- InvitéInvité
TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Dim 8 Oct 2017 - 22:41
Trick or treat
ft. Grace de Launay & Malcom MacNaughton
“Le hasard a l'art de faire se croiser des personnes qui devraient s'éviter. Il est aussi cruel que le destin.”
Malgré ma timidité, Halloween était sans aucun doute l’une de mes fêtes préférées, avec Noël. Noël et ses couleurs, ses parfums, ses cadeaux. Mais nous n’en étions pas là, encore. Pour l’instant, c’était Halloween et ses déguisements, les bonbons, les histoires à faire peur. C’était un moment dans l’année où j’osais tout, comme en témoignait ma tenue du jour, ou plutôt du soir, puisque la nuit allait bientôt tomber : sous-vêtements noirs, robe en dentelle façon danseuse, et veste en cuir avec des manches trois quart en velours. Et aux poignets, deux gros bracelets en cuir noir. Un petit côté sexy punk, un petit côté black swan. Le parfait mélange pour moi pour cette soirée. Un look qui ne me ressemblait guère mais que j’étais capable d’assumer ce jour-là. Même si c’était quand même compliqué, mais bon. Poussant un soupir en me regardant dans la glace de la chambre que je partageais avec Reagan et Fynn, j’envisageais, l’espace d’un instant de me changer. « Mais arrête ! Tu es superbe comme ça ! » me souffla Reagan pour me rassurer, ou finir de me convaincre, je ne savais pas. « Tu crois ? Ca ne fait pas un peu… Trop…? » demandai-je, hésitante. « Mais non ! Tu vas tous les faire chavirer ! » Je piquai un fard devant le miroir, n’ayant pas réellement envie de tous les faire chavirer, comme elle avait dit. « Allez ! On y va ! » me dit Fynn. « Si tu y tiens vraiment » répondis-je, ayant de plus en plus envie de rester là, sur mon lit à broyer du noir. Du moins, jusqu’à ce que je tourne la tête vers elle, son chapeau de rubans, son collier pompons, son short noir, tee-shirt blanc et veste rouge. Okay… « Euh… T’es sûre de la tenue ? » lui demandai-je, pour être sûre. Lorsqu’elle me répondit que oui, je n’insistai pas, et nous quittâmes l’université avant de transplaner jusqu’au quartier sorcier d’Inverness.
Il y avait foule, et je me sentis tout de suite plus à l’aise dans ma tenue, d’autant qu’il y avait bien pire que moi. Nous commençâmes à marcher, nous mêlant aux autres sorciers de la ville, nous faisant pousser, retenir, assistant à des duels. A un moment, je me retournai pour lui dire quelque chose, mais elle avait disparu dans la foule. « Fynn ! » appelai-je. Mais impossible de l’apercevoir. J’étais trop petite. La mort dans l’âme, je continuai d’avancer. Ce n’était pas comme si j’avais le choix, de toute façon. Je finis par déboucher sur la place, où un orchestre – si l’on pouvait dire les choses ainsi – jouait de la musique. Celle-ci avait beau être bourrée de fausses notes qui m’écorchaient les oreilles, je ne pus résister à l’envie de me joindre aux danseurs. Jusqu’à me figer dans la foule lorsque je me retrouvai face au Joker. Je reculai pour m’éloigner de lui, cette scène me rappelant trop nos retrouvailles quelques mois plus tôt. Cependant, cette fois, je ne tombai pas à la renverse. Je restai au contraire droite comme un i. J’avalai ma salive, déglutissant avec peine avant de lâcher un : « Désolée. Je ne voulais pas te déranger. Je vais partir de l’autre côté. Fais comme si tu ne m’avais pas vue… » Ca sera mieux pour nous deux…. songeai-je avec regret.
Il y avait foule, et je me sentis tout de suite plus à l’aise dans ma tenue, d’autant qu’il y avait bien pire que moi. Nous commençâmes à marcher, nous mêlant aux autres sorciers de la ville, nous faisant pousser, retenir, assistant à des duels. A un moment, je me retournai pour lui dire quelque chose, mais elle avait disparu dans la foule. « Fynn ! » appelai-je. Mais impossible de l’apercevoir. J’étais trop petite. La mort dans l’âme, je continuai d’avancer. Ce n’était pas comme si j’avais le choix, de toute façon. Je finis par déboucher sur la place, où un orchestre – si l’on pouvait dire les choses ainsi – jouait de la musique. Celle-ci avait beau être bourrée de fausses notes qui m’écorchaient les oreilles, je ne pus résister à l’envie de me joindre aux danseurs. Jusqu’à me figer dans la foule lorsque je me retrouvai face au Joker. Je reculai pour m’éloigner de lui, cette scène me rappelant trop nos retrouvailles quelques mois plus tôt. Cependant, cette fois, je ne tombai pas à la renverse. Je restai au contraire droite comme un i. J’avalai ma salive, déglutissant avec peine avant de lâcher un : « Désolée. Je ne voulais pas te déranger. Je vais partir de l’autre côté. Fais comme si tu ne m’avais pas vue… » Ca sera mieux pour nous deux…. songeai-je avec regret.
