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just forget the world ㄨ regilia
Dim 15 Oct 2017 - 23:09
Malgré toi tu avais laissé échapper un soupir de soulagement lorsque tu avais reçu son hibou. Un sourire avait éclairé ton visage concentré lorsque tes yeux avaient parcouru le parchemin finement annoté de sa main. Cela faisait des semaines que tu n’avais pas eu de ses nouvelles et tu aurais du être énervée de le voir arriver de la sorte : certain que tu laisserais de côté tout ce que tu avais à faire pour le rejoindre, certain que tu ne déciderais pas de ne pas répondre à son invitation seulement pour lui faire regretter de t’avoir oubliée pendant des jours.
Mais tu n’étais pas capable de faire ça, pas à lui et ça te rendait malade. Ravalant ton sourire t’avais juste refermé l’ouvrage que tu étudié et t’étais empressée de rentrer dans la salle commune des Wright. Tu voulais être partie avant que Coronis et Charlie ne rentrent de cours, tu te sentais déjà assez mal sans avoir à supporter leur remarques désagréables à l’égard de ton compagnon. Etait-ce réellement comme cela que tu le considérais ? Tu ne le savais même pas, t’étais juste un pantin, une conquête de plus, et tu tombais dans ses filets aussi facilement qu’un marin se noyait pour une sirène : t’étais tombée pour lui Cordelia, pour son regard suffisant et ses manières de prince, tu t’étais jetée dans la gueule du loup et aujourd’hui tu ne pouvais te libérer de l’emprise qu’il avait sur toi.
Reginald… Quand vas tu arrêter de faire de ma vie un enfer… Tu te mords légèrement la lèvre face à ton miroir, anxieuse comme une adolescente à son premier rendez vous. Mais ce n’était pas votre premier rendez vous, ni votre première fois, ni votre première danse, pas la dernière non plus. Il s’en était passé du temps depuis la première fois où vous vous étiez croisés, trop peut-être car il semblait que tu avais oublié tout le mal qu’il avait pu te faire. Ou espérais-tu seulement qu’il ait assez changé pour se faire pardonner ses tords passés ? Si seulement il considérait le traitement qu’il t’avait infligé comme un tord… Tu serres les poings bien trop faiblement pour paraître réellement sérieuse, tu n’avais aucune volonté quand il s’agissait de lui. Certainement en jouait-il plus que de raison, pouvais tu seulement lui en vouloir ? Les loups mangent les agneaux, depuis la nuit des temps les faibles subissaient l’oppression des plus forts. Combien de fois t’avait-on dit de t’endurcir Cordelia ? Tu ne les comptais plus et aujourd’hui tu ne payais que tes erreurs de toujours.
Il t’as fallu des dizaines de minutes pour terminer de te préparer, t’avais changé une bonne dizaine de fois de tenue avant de te résigner à ne pas apprécier ce que tu voyais dans le reflet de la glace : encore une fois, tu n’étais pas à la hauteur de l’image que tu t’imposais. Ton sac à main sous le bras tu te presses dans les couloirs, ignorant un ou deux de tes camarades qui t’interpelles tu transplanes jusqu’à Inverness à peine les limites de l’université franchies. Tu n’es pas en retard Cordelia, tu ne l’es jamais, mais l’impatience guide toutes tes actions, tu t’en veux d’être si heureuse d’avoir reçu une marque de son attention.
Quelques instants plus tard, tu toques à la grande porte du manoir que possédait Reginald, les secondes qui passent te paraissent une éternité : tu as peur que personne n’ouvre, peur que cette invitation n’ait été qu’un nouveau stratagème du Nott pour te voir te ridiculiser
L’elfe qui ouvre finalement te fait rentrer sans un mot et tu te retrouves dans le hall, perdue au milieu de l’immensité du lieu, tu ne sais pas où te mettre Cordelia, peu habituée à tant de luxe. Tu vérifies une dernière fois ta tenue, passant une main dans tes cheveux, lorsque des pas dans l’escalier te font sursauter. Reginald apparait dans ton champ de vision quelques secondes plus tard, tu retiens un sourire, tu dois être mesurée, comme si tu en étais capable… « Bonsoir Reginald… » Tu serres les doigts sur la anse de ton sac à main, mal à l’aise. Tu ne sais jamais comment agir face à lui, serait-il dans un bon jour ? Ou t’avait-il invitée pour te voir une nouvelle fois sombrer face à ses assauts ? Il s’approche, et bientôt il se trouve à ton niveau. Tu essayes de lire dans son regard, mais tu te perds dans ses yeux clairs, un instant durant tu penses à l’enlacer, mais, tu préférais encore mourir que du subir un rejet : et il n’hésiterait pas à le faire si tu faisais un pas de travers Cordelia, tu le connaissais assez pour savoir à quoi t’en tenir, Reginald menait le jeu, comme toujours. « Je n’étais plus sûre d’avoir un jour de tes nouvelles. » Tu aurais voulu être blessante tu n’aurais pas moins réussi, les mots s’échappent de tes lèvres comme une plainte d’agonie, comme si pendant tout ce temps ton souffle avait été coupé et que tu retrouvais enfin la possibilité de respirer à nouveau correctement. « Je suis heureuse de te voir. » Avoues-tu dans un souffle en esquissant un sourire.
regilia
if i lay here, if i just lay hère, would you lie with me and just forget the world
Reginald… Quand vas tu arrêter de faire de ma vie un enfer… Tu te mords légèrement la lèvre face à ton miroir, anxieuse comme une adolescente à son premier rendez vous. Mais ce n’était pas votre premier rendez vous, ni votre première fois, ni votre première danse, pas la dernière non plus. Il s’en était passé du temps depuis la première fois où vous vous étiez croisés, trop peut-être car il semblait que tu avais oublié tout le mal qu’il avait pu te faire. Ou espérais-tu seulement qu’il ait assez changé pour se faire pardonner ses tords passés ? Si seulement il considérait le traitement qu’il t’avait infligé comme un tord… Tu serres les poings bien trop faiblement pour paraître réellement sérieuse, tu n’avais aucune volonté quand il s’agissait de lui. Certainement en jouait-il plus que de raison, pouvais tu seulement lui en vouloir ? Les loups mangent les agneaux, depuis la nuit des temps les faibles subissaient l’oppression des plus forts. Combien de fois t’avait-on dit de t’endurcir Cordelia ? Tu ne les comptais plus et aujourd’hui tu ne payais que tes erreurs de toujours.
Il t’as fallu des dizaines de minutes pour terminer de te préparer, t’avais changé une bonne dizaine de fois de tenue avant de te résigner à ne pas apprécier ce que tu voyais dans le reflet de la glace : encore une fois, tu n’étais pas à la hauteur de l’image que tu t’imposais. Ton sac à main sous le bras tu te presses dans les couloirs, ignorant un ou deux de tes camarades qui t’interpelles tu transplanes jusqu’à Inverness à peine les limites de l’université franchies. Tu n’es pas en retard Cordelia, tu ne l’es jamais, mais l’impatience guide toutes tes actions, tu t’en veux d’être si heureuse d’avoir reçu une marque de son attention.
Quelques instants plus tard, tu toques à la grande porte du manoir que possédait Reginald, les secondes qui passent te paraissent une éternité : tu as peur que personne n’ouvre, peur que cette invitation n’ait été qu’un nouveau stratagème du Nott pour te voir te ridiculiser
L’elfe qui ouvre finalement te fait rentrer sans un mot et tu te retrouves dans le hall, perdue au milieu de l’immensité du lieu, tu ne sais pas où te mettre Cordelia, peu habituée à tant de luxe. Tu vérifies une dernière fois ta tenue, passant une main dans tes cheveux, lorsque des pas dans l’escalier te font sursauter. Reginald apparait dans ton champ de vision quelques secondes plus tard, tu retiens un sourire, tu dois être mesurée, comme si tu en étais capable… « Bonsoir Reginald… » Tu serres les doigts sur la anse de ton sac à main, mal à l’aise. Tu ne sais jamais comment agir face à lui, serait-il dans un bon jour ? Ou t’avait-il invitée pour te voir une nouvelle fois sombrer face à ses assauts ? Il s’approche, et bientôt il se trouve à ton niveau. Tu essayes de lire dans son regard, mais tu te perds dans ses yeux clairs, un instant durant tu penses à l’enlacer, mais, tu préférais encore mourir que du subir un rejet : et il n’hésiterait pas à le faire si tu faisais un pas de travers Cordelia, tu le connaissais assez pour savoir à quoi t’en tenir, Reginald menait le jeu, comme toujours. « Je n’étais plus sûre d’avoir un jour de tes nouvelles. » Tu aurais voulu être blessante tu n’aurais pas moins réussi, les mots s’échappent de tes lèvres comme une plainte d’agonie, comme si pendant tout ce temps ton souffle avait été coupé et que tu retrouvais enfin la possibilité de respirer à nouveau correctement. « Je suis heureuse de te voir. » Avoues-tu dans un souffle en esquissant un sourire.
