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feeding our demons - regi
Lun 20 Nov 2017 - 12:20
Anastasija n'avait pas vraiment écouté les explications de @Nathanaël Rosenfeld, parce qu'elle était occupée à trier les papiers de son bureau et parce qu'elle n'avait pas envie de s'intéresser aux détails de ce qu'il proposait. Elle avait retenu qu'ils sortaient à la Taverne du Troll, cela lui suffisait. Son premier réflexe quand le sorcier lui proposait de sortir était toujours de grogner avec lassitude, mais tous deux savaient très bien qu'elle avait besoin de prendre l'air. Sinon sa vie se résumait à soigner des étudiants douillets et à parler de chocogrenouilles avec son fils, et c'était hors de question pour sa santé mentale. Il fallait de l'habileté pour pousser la revêche et asociale Ana à se joindre à une sortie festive, et Nathanaël maitrisait cet art à la perfection. Depuis les quelques années de leur amitié, il savait toujours comment la prendre pour qu'elle accepte de se mêler à la foule. En général elle se contentait de partager un verre de whisky avec lui dans un coin du bar, sans adresser aux autres que des regards dissuasifs, mais même si elle ne le montrait pas elle passait toujours un bon moment.
Whatever. La voix grave de la Bulgare coupa net le discours de Nate qui lui expliquait que s'il y avait autant de monde ce soir c'était parce que la Quidditch Cup avait lieu. Anastasija n'avait que faire de savoir quelles équipes jouaient et pourquoi il fallait les supporter. Elle n'avait rien contre le Quidditch en soi, si elle avait plus de temps et surtout un esprit plus léger elle pourrait même l'apprécier mais elle ne s'y était jamais intéressée. Les joueurs qu'elle devait rafistoler régulièrement à Hungcalf lui semblaient si arrogants et dénués de finesse qu'elle n'avait jamais ressenti l'envie folle d'aller les voir jouer. Just give me something to drink, I'll hang on to that. Habitué au caractère de son amie, Nathanaël lui tendit le verre qu'il avait rempli avant même qu'elle ne le demande. Ils trinquèrent, et la sorcière but tout en promenant son regard vaguement amusé sur la foule agitée qui semblait passer une excellente soirée. Des banderoles, des chapeaux, des rubans, des écharpes, le jaune et le vert étaient mis à l'honneur sous différentes formes. Les discussions étaient animées, arrosées de bièraubeurre et de rires tonitruants. La musique se diffusait partout dans la taverne, ajoutant la dernière touche de frénésie de la scène.
Se laissant prendre au jeu, Anastasija participait peu aux discussions mais buvait au même rythme que ses voisins de tablée. De temps en temps elle lançait une pique bien sentie, ce qui faisait beaucoup rire autour d'elle. Les clins d'oeil de Nathanaël répondaient à ses rictus amusés. Oui, elle passait une bonne soirée elle aussi. Si d'ordinaire elle se contentait de savourer un seul verre, ce soir elle se permettait de dépasser un peu les limites. Au coeur de la fête, elle se retrouvait éméchée. Cela lui arrivait rarement depuis qu'elle était mère, mais la beuverie était loin d'être un monde inconnu pour elle. D'ordinaire blasée et glaciale, la Bulgare se détendait sous l'effet de l'alcool et devenait un peu plus bavarde, un peu plus familière et un peu plus moqueuse. Si on la connaissait pas, les changements dus à la boisson n'avaient rien de choquant. On pouvait simplement penser que c'était une femme chaleureuse et brute. Quand elle était adolescente, la transformation lors des soirées arrosées était bien plus flagrante. D'un animal farouche et mutique, plantée avec méfiance dans l'ombre de son grand frère, elle devenait une petite furie, un diable de Tasmanie incontrôlable. Son frère passait son temps à lui courir après, à la sortir des bagarres qu'elle provoquait et à la sermonner pour ses fréquentations. Son tempérament de feu avait toujours existé et existait toujours, seulement elle l'avait longtemps caché sous une chappe de méfiance, et depuis qu'elle était adulte elle ressentait moins le besoin de l'exhiber. Ce soir pourtant, les vapeurs de l'alcool réveillait l'ancien démon qui l'habitait. Déambulant jusqu'au bar pour passer une autre commande, Anastasija se sentait d'humeur sulfureuse. Elle serait capable de frapper ou d'embrasser le premier venu, sans prendre la peine de se trouver une raison.