- InvitéInvité
Re: TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Sam 14 Oct 2017 - 17:47
Halloween, l'une des seules fêtes que j'appréciais un peu, car elle signifiait avant tout jouer un rôle, faire de bonnes ou de mauvaises blagues et surtout effrayer quiconque croisait notre route. D'ordinaire, je ne faisais pas très attention à comment je m'habillais, mais aidé d'Hermine et de certains de mes camarades ethelred, je rentrais dans la peau du Joker. Enfin... un Joker à ma sauce, tout en finesse, tout en élégance malgré ce côté malsain que j'affectionnais. A vrai dire, mon maquillage s'accordait à merveille avec ce petit sourire en coin qui m'était si familier, si bien que je ne me posais plus la question sur mon choix. Il était parfait. Une chemise bleue sur le dos, j'arborais un visage blanchi et des lèvres rouges sang, tandis que mes yeux se perdaient derrière une ombre noire. Une fois prêt, et trop impatient -ou indifférent- pour attendre les autres, je décidais de me rendre dans le quartier sorcier d'Inverness. Partout où mon regard se posait, des déguisements plus ou moins effrayants me faisaient de l'oeil. Pourtant, il n'y avait là rien qui pouvait décemment me faire peur. Les rues s'étaient pâmées de rouge, de noir, de citrouilles enchantées qui flottaient dans les airs, de toiles d'araignée géantes et de la musique s'échappaient de chaque ruelle. Marchant doucement dans la foule, je me faufilais tel un chat, à l'affut d'une proie pour la soirée. La plupart des élèves d'Hungcalf étaient venus en groupe, avides de frayeur ou de bonbons. Pourtant, alors que je m'approchais d'un orchestre apparemment peu respectueux des notes de musique, une tête blonde retint mon attention. Pendant quelques secondes, je me stoppais, soudain fasciné par cette silhouette qui se mouvait au rythme de la musique. Il fallait dire que sa tenue était... particulièrement appétissante. Un peu trop même. La petite souris n'avait-elle pas peur de se faire croquer en sortant habillée de la sorte? Je tiquais légèrement, agacé et surpris de la voir oser une telle tenue... Du moins peut-être aurais-je préféré... qu'elle s'habille ainsi pour moi? Non. Cette fille n'était pas pour moi. Elle n'était rien d'autre qu'un boulet trop timide pour vivre sa vie! Alors pourquoi je restais bloqué sur elle? Secouant la tête pour chasser de telles idées, je m'apprêtais à faire demi-tour quand sa danse la fit s'arrêter juste en face de moi.
Mon regard se perdit sur son visage qui venait de perdre ses couleurs. Y'avait de quoi, on pouvait pas dire que j'avais été très tendre avec elle... Mais l'inverse était vrai aussi. Alors quand elle se perdit en excuse, je grimaçais avant de passer une main dans mes cheveux. Je n'avais pas envie de m'énerver ce soir. Fallait croire que j'étais dans un bon jour. "Arrête, t'as pas à partir où que ce soit... Pas mal ton déguisement, je ne pensais que tu... enfin que t'oserai t'habiller comme ça. Je trouve que ça te va bien. Tu vois quand tu veux!" que je lui lançais dans un sourire mi-moqueur, mi-sincère. Une petite pique en passant, je ne pouvais pas m'en empêcher. Au moment où je m'apprêtais à rajouter quelque chose, des pétards éclatèrent non loin de nous et un mouvement de foule nous repoussa en dehors de la piste de danse. Par réflexe, ma main s'était accroché au bras de Grace. De peur qu'elle ne se perde dans la foule? Ou pour parfaire mon emprise sur elle? Dans tous les cas, j'avais fait en sorte de lui éviter d'être étouffée par cette masse de personnes affolées. Finalement à l'abri, ma main lâcha son bras et mon rythme cardiaque s'abaissa légèrement. Sauf que les lieux avaient été désertés et qu'il ne restait plus que l'orchestre pourri et une ambiance particulièrement glauque. La fumée des pétards et les déchets au sol témoignaient d'une vie qui semblait perdue à tout jamais... Je me tournais vers la blonde. "Bien... ça te dit pas d'aller autre part? Je n'ai plus envie de rester ici. Et il est pas question que je te laisse ici toute seule." Parce que je n'avais pas envie d'être responsable de sa disparition. Holly me tuerait si elle savait que j'avais laissé sa soeur dans la merde. Puis j'en connaissais d'autres aussi qui me tomberaient dessus... Bref. Décidant de prendre les devants, j'attrapais sa main sans un mot et l'entraînais à ma suite dans une ruelle adjacente. Retourner à la civilisation. Là où je pourrais vaquer à mes occupations... Je me fichais bien de savoir ce qu'elle ressentait alors que mes doigts s'étaient entrelacés avec les siens. Une ruelle plus sombre que les autres... Et une ombre passa derrière nous. Je me stoppais net, plissant les yeux en serrant plus fort la main de Grace. "Tu n'as pas vu quelque chose de... bizarre?" Vraiment... Halloween était une fête pleine de surprises...
- InvitéInvité
Re: TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Sam 14 Oct 2017 - 19:15
Trick or treat
ft. Grace de Launay & Malcom MacNaughton
“Le hasard a l'art de faire se croiser des personnes qui devraient s'éviter. Il est aussi cruel que le destin.”
De toutes les personnes que je pouvais croiser ici en cherchant Fynn, il avait fallu que ce soir Malcom. Comme d’habitude. A croire qu’il était toujours là où je me trouvais. A croire qu’il me suivait, qu’il me surveillait. Mais il ne ferait jamais ça, n’est-ce pas ? Je n’étais pas suffisamment importante pour qu’on me suive partout, ou lui pas suffisamment fou pour le faire. Pas vrai ? Et pourtant, il était là en face de moi, dans une situation qui n’était pas sans me rappeler nos retrouvailles en juillet, ou notre dernier tête à tête qu’il n’avait, lui, jamais vécu. A peine croisai-je son regard que je sentis mon cœur s’accélérer et que je m’excusai de me retrouver dans son champ de vision, presque. C’était plus fort que moi. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Dire que je n’étais pas à l’aise était encore en dessous de la vérité. A la limite, j’avais été plus à l’aise lorsqu’il m’avait surprise dans la salle de danse de Hungcalf pendant l’été. Dans mon univers. Même si, ce jour-là, j’étais tellement dans ma bulle que je ne l’avais pas entendu entrer. Je m’étais juste, comme à l’instant, retrouvée face à lui. Sauf que ce jour là, j’étais tombée par terre de surprise alors que là, j’étais restée debout. Il y avait du progrès, déjà. Enfin… si l’on pouvait dire car sous son regard, je sentis ma bouche s’assécher et j’eus l’impression que mon cœur allait s’arrêter de battre. Je n’avais pas à partir où que ce soit ? Non, bien sûr. Nous étions dans la rue. Dans un lieu public. Ce n’était pas comme lorsque je m’étais perdue dans sa salle commune parce que je m’étais trompée d’étage, presque deux mois plus tôt. Quand j’avais réalisé qu’il s’était moqué de moi. Que j’avais craqué pour un type qui était encore moins pour moi que ce que je croyais. Mais alors, pourquoi me faisait-il toujours autant d’effet ?
