ramènes pas ? TU VAS ME LAISSER LÀ ? » s’écria-t-il en éclatant de rire. Il tira au plafond, et Neal écarquilla les yeux de stupeur. Il finit par s’engouffrer dans le bureau à son tour en tirant sa baguette magique. Après un moment d’hésitation, il la pointa sur les caméras de surveillance. « Arrrrrrrête ça ! » s’exclama-t-il, furieux. Il s’approcha pour lui faire entendre raison ; mais fût repoussé d’une main puissante. Figé d’effroi, Neal vit Eddie presser la détente. En un éclair, il transfigura in extremis la balle, qui devenue bulle, s’écrasa inoffensivement en les deux yeux du second employé. Sans plus d’hésitations Neal stupéfixa sa bête noire qui s’écroula sur le sol, raide. Il tourna sa baguette contre les deux moldus, et les mit hors d’état de nuire. Il se pencha ensuite sur Eddie pour le hisser sur son épaule, et après un dernier examen des lieux, il pivota sur lui-même et disparut dans un CRAC sonore. Une minute plus tard, la Brigade de Police Magique apparut chez lui, et le désarmèrent aussi sec.
ÉPILOGUE
There’s No Need for Armotentia, Love s’échappait d’un phonographe enchanté. Depuis qu’il étudiait à Hungcalf, il ne manquait pas de place pour réunir tout élément nécessaire à sa créativité. Fort heureusement, il n’avait pas besoin de grand-chose. Son mètre ruban le suivant comme son ombre, Neal l’écarta de son visage pour qu’il aille prendre les mesures de la robe qu’il était en train de confectionner pour son projet d’études. Barbie’s Workshop élégamment cousu sur l’étiquette. Ses lunettes arboraient une couleur bleu claire, sereine, reflétant son humeur tranquille et concentrée. Sa collection serait bientôt prête.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>jack o'connell</b> ━ neal barbara</bottin>
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 1:01
I KNOW IT WAS YOU !!!
BARBARA + JACK O'CONNELL = YOUUUUUUUUUUUUUUU !
BIENVENUE À LA MAISON
J'ai hâte d'en lire plus sur Neal (Neal, j'adore ce pseudo !!!!) et réserve moi ton meilleur lien (enfin, disons le moins cher )
BARBARA + JACK O'CONNELL = YOUUUUUUUUUUUUUUU !
BIENVENUE À LA MAISON
J'ai hâte d'en lire plus sur Neal (Neal, j'adore ce pseudo !!!!) et réserve moi ton meilleur lien
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 9:18
hello toooiii! super pseudo déjà, et le vava
bienvenue chez toi!
finie vite cette fiche que je revienne lire ça!!
bienvenue chez toi!
finie vite cette fiche que je revienne lire ça!!
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 9:41
La soeur de Rea?
Bienvenue parmi nous, tu as fais un très bon choix en t'inscrivant mais le pseudo et l'avatar sont aussi à tomber
Mais bon que de mystère !!! Hâte d'en découvrir plus sur ton personnage
Et si tu as des questions, bien sûr n'hésite pas
Bienvenue parmi nous, tu as fais un très bon choix en t'inscrivant mais le pseudo et l'avatar sont aussi à tomber
Mais bon que de mystère !!! Hâte d'en découvrir plus sur ton personnage
Et si tu as des questions, bien sûr n'hésite pas
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 11:12
Bienvenue !
Hâte de lire ta fiche !
Hâte de lire ta fiche !
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 12:58
Bienvenue parmi nous !
Tu es beau Je penserais à toi de temps en temps dans mes rêves !
Tu es beau Je penserais à toi de temps en temps dans mes rêves !
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 13:11
Une invasion de BG, mon coeur ne va pas tenir T'es beau, toi Bienvenue parmi nous et bon courage pour la suite de ta fiche
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 13:18
Bienvenue et bon courage
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 15:18
Peu de choses d'écrites pour l'instant C'est mystérieux tout ça!
Bienvenue en tout cas et bon courage pour la suite!
Bienvenue en tout cas et bon courage pour la suite!
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 15:29
Oulalala quel beau gosse et ton avatar est magnifique
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 19:52
Quel choix d'avatar Bienvenue sur le forum et bon courage pour la rédaction de ta fiche
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 22:40
bienvenue! bonne chance pour ta fichette!!
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Dim 10 Sep 2017 - 23:59
Bienvenue sur le fofo
bonne chance pour ta fiche
bonne chance pour ta fiche
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Lun 11 Sep 2017 - 1:53
OMG j'avoue que très bon choix d'avatar !
Bienvenue et bon courage pour la fiche
Bienvenue et bon courage pour la fiche
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Lun 11 Sep 2017 - 9:34
Bienvenue par ici !
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Lun 11 Sep 2017 - 10:52
Trop de mystère Bienvenue ici et courage pour ta fiche
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Lun 11 Sep 2017 - 11:31
Ohhhhhhhhhh que des bons choix par ici !
J'ai hâte de découvrir plus sur ton perso !
Bienvenue et bon courage pour ta fiche dude !
J'ai hâte de découvrir plus sur ton perso !
Bienvenue et bon courage pour ta fiche dude !
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Lun 11 Sep 2017 - 22:47
Merci les keupins, vous êtes tous beaux Je vais essayer de ne pas trop tarder à mettre ma fiche en forme
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Jeu 14 Sep 2017 - 21:28
JACK JE MEURS
j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire
bienvenue parmi nous
j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire
bienvenue parmi nous
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Mar 19 Sep 2017 - 0:44
Merci mamzelle
Je suis un petit chouïa en retard, est-ce qu'il serait possible d'avoir un petit délai pour boucler tout ça s'il vous plaît ? Je ne devrais plus être très longue
Je suis un petit chouïa en retard, est-ce qu'il serait possible d'avoir un petit délai pour boucler tout ça s'il vous plaît ? Je ne devrais plus être très longue
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Mer 20 Sep 2017 - 19:03
Pas de souci, tu as jusqu'au 27/09 pour terminer ta fiche
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Sam 23 Sep 2017 - 20:44
Bienvenue chez toi ! Ta célébrité je l'aime.
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Mer 27 Sep 2017 - 9:34
Bienvenue ici, bon courage pour la suite de ta fiche !
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Mer 27 Sep 2017 - 9:42
Allez bon courage pour ta fiche @Neal Barbara ce début est tout à fait intéressant, c'est rare de voir des personnages bègue sur les forums, je trouve ça super original hâte de lire la suite
- InvitéInvité
Re: NEAL ► nobody made me but the main streets
Mer 27 Sep 2017 - 14:12
Hello
Le délai pour écrire ta fiche se termine aujourd'hui ! Je déplace donc ta fiche dans les fiches en danger ! Toutefois, si tu souhaites un délai, tu peux venir le signaler ici et je re-déplacerai ta fiche! Si nous n'avons de nouvelles de toi d'ici quelques jours, nous supprimerons ton compte. :28:
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