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find my way back ㄨ holly (terminé)
Lun 16 Oct 2017 - 22:47
Tu n'en reviens toujours pas... Grace de Launay, la petite sœur d'Holly, t'as rendu visite quelques jours plus tôt, à la Chouette Enchaînée. Et avec elle, elle avait apporté des nouvelles qui ne te ravissent pas réellement, c'est le moins qu'on puisse dire. Même si tu n'as plus vraiment ton mot à dire sur ce qui peut concerner Holly, tu as été consterné - et le mot est faible - d'apprendre qu'elle venait de se fiancer. Et pas à n'importe qui, non... À Léandre de la Rosière, le gars qui avait profité de ta sœur alors que tu l'avais bien gentiment accueilli sous ton toit. Dans ta maison. Tu ne lui as pas encore pardonné d'ailleurs, et maintenant ça... Autant dire qu'il ne vaut mieux pas que tu le croises. Tu connais Holly mieux que quiconque, et si l'information n'était pas venue de sa petite sœur elle-même, tu ne l'aurais probablement jamais cru. Holly, fiancée, à peine quelques mois après votre rupture ? Et surtout, fiancée à un autre que toi... Tu trouves ça louche. Très louche. Elle a forcément une explication. Enfin, selon Grace, son aînée n'est pas l'instigatrice de cette décision. Néanmoins, tu as besoin de l'entendre de sa bouche. De comprendre. De la voir. Probablement qu'elle n'a même pas envie de te parler et après tout, elle n'a aucun compte à te rendre. Mais bien que vous ne soyez plus en contact depuis quelques temps, tu ne peux te la sortir de la tête. Tu te demandes comment elle va, qu'est-ce qu'elle peut bien faire de ses journées, et si elle est heureuse, aussi... Heureuse sans toi. Elle en a tous les droits, évidemment. Pourtant, tu espères secrètement qu'elle ressente un certain vide par ton absence. Parce que c'est définitivement ton cas. On ne peut pas effacer huit ans de relation du jour au lendemain, même quand on est le fautif dans ladite relation. Et on ne le peut surtout pas quand on s'y refuse.
Grace avait accepté d'envoyer un hibou à sa sœur pour qu'elles conviennent d'un petit rendez-vous, un instant pour se voir, en dehors de l'université. Sauf que bien sûr, ce n'est pas elle qui allait débarquer au rendez-vous, mais bien toi. Certes, tu aurais très bien pu entrer en contact toi-même avec Holly, jouer carte sur table et lui demander d'accepter de te voir. Sauf qu'après votre dernière entrevue, tu n'es pas certain que ton ex-petite amie accepte directement ta proposition. Alors qu'en te faisant passer pour Grace, tu es au moins sûr qu'elle viendra. Du moins... Tu l'espères.
Tu te souviens de la dernière fois que tu as vu Holly, quelques jours après le bal de fin d'année de l'université. Vous aviez déjà convenu de faire une pause depuis un petit moment, après une dispute qui avait mal tourné, quand tu lui avais annoncé que tu quittais Hungcalf. En général, vous discutiez beaucoup, mais vous disputer, cela était très rare. Vous vous accommodiez toujours l'un à l'autre, ou parveniez à des sacrifices, si nécessaires. Mais des haussements de voix... Très peu. Et peut-être que de là étaient partis vos soucis. Parce qu'il n'y avait pas assez de challenges dans votre relation. Tu n'en sais rien, tu te poses souvent la question, qu'est-ce qui a merdé ? Vous vous aimiez, alors... N'était-ce donc pas assez ? Malgré tout, tu comprends pourquoi la blonde a décidé de mettre un terme à votre relation. Tu en aurais probablement fait autant, à sa place. Bien qu'elle n'aurait sûrement jamais agi de la sorte. Tu as fauté, Gideon, avec une autre fille. Quel idiot. Tu l'as avoué à Holly, bien évidemment, tu n'aurais pas pu lui mentir. Autant dire que cela n'a pas arrangé les choses entre vous. La semi-vélane a rompu avec toi sans attendre, et depuis... Silence radio. Probablement qu'elle n'a pas envie de te voir, et tu ne te sens pas assez légitime de revenir vers elle sans une raison valable. Et voilà que tu viens d'en trouver une. Peut-être est-ce une façon de se venger de toi, de te faire voir ce que ça fait de se sentir trahi ? Tu ne sais pas. Il faut que tu la vois, que tu discutes avec elle. Un besoin, viscéral, qui tourne en boucle dans ton esprit.
Le signal d'un bateau, profond et sourd, au loin, te ramène à la réalité. Oui, parce que tu te trouves au port maritime d'Inverness, ne sachant pas exactement pourquoi Grace a choisi cet endroit particulier comme lieu de rendez-vous. Tu lui fais confiance, au fond, et puis, tu te fiches pas mal de l'endroit, seule la personne que tu viens voir importe. Les mains dans les poches, tu arpentes le quai de la marina, alors que le soleil commence à décliner dans le ciel, dispersant ses rayons orangés sur le bleu azur du Beauly Firth, réputé pour abriter son monstre, lui aussi. Tu as délibérément pris quelques minutes de retard pour arriver au rendez-vous, sachant pertinemment qu'Holly serait ponctuelle. Et effectivement, elle se trouve là, assise sur un banc, face au large, le regard perdu sur l'horizon. Tu as presqu'envie, l'espace d'un instant, de ne pas troubler son calme apparent, mais ne peux t'y résoudre.
- Holly ? Tu ne lui laisses pas vraiment le temps de réagir, de s'enfuir, peut-être, ou de te demander ce que tu fais là, que tu enchaînes. Je sais que tu t'attendais à voir Grace, mais c'était moi, derrière ce hibou. J'étais pas sûr que tu viendrais, si c'était moi qui te le demandais. Tu t'arrêtes un moment. T'es resté à une distance correcte du banc, comme si t'avais pas envie de lui imposer ta présence. Tu sais qu'en temps normal, elle t'aurait dit qu'il ne fallait pas user de stratagème avec elle, mais maintenant, tu ne sais plus vraiment ce qu'elle pense, si elle t'en veut encore au point de ne pas t'adresser la parole. J'aurais compris que tu ne veuilles pas, d'ailleurs. Tu finis par te rapprocher de quelques pas, tout en continuant de parler. Je me suis permis de faire ça parce qu'il faut vraiment que je te parle... J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu, et c'est bien trop long. De nouveau, tu te stoppes, te retrouvant désormais presque face à elle. Je sais que c'est de ma faute, toute cette histoire... Que c'est à cause de moi qu'on ne se parle plus. J'aurais voulu que ça se passe autrement. Tu soupires, malgré toi. Tu avais préparé tout un speech dans ta tête, mais face à elle, tu ne sais plus quoi dire. Tu te sens désarmé, comme au début de votre relation, où tu balbutiais quand elle entrait dans une pièce et où tes meilleurs amis te chambraient à ce sujet. Je ne veux pas m'imposer, ou quoique ce soit. Juste te dire que je suis désolé, pour tout... Et m'assurer que tu vas bien, aussi, si tu acceptes de me parler. Tu finis par arrêter toi-même de parler, t'as l'impression de raconter n'importe quoi, tu te dis qu'elle acceptera jamais de vouloir encore t'adresser la parole, après ce que t'as fait. Mais au moins, t'auras essayé. Tu peux pas laisser passer une chance pareille de renouer avec elle. Et aussi, t'aimerais en savoir plus sur ces fiançailles, savoir si c'est du pipeau, ou véridique... Savoir si elle a définitivement tiré un trait sur toi.
holly &
gideon
gideon
find my way back
Grace avait accepté d'envoyer un hibou à sa sœur pour qu'elles conviennent d'un petit rendez-vous, un instant pour se voir, en dehors de l'université. Sauf que bien sûr, ce n'est pas elle qui allait débarquer au rendez-vous, mais bien toi. Certes, tu aurais très bien pu entrer en contact toi-même avec Holly, jouer carte sur table et lui demander d'accepter de te voir. Sauf qu'après votre dernière entrevue, tu n'es pas certain que ton ex-petite amie accepte directement ta proposition. Alors qu'en te faisant passer pour Grace, tu es au moins sûr qu'elle viendra. Du moins... Tu l'espères.
Tu te souviens de la dernière fois que tu as vu Holly, quelques jours après le bal de fin d'année de l'université. Vous aviez déjà convenu de faire une pause depuis un petit moment, après une dispute qui avait mal tourné, quand tu lui avais annoncé que tu quittais Hungcalf. En général, vous discutiez beaucoup, mais vous disputer, cela était très rare. Vous vous accommodiez toujours l'un à l'autre, ou parveniez à des sacrifices, si nécessaires. Mais des haussements de voix... Très peu. Et peut-être que de là étaient partis vos soucis. Parce qu'il n'y avait pas assez de challenges dans votre relation. Tu n'en sais rien, tu te poses souvent la question, qu'est-ce qui a merdé ? Vous vous aimiez, alors... N'était-ce donc pas assez ? Malgré tout, tu comprends pourquoi la blonde a décidé de mettre un terme à votre relation. Tu en aurais probablement fait autant, à sa place. Bien qu'elle n'aurait sûrement jamais agi de la sorte. Tu as fauté, Gideon, avec une autre fille. Quel idiot. Tu l'as avoué à Holly, bien évidemment, tu n'aurais pas pu lui mentir. Autant dire que cela n'a pas arrangé les choses entre vous. La semi-vélane a rompu avec toi sans attendre, et depuis... Silence radio. Probablement qu'elle n'a pas envie de te voir, et tu ne te sens pas assez légitime de revenir vers elle sans une raison valable. Et voilà que tu viens d'en trouver une. Peut-être est-ce une façon de se venger de toi, de te faire voir ce que ça fait de se sentir trahi ? Tu ne sais pas. Il faut que tu la vois, que tu discutes avec elle. Un besoin, viscéral, qui tourne en boucle dans ton esprit.
Le signal d'un bateau, profond et sourd, au loin, te ramène à la réalité. Oui, parce que tu te trouves au port maritime d'Inverness, ne sachant pas exactement pourquoi Grace a choisi cet endroit particulier comme lieu de rendez-vous. Tu lui fais confiance, au fond, et puis, tu te fiches pas mal de l'endroit, seule la personne que tu viens voir importe. Les mains dans les poches, tu arpentes le quai de la marina, alors que le soleil commence à décliner dans le ciel, dispersant ses rayons orangés sur le bleu azur du Beauly Firth, réputé pour abriter son monstre, lui aussi. Tu as délibérément pris quelques minutes de retard pour arriver au rendez-vous, sachant pertinemment qu'Holly serait ponctuelle. Et effectivement, elle se trouve là, assise sur un banc, face au large, le regard perdu sur l'horizon. Tu as presqu'envie, l'espace d'un instant, de ne pas troubler son calme apparent, mais ne peux t'y résoudre.
- Holly ? Tu ne lui laisses pas vraiment le temps de réagir, de s'enfuir, peut-être, ou de te demander ce que tu fais là, que tu enchaînes. Je sais que tu t'attendais à voir Grace, mais c'était moi, derrière ce hibou. J'étais pas sûr que tu viendrais, si c'était moi qui te le demandais. Tu t'arrêtes un moment. T'es resté à une distance correcte du banc, comme si t'avais pas envie de lui imposer ta présence. Tu sais qu'en temps normal, elle t'aurait dit qu'il ne fallait pas user de stratagème avec elle, mais maintenant, tu ne sais plus vraiment ce qu'elle pense, si elle t'en veut encore au point de ne pas t'adresser la parole. J'aurais compris que tu ne veuilles pas, d'ailleurs. Tu finis par te rapprocher de quelques pas, tout en continuant de parler. Je me suis permis de faire ça parce qu'il faut vraiment que je te parle... J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu, et c'est bien trop long. De nouveau, tu te stoppes, te retrouvant désormais presque face à elle. Je sais que c'est de ma faute, toute cette histoire... Que c'est à cause de moi qu'on ne se parle plus. J'aurais voulu que ça se passe autrement. Tu soupires, malgré toi. Tu avais préparé tout un speech dans ta tête, mais face à elle, tu ne sais plus quoi dire. Tu te sens désarmé, comme au début de votre relation, où tu balbutiais quand elle entrait dans une pièce et où tes meilleurs amis te chambraient à ce sujet. Je ne veux pas m'imposer, ou quoique ce soit. Juste te dire que je suis désolé, pour tout... Et m'assurer que tu vas bien, aussi, si tu acceptes de me parler. Tu finis par arrêter toi-même de parler, t'as l'impression de raconter n'importe quoi, tu te dis qu'elle acceptera jamais de vouloir encore t'adresser la parole, après ce que t'as fait. Mais au moins, t'auras essayé. Tu peux pas laisser passer une chance pareille de renouer avec elle. Et aussi, t'aimerais en savoir plus sur ces fiançailles, savoir si c'est du pipeau, ou véridique... Savoir si elle a définitivement tiré un trait sur toi.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 882
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes et maman
» particularité : semi-vélane
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 821
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Lun 6 Nov 2017 - 6:42
Octobre 2017
Je ne perds pas le contrôle. Ca n'est pas dans mes habitudes, pas dans ma nature. Ca n'est pas "normal". Pourtant face à Léandre, face à cette lettre de son père, et ce qu'elle révélait, ce que je n'ai absolument pas vu venir, la Colère l'a emporté en un rien de temps. Et Elle a pris le dessus, cette créature horrifiante, repoussante, destructrice, qui fait partie de moi quoi que je fasse pour la museler. La présence de mon ami, sa propre rage désamorcée, m'ont aidées à accuser le coup, mais plus j'y réfléchissais, plus je sentais que quelque chose n'allait pas. Alors j'ai fini par me rendre à Ste Mangouste. Seule. Je crois que j'étais bien trop terrorisée par ce qu'on pourrait me révéler pour accepter de faire porter ce fardeau à qui que ce soit. Pas même à Léandre, pas même à Grace. Et j'ai réalisé que s'il y avait une personne que j'aurais voulu avoir avec moi à cet instant-là, c'était celle-là même que je ne pouvais simplement pas contacter.
Mon coeur battait la chamade face aux médicomages, je crois qu'il n'a que rarement couru un tel marathon dans ma cage thoracique, et jamais sur une période aussi longue. Et puis le verdict est tombé, et je suis restée inerte, livide, stoïque face au corps médical alors que ma tête et mon coeur partaient dans tous les sens. Non. Ca n'était simplement pas possible. Ca n'était techniquement pas possible. Et c'est ce que je leur ai dit.
D'autres questions ont suivi. Quand avais-je eu des rapports pour la dernière fois ? Est-ce que mes cycles étaient réguliers avant ? Quels autres changements avais-je pu remarquer ? Aucun ! Par Merlin, aucun ! Je voyais bien qu'ils peinaient à me croire, mais les examens confirmaient pourtant bel et bien six mois. Six mois. Et je n'en avais aucune idée, pas même le moindre petit doute.
- Ce sont des cas assez rares, mais le corps humain - ou apparenté - est capable de dissimuler les symptômes... et de simuler des cycles ordinaires, s'il le faut. Vous n'étiez pas prête à cela, votre corps vous l'a caché, c'est aussi simple que cela.
J'ai simplement hoché la tête, mais je n'en pensais pas moins. Non, ça n'était pas aussi simple que cela. Ca n'était même pas simple du tout ! Je ne pouvais pas être enceinte, je ne pouvais pas mettre au monde l'enfant de l'homme qui ne m'avait plus donné signe de vie depuis des mois, et je ne pouvais pas assumer ça toute seule.
- Malheureusement, vous êtes à un stade ou une interruption ne peut plus être envisagée.
- Je sais.
Je sais compter, merci.
- Il existe néanmoins... D'autres solutions si vous ne souhaitez pas le garder.
- Je sais.
Cette fois, j'avais baissé le regard sur mes mains, machinalement posées sur mon ventre pourtant toujours aussi plat. D'après ce qu'ils m'expliquaient quelques minutes auparavant, dans les jours, les semaines à venir, à présent que j'étais au courant, mon corps reprendrait ses droits, mon ventre se déciderait à s'arrondir, et peut-être bien que les symptômes moins sympathiques accompagneraient tout ça...
- Je crois que j'ai besoin d'un peu de temps pour prendre une décision mais... théoriquement, il me reste trois mois, n'est-ce pas ?
L'entrevue s'est à peu près terminée sur ces mots, et je suis sortie de Ste Mangouste avec l'impression que c'était écrit sur mon visage, et une profonde envie de vomir. Je suis entrée dans une boutique et ai acheté deux ensembles pour donner le change, prétextant avoir fait du shopping ce jour-là plutôt que d'avoir passé la journée à me faire ausculter, et j'ai porté à la perfection ce masque neutre que tout le monde me connaît. Etrangement, cette fois, Elle ne s'est pas manifestée. Peut-être que le choc dépassait la Colère.
Plusieurs jours ont passé, et je n'arrive toujours pas à faire la part des choses. Je n'en ai, pour l'heure, parlé à personne, et je dissimule l'arrondi naissant sous des vêtements amples. L'hiver et ses froideurs me permettent de jouer sur les épaisseurs et je crois que même mes colocataires n'ont pas encore repéré la chose, mais ça ne fait que quelques jours. Il est probable que je ne puisse plus continuer à cacher tout ça bien longtemps encore, et je n'ai pas réussi à en parler encore, à qui que ce soit. Pas même aux Licornes. Pas même à Léandre. Pas même à Vic, ni Grace, et certainement pas à nos parents.
C'est Grace que je dois retrouver, aujourd'hui, près du port. Et ça fait un petit moment que je suis arrivée, un peu en avance, et que j'observe sans vraiment les voir les vagues qui s'étendent devant moi. Assise sur un banc, les doigts croisés sur mon ventre - un geste qui m'échappe de plus en plus et finira sans doute par me trahir - je me demande comment je peux aborder ça avec ma soeur. Et je ne trouve pas de réponse satisfaisante. C'est tellement improbable, tellement incroyable, que je n'imagine même pas comment une conversation sur ce sujet pourrait avoir une issue favorable. Moi-même, j'ai eu toutes les peines du monde à l'accepter, alors qui d'autre le pourrait ? Je déroule le fil de ces derniers mois, mentalement, comme si j'avais été spectatrice de ma propre vie. Je me revois dans les bras de Gideon, après la fête du printemps, et un sourire triste étire mes lèvres. On sentait bien qu'on s'éloignait, mais ce jour-là, on avait eu l'impression que tout était redevenu comme avant... Et puis je l'entends m'annoncer qu'il quitte Hungcalf, et mon sourire s'efface. Je me revois partir en colère, et je nous revois quelques temps après, quand il m'annonce qu'il en a embrassé une autre. Et je comprends, je comprends pourquoi mes réactions n'ont pas été celles qu'elles auraient dû être, celles qu'elles auraient été, si les hormones liées à ma grossesse n'avaient pas créé un cocktail détonnant, décuplant la Colère pour finir par la laisser s'exprimer quand Léandre m'a apporté cette lettre. Le ciel se pare d'or et de vermeil à mesure que le soleil se couche, mais je ne parviens pas vraiment à en admirer la beauté, perdue dans des souvenirs plus ou moins lointains, et plus douloureux qu'heureux pour la plupart, jusqu'à ce que cette voix retentisse. Sa voix.
- Holly ?
J'ai tourné la tête vers lui, un peu trop impassible, tandis que mon esprit analyse les faits qu'il se charge aussitôt d'éclaircir, confirmant mes réflexions : un stratagème pour m'attirer, plutôt que la simple vérité, comme s'ils me craignaient, tous.
- Je sais que tu t'attendais à voir Grace, mais c'était moi, derrière ce hibou. J'étais pas sûr que tu viendrais, si c'était moi qui te le demandais.
Je hoche sobrement la tête. Pourtant je serais venue. Et quelque part, ces mots ternissent la joie de le revoir qui, un instant, m'a envahie. Je crois que j'ai l'air d'une statue de cire, le dévisageant sans prendre la parole pour l'instant. Et loin de me réconforter, ses mots me vrillent le coeur. Est-ce qu'il s'en rend seulement compte ?
- J'aurais compris que tu ne veuilles pas, d'ailleurs. Je me suis permis de faire ça parce qu'il faut vraiment que je te parle... J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vus, et c'est bien trop long.
La faute à qui ? C'est ce qui me traverse l'esprit. Peut-être que j'aurais pu prendre l'initiative du contact, mais... comment ? Je n'ai pas osé, assumant qu'il avait tourné la page, qu'il était passé à autre chose : après tout, il en a embrassé une autre, et il n'a pas tenté de revenir vers moi lui non plus. Je sais que je n'ai pas été tendre, ce jour-là, mais...
- Je sais que c'est de ma faute, toute cette histoire... Que c'est à cause de moi qu'on ne se parle plus. J'aurais voulu que ça se passe autrement.
Oh Morgane, que j'aurais voulu que les choses soient tout autres moi aussi ! Tu n'imagines pas à quel point ! Gideon est là, face à moi, et si une part de moi a envie de me jeter dans ses bras, une autre me retient, son discours me retient, et je reste immobile, fixant son visage, sa tignasse rousse, sa large carrure, de mes yeux clairs, un peu trop brillants peut-être.
- Je ne veux pas m'imposer, ou quoique ce soit. Juste te dire que je suis désolé, pour tout... Et m'assurer que tu vas bien, aussi, si tu acceptes de me parler.
Et là c'est le drame. Non, je ne vais pas bien. Comment peut-il seulement envisager une seconde que ça puisse être le cas ? Je crois que tout ce qui est resté enfoui depuis l'annonce au fond de mon coeur, qui tambourine aux portes de mon esprit, cherchant à faire entendre sa voix, vient de prendre l'ampleur nécessaire pour défoncer les barrages que je m'impose en permanence. Je me suis levée, face à lui, je sens mes doigts trembler comme mes mains se dénouent pour retomber de chaque côté de mon corps.
- Que je vais bien ? Comment tu peux croire un instant que je puisse aller bien ?
Il a vu Grace. C'était son écriture, elle était forcément dans le coup. Alors ils ont parlé, forcément. Et je doute qu'elle ne lui ait pas évoqué les fiançailles. Alors comment diable peut-il imaginer que j'aille bien, alors que ça me tombe dessus, et qu'il n'était pas là ?
- Comment tu peux encore douter que je puisse vouloir te voir, te parler au moins, après tout ce temps ?
Ca me fait mal de réaliser qu'il a si peu confiance en moi.
- Ca fait une éternité qu'on ne s'est pas vus, c'est vrai, et je suis d'accord, c'est bien trop long, mais la faute à qui ? On ne s'est plus parlé depuis que t'as été voir ailleurs. Je sais bien qu'on était en froid, mais ça n'excuse rien ! Comment tu crois que je me suis sentie après ça ?
Ces mots-là, même quand il me l'a annoncé, je ne les ai pas prononcés. Je lui ai simplement dit que s'il avait été dans les bras d'une autre, c'était que c'était fini, et je suis partie. Certes, mon ton de voix était dur, et je suis partie en rogne, mais je n'ai pas été jusqu'au bout de la chose, clairement. Ce jour-là, le masque se fissurait, mais il est resté. Pas aujourd'hui.