Et pourquoi posait-il ce regard sur moi ? Un regard qui semblait dire que la tenue que je portais, je n’aurais dû la porter que pour lui. Pour un jour où on se serait vus en tête à tête ? Je me sentis rougir alors qu’il complimentait ma tenue avant de me faire une petite pique, comme toujours. « C’est Halloween… » répondis-je dans un haussement d’épaules. Pour moi, une journée comme ça, c’était presque facile de m’habiller ainsi. Même si j’avais hésité à sortir. Sa réaction, en tout cas, me faisait plaisir, me donnant à penser que j’avais eu raison de le faire. Même si je n’étais pas forcément cent pourcents à l’aise. Mais j’avais pu voir pire, encore dans la rue. J’eus l’impression qu’il allait dire autre chose, mais des pétards éclatant un peu plus loin l’interrompirent. Je poussai un petit cri de surprise et me rapprochai instinctivement de lui tandis que sa main s’accrochait à mon bras. Ce contact, après avoir fait s’arrêter mon cœur le fit accélérer à nouveau, d’autant qu’il ne semblait pas vouloir me lâcher. Du moins, pas tant que nous ne fûmes pas à l’abri des personnes fuyant les lieux. Alors, il me lâcha et j’eus l’impression que le sol se mettait à tanguer sous mes pieds, menaçant de se dérober. Je reculais d’un pas pour reprendre contenance avant de toussoter, gênée par la fumée des pétards que venait jusqu’à nous, donnant un aspect presque irréel à nos retrouvailles.
"Bien... ça te dit pas d'aller autre part? Je n'ai plus envie de rester ici. Et il est pas question que je te laisse ici toute seule." Je levai la tête vers lui, comme si je cherchai à graver ses traits dans ma mémoire pour ne pas les oublier, jamais alors que la question qui me brûlait les lèvres depuis un mois et demi franchissait la barrière de mes lèvres. « Tu ne passes pas la soirée avec ta copine ? » demandai-je, faisant référence à Alekto. J’avais beaucoup apprécié la jeune femme, lorsque je l’avais rencontrée, même si ça m’avait fait mal de les voir aussi proches l’un de l’autre. Mais je ne voulais pas risquer d’éveiller sa jalousie. Après, à la façon dont il avait prononcé sa dernière phrase, j’avais plus l’impression d’être une gamine qu’il ne voulait pas laisser toute seule parce qu’elle risquait de rencontrer le croquemitaine qu’une jeune femme susceptible de lui plaire. Il ne me laissa, de toute façon pas le temps de donner mon avis qu’il s’emparait de ma main et entrecroisait mes doigts aux siens. De nouveau, les battements de mon cœur s’accélérèrent de façon particulièrement désordonnée alors que je le suivais pour aller lui seul savait où. Mais en cet instant, même si ce n’était pas raisonnable – mais ma raison m’avait abandonnée au moment même où sa main m’avait touché le bras – je l’aurais suivi jusqu’à l’autre bout du monde, ou même encore plus loin. Aux confins de l’univers, peut-être…
Nous nous retrouvâmes bientôt dans une ruelle sombre et je me rapprochais de lui de façon instinctive, persuadée qu’il ne m’arriverait rien de plus grave qu’un cœur déjà brisé. Lui, de son côté, serra ma main plus fort dans la sienne. Craignait-il que je me sauve, au contraire ? « Je… Non, je n’ai rien vu, pourquoi ? » demandai-je en levant la tête vers lui. Etait-ce une excuse pour que je me rapproche ? Pour être sûr que nous étions seuls ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais une partie de moi avait envie de savoir ce qu’il espérait voir se passer.
Et pourquoi posait-il ce regard sur moi ? Un regard qui semblait dire que la tenue que je portais, je n’aurais dû la porter que pour lui. Pour un jour où on se serait vus en tête à tête ? Je me sentis rougir alors qu’il complimentait ma tenue avant de me faire une petite pique, comme toujours. « C’est Halloween… » répondis-je dans un haussement d’épaules. Pour moi, une journée comme ça, c’était presque facile de m’habiller ainsi. Même si j’avais hésité à sortir. Sa réaction, en tout cas, me faisait plaisir, me donnant à penser que j’avais eu raison de le faire. Même si je n’étais pas forcément cent pourcents à l’aise. Mais j’avais pu voir pire, encore dans la rue. J’eus l’impression qu’il allait dire autre chose, mais des pétards éclatant un peu plus loin l’interrompirent. Je poussai un petit cri de surprise et me rapprochai instinctivement de lui tandis que sa main s’accrochait à mon bras. Ce contact, après avoir fait s’arrêter mon cœur le fit accélérer à nouveau, d’autant qu’il ne semblait pas vouloir me lâcher. Du moins, pas tant que nous ne fûmes pas à l’abri des personnes fuyant les lieux. Alors, il me lâcha et j’eus l’impression que le sol se mettait à tanguer sous mes pieds, menaçant de se dérober. Je reculais d’un pas pour reprendre contenance avant de toussoter, gênée par la fumée des pétards que venait jusqu’à nous, donnant un aspect presque irréel à nos retrouvailles.
"Bien... ça te dit pas d'aller autre part? Je n'ai plus envie de rester ici. Et il est pas question que je te laisse ici toute seule." Je levai la tête vers lui, comme si je cherchai à graver ses traits dans ma mémoire pour ne pas les oublier, jamais alors que la question qui me brûlait les lèvres depuis un mois et demi franchissait la barrière de mes lèvres. « Tu ne passes pas la soirée avec ta copine ? » demandai-je, faisant référence à Alekto. J’avais beaucoup apprécié la jeune femme, lorsque je l’avais rencontrée, même si ça m’avait fait mal de les voir aussi proches l’un de l’autre. Mais je ne voulais pas risquer d’éveiller sa jalousie. Après, à la façon dont il avait prononcé sa dernière phrase, j’avais plus l’impression d’être une gamine qu’il ne voulait pas laisser toute seule parce qu’elle risquait de rencontrer le croquemitaine qu’une jeune femme susceptible de lui plaire. Il ne me laissa, de toute façon pas le temps de donner mon avis qu’il s’emparait de ma main et entrecroisait mes doigts aux siens. De nouveau, les battements de mon cœur s’accélérèrent de façon particulièrement désordonnée alors que je le suivais pour aller lui seul savait où. Mais en cet instant, même si ce n’était pas raisonnable – mais ma raison m’avait abandonnée au moment même où sa main m’avait touché le bras – je l’aurais suivi jusqu’à l’autre bout du monde, ou même encore plus loin. Aux confins de l’univers, peut-être…
Nous nous retrouvâmes bientôt dans une ruelle sombre et je me rapprochais de lui de façon instinctive, persuadée qu’il ne m’arriverait rien de plus grave qu’un cœur déjà brisé. Lui, de son côté, serra ma main plus fort dans la sienne. Craignait-il que je me sauve, au contraire ? « Je… Non, je n’ai rien vu, pourquoi ? » demandai-je en levant la tête vers lui. Etait-ce une excuse pour que je me rapproche ? Pour être sûr que nous étions seuls ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais une partie de moi avait envie de savoir ce qu’il espérait voir se passer.
