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Le Club des Balais Brisés [Freya & Icarus]
Mar 12 Déc 2017 - 23:42
ft. Freya Ryder
Deux personnes très similaires se retrouvent autour d'une passion commune qui leur est maintenant inaccessible.
Le Club des Balais Brisés
Tu soupires en te laissant tomber mollement sur le dossier de ton siège. Les Grymms, drapés de leurs habituelles tuniques vertes, viennent de sortir du terrain, balais sur l'épaule, visiblement satisfaits de cette longue session d'entraînement dont tu fus un témoin critique et silencieux. Ton regard se perd le long des gradins et tu vois une volée de curieux qui se pressent vers les escaliers, maintenant que l'entraînement de leur équipe préférée est terminé. Ces fans enjoués se laissent aller à des pronostics exagérés dont les échos parviennent à tes oreilles, à peine déformés par l'acoustique étrange de ce stade ovale. Un petit rictus déforme ton visage blasé. Tu ne peux t'empêcher de te dire qu'il manque quelque chose à leur effectif pour être vraiment percutant et pour présenter une menace réelle dans l'esprit des Rouges, les Wrights, dont on désigne l'équipe de Quidditch comme la favorite de la coupe de l'école cette année.
Et puis ton esprit te met un petit rappel, une remise en place qui te fait passer du rictus à la grimace. C'est facile de "dire du mal" quand on n'est pas monté sur un balai depuis un an. Ta main se dirige presque instinctivement vers la poche revolver de ton jean, où tu as toujours eu l'habitude d'y fourrer ton portefeuille. Et c'est comme une chorégraphie que tu ne connais que trop bien : tu l'ouvres, tu fais glisser une photo aux bords racornis de la poche centrale et tu t'y abandonnes.
Sur la photo, un jeune homme à la tunique bleu ciel, accoudé sur un balai de compétition, t'envoie un sourire confiant et se passe la main dans les cheveux, avant de pointer le symbole de l'équipe, cousu sur le coeur, une flèche argentée qu'il arbore fièrement. Un nouveau soupir se fraie un chemin entre tes lèvres pincées et tu perds le fil des secondes qui se diluent dans cette invincible nostalgie qui te serre les tripes. Pourquoi fais tu ça, Icarus ? Pour te punir ? Te réconforter ? Les sentiments contraires que cette photo éveillent en toi semblent vouloir dire que les deux effets arrivent à cohabiter dans ton esprit confus.
D'après le planning des entraînements, que tu surveilles toujours d'un oeil avide, les Lufkins seront les prochains à fouler la pelouse du stade, dans une quinzaine de minutes.
Et puis ton esprit te met un petit rappel, une remise en place qui te fait passer du rictus à la grimace. C'est facile de "dire du mal" quand on n'est pas monté sur un balai depuis un an. Ta main se dirige presque instinctivement vers la poche revolver de ton jean, où tu as toujours eu l'habitude d'y fourrer ton portefeuille. Et c'est comme une chorégraphie que tu ne connais que trop bien : tu l'ouvres, tu fais glisser une photo aux bords racornis de la poche centrale et tu t'y abandonnes.
Sur la photo, un jeune homme à la tunique bleu ciel, accoudé sur un balai de compétition, t'envoie un sourire confiant et se passe la main dans les cheveux, avant de pointer le symbole de l'équipe, cousu sur le coeur, une flèche argentée qu'il arbore fièrement. Un nouveau soupir se fraie un chemin entre tes lèvres pincées et tu perds le fil des secondes qui se diluent dans cette invincible nostalgie qui te serre les tripes. Pourquoi fais tu ça, Icarus ? Pour te punir ? Te réconforter ? Les sentiments contraires que cette photo éveillent en toi semblent vouloir dire que les deux effets arrivent à cohabiter dans ton esprit confus.
D'après le planning des entraînements, que tu surveilles toujours d'un oeil avide, les Lufkins seront les prochains à fouler la pelouse du stade, dans une quinzaine de minutes.
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