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Re: just forget the world ㄨ regilia
Lun 16 Oct 2017 - 0:43
Tel l'araignée tissant sa toile pour capturer sa proie, je prenais plaisir à étendre mon emprise sur chacune de mes victimes. La plupart du temps, il s'agissait de femmes que je souhaitais plier à mes volontés, que je souhaitais ajouter à mon tableau de chasse. Prédateur orgueilleux, rien ni personne ne devait me résister, au risque de s'attirer mes foudres et ma folie vengeresse. De toutes ces gazelles que je collectionnais, Cordélia ne faisait pas vraiment exception. Proie facile. Silhouette appétissante. La jolie blonde s'était pourtant avérée difficile à convaincre de mon soi-disant changement de comportement. Si elle savait... Mais la victoire avait été à moi, ce soir où elle s'était offerte toute entière. Où nous avions partagé autre chose qu'un moment d'humiliation et de cruauté. Où nos corps s'étaient mêlés pour ne plus faire qu'un. J'en gardais un très bon souvenir, quoiqu'un peu flouté par l'alcool ingurgité cette nuit-là. D'ordinaire, j'oubliais rapidement mes conquêtes d'un soir. La chasse était ce qui m'intéressait le plus. Arriver à mes fins. Alors, les jours suivant notre nuit ensemble, je suis retourné vaquer à mes occupations. Au travail, comme tous les jours. Souriant, faussement avenant, suffisant. Pourtant... la jeune femme n'était pas sortie de mon esprit. Comme si mon être tout entier la réclamait encore, comme si mon subconscient me disait que je n'en avais pas fini avec elle. Comme un gamin réclamant son jouet, j'avais pris les devants, lui envoyant un message pour l'inviter et la faire tomber dans mes bras à nouveau. J'avais besoin qu'elle cède encore.
Face au miroir de ma chambre, je boutonnais ma chemise nonchalamment avant de vérifier que mon apparence était parfaite, comme d'habitude. Le paraître était une donnée essentielle dans la vie d'un sang-pur. Faire illusion de la perfection pour cacher de sombres secrets semblait faire partie intégrante de ma vie et j'étais devenu un expert dans cette discipline. Réarrangeant mes cheveux, une présence me poussa à plisser les yeux. L'un de mes elfes de maison venait d'apparaître à l'encadrement de ma porte. Quelle insolence. Retenant une remarque acide, je le vis s'incliner avant de rapidement annoncer, d'une voix fluette: "Votre invitée est arrivée, Maitre Nott." Je le congédiais d'un signe de main agacé, avant de me diriger vers les escaliers qui menaient à l'entrée de la maison. Elle était là. Petite brebis perdue dans un monde trop grand pour elle. Un sourire suffisant s'empara de mes lippes, tandis que je descendais les escaliers avec une lenteur toute calculée. Faire son effet. Lorsque son regard se posa sur moi, je sentis que j'avais déjà gagné. La blonde cherchait désespérément à m'atteindre... Je m'approchais, félin, avant que sa faible voix ne résonne devant moi. « Bonsoir Reginald… » Mes pupilles conquérantes se calèrent dans les siennes, perdues. Pauvre petite chose égarée. Un sourire traversa mes lèvres. "Bonsoir Cordélia." que je me complaisais à lui répondre sur un ton presque moqueur, comme pour faire écho à sa phrase. Loin de moi l'idée de la déstabiliser. L'idée était de la mettre à l'aise, tout en lui faisant comprendre que c'était moi qui faisais les règles du jeu. « Je n’étais plus sûre d’avoir un jour de tes nouvelles. » Je tiquais, tout en arborant une moue faussement outrée. Était-ce un reproche que je sentais derrière cette phrase? Si elle m'en avait vraiment voulu, probablement qu'elle ne serait pas là. Preuve s'il en était que l'étudiante ne pouvait plus se passer de moi. Une victoire de plus. Levant une main gracieuse vers elle, je l'obligeais à me regarder en relevant son menton, non sans caresser ses lèvres de mon pouce. "Enfin, comment aurais-je pu oublier ma blonde préférée? Tu es unique, tu sais... J'étais simplement pris par mon travail." Doucereux. Tentateur. Il fallait l'amadouer, la pousser à me croire pour l'avoir. Me rapprochant un peu plus près pour n'être qu'à quelques centimètres de ma proie, je la laissais exprimer son soulagement. Si elle avait voulu le cacher, c'était de manière tout à fait médiocre. La Wright devrait prendre des cours de théâtres, parce que franchement elle était mauvaise. « Je suis heureuse de te voir. » Prenant son sourire pour une invitation, je passais une main dans son dos pour la ramener vers moi et mon autre main en profita pour se loger dans sa nuque. Mes lèvres vinrent s'emparer des siennes, vibrantes et séductrices. Pas de demi-mesure pour moi. J'en avais envie? Je le prenais de suite. Il n'y avait personne pour me contredire, personne seulement pour m'en empêcher. D'où l'utilité d'avoir la jeune femme sous ma coupe. La libérant, je vins murmurer contre ses lèvres: "Moi aussi..." Mon visage s'enfouit quelques instants dans ses cheveux alors que je respirais son odeur... avant de me reculer vivement et de la laisser seule, chancelante. D'humeur taquine, je l'incitais d'un mouvement de tête très princier à me suivre dans le salon, sans même me soucier de l'état dans lequel je venais de la laisser. Attendant qu'elle me rejoigne, je m'asseyais dans le canapé. Sur la table basse, deux verres de vin et une bouteille attendaient patiemment. Quant au dîner, il était en préparation. Et valait mieux pour les elfes qu'il soit prêt à temps. Posant mon regard bleu vif sur la jeune femme, j'eus un sourire aguicheur avant de demander: "Et alors, ma belle, tu ne viens pas me rejoindre? Si tu te sens perdue sur ce grand canapé, je t'autorise à rester près de moi... Allez, viens!" Le ton était doux quoiqu'un peu autoritaire. Tout à fait dans le style très Nott à vrai dire. Imposer sans ordonner. Je ne la lachais pas des yeux, attentif à la moindre de ses réactions.
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Re: just forget the world ㄨ regilia
Lun 16 Oct 2017 - 23:37
T’aurais pu essayer de résister, lui prouver que tu n’étais pas de celles qu’on oublie, dont on profite, dont on abuse et qu’on rejette. Tu avais ton petit caractère Cordelia, mais tout disparaissait lorsqu’il s’agissait de lui. Face à son regard d’acier tout n’était que confusion et pathétique aveuglement : tu te refuses à voir qu’il se sert de toi, qu’il n’a pas changé même si les années ont passées. Au fond, tu n’as pas changé non plus, face à lui tu redeviens l’enfant apeurée, l’adolescente mal dans sa peau qui s’inquiète trop du regard que l’on pose sur elle.
Tu t’accrochais tellement à l’espoir qu’un jour il te regarderait autrement que comme une répugnante et faible impure que tu finissais par te persuader que c’était le cas. Et le fourbe te donnait toutes les raisons d’y croire, naïve petite Cordelia tu te noyais dans ses mensonges et ses manigances pour te faire sombrer à nouveau dans ses bras. Mais au fond, n’était-ce pas seulement te donner une excuse que de penser qu’il te manipulait ? Pour ne pas t’avouer que tu avais eu la bêtise de tomber en amour face à un tel personnage : parce que c’était de ça dont-il était question n’est ce pas ? De ton coeur qui marquait un arrêt lorsque ses doigts caressaient ta peau, de tes lèvres tremblantes à l’idée de rencontrer les siennes, de ton souffle qui s’emballait lorsqu’il s’approchait de toi : t’étais incapable d’opposer quelconque résistance lorsqu’il était dans le camp adverse, et il l’avait toujours été. Aujourd’hui, cela paraissait peut être moins clair, mais tu pouvais lire au fond de ses pupilles qu’il prenait chacun de tes gestes, de tes renoncements, comme une victoire : Ce n’était pas comparable au sourire satisfait qui étirait ses lèvres lorsqu’il arrivait à te faire pleurer enfant, mais, au fond de toi tu sentais ton coeur se déchirer, un échec, un point de plus sur le tableau d’affichage, et le score était sans appel.
« Bonsoir Cordelia. » Tu serres légèrement les dents, le ton qu’il emploie, malgré le sourire qui l’accompagne te rappelle une nouvelle fois que tu es la proie, et lui le prédateur. Pas de pied d’égalité quand il s’agissait de vous, pourquoi avais tu encore l’espoir qu’il en soit autrement ? Il te force, avec douceur, à croiser son regard, un frisson te parcourt tandis que son pouce glisse sur le bas de ton visage et une légère moue répond à la sienne, ses compliments faisaient bien trop écho en toi. Unique… Tu pourrais presque t’habituer à ses flatteries, tout pour qu’il ne t’abandonne pas.
Ses lèvres rencontrent les tiennes, ton coeur s’emballe et tes mains viennent se glisser autours de son visage que tu caresses du bout des doigts tandis que vous échangez un baiser passionné, tu as attendu ça depuis que vous vous étiez quitté ce matin là, l’esprit encore embrumé par l’alcool tu lui avais volé un dernier baiser avant de quitter le manoir sur la pointe des pieds, une lueur étrange au fond des yeux, comme si une partie de toi même était restée avec lui, dans ce lit, cette nuit là. Il rompt de le contact, un instant tu gardes les yeux fermés lorsqu’il enfouit son visage dans tes cheveux. « Moi aussi… » Ta main glisse dans sa nuque mais retombe presque aussitôt contre ta jambe lorsqu’il s’éloigne, conquérant. Chancelante, tu n’es même pas capable de faire la part des choses, incapable de voir, qu’encore une fois, tout n’était qu’un jeu pour le Prince Nott : de ses gestes à ses paroles, de cette manie qu’il avait à réussir à te toucher, encore et encore : toujours plus.
