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I heard you're a good player • Cormac Fitzalan-Howard (Terminé)
Mar 26 Sep 2017 - 19:26
I heard you're a good player
Cormac Fitzalan-Howard • Emma Blackwood
Les cours étaient sur le point de toucher à leur fin. Assise au premier rang, Emma grattait machinalement son parchemin, son pied claquait impatiemment sur le plancher. Son attention s’était peu à peu envolée à mesure que l’heure tournait. Studieuse, les rentrées n’avaient, toutefois, pas une place de choix dans son cœur. La routine avait quelque chose de doux et de rassurant à ses yeux. Rencontrer de nouveaux étudiants, apprécier l’enseignement de nouveaux professeurs, croiser le chemin de nouveaux sorciers dans les rues d’Inverness avait, au contraire, quelque chose de légèrement angoissant. Une épreuve désagréable qu’elle devait surmonter année après année.
La stabilité. C’étaient les entrainements de Quidditch qui la lui apportaient. Afin que chaque équipe puisse s’exercer équitablement, leurs activités étaient organisées, programmées et aménagées longtemps à l’avance. Les changements étaient rarissimes dus à l’extrême complexité des emplois du temps de chacun. Cela ne signifiait qu’une chose : pas de mauvaises surprises ! Aujourd’hui, comme chaque semaine depuis qu’Emma avait intégré Hungcalf, avait lieu l’entrainement des Wright. Une information sans grande importance jusqu’à l’année dernière. Un article prometteur dans la Gazette du Sorcier avait immédiatement soulevé son intérêt pour un joueur des plus prometteurs.
La Gazette du Sorcier a écrit:@Cormac Fitzalan-Howard a encore fait des étincelles !
Étudiant en arts sportifs au sein de l’université la plus renommée du monde magique, nous le suivons depuis un peu plus de six ans. Poursuiveur prometteur, il s’est brillamment révélé face aux Grymm lors d’une compétition longue et acharnée, rapportant à lui seul, plus de 80 points à son équipe. Ce n’est pas la première fois que le talentueux Wright se fait remarquer. Il y a quelques mois, nous ébruitions l’existence d’un contrat lui permettant d’accéder au rang de professionnel. A ce jour, nos reporters ignorent encore s’il a sauté le pas. Il n’est nul doute que nous continuerons à suivre ses prouesses avec la plus grande attention !
Vivre de sa passion… Un rêve ! Inaccessible pour Emma. Le Quidditch est une tradition familiale pour les Blackwood, un passe-temps. Il ne pourrait certainement pas s’agir d’une carrière envisageable pour l’un de nos enfants, aussi doué soit-il. C’était sa mère, Cedrella, qui avait prononcé ces termes coriaces lors d’une conférence de presse au moment où la dernière-née s’apprêtait à rejoindre les bancs de l’université. Une adroite manœuvre pour lui faire publiquement comprendre que ce sport en resterait un et rien de plus. Talentueuse, Emma avait longtemps espéré étudier les arts sportifs et se rallier aux Pies de Montrose, mais cet hypothétique avenir n’était pas assez brillant, prestigieux pour cette lignée de sang-pur. Elle se contentait donc de vivre ce doux songe à travers d’autres, plus chanceux. Et son dévolu s’était jeté sur Cormac.
« C’est fini pour aujourd’hui, vous pouvez remballer vos affaires ! » annonça enfin son professeur. Aussitôt dit, aussitôt fait. Emma amassa sa plume enchantée, ses parchemins noircis et les jeta au fond son sac, sans grande précaution. Elle était si impatiente, si empressée qu’elle se cogna violemment l’épaule dans l’encadrement de la porte en sortant de la salle de classe. Aïe… Un hématome de plus ! « Tout va bien Ms. Blackwood ? » lui demanda l’enseignant, le regard inquisiteur. « Oui, oui… A la semaine prochaine ! » répondit-elle faiblement. Par la barbe de Merlin, est-il possible d’avoir si mal ? Malheureusement, la belle n’avait pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Elle descendit les marches quatre à quatre jusqu’au rez-de-chaussée et transplana jusqu’à son appartement en centre-ville.