- Oh ! Moi aussi, j'aurais voulu que ça se passe autrement, tu n'imagines pas à quel point ! J'aurais préféré ne pas me sentir trahie par l'homme que j'aime depuis tant d'années, par la personne que j'aurais jamais imaginé ne plus avoir auprès de moi quand ça va pas...
L'homme que j'aime. Pas au passé, parce que ça n'est pas réellement le cas. Je ne sais pas où j'en suis, je ne sais pas où nous en sommes, mais je l'aimerais toujours, c'est une certitude, d'une manière ou d'une autre. Ces mots-là ne s'écriront jamais au passé, quoi qu'il advienne à l'avenir. Même si je suis en colère contre lui, à cet instant, et que mes poings se sont crispés, mes ongles s'enfonçant dans mes paumes. Je suis en colère contre moi aussi. Parce que je perds le contrôle, parce qu'Elle est en train de prendre le dessus, et que je suis incapable de la retenir, maintenant que les vannes ont commencé à s'ouvrir.
- Tu es désolé, pour tout... Mais pour quoi au juste ? Pour m'avoir laissée à l'écart de décisions importantes, pour m'avoir trahie ensuite, ou pour m'avoir abandonnée enfin, pendant tout ce temps, pour ne pas avoir été là quand j'aurais tellement eu besoin de toi ? Non je ne vais pas bien, je ne vais pas bien du tout ! Je...
Ma voix s'est faite plus forte à mesure que les mots ont passé mes lèvres, plus stridente aussi, comme Elle prend l'ascendant. Les derniers mots sont presque inaudibles, mes traits se déforment en un faciès hideux que j'exècre au plus haut point, et le dernier instant de lucidité qui me reste me sert seulement à le dépasser, de sorte que c'est la marina dans laquelle je plonge sans vraiment réfléchir qui accueille l'ire de la Vélane, et pas le corps du Loup derrière moi.
Je ne perds pas le contrôle. Ca n'est pas dans mes habitudes, pas dans ma nature. Ca n'est pas "normal". Pourtant face à Léandre, face à cette lettre de son père, et ce qu'elle révélait, ce que je n'ai absolument pas vu venir, la Colère l'a emporté en un rien de temps. Et Elle a pris le dessus, cette créature horrifiante, repoussante, destructrice, qui fait partie de moi quoi que je fasse pour la museler. La présence de mon ami, sa propre rage désamorcée, m'ont aidées à accuser le coup, mais plus j'y réfléchissais, plus je sentais que quelque chose n'allait pas. Alors j'ai fini par me rendre à Ste Mangouste. Seule. Je crois que j'étais bien trop terrorisée par ce qu'on pourrait me révéler pour accepter de faire porter ce fardeau à qui que ce soit. Pas même à Léandre, pas même à Grace. Et j'ai réalisé que s'il y avait une personne que j'aurais voulu avoir avec moi à cet instant-là, c'était celle-là même que je ne pouvais simplement pas contacter.
Mon coeur battait la chamade face aux médicomages, je crois qu'il n'a que rarement couru un tel marathon dans ma cage thoracique, et jamais sur une période aussi longue. Et puis le verdict est tombé, et je suis restée inerte, livide, stoïque face au corps médical alors que ma tête et mon coeur partaient dans tous les sens. Non. Ca n'était simplement pas possible. Ca n'était techniquement pas possible. Et c'est ce que je leur ai dit.
D'autres questions ont suivi. Quand avais-je eu des rapports pour la dernière fois ? Est-ce que mes cycles étaient réguliers avant ? Quels autres changements avais-je pu remarquer ? Aucun ! Par Merlin, aucun ! Je voyais bien qu'ils peinaient à me croire, mais les examens confirmaient pourtant bel et bien six mois. Six mois. Et je n'en avais aucune idée, pas même le moindre petit doute.
- Ce sont des cas assez rares, mais le corps humain - ou apparenté - est capable de dissimuler les symptômes... et de simuler des cycles ordinaires, s'il le faut. Vous n'étiez pas prête à cela, votre corps vous l'a caché, c'est aussi simple que cela.
J'ai simplement hoché la tête, mais je n'en pensais pas moins. Non, ça n'était pas aussi simple que cela. Ca n'était même pas simple du tout ! Je ne pouvais pas être enceinte, je ne pouvais pas mettre au monde l'enfant de l'homme qui ne m'avait plus donné signe de vie depuis des mois, et je ne pouvais pas assumer ça toute seule.
- Malheureusement, vous êtes à un stade ou une interruption ne peut plus être envisagée.
- Je sais.
Je sais compter, merci.
- Il existe néanmoins... D'autres solutions si vous ne souhaitez pas le garder.
- Je sais.
Cette fois, j'avais baissé le regard sur mes mains, machinalement posées sur mon ventre pourtant toujours aussi plat. D'après ce qu'ils m'expliquaient quelques minutes auparavant, dans les jours, les semaines à venir, à présent que j'étais au courant, mon corps reprendrait ses droits, mon ventre se déciderait à s'arrondir, et peut-être bien que les symptômes moins sympathiques accompagneraient tout ça...
- Je crois que j'ai besoin d'un peu de temps pour prendre une décision mais... théoriquement, il me reste trois mois, n'est-ce pas ?
L'entrevue s'est à peu près terminée sur ces mots, et je suis sortie de Ste Mangouste avec l'impression que c'était écrit sur mon visage, et une profonde envie de vomir. Je suis entrée dans une boutique et ai acheté deux ensembles pour donner le change, prétextant avoir fait du shopping ce jour-là plutôt que d'avoir passé la journée à me faire ausculter, et j'ai porté à la perfection ce masque neutre que tout le monde me connaît. Etrangement, cette fois, Elle ne s'est pas manifestée. Peut-être que le choc dépassait la Colère.
Plusieurs jours ont passé, et je n'arrive toujours pas à faire la part des choses. Je n'en ai, pour l'heure, parlé à personne, et je dissimule l'arrondi naissant sous des vêtements amples. L'hiver et ses froideurs me permettent de jouer sur les épaisseurs et je crois que même mes colocataires n'ont pas encore repéré la chose, mais ça ne fait que quelques jours. Il est probable que je ne puisse plus continuer à cacher tout ça bien longtemps encore, et je n'ai pas réussi à en parler encore, à qui que ce soit. Pas même aux Licornes. Pas même à Léandre. Pas même à Vic, ni Grace, et certainement pas à nos parents.
C'est Grace que je dois retrouver, aujourd'hui, près du port. Et ça fait un petit moment que je suis arrivée, un peu en avance, et que j'observe sans vraiment les voir les vagues qui s'étendent devant moi. Assise sur un banc, les doigts croisés sur mon ventre - un geste qui m'échappe de plus en plus et finira sans doute par me trahir - je me demande comment je peux aborder ça avec ma soeur. Et je ne trouve pas de réponse satisfaisante. C'est tellement improbable, tellement incroyable, que je n'imagine même pas comment une conversation sur ce sujet pourrait avoir une issue favorable. Moi-même, j'ai eu toutes les peines du monde à l'accepter, alors qui d'autre le pourrait ? Je déroule le fil de ces derniers mois, mentalement, comme si j'avais été spectatrice de ma propre vie. Je me revois dans les bras de Gideon, après la fête du printemps, et un sourire triste étire mes lèvres. On sentait bien qu'on s'éloignait, mais ce jour-là, on avait eu l'impression que tout était redevenu comme avant... Et puis je l'entends m'annoncer qu'il quitte Hungcalf, et mon sourire s'efface. Je me revois partir en colère, et je nous revois quelques temps après, quand il m'annonce qu'il en a embrassé une autre. Et je comprends, je comprends pourquoi mes réactions n'ont pas été celles qu'elles auraient dû être, celles qu'elles auraient été, si les hormones liées à ma grossesse n'avaient pas créé un cocktail détonnant, décuplant la Colère pour finir par la laisser s'exprimer quand Léandre m'a apporté cette lettre. Le ciel se pare d'or et de vermeil à mesure que le soleil se couche, mais je ne parviens pas vraiment à en admirer la beauté, perdue dans des souvenirs plus ou moins lointains, et plus douloureux qu'heureux pour la plupart, jusqu'à ce que cette voix retentisse. Sa voix.
- Holly ?
J'ai tourné la tête vers lui, un peu trop impassible, tandis que mon esprit analyse les faits qu'il se charge aussitôt d'éclaircir, confirmant mes réflexions : un stratagème pour m'attirer, plutôt que la simple vérité, comme s'ils me craignaient, tous.
- Je sais que tu t'attendais à voir Grace, mais c'était moi, derrière ce hibou. J'étais pas sûr que tu viendrais, si c'était moi qui te le demandais.
Je hoche sobrement la tête. Pourtant je serais venue. Et quelque part, ces mots ternissent la joie de le revoir qui, un instant, m'a envahie. Je crois que j'ai l'air d'une statue de cire, le dévisageant sans prendre la parole pour l'instant. Et loin de me réconforter, ses mots me vrillent le coeur. Est-ce qu'il s'en rend seulement compte ?
- J'aurais compris que tu ne veuilles pas, d'ailleurs. Je me suis permis de faire ça parce qu'il faut vraiment que je te parle... J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vus, et c'est bien trop long.
La faute à qui ? C'est ce qui me traverse l'esprit. Peut-être que j'aurais pu prendre l'initiative du contact, mais... comment ? Je n'ai pas osé, assumant qu'il avait tourné la page, qu'il était passé à autre chose : après tout, il en a embrassé une autre, et il n'a pas tenté de revenir vers moi lui non plus. Je sais que je n'ai pas été tendre, ce jour-là, mais...
- Je sais que c'est de ma faute, toute cette histoire... Que c'est à cause de moi qu'on ne se parle plus. J'aurais voulu que ça se passe autrement.
Oh Morgane, que j'aurais voulu que les choses soient tout autres moi aussi ! Tu n'imagines pas à quel point ! Gideon est là, face à moi, et si une part de moi a envie de me jeter dans ses bras, une autre me retient, son discours me retient, et je reste immobile, fixant son visage, sa tignasse rousse, sa large carrure, de mes yeux clairs, un peu trop brillants peut-être.
- Je ne veux pas m'imposer, ou quoique ce soit. Juste te dire que je suis désolé, pour tout... Et m'assurer que tu vas bien, aussi, si tu acceptes de me parler.
Et là c'est le drame. Non, je ne vais pas bien. Comment peut-il seulement envisager une seconde que ça puisse être le cas ? Je crois que tout ce qui est resté enfoui depuis l'annonce au fond de mon coeur, qui tambourine aux portes de mon esprit, cherchant à faire entendre sa voix, vient de prendre l'ampleur nécessaire pour défoncer les barrages que je m'impose en permanence. Je me suis levée, face à lui, je sens mes doigts trembler comme mes mains se dénouent pour retomber de chaque côté de mon corps.
- Que je vais bien ? Comment tu peux croire un instant que je puisse aller bien ?
Il a vu Grace. C'était son écriture, elle était forcément dans le coup. Alors ils ont parlé, forcément. Et je doute qu'elle ne lui ait pas évoqué les fiançailles. Alors comment diable peut-il imaginer que j'aille bien, alors que ça me tombe dessus, et qu'il n'était pas là ?
- Comment tu peux encore douter que je puisse vouloir te voir, te parler au moins, après tout ce temps ?
Ca me fait mal de réaliser qu'il a si peu confiance en moi.
- Ca fait une éternité qu'on ne s'est pas vus, c'est vrai, et je suis d'accord, c'est bien trop long, mais la faute à qui ? On ne s'est plus parlé depuis que t'as été voir ailleurs. Je sais bien qu'on était en froid, mais ça n'excuse rien ! Comment tu crois que je me suis sentie après ça ?
Ces mots-là, même quand il me l'a annoncé, je ne les ai pas prononcés. Je lui ai simplement dit que s'il avait été dans les bras d'une autre, c'était que c'était fini, et je suis partie. Certes, mon ton de voix était dur, et je suis partie en rogne, mais je n'ai pas été jusqu'au bout de la chose, clairement. Ce jour-là, le masque se fissurait, mais il est resté. Pas aujourd'hui.
- Oh ! Moi aussi, j'aurais voulu que ça se passe autrement, tu n'imagines pas à quel point ! J'aurais préféré ne pas me sentir trahie par l'homme que j'aime depuis tant d'années, par la personne que j'aurais jamais imaginé ne plus avoir auprès de moi quand ça va pas...
L'homme que j'aime. Pas au passé, parce que ça n'est pas réellement le cas. Je ne sais pas où j'en suis, je ne sais pas où nous en sommes, mais je l'aimerais toujours, c'est une certitude, d'une manière ou d'une autre. Ces mots-là ne s'écriront jamais au passé, quoi qu'il advienne à l'avenir. Même si je suis en colère contre lui, à cet instant, et que mes poings se sont crispés, mes ongles s'enfonçant dans mes paumes. Je suis en colère contre moi aussi. Parce que je perds le contrôle, parce qu'Elle est en train de prendre le dessus, et que je suis incapable de la retenir, maintenant que les vannes ont commencé à s'ouvrir.
- Tu es désolé, pour tout... Mais pour quoi au juste ? Pour m'avoir laissée à l'écart de décisions importantes, pour m'avoir trahie ensuite, ou pour m'avoir abandonnée enfin, pendant tout ce temps, pour ne pas avoir été là quand j'aurais tellement eu besoin de toi ? Non je ne vais pas bien, je ne vais pas bien du tout ! Je...
Ma voix s'est faite plus forte à mesure que les mots ont passé mes lèvres, plus stridente aussi, comme Elle prend l'ascendant. Les derniers mots sont presque inaudibles, mes traits se déforment en un faciès hideux que j'exècre au plus haut point, et le dernier instant de lucidité qui me reste me sert seulement à le dépasser, de sorte que c'est la marina dans laquelle je plonge sans vraiment réfléchir qui accueille l'ire de la Vélane, et pas le corps du Loup derrière moi.
- InvitéInvité
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Sam 18 Nov 2017 - 22:40
Elle est là, Holly, assise face au large, et quand elle se retourne vers toi, tu sais directement que ça va pas. Ne fut-ce que par ses cheveux détachés, ses traits tirés, son air triste. Et la voir dans un tel état, c'est sûrement ça qui te fait dire n'importe quoi. Tu te dis que c'est ta faute si, maintenant, la magnifique Holly de Launay se retrouve dans un tel état, dans une telle situation. C'est ta faute, Gideon. T'es fier de toi ? Tout ça pour quoi, une amourette qui n'a même pas duré. À ce moment-là, tu te rends compte de toutes les bourdes que t'as fait, et de celles que t'es en train de faire, parce que t'aurais pas du demander à sa sœur de lui écrire un hibou pour toi, parce que t'aurais du assumer et la recontacter bien plus tôt, parce que t'aurais pas du attendre d'avoir une raison pour retourner vers elle. Mais t'as eu peur, Gideon, peur qu'elle te repousse, peur qu'elle n'ait plus besoin de toi, peur qu'elle ne veuille tout simplement plus de toi dans sa vie. Et tout ça, ça te passe dans la tête, tandis que tu t'adresses à elle, qu'un charabia sans nom franchit tes lèvres, comme d'habitude. T'es un pas doué et t'as pas l'impression que ça va changer.
Holly, elle se contente de te regarder, comme si elle était déjà lasse des insanités que t'es en train de prononcer. Pourtant, t'essayes juste de bien faire... Tu veux pas la brusquer, t'imposer ou l'ennuyer, tu veux juste lui montrer que t'es là pour elle, mais tu sais tellement pas comment t'y prendre. Tu veux qu'elle comprenne que t'es désolé, tellement désolé pour tout, et pourtant, tes agissements sont tellement contradictoires. T'es sincère, mais tu te rends compte qu'elle a tous les droits de douter de toi, de ce que tu peux lui dire, après la façon dont tu t'es comporté. Et après ton discours calamiteux, tu finis par te taire, parce que tu sais pas quoi ajouter de plus, mais tu sais déjà que t'as merdé. Peut-être que t'essayes trop de bien faire, de tout bien dire, t'aurais sans doute dû aller directement au but. Parce que la Summerbee est pas née de la dernière pluie, qu'elle doit bien savoir que si t'as vu sa sœur, t'es au courant de sa situation. Elle finit par se lever, face à toi, et tu remarques ses doigts qui tremblent, son état fébrile, comme si elle avait une bombe à l'intérieur d'elle qui était prête à exploser. Tu te rends compte que c'est à cause de toi, tout ça, et t'es prêt à assumer les dommages collatéraux.
Que je vais bien ? Comment tu peux croire un instant que je puisse aller bien ? Elle est énervée, hors d'elle-même, tu te sens tellement stupide. Holly avait pas l'habitude de crier sur les autres, ou de s'énerver, alors si elle le fait, c'est que t'es vraiment qu'un minable, au fond. Un minable qui essaye de s'expliquer, qui sait qu'il arrivera à rien faire d'autre que s'enfoncer. Comment tu peux encore douter que je puisse vouloir te voir, te parler au moins, après tout ce temps ? Ca fait une éternité qu'on ne s'est pas vus, c'est vrai, et je suis d'accord, c'est bien trop long, mais la faute à qui ? On ne s'est plus parlé depuis que t'as été voir ailleurs. Je sais bien qu'on était en froid, mais ça n'excuse rien ! Comment tu crois que je me suis sentie après ça ? T'encaisses tout ce qu'elle dit, de toute façon, tu vois pas comme tu pourrais te défendre face à ses paroles, parce que de toute façon, t'as aucune excuse. Elle ne t'avait même pas crié dessus, quand tu lui avais annoncé que tu l'avais trompé et peut-être qu'au fond, t'avais pensé que c'était parce qu'elle t'aimait plus. C'est vrai que vous vous étiez éloigné, et elle t'a juste dit de lui ficher la paix et de partir, et c'est ce que t'as fait. Je sais que c'est ma faute... Je pensais que tu voulais plus me voir, Holly, et je comprenais que ça puisse être le cas. Que tu voulais qu'on prenne nos distances pour réfléchir, pour... Pour passer à autre chose. Je sais que j'ai merdé, que j'ai pas fait ce qu'il fallait... Mais elle reprend, comme si tout ce qu'elle te disait en ce moment-même, elle avait cogité dessus un bon moment, et qu'il fallait que ça sorte d'une manière ou d'une autre. Oh ! Moi aussi, j'aurais voulu que ça se passe autrement, tu n'imagines pas à quel point ! J'aurais préféré ne pas me sentir trahie par l'homme que j'aime depuis tant d'années, par la personne que j'aurais jamais imaginé ne plus avoir auprès de moi quand ça va pas... Et là, t'as la gorge qui te serre, une boule dans l'estomac, t'entends même pas qu'elle dit qu'elle t'aime encore, enfin, si c'est ce qu'elle dit... Tout ce que tu retiens, c'est qu'elle va mal et que c'est ta putain de faute. C'est pas ça qu'on fait aux gens qu'on aime, t'as jamais voulu lui faire du mal. Je sais... Je sais tout ça ! Et je m'en veux, de pas avoir été là, d'avoir attendu aussi longtemps ! Et puis, vous vous mettez à parler en même temps, à hausser le ton, à parler plus fort que l'autre pour être entendu. Tu es désolé, pour tout... Mais pour quoi au juste ? Tu sais très bien pourquoi ! Pour m'avoir laissée à l'écart de décisions importantes ? Je l'ai fait pour te protéger ! Si j'ai quitté Hungcalf, c'est pour vous protéger tous, mais aucun de vous veut faire l'effort de comprendre ! Pour m'avoir trahie ensuite, ou pour m'avoir abandonnée enfin, pendant tout ce temps ? C'est pas ce que je voulais ! Dès que j'ai appris que t'allais mal, je suis revenu, c'était pas mon intention de te laisser ! C'est toi qui m'as dit de partir ! Pour ne pas avoir été là quand j'aurais tellement eu besoin de toi ? Non je ne vais pas bien, je ne vais pas bien du tout ! Je...
T'étais prêt à continuer de parler, de te disputer, même, d'essayer de la raisonner, ou d'au moins, lui faire comprendre ton point de vue, mais elle était vraiment dépassée et ses traits commençaient à se déformer sous l'effet de la colère. T'avais déjà assisté à ça, aux signes précurseurs, pas souvent car encore une fois, Holly était du genre à se contrôler. Mais ici, son côté Vélane prenait le dessus, tu te diriges vers elle pour tenter de la calmer mais elle se dégage si vite de ton approche que t'arrives à rien faire pour la retenir. Sans prévenir, elle s'enfuit, et profite d'être à la marina pour plonger dans l'eau, sous ton air ébahi. Holly ! Et y a plus de raison qui compte en cet instant, plus d'importance de savoir qui a tort ou raison, plus de rancœur ou de questions sans réponses qui importent. Par instinct tu la suis, parce que tu sais qu'elle déteste cette part d'elle-même, parce que tu sais que seule, elle aura du mal à s'en remettre, et tu veux pas la laisser seule, c'est la dernière chose que tu ferais en cet instant, même si elle est comme ça. Tu plonges après elle dans l'eau glaciale et la rattrapes en quelques brasses. T'as jamais assisté à une transformation complète, tu sais pas exactement ce qui t'attend, mais tu t'en fous, tu veux juste pas qu'elle se mette en danger. Tu te rapproches et poses tes mains sur ses épaules, tu lui parles calmement. Holly, je t'en prie, calme-toi... Je voulais pas qu'on se dispute, je voulais pas que tu te sentes abandonnée... Je t'abandonnerai jamais, d'accord ? Tu m'entends ? Jamais. C'est pas parce que j'étais plus dans les parages que je t'ai laissée tomber. Il s'est pas passé un jour sans que je pense à toi, que je pense à ce que j'avais gâché... On trouvera une solution ensemble... T'essayes de lui adresser des paroles réconfortantes, sans remarquer que tes dents commencent à claquer. Tout ce que tu veux c'est réussir à la sortir de cet état et de l'eau le plus vite possible.