Déstabilisée par quelqu'un qui la bouscula par mégarde, elle pencha d'un côté et heurta à son tour, sans trop de violence, le dos d'un homme. Quand celui-ci se tourna pour faire face au minois impérieux de la Bulgare, elle le reconnut. Nott ! s'esclaffa-t-elle avec dédain. Are you lost ? Il lui semblait absurde et assez comique de croiser l'officier de police magique dans une telle soirée. Une autre explication possible lui traversa l'esprit, et elle s'empressa de la partager, moqueuse et mauvaise. Oh, don't tell me, you're hurt and want me to heal you while you treat me like shit again. Ses yeux pers glissèrent sur Reginald, qui visiblement n'était pas blessé. No ? Oh, well. Presque déçue de le voir en un seul morceau, elle continuait de se demander ce qu'il venait faire ici. Après un regard circulaire à la salle, elle se pencha vers lui avec un ton de confidence. I hope you're not here to close the pub. Nobody likes a party pooper. Une autre personne la bouscula en passant, renversant le contenu d'un verre sur sa robe. Si elle portait d'ordinaire des tenues sobres et presque austères, elle avait fait l'effort d'enfiler une petite robe de soirée bleu roi, qui dévoilait ses longues jambes obscurcies par le collant vintage qui les recouvrait. Hey ! Watch out where you're going, asshat ! Elle poussa le maladroit d'un coup porté à son épaule, sans se soucier de la disproportion de sa réponse. Voilà, elle venait de frapper le premier venu. Il ne manquait plus qu'un baiser.
Whatever. La voix grave de la Bulgare coupa net le discours de Nate qui lui expliquait que s'il y avait autant de monde ce soir c'était parce que la Quidditch Cup avait lieu. Anastasija n'avait que faire de savoir quelles équipes jouaient et pourquoi il fallait les supporter. Elle n'avait rien contre le Quidditch en soi, si elle avait plus de temps et surtout un esprit plus léger elle pourrait même l'apprécier mais elle ne s'y était jamais intéressée. Les joueurs qu'elle devait rafistoler régulièrement à Hungcalf lui semblaient si arrogants et dénués de finesse qu'elle n'avait jamais ressenti l'envie folle d'aller les voir jouer. Just give me something to drink, I'll hang on to that. Habitué au caractère de son amie, Nathanaël lui tendit le verre qu'il avait rempli avant même qu'elle ne le demande. Ils trinquèrent, et la sorcière but tout en promenant son regard vaguement amusé sur la foule agitée qui semblait passer une excellente soirée. Des banderoles, des chapeaux, des rubans, des écharpes, le jaune et le vert étaient mis à l'honneur sous différentes formes. Les discussions étaient animées, arrosées de bièraubeurre et de rires tonitruants. La musique se diffusait partout dans la taverne, ajoutant la dernière touche de frénésie de la scène.
Se laissant prendre au jeu, Anastasija participait peu aux discussions mais buvait au même rythme que ses voisins de tablée. De temps en temps elle lançait une pique bien sentie, ce qui faisait beaucoup rire autour d'elle. Les clins d'oeil de Nathanaël répondaient à ses rictus amusés. Oui, elle passait une bonne soirée elle aussi. Si d'ordinaire elle se contentait de savourer un seul verre, ce soir elle se permettait de dépasser un peu les limites. Au coeur de la fête, elle se retrouvait éméchée. Cela lui arrivait rarement depuis qu'elle était mère, mais la beuverie était loin d'être un monde inconnu pour elle. D'ordinaire blasée et glaciale, la Bulgare se détendait sous l'effet de l'alcool et devenait un peu plus bavarde, un peu plus familière et un peu plus moqueuse. Si on la connaissait pas, les changements dus à la boisson n'avaient rien de choquant. On pouvait simplement penser que c'était une femme chaleureuse et brute. Quand elle était adolescente, la transformation lors des soirées arrosées était bien plus flagrante. D'un animal farouche et mutique, plantée avec méfiance dans l'ombre de son grand frère, elle devenait une petite furie, un diable de Tasmanie incontrôlable. Son frère passait son temps à lui courir après, à la sortir des bagarres qu'elle provoquait et à la sermonner pour ses fréquentations. Son tempérament de feu avait toujours existé et existait toujours, seulement elle l'avait longtemps caché sous une chappe de méfiance, et depuis qu'elle était adulte elle ressentait moins le besoin de l'exhiber. Ce soir pourtant, les vapeurs de l'alcool réveillait l'ancien démon qui l'habitait. Déambulant jusqu'au bar pour passer une autre commande, Anastasija se sentait d'humeur sulfureuse. Elle serait capable de frapper ou d'embrasser le premier venu, sans prendre la peine de se trouver une raison.