Un sourire étire tes lèvres, mais ton regard laisse aisément transparaitre le trouble qui t’habite alors que tu le rejoins d’un pas mesuré, tout en retirant ton écharpe pour la déposer dans ton sac à main sans prêter attention au regard que Reginald portait sur toi, tu évitais de croiser ses yeux inquisiteurs, et tu t’assois sur le bord du canapé, jambes serrées, ton sac posé sur tes genoux et tes mains qui triturent anxieusement la anse de celui ci. « Comment se passe ton travail au ministère ? La situation internationale ne met-elle pas trop à cran les diplomates ? » Parler de quelque chose que tu connaissais t’aidait toujours à te sentir plus à l’aise, et tu pouvais te vanter de connaitre sur le bout des doigts les tenants et aboutissants de la politique internationale magique. Après tout, c’était sans doute l’une des seules choses qui vous rapprochaient, lui et toi, en dehors de ce jeu malsain qui te maintenant éveillée la nuit. « Mais j’imagine que tu n’as pas envie de parler travail pendant ton temps libre, oublie ce que j’ai dis. » Tu te sens idiote, tu ne sais pas comment agir, pourtant, tu avais toujours eu la conversation facile, tu ne te permettrai pas de dire que tu étais habituellement d’agréable compagnie, mais avec lui tu perdais tous tes moyens. Un léger rire cristallin, gêné, s’échappe de tes lèvres et, tu te tournes un peu plus vers lui, frôlant sa jambe avec les tiennes, tu recherchais le contact, innocemment tu marchais vers ta pénitence. Ta main glisse sur la sienne, bientôt une alliance prendrait place sur ton annulaire, tu te mords la lèvre : tu n’avais rien contre elle, pourquoi rêvais-tu qu’elle disparaisse ? Qu’elle te libère la place, qu’elle s’efface, pour toi. Tu la haïssais inconsciemment, de mériter son attention, que son sang soit pur, aussi pur que le tien était impur, qu’elle soit belle, qu’elle évolue au dessus de la foule, à ses côtés. Un ombre glisse dans ton regard et tu te recules légèrement, rompant le contact entre vous tu croises les jambes, reculant un peu vers le dossier du canapé : « Que me vaut le plaisir d’avoir été invitée dans le manoir de Sir Nott? » Tu t’imaginais bien que la réponse ne te conviendrait pas totalement, après tout, tu rêvais du prince charmant, naïve enfant, perdue dans les comptes de fée du passé, mais la souillon ne terminait pas avec le prince ici, jamais.
regilia
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« Bonsoir Cordelia. » Tu serres légèrement les dents, le ton qu’il emploie, malgré le sourire qui l’accompagne te rappelle une nouvelle fois que tu es la proie, et lui le prédateur. Pas de pied d’égalité quand il s’agissait de vous, pourquoi avais tu encore l’espoir qu’il en soit autrement ? Il te force, avec douceur, à croiser son regard, un frisson te parcourt tandis que son pouce glisse sur le bas de ton visage et une légère moue répond à la sienne, ses compliments faisaient bien trop écho en toi. Unique… Tu pourrais presque t’habituer à ses flatteries, tout pour qu’il ne t’abandonne pas.
Ses lèvres rencontrent les tiennes, ton coeur s’emballe et tes mains viennent se glisser autours de son visage que tu caresses du bout des doigts tandis que vous échangez un baiser passionné, tu as attendu ça depuis que vous vous étiez quitté ce matin là, l’esprit encore embrumé par l’alcool tu lui avais volé un dernier baiser avant de quitter le manoir sur la pointe des pieds, une lueur étrange au fond des yeux, comme si une partie de toi même était restée avec lui, dans ce lit, cette nuit là. Il rompt de le contact, un instant tu gardes les yeux fermés lorsqu’il enfouit son visage dans tes cheveux. « Moi aussi… » Ta main glisse dans sa nuque mais retombe presque aussitôt contre ta jambe lorsqu’il s’éloigne, conquérant. Chancelante, tu n’es même pas capable de faire la part des choses, incapable de voir, qu’encore une fois, tout n’était qu’un jeu pour le Prince Nott : de ses gestes à ses paroles, de cette manie qu’il avait à réussir à te toucher, encore et encore : toujours plus.
Un sourire étire tes lèvres, mais ton regard laisse aisément transparaitre le trouble qui t’habite alors que tu le rejoins d’un pas mesuré, tout en retirant ton écharpe pour la déposer dans ton sac à main sans prêter attention au regard que Reginald portait sur toi, tu évitais de croiser ses yeux inquisiteurs, et tu t’assois sur le bord du canapé, jambes serrées, ton sac posé sur tes genoux et tes mains qui triturent anxieusement la anse de celui ci. « Comment se passe ton travail au ministère ? La situation internationale ne met-elle pas trop à cran les diplomates ? » Parler de quelque chose que tu connaissais t’aidait toujours à te sentir plus à l’aise, et tu pouvais te vanter de connaitre sur le bout des doigts les tenants et aboutissants de la politique internationale magique. Après tout, c’était sans doute l’une des seules choses qui vous rapprochaient, lui et toi, en dehors de ce jeu malsain qui te maintenant éveillée la nuit. « Mais j’imagine que tu n’as pas envie de parler travail pendant ton temps libre, oublie ce que j’ai dis. » Tu te sens idiote, tu ne sais pas comment agir, pourtant, tu avais toujours eu la conversation facile, tu ne te permettrai pas de dire que tu étais habituellement d’agréable compagnie, mais avec lui tu perdais tous tes moyens. Un léger rire cristallin, gêné, s’échappe de tes lèvres et, tu te tournes un peu plus vers lui, frôlant sa jambe avec les tiennes, tu recherchais le contact, innocemment tu marchais vers ta pénitence. Ta main glisse sur la sienne, bientôt une alliance prendrait place sur ton annulaire, tu te mords la lèvre : tu n’avais rien contre elle, pourquoi rêvais-tu qu’elle disparaisse ? Qu’elle te libère la place, qu’elle s’efface, pour toi. Tu la haïssais inconsciemment, de mériter son attention, que son sang soit pur, aussi pur que le tien était impur, qu’elle soit belle, qu’elle évolue au dessus de la foule, à ses côtés. Un ombre glisse dans ton regard et tu te recules légèrement, rompant le contact entre vous tu croises les jambes, reculant un peu vers le dossier du canapé : « Que me vaut le plaisir d’avoir été invitée dans le manoir de Sir Nott? » Tu t’imaginais bien que la réponse ne te conviendrait pas totalement, après tout, tu rêvais du prince charmant, naïve enfant, perdue dans les comptes de fée du passé, mais la souillon ne terminait pas avec le prince ici, jamais.
- InvitéInvité
Re: just forget the world ㄨ regilia
Jeu 19 Oct 2017 - 20:05
Mes pupilles bleues posées sur elle, je ne cessais d'observer la moindre de ses réactions. Il était tellement facile pour moi de la manipuler, tellement évident qu'elle ne pouvait que se plier à mes quatre volontés. Et pourtant... malgré la facilité déconcertante avec laquelle je l'avais fait craquer, je ne m'étais pas encore lassée d'elle. C'était en soi un exploit pour moi, et une première. Mais cela, la jolie blonde n'avait pas à le savoir. Jamais. Je la suivis du regard alors qu'elle me rejoignait sur la canapé, enlevant au passage son écharpe. Mes pupilles s'accrochèrent un moment aux courbes attrayantes de la jeune femme, délicatement mises en valeur par la robe qu'elle portait. L'étudiante avait ce comportement si typique des proies: troublée, nerveuse, comme prête à bondir pour s’enfuir. A contrario, mon attitude plus nonchalante faisait de moi le prédateur parfait. Ses fines mains s'attaquaient nerveusement à l'anse de son sac à main et un sourire amusé se peint sur mes lèvres... Mal à l'aise, Cordélia? Esquissant un geste en sa direction, sa voix me coupa dans mon élan. « Comment se passe ton travail au ministère ? La situation internationale ne met-elle pas trop à cran les diplomates ? » Pendant quelques secondes, je plissais les yeux, agacé. De quoi est-ce qu'elle se mêlait? Croyait-elle vraiment que j'allais discuter affaires avec elle? Retenant à grand peine une remarque cynique, je me contentais d'un sourire contrit et ennuyé avant de soupirer longuement. Certes, Miss Warrington avait de bonnes connaissances en la matière et j'avais eu l'occasion d'en discuter avec elle... Mais ce soir, je n'avais pas envie de parler travail. Non, mes intentions étaient beaucoup plus... primitives. La pauvre pensait surement se rassurer en engageant une conversation qu'elle pourrait aisément suivre... « Mais j’imagine que tu n’as pas envie de parler travail pendant ton temps libre, oublie ce que j’ai dis. » Haussant les épaules d'un air nonchalant, je finis par répondre, une pointe d'agacement dans la voix: "Ne dis pas ça... Je suis flatté que tu t'intéresses à mon travail, vraiment. Mais comment te dire que ces fameux diplomates nous mènent le vie dure en ce moment et que tu n'as pas franchement envie de savoir le fond de ma pensée à leur propos. Enfin à part ça, j'imagine que tout se passe bien. Paraîtrait même que je pourrais avoir une équipe sous mes ordres d'ici peu... Fière de moi?" que je lui demandais dans un clin d'oeil charmeur. Lui faire croire que son avis comptait pour mieux l'amadouer. C'était elle qui m'avait lancé sur le sujet après tout...
Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres et je me surprenais à trouver ce son agréable et séduisant. Puis ses jambes entrèrent en contact avec la mienne et un sourire mielleux s'empara de mes lippes. Je la laissais venir à moi, l'autorisant même à poser sa main sur la mienne, alors que ce genre de mièvrerie n'était d'ordinaire pas mon genre. Le romantisme n'appartenait pas à mon vocabulaire, malgré ces airs de prince que je me donnais. Les seuls gestes de tendresse que je pouvais adresser n'existaient que dans le but d'obtenir ce que je souhaitais. Rusé et méthodique. La fraicheur de ses doigts sur les miens ne me déplaisait pas. Par contre, la jolie blonde semblait perdue dans ses pensées et je n'aimais pas perdre son attention. Alors je me raclais la gorge et elle rompit tout contact, à mon grand déplaisir. « Que me vaut le plaisir d’avoir été invitée dans le manoir de Sir Nott? » L'usage de ce surnom me fit tiquer légèrement. Tenterait-elle de flatter mon égo ou de se moquer? Cette fois, je pris les devants. Me tournant vers elle, je posais une main sur son genou, tandis que l'autre venait titiller ses cheveux. Me penchant vers elle, je vins murmurer à son oreille, dans un souffle tentateur. "Et pourquoi devrais-je avoir une raison pour avoir envie de te revoir? Je voulais juste t'avoir près de moi. Encore une fois." Ma main glissa doucement de son genou à sa cuisse, sa peau à travers la robe dégageant une douce chaleur. Après avoir déposé un léger baiser à la naissance de sa nuque, je rompais tout contact à mon tour, me tournant vers la table basse pour remplir les deux verres de vin qui y patientaient depuis tout à l'heure. Je devais être patient. La rendre folle de mes manies pour qu'elle ne pense plus jamais à me tenir tête. Tendant un verre à Cordélia, je trempais doucement mes lèvres dans le liquide alcoolisé. "Alors, que penses-tu de ce vin? J'espère qu'il ne te montera pas trop à la tête... Je ne voudrais pas que tu te sentes mal. Bien que... dans mon souvenir, tu tiens bien ton alcool." J'esquissais un sourire charmeur avant de passer un bras possessif derrière les épaules de la jeune femme. Ce vin était un grand cru issu d'un vignoble appartenant à ma famille depuis des générations. Je ne buvais pas n'importe quoi... Ou alors seulement lorsque j'étais en chasse. Mais en grand seigneur de mon domaine, je faisais bien ce que je souhaitais. Soudain pris d'une idée, je me tournais vers elle, conquérant. "Dis, est-ce que tu voudrais visiter la maison? J'ai bien peur que la dernière fois, tu n'aies eu qu'un bref aperçu. Et je suis un excellent guide..." Après tout, en attendant que le dîner soit prêt, nous avions tout loisir de nous amuser, n'est-ce pas? Et si je pouvais arriver à mes fins, c'était encore mieux. La fruit n'était pas encore prêt à être cueilli, mais je ne doutais pas qu'avec quelques uns de mes stratagèmes, il le serait très bientôt...
- InvitéInvité
Re: just forget the world ㄨ regilia
Lun 23 Oct 2017 - 23:41
Un sourire enjoué s’empare de tes lèvres tandis qu’il te parle de sa promotion qui ne saurait tarder. Tu savais bien que Reginald avait ses raisons pour avoir débuté à un niveau opérationnel et surtout, tu savais qu’il ne comptait pas terminé sa carrière dans les rangs. Cela serait de toute façon gâcher son talent, tu savais que le Nott était destiné à de grandes choses, il était brillant et ambitieux, et surtout, il n’avait pas peur de se servir lorsqu’il désirait quelque chose : il se donnait tous les moyens d’arriver à ses fins et c’était surement une autre des choses qui vous différenciaient. Tu n’osais pas Cordelia, jamais, tu avais toujours peur d’en faire trop et ce même dans les situations le plus banales tu t’effaçais pour laisser la place à ceux qui étaient sûrs d’eux, à ceux qui méritaient plus que toi le devant de la scène.
Pourtant, tu étais brillante Cordelia et tu savais défendre tes idées, sur papier, lorsque personne n’était là pour te juger ou même pour te regarder. Si jusqu’à présent ce trait de caractère ne t’avait porté préjudice que dans ta vie personnelle il viendrait un moment où tu perdrais pieds dans le monde professionnel et ton ambition ne te le permettrait certainement pas : le combat était déjà engagé depuis des années mais la timidité l’emportait toujours. Peu étonnant que Reginald n’ait aucune peine à prendre l’ascendant sur toi : tu donnerais tout pour un peu d’attention de sa part. « Toutes mes félicitations Reginald, mais cela ne m’étonne guère venant de toi. » Le ton est à la fois impressionné et fier, tu es heureuse pour lui, réellement. « J’espère que cela se concrétisera au plus vite. » Tu clos rapidement le sujet travail, l’homme t’a bien fait comprendre qu’ils ne voulait pas s’y attarder. Tu gardes pour toi la nouvelle que tu avais pensé lui annoncer ce soir là, il aurait la surprise une fois devant le fait accompli. Et tu étais persuadée qu’il en serait heureux : n’avais-tu donc pas appris des erreurs du passé Cordelia ? Les hommes que tu fréquentais n’aimaient pas les surprises : jamais, bien trop calculateurs pour apprécier de perdre le contrôle sur la situation. Ou bien était-ce seulement toi qui étais nulle pour les surprises. Ce n’était pas faute de chercher à faire plaisir à ton entourage, toute ta vie et tes pensées étaient tournés vers eux. Leur bien être et surtout, le regard qu’ils te portaient.
Mais Reginald était la preuve vivante que tu n’étais pas à la hauteur, malgré ses manières séductrices, son sourire qui se voulait rassurant et ses gestes doucereux il y avait toujours cette lueur glaçante au fond de ses yeux clairs. Tu n’en es que plus frappée alors qu’il rompt tout contact entre vous. Ton corps réclame tout entier qu’il reste mais tu réprimes tes envies en te mordant légèrement l’intérieur de le lèvre : il te faisait bien plus tourner la tête que n’importe quel alcool pouvait le faire. Y compris le verre qu’il venait de te servir et que tu gouttes précautionneusement « Il est très agréable à déguster je l’avoue, tu as bien raison mais un vin aussi doux peut être traitre je ferais mieux de faire attention. » Tu ris doucement en portant à nouveau le verre à tes lèvres laissant le doux liquide imprégner ta gorge serrée. Tu savais très bien ce à quoi il faisait allusion, ce soir où, l’alcool aidant, tu avais passé le pas, accepté de baisser tes défenses face à lui, tu étais tombée dans la gueule du loup et ce soir, tu finirais surement dans ses griffes encore une fois, sans même l’ivresse pour te donner d’excuses.
Lorsqu’il te propose de te guider dans une visite de la demeure tu sautes sur l’occasion de mettre un peu plus de spontanéité dans votre rendez-vous, les minutes passées assis au milieu de ce salon bien trop grand et beau pour toi t’avaient mises un peu mal à l’aise, tu préférais de loin pouvoir évoluer à ta guise même si le chemin était tracé. « Ce serait avec plaisir oui, ce que j’ai eu l’occasion de voir est déjà magnifique je suis curieuse de découvrir le reste. » Ton sourire est sincère, tu es heureuse qu’il te propose de découvrir un peu plus de sa vie : on ne prenait pas cette peine avec quelqu’un qui ne nous inspirait rien de plus que du mépris n’est ce pas ? Tu essayais de t’en persuader car le comportement de Reginald était sans précédents et te laissait totalement dans le flou. Tu le connaissais assez bien pour être certaine que chacune de ses actions, chacune de ses paroles, chacun de ses sourires, jusqu’au moindre froncement de sourcil était travaillé, réfléchis, millimétré et ce dans un objectif bien défini. Et cet objectif t’échappait : que pouvait-il bien avoir en tête ? Il n’avait pas besoin de se donner cette peine s’il cherchait à te ridiculiser une nouvelle fois, il avait déjà obtenu de toi que tu t’offres à lui et un simple geste de sa part te suffirait à retomber dans ses bras : encore une fois. Alors pourquoi était-il si prévenant et même attentionné avec toi ? Il n’avait jamais été tendre, encore moins avec toi, tu devais vraiment être dérangée pour céder encore et encore à ses appels.
« Puis-je déposer mon manteau et mon sac quelque part ? » Demandes-tu en te levant pour défaire les derniers boutons de ton trench et le retirer finalement. Ce dernier avait déjà laissé apparaitre la robe que tu portais en dessous; celle que tu avais mis tant de temps à choisir avant de te rendre chez le Nott et qui, tu l’espérais produisait son petit effet ainsi découverte par les pans de ton manteau. En dehors de l’aspectt Si tu devais arpenter le manoir, tu préférais être plus à l’aise, physiquement du moins. « Je te suis Reginald… » Tu l’interroges du regard sur la marche à suivre avec un sourire doux au coin des lèvres. Même assis sur le canapé et toi debout face à lui : tu sentais que Reginald avait l’ascendant, comme toujours tu te plierais à la moindre de ses remarques s’il donnait l’impression de t’échapper. Mais il ne pouvait pas t’échapper vu qu’il ne t’avait jamais appartenue… Tu avais du mal à faire la part des choses Cordelia, comme toujours lorsqu’il s’agissait de lui.
regilia
if i lay here, if i just lay hère, would you lie with me and just forget the world
Mais Reginald était la preuve vivante que tu n’étais pas à la hauteur, malgré ses manières séductrices, son sourire qui se voulait rassurant et ses gestes doucereux il y avait toujours cette lueur glaçante au fond de ses yeux clairs. Tu n’en es que plus frappée alors qu’il rompt tout contact entre vous. Ton corps réclame tout entier qu’il reste mais tu réprimes tes envies en te mordant légèrement l’intérieur de le lèvre : il te faisait bien plus tourner la tête que n’importe quel alcool pouvait le faire. Y compris le verre qu’il venait de te servir et que tu gouttes précautionneusement « Il est très agréable à déguster je l’avoue, tu as bien raison mais un vin aussi doux peut être traitre je ferais mieux de faire attention. » Tu ris doucement en portant à nouveau le verre à tes lèvres laissant le doux liquide imprégner ta gorge serrée. Tu savais très bien ce à quoi il faisait allusion, ce soir où, l’alcool aidant, tu avais passé le pas, accepté de baisser tes défenses face à lui, tu étais tombée dans la gueule du loup et ce soir, tu finirais surement dans ses griffes encore une fois, sans même l’ivresse pour te donner d’excuses.