- InvitéInvité
Re: TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Lun 23 Oct 2017 - 0:15
A croire que le destin s'amusait à nous mettre sur le chemin l'un de l'autre. Et pourquoi est-ce que je ne pouvais pas m'empêcher de la garder près de moi? Je m'exaspérais moi-même, c'en était déroutant. Oh bien sûr, je m'étais amusé à la titiller sur sa tenue, à la mettre mal à l'aise à nouveau. Tout ça alors que dans le fond, j'avais ce sentiment bizarre au fond de moi que ce n'était pas normal qu'elle s'habille comme ça pour les autres et pas pour moi. Je chassais cette idée. Encore une fois. L'entraînant à ma suite pour la mettre à l'abri après l'incident de la place, ma main s'était instinctivement attachée à son bras, histoire de ne pas la perdre. Mon coeur s'était emballé, mais une fois à l'abri, je la lachais doucement, non sans lui jeter un regard presque inquiet en l'entendant tousser. Elle était donc si fragile? Mon problème, c'était que j'oubliais tout le temps que les non-fumeurs n'avaient pas l'habitude de la fumée. C'était à peine si ça m'avait dérangé. Au final, le bruit et la foule étaient ce qu'il y avait de plus dérangeant pour moi. Alors que nous nous éloignions tous les deux, sa voix résonna dans la ruelle, et je tournai la tête vers elle. Sa question me laissa interdit deux secondes, et mon regard se perdit sur le visage apparemment anxieux de la jeune Pokeby. Esquissant alors un sourire moqueur, je tiquais avant de détourner le regard quelques instants. Elle arrivait même à me dérouter avec une question aussi simple. "Ma copine? Tu parles de qui, là? Je n'ai personne... de fixe en ce moment... Et pourquoi ça t'intéresse d'un coup?" que je lui demandai avec un pointe de curiosité et d'amusement dans la voix. Pour une fois, cela ne m'agaçait pas tellement... Que pouvait-il bien se passer dans sa tête? Curieux de voir sa réaction face à ma réponse, mes pupilles claires scrutèrent son visage. Prenant à nouveau sa main dans la mienne, je ne me rendais pas compte que mon propre rythme cardiaque s'était intensifié. Comme si ce contact si anodin signifiait quelque chose que je ne pouvais même pas encore comprendre. Mon subconscient semblait vouloir me hurler des vérités que je n'étais pas prêt à entendre... Cette proximité entre nous semblait presque naturelle.
Bientôt, l'obscurité de la ruelle nous enveloppa, comme si les murs des batiments voisins se resserraient autour de nous, prêts à nous engloutir. Un léger frisson s'empara de mon corps, tandis que je sentais Grace se rapprocher de moi. Elle l'avait senti. Quelque chose ne tournait pas rond par ici. Une lourdeur dans l'atmosphère qui nous empêchait de respirer correctement. L'ombre de ma claustrophobie me fit m'arrêter quelques instants et je sentis la peur m'envahir. il n'y avait pas de raison pourtant... Depuis quand un enfant habitué aux ténèbres devrait-il craindre d'avancer dans le noir? La présence de Grace me poussait à ne pas céder à mes angoisses et je passais une main derrière ses épaules pour la rapprocher de moi un peu plus. Une voix venue de nulle part, grave et profonde, me fit légèrement sursauter. Avec la fumée et ce faux brouillard d'Halloween, impossible de voir exactement la silhouette à qui elle appartenait. "Alors les amoureux... on est perdu? Ou peut-être que vous en quête... de sensations fortes?" Le ton était vibrant, moqueur. Et si je ne m'effrayais pas facilement, je ne trouvais pas cette blague de très bon goût. J'étais celui qui emmerdait les autres, ce n'était JAMAIS l'inverse. Ou si peu. Je tentais d'avancer à nouveau, gardant la jolie blonde contre moi... avant de me rendre compte que notre route nous conduisait en plein dans le brouillard... Bientôt, nous ne pouvions plus rien voir autour de nous. Et des silhouettes semblaient disparaître et apparaître, et dansaient. Et nous frôlaient. Puis soudain, une main sembla s'accrocher à Grace pour la tirer hors de mes bras. Une alarme silencieuse s'alluma en moi, et la sentant m'échapper, je m'exclamais d'un coup: "Grace, attention!" Cette soirée d'Halloween ne me plaisait pas du tout. Où donc étaient les sorciers responsables de la sécurité?
- InvitéInvité
Re: TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Dim 29 Oct 2017 - 23:31
Trick or treat
ft. Grace de Launay & Malcom MacNaughton
“Le hasard a l'art de faire se croiser des personnes qui devraient s'éviter. Il est aussi cruel que le destin.”