Déstabilisée par quelqu'un qui la bouscula par mégarde, elle pencha d'un côté et heurta à son tour, sans trop de violence, le dos d'un homme. Quand celui-ci se tourna pour faire face au minois impérieux de la Bulgare, elle le reconnut. Nott ! s'esclaffa-t-elle avec dédain. Are you lost ? Il lui semblait absurde et assez comique de croiser l'officier de police magique dans une telle soirée. Une autre explication possible lui traversa l'esprit, et elle s'empressa de la partager, moqueuse et mauvaise. Oh, don't tell me, you're hurt and want me to heal you while you treat me like shit again. Ses yeux pers glissèrent sur Reginald, qui visiblement n'était pas blessé. No ? Oh, well. Presque déçue de le voir en un seul morceau, elle continuait de se demander ce qu'il venait faire ici. Après un regard circulaire à la salle, elle se pencha vers lui avec un ton de confidence. I hope you're not here to close the pub. Nobody likes a party pooper. Une autre personne la bouscula en passant, renversant le contenu d'un verre sur sa robe. Si elle portait d'ordinaire des tenues sobres et presque austères, elle avait fait l'effort d'enfiler une petite robe de soirée bleu roi, qui dévoilait ses longues jambes obscurcies par le collant vintage qui les recouvrait. Hey ! Watch out where you're going, asshat ! Elle poussa le maladroit d'un coup porté à son épaule, sans se soucier de la disproportion de sa réponse. Voilà, elle venait de frapper le premier venu. Il ne manquait plus qu'un baiser.
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Re: feeding our demons - regi
Dim 3 Déc 2017 - 18:53
La journée avait été éprouvante au travail, comme souvent ces derniers temps. La faute à la coupe de Quidditch et toutes ces esclandres en pleines rues qu'il avait fallu maîtriser. Le plus grand danger de toutes ces échauffourées était de nous découvrir aux yeux des moldus, il fallait donc veiller à calmer le jeu dès que des supporters un peu très zélés cherchaient à montrer leur joie ou leur peine au grand jour en utilisant la Magie. Concrètement, j'avais encore passé la journée à arrêter des fauteurs de trouble et à encadrer des manifestations diverses et variées. Malgré l'extrême motivation que j'avais pour mon travail, je préférais largement des affaires plus compliquées et des enquêtes à résoudre que de passer mon temps à faire fermer des bars. Autant dire que je n'attendais plus qu'une chose en fin de journée: prendre du bon temps et ne surtout pas me prendre la tête. De retour à la maison, j'esquivais ma fiancée qui était déjà là, prétextant une soirée entre collègues dans un bar d'Inverness. Tout mais pas rester une soirée en tête à tête avec elle, je n'avais pas envie de faire d'efforts ce soir. Pendant quelques secondes, j'hésitais à envoyer un message à Cordelia, histoire de passer du bon temps avec elle et me changer les idées. La blonde avait au moins cet intérêt de me sortir du quotidien, et jouer avec elle était un passe-temps délicieux... Mais j'en arrivais à m'agacer moi-même de sans cesse souhaiter l'avoir à mes côtés. Comme si j'avais besoin d'une quelconque présence pour me sentir bien. Décidant donc de sortir seul, je me dirigeais l'air de rien vers la taverne du troll, que je connaissais pour y être déjà intervenu à de nombreuses reprises, que ce soit pour arrêter des personnes trop fortement alcoolisées ou pour calmer les ardeurs de supporters déchaînés.