Lorsqu’il te propose de te guider dans une visite de la demeure tu sautes sur l’occasion de mettre un peu plus de spontanéité dans votre rendez-vous, les minutes passées assis au milieu de ce salon bien trop grand et beau pour toi t’avaient mises un peu mal à l’aise, tu préférais de loin pouvoir évoluer à ta guise même si le chemin était tracé. « Ce serait avec plaisir oui, ce que j’ai eu l’occasion de voir est déjà magnifique je suis curieuse de découvrir le reste. » Ton sourire est sincère, tu es heureuse qu’il te propose de découvrir un peu plus de sa vie : on ne prenait pas cette peine avec quelqu’un qui ne nous inspirait rien de plus que du mépris n’est ce pas ? Tu essayais de t’en persuader car le comportement de Reginald était sans précédents et te laissait totalement dans le flou. Tu le connaissais assez bien pour être certaine que chacune de ses actions, chacune de ses paroles, chacun de ses sourires, jusqu’au moindre froncement de sourcil était travaillé, réfléchis, millimétré et ce dans un objectif bien défini. Et cet objectif t’échappait : que pouvait-il bien avoir en tête ? Il n’avait pas besoin de se donner cette peine s’il cherchait à te ridiculiser une nouvelle fois, il avait déjà obtenu de toi que tu t’offres à lui et un simple geste de sa part te suffirait à retomber dans ses bras : encore une fois. Alors pourquoi était-il si prévenant et même attentionné avec toi ? Il n’avait jamais été tendre, encore moins avec toi, tu devais vraiment être dérangée pour céder encore et encore à ses appels.
« Puis-je déposer mon manteau et mon sac quelque part ? » Demandes-tu en te levant pour défaire les derniers boutons de ton trench et le retirer finalement. Ce dernier avait déjà laissé apparaitre la robe que tu portais en dessous; celle que tu avais mis tant de temps à choisir avant de te rendre chez le Nott et qui, tu l’espérais produisait son petit effet ainsi découverte par les pans de ton manteau. En dehors de l’aspectt Si tu devais arpenter le manoir, tu préférais être plus à l’aise, physiquement du moins. « Je te suis Reginald… » Tu l’interroges du regard sur la marche à suivre avec un sourire doux au coin des lèvres. Même assis sur le canapé et toi debout face à lui : tu sentais que Reginald avait l’ascendant, comme toujours tu te plierais à la moindre de ses remarques s’il donnait l’impression de t’échapper. Mais il ne pouvait pas t’échapper vu qu’il ne t’avait jamais appartenue… Tu avais du mal à faire la part des choses Cordelia, comme toujours lorsqu’il s’agissait de lui.
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Re: just forget the world ㄨ regilia
Sam 4 Nov 2017 - 19:39
Les compliments de la jolie blonde m'arrachèrent un sourire suffisant. Toute ma vie, j'ai été entouré de personnes qui m'ont arrosé de leurs flatteries mielleuses. Toujours dans l'espoir de se faire bien voir du fier et brillant Nott. Si je ne niais pas apprécier ces attentions, je savais faire la part des choses entre ceux qui avaient de bonnes intentions et ceux qui ne méritaient pas mon attention. La douce Cordélia faisait partie de ceux qui croyaient naïvement en ce qu'ils disaient et je n'avais aucun doute sur sa sincérité.... ce qui la rendait d'autant plus charmante et faisait d'elle la proie parfaite. Cette promotion était programmée, prévue dans mon plan de carrière depuis des mois. J'aurais certes voulu que cela arrive plus rapidement, mais je devais être patient. Méthodique. M'amusant avec les cheveux de la blonde, je scrutais du regard son visage angélique. Se rendait-elle compte d'à quel point mon emprise sur elle était forte? Où étais-je en train de me fourvoyer moi-même en croyant maitriser la situation? Il n'y avait pas de sentiments de mon côté, juste une envie malsaine de posséder ce qui pourrait être aux autres. Prendre et garder pour moi. La jeune Wright représentait à mes yeux un trophée bien trop spécial, lié à un tas de souvenirs plutôt douloureux pour elle... Je me contentais d'un sourire ravi comme réponse, avant de lui servir ce fameux vin familial. Fasciné par ses gestes gracieux, je l'observais longuement, tout en buvant également. Tout en elle m'attirait inexorablement. Peut-être parce qu'elle possédait cette candeur que mes anciennes conquêtes n'auraient même pas été capable de feindre. Quant à ma fiancée, elle n'était pas l'ingénue qu'elle se plaisait à montrer à la face du monde. Cordélia, de ce point de vue là, était fascinante. Son corps appelait le mien, aussi surement que le sien était accro au mien. "La douceur cache souvent bien d'autres choses... Tu as bien raison de te méfier." que je répondais, un sourire malicieux sur le visage. La douceur de Cordélia n'était pas feinte, elle la possédait corps et âme. Pour ma part, j'avais bien du mal à faire preuve de tendresse, comme si c'était incompatible avec mon être tout entier. Il ne fallait pas m'en demander autant. De la patience, je pouvais en avoir quand il s'agissait d'arriver à mes fins. Pourtant elle avait ses limites. Ce soir, l'objectif n'était pas tellement de la faire succomber une seconde fois -voilà une chose qui m'était déjà acquise-, mais bel et bien de l'enchaîner à moi. De faire qu'elle ne soit jamais qu'à moi. Possessif? A peine.
L'enthousiasme de sa réponse alors que je l'invitais à visiter les lieux me prouva une fois de plus que j'avais vu juste. La laisser entrer dans ma vie était une stratégie de plus, tout comme donner de l'importance à son avis. Dans cette invitation pourtant terriblement banale, il y avait donc un enjeu de taille. Lever le voile sur certains aspects de ma vie, la voir se pâmer d'admiration devant les ficelles de mon succès. J'allais lui répondre lorsqu'elle se leva et commença à enlever son manteau. Surprenante Cordélia. Je ne perdis pas une miette du spectacle que la jolie blonde m'offrit en abandonnant ce pan de tissus. La robe lui allait à ravir... Le feu des prédateurs s'alluma dans mon regard alors que cette simple vision attisait clairement mon désir pour elle. Je me levais à mon tour. Elle était donc prête à me suivre partout? Je lui pris son manteau des mains et le déposa avec une lenteur toute calculée sur le dossier du canapé, avant de m'approcher d'elle, fier félin. "Ne t'inquiète pas pour ton manteau, les elfes s'occuperont de le mettre dans le vestiaire d'entrée." Ces idiotes de créatures devaient bien servir à quelque chose. Je préférais ne pas me montrer médisant envers les elfes face à la Wright. Pas question d'allumer en elle une quelconque envie de jouer à la protectrice des êtres inférieurs. Passant une main tentatrice dans son dos pour l'approcher de moi, je vins murmurer à son oreille: "Dis-moi... je suis bien chanceux ce soir... Cette robe te sied à merveille. Elle me donne envie de découvrir ce qu'elle cache, encore une fois." Je me détachais à nouveau d'elle, non sans lui avoir volé un baiser d'une intensité toute contrôlée. Pourtant, mon sang bouillonnait à l'intérieur de moi et je me freinais mentalement pour ne pas céder à mes envies, là, maintenant. Ce serait beaucoup trop simple. Attrapant sa main et l'enserrant dans la mienne, je la conduisis dans un sourire charmeur vers le hall d'entrée, jusqu'à une porte qui se trouvait en face de celle qui donnait sur le salon. Mystérieux, je lâchais sa main quelques secondes pour sortir ma baguette. Un sortilège informulé et quelques défenses abaissées plus tard, la porte s'ouvrit dans un bruit de verrou métallique. Sa main emprisonnée à nouveau, je l'incitais à entrer dans la pièce. "Bienvenue dans mon antre, ma jolie." Par antre, je voulais dire bureau... De multiples bibliothèques s'alignaient le long des murs, et étaient remplis de livres que j'avais achetés tout au long de ma vie. La plupart avait comme sujet la politique, les sortilèges, la métamorphose, les techniques d'enquête. A un autre endroit se dressait mon bureau, siège de ma vie. Mon ambition faisait partie de moi, je passais énormément de temps à réfléchir sur mes affaires dans cette pièce. Il y avait même des caches pour tout ce qui était dossiers sensibles. Mais ça, personne n'avait à le savoir. Heureusement que l'occlumancie était l'un de mes atouts. Pas de photos sur mes murs, hormis une photo de l'équipe de Quidditch des Serpentards de mon époque. "Je pourrais bien te laisser m'emprunter quelques livres si cela t'intéresse... En revanche, j'ai bien peur que tu me doives des pénalités si tu mets trop longtemps à me les rendre." Mon ton était moqueur, volontairement provocateur. Je savais que la jeune femme n'oserait jamais garder l'un de ces livres trop longtemps. Et de toute manière, elle ne pouvait pas résister à l'une de mes invitations. Me plaçant en face d'elle, je la fis reculer doucement jusqu'au bureau, avant de l'y installer en la soulevant légèrement. Mes mains glissèrent sur sa robe, possessives, avant que je ne lui demande, d'une voix vibrante: "Qu'en penses-tu? Crois-tu pouvoir découvrir certains de mes secrets en fouillant dans le coin?" Clairement, je m'amusais à la titiller. Et c'était tellement agréable, tellement grisant qu'il était fort à parier que mes résolutions en terme de patience risquaient d'en prendre un coup...