Holly, elle se contente de te regarder, comme si elle était déjà lasse des insanités que t'es en train de prononcer. Pourtant, t'essayes juste de bien faire... Tu veux pas la brusquer, t'imposer ou l'ennuyer, tu veux juste lui montrer que t'es là pour elle, mais tu sais tellement pas comment t'y prendre. Tu veux qu'elle comprenne que t'es désolé, tellement désolé pour tout, et pourtant, tes agissements sont tellement contradictoires. T'es sincère, mais tu te rends compte qu'elle a tous les droits de douter de toi, de ce que tu peux lui dire, après la façon dont tu t'es comporté. Et après ton discours calamiteux, tu finis par te taire, parce que tu sais pas quoi ajouter de plus, mais tu sais déjà que t'as merdé. Peut-être que t'essayes trop de bien faire, de tout bien dire, t'aurais sans doute dû aller directement au but. Parce que la Summerbee est pas née de la dernière pluie, qu'elle doit bien savoir que si t'as vu sa sœur, t'es au courant de sa situation. Elle finit par se lever, face à toi, et tu remarques ses doigts qui tremblent, son état fébrile, comme si elle avait une bombe à l'intérieur d'elle qui était prête à exploser. Tu te rends compte que c'est à cause de toi, tout ça, et t'es prêt à assumer les dommages collatéraux.
holly &
gideon
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Que je vais bien ? Comment tu peux croire un instant que je puisse aller bien ? Elle est énervée, hors d'elle-même, tu te sens tellement stupide. Holly avait pas l'habitude de crier sur les autres, ou de s'énerver, alors si elle le fait, c'est que t'es vraiment qu'un minable, au fond. Un minable qui essaye de s'expliquer, qui sait qu'il arrivera à rien faire d'autre que s'enfoncer. Comment tu peux encore douter que je puisse vouloir te voir, te parler au moins, après tout ce temps ? Ca fait une éternité qu'on ne s'est pas vus, c'est vrai, et je suis d'accord, c'est bien trop long, mais la faute à qui ? On ne s'est plus parlé depuis que t'as été voir ailleurs. Je sais bien qu'on était en froid, mais ça n'excuse rien ! Comment tu crois que je me suis sentie après ça ? T'encaisses tout ce qu'elle dit, de toute façon, tu vois pas comme tu pourrais te défendre face à ses paroles, parce que de toute façon, t'as aucune excuse. Elle ne t'avait même pas crié dessus, quand tu lui avais annoncé que tu l'avais trompé et peut-être qu'au fond, t'avais pensé que c'était parce qu'elle t'aimait plus. C'est vrai que vous vous étiez éloigné, et elle t'a juste dit de lui ficher la paix et de partir, et c'est ce que t'as fait. Je sais que c'est ma faute... Je pensais que tu voulais plus me voir, Holly, et je comprenais que ça puisse être le cas. Que tu voulais qu'on prenne nos distances pour réfléchir, pour... Pour passer à autre chose. Je sais que j'ai merdé, que j'ai pas fait ce qu'il fallait... Mais elle reprend, comme si tout ce qu'elle te disait en ce moment-même, elle avait cogité dessus un bon moment, et qu'il fallait que ça sorte d'une manière ou d'une autre. Oh ! Moi aussi, j'aurais voulu que ça se passe autrement, tu n'imagines pas à quel point ! J'aurais préféré ne pas me sentir trahie par l'homme que j'aime depuis tant d'années, par la personne que j'aurais jamais imaginé ne plus avoir auprès de moi quand ça va pas... Et là, t'as la gorge qui te serre, une boule dans l'estomac, t'entends même pas qu'elle dit qu'elle t'aime encore, enfin, si c'est ce qu'elle dit... Tout ce que tu retiens, c'est qu'elle va mal et que c'est ta putain de faute. C'est pas ça qu'on fait aux gens qu'on aime, t'as jamais voulu lui faire du mal. Je sais... Je sais tout ça ! Et je m'en veux, de pas avoir été là, d'avoir attendu aussi longtemps ! Et puis, vous vous mettez à parler en même temps, à hausser le ton, à parler plus fort que l'autre pour être entendu. Tu es désolé, pour tout... Mais pour quoi au juste ? Tu sais très bien pourquoi ! Pour m'avoir laissée à l'écart de décisions importantes ? Je l'ai fait pour te protéger ! Si j'ai quitté Hungcalf, c'est pour vous protéger tous, mais aucun de vous veut faire l'effort de comprendre ! Pour m'avoir trahie ensuite, ou pour m'avoir abandonnée enfin, pendant tout ce temps ? C'est pas ce que je voulais ! Dès que j'ai appris que t'allais mal, je suis revenu, c'était pas mon intention de te laisser ! C'est toi qui m'as dit de partir ! Pour ne pas avoir été là quand j'aurais tellement eu besoin de toi ? Non je ne vais pas bien, je ne vais pas bien du tout ! Je...
T'étais prêt à continuer de parler, de te disputer, même, d'essayer de la raisonner, ou d'au moins, lui faire comprendre ton point de vue, mais elle était vraiment dépassée et ses traits commençaient à se déformer sous l'effet de la colère. T'avais déjà assisté à ça, aux signes précurseurs, pas souvent car encore une fois, Holly était du genre à se contrôler. Mais ici, son côté Vélane prenait le dessus, tu te diriges vers elle pour tenter de la calmer mais elle se dégage si vite de ton approche que t'arrives à rien faire pour la retenir. Sans prévenir, elle s'enfuit, et profite d'être à la marina pour plonger dans l'eau, sous ton air ébahi. Holly ! Et y a plus de raison qui compte en cet instant, plus d'importance de savoir qui a tort ou raison, plus de rancœur ou de questions sans réponses qui importent. Par instinct tu la suis, parce que tu sais qu'elle déteste cette part d'elle-même, parce que tu sais que seule, elle aura du mal à s'en remettre, et tu veux pas la laisser seule, c'est la dernière chose que tu ferais en cet instant, même si elle est comme ça. Tu plonges après elle dans l'eau glaciale et la rattrapes en quelques brasses. T'as jamais assisté à une transformation complète, tu sais pas exactement ce qui t'attend, mais tu t'en fous, tu veux juste pas qu'elle se mette en danger. Tu te rapproches et poses tes mains sur ses épaules, tu lui parles calmement. Holly, je t'en prie, calme-toi... Je voulais pas qu'on se dispute, je voulais pas que tu te sentes abandonnée... Je t'abandonnerai jamais, d'accord ? Tu m'entends ? Jamais. C'est pas parce que j'étais plus dans les parages que je t'ai laissée tomber. Il s'est pas passé un jour sans que je pense à toi, que je pense à ce que j'avais gâché... On trouvera une solution ensemble... T'essayes de lui adresser des paroles réconfortantes, sans remarquer que tes dents commencent à claquer. Tout ce que tu veux c'est réussir à la sortir de cet état et de l'eau le plus vite possible.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 882
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
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» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
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Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Dim 19 Nov 2017 - 11:51
Je perds le contrôle. Je perds le contrôle et je déteste ça, je sais ce que je peux devenir, ce que ça implique, le danger que ça représente pour les autres... et pour mon enfant ? C'est une question que je n'ai pas posée, sur le coup, encore trop choquée par la nouvelle. Des questions, il en est mille qui restent encore sans réponse. Et qui le resteront encore quelques temps, parce qu'à cet instant, la seule pensée cohérente qui me reste en dehors de la Colère, c'est celle de préserver ce qui m'entoure. De le préserver lui. De cette créature hideuse et destructrice qui fait partie de moi et n'attend que le moment idéal pour prendre le dessus et laisser exploser sa rage. Celle que je musèle en permanence, ou tout au moins tant que j'en suis capable. Les hormones de la grossesse peuvent impacter vos émotions, générer des sautes d'humeur... il ne faut pas vous en inquiéter, c'est parfaitement normal. Sauf que j'ai du sang vélane. Et c'est un Oh... embarrassé qui a passé les lèvres de l'infirmière qui tentait de me rassurer avant que des médecins ne prennent le relais.
Je devrais pas m'emporter autant, je le sais bien. En temps normal, on aurait sans doute pu discuter de façon plus... civile. Et j'aurais compati à son air dévasté, complètement perdu, dépité. Oh ! Au fond je me doute qu'il prend la faute sur ses épaules, il a toujours eu cette tendance à prendre la responsabilité du monde entier pour lui je crois, et c'est une part de lui qui m'a toujours touché... c'est juste qu'il est trop tard, et que si l'information s'est frayée un chemin quelque part dans mon cerveau, elle y reste cachée, dissimulée par le lourd rideau de la Colère qui m'emporte.
- Je sais que c'est ma faute... Je pensais que tu voulais plus me voir, Holly, et je comprenais que ça puisse être le cas. Que tu voulais qu'on prenne nos distances pour réfléchir, pour... Pour passer à autre chose.
Une petite voix au fond de moi tente vainement de dire que ce n'est pas que lui, que j'ai été distante aussi, que ce jour-là, surtout, j'aurais dû lui parler, lui dire ce que je ressentais plutôt que de simplement lui demander de partir et tourner les talons... Mais elle n'a pas assez de force,
- Je sais que j'ai merdé, que j'ai pas fait ce qu'il fallait...
Non... mais moi non plus. J'aurais pu le contacter, tenter de lui dire ce que j'avais sur le coeur pour éviter que ça n'explose comme c'est le cas à présent. Au lieu de ça je continue de cracher un venin dont j'ignorais l'existence jusque-là. Bien sûr que j'étais blessée, peinée de son écart, et dévastée de notre rupture. Mais je n'aurais pas imaginé être capable de lui rejeter à ce point la faute sur le dos, mais Elle parle sans doute à ma place, se nourrit de mon état de nerfs actuels.
- Je sais... Je sais tout ça ! Et je m'en veux, de pas avoir été là, d'avoir attendu aussi longtemps !
Morgane, que j'aurais voulu entendre ces mots dabs d'autres circonstances ! Mais Elle n'écoutera plus et tout ce que j'ai gardé enfoui rejaillit entre nous de la pire façon.
- Tu sais très bien pourquoi !
Bien sûr que je le sais. Mais la petite voix qui murmure ces mots n'est pas assez forte, trop en retrait dans les méandres tortueux de mon esprit.
- Je l'ai fait pour te protéger ! Si j'ai quitté Hungcalf, c'est pour vous protéger tous, mais aucun de vous veut faire l'effort de comprendre !
Au fond, je le comprends... Mais c'est pas de ça dont j'avais besoin. J'avais pas besoin que tu me protèges, juste que tu sois près de moi. Quel dommage que ces mots ne passent pas mes lèvres ! Mais Elle ne les laissera pas faire, Elle déverse son ire, c'est toutce qui lui importe, pour une fois qu'elle en a l'occasion...
- C'est pas ce que je voulais ! Dès que j'ai appris que t'allais mal, je suis revenu, c'était pas mon intention de te laisser ! C'est toi qui m'as dit de partir !
Parce que j'étais blessée. Parce que j'étais convaincue que si on en était là, c'était qu'il n'y avait plus rien à sauver. Parce que je ne savais pas comment réagir autrement, non plus, pour ne pas en arriver à... ça. A ce qu'Elle prenne trop d'ampleur et que je ne parvienne plus à la retenir. A ce que tout ce que je puisse faire pour éviter le pire soit de prendre la fuite. Parce qu'à cet instant j'ai peur, terriblement peur, plus encore que de le perdre, de lui faire du mal.
- Holly !
Son cri résonne dans la marina, mais ne m'arrête pas pour autant. C'est l'eau glacée du port qui accueille la harpie et quand ma tête émerge, mes traits n'ont plus grand chose d'humain, mes mains se parent de griffes acérées, prêtes à faire jaillir le feu. Des mains sur mes épaules me font faire volte-face, aussi vivement que mes vêtements alourdis par le poids de l'eau me le permettent, et le revers de ma main heurte son visage. L'instant d'après, les serres qui me servent d'ongles à présent s'arrêtent à quelques centimètres de son visage. Non... Non, non, non ! Je ne peux pas La laisser lui faire du mal.
- Holly, je t'en prie, calme-toi... Je voulais pas qu'on se dispute, je voulais pas que tu te sentes abandonnée... Je t'abandonnerai jamais, d'accord ? Tu m'entends ? Jamais. C'est pas parce que j'étais plus dans les parages que je t'ai laissée tomber. Il s'est pas passé un jour sans que je pense à toi, que je pense à ce que j'avais gâché...
La crainte de le blesser, le fait qu'il n'ait pas hésité à plonger à ma suite, ces mots qu'il prononce avec la plus grande sincérité ? Je ne sais pas ce qui fait effet, mais la Colère dans mon regard a fait place à la terreur puis la tristesse et mes traits ont lentement repris leur apparence ordinaire.
- On trouvera une solution ensemble.
Des larmes envahissent mes yeux, se mêlent à l'eau salée du port. Si tu savais comme j'aimerais que ça soit vrai ! Mais si tu savais comme je peux en douter ! Je ne reste pourtant pas inerte bien longtemps : ce sont ses dents qui claquent qui me font réaliser qu'il est en danger, et moi, nous, tout autant, ainsi plongés dans l'onde glaciale.
- Sortir...
Sortir de là, c'est la seule pensée cohérente qui se forme dans mon cerveau vidé de toute énergie, anesthésié par la métamorphose éprouvante autant que par le froid... mais je n'en ai plus la force.
Je devrais pas m'emporter autant, je le sais bien. En temps normal, on aurait sans doute pu discuter de façon plus... civile. Et j'aurais compati à son air dévasté, complètement perdu, dépité. Oh ! Au fond je me doute qu'il prend la faute sur ses épaules, il a toujours eu cette tendance à prendre la responsabilité du monde entier pour lui je crois, et c'est une part de lui qui m'a toujours touché... c'est juste qu'il est trop tard, et que si l'information s'est frayée un chemin quelque part dans mon cerveau, elle y reste cachée, dissimulée par le lourd rideau de la Colère qui m'emporte.
- Je sais que c'est ma faute... Je pensais que tu voulais plus me voir, Holly, et je comprenais que ça puisse être le cas. Que tu voulais qu'on prenne nos distances pour réfléchir, pour... Pour passer à autre chose.
Une petite voix au fond de moi tente vainement de dire que ce n'est pas que lui, que j'ai été distante aussi, que ce jour-là, surtout, j'aurais dû lui parler, lui dire ce que je ressentais plutôt que de simplement lui demander de partir et tourner les talons... Mais elle n'a pas assez de force,
- Je sais que j'ai merdé, que j'ai pas fait ce qu'il fallait...
Non... mais moi non plus. J'aurais pu le contacter, tenter de lui dire ce que j'avais sur le coeur pour éviter que ça n'explose comme c'est le cas à présent. Au lieu de ça je continue de cracher un venin dont j'ignorais l'existence jusque-là. Bien sûr que j'étais blessée, peinée de son écart, et dévastée de notre rupture. Mais je n'aurais pas imaginé être capable de lui rejeter à ce point la faute sur le dos, mais Elle parle sans doute à ma place, se nourrit de mon état de nerfs actuels.
- Je sais... Je sais tout ça ! Et je m'en veux, de pas avoir été là, d'avoir attendu aussi longtemps !
Morgane, que j'aurais voulu entendre ces mots dabs d'autres circonstances ! Mais Elle n'écoutera plus et tout ce que j'ai gardé enfoui rejaillit entre nous de la pire façon.
- Tu sais très bien pourquoi !
Bien sûr que je le sais. Mais la petite voix qui murmure ces mots n'est pas assez forte, trop en retrait dans les méandres tortueux de mon esprit.
- Je l'ai fait pour te protéger ! Si j'ai quitté Hungcalf, c'est pour vous protéger tous, mais aucun de vous veut faire l'effort de comprendre !
Au fond, je le comprends... Mais c'est pas de ça dont j'avais besoin. J'avais pas besoin que tu me protèges, juste que tu sois près de moi. Quel dommage que ces mots ne passent pas mes lèvres ! Mais Elle ne les laissera pas faire, Elle déverse son ire, c'est toutce qui lui importe, pour une fois qu'elle en a l'occasion...
- C'est pas ce que je voulais ! Dès que j'ai appris que t'allais mal, je suis revenu, c'était pas mon intention de te laisser ! C'est toi qui m'as dit de partir !
Parce que j'étais blessée. Parce que j'étais convaincue que si on en était là, c'était qu'il n'y avait plus rien à sauver. Parce que je ne savais pas comment réagir autrement, non plus, pour ne pas en arriver à... ça. A ce qu'Elle prenne trop d'ampleur et que je ne parvienne plus à la retenir. A ce que tout ce que je puisse faire pour éviter le pire soit de prendre la fuite. Parce qu'à cet instant j'ai peur, terriblement peur, plus encore que de le perdre, de lui faire du mal.
- Holly !
Son cri résonne dans la marina, mais ne m'arrête pas pour autant. C'est l'eau glacée du port qui accueille la harpie et quand ma tête émerge, mes traits n'ont plus grand chose d'humain, mes mains se parent de griffes acérées, prêtes à faire jaillir le feu. Des mains sur mes épaules me font faire volte-face, aussi vivement que mes vêtements alourdis par le poids de l'eau me le permettent, et le revers de ma main heurte son visage. L'instant d'après, les serres qui me servent d'ongles à présent s'arrêtent à quelques centimètres de son visage. Non... Non, non, non ! Je ne peux pas La laisser lui faire du mal.
- Holly, je t'en prie, calme-toi... Je voulais pas qu'on se dispute, je voulais pas que tu te sentes abandonnée... Je t'abandonnerai jamais, d'accord ? Tu m'entends ? Jamais. C'est pas parce que j'étais plus dans les parages que je t'ai laissée tomber. Il s'est pas passé un jour sans que je pense à toi, que je pense à ce que j'avais gâché...
La crainte de le blesser, le fait qu'il n'ait pas hésité à plonger à ma suite, ces mots qu'il prononce avec la plus grande sincérité ? Je ne sais pas ce qui fait effet, mais la Colère dans mon regard a fait place à la terreur puis la tristesse et mes traits ont lentement repris leur apparence ordinaire.
- On trouvera une solution ensemble.
Des larmes envahissent mes yeux, se mêlent à l'eau salée du port. Si tu savais comme j'aimerais que ça soit vrai ! Mais si tu savais comme je peux en douter ! Je ne reste pourtant pas inerte bien longtemps : ce sont ses dents qui claquent qui me font réaliser qu'il est en danger, et moi, nous, tout autant, ainsi plongés dans l'onde glaciale.
- Sortir...
Sortir de là, c'est la seule pensée cohérente qui se forme dans mon cerveau vidé de toute énergie, anesthésié par la métamorphose éprouvante autant que par le froid... mais je n'en ai plus la force.
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Dim 19 Nov 2017 - 18:59
Tu plonges après elle dans la Marina, sans même réfléchir, sans même te dire que l'eau va être glaciale et que vous risquez de vous mettre en danger. T'agis simplement par instinct, parce que tu te vois tout simplement pas la laisser là toute seule, alors qu'elle fait face à ses pires démons, et que t'es pas étranger de l'origine de ses maux. Alors que tu sautes dans l'eau et que tu la rejoins, tu sais pas encore ce qui t'attend ou comment tu vas t'y prendre pour arranger la situation, tu sens naturellement qu'il faut juste que tu te montres présent pour elle, malgré ce qu'elle pourrait faire sous cette forme complète de Vélane qui t'est totalement inconnue. Tu poses tes mains sur elle pour qu'elle te fasse face et y a plus grand chose qui laisse percevoir que la Holly que tu connais se cache quelque part là-dessous. Une créature, incarnation même de la Colère qu'elle ressent, c'est tout ce qu'il reste de la Summerbee, qui se débat de ton étreinte, qui s'apprête même à te griffer de ses doigts acérés, et qui sait encore quoi d'autre. Tu te laisses pas décontenancer pour autant, t'as toujours su qu'une part de noirceur résidait en Holly, même si t'en as jamais été témoin, et tu l'as toujours aimée en conséquence. Comme elle, qui a jamais reculé face à ta malédiction. Au fond, t'es le mieux placé pour comprendre ce qu'elle ressent, ce qu'elle est en train de vivre, se laissant posséder par une créature qui n'est pas du tout elle, comme toi à chaque pleine lune. Une créature qui pourrait faire du mal à autrui, mais tu sais qu'elle le fera pas, et c'est donc à coup de paroles apaisantes que tu tentes de la ramener à elle, de parler à son cœur pour que la tempête dans sa tête s'amortisse.
La tentative semble porter ses fruits. À mesure où tu lui dis ce que t'as sur le cœur, sans les cris et la dispute, où tu lui dis simplement la vérité ; que tu l'abandonneras jamais que tu seras présent pour elle en toutes circonstances, elle semble se calmer. Tout passe dans le regard, ces yeux orageux qui repassent petit à petit au bleu-vert habituel. Son apparence revient également à la normale, et lorsqu'elle a totalement repris conscience, vous vous rendez compte de combien vous êtes lourd désormais, avec le poids de vos vêtements mouillés. Elle semble exténuer, ne pas exactement savoir ce qu'il vient de se passer, elle pleure et exprime simplement son souhait de sortir de l'eau. Viens, je vais t'aider... Malgré tes dents qui claquent, la difficulté de mouvement, t'arrives à passer un bras autour de sa taille pour l'aider à revenir vers la rive, brassant l'eau d'un bras ; heureusement que vous n'étiez pas trop loin du bord. Tu l'aides à sortir de la Marina, vous retrouvant désormais tout penauds sur les bords du port. Vous êtes frigorifiés, et même si tes mains passent machinalement sur les bras d'Holly pour essayer de la réchauffer, c'est pas comme ça que tu vas y parvenir. Tu vas bien ? Tu sais bien que non, mais la question est un réflexe. T'as le regard inquiet, plus pour toi que pour elle, t'as l'impression de même pas ressentir le froid, t'es juste focalisé sur son air gelé et ses lèvres qui ont un peu bleuies à cause du froid. T'as pas l'impression qu'un simple sortilège pour vous sécher sera suffisant, non, et tu penses pas qu'Hungcalf soit une bonne alternative, non plus. Je vais nous faire transplanner chez moi pour te sécher... T'es d'accord ? Parce que t'as pas envie de faire une bourde, encore, mais elle marque d'un hochement de la tête positif son consentement.
Tes mains autour des siennes, tu penses à l'endroit où tu vis, et en un instant - encore peu agréable - vous vous retrouvez dans ta petite chambre du Cochon à Plumes. Logiquement, tu vas emménager avec Ravena dans pas longtemps, mais pas avant le début du nouveau mois, donc novembre. Mais peu importe. Assieds-toi, tu lui intimes en lui indiquant ton lit. T'as pas énormément de place non plus, et c'est là qu'elle sera le mieux. Tu te précipites vers ta commode et en sors plusieurs serviettes, auxquelles tu lances un sortilège pour qu'elles dégagent de la chaleur, puis tu reviens vers Holly et lui en déposes une autour des épaules, posant les autres à côté d'elle. Je vais faire du feu. T'as pas souvent utilisé la petite cheminée qui trône au centre de la pièce, mais il te semble nécessaire de l'allumer ce soir, et quand c'est fait, tu reviens vers Holly, tirant une chaise face à elle pour t'enquérir de son état. Tu arrives à te réchauffer ? Tu veux des vêtements secs ? Tu sais pas comment t'y prendre, parce que c'est la première fois que t'assistes à une transformation complète. Dis-moi ce que je peux faire...
holly &
gideon
gideon
find my way back
La tentative semble porter ses fruits. À mesure où tu lui dis ce que t'as sur le cœur, sans les cris et la dispute, où tu lui dis simplement la vérité ; que tu l'abandonneras jamais que tu seras présent pour elle en toutes circonstances, elle semble se calmer. Tout passe dans le regard, ces yeux orageux qui repassent petit à petit au bleu-vert habituel. Son apparence revient également à la normale, et lorsqu'elle a totalement repris conscience, vous vous rendez compte de combien vous êtes lourd désormais, avec le poids de vos vêtements mouillés. Elle semble exténuer, ne pas exactement savoir ce qu'il vient de se passer, elle pleure et exprime simplement son souhait de sortir de l'eau. Viens, je vais t'aider... Malgré tes dents qui claquent, la difficulté de mouvement, t'arrives à passer un bras autour de sa taille pour l'aider à revenir vers la rive, brassant l'eau d'un bras ; heureusement que vous n'étiez pas trop loin du bord. Tu l'aides à sortir de la Marina, vous retrouvant désormais tout penauds sur les bords du port. Vous êtes frigorifiés, et même si tes mains passent machinalement sur les bras d'Holly pour essayer de la réchauffer, c'est pas comme ça que tu vas y parvenir. Tu vas bien ? Tu sais bien que non, mais la question est un réflexe. T'as le regard inquiet, plus pour toi que pour elle, t'as l'impression de même pas ressentir le froid, t'es juste focalisé sur son air gelé et ses lèvres qui ont un peu bleuies à cause du froid. T'as pas l'impression qu'un simple sortilège pour vous sécher sera suffisant, non, et tu penses pas qu'Hungcalf soit une bonne alternative, non plus. Je vais nous faire transplanner chez moi pour te sécher... T'es d'accord ? Parce que t'as pas envie de faire une bourde, encore, mais elle marque d'un hochement de la tête positif son consentement.