Mon entrée dans la taverne fit tourner quelques regards, dont certains se teintèrent d'inquiétude, et il y avait de quoi. Mon visage était bien connu des locaux ces derniers jours. Toutefois, je pris le chemin du bar et demanda un verre de suite, sans plus de conversation, ce qui permit à tout le monde de comprendre que je n'étais pas en service. Prenant ma place au bar, je lorgnais de temps à autre sur l'écran qui permettait de suivre la rencontre de Quidditch en cours. Je préférais de loin aller au match que d'utiliser ces instruments moldus, mais il fallait avouer que c'était bien pratique lorsqu'on était en train de déguster un Whisky pur feu. D'ailleurs, c'était exactement ce que j'étais en train de faire quand quelqu'un me bouscula dans le dos. Un air mauvais sur le visage, je me retournais vivement pour faire face une femme que je ne pensais pas revoir de sitôt. Miss Radeva. La bulgare semblait en grande forme. Et malgré mon aversion certaine pour sa personne, je devais bien avouer qu'elle était particulièrement charmante ce soir. Mes pupilles claires ne se gênèrent pas pour la détailler et je tiquais lorsqu'elle fit référence à notre dernière rencontre. Tss. Elle n'avait pas tord, je n'étais pas spécialement agréable avec elle... La faute sûrement à toutes ces rumeurs que j'avais entendu à son sujet. "Oh so sorry, you'll have no excuses to fondle me again! A shame for you, I imagine..." que je rétorquais sur un ton sarcastique. Elle se pencha vers moi pour me faire une confidence qui m'arracha un sourire moqueur. J'allais répondre lorsqu'un rabat-joie commit l'imprudence de bousculer l'infirmière, laquelle se montra particulièrement mauvaise avec lui. Et étrangement, ce comportement me plaisait. Parce que la bulgare ne se laissait pas faire. Parce qu'elle avait en elle ce feu qui la rendait piquante et dangereuse. Autrement dit, elle avait réussi à piquer ma curiosité. L'homme, apparemment agacé par le retour de flamme qu'il venait de se prendre, se saisit du poignet d'Anastasia et cracha de toute sa verve: "Don't you dare touching me again, bitch!" Plissant les yeux, je me sentis soupirer avant de me lever de mon tabouret et de toiser l'homme de toute ma stature. J'avais déjà eu affaire à lui dans le passé. De toute façon, il lui aurait suffit de voir le badge sur mon manteau pour se souvenir de moi. Un poivrot de plus qui ne méritait l'attention de personne. Il n'était bon qu'à faire perdre son temps aux autres. "Why won't you go away, mmh? You're being really annoying, and I'm just getting bored of your stupidity." Mon regard s'assombrit tandis que je le plongeais dans le sien, vide de toute intelligence. Bien vite, il baissa les yeux, grogna quelque chose avant de partir de l'autre côté du bar. Attrapant le bras de la bulgare avec une délicatesse toute gentleman -je m'étonnais parfois-, je l'emmenais un peu plus loin dans un coin plus discret où une table semblait nous attendre. Faisant signe au barman de nous amener nos verres, je me penchais vers elle et vint susurrer à son oreille: "So... Will you have a drink with a really party pooper, like you said? I promise I won't be too bad." Effleurant sa hanche de ma main, je vins m'assoir à la table, la toisant de bas en haut avec un sourire amusé et clairement provocateur. Accepterait-elle l'invitation? Rien n'était moins sûr. Elle et moi avions nos différents, même s'il m'arrivait parfois de changer d'avis sur une personne... Et ce soir, j'étais d'humeur aventureuse. Quant à savoir si je voulais la mettre dans mon lit, la réponse était définitivement positive...
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Re: feeding our demons - regi
Sam 9 Déc 2017 - 19:32
Anastasija avait bien connu les dérives des excès d'alcool. Il semblait qu'elle ne savait rien faire avec modération. Elle s'était battue, elle s'était sentie belle, humiliée, invincible, piégée, elle s'était mise en danger, elle avait joué de son corps, sous l'emprise de l'alcool. Comme beaucoup de choses, elle avait connu l'ivresse bien trop jeune et bien trop fort. Les vertus de l'âge et de la maternité avaient aidé à calmer ce goût pour le chaos et la démesure. Ces dernières années, elle n'avait presque pas fait de bêtises de ce genre. L'occasion était donc trop belle pour le petit démon logé sur son épaule : il fallait profiter de la baisse de vigilance pour réveiller son potentiel sulfureux.