Je ne comprenais pas le jeu du destin. Pourquoi était-il aussi cruel avec moi ? Pourquoi me mettait-il toujours dans cette situation de proximité avec Malcom pour que je me retrouve torturée, déchirée au final ? Pour que je ne sache pas s’il se moquait de moi ou s’il était sincère ? Je n’en pouvais plus de cette situation. Et pourtant, une partie de moi aimait sentir sa main dans la mienne, aimait sentir son pouls pulser à son poignet. Peut-être étais-je un brin masochiste. Plus qu’un brin, même sans doute. De fait, lorsqu’il me lâcha, je crus manquer d’air, comme si le seul contact de sa peau sur la mienne me permettait de pouvoir respirer. Et je posai la question que j’aurais souhaité ne jamais avoir posée. Mais c’était trop tard. Ma voix s’était élevée, fragile mais curieuse. Et sa copine, où était-elle, ce soir ? Pourquoi n’était-il pas avec elle plutôt qu’être là dans cette ruelle avec moi ? Je me serais tapé la tête dans les murs d’avoir posé cette question malvenue, clairement. J’avais honte de l’avoir posée, et je rougis de plus belle lorsqu’il se tourna vers moi, sans doute pour vérifier que j’avais réellement osé poser cette question. « Je… J’aurais pas dû. Oublie. T’as pas à répondre. » m’empressai-je de dire face à son sourire moqueur. Je savais que c’était une erreur. J’avalai ma salive avec peine avant de détourner le regard. Il avait très logiquement quelqu’un, c’était sûr. Ou plusieurs quelqu’unes, peut-être. Ca lui ressemblerait bien. Quant à moi, il fallait que j’arrête de penser à lui, que j’arrête de nourrir cette véritable obsession. Parce que c’était de ça qu’il s’agissait, à n’en pas douter. « Ma copine? Tu parles de qui, là? Je n'ai personne... de fixe en ce moment... Et pourquoi ça t'intéresse d'un coup? » De nouveau, mon cœur manqua un battement lorsqu’il répondit malgré tout à ma question et, malgré moi, je reportai le regard sur lui. Il n’avait personne pour le moment. Enfin… Personne de fixe. Un sourire amer se dessina sur mon visage. Bien sûr, il devait passer son temps à changer. Il devait, sans doute, se lasser rapidement. Une fois qu’il avait obtenu ce qu’il voulait… Je pris une grande inspiration avant de répondre : « Alekto… Vous étiez bien assortis, pourtant… Et elle est jolie et gentille, je l’aime bien… » Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, au point que j’avais l’impression qu’il allait la faire exploser pour s’en arracher et pour me narguer de l’extérieur. Je tachai de prendre une inspiration qui finit à nouveau en toussotement parce qu’une barre semblait m’oppresser la poitrine. Le stress du sujet abordé, sans aucun doute. Parce que maintenant, il fallait que je réponde à sa question, le pourquoi ça m’intéressait, d’un coup Je voulus répondre que ça ne m’intéressait pas, que c’était juste de la curiosité, mais les mots refusaient de sortir. A la place, ce fut un : « Pour savoir » que j’eus du mal à comprendre qui sortit. J’eus l’impression d’avoir baragouiné quelque chose d’incompréhensible.
Mais déjà, nous avions recommencé à marcher, nous enfonçant dans l’obscurité. S’il voulait que j’ai peur, c’était réussi. J’avais beau aimer Halloween, je n’aimais pas l’endroit où nous nous trouvions. « Tu… Tu ne veux pas qu’on aille ailleurs ? » finis-je par demander, signifiant un endroit plus peuplé. L’idée, pourtant, qu’il puisse être armé de mauvaises intentions, qu’il puisse vouloir profiter de moi dans ce genre d’endroit finit par m’effleurer. Je refusais, pourtant, de croire qu’il pouvait être ce genre de garçon. Me voler mon premier baiser, oui. Me forcer sur autre chose ? Non… Ce n’était pas Malcom. De fait, si en cet instant, j’avais peur, je me rapprochai de lui, ayant peur de le perdre dans un noir absolu, ne songeant pas à sortir ma baguette pour en faire sortir un peu de lumière. Je craignais trop ce qu’il se passerait si je le faisais. Je buttai dans Malcom lorsqu’il s’arrêta, plissant les yeux pour tâcher de voir dans l’obscurité devant nous, me rapprochant encore de lui jusqu’à coller ma poitrine contre son dos. "Alors les amoureux... on est perdu? Ou peut-être que vous en quête... de sensations fortes?" Le ton goguenard du type me fit frissonner. Il était, clairement, malsain. Je serrai la main de Malcom dans la mienne, tremblant de tout mon être des promesses faites par la voix inconnue. Tout à coup, l’idée que Malcom me fasse des choses contre mon gré n’était pas aussi effrayante que l’idée que ce type me fasse ces mêmes choses. Je suivis l’Ethelred lorsqu’il recommença à avancer, ne voulant pas le lâcher, me retrouver seule avec cette voix, ou le laisser seule avec cette même voix. Mais à un moment, une main (griffue, ou était-ce une idée de mon esprit paniqué) attrapa mon bras, m’arrachant à l’étreinte rassurante du blond. Je poussai un cri paniqué alors que Malcom me disait de faire attention. Je commençai à me débattre alors qu’une deuxième main s’emparait de mon deuxième bras, m’obligeant à lâcher ma baguette que dans un geste désespéré j’avais attrapée. « Lâchez-moi !!! » hurlai-je encore avant d’ajouter : « Malcom ! Au secours !!! » Je tentai de lancer des coups de pieds en arrière, mais arrêtai rapidement pour ne pas tomber tandis que l’inconnu me tirait vers je ne savais où, la nuit et le brouillard étant trop intenses pour y voir quelque chose.