Tes mains autour des siennes, tu penses à l'endroit où tu vis, et en un instant - encore peu agréable - vous vous retrouvez dans ta petite chambre du Cochon à Plumes. Logiquement, tu vas emménager avec Ravena dans pas longtemps, mais pas avant le début du nouveau mois, donc novembre. Mais peu importe. Assieds-toi, tu lui intimes en lui indiquant ton lit. T'as pas énormément de place non plus, et c'est là qu'elle sera le mieux. Tu te précipites vers ta commode et en sors plusieurs serviettes, auxquelles tu lances un sortilège pour qu'elles dégagent de la chaleur, puis tu reviens vers Holly et lui en déposes une autour des épaules, posant les autres à côté d'elle. Je vais faire du feu. T'as pas souvent utilisé la petite cheminée qui trône au centre de la pièce, mais il te semble nécessaire de l'allumer ce soir, et quand c'est fait, tu reviens vers Holly, tirant une chaise face à elle pour t'enquérir de son état. Tu arrives à te réchauffer ? Tu veux des vêtements secs ? Tu sais pas comment t'y prendre, parce que c'est la première fois que t'assistes à une transformation complète. Dis-moi ce que je peux faire...
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
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» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes et maman
» particularité : semi-vélane
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 821
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Lun 20 Nov 2017 - 13:04
Il a plongé à ma suite. Il est là, malgré la Harpie, et ses mots se fraient un passage jusqu'à mon coeur autant que mon cerveau. Il ne m'abandonnera jamais. Merlin, que j'ai envie d'y croire ! Il ne m'a jamais vu comme ça, pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais laissé la Colère l'emporter, pas à ce point en tout cas. C'est quelque chose que j'ai toujours refusé, depuis toute petite, mais malgré tous mes efforts, je n'y parviens plus depuis quelques semaines, et pour cause. Trop de choses sont venues me perturber, alors que mon état implique que je sois davantage à fleur de peau. Est-ce que j'ai craint qu'il soit rebuté par la créature hideuse que je suis devenue ? Un peu, oui. Mais il est là, pourtant... Et si on ne fait rien, on s'expose tous les deux à une hypothermie certaine. Sortir, donc, mais seule, je sens bien que je n'en aurai pas la force. Je ne suis pas seule, cependant, et le bras de Gideon passe autour de ma taille.
- Viens, je vais t'aider...
Ses dents claquent, signe du froid qui le gagne tout autant que moi. C'est avec peine qu'on parvient au rebord, et tout autant de difficulté qu'on se hisse hors de l'eau. Assise sur le sol, je me sens vidée de toute énergie, et pas le courage de croiser son regard. Je grelotte, et mes yeux fixent mes bras croisés sur ma poitrine comme s'ils pouvaient ainsi atténuer le froid mordant qui me transperce.
- Tu vas bien ?
Ses mains tentent de me réchauffer, mais je crois qu'on est tous les deux conscients que c'est une tentative veine. Trempés jusqu'aux os, on ne parviendra pas à se réchauffer tant qu'on ne sera pas au sec... Mais je ne me vois pas revenir à l'université pour le moment, encore moins rentrer au domaine familial. Je secoue faiblement la tête. Je ne vais pas bien, non, mais je n'arrive même pas à prononcer le moindre mot en ce sens... et à vrai dire, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de l'expliquer, de mettre des mots, justement, sur tout ça.
- Je vais nous faire transplaner chez moi pour te sécher... T'es d'accord ?
Un hochement de tête pour toute réponse, je ne croise toujours pas son regard. Même si l'idée de m'imposer chez lui me met quelque peu mal à l'aise, ça reste l'option la plus acceptable parmi les maigres choix qu'il nous reste. Je décroise les bras quand il cherche à prendre mes mains dans les siennes, ferme les yeux le temps du voyage qui me laisse toujours un peu nauséeuse - déjà en temps normal, mais davantage encore en ce moment - et réprime le geste réflexe de poser mes mains sur mon ventre comme on se retrouve dans une chambre minuscule. Je me fiche un peu de l'endroit où il vit, en soi, même si ma famille est plus habituée aux manoirs et aux vastes domaines, l'opulence n'a jamais été ce à quoi j'accordais le plus d'importance. Je note cependant l'endroit dans un coin de mon esprit, parce qu'une part de moi se fait la réflexion qu'il mérite mieux que ça.
- Assieds-toi
Toute à mes réflexions, je tourne la tête vers lui au son de sa voix, avant de suivre son regard vers le lit qui doit être le meuble le plus confortable des lieux. Je m'exécute, docile. Exténuée, surtout. Il a attrapé plusieurs serviettes, sorti sa baguette et après quelques sortilèges, porte une serviette chaude sur mes épaules. Je songe à me délester de ma veste détrempée, et me ravise. Avec le large pull de laine que je porte, ils sont les derniers remparts dissimulant la vérité...
- Je vais faire du feu
Une nouvelle fois, je hoche la tête. C'est une bonne idée, oui, et pendant qu'il s'affaire, je me demande ce que je vais pouvoir lui dire, ce que je dois lui dire, et comment. Quand il tire une chaise pour se placer face à moi une fois que les flammes dansent dans la cheminée, je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante.
- Tu arrives à te réchauffer ? Tu veux des vêtements secs ?
- Je crois qu'il va falloir...
Parce que non, je n'arrive pas à me réchauffer, et comme il pose la question, je réalise que je tremble comme une feuille et que mes dents claquent, sans doute depuis la marina, bien que je n'y ai accordé aucune importance jusque-là.
- Toi aussi...
Parce que lui aussi est frigorifié, ses fringues imbibées de l'eau glacée du port. Et que c'est ma faute. Et puis ça n'est pas vraiment comme s'il devait y avoir une gêne entre nous, pas comme si on ne connaissait pas le corps de l'autre... Sauf qu'il ne connaît plus le mien, et que même s'il faudrait réellement que je troque les éponges qui me servent de vêtements contre une tenue sèche, je n'arrive pas à me résoudre à faire le moindre mouvement en ce sens.
- Dis-moi ce que je peux faire...
- Sèche-toi, s'il te plaît. Je veux pas que tu prennes mal à cause de moi...
Ca n'est pas vraiment ce qu'il demande, je me doute bien, mais ma voix presque suppliante ne laisse pas vraiment place au doute : si j'ai honte de la Créature qu'il vient de voir, si je m'en veux d'avoir failli le blesser, je m'en voudrais davantage encore de le voir tomber malade par ma faute. Et je crois que je ne me serais jamais pardonnée si je n'avais pas pu arrêter mon geste à temps, tout à l'heure, si mes griffes avaient lacéré son visage.
J'ai resserré la serviette qu'il m'a posée sur les épaules autour de moi un instant, avant de la retirer pour ôter ma veste, au moins. Mes doigts tremblent toujours comme je sors ma baguette pour lui lancer un sort afin qu'elle sèche. Je me sens seulement pas la force de le faire sur moi directement, consciente que ma concentration vacille, et j'en ai la confirmation comme ma veste change de couleur, mais reste aussi trempée qu'elle l'était quelques secondes auparavant. Un soupir m'échappe et je repose ma baguette à côté de moi, incapable de m'en servir, donc, pour le moment. Il n'empêche que pour donner l'exemple, j'attrape une autre serviette et entreprend de sécher mes cheveux. Pour gagner du temps, peut-être, aussi. Je m'arrête pourtant en cours de route, fixe à nouveau mes mains, la serviette, incapable de soutenir son regard. Je sais qu'il faut que je lui parle, et que si je ne le fais pas maintenant, je n'y arriverai pas autrement.
- Gid...
J'attire son attention, mais c'est sans doute parfaitement inutile, parce qu'il y a un moment maintenant qu'elle est toute focalisée sur moi.
- Je... Il y a quelque chose dont il faut que je te parle. Et je vois pas comment il pourrait y avoir une bonne façon de le dire alors... je vais juste le dire... Enfin essayer...
Je crois qu'il n'y a pas pire façon d'amorcer une discussion, je crois que tout ce que je fais, là, c'est faire monter l'angoisse. La sienne comme la mienne, sans doute.
- Il y a une raison au fait que je ne parvienne pas à me contrôler comme d'habitude... Une raison pour laquelle t'as été confronté à la Harpie, et je suis désolée pour ça...
C'est sincère, et je crois qu'il en est parfaitement conscient. Il sait comme j'abhorre cette part de moi, et comme je crains de blesser mes proches à cause d'Elle. C'est peut-être ce qui m'a permis d'accepter sa condition de Loup, mais il n'empêche que je n'accepte toujours pas entièrement ce que je suis, le danger que je représente surtout. Il sait aussi qu'il n'a jamais eu affaire à une métamorphose complète comme aujourd'hui, que ça revêt un caractère exceptionnel... Mais il ne sait pas encore pourquoi, et je peine à prononcer ces mots.
- J'arrive pas à rester aussi calme que d'habitude ces derniers temps, je suis particulièrement à fleur de peau, parce que... parce que c'est pas comme d'habitude... T'es plus là, y a ces fiançailles arrangées, mais c'est pas ça qui joue le plus... C'est...
Par Morgane, Holly, dis-le ! Je tourne autour du pot, noue et dénoue mes doigts sur le tissu éponge qui perd peu à peu de sa chaleur. Je suis enceinte. Ce ne sont que trois petits mots, et pourtant ils sont tellement lourds qu'ils me semblent impossibles à prononcer. J'inspire profondément, tente de trouver dans un peu d'air le courage que je ne parviens pas à avoir autrement, avant d'ouvrir à nouveau la bouche, et de lâcher dans un souffle presque désespéré.
- Je suis enceinte...
Une seconde de silence, puis deux, puis trois. Je n'ose pas relever le regard, tout d'abord, mais timidement, mes yeux cherchent les siens, cherchent à lire une réaction dans ses prunelles chaudes, tout autant qu'ils redoutent ce qu'ils pourraient y trouver.
- Viens, je vais t'aider...
Ses dents claquent, signe du froid qui le gagne tout autant que moi. C'est avec peine qu'on parvient au rebord, et tout autant de difficulté qu'on se hisse hors de l'eau. Assise sur le sol, je me sens vidée de toute énergie, et pas le courage de croiser son regard. Je grelotte, et mes yeux fixent mes bras croisés sur ma poitrine comme s'ils pouvaient ainsi atténuer le froid mordant qui me transperce.
- Tu vas bien ?
Ses mains tentent de me réchauffer, mais je crois qu'on est tous les deux conscients que c'est une tentative veine. Trempés jusqu'aux os, on ne parviendra pas à se réchauffer tant qu'on ne sera pas au sec... Mais je ne me vois pas revenir à l'université pour le moment, encore moins rentrer au domaine familial. Je secoue faiblement la tête. Je ne vais pas bien, non, mais je n'arrive même pas à prononcer le moindre mot en ce sens... et à vrai dire, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de l'expliquer, de mettre des mots, justement, sur tout ça.
- Je vais nous faire transplaner chez moi pour te sécher... T'es d'accord ?
Un hochement de tête pour toute réponse, je ne croise toujours pas son regard. Même si l'idée de m'imposer chez lui me met quelque peu mal à l'aise, ça reste l'option la plus acceptable parmi les maigres choix qu'il nous reste. Je décroise les bras quand il cherche à prendre mes mains dans les siennes, ferme les yeux le temps du voyage qui me laisse toujours un peu nauséeuse - déjà en temps normal, mais davantage encore en ce moment - et réprime le geste réflexe de poser mes mains sur mon ventre comme on se retrouve dans une chambre minuscule. Je me fiche un peu de l'endroit où il vit, en soi, même si ma famille est plus habituée aux manoirs et aux vastes domaines, l'opulence n'a jamais été ce à quoi j'accordais le plus d'importance. Je note cependant l'endroit dans un coin de mon esprit, parce qu'une part de moi se fait la réflexion qu'il mérite mieux que ça.
- Assieds-toi
Toute à mes réflexions, je tourne la tête vers lui au son de sa voix, avant de suivre son regard vers le lit qui doit être le meuble le plus confortable des lieux. Je m'exécute, docile. Exténuée, surtout. Il a attrapé plusieurs serviettes, sorti sa baguette et après quelques sortilèges, porte une serviette chaude sur mes épaules. Je songe à me délester de ma veste détrempée, et me ravise. Avec le large pull de laine que je porte, ils sont les derniers remparts dissimulant la vérité...
- Je vais faire du feu
Une nouvelle fois, je hoche la tête. C'est une bonne idée, oui, et pendant qu'il s'affaire, je me demande ce que je vais pouvoir lui dire, ce que je dois lui dire, et comment. Quand il tire une chaise pour se placer face à moi une fois que les flammes dansent dans la cheminée, je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante.
- Tu arrives à te réchauffer ? Tu veux des vêtements secs ?
- Je crois qu'il va falloir...
Parce que non, je n'arrive pas à me réchauffer, et comme il pose la question, je réalise que je tremble comme une feuille et que mes dents claquent, sans doute depuis la marina, bien que je n'y ai accordé aucune importance jusque-là.
- Toi aussi...
Parce que lui aussi est frigorifié, ses fringues imbibées de l'eau glacée du port. Et que c'est ma faute. Et puis ça n'est pas vraiment comme s'il devait y avoir une gêne entre nous, pas comme si on ne connaissait pas le corps de l'autre... Sauf qu'il ne connaît plus le mien, et que même s'il faudrait réellement que je troque les éponges qui me servent de vêtements contre une tenue sèche, je n'arrive pas à me résoudre à faire le moindre mouvement en ce sens.
- Dis-moi ce que je peux faire...
- Sèche-toi, s'il te plaît. Je veux pas que tu prennes mal à cause de moi...
Ca n'est pas vraiment ce qu'il demande, je me doute bien, mais ma voix presque suppliante ne laisse pas vraiment place au doute : si j'ai honte de la Créature qu'il vient de voir, si je m'en veux d'avoir failli le blesser, je m'en voudrais davantage encore de le voir tomber malade par ma faute. Et je crois que je ne me serais jamais pardonnée si je n'avais pas pu arrêter mon geste à temps, tout à l'heure, si mes griffes avaient lacéré son visage.
J'ai resserré la serviette qu'il m'a posée sur les épaules autour de moi un instant, avant de la retirer pour ôter ma veste, au moins. Mes doigts tremblent toujours comme je sors ma baguette pour lui lancer un sort afin qu'elle sèche. Je me sens seulement pas la force de le faire sur moi directement, consciente que ma concentration vacille, et j'en ai la confirmation comme ma veste change de couleur, mais reste aussi trempée qu'elle l'était quelques secondes auparavant. Un soupir m'échappe et je repose ma baguette à côté de moi, incapable de m'en servir, donc, pour le moment. Il n'empêche que pour donner l'exemple, j'attrape une autre serviette et entreprend de sécher mes cheveux. Pour gagner du temps, peut-être, aussi. Je m'arrête pourtant en cours de route, fixe à nouveau mes mains, la serviette, incapable de soutenir son regard. Je sais qu'il faut que je lui parle, et que si je ne le fais pas maintenant, je n'y arriverai pas autrement.
- Gid...
J'attire son attention, mais c'est sans doute parfaitement inutile, parce qu'il y a un moment maintenant qu'elle est toute focalisée sur moi.
- Je... Il y a quelque chose dont il faut que je te parle. Et je vois pas comment il pourrait y avoir une bonne façon de le dire alors... je vais juste le dire... Enfin essayer...
Je crois qu'il n'y a pas pire façon d'amorcer une discussion, je crois que tout ce que je fais, là, c'est faire monter l'angoisse. La sienne comme la mienne, sans doute.
- Il y a une raison au fait que je ne parvienne pas à me contrôler comme d'habitude... Une raison pour laquelle t'as été confronté à la Harpie, et je suis désolée pour ça...
C'est sincère, et je crois qu'il en est parfaitement conscient. Il sait comme j'abhorre cette part de moi, et comme je crains de blesser mes proches à cause d'Elle. C'est peut-être ce qui m'a permis d'accepter sa condition de Loup, mais il n'empêche que je n'accepte toujours pas entièrement ce que je suis, le danger que je représente surtout. Il sait aussi qu'il n'a jamais eu affaire à une métamorphose complète comme aujourd'hui, que ça revêt un caractère exceptionnel... Mais il ne sait pas encore pourquoi, et je peine à prononcer ces mots.
- J'arrive pas à rester aussi calme que d'habitude ces derniers temps, je suis particulièrement à fleur de peau, parce que... parce que c'est pas comme d'habitude... T'es plus là, y a ces fiançailles arrangées, mais c'est pas ça qui joue le plus... C'est...
Par Morgane, Holly, dis-le ! Je tourne autour du pot, noue et dénoue mes doigts sur le tissu éponge qui perd peu à peu de sa chaleur. Je suis enceinte. Ce ne sont que trois petits mots, et pourtant ils sont tellement lourds qu'ils me semblent impossibles à prononcer. J'inspire profondément, tente de trouver dans un peu d'air le courage que je ne parviens pas à avoir autrement, avant d'ouvrir à nouveau la bouche, et de lâcher dans un souffle presque désespéré.
- Je suis enceinte...
Une seconde de silence, puis deux, puis trois. Je n'ose pas relever le regard, tout d'abord, mais timidement, mes yeux cherchent les siens, cherchent à lire une réaction dans ses prunelles chaudes, tout autant qu'ils redoutent ce qu'ils pourraient y trouver.
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Jeu 23 Nov 2017 - 21:27
Enfin au sec, enfin à l'abri de ta - très - humble demeure. Tu l'avoues, dans d'autres circonstances, t'aurais même pas proposé à Holly de venir chez toi. Parce que tu savais ce qu'elle allait penser, qu'elle allait pas cautionner que tu vives dans de telles conditions - bien que, en soit, encore une fois, t'avais pas à te plaindre. C'était pas le grand luxe, non, mais tu te sentais bien ici, et surtout, en sécurité. Mais clairement, c'était pas l'idéal, surtout pour ton compagnon à quatre pattes qui dépendait constamment de toi pour sortir. Comme si t'avais senti que la situation allait déraper, t'avais confié Burton à ta petite soeur Tina pour la journée, et tu t'en réjouissais : c'était vraiment pas le moment qu'un molosse baveux vienne vous faire la fête. Holly dénotait dans le décor qu'était désormais ta vie, néanmoins, c'était la meilleure idée à laquelle t'ai pensé et au final, ça comptait peu, après ce qui venait de se passer. Tout ce qui importait c'était que vous alliez bien, de vous sécher et de discuter posément ensuite, si elle en avait encore l'énergie.
T'es tout à ton affaire, perturbé par l'histoire: pour pas changer, tu te remets la faute dessus et t'essayes de tout faire pour tout arranger au plus vite, parfois dans une précipitation non nécessaire. Transplannés chez toi, tu t'empresses de la fournir en serviettes chaudes et d'allumer un feu, et tout cela semble bien insuffisant. Elle n'arrive pas à se réchauffer, ce qui est normal vu qu'elle porte encore ses vêtements trempés, rendus tout froids par l'eau de la Marina. Pourtant, t'oses pas lui dire de les enlever, malgré votre passé commun, parce que tu trouves que ça se fait tout simplement pas, et qu'elle va bien le réaliser par elle-même. Tu lui proposes juste des vêtements secs et elle accepte, quelque chose qui est dans tes cordes, et tu lui rapportes donc un pull chaud et un ample pantalon de survêtement. Des vêtements masculins, bien entendu, mais c'est pas comme si t'avais toute une garde robe pour choisir, et puis c'est pas le plus important. T'entends qu'elle te dit quelque chose mais tu fais pas super gaffe, quand tu lui as prêté tes affaires, tu te rassois et lui redemandes ce que tu peux faire pour elle. Holly insiste, donc, pour que tu te sèches, plutôt catégorique. C'est vrai que tu faisais même plus attention à toi, mais tu lâches un petit bruit agacé alors que tu te défais de ta veste et de ton pull et te passes un coup d'essuie dans les cheveux, les embrouillant encore plus qu'ils ne l'étaient. Voilà, contente ? que tu lâches ensuite, peut être un peu plus abruptement qu'escompté. Tu la surprends alors qu'elle a la baguette pointée sur sa veste pour la sécher, mais qu'elle ne parvient qu'à la faire changer de couleur, l'air las. Tu lui saisis alors le morceau de cuir des mains, d'un ton plus radouci. Je vais la mettre sécher devant la cheminée. Puis elle est pas mal, non plus, en bleu, que tu dis ensuite d'un ton détaché, en haussant les épaules.
Tu t'écartes de la blonde - autant que te le permet la promiscuité des lieux - et entreprends de disposer vos vestes et chaussures devant le feu crépitant, lui laissant le loisir de se changer si tel est son désir. Pourtant, tu entends bien vite sa petite voix qui t'appelle, et ton attention dévie automatiquement vers son air abattu. Oui ? Les vêtements disposés, tu reviens vers elle, la serviette toujours autour du cou. Les flammes du feu font leur travail et la température a grimpé de plusieurs degrés, pas assez pour vous revigorer totalement néanmoins. Tu reprends place sur la chance que tu as tirée quelques instants plus tot. Qu'est ce qu'il y a ?, tu t'enquiers, dorénavant inquiet. Sans jamais avoir côtoyé la harpie, tu te demandes s'il y a des effets secondaires auxquels tu devrais prêter attention. Je... Il y a quelque chose dont il faut que je te parle. Et je vois pas comment il pourrait y avoir une bonne façon de le dire alors... je vais juste le dire... Enfin essayer... Tu sais de quoi elle veut te parler, mais tu gardes le silence néanmoins, en attendant. Son attitude est étrange ; elle a le regard fuyant, l'air presque coupable, ce qui te surprend. Ces fiançailles, c'est aucunement sa faute, t'as donc du mal à comprendre son comportement. Il y a une raison au fait que je ne parvienne pas à me contrôler comme d'habitude... Une raison pour laquelle t'as été confronté à la Harpie, et je suis désolée pour ça... T'arrives pas à garder le silence plus longtemps, parce que tu vois bien que ça la tracasse, et ça sert à rien de jouer à l'innocent qui connait pas toute l'histoire, tu prends donc la parole. Je sais, Holly... Je suis au courant, pour les fiançailles. Grace me l'a dit. Je comprends que ça te mette en rogne. Qui ne le serait pas ? Qui ne se transformerait pas en harpie à sa place, de se voir passer la bague au doigt par quelqu'un qu'on a pas choisi ? Mais... Visiblement, c'est pas de ça dont la Summerbee veut te parler. Elle te le confirme, oui, les fiançailles, ça joue dans la balance, mais y a pas que ça, elle se sent carrément différente par rapport à d'habitude et tout ça, c'est parce que... Je suis enceinte...
