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Non mi aspettevo di verdeti // Eleppe (Hung-o-Ween)
Mer 11 Oct 2017 - 3:32
Jamais il ne me serait venu à l'idée de prendre à part à cette fête que certains appelle Halloween, bien que celle-ci contrairement aux autres célébrations annuelles pouvaient servir au sorcier de passer inaperçus aux yeux des moldus. C'est bien pour cette seule et unique raison que je me laissa convaincre d'y prendre part. Par contre, il est évident que je n'y participais point pour aller récolter quelques friandises. Ma famille m'avait chargé d'apporter un colis magique à un "associé". J'avais de gros doutes sur le fait que ce colis que soit d'une façon relié à la magie noire. Après tout, les Vlass sont bien connus pour leur proximité avec l'illégalité, non?
Étant donné de l'importance de la marchandise et de ses grandes chances d'être relié à de la magie noire, je ne devais pas prendre le risque de croiser le chemin d'un moldu ou bien d'un sorcier, déjà que des rumeurs planaient sur les activités douteuses de mon clan. Je fis la chose la plus insensé que je n'aurai jamais pensé avoir à faire: me confectionner un costume sur mesure. Il me fallait quelque chose de sobre et qui n'attirerait pas l'attention, qui paraîtra banal. J'opta en dernier lieu pour un smoking en queue de pie (évidemment tout en noir), espérant que cela pourrait faire l'affaire.
Le stress m'étreignit pendant un long moment. À minuit pétante, je me dirigeas vers Myrrdin Wylt District. L'endroit était désert, comme prévu, il n'y avait pas âme qui vive. Tous mes mouvements étaient calculés. Un seul faux pas et la potence serait à mes bras. Les Vlass c'est pas des tendres, ils n'auront aucune pitié pour vous, ni même de clémence ou bien de gentillesse. Ça, je l'avais bien appris à mes dépends. Mon enfance volée en fut la preuve.
Alors que je marchait sans me douter de rien dans le quartier sorcier, j'entendis le bruit de pas se rapprochant dangereusement des miens. Non, non, non, ce n'était pas du tout le moment propice à ce genre de situation. Mon premier réflexe fut de m'arrêter net, espérant que les pas s'éloignent ou bien qu'ils deviennent à nouveau inaudibles. Sauf que tout le contraire se passa. Les pas, eux, se rapprochèrent de ma positions, tandis que je restai là, planté comme un pic, chamboulé. Trop tard, il était temps de faire face au problème en lui-même. Je tourna donc ma tête lentement derrière moi, m'attendant à me retrouver à un inconnu. C'est avec une grande surprise que mes yeux se posèrent sur Elena Vafani, compatriote italienne, aussi sang-pur comme moi. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire là, elle ? Je ne dis rien pendant un instant. Un silence pesant s'installa entre nous deux. Il faut dire que ma relation actuelle n'est pas très joyeuse. Bien que je n'en avais pas envie, je décida de briser ce malaise persistant. Non mi aspettevo di verdetti, Elena (je ne m'attendais pas à ça) T'as surement un bonne raison j'imagine quant à ta présence ici, dis-je, sans réel émotion dans ma voix.
Étant donné de l'importance de la marchandise et de ses grandes chances d'être relié à de la magie noire, je ne devais pas prendre le risque de croiser le chemin d'un moldu ou bien d'un sorcier, déjà que des rumeurs planaient sur les activités douteuses de mon clan. Je fis la chose la plus insensé que je n'aurai jamais pensé avoir à faire: me confectionner un costume sur mesure. Il me fallait quelque chose de sobre et qui n'attirerait pas l'attention, qui paraîtra banal. J'opta en dernier lieu pour un smoking en queue de pie (évidemment tout en noir), espérant que cela pourrait faire l'affaire.