Mais déjà, nous avions recommencé à marcher, nous enfonçant dans l’obscurité. S’il voulait que j’ai peur, c’était réussi. J’avais beau aimer Halloween, je n’aimais pas l’endroit où nous nous trouvions. « Tu… Tu ne veux pas qu’on aille ailleurs ? » finis-je par demander, signifiant un endroit plus peuplé. L’idée, pourtant, qu’il puisse être armé de mauvaises intentions, qu’il puisse vouloir profiter de moi dans ce genre d’endroit finit par m’effleurer. Je refusais, pourtant, de croire qu’il pouvait être ce genre de garçon. Me voler mon premier baiser, oui. Me forcer sur autre chose ? Non… Ce n’était pas Malcom. De fait, si en cet instant, j’avais peur, je me rapprochai de lui, ayant peur de le perdre dans un noir absolu, ne songeant pas à sortir ma baguette pour en faire sortir un peu de lumière. Je craignais trop ce qu’il se passerait si je le faisais. Je buttai dans Malcom lorsqu’il s’arrêta, plissant les yeux pour tâcher de voir dans l’obscurité devant nous, me rapprochant encore de lui jusqu’à coller ma poitrine contre son dos. "Alors les amoureux... on est perdu? Ou peut-être que vous en quête... de sensations fortes?" Le ton goguenard du type me fit frissonner. Il était, clairement, malsain. Je serrai la main de Malcom dans la mienne, tremblant de tout mon être des promesses faites par la voix inconnue. Tout à coup, l’idée que Malcom me fasse des choses contre mon gré n’était pas aussi effrayante que l’idée que ce type me fasse ces mêmes choses. Je suivis l’Ethelred lorsqu’il recommença à avancer, ne voulant pas le lâcher, me retrouver seule avec cette voix, ou le laisser seule avec cette même voix. Mais à un moment, une main (griffue, ou était-ce une idée de mon esprit paniqué) attrapa mon bras, m’arrachant à l’étreinte rassurante du blond. Je poussai un cri paniqué alors que Malcom me disait de faire attention. Je commençai à me débattre alors qu’une deuxième main s’emparait de mon deuxième bras, m’obligeant à lâcher ma baguette que dans un geste désespéré j’avais attrapée. « Lâchez-moi !!! » hurlai-je encore avant d’ajouter : « Malcom ! Au secours !!! » Je tentai de lancer des coups de pieds en arrière, mais arrêtai rapidement pour ne pas tomber tandis que l’inconnu me tirait vers je ne savais où, la nuit et le brouillard étant trop intenses pour y voir quelque chose.
- InvitéInvité
Re: TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Sam 18 Nov 2017 - 18:53
A la mention d'Alekto, je cillais et restais interdit, comme si le simple fait qu'elle ait pu penser une telle chose me semblait aberrent. Il fallait dire que je n'avais pas pour habitude de m'étaler sur ma vie affective, et vu comme elle était décousue, il n'y avait pour ainsi dire pas d'intérêt à l'évoquer. Grace semblait donner beaucoup d'importance à cette information, et si, dans un premier temps, ça m'agaçait, quelque part, je me sentais flatté qu'elle s'intéresse à moi... La plupart du temps, j'éloignais de moi tous ceux qui pourraient me sortir un tant soit peu de la routine destructrice dans laquelle je m'étais engagé. Personne n'avait à assister à descente aux enfers, pas même ma famille. Et si la jeune Pokeby ne faisait pas réellement partie de mon cercle proche, elle n'en demeurait pas moins un repère dans ma vie. Un point fixe qui avait toujours été là, même si je m'étais efforcé de mettre ses nerfs à rude épreuve. Pas que je m'en sentais coupable. Les remords, ce n'était pas dans ma façon de fonctionner. "Je l'aime bien, ouais. Du moins la plupart du temps. Tu te feras ta propre opinion sur elle... Mais non, elle n'est pas ma petite-amie." J'haussais les épaules avec indifférence, avant de continuer notre route, la blonde accrochée à mon bras. Et pour cause, les lieux n'étaient pas franchement engageants. Et il y avait cette alarme silencieuse au fond de moi qui n'augurait rien de bon. Même Grace sembla le sentir, car elle me proposa d'aller ailleurs. M'enfin, nous n'allions quand même pas reculer face à quelques ombres menaçantes? Je la poussais à me suivre, sans me douter que je regretterais amèrement mon entêtement. La soirée d'Halloween réservait régulièrement son lot de surprises, bonnes comme mauvaises. Il fallait croire que nous étions tombé en plein milieu d'un film d'horreur moldu de seconde zone. Même les "effets spéciaux", comme ils le disaient, semblait démodés et exagérés. Dans tous les cas, ils étaient suffisamment impressionnants pour nous faire frémir. Nous rapprocher l'un de l'autre. Comme une urgence de compter l'un sur l'autre. Ce que Grace ignorait, c'était qu'elle était la seule raison pour laquelle je n'avais pas déjà pris mes jambes à mon cou. Pas téméraire. Pas contre une menace que l'on ne pouvait pas voir. Me battre, ça ne me dérangeait pas. Mais affronter quelque chose de purement magique et qui semblait jouer avec nos nerfs, ça me semblait bien trop compliqué. Je me battais avec des mots...
Le cri de Grace suivit le mien alors qu'une main invisible me l'arracha des bras. Désemparé et surpris par la peur que je ressentais de l'avoir perdue, je me lançais à sa suite, essayant de la repérer dans la brume. Le coeur en branle, je tentais de garder un rythme cardiaque potable tandis que mes yeux scrutaient les lieux avec frayeur. "Grace! Où est-tu?" Enervé et sur les nerfs, je finis par lancer un "Expelliarmus" dans le vide, conscient que je n'étais pas du tout sûr d'atteindre une quelconque cible. Ce n'est que lorsqu'une silhouette apparut que mon coeur s'arrêta. Je fonçais dans la brume, attrapant le bras de la silhouette qui s'avéra être celle de la blonde. Je la tirais vers moi, l'extirpant de cette masse brumeuse qui semblait pouvoir prendre forme humaine. Sa main dans la mienne, je me mis à courir, l'entraînant à ma suite. Après quelques minutes qui me parurent durer une éternité, nous sortîmes enfin de la brume, et je nous arrêtais dans une ruelle proche d'une rue apparemment bondée de sorciers. Dans une attitude un peu trop protectrice, je plaquais la jeune fille contre le mur tout en regardant autour de nous pour voir si nous n'avions pas été suivis. Mon coeur battait à mes tempes et je peinais à reprendre mon souffle, tout comme la jolie blonde, qui paraissait elle aussi complètement perturbée par ce qui venait de se passer. "Tout va bien? Je... Je suis désolé de t'avoir lâchée." Mon excuse était sincère, quoique forcée par les perturbations de l'évènement sur mon esprit torturé. Doucement, je me détachais d'elle, histoire de pouvoir plonger mon regard dans le sien. Je soupirais doucement, une moue ennuyée sur le visage. Je ne savais pas comment réagir. Devais-je la prendre dans mes bras pour la rassurer? Ou alors la laisser venir vers moi? Repérant des traces sur le poignet de la pokeby, je pris doucement sa main avant de demander: "Tu es blessée? Tout est de ma faute, nous n'aurions jamais du passer par là." Là, c'était bien vrai. C'était une connerie. Je ne pouvais pas savoir bien sûr, mais cela n'enlevait rien à mon erreur...