Le chaos ! C’était le terme le plus approprié pour définir le domicile d’Emma. Les cours l’avaient tellement occupée, pour ne pas dire consumée, qu’elle n’avait pas pris une minute pour ordonner à ce désordre de reprendre la place qu’il lui était, normalement, assigné. A l’aide d’un accio bien placé, elle parvint à mettre la main sur son balai qu’elle glissa, subséquemment, dans son minuscule sac. A quoi ressemblerait sa vie sans sortilège d’extension ? Jetant un coup d’œil par la fenêtre, elle remarqua que le soleil commençait à dévaler dans le ciel. Il était temps de se dépêcher. Elle enfila un long manteau, attrapa un bocal vide et se rendit, à Hungcalf. Ces allers-retours étaient épuisants. Il faudrait qu’elle s’organise un peu mieux la semaine prochaine.
Légèrement en retard, elle parcourait rapidement le domaine universitaire en direction du stade de Quidditch. Si elle n’avait pas l’intention d’assister à l’entrainement des Wright, Emma ne voulait en aucun manquer celui de Cormac. Supposé que son emploi du temps soit resté le même, il s’exercerait ensuite, seul, d’ici quelques minutes. Lorsque la douce Lufkin prit place dans les gradins, elle réalisa que le terrain était désert. Le travail des rouges était probablement déjà terminé… Mais, dans ce cas, où était-il ? Sortant le récipient en verre qu’elle avait placé dans son sac avant de partir, elle y fit apparaitre une petite flamme bleue qui la réchaufferait lorsqu’elle listerait les meilleures frappes de ce sportif qu’elle admirait tant. Puis, elle attendit. Patiemment, silencieusement, délicatement.
L’heure tournait, mais le poursuiveur ne semblait pas vouloir se montrer. L’enthousiasme d’Emma était au plus bas. Fais-toi une raison, il ne viendra pas ! pensa-t-elle. A contrecœur, elle s’empara de son brasier dansant et se dirigea d’un pas mélancolique vers la sortie. Jetant un dernier coup d’œil vers le terrain, elle se dit qu’elle aurait pu saisir cette opportunité pour s’entrainer. Le stade était rarement désert, mais le cœur n’y était plus. Elle se retourna vivement et heurta brutalement quelque chose. Non ! Quelqu’un ! « Aïe... » se lamenta Emma en massant son épaule déjà meurtrie. Sous le choc, son contenant lui avait échappé des mains, pour se briser en mille éclats sur la terre humide. Les étincelles qu’il contenait crépitèrent un instant avant de disparaitre, happées par la poussière environnante. Lorsqu’elle releva la tête, la douce Blackwood comprit que le pilier qu’elle avait cru percuté était, en fait, le joueur qu’elle avait espéré observer. Ebahie ou peut-être encore un peu sonnée, elle le fixa silencieusement un long, très long, moment. Les joues empourprées, ses lèvres s’ouvrirent finalement pour articuler un nom: « Cormac ? ».
AVENGEDINCHAINS
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Re: I heard you're a good player • Cormac Fitzalan-Howard (Terminé)
Mer 4 Oct 2017 - 11:58
Après ton cours de potions qui avait viré au drame, l’entrainement de quidditch te ferait le plus grand bien. Parce que oui, si tu aimais profondément les potions, une chose que t’avais transmise ton père et que tu tentais de perpétuer, celles-ci ne t’aimaient pas. Tu étais une catastrophe ambulante au point que des années en dessous de toi étaient capables de te donner des cours. Tu avais réussi à faire exploser ton chaudron devant le jury lors de l’examen de l’année précédente. Et cette année, les choses ne semblaient pas parties pour changer. Enfin, tu verrais bien ce que ça donnerait. Ca te décevait d’être aussi nul. Parce que même si tu ne voulais pas en faire ta vie, tu ne pouvais t’empêcher de penser au don de ton père dans ce domaine et te dire que tu ne devais pas en avoir hérité, loin de là. Tu avais nettoyé ton chaudron avec attention et t’avais rangé toutes tes affaires avant de te diriger vers le stade de quidditch où tu allais avoir ton entrainement de maison. C’était comme ça toutes les semaines depuis des années. Toujours le même jour et à la même