Eeeeet ça... Tu t'y attendais clairement pas. T'as un moment de bug, tu restes interdit quelques instants, le temps d'assimiler la nouvelle. Tu finis par secouer la tête, comme pour reconnecter les circuits de tes neurones. Tu... Quoi ? La machine de ton cerveau tourne à 200 à l'heure, alors qu'en même temps, t'as l'impression d'avoir un grand blanc dans l'esprit face à cette révélation. Après avoir parlé des fiançailles, t'as évidemment Léandre qui te vient à l'esprit. Et soudainement, tous les éléments qui t'ont été donné plic-ploc s'assemblent tel un puzzle dans ton esprit. Grace qui vient te voir, qui te dit qu'Holly ne va pas bien du tout, qui t'annonce ses fiançailles. Des fiançailles dont tu comprends pas l'origine, ni la raison des parents de Launay de donner leur fille en pâture alors qu'ils n'avaient jamais montré de signes qu'ils voulaient un mariage entre sang-pur. Et si tout ça... C'était parce qu'Holly était tombée enceinte de Léandre ? C'était totalement logiquement dans ta tête. T'observes la blonde d'un air déphasé, tu sais pas quoi en penser. Léandre..., que tu murmures entre tes dents, bien malgré toi. C'était ce foutu con qu'était à la cause de tout ce merdier. Néanmoins, tu vois mal Holly avoir fait tout ça de son plein gré. Et les fiançailles qu'elle a refusé, le fait qu'elle soit si mal... Tu commences à te demander ce qu'il a bien pu lui faire. C'est Léandre, c'est ça ? Tu serres le poing, t'arrives pas à te maîtriser, alors que l'horreur prend forme dans ton esprit. Il s'est passé quoi ? Il t'a fait du mal ou quoi ? C'est pour ça que vous êtes fiancés ? Tu te mets soudainement debout, comme si t'étais sur ressorts, limite prêt à sortir ta baguette tel que tu te connais. Je te jure que s'il t'a fait du mal... Je vais le tuer ! Rien que l'idée te rend malade... Et encore plus lorsque tu te dis que rien de tout ça ne serait arrivé si t'avais pas fait le con.
holly &
gideon
gideon
find my way back
T'es tout à ton affaire, perturbé par l'histoire: pour pas changer, tu te remets la faute dessus et t'essayes de tout faire pour tout arranger au plus vite, parfois dans une précipitation non nécessaire. Transplannés chez toi, tu t'empresses de la fournir en serviettes chaudes et d'allumer un feu, et tout cela semble bien insuffisant. Elle n'arrive pas à se réchauffer, ce qui est normal vu qu'elle porte encore ses vêtements trempés, rendus tout froids par l'eau de la Marina. Pourtant, t'oses pas lui dire de les enlever, malgré votre passé commun, parce que tu trouves que ça se fait tout simplement pas, et qu'elle va bien le réaliser par elle-même. Tu lui proposes juste des vêtements secs et elle accepte, quelque chose qui est dans tes cordes, et tu lui rapportes donc un pull chaud et un ample pantalon de survêtement. Des vêtements masculins, bien entendu, mais c'est pas comme si t'avais toute une garde robe pour choisir, et puis c'est pas le plus important. T'entends qu'elle te dit quelque chose mais tu fais pas super gaffe, quand tu lui as prêté tes affaires, tu te rassois et lui redemandes ce que tu peux faire pour elle. Holly insiste, donc, pour que tu te sèches, plutôt catégorique. C'est vrai que tu faisais même plus attention à toi, mais tu lâches un petit bruit agacé alors que tu te défais de ta veste et de ton pull et te passes un coup d'essuie dans les cheveux, les embrouillant encore plus qu'ils ne l'étaient. Voilà, contente ? que tu lâches ensuite, peut être un peu plus abruptement qu'escompté. Tu la surprends alors qu'elle a la baguette pointée sur sa veste pour la sécher, mais qu'elle ne parvient qu'à la faire changer de couleur, l'air las. Tu lui saisis alors le morceau de cuir des mains, d'un ton plus radouci. Je vais la mettre sécher devant la cheminée. Puis elle est pas mal, non plus, en bleu, que tu dis ensuite d'un ton détaché, en haussant les épaules.
Tu t'écartes de la blonde - autant que te le permet la promiscuité des lieux - et entreprends de disposer vos vestes et chaussures devant le feu crépitant, lui laissant le loisir de se changer si tel est son désir. Pourtant, tu entends bien vite sa petite voix qui t'appelle, et ton attention dévie automatiquement vers son air abattu. Oui ? Les vêtements disposés, tu reviens vers elle, la serviette toujours autour du cou. Les flammes du feu font leur travail et la température a grimpé de plusieurs degrés, pas assez pour vous revigorer totalement néanmoins. Tu reprends place sur la chance que tu as tirée quelques instants plus tot. Qu'est ce qu'il y a ?, tu t'enquiers, dorénavant inquiet. Sans jamais avoir côtoyé la harpie, tu te demandes s'il y a des effets secondaires auxquels tu devrais prêter attention. Je... Il y a quelque chose dont il faut que je te parle. Et je vois pas comment il pourrait y avoir une bonne façon de le dire alors... je vais juste le dire... Enfin essayer... Tu sais de quoi elle veut te parler, mais tu gardes le silence néanmoins, en attendant. Son attitude est étrange ; elle a le regard fuyant, l'air presque coupable, ce qui te surprend. Ces fiançailles, c'est aucunement sa faute, t'as donc du mal à comprendre son comportement. Il y a une raison au fait que je ne parvienne pas à me contrôler comme d'habitude... Une raison pour laquelle t'as été confronté à la Harpie, et je suis désolée pour ça... T'arrives pas à garder le silence plus longtemps, parce que tu vois bien que ça la tracasse, et ça sert à rien de jouer à l'innocent qui connait pas toute l'histoire, tu prends donc la parole. Je sais, Holly... Je suis au courant, pour les fiançailles. Grace me l'a dit. Je comprends que ça te mette en rogne. Qui ne le serait pas ? Qui ne se transformerait pas en harpie à sa place, de se voir passer la bague au doigt par quelqu'un qu'on a pas choisi ? Mais... Visiblement, c'est pas de ça dont la Summerbee veut te parler. Elle te le confirme, oui, les fiançailles, ça joue dans la balance, mais y a pas que ça, elle se sent carrément différente par rapport à d'habitude et tout ça, c'est parce que... Je suis enceinte...
Eeeeet ça... Tu t'y attendais clairement pas. T'as un moment de bug, tu restes interdit quelques instants, le temps d'assimiler la nouvelle. Tu finis par secouer la tête, comme pour reconnecter les circuits de tes neurones. Tu... Quoi ? La machine de ton cerveau tourne à 200 à l'heure, alors qu'en même temps, t'as l'impression d'avoir un grand blanc dans l'esprit face à cette révélation. Après avoir parlé des fiançailles, t'as évidemment Léandre qui te vient à l'esprit. Et soudainement, tous les éléments qui t'ont été donné plic-ploc s'assemblent tel un puzzle dans ton esprit. Grace qui vient te voir, qui te dit qu'Holly ne va pas bien du tout, qui t'annonce ses fiançailles. Des fiançailles dont tu comprends pas l'origine, ni la raison des parents de Launay de donner leur fille en pâture alors qu'ils n'avaient jamais montré de signes qu'ils voulaient un mariage entre sang-pur. Et si tout ça... C'était parce qu'Holly était tombée enceinte de Léandre ? C'était totalement logiquement dans ta tête. T'observes la blonde d'un air déphasé, tu sais pas quoi en penser. Léandre..., que tu murmures entre tes dents, bien malgré toi. C'était ce foutu con qu'était à la cause de tout ce merdier. Néanmoins, tu vois mal Holly avoir fait tout ça de son plein gré. Et les fiançailles qu'elle a refusé, le fait qu'elle soit si mal... Tu commences à te demander ce qu'il a bien pu lui faire. C'est Léandre, c'est ça ? Tu serres le poing, t'arrives pas à te maîtriser, alors que l'horreur prend forme dans ton esprit. Il s'est passé quoi ? Il t'a fait du mal ou quoi ? C'est pour ça que vous êtes fiancés ? Tu te mets soudainement debout, comme si t'étais sur ressorts, limite prêt à sortir ta baguette tel que tu te connais. Je te jure que s'il t'a fait du mal... Je vais le tuer ! Rien que l'idée te rend malade... Et encore plus lorsque tu te dis que rien de tout ça ne serait arrivé si t'avais pas fait le con.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 882
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» âge : 31 ans (20/09/1992)
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
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Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Ven 24 Nov 2017 - 6:59
Je me fiche éperdument de l'étroitesse des lieux. Je pense seulement que Gid' mériterait mieux, et peut-être que je ne suis pas objective une seconde lorsqu'il s'agit de lui, mais peu importe... A cet instant, je suis avec lui, chez lui, loin des regards indiscrets, des potentielles questions d'autres. Les siennes, en revanche, ne tarderont sans doute pas, mais il me faut un moment avant de me décider à embrayer sur ce qu'il faut que j'aborde. Mais comment je peux aborder une chose pareille, alors que notre histoire s'écrit au passé ? J'ai beau avoir affirmé l'aimer, quelques minutes plus tôt, il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus ensemble. Et si ces mots restaient sincères quoi que je sois assez incapable de déterminer parfaitement ce que je ressens précisément, ça ne change rien à cet état de fait.
Il a apporté près de moi un pull chaud et un ample pantalon de survêtement dans lesquels je flotterai sans doute, mais ça n'a pas d'importance : ils restent des vêtements secs et chauds, contrairement à ce que je porte pour l'heure. Tout comme lui, d'ailleurs, et si je m'inquiète pour lui, j'entends bien à ce petit bruit d'agacement que je lui connais plutôt bien que ma demande ne lui plaît pas.
- Voilà, contente ?
Je baisse le regard à nouveau. Finalement, ses vêtements sont toujours à côté de moi, et je suis toujours aussi trempée. Et mes tentatives pour sécher ne serait-ce que ma veste restent vaines, à mon grand dam, parce que ça signifie que je ne vais pas avoir d'autre choix que de me dévêtir... et de dévoiler ce qui reste pour l'heure dissimuler. Oh... ça n'est pas encore très visible, quelques rondeurs qu'on ne me connaît pas seulement, qui passeraient sans doute encore pour quelques excès, mais je sais que ça ne durera guère longtemps. Six mois... Morgane, comment le corps humain peut-il faire des choses pareilles ?
- Je vais la mettre sécher devant la cheminée. Puis elle est pas mal, non plus, en bleu.
Gid a attrapé ma veste détrempée, et met à exécution ce qu'il vient d'annoncer. Et moi je reste immobile, incapable du moindre mouvement comme je dois me faire violence pour relancer la conversation sur ce sujet primordial...
- Oui ?
J'ai attiré son attention, mais maintenant que je l'ai, je ne sais plus comment m'en sortir. Je ne peux plus reculer, mais les mots peinent à franchir mes lèvres.
- Qu'est ce qu'il y a ?
Il y a... Je tente désespérément de m'expliquer, mais je sens que je m'embrouille plus qu'autre chose à ne pas aller droit au but, que je l'embrouille lui aussi. Et avant que je m'en rende compte, il a renchéri, prouvant que mes tergiversations n'ont fait que diriger le débat vers un tout autre sujet.
- Je sais, Holly... Je suis au courant, pour les fiançailles. Grace me l'a dit. Je comprends que ça te mette en rogne.
Je hoche simplement la tête, ne sachant pas quoi répondre, et poursuis mon laïus confus. Oui, je suis en colère contre nos familles pour ces fiançailles imposées, tout autant qu'il l'est, mais mon ami n'est pas le sujet que je veux aborder, et c'est avec la plus grande des peines que j'en arrive à la conclusion que je me devais d'atteindre, inquiète de la réaction du Wright. Qui n'est absolument aucune de celles que j'aurais pu imaginer, je crois. Ce Tu... Quoi ? incrédule mis à part, car la nouvelle a de quoi choquer, j'en conviens parfaitement. Je suis la première à avoir du mal à l'encaisser, après tout.
- Léandre...
Hein ?
Il me faut un instant pour tenter de comprendre pourquoi il évoque à nouveau mon fiancé. En réalité, les conclusions qu'il a tirées me passent à des kilomètres au-dessus de la tête, et si on a effectivement évoqué cette histoire de fiançailles, je ne fais pas - encore - le lien.
- C'est Léandre, c'est ça ? Il s'est passé quoi ? Il t'a fait du mal ou quoi ? C'est pour ça que vous êtes fiancés ? Je te jure que s'il t'a fait du mal... Je vais le tuer !
Il s'est levé, poings serrés, et la rage se lit autant sur son visage, que dans sa voix ou dans ses gestes nerveux.
- Quoi ? Non Léandre n'y est pour r...
L'horreur de ce qu'il est en train d'imaginer me frappe et je me lève à mon tour, pour venir me placer devant lui, arrêter les cent pas qu'il a commencé à faire dans la petite pièce, cherchant son regard.
- Ce n'est pas ce que tu imagines, Gid. Léandre ne ferait jamais une chose pareille, et si on s'est retrouvés fiancés, c'est une manigance de son père pour le faire "rentrer dans le droit chemin". De ce que j'ai compris, ça fait un moment qu'il tente de faire accepter cette idée à mes parents, qui avaient jusque-là des arguments pour refuser, mais...
Mais ils ne peuvent plus évoquer mon couple, puisqu'il n'existe plus.
- Peu importe, il n'a rien à voir avec ça. Mais ça a toutes les chances de leur donner un appui supplémentaire... Une De Launay fille-mère, c'est un déshonneur insurmontable, tu imagines bien...
L'agacement s'entend dans ma voix. J'ai été élevée dans le respect des convenances, les mondanités, l'honneur de la famille. Mais cette pression parfois inepte me pèse plus que je l'aurais imaginé tout d'abord, et si les années universitaires m'ont clairement émancipé de l'emprise de la noblesse franco-anglaise, je réalise que ma grossesse en détruit les dernières traces. Je me suis détournée, croisant à nouveau les bras pour observer le feu qui crépite - et m'en rapprocher accessoirement - plutôt que garder mon regard plongé dans le sien. Je n'en ai pas la force, pas alors que ce que je m'apprête à rajouter ne peut que lever les doutes concernant le père de cet enfant.
- Ca n'est pas la première fois que je n'arrive pas à me contrôler, c'est arrivé quand j'ai appris pour les fiançailles, et... Ca n'était pas normal, alors j'ai été consulter... Ils m'ont dit que mon corps et mon cerveau ont fait en sorte que j'ignore cet enfant dans mon ventre parce que je ne l'aurais pas accepté, que la nature trouve toujours un moyen de faire valoir ses droits...
Un rictus nerveux m'échappe et je secoue la tête.
- C'est sans doute vrai, j'aurais sans doute mis un terme à tout ça, si j'avais pu...
Je n'en suis pas aussi certaine que mon ton catégorique semble vouloir le faire croire, mais ça reste l'option qui aurait été la plus raisonnable, si elle avait encore été envisageable.
- Aujourd'hui, c'est beaucoup trop tard pour ça... Ca ne se voit pas encore parce que j'étais dans le déni, mais ça commence à changer maintenant que je le sais... Bientôt on ne verra plus que ça, parce que...
Un silence de quelques secondes, lourd, comme j'ai du mal à prononcer ces quelques mots supplémentaires - comme s'ils étaient plus importants que le reste !
- ...parce que j'en suis à six mois...
Les larmes que je retiens à nouveau depuis qu'on est arrivés, depuis que celles de la marina se sont taries, finissent par rouler sur mes joues, scintillant sous les flammes, mais je refuse de lui faire face. Six mois. Six mois pendant lesquels on s'est éloignés, disputés, trahis, ignorés... alors que notre enfant commençait à se former en moi. Et s'il occupe toutes mes pensées depuis quelques jours, je ne sais toujours pas comment je vais pouvoir gérer ça à l'avenir. La seule certitude que j'ai, c'est que je ne suis pas capable de l'abandonner.
Il a apporté près de moi un pull chaud et un ample pantalon de survêtement dans lesquels je flotterai sans doute, mais ça n'a pas d'importance : ils restent des vêtements secs et chauds, contrairement à ce que je porte pour l'heure. Tout comme lui, d'ailleurs, et si je m'inquiète pour lui, j'entends bien à ce petit bruit d'agacement que je lui connais plutôt bien que ma demande ne lui plaît pas.
- Voilà, contente ?
Je baisse le regard à nouveau. Finalement, ses vêtements sont toujours à côté de moi, et je suis toujours aussi trempée. Et mes tentatives pour sécher ne serait-ce que ma veste restent vaines, à mon grand dam, parce que ça signifie que je ne vais pas avoir d'autre choix que de me dévêtir... et de dévoiler ce qui reste pour l'heure dissimuler. Oh... ça n'est pas encore très visible, quelques rondeurs qu'on ne me connaît pas seulement, qui passeraient sans doute encore pour quelques excès, mais je sais que ça ne durera guère longtemps. Six mois... Morgane, comment le corps humain peut-il faire des choses pareilles ?
- Je vais la mettre sécher devant la cheminée. Puis elle est pas mal, non plus, en bleu.
Gid a attrapé ma veste détrempée, et met à exécution ce qu'il vient d'annoncer. Et moi je reste immobile, incapable du moindre mouvement comme je dois me faire violence pour relancer la conversation sur ce sujet primordial...
- Oui ?
J'ai attiré son attention, mais maintenant que je l'ai, je ne sais plus comment m'en sortir. Je ne peux plus reculer, mais les mots peinent à franchir mes lèvres.
- Qu'est ce qu'il y a ?
Il y a... Je tente désespérément de m'expliquer, mais je sens que je m'embrouille plus qu'autre chose à ne pas aller droit au but, que je l'embrouille lui aussi. Et avant que je m'en rende compte, il a renchéri, prouvant que mes tergiversations n'ont fait que diriger le débat vers un tout autre sujet.
- Je sais, Holly... Je suis au courant, pour les fiançailles. Grace me l'a dit. Je comprends que ça te mette en rogne.
Je hoche simplement la tête, ne sachant pas quoi répondre, et poursuis mon laïus confus. Oui, je suis en colère contre nos familles pour ces fiançailles imposées, tout autant qu'il l'est, mais mon ami n'est pas le sujet que je veux aborder, et c'est avec la plus grande des peines que j'en arrive à la conclusion que je me devais d'atteindre, inquiète de la réaction du Wright. Qui n'est absolument aucune de celles que j'aurais pu imaginer, je crois. Ce Tu... Quoi ? incrédule mis à part, car la nouvelle a de quoi choquer, j'en conviens parfaitement. Je suis la première à avoir du mal à l'encaisser, après tout.
- Léandre...
Hein ?
Il me faut un instant pour tenter de comprendre pourquoi il évoque à nouveau mon fiancé. En réalité, les conclusions qu'il a tirées me passent à des kilomètres au-dessus de la tête, et si on a effectivement évoqué cette histoire de fiançailles, je ne fais pas - encore - le lien.
- C'est Léandre, c'est ça ? Il s'est passé quoi ? Il t'a fait du mal ou quoi ? C'est pour ça que vous êtes fiancés ? Je te jure que s'il t'a fait du mal... Je vais le tuer !
Il s'est levé, poings serrés, et la rage se lit autant sur son visage, que dans sa voix ou dans ses gestes nerveux.
- Quoi ? Non Léandre n'y est pour r...
L'horreur de ce qu'il est en train d'imaginer me frappe et je me lève à mon tour, pour venir me placer devant lui, arrêter les cent pas qu'il a commencé à faire dans la petite pièce, cherchant son regard.
- Ce n'est pas ce que tu imagines, Gid. Léandre ne ferait jamais une chose pareille, et si on s'est retrouvés fiancés, c'est une manigance de son père pour le faire "rentrer dans le droit chemin". De ce que j'ai compris, ça fait un moment qu'il tente de faire accepter cette idée à mes parents, qui avaient jusque-là des arguments pour refuser, mais...
Mais ils ne peuvent plus évoquer mon couple, puisqu'il n'existe plus.
- Peu importe, il n'a rien à voir avec ça. Mais ça a toutes les chances de leur donner un appui supplémentaire... Une De Launay fille-mère, c'est un déshonneur insurmontable, tu imagines bien...
L'agacement s'entend dans ma voix. J'ai été élevée dans le respect des convenances, les mondanités, l'honneur de la famille. Mais cette pression parfois inepte me pèse plus que je l'aurais imaginé tout d'abord, et si les années universitaires m'ont clairement émancipé de l'emprise de la noblesse franco-anglaise, je réalise que ma grossesse en détruit les dernières traces. Je me suis détournée, croisant à nouveau les bras pour observer le feu qui crépite - et m'en rapprocher accessoirement - plutôt que garder mon regard plongé dans le sien. Je n'en ai pas la force, pas alors que ce que je m'apprête à rajouter ne peut que lever les doutes concernant le père de cet enfant.
- Ca n'est pas la première fois que je n'arrive pas à me contrôler, c'est arrivé quand j'ai appris pour les fiançailles, et... Ca n'était pas normal, alors j'ai été consulter... Ils m'ont dit que mon corps et mon cerveau ont fait en sorte que j'ignore cet enfant dans mon ventre parce que je ne l'aurais pas accepté, que la nature trouve toujours un moyen de faire valoir ses droits...
Un rictus nerveux m'échappe et je secoue la tête.
- C'est sans doute vrai, j'aurais sans doute mis un terme à tout ça, si j'avais pu...
Je n'en suis pas aussi certaine que mon ton catégorique semble vouloir le faire croire, mais ça reste l'option qui aurait été la plus raisonnable, si elle avait encore été envisageable.
- Aujourd'hui, c'est beaucoup trop tard pour ça... Ca ne se voit pas encore parce que j'étais dans le déni, mais ça commence à changer maintenant que je le sais... Bientôt on ne verra plus que ça, parce que...
Un silence de quelques secondes, lourd, comme j'ai du mal à prononcer ces quelques mots supplémentaires - comme s'ils étaient plus importants que le reste !
- ...parce que j'en suis à six mois...
Les larmes que je retiens à nouveau depuis qu'on est arrivés, depuis que celles de la marina se sont taries, finissent par rouler sur mes joues, scintillant sous les flammes, mais je refuse de lui faire face. Six mois. Six mois pendant lesquels on s'est éloignés, disputés, trahis, ignorés... alors que notre enfant commençait à se former en moi. Et s'il occupe toutes mes pensées depuis quelques jours, je ne sais toujours pas comment je vais pouvoir gérer ça à l'avenir. La seule certitude que j'ai, c'est que je ne suis pas capable de l'abandonner.