- InvitéInvité
Re: TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Dim 3 Déc 2017 - 22:43
Trick or treat
ft. Grace de Launay & Malcom MacNaughton
“Le hasard a l'art de faire se croiser des personnes qui devraient s'éviter. Il est aussi cruel que le destin.”
Je savais que je n’aurais pas dû poser cette question. Jamais. Cela ne me regardait pas, son lien avec Alekto. Pourtant, une partie de moi voulait savoir. Celle qui était toujours amoureuse de lui. Parce que j’avais beau essayer de me convaincre du contraire, de me persuader qu’il n’était qu’une passade, j’avais beau l’avoir évité autant que possible depuis cette soirée que j’avais passée dans la salle commune des Ethelred, où il m’avait rendue folle de méchanceté. J’y étais habituée, pourtant, depuis toutes ces années. Mais pendant l’été, j’avais aperçu un autre Malcom. Un Malcom différent et… Et j’avais fini par croire qu’il n’était pas ce garçon froid, distant, méchant qu’il savait si bien être. Et pourtant… Il l’avait été à la rentrée. Et là, je sentais sa main brulante contre ma peau, qui semblait démentir tout ce que j’avais pensé ces deux derniers mois. J’étais perdue, littéralement, ne gardant pied dans la réalité que grâce à ce contact justement et à sa voix qui finit par briser à nouveau le silence pour répondre à cette satanée question que je regrettais avoir posée. "Je l'aime bien, ouais. Du moins la plupart du temps. Tu te feras ta propre opinion sur elle... Mais non, elle n'est pas ma petite-amie." Sa réponse fit rater un battement à mon cœur. Il l’aimait bien… Bien sûr… Qui ne l’aimerait pas ? Elle était parfaite, belle, gentille, intelligente… Tout à fait le genre de fille à faire battre le cœur d’un garçon normal. Tout le contraire de moi, en somme. Je relevai la tête vers lui dans le noir, contente qu’il ne puisse pas voir mes joues, mon cou et mon décolleté rouge tomate tandis qu’il ajoutait qu’il l’appréciait la plupart du temps, sous entendant quoi, au juste ? Qu’il ne sortait pas avec elle ? Il confirma ensuite qu’elle n’était effectivement pas sa petite amie et mon cœur accéléra à nouveau un grand coup, manquant de me faire trébucher tant je me sentais fébrile en cet instant. Pour autant, je me demandais ce qu’il avait voulu dire par le fait que je me ferai ma propre opinion sur elle. Me trompai-je au sujet de l’Ethelred ? C’était, en tout cas, comme un avertissement que je prenais cette phrase, même si je peinais à y croire.
Mais ce n’était pas le moment d’y penser. Pas alors que nous nous trouvions dans une ruelle aussi sombre, aussi dangereuse, aussi… inquiétante. Pour être parfaitement honnête, j’étais au bord de la panique et ne devais de ne pas me mettre à hurler qu’à cette main dans la mienne, ignorant que Malcom lui-même n’était pas à son aise non plus dans cet endroit. Je lui proposai d’aller ailleurs, espérant que nous ferions demi-tour, mais il continua à nous entrainer dans cet enfer de noirceur. Si je n’avais pas eu aussi peur, sans doute aurais-je enlevé ma main de la sienne pour faire demi-tour. Mais je n’en étais pas capable. Pour moi, en cet instant, ma sécurité imposait que je reste avec lui. « J’ai peur, Malc… » murmurai-je, ayant moins peur de me ridiculiser que des lieux. Comme pour confirmer mes craintes, une large main s’empara de mon bras, me tirant en arrière et m’arrachant à l’étreinte rassurante du blond. Je criai, incapable de m’en empêcher et tentai de me débattre tandis qu’il m’appelait, sa voix exprimant quelque chose que je n’aurais jamais cru entendre me concernant : de l’inquiétude, voire même davantage. Je sortis ma baguette de ma poche, mais une autre main m’attrapant me fit lâcher mon précieux médium magique. Je n’en hurlais que davantage encore, ruant dans le vide jusqu’à entendre un expelliarmus qui n’atteignit pas sa cible. Mais le deuxième agresseur me lâcha, sans doute pour prendre sa baguette à son tour, du moins, le supposai-je, ne sachant pas à quoi nous avions à faire. A cet instant, je sentis à nouveau une main m’agripper par le bras. Mon premier instinct fut de me débattre à nouveau, même si je ne donnais pas cher de ma peau. Mais il me tira dans l’autre sens, et je me laissai faire, le suivant loin de cet endroit de malheur. Je serrai sa main dans la mienne le plus fort que je pouvais, refusant de le lâcher à nouveau. Enfin, nous nous arrêtâmes. J’allais pouvoir reprendre mon souffle, du moins, le pensais-je. Mais il me plaqua contre le mur. Je me laissai faire, me sentant en sécurité alors que j’étais prisonnière entre ses bras et le mur dans mon dos. Ma respiration était laborieuse, mais je posai mes mains sur ses bras tandis qu’il regardait autour de nous. Finalement, il reprit la parole, me demandant comment je me sentais et s’excusant de m’avoir lâchée.
Ses mots, son intonation me retournèrent le cœur et, alors que je m’étais apprêtée à parler de ma baguette perdue dans la ruelle, son éloignement soudain, sa façon de me regarder, son soupir, la façon tendre dont il me prit la main me firent chavirer. Au diable mes résolutions, plus ou moins bonnes d’ailleurs. Je passai mon bras libre autour de son cou pour l’attirer vers moi, lui le seul garçon que j’avais jamais embrassé, le seul que j’avais envie d’embrasser… Et je l’embrassai, avec fougue. Un baiser ardent, exigeant. Quand il prit fin, je laissai mon front appuyé contre le sien, mais la pression de ma main sur son cou était inexistante. Une caresse, simplement, le laissant libre de se reculer s’il le souhaitait. « Ce… C’est pas grave. Tu ne pouvais pas savoir. » répondis-je avant d’ajouter : « Par contre, j’ai perdu ma baguette… J’ai voulu la prendre dans la ruelle quand je me suis faite attraper et… Elle m’a échappé des mains… » dis-je, m’en voulant de ma bêtise.