heure. Autant dire que si certains camarades de ta maison avaient encore un peu de mal à reprendre le rythme ce n’était plus ton cas. Après avoir repris en parallèle les cours de vol en vue de devenir professionnel, tu avais l’impression que tu passais tes journées en entrainement. La première semaine avait été horrible mais tu commençais à t’y faire. Les entrainements avaient fini par payer et tu avais repris le rythme. Cette année, tu étais prêt à tout pour que ce soit ton année. Pour que tu suives les traces d’Hermès qui jouait dans un club professionnel. Tu avais le niveau tu le savais. Même si tu n’aimais pas que ta mère fasse ta pub au travers des journaux tu savais également qu’elle n’avait pas forcément beaucoup à insister. Tu étais suivi depuis que tu avais intégré cette section et suite à tes premiers matchs en tant que membre de l’équipe des wright. Oui, tu sortais du lot. Mais qui ne l’aurait pas fait au milieu de votre équipe. Vous n’étiez pas tous des personnes destinées à ce métier, c’était ça qu’il fallait qu’ils comprennent. Evidemment tu serais toujours meilleurs que ceux qui voulaient être auror ou médicomage. Ils avaient des cours de vol, mais ils n’en auraient jamais autant que toi. Ils ne passaient pas la moitié de leur temps ou presque en entrainement. Néanmoins, cette année, tu y croyais. Il y avait déjà eu des débuts de rapprochement avec des clubs les années précédentes, mais cela n’avait jamais abouti. Cette fois-ci, ce serait peut-être la bonne. Enfin, une fois que tu aurais repris ton niveau légèrement perdu pendant les vacances estivales passées à festoyer au bord d’un lac ou au château familial dans le duché de Norfolk.
C’est lessivé que tu quittes l’entrainement des wright. C’était difficile d’enchainer les divers entrainements, encore un peu. Surtout que Cordelia avait insisté pour travailler le physique, chose que tu avais déjà faite le matin même. D’ordinaire, tu restais un peu après l’entrainement ce jour-là si vous ne prévoyez pas une sortie de maison. Mais ce jour-là, t’avais vraiment mal quand même. Alors t’avais fini par quitter le stade, ton balai à la main pour rentrer dans ta salle commune. Mais l’appel de la hauteur avait été trop fort. T’avais pas volé de la journée et c’était tout de même dommage. Alors te voilà en train de faire demi-tour pour continuer ton travail de vol. le vol, c’était tout ce que tu travaillais alors que tu étais seul. La vitesse, le maniement du balai, les feintes, les arrêts en cours, tout ce pour lesquels il n’était pas nécessaire d’avoir un partenaire. Tu travaillais aussi les tirs aux anneaux, ta force et vitesse de frappe ainsi que la précision.
Boum ! Perdu dans tes pensées tu viens de percuter quelque chose. Tu sens le choc qui se répand dans ton bras et une partie de ton torse alors que celui-ci te sort de tes pensées et que ton regard tombe sur la personne qui te fait face. Tu la connais de vue, tu l’avais déjà vu pendant des entrainements de quidditch ou même dans les couloirs du château sans n’avoir jamais fait particulièrement attention à elle. Ton regard glisse ensuite sur ce qui est allé s’exploser sur le sol en milliers de petits morceaux. Tu relèves le regard vers elle pour croiser un regard un peu ébahi. C’est pas qu’elle te mettait mal à l’aise, mais presque à te fixer comme ça. « Cormac ? » Tu clignes légèrement des paupières avant de plisser ton regard. Elle rougit légèrement et tu le remarques mais tu ne fais aucun commentaire. Est-ce que vous vous étiez déjà croisé en soirée ? T’as un doute et avec sa réaction tu te dis que c’est peut-être le cas. Mais tu ne t’en souviens pas. T’avais peut-être encore trop picolé ce soir-là. « Ca va ton épaule ? » Tu vois bien qu’elle la tient comme si elle avait mal. « Je suis désolé pour ton objet. Tu veux que j’essaye de le réparer ? » Tu ne sais pas de quoi il s’agissait, il était déjà en morceaux lorsque ton regard s’était enfin posé dessus. Peut-être que ça lui importait, qu’elle y tenait.