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Re: just forget the world ㄨ regilia
Mer 8 Nov 2017 - 22:28
Tu sentais le regard du sorcier détailler tes courbes avec une absence de pudeur qui te mit le feu aux joues, tu étais la proie, ce soir encore plus qu’auparavant tu ressentais cette impression de t’être jetée dans la gueule du loup. Alors pourquoi te sentais-tu si fière de recevoir ses compliments ? Ton coeur s’emballait et tu ne pouvais t’empêcher de minauder comme une adolescente tandis qu’il déposait dans un mouvement tout calculé ses lèvres sur les tiennes : tu perdais tout contrôle, qu’il en finisse tu brulais devant ce jeu qu’il instaurait entre vous. « Contente qu’elle te plaise… » je l’ai achetée pour toi. Tu te mordis légèrement la lèvre pour retenir la fin de ta phrase, il savait déjà tout de l’emprise qu’il avait sur toi, tout dans ses gestes et son regard te le laissait deviner : à quoi bon lui offrir plus de cartes pour lui permettre de te mettre à genoux ?
Sa main prit la tienne avec une douceur teintée d’autorité que tu lui connaissais bien. Profitant de ce contact, tu le suis, docile jusqu’à une porte scellée par divers sortilèges. Tu savais que le sorcier était secret et très méticuleux dans sa manière de protéger les informations sensibles qui étaient en possession, mais tu n’aurais pas imaginé que son propre bureau serait « C’est magnifique, je ne savais pas que tu cachais un tel trésor. » Tu fis glisser ton regard sur la reliure des différents livres qui tapissaient les murs de la pièce, reconnaissante qu’il t’offre la possibilité de découvrir ce lieux qu’il protégeait si jalousement. Ils semblaient tous aussi passionnants les uns que les autres et tu jalousais intérieurement le Nott de posséder de telles richesses : l’érudite qui sommeillait en toi aurait adoré se plonger des heures durant dans ne serait-ce qu’un dixième des ouvrages qui reposaient paisiblement dans cette bibliothèque. « Je ne me permettrais pas, mais je dois avouer que certains de ces ouvrages attisent ma curiosité. »
Il s’approcha de toi, avec cet air conquérant que tu ne lui connaissais que trop bien. Tu reculais, malgré toi tes yeux se perdirent dans les siens, tu y cherchais des réponses aux questions que tu n’oserais jamais lui poser. Les talons de tes chaussures glissent sur le parquet et tu ne brisas le lien créé par vos regards que lorsque tu sentis la surface froide du bureau à travers le tissu de ta robe. Tissu qui se trouva malmené à peine t'eut-il déposée avec une facilité déconcertante sur le meuble. Ses mains glissaient sur ton habit comme si elles étaient en terrain conquis, la chaleur de ses dernières t’arracha pourtant un frisson, ou bien était-ce le désir d’être sienne à nouveau qui effleurait ton esprit obnubilé par sa personne. Il jouait avec toi, et il s’amusait. Dans quel but ? Tu avais du mal à le déterminer, mais ce n’était que parce que tu ne savais faire la part des choses lorsqu’il s’agissait de Reginald. Ton souffle se fit plus lourd lorsqu’il s’approcha encore un peu et tes jambes glissèrent contre les siennes, les enserrant légèrement alors que tu déposais tes mains sur sa chemise. Si tu avais, la première fois, résisté à l’idée de céder à son jeu de séduction, tu n’avais ni l’envie ni la force de le faire ce soir. Tout en lui te donnait envie de te laisser aller et de le suivre dans ce jeu dangereux : il ne lui avait pas fallu longtemps pour te rallier à sa cause, naïve petite Cordelia tu risquais de te retrouver enchaînée bien plus vite que tu ne l’aurais cru.
Il te testait, à chaque phrase tu te doutais bien qu’il attendait de toi que tes barrières s’affaiblissent, et il réussissait, à chaque parole tu tentais de lui convenir, il te modelait sans gêne pour te faire ressembler à ce que tu devais être à ses yeux. Mais il y avait des choses qui ne te trompaient pas. Ainsi, lorsqu’il te parla de secrets tu te doutais bien qu’il ne faisait pas d’humour, mais, tu savais aussi très bien qu’il ne t’en parlerait pas s’il te pensait capable de les déceler. Reginald était bien trop prudent pour cela. « Je suis persuadée que tu ne me lancerais pas ce défi si tu avais le moindre doute sur le fait que j’échoue. » Ta voix est voilée par une légère once de défi, il avait réussit à piquer ton esprit de compétition sans peut-être même s’en rendre compte mais il ne connaissait rien de cette partie de toi qui ne se réveillait que face à un challenge intéressant. En cherchant à jouer il t’avait offert quelque chose à quoi t’accrocher, sur quoi te reposer pour ne pas perdre pieds face à lui, du moins, tu le pensais. Ainsi tu retrouvais contenance mais tu ne te rendais toujours pas compte que rien n’était dit au hasard lorsqu’il s’agissait de lui. Tu croyais le cerner mais tu ne savais rien de ce dont il était capable. Pendant un instant tu l’observes guettant sa réaction. « Mais, imagine que je trouve quelque chose ? » Susurres-tu d’une voix douce à son oreille tout en déliant tes jambes, le faisant légèrement reculer pour pouvoir te remettre sur tes pieds et entreprendre un nouveau tour de la pièce, portant ton attention sur de petits détails qui pourraient laisser supposer que le sorcier cachait quelque chose derrière l’un de ses grimoires. Tu lui tournais le dos durant quelques secondes, faisant glisser tes doigts avec douceur sur une série d’ouvrages. « Serais-tu ne serait-ce qu’impressionné ou bien plutôt frustré que je réussisse ? » Tu avais ton idée sur la question et tu savais très bien qu’il n’apprécierait pas ce semblant de rébellion. Il n’apprécierait pas non plus tes insinuations, mais il y avait trop de questions que tu te posais le concernant pour que toutes restent prostrées dans un coin de ton esprit. Mais, ill aimait avoir le contrôle, il pensait, il savait, qu’il le possédait sur toi et sans même t’en rendre compte, tu lui offrais tous les moyens de prendre plus d’espace. Inconsciemment, lorsque tu te retournas vers lui ton air satisfait à disparu laissant place à une lueur d’inquiétude au fond de ton regard bleu. Au fond de toi tu espérais qu’il te considérait assez pour se rendre compte que tu ne ferais rien pour lui nuire, de l’autre, tu savais très bien qu’il avait toujours apprécié te voir te briser face à lui, c’était son jeu à Poudlard, même durant les premières années à Hungcalf, tu étais son jouet, fragile petite poupée, des années après tu reprenais ta place et le jeu n’en n’était que plus malsain.
regilia
if i lay here, if i just lay hère, would you lie with me and just forget the world
Sa main prit la tienne avec une douceur teintée d’autorité que tu lui connaissais bien. Profitant de ce contact, tu le suis, docile jusqu’à une porte scellée par divers sortilèges. Tu savais que le sorcier était secret et très méticuleux dans sa manière de protéger les informations sensibles qui étaient en possession, mais tu n’aurais pas imaginé que son propre bureau serait « C’est magnifique, je ne savais pas que tu cachais un tel trésor. » Tu fis glisser ton regard sur la reliure des différents livres qui tapissaient les murs de la pièce, reconnaissante qu’il t’offre la possibilité de découvrir ce lieux qu’il protégeait si jalousement. Ils semblaient tous aussi passionnants les uns que les autres et tu jalousais intérieurement le Nott de posséder de telles richesses : l’érudite qui sommeillait en toi aurait adoré se plonger des heures durant dans ne serait-ce qu’un dixième des ouvrages qui reposaient paisiblement dans cette bibliothèque. « Je ne me permettrais pas, mais je dois avouer que certains de ces ouvrages attisent ma curiosité. »
Il s’approcha de toi, avec cet air conquérant que tu ne lui connaissais que trop bien. Tu reculais, malgré toi tes yeux se perdirent dans les siens, tu y cherchais des réponses aux questions que tu n’oserais jamais lui poser. Les talons de tes chaussures glissent sur le parquet et tu ne brisas le lien créé par vos regards que lorsque tu sentis la surface froide du bureau à travers le tissu de ta robe. Tissu qui se trouva malmené à peine t'eut-il déposée avec une facilité déconcertante sur le meuble. Ses mains glissaient sur ton habit comme si elles étaient en terrain conquis, la chaleur de ses dernières t’arracha pourtant un frisson, ou bien était-ce le désir d’être sienne à nouveau qui effleurait ton esprit obnubilé par sa personne. Il jouait avec toi, et il s’amusait. Dans quel but ? Tu avais du mal à le déterminer, mais ce n’était que parce que tu ne savais faire la part des choses lorsqu’il s’agissait de Reginald. Ton souffle se fit plus lourd lorsqu’il s’approcha encore un peu et tes jambes glissèrent contre les siennes, les enserrant légèrement alors que tu déposais tes mains sur sa chemise. Si tu avais, la première fois, résisté à l’idée de céder à son jeu de séduction, tu n’avais ni l’envie ni la force de le faire ce soir. Tout en lui te donnait envie de te laisser aller et de le suivre dans ce jeu dangereux : il ne lui avait pas fallu longtemps pour te rallier à sa cause, naïve petite Cordelia tu risquais de te retrouver enchaînée bien plus vite que tu ne l’aurais cru.