- InvitéInvité
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Mer 20 Déc 2017 - 19:38
Les poings toujours serrés, une rage sans nom t’aveugle alors que tu commences à faire les cent pas, comme si chaque foulée pouvait te faire accepter l’idée, bien qu’en réalité, l’atrocité des faits ne fait que se renforcer à chaque instant. Comment était-ce possible ? Léandre, que tu avais appelé ton ami ? Tu ne lui parlais plus parce que dans ton esprit, il avait profité de ta soeur, et maintenant, apprendre ça... Est-ce qu’il s’en était pris à Tina, aussi ? Non, c’était impossible, elle te l’aurait dit. N’est-ce pas ? La machine de tes pensées plus macabres les unes que les autres était lancée, et même si cela ne dura que quelques secondes, tu avais eu le temps de te faire un film sur toute l’histoire, un film qui te paraissait plausible, malgré toute l’horreur qu’il représentait. Ces quelques secondes, qui parurent une éternité dans ton esprit imaginatif, furent pourtant bien vite stoppées, par Holly, qui se redresse pour venir arrêter à la fois la course de tes pas et de tes pensées. Ce n’est pas ce que tu imagines, Gid. Léandre ne ferait jamais une chose pareille. Holly continue à discourir sur les raisons qui font que la paire se retrouve fiancée, pourtant, ton cerveau l’occulte partiellement, se concentrant sur ses premières paroles. Ce n’est pas ce que tu imagines. Léandre n’y est pour rien. Il n’est pas coupable des crimes desquels tu t’apprêtais déjà à le faire payer. Tu t’arrêtes, face à elle, le soulagement se lisant sur tes traits plus détendus. Par Merlin… J’ai eu peur que... Tu ne termines pas ta phrase. Pas besoin. T’as eu peur qu’elle, ta soeur, ou même d’autres, aient pu souffrir un tel calvaire. Tu soupires faiblement, te passes une main sur le front, finalement bien soulagé. Jusqu’à ce que la réalité te rattrape : mais alors, comment se fait-elle qu’elle soit enceinte ? Et de qui... ? Néanmoins, tu ne poses pas la question, parce que s’il ne s’agit pas de Léandre, cela signifie sans doute qu’un autre homme est dans la balance... Tu n’es pas sûr de vouloir entendre la réponse.
Holly continue, de toute façon. Elle va probablement tout te raconter. Elle parle du déshonneur insurmontable de ce que cela représente pour elle d’être enceinte. Te tourne le dos, évitant une nouvelle fois ton regard, plongeant le sien dans le feu crépitant. Continue, explique que son corps a refusé de voir la vérité plus tôt. Que si elle avait su, elle aurait mis un terme à cette grossesse quand elle aurait encore pû. Déshonneur, déni. Sans même le savoir, ces mots qu’elle prononcent joueront dans la balance des décisions que tu prendras une semaine plus tard. Des mots durs à entendre, qui ne prendront sens que quand tu auras eu le temps de cogiter. Mais vous n’en êtes pas encore là. Tu n’en es pas encore là. Tes sourcils se froncent, ton coeur oscille entre battements frénétiques et battements râtés. Parce que tu commences à comprendre. À vraiment comprendre, cette fois.
- ... parce que j’en suis à six mois.
Tu secoues la tête, parce que ça te semble invraisemblable, ce qu’elle te dit. C’est pas possible… On était encore ensemble, y a six mois… À l’entendre, cependant, si, c’est possible. Même si ça ne se voit pas. Et ce qu’elle tente de te dire, en te situant le mois auquel elle en est, c’est qu’il ne s’agit de l’enfant de nul autre que toi.
Six mois. Six mois… Ça remontait à un peu avant votre rupture. Ça remontait à la fête du printemps. À un moment où vous aviez cru vous retrouver, avant de vous rendre compte que vous aviez tort. Le déni de grossesse, ça te parle pas forcément. Néanmoins, tu sais pertinnement qu’Holly ne plaisanterait jamais avec un sujet pareil, ne se mettrait jamais dans un tel état s’il n’y avait rien.
Tu ignores comment réagir, Gideon. Si mettre la faute sur Léandre avait semblé si logique et facile, assimiler le fait que cette grossesse était le fruit de votre amour passé semble encore plus invraisemblable. Et ses paroles sur le fait d’avoir voulu se débarrasser de cet enfant prenaient tous leurs sens. Tu la comprenais. Pourquoi aurait-elle voulu l’enfant d’un homme qui l’avait trompée ? Qui risquait de transmettre ses gênes lycans et qui était synonyme de déshonneur ? Pas étonnant de voir les épaules de la jeune femme se secouer de part les larmes qu’elle était en train de verser.
Au tour de ton cerveau de faire un déni, de ne pas vouloir y croire. Tu secoues la tête, t’as pas envie d’y croire. Non, non, non… Non, c’est pas possible. Six mois… Six mois sans le savoir ? T’es accusateur, mais pas envers elle, envers l’univers, comme s’il avait tout fait pour vous envoyer cette nouvelle à la dernière minute, au dernier moment sans que vous ne puissiez plus rien y faire. C’est pas possible… Pourtant, Holly ne te mentirait pas sur ça, pas après toutes les conversations sur le sujet que vous avez eu. Tu voulais pas que ça se passe comme ça. Pas comme ça, et pas maintenant. Hormis ce que tu étais, hormis votre histoire, un enfant à naître alors que tu cherchais les ennuis avec le Ministère n’était sans doute pas la meilleure nouvelle. Pourtant, tu n’en dis rien, parce qu’Holly a pas besoin d’entendre ça maintenant non plus, surtout pas. Tu calmes les gestes frénétiques qui t’ont agité jusqu’ici, te tournes vers elle. Restes focalisé sur ses épaules tressaillantes, sur sa détresse tacite, alors qu’elle attend probablement pas ce genre de réaction de ta part. Tu peux pas t’écrouler sous le poids de la nouvelle comme ça, par égard envers elle et ce qu’elle a traversé seule. Même si tu as toujours du mal à y croire, même si tu réalises pas encore tout ce que ça implique, surtout. Holly..., seul son prénom franchit tes lèvres, d’une voix étranglée. Tes mains remontent le long de ses bras, se posant sur ses épaules, comme pour soutenir son chagrin. Tu es tellement abasourdi. Sous le choc. Tu as presque envie de lui demander si elle est sûre, mais évidemment que oui. T’as envie de répéte que c’est impossible, mais t’as appris depuis longtemps que la vie te réserve toujours des surprises auxquelles tu t’attends le moins. T’as envie de demander comment on peut occulter ça pendant six mois, mais la réponse te vient d’elle-même ; elle ne voulait pas le voir... Six mois..., tu répètes, la voix toujours enrouée, l'incrédulité palpable. Tu as été à Sainte-Mangouste ? L'attente, un instant, qu'elle te donne sa réponse. Qu'est-ce qu'ils ont dit ? Le fait de l'ignorer, aussi longtemps... Tu parles doucement, peu sûr de toi, parce que t'y connais rien à tout ça. Ça n'a pas causé de... De problème ? Est-ce qu'elle va bien, est-ce qu'ils vont bien, c'est un peu ta question. Autant qu’on puisse aller bien malgré le fait d’attendre un bébé qui n’était ni désiré, ni attendu, cela dit.
Tu renifles, te rendant seulement compte que son émotion t’a gagné également. De la serviette qui est toujours posée sur tes épaules, tu te passes un coup sous le nez, relachant l’emprise que tu avais sur les épaules de la blonde, celle qui te raccrochais à la réalité de la situation. Tes mains sont mouillées, tu réalises qu’elle est toujours glacée de cette tête piquée dans la Marina. Tu prends les vêtements que tu lui as préparé, les lui tends. Tu devrais te changer, Holly... Faut pas que tu tombes malade, maintenant... Si tu avais su, t’aurais tout fait pour qu’elle se calme avant, que la harpie ne prenne pas le dessus pour que tout ça n’arrive pas. Si tu avais su… De nombreuses choses auraient été différentes. Mais tu ne savais pas. Tu ne savais pas… Tu détournes le regard, le temps pour elle de se changer, et surtout le temps pour toi de digérer la nouvelle.
holly &
gideon
gideon
find my way back
Holly continue, de toute façon. Elle va probablement tout te raconter. Elle parle du déshonneur insurmontable de ce que cela représente pour elle d’être enceinte. Te tourne le dos, évitant une nouvelle fois ton regard, plongeant le sien dans le feu crépitant. Continue, explique que son corps a refusé de voir la vérité plus tôt. Que si elle avait su, elle aurait mis un terme à cette grossesse quand elle aurait encore pû. Déshonneur, déni. Sans même le savoir, ces mots qu’elle prononcent joueront dans la balance des décisions que tu prendras une semaine plus tard. Des mots durs à entendre, qui ne prendront sens que quand tu auras eu le temps de cogiter. Mais vous n’en êtes pas encore là. Tu n’en es pas encore là. Tes sourcils se froncent, ton coeur oscille entre battements frénétiques et battements râtés. Parce que tu commences à comprendre. À vraiment comprendre, cette fois.
- ... parce que j’en suis à six mois.
Tu secoues la tête, parce que ça te semble invraisemblable, ce qu’elle te dit. C’est pas possible… On était encore ensemble, y a six mois… À l’entendre, cependant, si, c’est possible. Même si ça ne se voit pas. Et ce qu’elle tente de te dire, en te situant le mois auquel elle en est, c’est qu’il ne s’agit de l’enfant de nul autre que toi.
Six mois. Six mois… Ça remontait à un peu avant votre rupture. Ça remontait à la fête du printemps. À un moment où vous aviez cru vous retrouver, avant de vous rendre compte que vous aviez tort. Le déni de grossesse, ça te parle pas forcément. Néanmoins, tu sais pertinnement qu’Holly ne plaisanterait jamais avec un sujet pareil, ne se mettrait jamais dans un tel état s’il n’y avait rien.
Tu ignores comment réagir, Gideon. Si mettre la faute sur Léandre avait semblé si logique et facile, assimiler le fait que cette grossesse était le fruit de votre amour passé semble encore plus invraisemblable. Et ses paroles sur le fait d’avoir voulu se débarrasser de cet enfant prenaient tous leurs sens. Tu la comprenais. Pourquoi aurait-elle voulu l’enfant d’un homme qui l’avait trompée ? Qui risquait de transmettre ses gênes lycans et qui était synonyme de déshonneur ? Pas étonnant de voir les épaules de la jeune femme se secouer de part les larmes qu’elle était en train de verser.
Au tour de ton cerveau de faire un déni, de ne pas vouloir y croire. Tu secoues la tête, t’as pas envie d’y croire. Non, non, non… Non, c’est pas possible. Six mois… Six mois sans le savoir ? T’es accusateur, mais pas envers elle, envers l’univers, comme s’il avait tout fait pour vous envoyer cette nouvelle à la dernière minute, au dernier moment sans que vous ne puissiez plus rien y faire. C’est pas possible… Pourtant, Holly ne te mentirait pas sur ça, pas après toutes les conversations sur le sujet que vous avez eu. Tu voulais pas que ça se passe comme ça. Pas comme ça, et pas maintenant. Hormis ce que tu étais, hormis votre histoire, un enfant à naître alors que tu cherchais les ennuis avec le Ministère n’était sans doute pas la meilleure nouvelle. Pourtant, tu n’en dis rien, parce qu’Holly a pas besoin d’entendre ça maintenant non plus, surtout pas. Tu calmes les gestes frénétiques qui t’ont agité jusqu’ici, te tournes vers elle. Restes focalisé sur ses épaules tressaillantes, sur sa détresse tacite, alors qu’elle attend probablement pas ce genre de réaction de ta part. Tu peux pas t’écrouler sous le poids de la nouvelle comme ça, par égard envers elle et ce qu’elle a traversé seule. Même si tu as toujours du mal à y croire, même si tu réalises pas encore tout ce que ça implique, surtout. Holly..., seul son prénom franchit tes lèvres, d’une voix étranglée. Tes mains remontent le long de ses bras, se posant sur ses épaules, comme pour soutenir son chagrin. Tu es tellement abasourdi. Sous le choc. Tu as presque envie de lui demander si elle est sûre, mais évidemment que oui. T’as envie de répéte que c’est impossible, mais t’as appris depuis longtemps que la vie te réserve toujours des surprises auxquelles tu t’attends le moins. T’as envie de demander comment on peut occulter ça pendant six mois, mais la réponse te vient d’elle-même ; elle ne voulait pas le voir... Six mois..., tu répètes, la voix toujours enrouée, l'incrédulité palpable. Tu as été à Sainte-Mangouste ? L'attente, un instant, qu'elle te donne sa réponse. Qu'est-ce qu'ils ont dit ? Le fait de l'ignorer, aussi longtemps... Tu parles doucement, peu sûr de toi, parce que t'y connais rien à tout ça. Ça n'a pas causé de... De problème ? Est-ce qu'elle va bien, est-ce qu'ils vont bien, c'est un peu ta question. Autant qu’on puisse aller bien malgré le fait d’attendre un bébé qui n’était ni désiré, ni attendu, cela dit.
Tu renifles, te rendant seulement compte que son émotion t’a gagné également. De la serviette qui est toujours posée sur tes épaules, tu te passes un coup sous le nez, relachant l’emprise que tu avais sur les épaules de la blonde, celle qui te raccrochais à la réalité de la situation. Tes mains sont mouillées, tu réalises qu’elle est toujours glacée de cette tête piquée dans la Marina. Tu prends les vêtements que tu lui as préparé, les lui tends. Tu devrais te changer, Holly... Faut pas que tu tombes malade, maintenant... Si tu avais su, t’aurais tout fait pour qu’elle se calme avant, que la harpie ne prenne pas le dessus pour que tout ça n’arrive pas. Si tu avais su… De nombreuses choses auraient été différentes. Mais tu ne savais pas. Tu ne savais pas… Tu détournes le regard, le temps pour elle de se changer, et surtout le temps pour toi de digérer la nouvelle.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 882
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
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Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes et maman
» particularité : semi-vélane
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 821
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Ven 22 Déc 2017 - 10:57
Je ne suis plus capable de croiser son regard, à peine de tenir encore debout, encore moins de savoir comment réagir. Lui s'est arrêté de faire les cent pas, envahi par un profond soulagement après que j'ai rejeté les idées sordides qui lui avaient traversé l'esprit, et je reste fixée sur les flammes dansant devant moi, comme si c'était la seule chose à laquelle j'étais encore capable de me raccrocher. Ca n'est pas vraiment loin d'être le cas, au fond. Je n'en ai parlé à personne encore, il est le seul à savoir, mais au fur et à mesure que ses réactions me parviennent, j'ai le sentiment de rester désespérément seule dans l'histoire. Et quoi que je puisse en dire d'un point de vue rationnel, je ne peux pas nier que j'aurais espéré autre chose, à l'évidence. Ca n'est pas possible, on était encore ensemble il y a six mois... Je réprime le rire narquois, nerveux et mauvais qui meurt sur mes lèvres ; il ne ferait qu'envenimer une situation déjà bien assez délicate. On était encore ensemble, oui, et je le laisse additionner deux et deux sans rajouter quoi que ce soit. Le déni, c'est à son tour de l'expérimenter, je suppose, et je pourrais complètement m'offusquer de sa réaction incrédule comme elle met en doute mon honnêteté... si je n'étais pas passée par là quelques jours auparavant. Ces pensées, je les ai eues moi aussi. Ce n'était pas possible. On a toujours été prudents, tous les deux, on savait qu'un enfant, ce n'était vraiment pas envisageable maintenant, ça ne le serait peut-être même jamais. On en parlait parfois, comme d'un rêve lointain, mais ça ne devait pas arriver. Certainement pas à présent que nous sommes séparés. Mais on ne l'était pas encore, quand il a été conçu, évidemment, et il ou elle n'a rien à voir avec le fait que son père et sa mère ne forment plus un couple. J'ai du mal à savoir ce qui me blesse le plus au final. Que les quelques illusions que je pouvais avoir soient balayées, peut-être ? Je me rends compte que si je lui ai avoué d'abord par honnêteté, une part de moi espérait sans doute que notre passé referait surface. C'était idiot, pourtant, au fond je le sais bien. Peut-être que je n'aurais rien dû lui dire... je secoue la tête presque aussitôt : non, ça n'était pas une option, il l'aurait su tôt ou tard, et mieux valait qu'il l'apprenne de ma bouche que par "on-dit".
- Holly...
C'est comme s'il réalisait seulement ma présence à cet instant, comme si son esprit avait occulté la blonde prostrée devant le feu, le temps que tout ça soit assimilé - au moins en surface, je ne doute pas un instant qu'il ait besoin de temps pour se faire à l'idée, je ne suis pas moi-même complètement en phase avec cette nouvelle qui me fait toujours l'effet d'une bombe. Ses mains sont venues se poser sur mes bras, remonter à mes épaules et je ferme les yeux. Oh par la Dame du Lac ! Je ne devrais pas autant apprécier ce contact, pourtant je meurs d'envie de m'y raccrocher comme à la dernière bouée de sauvetage disponible. Une bouée de sauvetage aussi usée que moi, en réalité, et qui peine à rester à flots, mais ça n'empêche que c'est celle à laquelle je voudrais pouvoir m'accrocher. Je crois qu'il fait tous les efforts du monde pour ne pas se laisser aller à ses propres émotions, de peur que ça nous brise tous les deux - ou peut-être pour ne pas que je me berce davantage d'illusions. Je l'entends dans le son de sa voix, je sentirais presque son corps fébrile, et peut-être est-ce ce qui me retient de me jeter dans ses bras à cet instant.
- Six mois...
Je n'arrive pas à savoir quels sentiments l'étreignent plus que les autres exactement, et je ne suis pas certaine de vouloir avoir la réponse à ce sujet. Je suis déjà bien suffisamment paniquée pour moi-même, pour ne pas être capable à cet instant de gérer les états d'âme de quelqu'un d'autre. Même les siens. Qu'est-ce que je vais faire ? Comment je vais pouvoir gérer ? Je n'ai pas vraiment de choix, parce qu'il est hors de question que je l'abandonne, mais l'avenir presque tout tracé qui s'ouvrait à moi jusqu'à il y a quelques jours vient de voler en éclat, et j'ai l'impression d'être perdue dans un brouillard opaque, loin de tout et de tous. Et ça me terrorise.
- Tu as été à Sainte Mangouste ?
Je hoche simplement la tête, incapable de détailler l'entrevue que j'ai eue avec eux lorsque je m'y suis rendue. Ca n'a pas d'importance, de toute façon : tout ce qui compte, c'est que la nouvelle soit certaine, attestée par le corps médical.
- Qu'est-ce qu'ils ont dit ? Le fait de l'ignorer, aussi longtemps... Ca n'a pas causé de... De problème ?
Une de mes mains sèche mes larmes, comme si ça pouvait vraiment effacer le trouble qui m'étreint, tandis qu'il renifle, se détache de moi. Et je suis toujours incapable de bouger, de lui faire face, de croiser son regard de braise. Je n'en ai pas la force, mais à vrai dire, je suis tellement épuisée que je n'ai pas la force de grand chose.
- Ca devrait aller. Le champagne aux soirées mondaines ne lui a sans doute pas forcément été très bénéfique, mais c'est resté ponctuel, alors ils sont confiants. De ce qu'ils en disent, physiquement, biologiquement, ça ne laisse pas de séquelles, le bébé grandit normalement... Il a juste... appris à se cacher...
Ma voix se brise sur ces derniers mots, à l'idée que je puisse avoir d'ores et déjà marqué irrémédiablement l'esprit de mon enfant. Parce que la psychomage avait l'air plus inquiète, en réalité, elle avait l'air de dire qu'inconsciemment, il se peut qu'il ou elle se souvienne qu'il n'a pas été désiré, et je sens la nausée m'envahir rien qu'à l'idée de lui avoir d'ores et déjà fait du mal. La psychomage était visiblement tout aussi inquiète pour moi, mais à cet instant, c'est le cadet de mes soucis.
- Tu devrais te changer Holly, faut pas que tu tombes malade maintenant...
Il a raison pourtant. Ils ont raison. Cet enfant ne sera pas bien si sa mère n'est pas en état de s'occuper de lui. Il a besoin de moi, c'est ce que je m'efforce de me répéter alors, comme je me retourne pour m'emparer des vêtements secs qu'il me tend, les yeux détournés.
- Oui...
C'est le seul petit mot qui passe mes lèvres. Oui, je vais me changer. Il a raison, il ne faudrait pas que je tombe malade maintenant, que je transmette quoi que ce soit à ce petit être qui grandit en moi. Gideon ne me regarde pas, et je me déshabille rapidement, sans oser jeter le moindre regard vers lui. J'ai un moment d'arrêt cependant, une fois que mon ventre est visible, comme à chaque fois : je ne peux pas m'empêcher de me demander comment il ou elle fait pour rester si discret. Mes mains se posent autour de mon nombril, cherchent sans doute à ressentir quelque chose, mais rien ne vient, et je poursuis la démarche de retirer mes vêtements humides, me sécher un peu, avant d'enfiler ce que le Wright a mis à ma disposition. Le contact de l'étoffe chaude a quelque chose de revigorant, et je réalise presque seulement à cet instant à quel point je pouvais être glacée jusque-là. Je ramasse finalement mes vêtements détrempés, me tourne vers lui sans pour autant relever le regard des lames du plancher.
- Je... Il faudrait que je les fasse sécher...
Façon peut-être un peu trop subtile de lui demander son accord autant qu'un endroit où les poser, près de mon manteau sans doute. Une façon comme une autre, aussi, de demander si je peux rester le temps qu'ils soient secs - de me recomposer un masque neutre, aussi. Je me sens tellement lasse, que je crois que je pourais m'allonger à même le sol et m'endormir pour vingt-quatre heures, mais je ne peux pas m'imposer chez lui. Je ne peux pas lui imposer quoi que ce soit d'ailleurs.
- Je rentrerai au dortoir ensuite... Et...
C'est seulement à cet instant que je relève les yeux vers lui. Sans doute parce que je veux qu'il voie la détermination et la sincérité dans mon regard, au moins sur ce point. Tout est flou ou presque, pour mon avenir et celui de cet enfant, sauf une chose :
- Je ne pouvais pas te cacher ça, c'est beaucoup trop important et puis tu l'aurais su tôt ou tard, et je préfère que ça soit par moi. Mais ça ne veut pas dire que j'attende quoi que ce soit... On n'est plus ensemble, et tu n'as pas à te sentir obligé de quoi que ce soit. Je ne veux pas que tu t'imposes un rôle dans sa vie par obligation... J'ai déjà bien assez tenté de diriger tes choix...
C'est un peu ce qui nous a menés à nous séparer, en partie au moins, n'est-ce pas ?
- J'ai pris ma décision pour moi, et je vais m'efforcer de lui apporter tout ce dont il ou elle aura besoin, mais, encore une fois, je ne veux pas t'imposer quoi que ce soit. T'as déjà bien assez à gérer comme ça. Evidemment, si tu as envie d'être là pour lui ou pour elle, de faire partie de sa vie, ça sera avec plaisir, mais si tu le fais à contrecoeur, ça finira par se ressentir, et je ne veux pas de ça pour lui ou pour elle. Ni pour toi...
Alors si tu veux rester en dehors de tout ça, je ne t'en voudrais pas. Encore une fois, on n'est plus ensemble, et tu ne me dois rien. Pourtant une fois que mes vêtements humides sont mis à sécher près du feu, je ne sais plus quoi faire, et comme si toute l'énergie qu'il me restait venait d'être utilisée, je me suis retournée pour chercher l'appui du lit que j'ai quitté quelques instants plus tôt pour arrêter sa course frénétique à travers la minuscule chambre. Mes jambes ne m'auraient sans doute pas porté plus de quelques instants supplémentaires, et même assise sur le mobilier nocturne, je sens que ma tête commence à tourner que mon esprit vacille. Je m'efforce de rester neutre mais... Il me connaît par coeur, sait pertinemment repérer les marques de faiblesse que je tente éternellement de dissimuler, depuis le temps, et je ne doute pas vraiment qu'il soit dupe un seul instant.