C’est lessivé que tu quittes l’entrainement des wright. C’était difficile d’enchainer les divers entrainements, encore un peu. Surtout que Cordelia avait insisté pour travailler le physique, chose que tu avais déjà faite le matin même. D’ordinaire, tu restais un peu après l’entrainement ce jour-là si vous ne prévoyez pas une sortie de maison. Mais ce jour-là, t’avais vraiment mal quand même. Alors t’avais fini par quitter le stade, ton balai à la main pour rentrer dans ta salle commune. Mais l’appel de la hauteur avait été trop fort. T’avais pas volé de la journée et c’était tout de même dommage. Alors te voilà en train de faire demi-tour pour continuer ton travail de vol. le vol, c’était tout ce que tu travaillais alors que tu étais seul. La vitesse, le maniement du balai, les feintes, les arrêts en cours, tout ce pour lesquels il n’était pas nécessaire d’avoir un partenaire. Tu travaillais aussi les tirs aux anneaux, ta force et vitesse de frappe ainsi que la précision.
Boum ! Perdu dans tes pensées tu viens de percuter quelque chose. Tu sens le choc qui se répand dans ton bras et une partie de ton torse alors que celui-ci te sort de tes pensées et que ton regard tombe sur la personne qui te fait face. Tu la connais de vue, tu l’avais déjà vu pendant des entrainements de quidditch ou même dans les couloirs du château sans n’avoir jamais fait particulièrement attention à elle. Ton regard glisse ensuite sur ce qui est allé s’exploser sur le sol en milliers de petits morceaux. Tu relèves le regard vers elle pour croiser un regard un peu ébahi. C’est pas qu’elle te mettait mal à l’aise, mais presque à te fixer comme ça. « Cormac ? » Tu clignes légèrement des paupières avant de plisser ton regard. Elle rougit légèrement et tu le remarques mais tu ne fais aucun commentaire. Est-ce que vous vous étiez déjà croisé en soirée ? T’as un doute et avec sa réaction tu te dis que c’est peut-être le cas. Mais tu ne t’en souviens pas. T’avais peut-être encore trop picolé ce soir-là. « Ca va ton épaule ? » Tu vois bien qu’elle la tient comme si elle avait mal. « Je suis désolé pour ton objet. Tu veux que j’essaye de le réparer ? » Tu ne sais pas de quoi il s’agissait, il était déjà en morceaux lorsque ton regard s’était enfin posé dessus. Peut-être que ça lui importait, qu’elle y tenait.
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Re: I heard you're a good player • Cormac Fitzalan-Howard (Terminé)
Lun 9 Oct 2017 - 23:46
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Cormac Fitzalan-Howard • Emma Blackwood
Bon sang… Qu’est-ce qu’il la mettait mal à l’aise ! Pas volontairement bien entendu, mais l’idée qu’elle se faisait de Cormac était si remarquable, qu’Emma se trouvait un peu déroutée face à lui. Des semaines, non… Des mois qu’elle le mettait sur un piédestal et il était là, devant elle. Cela était un peu intimidant. Elle l’avait toujours aperçu de loin, trop réservée pour l’approcher et voilà qu’elle pouvait presque le toucher. Il était plus grand qu’elle ne le pensait, plus musclé aussi. Emma tendit délicatement sa main vers le Wright comme pour s’assurer qu’il était bien réel. Prenant conscience de son geste, elle se ravisa aussitôt. Elle le regardait toujours avec insistance. Cela le gênait sans doute… Ce n’était pas vraiment des manières de se comporter en société ! Alors, elle détourna le regard, un peu à contrecœur, il faut l’admettre.
« Ça va ton épaule ? » lui demanda-t-il, visiblement un peu inquiet. Ah oui ! Son épaule. Emma retira l’une des manches de son manteau et dévoila timidement sa clavicule pour inspecter les dégâts. Un hématome particulièrement repoussant était apparu, elle ne s’était pas loupée en se cognant dans cette dangereuse embrasure. Elle grimaça, c’était douloureux, surtout lorsqu’elle passait ses doigts dessus. « Ce n’est rien.. » bredouilla-t-elle en enfilant rapidement sa veste. Toutefois, Cormac ne semblait pas convaincu. « Tu n’y es pour rien, c’est promis ! Je ne t’ai pas fait mal d’ailleurs ? Je ne suis pas très adroite. Hormis sur un balai, bien entendu. Enfin…Je l’espère ! Ne fais pas cette tête, je vais bien. Je me suis battue avec une porte tout à l’heure… Comme tu peux le voir, c’est elle qui a gagné ! À moins que tu connaisses un sortilège pour guérir plus vite ? Mais, tu n’y connais sans doute pas grand-chose en médicomagie… C’est peut-être un peu risqué. Oh ! Ce n’est pas ce que je voulais dire… Ne le prends pas mal, je suis certaine que tu es un excellent sorcier. Je… » articula-t-elle, impressionnée, avant de s’arrêter brusquement. La belle Blackwood avait tendance à beaucoup trop bavarder lorsqu’elle était troublée et elle y était allée un peu fort pour une première rencontre. Ses propos n’avaient ni queue ni tête. « Je parle trop… » conclut-elle, en fixant le sol.