La rencontre fortuite avec l'officier aurait très bien pu refroidir les ardeurs guerrières et sensuelles de la Bulgare. Il ne lui donnait même pas envie de se battre, il lui inspirait plutôt un mépris froid, quelque chose qui aurait le goût d'un cendrier éteint. Le sorcier ne se démonta pas face à la pique qu'elle lui lança en évoquant leur première entrevue, et il lui emprunta même son ton sarcastique. Oh so sorry, you'll have no excuses to fondle me again ! Ce à quoi elle répondit d'une moue, une expression faciale digne d'une dramaqueen. You wish, souffla-t-elle avec dédain en le considérant de la tête aux pieds. Si elle jouait tant les femmes outrées, c'était parce qu'en réalité sa répartie l'avait amusée. Avait-il bu lui aussi, pour se montrer si drôle et provocateur ? Anastasija décida qu'elle était trop ivre pour s'interroger plus longtemps sur l'attitude du sorcier. L'alcool avait bien pour effet de réduire ses défenses et sa suspicion. Elle réfléchissait beaucoup trop, d'ordinaire.
Interrompus par quelqu'un qui eut le malheur de bousculer la Bulgare, ils n'eurent pas l'occasion de s'enfoncer sur ce terrain glissant. Le geste de la sorcière partit seul, par instinct belliqueux plus que défensif, et provoqua comme bien souvent une réaction en chaine. L'homme se tourna vers elle pour lui saisir le poignet. Don't you dare touching me again, bitch ! Elle se montra aussi impassible quand il osa l'attraper qu'elle avait été enflammée l'instant précédent. Droite, elle ne bougea pas. Dédaigneuse de toute sa hauteur, elle attendait qu'il vienne à elle. Oh yeah ? What are you gonna do, hm ? Il lui apparaissait comme un insecte qui prétendrait l'impressionner en remuant ses pattes minuscules. Son calme apparent n'était que le froid avant la tempête. Son corps était tendu, prêt à réagir au moindre mouvement de la part de l'importun. Se battre dans la seconde suivante ne lui poserait aucun problème. Elle entendit alors une phrase familière. You're being really annoying, and I'm just getting bored of your stupidity. Son propre frère lui avait dit cela tant de fois, précisément lorsqu'elle se battait avec n'importe qui. Ses yeux noirs de défi glissèrent sur Nott : elle était prête à lui tenir tête à lui aussi. Mais Anastasija constata que l'échange de regards ne la concernait pas. Le sorcier intimida l'autre, qui lui lâcha le poignet. L'importun perdit ainsi tout son intérêt puisqu'il se laissait dominer bien trop vite. La colère slave redescendit donc, aussi vite qu'elle était montée. La sorcière oublia instantanément l'existence du crétin et essuya vaguement la tache mouillée d'alcool qui ornait sa robe, avec un soupir peu discret.
Nott se rappela à elle en lui saisissant le bras, délicatement. Le contact la surprit, ce qui était risqué vu sa propension à réagir brutalement, mais elle comprit qu'il l'emmenait à une table. Il ne méritait donc pas qu'elle le frappe, mais elle reprit son bras, sans aucune délicatesse pour le coup. Naturellement peu tactile, elle ne se laissait pas manipuler -dans tous les sens du terme- si facilement, et comme elle n'avait pas de manières elle ne se trouvait pas impolie de retirer son bras. Si le sorcier s'étonnait de son refus, elle lui répondrait d'un regard de défi n'appelant aucune contestation. Elle se dirigea tout de même vers la table visée : il la déviait de sa route pour lui offrir un verre, d'accord, mais elle y allait seule ! Fierté mal placée typique de sa part. Le sorcier fit signe au barman, avant de se pencher vers elle. So... Will you have a drink with a really party pooper, like you said ? I promise I won't be too bad. Il termina sa phrase en lui effleurant la hanche avant de s'asseoir, le regard clairement joueur. D'abord interdite, Anastasija observa Nott. Elle prit quelques secondes pour l'estimer, à la fois amusée et suspicieuse, étonnée et soufflée. Is alcohol affecting him, or me ? Etait-ce lui qui était devenu charmeur, même provocateur, ou elle qui était devenue sensible à son charme ? La scène lui sembla tellement bizarre qu'elle doutait de sa réalité. La Bulgare resta donc un instant à le fixer, froide, impressionnante, comme si elle décidait si elle allait le tuer pour son audace ou non.