- Holly...
C'est comme s'il réalisait seulement ma présence à cet instant, comme si son esprit avait occulté la blonde prostrée devant le feu, le temps que tout ça soit assimilé - au moins en surface, je ne doute pas un instant qu'il ait besoin de temps pour se faire à l'idée, je ne suis pas moi-même complètement en phase avec cette nouvelle qui me fait toujours l'effet d'une bombe. Ses mains sont venues se poser sur mes bras, remonter à mes épaules et je ferme les yeux. Oh par la Dame du Lac ! Je ne devrais pas autant apprécier ce contact, pourtant je meurs d'envie de m'y raccrocher comme à la dernière bouée de sauvetage disponible. Une bouée de sauvetage aussi usée que moi, en réalité, et qui peine à rester à flots, mais ça n'empêche que c'est celle à laquelle je voudrais pouvoir m'accrocher. Je crois qu'il fait tous les efforts du monde pour ne pas se laisser aller à ses propres émotions, de peur que ça nous brise tous les deux - ou peut-être pour ne pas que je me berce davantage d'illusions. Je l'entends dans le son de sa voix, je sentirais presque son corps fébrile, et peut-être est-ce ce qui me retient de me jeter dans ses bras à cet instant.
- Six mois...
Je n'arrive pas à savoir quels sentiments l'étreignent plus que les autres exactement, et je ne suis pas certaine de vouloir avoir la réponse à ce sujet. Je suis déjà bien suffisamment paniquée pour moi-même, pour ne pas être capable à cet instant de gérer les états d'âme de quelqu'un d'autre. Même les siens. Qu'est-ce que je vais faire ? Comment je vais pouvoir gérer ? Je n'ai pas vraiment de choix, parce qu'il est hors de question que je l'abandonne, mais l'avenir presque tout tracé qui s'ouvrait à moi jusqu'à il y a quelques jours vient de voler en éclat, et j'ai l'impression d'être perdue dans un brouillard opaque, loin de tout et de tous. Et ça me terrorise.
- Tu as été à Sainte Mangouste ?
Je hoche simplement la tête, incapable de détailler l'entrevue que j'ai eue avec eux lorsque je m'y suis rendue. Ca n'a pas d'importance, de toute façon : tout ce qui compte, c'est que la nouvelle soit certaine, attestée par le corps médical.
- Qu'est-ce qu'ils ont dit ? Le fait de l'ignorer, aussi longtemps... Ca n'a pas causé de... De problème ?
Une de mes mains sèche mes larmes, comme si ça pouvait vraiment effacer le trouble qui m'étreint, tandis qu'il renifle, se détache de moi. Et je suis toujours incapable de bouger, de lui faire face, de croiser son regard de braise. Je n'en ai pas la force, mais à vrai dire, je suis tellement épuisée que je n'ai pas la force de grand chose.
- Ca devrait aller. Le champagne aux soirées mondaines ne lui a sans doute pas forcément été très bénéfique, mais c'est resté ponctuel, alors ils sont confiants. De ce qu'ils en disent, physiquement, biologiquement, ça ne laisse pas de séquelles, le bébé grandit normalement... Il a juste... appris à se cacher...
Ma voix se brise sur ces derniers mots, à l'idée que je puisse avoir d'ores et déjà marqué irrémédiablement l'esprit de mon enfant. Parce que la psychomage avait l'air plus inquiète, en réalité, elle avait l'air de dire qu'inconsciemment, il se peut qu'il ou elle se souvienne qu'il n'a pas été désiré, et je sens la nausée m'envahir rien qu'à l'idée de lui avoir d'ores et déjà fait du mal. La psychomage était visiblement tout aussi inquiète pour moi, mais à cet instant, c'est le cadet de mes soucis.
- Tu devrais te changer Holly, faut pas que tu tombes malade maintenant...
Il a raison pourtant. Ils ont raison. Cet enfant ne sera pas bien si sa mère n'est pas en état de s'occuper de lui. Il a besoin de moi, c'est ce que je m'efforce de me répéter alors, comme je me retourne pour m'emparer des vêtements secs qu'il me tend, les yeux détournés.
- Oui...
C'est le seul petit mot qui passe mes lèvres. Oui, je vais me changer. Il a raison, il ne faudrait pas que je tombe malade maintenant, que je transmette quoi que ce soit à ce petit être qui grandit en moi. Gideon ne me regarde pas, et je me déshabille rapidement, sans oser jeter le moindre regard vers lui. J'ai un moment d'arrêt cependant, une fois que mon ventre est visible, comme à chaque fois : je ne peux pas m'empêcher de me demander comment il ou elle fait pour rester si discret. Mes mains se posent autour de mon nombril, cherchent sans doute à ressentir quelque chose, mais rien ne vient, et je poursuis la démarche de retirer mes vêtements humides, me sécher un peu, avant d'enfiler ce que le Wright a mis à ma disposition. Le contact de l'étoffe chaude a quelque chose de revigorant, et je réalise presque seulement à cet instant à quel point je pouvais être glacée jusque-là. Je ramasse finalement mes vêtements détrempés, me tourne vers lui sans pour autant relever le regard des lames du plancher.
- Je... Il faudrait que je les fasse sécher...
Façon peut-être un peu trop subtile de lui demander son accord autant qu'un endroit où les poser, près de mon manteau sans doute. Une façon comme une autre, aussi, de demander si je peux rester le temps qu'ils soient secs - de me recomposer un masque neutre, aussi. Je me sens tellement lasse, que je crois que je pourais m'allonger à même le sol et m'endormir pour vingt-quatre heures, mais je ne peux pas m'imposer chez lui. Je ne peux pas lui imposer quoi que ce soit d'ailleurs.
- Je rentrerai au dortoir ensuite... Et...
C'est seulement à cet instant que je relève les yeux vers lui. Sans doute parce que je veux qu'il voie la détermination et la sincérité dans mon regard, au moins sur ce point. Tout est flou ou presque, pour mon avenir et celui de cet enfant, sauf une chose :
- Je ne pouvais pas te cacher ça, c'est beaucoup trop important et puis tu l'aurais su tôt ou tard, et je préfère que ça soit par moi. Mais ça ne veut pas dire que j'attende quoi que ce soit... On n'est plus ensemble, et tu n'as pas à te sentir obligé de quoi que ce soit. Je ne veux pas que tu t'imposes un rôle dans sa vie par obligation... J'ai déjà bien assez tenté de diriger tes choix...
C'est un peu ce qui nous a menés à nous séparer, en partie au moins, n'est-ce pas ?
- J'ai pris ma décision pour moi, et je vais m'efforcer de lui apporter tout ce dont il ou elle aura besoin, mais, encore une fois, je ne veux pas t'imposer quoi que ce soit. T'as déjà bien assez à gérer comme ça. Evidemment, si tu as envie d'être là pour lui ou pour elle, de faire partie de sa vie, ça sera avec plaisir, mais si tu le fais à contrecoeur, ça finira par se ressentir, et je ne veux pas de ça pour lui ou pour elle. Ni pour toi...
Alors si tu veux rester en dehors de tout ça, je ne t'en voudrais pas. Encore une fois, on n'est plus ensemble, et tu ne me dois rien. Pourtant une fois que mes vêtements humides sont mis à sécher près du feu, je ne sais plus quoi faire, et comme si toute l'énergie qu'il me restait venait d'être utilisée, je me suis retournée pour chercher l'appui du lit que j'ai quitté quelques instants plus tôt pour arrêter sa course frénétique à travers la minuscule chambre. Mes jambes ne m'auraient sans doute pas porté plus de quelques instants supplémentaires, et même assise sur le mobilier nocturne, je sens que ma tête commence à tourner que mon esprit vacille. Je m'efforce de rester neutre mais... Il me connaît par coeur, sait pertinemment repérer les marques de faiblesse que je tente éternellement de dissimuler, depuis le temps, et je ne doute pas vraiment qu'il soit dupe un seul instant.
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Mar 26 Déc 2017 - 1:34
La question qui t'avait brûlé les lèvres avait trouvé une réponse : visiblement, il n'y avait aucun problème majeur qui découlait de l'occultation de la grossesse d'Holly pendant tous ces mois écoulés. D'un côté, tu t'en réjouissais. Après toutes ces nouvelles, tu n'avais pas envie d'apprendre qu'il y allait avoir des complications avec le bébé, en prime. C'était déjà assez difficile à avaler, comme ça, pour ne pas rajouter une dose de drame supplémentaire. Tant mieux..., tu souffles, alors que tu t'éloignes de la Summerbee, encore bousculé par la nouvelle qu'elle avait amenée avec elle. Tu ignores comment réagir ; tu ignores s'il y a une bonne manière de réagir, d'ailleurs. Et tu ne sais pas quoi en penser, ou quoi faire. Car tu n'avais jamais envisagé te retrouver réellement dans la situation, en tout cas, dans cette situation sans qu'elle ne soit prévue.
Encore une fois, les paroles que prononcent Holly te marquent sans que tu t'en rendes compte immédiatement. Le petit être qu'elle porte aurait déjà appris à se cacher, et voilà qu'il se révélait au dernier moment. Cette formulation te hérisse le poil. Tu sais ce que c'est, que d'avoir à se cacher, cacher sa véritable nature aux yeux du monde et des autres. Et ce petit qui a déjà passé six mois à se dérober au regard de quiconque, sans encore même savoir dans quelle famille dysfonctionnelle il va bientôt débarquer. Cette situation t'échappe encore, même si ce jeu de cache-cache provient probablement plus de l'esprit meurtri d'Holly que de l'enfant lui-même. Se cacher... Tu ne souhaites ça à personne, encore moins à un enfant.
Tu t'es reculé, as remarqué tes mains froides de par le contact avec la blonde, qui a la voix chevrotante lorsqu'elle te répond. Tu ne trouves rien de mieux que de lui conseiller de se changer, de peur qu'elle attrape froid, qu'elle tombe malade, dans sa désormais situation. Ce qui serait, une nouvelle fois, ta faute, et tu ne peux te permettre de lui causer un tant soit plus de tracas. Contrairement à ce que tu pensais, Holly accepte directement ta proposition, et tu lui passes donc les vêtements secs pour qu'elle puisse les enfiler et délaisser ceux, mouillés, toujours témoins de son accès de fureur antérieur. Tu dévies le regard, par pudeur, pour lui accorder une certaine intimité, bien que tu connaisses son corps par cœur. Tu tentes de mettre ces quelques secondes à profit pour traiter ces informations, néanmoins, ton cerveau bloque, tu fais face à un blanc, comme lors d'un examen, face à une question trop compliquée à résoudre.
Toujours perdu dans tes pensées, c'est la voix toujours aussi faible d'Holly qui te sort de ta torpeur. Désormais changée, elle porte ses vêtements mouillés d'un air dépité, sans même oser te regarder, nageant dans tes propres vêtements, clairement trop grands pour elle. La situation te ramène à ces nombreuses fois où elle s'est retrouvée dans tes t-shirts ou tes pulls, parce qu'elle n'avait rien d'autre ou simplement par envie de te chiper tes vêtements, comme en ont étrangement l'habitude les femmes. La voyant comme ça, tu as presque l'impression que rien n'a changé entre vous, bien qu'en réalité, tout a changé. Et soudainement, tu la vois différemment. Tu ne saurais dire comment, encore. Mais apprendre qu'elle porte la vie, une vie construite par vous deux, change la vision que tu as désormais d'elle. De façon inexplicable. Je... Il faudrait que je les fasse sécher... Cette phrase te fait finalement réagir, et tu hoches la tête en revenant vers elle, tendant les mains pour te saisir des étoffes humides. Donne-les moi, je vais m'en occuper, lui dis-tu d'une voix affable, comme si occuper tes mains et avoir le contrôle sur quelque chose pouvait arranger quoique ce soit. Tu les disposes face au feu de la cheminée, ce qui ne te prend pas assez de temps pour penser à autre chose. Holly reprend déjà, de toute façon. Je rentrerai au dortoir ensuite... Tu relèves le regard vers elle, alors que sa phrase est en suspension, que tu sens qu'elle va dire quelque chose sur laquelle elle a cogité un moment avant que ça ne sorte. Je ne pouvais pas te cacher ça, c'est beaucoup trop important et puis tu l'aurais su tôt ou tard, et je préfère que ça soit par moi. Mais ça ne veut pas dire que j'attende quoi que ce soit... On n'est plus ensemble, et tu n'as pas à te sentir obligé de quoi que ce soit. Je ne veux pas que tu t'imposes un rôle dans sa vie par obligation... J'ai déjà bien assez tenté de diriger tes choix... J'ai pris ma décision pour moi, et je vais m'efforcer de lui apporter tout ce dont il ou elle aura besoin, mais, encore une fois, je ne veux pas t'imposer quoi que ce soit. T'as déjà bien assez à gérer comme ça. Evidemment, si tu as envie d'être là pour lui ou pour elle, de faire partie de sa vie, ça sera avec plaisir, mais si tu le fais à contrecoeur, ça finira par se ressentir, et je ne veux pas de ça pour lui ou pour elle. Ni pour toi... Le discours est plutôt pessimiste, comme si elle s'était déjà faite à l'idée d'affronter la tempête, seule sur son bateau à la dérive. Elle a raison, vous n'êtes plus ensemble, depuis un moment, maintenant, et oui, c'est vrai, elle a joué dans plusieurs décisions que t'as prises ces dernières années. Ce qui n'était peut-être pas forcément plus mal, vu le merdier dans lequel tu te retrouves, à peine quelques mois après votre rupture. Tu secoues la tête, alors qu'elle se retourne pour aller s'asseoir sur ton lit, trop vacillante pour rester debout. Holly... Tes pas se rapprochent d'elle, et tu t'accroupis face à la blonde, tes mains sur ses genoux, pour pouvoir capter le regard qu'elle t'accorde difficilement. Tu as bien fait de me le dire. Tu as raison, je préfère l'apprendre par toi... Disons que c'était un moment qui ne regardait que vous, et tu l'aurais sûrement mal pris de l'apprendre par autrui. Mais ne dis pas de bêtises, je ne me sens pas obligé de quoique ce soit. Ne pense pas ça. Ça ne t'avait même pas traversé l'esprit. C'est vrai qu'on est plus ensemble, mais ce que je t'ai dit à la Marina tient toujours, et je vais encore moins te laisser tomber maintenant. Tu le pensais, sur le moment, sincèrement. Avant de cogiter sur les meilleures solutions concernant cet enfant, bien que dans ton esprit, ça ne voulait absolument pas dire que tu abandonnais Holly.
Tu vois bien qu'elle est fatiguée, et toi aussi, de toute façon. Discuter durant des heures de la situation, là, tout de suite, ne servirait à rien, parce que vous ne les tiendrez pas, de toute façon, ces heures. Tu te redresses, viens t'asseoir à ses côtés ; une question te taraude, néanmoins. Tu dis toujours lui ou elle... Tu ne sais pas encore si c'est un garçon ou une fille ? Tu as du mal à cacher ton intérêt sur la question, Gideon. Même si c'est inattendu, insouciant ou dangereux, tu ne peux empêcher cette petite voix, infime, qui vient de se réveiller en toi et qui imagine déjà ce que pourrait être cet enfant, et comme ça pourrait être bien d'en avoir un. Tu sais que tu dois la faire taire, mais tu es un peu trop exténué pour avoir le courage de le faire maintenant. Avoir un petit garçon, ça serait bien, n'empêche...
Tu tournes ton regard vers Holly, tu vois bien qu'elle ne va pas bien, qu'elle est à plat. Automatiquement, tes doigts viennent délicatement caler l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille - geste que tu as du faire des centaines de fois -, pour mieux observer son visage. Tu peux rester dormir ici, si tu veux. Ses cheveux sont encore un peu humides, mais tu sens par le contact de tes doigts sur sa peau qu'elle a commencé à se réchauffer. Reste avec moi, tu ajoutes finalement, un peu plus comme une requête et moins comme une invitation.
Encore une fois, les paroles que prononcent Holly te marquent sans que tu t'en rendes compte immédiatement. Le petit être qu'elle porte aurait déjà appris à se cacher, et voilà qu'il se révélait au dernier moment. Cette formulation te hérisse le poil. Tu sais ce que c'est, que d'avoir à se cacher, cacher sa véritable nature aux yeux du monde et des autres. Et ce petit qui a déjà passé six mois à se dérober au regard de quiconque, sans encore même savoir dans quelle famille dysfonctionnelle il va bientôt débarquer. Cette situation t'échappe encore, même si ce jeu de cache-cache provient probablement plus de l'esprit meurtri d'Holly que de l'enfant lui-même. Se cacher... Tu ne souhaites ça à personne, encore moins à un enfant.
Tu t'es reculé, as remarqué tes mains froides de par le contact avec la blonde, qui a la voix chevrotante lorsqu'elle te répond. Tu ne trouves rien de mieux que de lui conseiller de se changer, de peur qu'elle attrape froid, qu'elle tombe malade, dans sa désormais situation. Ce qui serait, une nouvelle fois, ta faute, et tu ne peux te permettre de lui causer un tant soit plus de tracas. Contrairement à ce que tu pensais, Holly accepte directement ta proposition, et tu lui passes donc les vêtements secs pour qu'elle puisse les enfiler et délaisser ceux, mouillés, toujours témoins de son accès de fureur antérieur. Tu dévies le regard, par pudeur, pour lui accorder une certaine intimité, bien que tu connaisses son corps par cœur. Tu tentes de mettre ces quelques secondes à profit pour traiter ces informations, néanmoins, ton cerveau bloque, tu fais face à un blanc, comme lors d'un examen, face à une question trop compliquée à résoudre.
holly &
gideon
gideon
find my way back
Toujours perdu dans tes pensées, c'est la voix toujours aussi faible d'Holly qui te sort de ta torpeur. Désormais changée, elle porte ses vêtements mouillés d'un air dépité, sans même oser te regarder, nageant dans tes propres vêtements, clairement trop grands pour elle. La situation te ramène à ces nombreuses fois où elle s'est retrouvée dans tes t-shirts ou tes pulls, parce qu'elle n'avait rien d'autre ou simplement par envie de te chiper tes vêtements, comme en ont étrangement l'habitude les femmes. La voyant comme ça, tu as presque l'impression que rien n'a changé entre vous, bien qu'en réalité, tout a changé. Et soudainement, tu la vois différemment. Tu ne saurais dire comment, encore. Mais apprendre qu'elle porte la vie, une vie construite par vous deux, change la vision que tu as désormais d'elle. De façon inexplicable. Je... Il faudrait que je les fasse sécher... Cette phrase te fait finalement réagir, et tu hoches la tête en revenant vers elle, tendant les mains pour te saisir des étoffes humides. Donne-les moi, je vais m'en occuper, lui dis-tu d'une voix affable, comme si occuper tes mains et avoir le contrôle sur quelque chose pouvait arranger quoique ce soit. Tu les disposes face au feu de la cheminée, ce qui ne te prend pas assez de temps pour penser à autre chose. Holly reprend déjà, de toute façon. Je rentrerai au dortoir ensuite... Tu relèves le regard vers elle, alors que sa phrase est en suspension, que tu sens qu'elle va dire quelque chose sur laquelle elle a cogité un moment avant que ça ne sorte. Je ne pouvais pas te cacher ça, c'est beaucoup trop important et puis tu l'aurais su tôt ou tard, et je préfère que ça soit par moi. Mais ça ne veut pas dire que j'attende quoi que ce soit... On n'est plus ensemble, et tu n'as pas à te sentir obligé de quoi que ce soit. Je ne veux pas que tu t'imposes un rôle dans sa vie par obligation... J'ai déjà bien assez tenté de diriger tes choix... J'ai pris ma décision pour moi, et je vais m'efforcer de lui apporter tout ce dont il ou elle aura besoin, mais, encore une fois, je ne veux pas t'imposer quoi que ce soit. T'as déjà bien assez à gérer comme ça. Evidemment, si tu as envie d'être là pour lui ou pour elle, de faire partie de sa vie, ça sera avec plaisir, mais si tu le fais à contrecoeur, ça finira par se ressentir, et je ne veux pas de ça pour lui ou pour elle. Ni pour toi... Le discours est plutôt pessimiste, comme si elle s'était déjà faite à l'idée d'affronter la tempête, seule sur son bateau à la dérive. Elle a raison, vous n'êtes plus ensemble, depuis un moment, maintenant, et oui, c'est vrai, elle a joué dans plusieurs décisions que t'as prises ces dernières années. Ce qui n'était peut-être pas forcément plus mal, vu le merdier dans lequel tu te retrouves, à peine quelques mois après votre rupture. Tu secoues la tête, alors qu'elle se retourne pour aller s'asseoir sur ton lit, trop vacillante pour rester debout. Holly... Tes pas se rapprochent d'elle, et tu t'accroupis face à la blonde, tes mains sur ses genoux, pour pouvoir capter le regard qu'elle t'accorde difficilement. Tu as bien fait de me le dire. Tu as raison, je préfère l'apprendre par toi... Disons que c'était un moment qui ne regardait que vous, et tu l'aurais sûrement mal pris de l'apprendre par autrui. Mais ne dis pas de bêtises, je ne me sens pas obligé de quoique ce soit. Ne pense pas ça. Ça ne t'avait même pas traversé l'esprit. C'est vrai qu'on est plus ensemble, mais ce que je t'ai dit à la Marina tient toujours, et je vais encore moins te laisser tomber maintenant. Tu le pensais, sur le moment, sincèrement. Avant de cogiter sur les meilleures solutions concernant cet enfant, bien que dans ton esprit, ça ne voulait absolument pas dire que tu abandonnais Holly.
Tu vois bien qu'elle est fatiguée, et toi aussi, de toute façon. Discuter durant des heures de la situation, là, tout de suite, ne servirait à rien, parce que vous ne les tiendrez pas, de toute façon, ces heures. Tu te redresses, viens t'asseoir à ses côtés ; une question te taraude, néanmoins. Tu dis toujours lui ou elle... Tu ne sais pas encore si c'est un garçon ou une fille ? Tu as du mal à cacher ton intérêt sur la question, Gideon. Même si c'est inattendu, insouciant ou dangereux, tu ne peux empêcher cette petite voix, infime, qui vient de se réveiller en toi et qui imagine déjà ce que pourrait être cet enfant, et comme ça pourrait être bien d'en avoir un. Tu sais que tu dois la faire taire, mais tu es un peu trop exténué pour avoir le courage de le faire maintenant. Avoir un petit garçon, ça serait bien, n'empêche...
Tu tournes ton regard vers Holly, tu vois bien qu'elle ne va pas bien, qu'elle est à plat. Automatiquement, tes doigts viennent délicatement caler l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille - geste que tu as du faire des centaines de fois -, pour mieux observer son visage. Tu peux rester dormir ici, si tu veux. Ses cheveux sont encore un peu humides, mais tu sens par le contact de tes doigts sur sa peau qu'elle a commencé à se réchauffer. Reste avec moi, tu ajoutes finalement, un peu plus comme une requête et moins comme une invitation.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 882
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
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Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Mer 27 Déc 2017 - 0:04
- Tant mieux...