Fort heureusement, le Wright semblait s’intéresser à autre chose qu’à son flot de paroles maladroites. « Je suis désolé pour ton objet. Tu veux que j’essaye de le réparer ? » l’interrogea-t-il. Cormac semblait gentil, attentionné, pas comme certains joueurs que la célébrité avait rendu prétentieux, imbus de leur personne. Elle sourit à sa proposition. « Oh… C’est simplement un bocal en verre, il n’a pas de grande valeur. Mais, il faudrait sans doute faire disparaitre les éclats… Je ne voudrais pas que quelqu’un se blesse par ma faute. » dit-elle en plaisantant. À mesure que le temps passait, qu’elle s’habituait à la présence du jeune homme, Emma s’adoucissait et retrouvait sa coutumière allégresse. Elle sortit sa baguette de sa poche arrière, prête à épousseter son désordre, puis s’immobilisa. La jeune femme jeta un coup d’œil en direction de Cormac et lui demanda, un sourire aux lèvres: « Tu veux peut-être t’en occuper ? ». De la curiosité pure et dure ! Emma souhaitait simplement voir quel sortilège il comptait utiliser. Elle désigna de sa baguette quelques morceaux de verre qu’elle transforma en de délicates fleurs en papier qui s’élevèrent dans le ciel au premier coup de vent. Les enchantements étaient l’une des matières dans laquelle elle excellait. « À ton tour ! » dit-elle sur un ton enthousiaste, lui indiquant les brisures restantes.
Puis, elle réalisa que le jeune homme n’était probablement pas là pour faire le ménage avec elle, mais plutôt pour jouer. La tenue qu’il portait ne prêtait à aucune confusion. « C’est quel modèle ? » demanda-t-elle, questionneuse, en contemplant le balai qu’il avait dans la main. Emma se mordit instantanément la lèvre inférieure, elle posait énormément de questions et craignait d’effrayer Cormac. Ce n’était vraiment pas le moment de le faire fuir ! Elle passa la main dans ses cheveux sombres avant de détourner le regard, un peu gênée. « Je ne pensais que tu t’entrainerais ce soir... » confia-t-elle. À la fois intriguée et terriblement exaltée, elle ne savait plus comment se comporter. Emma se balançait d’un pied à l’autre, se découvrant un soudain intérêt pour ses mains, ses longs doigts qui s’articulaient malhabilement. Tu ne le reverras peut-être plus jamais Em’… Saisis ta chance ! pensa-t-elle. Facile à dire… Laborieusement, elle rassembla son courage à deux mains et se jeta a l’eau : « Mmmh… Cormac ? » commença-t-elle en le considérant timidement de ses grands yeux bleus. « Tu… Tu penses que je pourrais rester à ton entrainement ? » réussi-t-elle finalement à formuler. La question était un peu stupide car elle avait déjà assiste à un grand nombre d’entre eux, mais aujourd’hui, avoir son accord lui importait beaucoup. La jeune femme ignorait pour quelles raisons. Peut-être pensait-elle que le Wright lui pardonnerait ses intrusions précédentes ou mieux encore, lui proposerait de se former ensemble ? Une opportunité unique et un raisonnement tout de même un peu ambitieux…
Si elle lui expliquait qui elle était, les chances qu’il la comprenne et l’inclue seraient sans doute plus élevées. Elle hésita un court instant, mais il s’agissait probablement de la meilleure chose à faire. « Je ne pense pas m’être déjà présentée. Je m’appelle Emma. Emma Blackwood. Je suis la capitaine des Lufkin. » articula-t-elle doucement, une main tendue vers le jeune homme.
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