Il te testait, à chaque phrase tu te doutais bien qu’il attendait de toi que tes barrières s’affaiblissent, et il réussissait, à chaque parole tu tentais de lui convenir, il te modelait sans gêne pour te faire ressembler à ce que tu devais être à ses yeux. Mais il y avait des choses qui ne te trompaient pas. Ainsi, lorsqu’il te parla de secrets tu te doutais bien qu’il ne faisait pas d’humour, mais, tu savais aussi très bien qu’il ne t’en parlerait pas s’il te pensait capable de les déceler. Reginald était bien trop prudent pour cela. « Je suis persuadée que tu ne me lancerais pas ce défi si tu avais le moindre doute sur le fait que j’échoue. » Ta voix est voilée par une légère once de défi, il avait réussit à piquer ton esprit de compétition sans peut-être même s’en rendre compte mais il ne connaissait rien de cette partie de toi qui ne se réveillait que face à un challenge intéressant. En cherchant à jouer il t’avait offert quelque chose à quoi t’accrocher, sur quoi te reposer pour ne pas perdre pieds face à lui, du moins, tu le pensais. Ainsi tu retrouvais contenance mais tu ne te rendais toujours pas compte que rien n’était dit au hasard lorsqu’il s’agissait de lui. Tu croyais le cerner mais tu ne savais rien de ce dont il était capable. Pendant un instant tu l’observes guettant sa réaction. « Mais, imagine que je trouve quelque chose ? » Susurres-tu d’une voix douce à son oreille tout en déliant tes jambes, le faisant légèrement reculer pour pouvoir te remettre sur tes pieds et entreprendre un nouveau tour de la pièce, portant ton attention sur de petits détails qui pourraient laisser supposer que le sorcier cachait quelque chose derrière l’un de ses grimoires. Tu lui tournais le dos durant quelques secondes, faisant glisser tes doigts avec douceur sur une série d’ouvrages. « Serais-tu ne serait-ce qu’impressionné ou bien plutôt frustré que je réussisse ? » Tu avais ton idée sur la question et tu savais très bien qu’il n’apprécierait pas ce semblant de rébellion. Il n’apprécierait pas non plus tes insinuations, mais il y avait trop de questions que tu te posais le concernant pour que toutes restent prostrées dans un coin de ton esprit. Mais, ill aimait avoir le contrôle, il pensait, il savait, qu’il le possédait sur toi et sans même t’en rendre compte, tu lui offrais tous les moyens de prendre plus d’espace. Inconsciemment, lorsque tu te retournas vers lui ton air satisfait à disparu laissant place à une lueur d’inquiétude au fond de ton regard bleu. Au fond de toi tu espérais qu’il te considérait assez pour se rendre compte que tu ne ferais rien pour lui nuire, de l’autre, tu savais très bien qu’il avait toujours apprécié te voir te briser face à lui, c’était son jeu à Poudlard, même durant les premières années à Hungcalf, tu étais son jouet, fragile petite poupée, des années après tu reprenais ta place et le jeu n’en n’était que plus malsain.
- InvitéInvité
Re: just forget the world ㄨ regilia
Jeu 30 Nov 2017 - 21:34
Sa fascination envers ces trésors de connaissance que je protégeais farouchement m'arracha un sourire amusé. La petite Cordelia ne savait pas cacher son admiration et je n'en espérais pas moins d'elle. Je voulais me nourrir de ses sentiments pour moi, me repaître de sa naïveté pour mieux briller à ses yeux et aux yeux de tous. Ambition maladive qui faisait de moi un sorcier prudent mais terriblement prétentieux, j'en avais bien conscience. Toutefois, je ne comptais pas changer pour autant. Ma personnalité me définissait complètement. Reportant mon regard sur la multitude de livres qui composaient ma bibliothèque, une lueur de fierté s'y alluma quelques instants. La plupart de ses ouvrages avait été choisis avec soin et je ne regrettais pas d'y avoir consacré une partie des gallions que m'avaient gracieusement légués mes parents. Politique du monde sorcier, géopolitique, sciences et autres domaines nobles. Tout ce qui pouvait servir à cette future carrière que je convoitais tant. J'étais le seul à y avoir accès, car en règle générale, ma fiancée considérait ce lieu comme m'appartenant, et surtout, elle aurait bien été incapable d'ouvrir la porte. J'étais seul garant de ce lieu et de ses secrets. "En tout cas, mon offre était sincère. Si tu veux en emprunter, c'est avec plaisir..." Oh je me réservais le droit de lui refuser certains ouvrages, notamment ceux où j'y avais annoté mes pensées, mes réflexions, parfois mes doutes. Par contre, il n'y avait pas de raison pour les autres. Après tout, c'était aussi l'intérêt de la blonde pour des sujets de conversation en commun qui avait éveillé ma curiosité envers elle. Sinon, elle serait restée cataloguée au rang de "stupide et naïve petite chose".
Malgré toutes mes bonnes résolutions, mon côté prédateur reprit bien vite le dessus et je me retrouvais à prendre l'ascension sur elle à nouveau. Assise sur mon bureau face à moi, la jolie blonde était une nouvelle fois à ma merci. Mes mains, tentatrices expertes, exploraient sans gêne le tissu de sa robe, allant même jusqu'à le relever un peu le long de ses cuisses, révélant un peu plus de cette peau si fragile, si appétissante. Malgré cette tension extrême qu'il y avait à cet instant, je réussis à garder contrôle de mes envies, me contentant de la provoquer un peu plus. Je me répétais intérieurement que le jeu en valait la chandelle, que je n'aurais plus à attendre très longtemps avant qu'elle ne me soit acquise à jamais. Peut-être était-ce naïf de penser qu'elle m'appartiendrait exclusivement. Peut-être même n'était-ce qu'un caprice d'enfant gâté de plus. Elle était mon jouet. Et mes frères le savaient, je ne partageais pas. Elle posa ses main sur mon torse et je sentis la douceur de sa caresse à travers le tissu de ma chemise. Légère, fragile, éphémère. A l'image de la jeune femme qui ne cessait de m'étonner par sa capacité à trouver des branches auxquelles se raccrocher. Possédait-elle cet instinct purement félin de retomber sur ses pattes, quoique le destin lui réserve? Dans tous les cas, je m'amusais à la titiller, à m'épandre en sous-entendus sur mes secrets pour qu'elle cède face à ce côté si mystérieux que je savais cultiver. Rien de mieux qu'un peu de mystère pour faire succomber une femme, non? "Mmh tu me connais bien, apparemment." que je répondais à sa réplique sur le fait qu'elle allait échouer. Il était certain dans mon esprit que jamais personne ne pourrait me percer à jour. Je veillais jalousement à ce qu'on ne puisse rien me reprocher au travail, c'était hors de question qu'une de mes conquêtes soit capable de trouver la moindre bribe d'informations confidentielles. Pourtant, contre toute attente, la wright se montra plus entreprenante que jamais. Je restais interdit alors que sa voix résonna doucement à mon oreille, et malgré la sensualité de son intention, je restais bloqué sur les mots qu'elle avait choisi. Essaierait-elle de me tenir tête. Perturbé par ce semblant de contenance qu'elle pensait avoir retrouvé, je la laissais me repousser doucement, la suivant des yeux, impassible. Quelque chose grondait en moi. Son attitude, loin de provoquer en moi un quelconque amusement, m'agaçait profondément. Parce que la douce proie n'était pas à sa place. Parce qu'elle outrepassait ses droits et que mon sens aiguë du contrôle ne se complaisait pas dans cette rébellion outrageante. Mon regard se fit plus dur, plus froid, alors qu'il la suivait dans la pièce. Mon poing se serra d'instinct, comme maigre tentative de ne pas céder à cette envie de pressante de la remettre à sa place, et vite. Sa question finit par détruire toute bonne résolution. Finie la patience. Finie cette feinte tendresse que j'avais tenté de lui offrir. Seul comptait de reprendre le contrôle sur elle. "Tu ne trouveras rien." Ma voix était sèche, et possédait ce ton qui ne souffrait aucune opposition. C'était la pure vérité. J'aurais voulu me montrer plus conciliant peut-être, mais c'était au dessus de mes forces. Mon attitude avait changé. Du félin séducteur, j'étais passé au prédateur implacable. On aurait presque pu voir une aura sombre autour de moi, alors que je me dirigeais d'un pas sûr vers elle. Oh la biche effarouchée avait raison de s'inquiéter, je l'avais vu dans son regard. Trop tard pour regretter, ma belle. Sans prévenir, je la plaquais contre la bibliothèque, enserrant son cou d'une main, comme si je souhaitais l'étrangler. Appuyant légèrement, tandis que mon autre main s'accrochait à sa hanche pour l'empêcher de fuir, je vins susurrer à son oreille d'un ton mauvais: "Qui crois-tu être pour rivaliser avec moi? Tu n'es rien Cordelia, rien qu'une stupide petite fille qui se croit intelligente. N'essaie pas de jouer avec moi, tu sais que tu vas perdre." Sur ce, je lui volais un baiser brutal, sans émotions, symbole flagrant de ce désir que je tentais de réfréner depuis plusieurs minutes. De cette manière, je lui faisais bien comprendre que son comportement avait été inacceptable. Comme si elle ne savait pas que je pouvais me montrer odieux lorsque je le voulais. La relâchant brusquement, je reculais d'à peine un mètre, une lueur dangereuse dans le regard. De quoi étais-je capable? Mes frères eux-mêmes redoutaient mes colères d'enfant-roi. Mais toi, petite créature, pourras-tu t’enfuir avant d'être avalée toute crûe? Je soupirais d'un coup, passant une main dans mes cheveux, alors que mon visage se tordait en une grimace contrariée. Je lui tournais le dos avant de retourner à mon bureau pour replacer quelques objets, histoire de faire retomber la pression. Mais c'était peine perdue. Posant mes mains à plat sur le bois, je soupirais à nouveau. "J'espère que tu as compris maintenant." que je lui lançais sans même la regarder. Chez moi, cela équivalait à une sorte d'excuses, même si c'était clairement cynique. La proie était prévenue, le prédateur n'était pas patient.
- InvitéInvité
Re: just forget the world ㄨ regilia
Mer 10 Jan 2018 - 19:10
Tout en faisant le tours de la pièce tu te rends compte d’à quel point Reginald et toi pouviez avoir les mêmes centres d’intérêt. Et les ambitions qui vous poussaient à vous dépasser étaient de la même nature. Pourquoi fallait-il que tu te sentes si inférieure à l’homme dans ce cas ? « Alors je me permettrais d'en emprunter un ou deux peut-être c’est si gentiment proposé. » Tu lui fais un sourire qui se voulait assuré mais il était toujours assombris par cette impression de ne pas faire ce qu’il fallait, de ne pas être à la hauteur face à l’ainé Nott.