Elle ne comprenait pas le revirement d'attitude du sorcier à son égard mais elle n'avait pas la tête à l'analyse approfondie ce soir. Et puis, elle trouvait cela plutôt amusant. Il voulait jouer ? Il allait voir à qui il avait affaire. La sorcière s'assit enfin, et répondit à son oreille à son tour. I'd rather stay if you promise you'll be bad. Pas de sourire charmeur de sa part, mais sa voix grave avait emprunté un ton suave. Le ton était donné. Anastasija aimait la violence, les rapports de force. Elle n'avait cure qu'on lui promette de bien se comporter. La gentillesse l'ennuyait. Sa phrase prononcée, elle se redressa sur son siège. Ses yeux pers dévisageaient le sorcier, le décortiquaient, le dévoraient. L'ambiance, ainsi que l'alcool, donnaient des idées sulfureuses auxquelles il pourrait prendre part, mais la Bulgare n'oublait pas son attiude de leur première rencontre. Oui il était beau : un beau salaud. Are you not afraid to be seen in my company ? I could say people I saved your life. You'd appear indebted to me. You're tall but I'm not sure you could handle that. Or handle me. Le ton glacial et piquant était revenu. Anastasija soufflait le chaud et le froid. Il n'allait pas s'en tirer comme ça. Elle voulait voir quel jeu il jouait, et jusqu'où il était prêt à aller.
Le barman apporta les verres commandés. La sorcière observa le sien un instant. Dans un instant de lucidité, sa paranoïa se manifesta : pourrait-il avoir empoisonné son verre ? Retrouvant ses vieux réflexes de guerre, elle se demanda où était passée sa baguette. Elle l'avait laissée, dans son sac, à la table où se trouvaient Nate et les autres. Fuck. Comme de nombreuses sorcières, elle n'aimait pas s'en séparer trop longtemps. Agacée, elle en oublia de boire. La moue boudeuse, elle chercha sa précédente table du regard.
La rencontre fortuite avec l'officier aurait très bien pu refroidir les ardeurs guerrières et sensuelles de la Bulgare. Il ne lui donnait même pas envie de se battre, il lui inspirait plutôt un mépris froid, quelque chose qui aurait le goût d'un cendrier éteint. Le sorcier ne se démonta pas face à la pique qu'elle lui lança en évoquant leur première entrevue, et il lui emprunta même son ton sarcastique. Oh so sorry, you'll have no excuses to fondle me again ! Ce à quoi elle répondit d'une moue, une expression faciale digne d'une dramaqueen. You wish, souffla-t-elle avec dédain en le considérant de la tête aux pieds. Si elle jouait tant les femmes outrées, c'était parce qu'en réalité sa répartie l'avait amusée. Avait-il bu lui aussi, pour se montrer si drôle et provocateur ? Anastasija décida qu'elle était trop ivre pour s'interroger plus longtemps sur l'attitude du sorcier. L'alcool avait bien pour effet de réduire ses défenses et sa suspicion. Elle réfléchissait beaucoup trop, d'ordinaire.