Le stress m'étreignit pendant un long moment. À minuit pétante, je me dirigeas vers Myrrdin Wylt District. L'endroit était désert, comme prévu, il n'y avait pas âme qui vive. Tous mes mouvements étaient calculés. Un seul faux pas et la potence serait à mes bras. Les Vlass c'est pas des tendres, ils n'auront aucune pitié pour vous, ni même de clémence ou bien de gentillesse. Ça, je l'avais bien appris à mes dépends. Mon enfance volée en fut la preuve.
Alors que je marchait sans me douter de rien dans le quartier sorcier, j'entendis le bruit de pas se rapprochant dangereusement des miens. Non, non, non, ce n'était pas du tout le moment propice à ce genre de situation. Mon premier réflexe fut de m'arrêter net, espérant que les pas s'éloignent ou bien qu'ils deviennent à nouveau inaudibles. Sauf que tout le contraire se passa. Les pas, eux, se rapprochèrent de ma positions, tandis que je restai là, planté comme un pic, chamboulé. Trop tard, il était temps de faire face au problème en lui-même. Je tourna donc ma tête lentement derrière moi, m'attendant à me retrouver à un inconnu. C'est avec une grande surprise que mes yeux se posèrent sur Elena Vafani, compatriote italienne, aussi sang-pur comme moi. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire là, elle ? Je ne dis rien pendant un instant. Un silence pesant s'installa entre nous deux. Il faut dire que ma relation actuelle n'est pas très joyeuse. Bien que je n'en avais pas envie, je décida de briser ce malaise persistant. Non mi aspettevo di verdetti, Elena (je ne m'attendais pas à ça) T'as surement un bonne raison j'imagine quant à ta présence ici, dis-je, sans réel émotion dans ma voix.
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Re: Non mi aspettevo di verdeti // Eleppe (Hung-o-Ween)
Mer 11 Oct 2017 - 13:36
Toi, tu faisais partie de ceux qui ne se soucient guères de ce genre d’événement. Halloween, sérieusement ? Voir tous ces gamins courir, s’agiter, chercher des bonbons, et les plus âgés rire fort, se moquer, chercher de l’alcool, tout ça te dégoûtait. Comme pas mal d’autres événements, c’était purement commercial, avec la seule vocation de rapporter un peu de fric aux gens en leur faisant croire qu’on se souciait de leur bonheur. La vérité est que, non, les dirigeants ne se soucient pas de l’impact culturel des fêtes, seulement des conséquences économiques. La masse n’en avait même pas conscience, et toi ça t’amusait terriblement.
T’avais choisi ce soir-là, soirée morne parmi tant d’autres périodes mouvementées de ta vie, d’aller te divertir en allant admirer, si le mot était justifié, les costumes des hérétiques à ta mentalité. T’avais opté pour des fringues simples, un pantalon noir à rayures blanches, une blouse blanche avec quelques dessins en dentelle, des sandales noires à talons compensés, un collier coûteux, puis tu t’étais dirigée vers Inverness, plus précisément dans Myrrdin Wyllt District, ville au coeur de la ville dont l’ambiance t’avait toujours séduite. C’était sombre les vingt heures passées, animé en journée, et indéniablement, tu avais trouvé plusieurs conquêtes là-bas, ce qui rendait le lieu particulièrement attrayant à tes yeux.
Là, il était minuit : l’heure idéale, l’heure du crime. Les costumes n’en seraient que plus réalistes, et tu aimais bien cette ambiance-là, celle que les gens qui ne voyaient pas Halloween seulement comme une fête pleine de caries, aimaient pratiquer, pendant laquelle ils sortaient, vêtus de leurs capes de vampires, de leurs faux poils, loups-garous d’une lune même pas pleine. Tu étais sortie, et tu marchais. De loin, tu vis une silhouette ; angoisse totale qui vint t’étreindre, tu manquais quelques battements. Un costume queue de pie, un homme qui marchait d’un air pressé, et si après tout les sorciers n’étaient pas les seuls à sortir sans se cacher pendant la fête de la citrouille ? Tu décidais de percer le mystère, et de le suivre.