Son soulagement me touche, j'ai ressenti le même quand ils m'ont affirmé que mon enfant ne risquait rien, quand bien même à cet instant, je ne savais pas quelle décision prendre. Il n'a pas fallu longtemps, cependant, pour que je sache que je ne pourrais jamais l'abandonner. Je ne pourrai jamais faire ça à la chair de ma chair, c'est une certitude, et quand bien même je n'ai connaissance de son existence que depuis quelques jours, je me sens liée à lui, viscéralement. Je ne pourrai jamais défaire ce lien qui nous unit, et je n'en ai aucune envie, en réalité. Je crois que quelque part, je commence à me demander ce que ça peut faire comme effet, une grossesse normale. Ce qu'on ressent, quand l'enfant grandit et se manifeste normalement, quand on voit son corps se transformer petit à petit, au fil des semaines. Le mien commence à peine à se modifier, mais j'ai bien conscience que ce qui aurait dû prendre six mois a toutes les chances d'intervenir dans les prochains jours, et j'ai du mal à me faire à l'idée qu'on ne verra bientôt plus que ça. J'ai tout autant de mal à réaliser qu'il ne me reste que trois petits mois avant de faire sa connaissance, alors que je n'ai rien ressenti jusque-là de son existence.
Je me suis changée sur la demande de Gideon, raisonnable. Pour mon enfant, notre enfant, plus que pour moi, à vrai dire, je crois que j'aurais pu m'infliger ces vêtements détrempés quitte à tomber gravement malade par la suite si sa santé n'avait pas été, elle aussi, en jeu. Porter les vêtements trop grands du Wright est loin d'avoir l'effet qu'il a pu avoir tant de fois par le passé, et je reste aussi fébrile et épuisée que mal à l'aise face à lui, comme il s'empare des étoffes imbibées de l'eau de la Marina dont je ne semble plus savoir quoi faire.
- Donne-les-moi, je vais m'en occuper.
Je le laisse faire, profitant de ces quelques instants pour chercher mes mots, pourtant ce speech auquel j'ai pensé si souvent depuis que je sais me semble parfaitement décousu et je peine à le mener à son terme. Et peut-être aussi assez ridicule. Pourtant je suis sincère, au fond, je ne veux réellement pas qu'il s'impose quoi que ce soit vis-à-vis de nous par obligation, et je crois que je me suis clairement fait le film des prochains mois de façon plus que sinistre. Je sais qu'il n'y a rien à attendre de ma famille, je sais aussi que ma capacité à demande de l'aide est plus que limitée, et je ne vois pas comment demander quoi que ce soit à qui que ce soit, alors pourtant qu'il y a tant de gens qui seraient prêts à m'aider - à cet instant, je n'arrive simplement pas à le voir, à le concevoir ; qui s'encombrerait d'une femme enceinte, après tout ?
- Holly...
Il s'est rapproché, m'a rejointe et s'est accroupi près de moi, assise sur son lit, posant les mains sur mes genoux, cherchant mon regard. J'ai toutes les peines du monde à croiser son regard, et à vrai dire, je ne sais pas ce que je vais y trouver, ni ce que le mien peut renvoyer.
- Tu as bien fait de me le dire. Tu as raison, je préfère l'apprendre par toi...
Ca, je n'en doute pas vraiment, j'imagine aisément comme je n'aurais pas supporté que, dans la situation inverse, ce soit les autres qui m'apprennent ce genre de choses.
- Mais ne dis pas de bêtises, je ne me sens pas obligé de quoique ce soit. Ne pense pas ça.
Je le dévisage, cherchant à confirmer la véracité de ses propos sur ses traits, dans son regard. Il est sincère en prononçant ces mots, je ne doute pas de ça, simplement je ne suis pas certaine qu'il ne se voile pas lui-même la face. Et puis... Et puis il y a ça :
- C'est vrai qu'on est plus ensemble...
Et quoi qu'il ait l'air d'en penser, ça change tout.
- ...mais ce que je t'ai dit à la Marina tient toujours, et je vais encore moins te laisser tomber maintenant.
Oh Morgane, que je voudrais croire à ces mots ! J'ai besoin d'y croire, mais une part de moi reste soucieuse, et sans doute que mon visage le trahit un peu. Et quand il vient s'asseoir près de moi, je réprime la furieuse envie de me blottir contre lui sans doute pour cette raison.
- Tu dis toujours lui ou elle... Tu ne sais pas encore si c'est un garçon ou une fille ?
Je secoue la tête, doucement.
- Non... Je ne suis pas encore retournée à l'hôpital, et... je venais d'apprendre tout ça, j'ai pas voulu savoir sur le coup. Je crois que... j'avais besoin d'assimiler la nouvelle avant de...
J'hésite, cherche visiblement mes mots. En réalité, l'idée de ne pas garder cet enfant m'a effleuré quelques instants, et je ne voulais pas savoir à ce moment-là.
- Savoir si c'est un garçon ou une fille, ça aurait impliqué de se projeter dans le futur, et j'en étais pas capable...
Parce que forcément, j'aurais commencé à imaginer à quoi il ou elle pourrait ressembler. Forcément, mon imagination aurait mis des traits sur la forme abstraite que ce bébé a dans mon esprit encore à présent. Et tant que je n'étais pas sûre de ce que j'allais faire, je ne pouvais pas m'imposer ça.
- Il faut que j'y retourne bientôt, pour plein de choses que les futures mamans font bien avant six mois je crois... Je saurai à ce moment-là...
Je sens ses doigts qui replacent une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, un geste qu'il a déjà exécuté des centaines, des milliers de fois, mais qui me fait ce soir bien plus d'effet qu'il ne devrait, et alors que je me faisais violence pour ne pas m'imposer à lui davantage, alors que je n'ai qu'une seule envie, celle de rester auprès de lui, j'entends sa voix résonner à mes oreilles, qui fait voler en éclat mes belles résolutions.
- Tu peux rester dormir ici, si tu veux.
Mes prunelles claires cherchent les siennes.
- Reste avec moi.
Et mes doigts cherchent les siens, comme s'ils pouvaient s'y raccrocher pour de bon, comme si ce geste pouvait effacer toutes les incertitudes qui embrument ma vie, nos vies. Si mon cerveau analysait réellement la situation, sans doute qu'il m'empêcherait d'agir, mais c'est comme si le froid l'avait engourdi, ou peut-être est-ce seulement que je n'ai aucune envie de l'écouter. Ou peut-être que c'est cette supplique, presque, à rester auprès de lui qui l'encourage. Mes lèvres sont venues se poser sur les siennes, tendrement, comme si ce baiser presque volé avait le pouvoir d'effacer tous les drames autour et entre nous. Comme si. Il n'a pas ce don, cependant, et ces quelques secondes d'égarement ne suffisent pas à complètement occulter tout le reste, si bien que je me recule, presque effrayée de mon propre geste, et bredouille quelques mots d'excuse futiles.
- Pardon, je n'aurais pas dû...
Vraiment ? Je n'en sais rien, au fond. Ce n'est pas comme s'il m'avait repoussée non plus, ni comme si ses doigts s'étaient violemment détachés des miens... Qui ne semblent pas vouloir se défaire de ses mains, d'ailleurs, et même si je reste incertaine quant à la façon dont ce baiser va être pris, il reste au moins une chose dont je suis absolument certaine.
- Je suis toujours avec toi Gid. Je serai toujours avec toi.
De ton côté.
Peut-être pas à ses côtés parce que je ne sais pas du tout où nous allons, ni s'il pourrait en avoir envie, d'ailleurs, mais je serai toujours là pour le soutenir, quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne à l'avenir. Même si je ne suis pas en phase avec ses choix, ses décisions, je l'appuierai, au fond je le sais, que je sois d'accord ou non. Parce qu'il est le premier homme que j'ai jamais réellement aimé, parce que je ne cesserai jamais de l'aimer, d'une manière ou d'une autre, parce qu'il est le père de l'enfant que je porte. Et que rien ni personne ne pourra jamais effacer ça.
Pas même lui.
Son soulagement me touche, j'ai ressenti le même quand ils m'ont affirmé que mon enfant ne risquait rien, quand bien même à cet instant, je ne savais pas quelle décision prendre. Il n'a pas fallu longtemps, cependant, pour que je sache que je ne pourrais jamais l'abandonner. Je ne pourrai jamais faire ça à la chair de ma chair, c'est une certitude, et quand bien même je n'ai connaissance de son existence que depuis quelques jours, je me sens liée à lui, viscéralement. Je ne pourrai jamais défaire ce lien qui nous unit, et je n'en ai aucune envie, en réalité. Je crois que quelque part, je commence à me demander ce que ça peut faire comme effet, une grossesse normale. Ce qu'on ressent, quand l'enfant grandit et se manifeste normalement, quand on voit son corps se transformer petit à petit, au fil des semaines. Le mien commence à peine à se modifier, mais j'ai bien conscience que ce qui aurait dû prendre six mois a toutes les chances d'intervenir dans les prochains jours, et j'ai du mal à me faire à l'idée qu'on ne verra bientôt plus que ça. J'ai tout autant de mal à réaliser qu'il ne me reste que trois petits mois avant de faire sa connaissance, alors que je n'ai rien ressenti jusque-là de son existence.
Je me suis changée sur la demande de Gideon, raisonnable. Pour mon enfant, notre enfant, plus que pour moi, à vrai dire, je crois que j'aurais pu m'infliger ces vêtements détrempés quitte à tomber gravement malade par la suite si sa santé n'avait pas été, elle aussi, en jeu. Porter les vêtements trop grands du Wright est loin d'avoir l'effet qu'il a pu avoir tant de fois par le passé, et je reste aussi fébrile et épuisée que mal à l'aise face à lui, comme il s'empare des étoffes imbibées de l'eau de la Marina dont je ne semble plus savoir quoi faire.
- Donne-les-moi, je vais m'en occuper.
Je le laisse faire, profitant de ces quelques instants pour chercher mes mots, pourtant ce speech auquel j'ai pensé si souvent depuis que je sais me semble parfaitement décousu et je peine à le mener à son terme. Et peut-être aussi assez ridicule. Pourtant je suis sincère, au fond, je ne veux réellement pas qu'il s'impose quoi que ce soit vis-à-vis de nous par obligation, et je crois que je me suis clairement fait le film des prochains mois de façon plus que sinistre. Je sais qu'il n'y a rien à attendre de ma famille, je sais aussi que ma capacité à demande de l'aide est plus que limitée, et je ne vois pas comment demander quoi que ce soit à qui que ce soit, alors pourtant qu'il y a tant de gens qui seraient prêts à m'aider - à cet instant, je n'arrive simplement pas à le voir, à le concevoir ; qui s'encombrerait d'une femme enceinte, après tout ?
- Holly...
Il s'est rapproché, m'a rejointe et s'est accroupi près de moi, assise sur son lit, posant les mains sur mes genoux, cherchant mon regard. J'ai toutes les peines du monde à croiser son regard, et à vrai dire, je ne sais pas ce que je vais y trouver, ni ce que le mien peut renvoyer.
- Tu as bien fait de me le dire. Tu as raison, je préfère l'apprendre par toi...
Ca, je n'en doute pas vraiment, j'imagine aisément comme je n'aurais pas supporté que, dans la situation inverse, ce soit les autres qui m'apprennent ce genre de choses.
- Mais ne dis pas de bêtises, je ne me sens pas obligé de quoique ce soit. Ne pense pas ça.
Je le dévisage, cherchant à confirmer la véracité de ses propos sur ses traits, dans son regard. Il est sincère en prononçant ces mots, je ne doute pas de ça, simplement je ne suis pas certaine qu'il ne se voile pas lui-même la face. Et puis... Et puis il y a ça :
- C'est vrai qu'on est plus ensemble...
Et quoi qu'il ait l'air d'en penser, ça change tout.
- ...mais ce que je t'ai dit à la Marina tient toujours, et je vais encore moins te laisser tomber maintenant.
Oh Morgane, que je voudrais croire à ces mots ! J'ai besoin d'y croire, mais une part de moi reste soucieuse, et sans doute que mon visage le trahit un peu. Et quand il vient s'asseoir près de moi, je réprime la furieuse envie de me blottir contre lui sans doute pour cette raison.
- Tu dis toujours lui ou elle... Tu ne sais pas encore si c'est un garçon ou une fille ?
Je secoue la tête, doucement.
- Non... Je ne suis pas encore retournée à l'hôpital, et... je venais d'apprendre tout ça, j'ai pas voulu savoir sur le coup. Je crois que... j'avais besoin d'assimiler la nouvelle avant de...
J'hésite, cherche visiblement mes mots. En réalité, l'idée de ne pas garder cet enfant m'a effleuré quelques instants, et je ne voulais pas savoir à ce moment-là.
- Savoir si c'est un garçon ou une fille, ça aurait impliqué de se projeter dans le futur, et j'en étais pas capable...
Parce que forcément, j'aurais commencé à imaginer à quoi il ou elle pourrait ressembler. Forcément, mon imagination aurait mis des traits sur la forme abstraite que ce bébé a dans mon esprit encore à présent. Et tant que je n'étais pas sûre de ce que j'allais faire, je ne pouvais pas m'imposer ça.
- Il faut que j'y retourne bientôt, pour plein de choses que les futures mamans font bien avant six mois je crois... Je saurai à ce moment-là...
Je sens ses doigts qui replacent une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, un geste qu'il a déjà exécuté des centaines, des milliers de fois, mais qui me fait ce soir bien plus d'effet qu'il ne devrait, et alors que je me faisais violence pour ne pas m'imposer à lui davantage, alors que je n'ai qu'une seule envie, celle de rester auprès de lui, j'entends sa voix résonner à mes oreilles, qui fait voler en éclat mes belles résolutions.
- Tu peux rester dormir ici, si tu veux.
Mes prunelles claires cherchent les siennes.
- Reste avec moi.
Et mes doigts cherchent les siens, comme s'ils pouvaient s'y raccrocher pour de bon, comme si ce geste pouvait effacer toutes les incertitudes qui embrument ma vie, nos vies. Si mon cerveau analysait réellement la situation, sans doute qu'il m'empêcherait d'agir, mais c'est comme si le froid l'avait engourdi, ou peut-être est-ce seulement que je n'ai aucune envie de l'écouter. Ou peut-être que c'est cette supplique, presque, à rester auprès de lui qui l'encourage. Mes lèvres sont venues se poser sur les siennes, tendrement, comme si ce baiser presque volé avait le pouvoir d'effacer tous les drames autour et entre nous. Comme si. Il n'a pas ce don, cependant, et ces quelques secondes d'égarement ne suffisent pas à complètement occulter tout le reste, si bien que je me recule, presque effrayée de mon propre geste, et bredouille quelques mots d'excuse futiles.
- Pardon, je n'aurais pas dû...
Vraiment ? Je n'en sais rien, au fond. Ce n'est pas comme s'il m'avait repoussée non plus, ni comme si ses doigts s'étaient violemment détachés des miens... Qui ne semblent pas vouloir se défaire de ses mains, d'ailleurs, et même si je reste incertaine quant à la façon dont ce baiser va être pris, il reste au moins une chose dont je suis absolument certaine.
- Je suis toujours avec toi Gid. Je serai toujours avec toi.
De ton côté.
Peut-être pas à ses côtés parce que je ne sais pas du tout où nous allons, ni s'il pourrait en avoir envie, d'ailleurs, mais je serai toujours là pour le soutenir, quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne à l'avenir. Même si je ne suis pas en phase avec ses choix, ses décisions, je l'appuierai, au fond je le sais, que je sois d'accord ou non. Parce qu'il est le premier homme que j'ai jamais réellement aimé, parce que je ne cesserai jamais de l'aimer, d'une manière ou d'une autre, parce qu'il est le père de l'enfant que je porte. Et que rien ni personne ne pourra jamais effacer ça.
Pas même lui.
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: find my way back ㄨ holly (terminé)
Ven 29 Déc 2017 - 0:23
Ton attention reste braquée sur Holly. Malgré les paroles réconfortantes que tu lui adresses, elle semble toujours soucieuse, mal à l'aise, et triste. Tu n'en mènes sûrement pas plus large, Gideon, néanmoins, tu aimerais en faire plus pour qu'elle se sente mieux, bien que rien ne te vienne à l'esprit. Elle est au chaud et dans des vêtements secs, c'est tout ce que tu te sens en mesure de faire pour le moment, et avouons-le, ce n'est pas grand chose. Alors, tu t'assois à côté d'elle, et t'essayes de parler d'autre chose, de rebondir sur cette nouvelle et essayer de creuser pour en apprendre un peu plus. Parce que t'en as envie, au fond, t'as envie de savoir tout ce qu'elle sait déjà de plus que toi. T'as envie de savoir où elle a été, ce qu'elle y a fait, ce qu'on lui a dit... Tu te réprimes cependant, parce que tu sais bien que c'est pas le moment pour ce genre d'interrogatoire. Même si Holly te répondra parce qu'elle est comme ça, qu'elle fait toujours des efforts pour les autres, qu'elle essaye toujours de les faire passer avant elle. Tu auras le temps de lui demander, plus tard. Puis soudainement, tu te demandes comment ça se serait passé, dans d'autres circonstances. Si vous aviez encore été ensemble, si l'enfant était attendu, si elle l'avait appris dès le début. Comment elle te l'aurait annoncé, avec un sourire et non en larmes. Comment tu aurais réagi, comment cette annonce t'aurait rempli de joie au lieu de te foutre à terre. Mais ça sert à rien de penser à ça, ça sert à rien parce que les choses sont telles qu'elles sont et que tu peux pas revenir en arrière. Alors tu lui demandes si elle en sait un peu plus sur le sexe du bébé, si dans quelques mois arrivera une fille ou un garçon. Holly ne sait pas encore. Non... Je ne suis pas encore retournée à l'hôpital, et... je venais d'apprendre tout ça, j'ai pas voulu savoir sur le coup. Je crois que... j'avais besoin d'assimiler la nouvelle avant de... Elle marque une pause. T'as envie de demander : avant de quoi ? Pourtant, elle reprend presque aussitôt. Savoir si c'est un garçon ou une fille, ça aurait impliqué de se projeter dans le futur, et j'en étais pas capable... Tu dis rien. T'hoches juste la tête un peu mollement. Tu peux la comprendre, et elle a raison. C'est vrai que t'as directement pensé, toi, à ce que cet enfant pourrait être, à ce que ressemblerait sa vie, et... Ouais, non, elle a raison, c'est pas bien d'y penser maintenant. T'as envie de lui demander si elle comptait ne pas le garder, mais elle t'a déjà dit plus tôt qu'elle le gardait, maintenant, et encore une fois, tu penses pas que c'est une question à poser maintenant... Ou que ça a encore de l'importance.
Il faut que j'y retourne bientôt, pour plein de choses que les futures mamans font bien avant six mois je crois... Je saurai à ce moment-là... Future maman. Ça te fait bizarre d'entendre ça. Tu bug sur le mot, sur ce qu'il implique. Sur les six mois, l'échéance qui se rapproche. Sur son regard fatigué, son air las. T'as pas envie qu'elle parte, ni maintenant, ni quand ses vêtements seront secs. Alors tu lui dis. Tu peux rester dormir ici, si tu veux. Et t'espères qu'elle va le faire, qu'elle va pas penser à sa fierté mal placée qui la poussera à partir le plus vite possible parce que la situation entre vous n'est plus celle qu'elle pouvait être. Vos doigts se cherchent, parce que t'as besoin de son contact, ce contact qui te rend plus fort et qui dissimule les peurs que tu tentes avec peine de réprimer. Reste avec moi, trois mots qui franchissent tes lèvres, parce que maintenant que tu l'as retrouvée, t'as pas envie de la laisser s'échapper et puis, parce que t'as besoin d'elle, aussi. Toujours.
Vos regards se croisent, et sans que tu ne l'aies prévu, Holly se rapproche de toi pour clore votre distance d'un baiser. Tes lèvres le lui rendent instinctivement, avant que, rapide, elle ne se recule en s'excusant pour son geste. Tu aurais probablement réitéré ce baiser s'il n'y avait pas eu d'excuse. Elle était paumée, elle avait besoin de réconfort, et après la fin de votre histoire, t'es pas sur qu'elle aurait agi comme ça si elle n'était pas à bout. Je suis toujours avec toi Gid. Je serai toujours avec toi. Tu la regardes, te rends compte que tu as retenu ton souffle depuis qu'elle t'a embrassé. Hoches la tête. Y a tellement de choses que tu voudrais lui dire. Qui franchissent pas la barrière de tes lèvres. Parce que t'as jamais été très doué en discours. T'as jamais été très doué pour dire je t'aime, même à Holly. Alors tu dis rien. Tu la prends dans tes bras, niches ton visage dans sa chevelure, la serres contre toi. Ta façon à toi de lui dire que tu seras toujours là pour elle, aussi.
***
Vous ne discutez plus beaucoup, comme à mi-mot, quelques paroles échangées avant que, sans que tu ne saches comment ou quand, vous ne sombrez tous les deux dans le sommeil. Le tien est agité, tu te réveilles souvent durant la nuit pour constater qu'Holly est toujours lovée contre toi, mais quand le petit matin arrive, que tu émerges finalement du sommeil qui t'a gagné, elle n'est plus là. Le soleil d'hiver qui transperce tes rideaux te donne l'impression que tout a perdu de sa couleur, le feu de la veille s'est éteint et ses vêtements ont disparu avec elle. Seule une note t'est adressée, te priant de ne pas t'inquiéter. Malheureusement, le processus est déjà lancé, et tu ne feras plus que ça pendant les trois mois à venir.
holly & gideon
find my way back
Vos regards se croisent, et sans que tu ne l'aies prévu, Holly se rapproche de toi pour clore votre distance d'un baiser. Tes lèvres le lui rendent instinctivement, avant que, rapide, elle ne se recule en s'excusant pour son geste. Tu aurais probablement réitéré ce baiser s'il n'y avait pas eu d'excuse. Elle était paumée, elle avait besoin de réconfort, et après la fin de votre histoire, t'es pas sur qu'elle aurait agi comme ça si elle n'était pas à bout. Je suis toujours avec toi Gid. Je serai toujours avec toi. Tu la regardes, te rends compte que tu as retenu ton souffle depuis qu'elle t'a embrassé. Hoches la tête. Y a tellement de choses que tu voudrais lui dire. Qui franchissent pas la barrière de tes lèvres. Parce que t'as jamais été très doué en discours. T'as jamais été très doué pour dire je t'aime, même à Holly. Alors tu dis rien. Tu la prends dans tes bras, niches ton visage dans sa chevelure, la serres contre toi. Ta façon à toi de lui dire que tu seras toujours là pour elle, aussi.
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Vous ne discutez plus beaucoup, comme à mi-mot, quelques paroles échangées avant que, sans que tu ne saches comment ou quand, vous ne sombrez tous les deux dans le sommeil. Le tien est agité, tu te réveilles souvent durant la nuit pour constater qu'Holly est toujours lovée contre toi, mais quand le petit matin arrive, que tu émerges finalement du sommeil qui t'a gagné, elle n'est plus là. Le soleil d'hiver qui transperce tes rideaux te donne l'impression que tout a perdu de sa couleur, le feu de la veille s'est éteint et ses vêtements ont disparu avec elle. Seule une note t'est adressée, te priant de ne pas t'inquiéter. Malheureusement, le processus est déjà lancé, et tu ne feras plus que ça pendant les trois mois à venir.
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