Interrompus par quelqu'un qui eut le malheur de bousculer la Bulgare, ils n'eurent pas l'occasion de s'enfoncer sur ce terrain glissant. Le geste de la sorcière partit seul, par instinct belliqueux plus que défensif, et provoqua comme bien souvent une réaction en chaine. L'homme se tourna vers elle pour lui saisir le poignet. Don't you dare touching me again, bitch ! Elle se montra aussi impassible quand il osa l'attraper qu'elle avait été enflammée l'instant précédent. Droite, elle ne bougea pas. Dédaigneuse de toute sa hauteur, elle attendait qu'il vienne à elle. Oh yeah ? What are you gonna do, hm ? Il lui apparaissait comme un insecte qui prétendrait l'impressionner en remuant ses pattes minuscules. Son calme apparent n'était que le froid avant la tempête. Son corps était tendu, prêt à réagir au moindre mouvement de la part de l'importun. Se battre dans la seconde suivante ne lui poserait aucun problème. Elle entendit alors une phrase familière. You're being really annoying, and I'm just getting bored of your stupidity. Son propre frère lui avait dit cela tant de fois, précisément lorsqu'elle se battait avec n'importe qui. Ses yeux noirs de défi glissèrent sur Nott : elle était prête à lui tenir tête à lui aussi. Mais Anastasija constata que l'échange de regards ne la concernait pas. Le sorcier intimida l'autre, qui lui lâcha le poignet. L'importun perdit ainsi tout son intérêt puisqu'il se laissait dominer bien trop vite. La colère slave redescendit donc, aussi vite qu'elle était montée. La sorcière oublia instantanément l'existence du crétin et essuya vaguement la tache mouillée d'alcool qui ornait sa robe, avec un soupir peu discret.
Nott se rappela à elle en lui saisissant le bras, délicatement. Le contact la surprit, ce qui était risqué vu sa propension à réagir brutalement, mais elle comprit qu'il l'emmenait à une table. Il ne méritait donc pas qu'elle le frappe, mais elle reprit son bras, sans aucune délicatesse pour le coup. Naturellement peu tactile, elle ne se laissait pas manipuler -dans tous les sens du terme- si facilement, et comme elle n'avait pas de manières elle ne se trouvait pas impolie de retirer son bras. Si le sorcier s'étonnait de son refus, elle lui répondrait d'un regard de défi n'appelant aucune contestation. Elle se dirigea tout de même vers la table visée : il la déviait de sa route pour lui offrir un verre, d'accord, mais elle y allait seule ! Fierté mal placée typique de sa part. Le sorcier fit signe au barman, avant de se pencher vers elle. So... Will you have a drink with a really party pooper, like you said ? I promise I won't be too bad. Il termina sa phrase en lui effleurant la hanche avant de s'asseoir, le regard clairement joueur. D'abord interdite, Anastasija observa Nott. Elle prit quelques secondes pour l'estimer, à la fois amusée et suspicieuse, étonnée et soufflée. Is alcohol affecting him, or me ? Etait-ce lui qui était devenu charmeur, même provocateur, ou elle qui était devenue sensible à son charme ? La scène lui sembla tellement bizarre qu'elle doutait de sa réalité. La Bulgare resta donc un instant à le fixer, froide, impressionnante, comme si elle décidait si elle allait le tuer pour son audace ou non.
Elle ne comprenait pas le revirement d'attitude du sorcier à son égard mais elle n'avait pas la tête à l'analyse approfondie ce soir. Et puis, elle trouvait cela plutôt amusant. Il voulait jouer ? Il allait voir à qui il avait affaire. La sorcière s'assit enfin, et répondit à son oreille à son tour. I'd rather stay if you promise you'll be bad. Pas de sourire charmeur de sa part, mais sa voix grave avait emprunté un ton suave. Le ton était donné. Anastasija aimait la violence, les rapports de force. Elle n'avait cure qu'on lui promette de bien se comporter. La gentillesse l'ennuyait. Sa phrase prononcée, elle se redressa sur son siège. Ses yeux pers dévisageaient le sorcier, le décortiquaient, le dévoraient. L'ambiance, ainsi que l'alcool, donnaient des idées sulfureuses auxquelles il pourrait prendre part, mais la Bulgare n'oublait pas son attiude de leur première rencontre. Oui il était beau : un beau salaud. Are you not afraid to be seen in my company ? I could say people I saved your life. You'd appear indebted to me. You're tall but I'm not sure you could handle that. Or handle me. Le ton glacial et piquant était revenu. Anastasija soufflait le chaud et le froid. Il n'allait pas s'en tirer comme ça. Elle voulait voir quel jeu il jouait, et jusqu'où il était prêt à aller.