La poursuite fut plutôt longue, filature déguisée en pas de fête maquillés, tu suivais le costume noir à travers les rues, il marchait vite, tu tentais de suivre avec tes compensées, tes pas se faisaient grands, tes mollets commençait à hurler leur douleur. Peu importe, tu n’abandonnerais pas, tu voulais savoir si les vampires osaient eux aussi se pavaner en ce jour d’effroi. Tu fatiguais, mais ta volonté restait en pleine forme. Le suspense était insoutenable, et tu te demandais si tu pourrais fricoter avec un suce-sang.
Soudain, sans crier gare, l’homme s’immobilisa. Le sang battait bien trop vie, tapant dans tes tempes. Tu manquais crier, de peur qu’il ne te morde. Il se retourna lentement, puis tu étouffais un hurlement de colère. « Giuseppe. » Sérieusement ?! Cet idiot-là ? Et en plus c’était lui qui t’avais poussé à le suivre, l’imbécile. Mauvaise foi résidant au creux de ton âme. Il murmura quelques mots en italien, avec son ton impérieux qui te donnait envie de le gifler. « Sono il più sorpreso ! » Et de fait, c’était vrai, c'était toi la plus surprise, tu étais scotchée, te sentant vaguement stupide, et surtout en colère ; le simple fait de revoir son visage suffisait à provoquer ta rage. « Figure-toi qu’Halloween est une fête publique, et que ce n’est donc pas aux Vlass de décider qui peut sortir… Heureusement, d’ailleurs, sinon je n’aurais pas pu voir ton… Costume de vampire. » Ricanement sournois.
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Re: Non mi aspettevo di verdeti // Eleppe (Hung-o-Ween)
Jeu 12 Oct 2017 - 1:38
Parmi les personnes que j'espérais voir à la fête d'Halloween, Elena n'en faisait clairement pas partie. En vérité, je n'espérais juste pas la croiser dans ton chemin. Elle faisait des caprices pour si peu et son caractère n'était pas des plus faciles à supporter. Et voilà que là, on était face à face, dans la pénombre, visiblement elle n'était pas très heureuse de voir ma tête, ce que je pouvais totalement comprendre. Le contraire ne m'aurait pas paru plausible, connaissant bien Elena.
L'italienne avait par le passé essayé de me séduire, de me faire tomber dans son jeu et bien malheureusement pour elle, je n'avais pas joué. Elle avait pris ça comme une forme de rejet et depuis elle a gardé une certaine rancœur envers ma personne, une haine. Pour ma part, je n'éprouvais aucun regret ni aucune forme d'animosité envers Elena. Ça ne voulait tout de même pas dire que sa présence m'était agréable, loin de là. S'il n'en tenait qu'à moi, j'aurais pris mes jambes à mes cou le plus vite possible. La remarque d'Elena sur mon costume queue-de-pie me fit sourciller. Un costume de vampire ? Mais elle était partie cherché ça où, celle-ci ? Tout en me regardant de haut en bas, je lança : J'étais au courant que mon teint blanchâtre et mes cheveux ébènes pouvaient faire penser à ceux d'un suceur d'hémoglobine, mais par contre, pour l'habillement, c'est la première fois que je l'entends, dis-je, sourire narquois au visage. Hai sempre l'aria di essere pazza di me, si direbbe (tu as toujours l'air d'être folle de moi, on dirait). Les gens qui me connaissaient savaient très bien que l'ironie est ma marque de fabrique. Même dans les situations qui ne le permettaient pas, j'aimais envoyer des piques à mes interlocuteurs, même si ça pouvait jouer en ma défaveur. Et avec Elena, sa réponse risquait d'être plutôt cinglante. Le seul truc que tu espérais, c'est que tu puisses te sortir de cette situation rapidement afin d'aller porter ton colis urgent. Sauf qu'un obstacle se dressait sur ta route. Si signora Vafani se montrait un peu trop curieuse vis-à-vis de ce que j'étais venu faire à Myrrdin Wyllt District, ça allait s’annoncer corser de s'improviser une excuse vraisemblable et plausible. La vérité devra être dite et les Vlass risqueront de ne pas apprécier. Tu jetas un vif regard à Elena. Alors comme ça, t'es une fan de la fête d'Halloween? C'est étonnant, ça, je ne sais pas pourquoi j'aurais tendance à en penser le contraire. Tu t'es trouvé de nouvelles conquêtes, depuis notre dernière rencontre ?, l'apostrophai-je, avec un rire moqueur, comme à mon habitude.