Mais ce n’était pas le moment d’y penser. Pas alors que nous nous trouvions dans une ruelle aussi sombre, aussi dangereuse, aussi… inquiétante. Pour être parfaitement honnête, j’étais au bord de la panique et ne devais de ne pas me mettre à hurler qu’à cette main dans la mienne, ignorant que Malcom lui-même n’était pas à son aise non plus dans cet endroit. Je lui proposai d’aller ailleurs, espérant que nous ferions demi-tour, mais il continua à nous entrainer dans cet enfer de noirceur. Si je n’avais pas eu aussi peur, sans doute aurais-je enlevé ma main de la sienne pour faire demi-tour. Mais je n’en étais pas capable. Pour moi, en cet instant, ma sécurité imposait que je reste avec lui. « J’ai peur, Malc… » murmurai-je, ayant moins peur de me ridiculiser que des lieux. Comme pour confirmer mes craintes, une large main s’empara de mon bras, me tirant en arrière et m’arrachant à l’étreinte rassurante du blond. Je criai, incapable de m’en empêcher et tentai de me débattre tandis qu’il m’appelait, sa voix exprimant quelque chose que je n’aurais jamais cru entendre me concernant : de l’inquiétude, voire même davantage. Je sortis ma baguette de ma poche, mais une autre main m’attrapant me fit lâcher mon précieux médium magique. Je n’en hurlais que davantage encore, ruant dans le vide jusqu’à entendre un expelliarmus qui n’atteignit pas sa cible. Mais le deuxième agresseur me lâcha, sans doute pour prendre sa baguette à son tour, du moins, le supposai-je, ne sachant pas à quoi nous avions à faire. A cet instant, je sentis à nouveau une main m’agripper par le bras. Mon premier instinct fut de me débattre à nouveau, même si je ne donnais pas cher de ma peau. Mais il me tira dans l’autre sens, et je me laissai faire, le suivant loin de cet endroit de malheur. Je serrai sa main dans la mienne le plus fort que je pouvais, refusant de le lâcher à nouveau. Enfin, nous nous arrêtâmes. J’allais pouvoir reprendre mon souffle, du moins, le pensais-je. Mais il me plaqua contre le mur. Je me laissai faire, me sentant en sécurité alors que j’étais prisonnière entre ses bras et le mur dans mon dos. Ma respiration était laborieuse, mais je posai mes mains sur ses bras tandis qu’il regardait autour de nous. Finalement, il reprit la parole, me demandant comment je me sentais et s’excusant de m’avoir lâchée.
Ses mots, son intonation me retournèrent le cœur et, alors que je m’étais apprêtée à parler de ma baguette perdue dans la ruelle, son éloignement soudain, sa façon de me regarder, son soupir, la façon tendre dont il me prit la main me firent chavirer. Au diable mes résolutions, plus ou moins bonnes d’ailleurs. Je passai mon bras libre autour de son cou pour l’attirer vers moi, lui le seul garçon que j’avais jamais embrassé, le seul que j’avais envie d’embrasser… Et je l’embrassai, avec fougue. Un baiser ardent, exigeant. Quand il prit fin, je laissai mon front appuyé contre le sien, mais la pression de ma main sur son cou était inexistante. Une caresse, simplement, le laissant libre de se reculer s’il le souhaitait. « Ce… C’est pas grave. Tu ne pouvais pas savoir. » répondis-je avant d’ajouter : « Par contre, j’ai perdu ma baguette… J’ai voulu la prendre dans la ruelle quand je me suis faite attraper et… Elle m’a échappé des mains… » dis-je, m’en voulant de ma bêtise.
- InvitéInvité
Re: TERMINE // Hung-o-ween ¤ Trick or treat {{ Malce
Lun 1 Jan 2018 - 21:08
Toutes ces émotions contradictoires qui s'éveillaient en moi me rendaient plus attentif, plus à même de comprendre l'état dans lequel se trouvait la Pokeby. Certes, je n'en étais pas au point de me montrer mielleux ou pleurnichard, mais au moins, il n'y avait pas que des sarcasmes ou des vacheries qui sortaient de ma bouche. Et finalement, la présence de la jeune fille à mes côtés n'était pas pour me déplaire, bien au contraire. Pour la première fois depuis que nous nous connaissions, je la voyais autrement que comme une gamine stupide et coincée. Parce que je m'étais rendu compte que la simple idée qu'on lui fasse du mal me devenait insupportable. Parce que personne ne pouvait l'emmerder sauf moi. Un peu égoïste de ma part, toutefois c'était la vérité. Planqués derrière un mur, nos coeurs aussi affolés l'un que l'autre, nous tentions de reprendre contenance.... Ses mains sur mes bras m'arrachèrent un doux frisson et je tentais de m'excuser avec une sincérité toute nouvelle en ce qui la concernait. Je ne me rendais pas compte alors de l'impact de ces quelques mots sur elle... Perdu par mes émotions, noyé dans les évènements qui venaient de se dérouler, jamais je n'aurai pu deviner ce qu'elle allait faire. Alors quand la blonde m'attira à elle, quand ses lippes s'emparèrent des miennes avec une émotion toute palpable, je me laissais faire. Trop heureux, trop surpris devant autant d'audace. Ma main se cala dans le creux de son dos, la soutenant alors qu'enfin, nous échangions un vrai baiser. De ceux qui faisaient vibrer. Qui laissaient sans voix. Car l'intensité était réelle, profonde, magnifique. J'approfondissais presque par habitude le baiser, lui offrant ce qu'apparemment, elle avait attendu depuis longtemps. Ce fut presque à contrecoeur que cet instant cessa, et la caresse de ses doigts sur ma nuque m'arrachèrent un nouveau frisson. Cette fille était décidément étonnante. Un sourire ravi sur le coin des lèvres, je l'observais de mes prunelles claires, cherchant à comprendre ce qui pouvait bien se passer derrière ces mèches blondes. Tandis qu'elle se confondait en excuses à cause de la perte de sa baguette, je me décollais doucement d'elle pour attraper sa main, avant de déclarer, d'une voix presque tendre: "Ce n'est pas grave... On va y retourner et la chercher... ensemble." Sur ce, je la tirais vers moi, conscient que ma main ne la lacherait plus de sitôt.
|
|