Le barman apporta les verres commandés. La sorcière observa le sien un instant. Dans un instant de lucidité, sa paranoïa se manifesta : pourrait-il avoir empoisonné son verre ? Retrouvant ses vieux réflexes de guerre, elle se demanda où était passée sa baguette. Elle l'avait laissée, dans son sac, à la table où se trouvaient Nate et les autres. Fuck. Comme de nombreuses sorcières, elle n'aimait pas s'en séparer trop longtemps. Agacée, elle en oublia de boire. La moue boudeuse, elle chercha sa précédente table du regard.
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Re: feeding our demons - regi
Mar 23 Jan 2018 - 23:39
La slave était fière, avec une personnalité piquante et froide. En cela, elle attisait ma curiosité, même si l'on m'avait mis en garde contre elle. Pourtant, ce soir, j'étais d'humeur aventureuse et je me sentais d'attaque pour me frotter aux épines de cette dangereuse mais plantureuse plante. Lorsqu'elle arracha son bras d'entre mes griffes, je ne lui en tins pas rigueur. Rester en contrôle, ne pas se sentir inférieur à moi. Elle voulait se montrer indépendante et forte, comme toute femme, ce qui m'arracha en vérité un sourire moqueur. La sorcière ne refusa pourtant pas de me suivre, et par un petit manège volontairement provocateur, je l'incitais à s'assoir à mes côtés à une table. Mes pupilles claires ne la quittèrent pas une seconde. Sans aucune pudeur, je soutins son regard froid, bien conscient que notre façon de fonctionner était très similaire. Les rapports de force. Provoquer pour mieux dominer, jouer pour mieux gagner. Pour ma part, je voulais tout contrôler... La bulgare finit par me rejoindre et s'amusa à retourner mes paroles, sur un ton suave qui m'arracha presque un frisson. I'd rather stay if you promise you'll be bad. Tandis qu'elle restait de marbre, mon regard perçant glissa sur son visage et s'attarda quelques secondes sur ses lèvres. J'aurais pu. Fondre tel un oiseau de proie sur elle et ne pas lui laisser le temps de souffler. M'emparer de ses lippes pour lui voler son souffle. Mais j'étais persuadé qu'en le faisant, je perdais toute chance d'en voir plus, beaucoup plus. Pour l'instant, il fallait rester relativement sage, patienter pour connaître le bon moment. "You've no idea how bad I can be..." dis-je d'un ton amusé, tout en avalant le contenu du verre que venait de nous apporter le serveur. "But, I can show you if you dare..." Serait-ce un défi? Venant d'un esprit déformé par un besoin insatiable de compétition, ce ne serait pas étonnant. L'alcool fit son chemin dans ma gorge et une douce chaleur commença à s'emparer de moi. Si j'étais habitué à des liqueurs beaucoup plus raffinées que celles servies dans cet établissement, je possédais une très bonne résistance aux effets néfastes de l'alcool. De toute manière, je connaissais mes limites et il n'était pas question qu'un moment ou un autre je perde ma lucidité. La voix de Radeva me sortit de mes pensées.Are you not afraid to be seen in my company ? I could say people I saved your life. You'd appear indebted to me. You're tall but I'm not sure you could handle that. Or handle me. Piqué à vif, je plissais les yeux en la regardant avec plus de froideur que les quelques minutes qui précédaient ses mots. La belle cherchait à m'atteindre, à me diminuer pour que je cède à ses caprices. Mon caractère voulait que j'appréciais mal les tentatives des autres pour me tenir tête. La domination était mon domaine. Le problème? C'était que cette chère Anastasia semblait voguer sur les mêmes eaux. "Don't worry about me, my dear, I can handle it. And I'm certainly not afraid by what you could say or not. By the way... You're familiar with the usefulness of rumors, aren't you?" que je rétorquais sur un ton acide. Les verres sur notre table semblèrent la laisser perplexe, mais je passais outre. La paranoia, je connaissais. Puis, j'eus comme l'impression de la perdre. Qu'avait-elle donc à se désintéresser de moi pour en observer d'autres? Presque contrarié de la voir ainsi, je rajoutais, une pointe de moquerie dans la voix: "You've lost something?... Or someone? Nothing that I can't make you forget, I hope?" C'était très prétentieux de ma part de présumer que je lui suffirais tout entier. Mais si je voulais attirer sa curiosité, autant se montrer volontairement entreprenant. Et avec une forte tête comme la bulgare, la soirée risquait d'être encore très mouvementée...
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