L'italienne avait par le passé essayé de me séduire, de me faire tomber dans son jeu et bien malheureusement pour elle, je n'avais pas joué. Elle avait pris ça comme une forme de rejet et depuis elle a gardé une certaine rancœur envers ma personne, une haine. Pour ma part, je n'éprouvais aucun regret ni aucune forme d'animosité envers Elena. Ça ne voulait tout de même pas dire que sa présence m'était agréable, loin de là. S'il n'en tenait qu'à moi, j'aurais pris mes jambes à mes cou le plus vite possible. La remarque d'Elena sur mon costume queue-de-pie me fit sourciller. Un costume de vampire ? Mais elle était partie cherché ça où, celle-ci ? Tout en me regardant de haut en bas, je lança : J'étais au courant que mon teint blanchâtre et mes cheveux ébènes pouvaient faire penser à ceux d'un suceur d'hémoglobine, mais par contre, pour l'habillement, c'est la première fois que je l'entends, dis-je, sourire narquois au visage. Hai sempre l'aria di essere pazza di me, si direbbe (tu as toujours l'air d'être folle de moi, on dirait). Les gens qui me connaissaient savaient très bien que l'ironie est ma marque de fabrique. Même dans les situations qui ne le permettaient pas, j'aimais envoyer des piques à mes interlocuteurs, même si ça pouvait jouer en ma défaveur. Et avec Elena, sa réponse risquait d'être plutôt cinglante. Le seul truc que tu espérais, c'est que tu puisses te sortir de cette situation rapidement afin d'aller porter ton colis urgent. Sauf qu'un obstacle se dressait sur ta route. Si signora Vafani se montrait un peu trop curieuse vis-à-vis de ce que j'étais venu faire à Myrrdin Wyllt District, ça allait s’annoncer corser de s'improviser une excuse vraisemblable et plausible. La vérité devra être dite et les Vlass risqueront de ne pas apprécier. Tu jetas un vif regard à Elena. Alors comme ça, t'es une fan de la fête d'Halloween? C'est étonnant, ça, je ne sais pas pourquoi j'aurais tendance à en penser le contraire. Tu t'es trouvé de nouvelles conquêtes, depuis notre dernière rencontre ?, l'apostrophai-je, avec un rire moqueur, comme à mon habitude.
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Re: Non mi aspettevo di verdeti // Eleppe (Hung-o-Ween)
Dim 15 Oct 2017 - 14:28
Il t’avait suffi qu’il se retourne pour que tout te revienne en pleine face ; cette rancœur que tu nourrissais envers ses stupides valeurs, et toutes les moqueries du monde vinrent se nicher dans ton esprit. Tu te concentrais, tentant de garder cet air impérieux, le menton haut, la silhouette droite, lui montrer très clairement ce qu’il avait perdu -et bon Dieu, ce pantalon réussissait à merveille cette mission, te rendant divine. Quelle abeille n’avait jamais voulu butiner la plus belle des fleurs, après tout ? Tu dominais toujours tout, et ce n’était pas le crétin de petit Vlass qui viendrait se mettre en travers de cette brillante carrière de princesse.