Ses paroles suivantes t’arrachent un petit rire cristallin qui vint résonner sur les murs de la pièce. Evidemment que tu le connaissais, quant on y pensait votre histoire ne datait pas d’hier et ce même si elle était à la fois étrange et incompréhensible tu finissais par plutôt être habituée à côtoyer le sorcier. « Il paraît oui. » L’excès de confiance de Reginald t’aurait agacé venant de n’importe qui d’autre mais tu ne relèves pas : au fond tu savais qu’il avait raison même si tu aurais bien eu envie de pouvoir lui prouver le contraire. Et c’est en essayant de lui prouver qu’il n’était pas si intouchable qu’il en avait l’air que tu avais fait une erreur : une erreur qui allait avoir plus de conséquences que tu ne l’aurais cru. L’attitude de Reginald change du tout au tout, en un instant les efforts qu’il faisait pour te mettre en confiance disparurent et furent remplacés par un masque de froideur et de dédain que tu ne lui connaissais que trop bien. Il s’approche d’un pas rapide et un instant plus tard te voilà accolée à la bibliothèque, emprisonnée par ses mains et prise au piège comme une proie pouvait l’être.
Si la main qu’il avait apposée sur ton cou n’était pas trop insistante, le fait d’être bloquée de la sorte te rendait terriblement anxieuse et tu sentais le bois de la bibliothèque s’enfoncer désagréablement dans ton dos. Et ton souffle se raréfie, autant parce que tu as peur que parce qu’il appuie sur ta gorge. Lui lançant un regard implorant tu murmures : « Reginald tu me fais mal. » Ta voix est entrechoquée par ce semblant de panique qu’il réussissait à créer en toi. Son regard n’avait rien de celui qu’il te portait quelques secondes auparavant et tu devais bien avouer qu’il te faisait peur. C’était même plus inquiétant que le regard moqueur qu’il te lançait lorsqu’il avait décidé de faire de toi sa victime de la journée. Cela n’avait cette fois rien d’un jeu. Les paroles qu’il susurre à ton oreille ne sont pas là pour te rassurer. Tu serres les dents pour retenir les larmes qui te montaient aux yeux : tu ne voulais pas lui offrir cette satisfaction de te voir t’effondrer comme tu l’avais déjà si souvent fait face à lui.
Tu penses que la tempête est passée lorsqu’il défait un peu sa poigne sur ton cou et ta hanche mais le baiser qu’il te vole, à la fois froid et empli de ressentiments ne fait qu’accentuer cette impression que tu ne sortirais pas indemne de cette soirée passée avec lui. Et pourtant, tu regrettes lorsqu’il finit par s’éloigner : à quel point étais tu aveuglée par les sentiments que tu pouvais avoir pour le sorcier pour ne pas te rendre compte d’à quel point la situation était anormale ?
Tu restes quelques secondes contre la bibliothèque, bien que libérée de sa poigne tu n’osais plus faire un seul pas, un seul geste certainement choquée de la scène que tu venais de vivre. Ta respiration était encore sifflante et tu sentais que tout ton corps tremblait. Le sorcier quant à lui semblait s’être calmé, bien plus vite que tu n’aurais jamais été capable de le faire. Il te tournait désormais le dos, te permettant d’essuyer les larmes qui s’étaient invitées sur le coin de tes yeux sans lui donner une nouvelle possibilité de te ramener plus bas que terre.
Tu finis par te redresser avec précaution, passant machinalement une main sur ta gorge comme si le fantôme de celle de Reginald était toujours présent. « Je suis désolée… » Ta voix est légèrement tremblante mais tu arrives néanmoins à retrouver un peu contenance. Tu te rapproches de lui doucement, ne souhaitant pas le brusquer ou t’attirer à nouveau ses foudres et tu finis par oser l’enlacer. Tes bras viennent entourer son buste et tes mains se lient sur son torse. Voyant qu’il te ne repoussait pas tu déposes ta tête sur son épaule pour tenter d’observer ses traits et finis par embrasser avec douceur sa joue espérant que ce geste adoucirait son humeur : « Excuse moi s’il te plait. Je ne voulais pas te mettre en colère. » Les excuses étaient plus qu’honnêtes, tu n’arrivais pas à comprendre que tu n’avais pas à en donner. Tu n’arrivais pas non plus à te détacher de l’idée que tu devais tout faire pour mériter son attention, ses regards et son temps. « Je… » Tu finis par t’éloigner légèrement de lui, à regrets ne voulant pas le déranger avec trop de contact et de mièvreries et reprends d’une voix légèrement attristée qui n’avait rien de l’intonation joyeuse et douce que tu avais depuis que tu étais arrivée : « Je ferais peut-être mieux de partir. » Inconsciemment tu espères peut-être qu’il te retienne et qu’il pardonne ton erreur : mais cela te semblait quasiment impossible connaissant la fierté du Nott. Ou bien justement profiterait-il de cette situation où tu étais en position de faiblesse pour être un peu plus insistant et prendre encore plus de place dans cette relation qui pouvait vous couter à tous les deux bien plus que ce que vous ne pensiez. Mal à l’aise, comme à chaque instant depuis que tu avais posé un pied dans la demeure du jeune sorcier tu passes une main embêtée dans tes cheveux en attente de sa réponse. Qu’il t’autorise à partir, ou bien qu’il te demande de rester tu attendais son aval alors que tu aurais simplement dû partir sans demander ton reste.
regilia
if i lay here, if i just lay hère, would you lie with me and just forget the world
Si la main qu’il avait apposée sur ton cou n’était pas trop insistante, le fait d’être bloquée de la sorte te rendait terriblement anxieuse et tu sentais le bois de la bibliothèque s’enfoncer désagréablement dans ton dos. Et ton souffle se raréfie, autant parce que tu as peur que parce qu’il appuie sur ta gorge. Lui lançant un regard implorant tu murmures : « Reginald tu me fais mal. » Ta voix est entrechoquée par ce semblant de panique qu’il réussissait à créer en toi. Son regard n’avait rien de celui qu’il te portait quelques secondes auparavant et tu devais bien avouer qu’il te faisait peur. C’était même plus inquiétant que le regard moqueur qu’il te lançait lorsqu’il avait décidé de faire de toi sa victime de la journée. Cela n’avait cette fois rien d’un jeu. Les paroles qu’il susurre à ton oreille ne sont pas là pour te rassurer. Tu serres les dents pour retenir les larmes qui te montaient aux yeux : tu ne voulais pas lui offrir cette satisfaction de te voir t’effondrer comme tu l’avais déjà si souvent fait face à lui.
Tu penses que la tempête est passée lorsqu’il défait un peu sa poigne sur ton cou et ta hanche mais le baiser qu’il te vole, à la fois froid et empli de ressentiments ne fait qu’accentuer cette impression que tu ne sortirais pas indemne de cette soirée passée avec lui. Et pourtant, tu regrettes lorsqu’il finit par s’éloigner : à quel point étais tu aveuglée par les sentiments que tu pouvais avoir pour le sorcier pour ne pas te rendre compte d’à quel point la situation était anormale ?
Tu restes quelques secondes contre la bibliothèque, bien que libérée de sa poigne tu n’osais plus faire un seul pas, un seul geste certainement choquée de la scène que tu venais de vivre. Ta respiration était encore sifflante et tu sentais que tout ton corps tremblait. Le sorcier quant à lui semblait s’être calmé, bien plus vite que tu n’aurais jamais été capable de le faire. Il te tournait désormais le dos, te permettant d’essuyer les larmes qui s’étaient invitées sur le coin de tes yeux sans lui donner une nouvelle possibilité de te ramener plus bas que terre.
Tu finis par te redresser avec précaution, passant machinalement une main sur ta gorge comme si le fantôme de celle de Reginald était toujours présent. « Je suis désolée… » Ta voix est légèrement tremblante mais tu arrives néanmoins à retrouver un peu contenance. Tu te rapproches de lui doucement, ne souhaitant pas le brusquer ou t’attirer à nouveau ses foudres et tu finis par oser l’enlacer. Tes bras viennent entourer son buste et tes mains se lient sur son torse. Voyant qu’il te ne repoussait pas tu déposes ta tête sur son épaule pour tenter d’observer ses traits et finis par embrasser avec douceur sa joue espérant que ce geste adoucirait son humeur : « Excuse moi s’il te plait. Je ne voulais pas te mettre en colère. » Les excuses étaient plus qu’honnêtes, tu n’arrivais pas à comprendre que tu n’avais pas à en donner. Tu n’arrivais pas non plus à te détacher de l’idée que tu devais tout faire pour mériter son attention, ses regards et son temps. « Je… » Tu finis par t’éloigner légèrement de lui, à regrets ne voulant pas le déranger avec trop de contact et de mièvreries et reprends d’une voix légèrement attristée qui n’avait rien de l’intonation joyeuse et douce que tu avais depuis que tu étais arrivée : « Je ferais peut-être mieux de partir. » Inconsciemment tu espères peut-être qu’il te retienne et qu’il pardonne ton erreur : mais cela te semblait quasiment impossible connaissant la fierté du Nott. Ou bien justement profiterait-il de cette situation où tu étais en position de faiblesse pour être un peu plus insistant et prendre encore plus de place dans cette relation qui pouvait vous couter à tous les deux bien plus que ce que vous ne pensiez. Mal à l’aise, comme à chaque instant depuis que tu avais posé un pied dans la demeure du jeune sorcier tu passes une main embêtée dans tes cheveux en attente de sa réponse. Qu’il t’autorise à partir, ou bien qu’il te demande de rester tu attendais son aval alors que tu aurais simplement dû partir sans demander ton reste.
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