Et pourtant un jour, ses mèches brunes, sa peau pâle, son corps, tout ça t’avait terriblement tenté. Il faut dire que Giuseppe était quelqu’un de particulièrement alléchant, et que jamais tu n’avais laissé passer une telle œuvre d’art. Il leva un sourcil, te lança une de ces piques qu’il pensait maîtriser -mais quel idiot, cet Italien. C’était d’ailleurs là sa seule qualité ; il venait de ta patrie, et dans ton esprit, il n’avait de cesse de lui faire honte. « Ton teint blanchâtre, tu peux l’arranger dans une cabine à UV. C’est relativement simple, même pour toi. Et pour le costume queue de pie, c’est carrément démodé, c’est pour ça que les gamins de sept ans le portent pour Halloween. Au moins pour une fois, tu exposes ton côté monstrueux, diavoletto. » Il reprit la parole, te reparlant dans la langue que tu affectionnais tant ; il avait un très bel accent, tu te devais de le souligner. Lentement, avec toute la délicatesse du monde, tu posais une main sur son épaule. Puis, le ton moqueur, tu avais aiguisé tes mots, avant de les lui planter en plein cœur. « Per essere arrabbiato di te, dovresti solo amare una notte, un ospite. » (pour être folle de toi, il ne faudrait t’aimer qu’une nuit, bouffon.) Tu aimais insulter en italien, cette langue rendait même ces vilains mots formidablement jolis. Tu avais bien visé, tu espérais qu’il avait mal.
Lena, tu sentais que tu le dérangeais, mais tu voulais pas le laisser filer, tu voulais le garder à portée de main, abattre Damoclès. Il te regarda, avec toute la vivacité dont son frêle corps semblait capable, et te lança quelques phrases. Tu souris, montrant chacune de tes dents, prête à bondir, panthère féroce, puis lui répondis. « Je n’aime pas Halloween, j’aime les gens qui le célèbrent. Moi je me doutais que tu aimais ça, tu avais l’air d’avoir toute une panoplie de costume, dont ce… queue de pie. D’autres aventures ? Par dizaines, voyons, les gens savent bien qu’ils n’auront qu’une seule fois cette chance dans leur vie. Enfin, du moins, ceux qui sont en capacité de réfléchir quelques secondes, la mia bella. »
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Re: Non mi aspettevo di verdeti // Eleppe (Hung-o-Ween)
Jeu 2 Nov 2017 - 3:01
Les paroles d'Elena, que dis-je, les piques lancées avec précision de l'Italienne, je les reçu en plein cœur. Il n'y avait pas à dire, signora Vafani savait choisir chacun de ses mots. Et c'est ce que j'aimais le plus chez elle. Elle n'était pas le genre à se laisser faire ni à se laisser marcher sur les pieds. Ça, je l'avais appris à mes dépends. Dans mes plus profonds souvenirs, je me souviens avoir été attiré par elle à un moment. Sa beauté et son caractère m'avaient presque pris au piège. Mais comme toujours, je sus sortir gagnant dans ce jeu d'attrape-moi-si-tu-peux. Invicibile io sono.
Depuis, notre relation se basa sur un jeu. Je la provoque, elle réagit et je surenchéris. J'allais un jour atteindre un point de non-retour (ou peut-être l'eu-je déjà atteint ?), je le sentais proche. Tant que je le pouvais, j'allais continuer à jouer et lui faire croire que j'étais dépendant à elle, qu'elle avait un effet sur mes sentiments. Franchement, je ne savais même plus moi-même si ce que je disais s'avérait être une vérité ou bien une menterie. Et j'en avais rien à foutre. Cette réalité ennuyante m'avait blessé bien trop de fois pour que je me convainque de l'accepter, aussi dure qu'elle est. Ne valait-il pas mieux de mentir et laisser les idiots se morfondre dans un bonheur imaginaire que d'être franc et laisser les petites gens confrontées à une réalité aussi cruelle que dévastatrice ?
Les cabines UV sont trop moldues pour moi, tu le sais bien, lui dis-je, tout en adressant un coup d’œil furtif, tout au plus suggestif. Par contre toi, t'as bien l'air d'y avoir fait un petit tour. Un teint aussi éclatant que le tien ne peux être naturel. Anche se sei italiano. Je connaissais le pouvoir destructeur de la langue de Mussolini. L'italien est une langue bien utile pour faire un message, de manière implicite et explicite. Elena, elle l'eue bien compris, lorsqu'elle approcha de moi, posa sa main sur mon épaule et me planta ses paroles avec véhémence, comme une lame qu'on me planterai dans la jugulaire. Avec ces mots, elle avait pour but de me déranger. Et j'avais bien l'intention de lui donner raison. Je détourna son regard, que je défiais depuis déjà plusieurs minutes et m'interdit de répliquer de suite. Elle continua de me parler, de m'attaquer, de me lancer ses piques. Après quelques secondes de lourdeur, où la tension était palpable, je lui refis face, cette fois-ci adoptant un sourire nigaud, m'approchant au plus près d'elle et lui soufflant discrètement au creux de son oreille : Tu sembles bien ne pas avoir changer, bellezza fatale. C'est surement pour ça que tu arrives à me retenir. Une fois ces mots chuchotés, je me retiras de sa bulle. Je m'alluma une cigarette, habitude que j'eus adopté dans les parcs de Turin, il y a bien longtemps. Sigaretta ?, demandai-je à Elena d'un regard interrogateur, tout en lui tendant le bâton cancérigène.
Depuis, notre relation se basa sur un jeu. Je la provoque, elle réagit et je surenchéris. J'allais un jour atteindre un point de non-retour (ou peut-être l'eu-je déjà atteint ?), je le sentais proche. Tant que je le pouvais, j'allais continuer à jouer et lui faire croire que j'étais dépendant à elle, qu'elle avait un effet sur mes sentiments. Franchement, je ne savais même plus moi-même si ce que je disais s'avérait être une vérité ou bien une menterie. Et j'en avais rien à foutre. Cette réalité ennuyante m'avait blessé bien trop de fois pour que je me convainque de l'accepter, aussi dure qu'elle est. Ne valait-il pas mieux de mentir et laisser les idiots se morfondre dans un bonheur imaginaire que d'être franc et laisser les petites gens confrontées à une réalité aussi cruelle que dévastatrice ?
Les cabines UV sont trop moldues pour moi, tu le sais bien, lui dis-je, tout en adressant un coup d’œil furtif, tout au plus suggestif. Par contre toi, t'as bien l'air d'y avoir fait un petit tour. Un teint aussi éclatant que le tien ne peux être naturel. Anche se sei italiano. Je connaissais le pouvoir destructeur de la langue de Mussolini. L'italien est une langue bien utile pour faire un message, de manière implicite et explicite. Elena, elle l'eue bien compris, lorsqu'elle approcha de moi, posa sa main sur mon épaule et me planta ses paroles avec véhémence, comme une lame qu'on me planterai dans la jugulaire. Avec ces mots, elle avait pour but de me déranger. Et j'avais bien l'intention de lui donner raison. Je détourna son regard, que je défiais depuis déjà plusieurs minutes et m'interdit de répliquer de suite. Elle continua de me parler, de m'attaquer, de me lancer ses piques. Après quelques secondes de lourdeur, où la tension était palpable, je lui refis face, cette fois-ci adoptant un sourire nigaud, m'approchant au plus près d'elle et lui soufflant discrètement au creux de son oreille : Tu sembles bien ne pas avoir changer, bellezza fatale. C'est surement pour ça que tu arrives à me retenir. Une fois ces mots chuchotés, je me retiras de sa bulle. Je m'alluma une cigarette, habitude que j'eus adopté dans les parcs de Turin, il y a bien longtemps. Sigaretta ?, demandai-je à Elena d'un regard interrogateur, tout en lui tendant le bâton cancérigène.
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Re: Non mi aspettevo di verdeti // Eleppe (Hung-o-Ween)
Dim 5 Nov 2017 - 21:17
T’aimais ce contrôle que tu avais sur les événements, sur la discussion ; Giuseppe se défendait bien, d’habitude, mais ce soir-là, il semblait un peu plus frêle, moins puissant sur la répartie que d’ordinaire. Tant mieux ; t’allais pouvoir jouir de chacune des piques que tu lui lancerais sans craindre une réponse blessante. T’adorais jouer à ce jeu de lanceuse de couteaux, mais t’appréciais beaucoup moins échanger les rôles ; t’avais toujours un peu de mal à esquiver les lames, et elles s’avéraient souvent bien aiguisées quand c’était Giuseppe qui te faisait face ; enfin, peu importe, le membre de l’illustre famille qu’était la dynastie Vlass, ne semblait pas vouloir se dresser face à toi et te répondre. Mince, pauvre chaton ; l’avais-tu un titillé d’un peu trop près ? Au fond, c’était rhétorique, tu ne t’en souciais guère.
L’ambiance était sombre, mais votre discussion égayait un peu ta soirée ; tu adorais le détester, et c’était un adversaire brillant, et qui plus est réellement charmant. T’approchant d’un peu plus près, tu déposais un baiser sur le côté de son visage, non loin de la bouche, qui couvrait sa joue d’un rouge carmin -ton rouge à lèvres favori. « Oh, un rapide passage sous le soleil, tu sais, ceux qui connaissent ma peau savent qu’elle prend vite des couleurs… Il suffit de simplement la caresser, ça se sent. Tu veux essayer ? » Toujours ce sourire vorace, cette mine de prédatrice ; tu raffolais de la chasse aux hommes, et ta prise s’avérait des plus brillantes et séduisantes ; si tant est qu’il cède un jour, Giuseppe s’avérait être presque intouchable, dangereux et froid. « Non saresti il primo a lasciarti andare sotto la notte con me. » Un autre sourire, plus proie que prédateur cette fois.
Tu lui tendis la main. « Avec plaisir, j’ai bien besoin d’un peu de cancer. » Un rire, qui se perdait sur les pavés de la ville.
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Re: Non mi aspettevo di verdeti // Eleppe (Hung-o-Ween)
Ven 2 Fév 2018 - 23:32
Elena m'avait embrassé. C'était un rapide baiser. Un baiser hors du commun. Rempli à la fois de haine et d'une certaine manière, d'amour. Elle m'avait laissé une marque, tout près de mes lèvres, d'une couleur rouge vive, foncée, rouge cochenille. Elle fait attention aux détails, Elena. Je lui offrit un sourire en retour, un sourire rempli de sous-entendus.
Qu'est-ce que ça fait d'embrasser la personne que tu ne pourras jamais faire tomber sous ton charme? Moi, j'aurai la rage. Je ria aux éclats. J'aimais provoquer les gens, même si je sais que ça peut être un jeu fatal et parfois... mortel. Ma main frôla légèrement son bras et sa main de couleur caramel, dû à son bronzage naturel, selon ce qu'elle m'avait dit, mais je n'en vins pas à caresser son bras, je ne lui donnerai pas ce plaisir. Plus on parlait, plus l'atmosphère devenait tendue. On n'entendait plus que nos voix et leurs réverbérations.
Sarò l'ultimo? Sur ces mots, je lui tendis une cigarette et le feu. Je pris une bouffée de la mienne. Parfois, j'ai envie de retourner en Italie, mais je réalise que ma situation sera encore pire et, ça va mieux. J'expira la fumée cancérigène.
Qu'est-ce que ça fait d'embrasser la personne que tu ne pourras jamais faire tomber sous ton charme? Moi, j'aurai la rage. Je ria aux éclats. J'aimais provoquer les gens, même si je sais que ça peut être un jeu fatal et parfois... mortel. Ma main frôla légèrement son bras et sa main de couleur caramel, dû à son bronzage naturel, selon ce qu'elle m'avait dit, mais je n'en vins pas à caresser son bras, je ne lui donnerai pas ce plaisir. Plus on parlait, plus l'atmosphère devenait tendue. On n'entendait plus que nos voix et leurs réverbérations.
Sarò l'ultimo? Sur ces mots, je lui tendis une cigarette et le feu. Je pris une bouffée de la mienne. Parfois, j'ai envie de retourner en Italie, mais je réalise que ma situation sera encore pire et, ça va mieux. J'expira la fumée cancérigène.
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