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savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Dim 3 Déc 2017 - 19:40
merry christmas love
Saleté de chineur ! Mes parents ne lisent pas ce genre de presse, j'ignore comment cette version leur est arrivée sous le nez, toute chose étant je me suis fais réprimander comme un gosse pour la énième fois. Je déteste ça.
Sasha Cameron Muller, ton comportement inconsidéré ne peut rester sans punition. Tu nous mets dans une situation délicate, la famille d'Alverny est une famille respectable, nous ne te demanderons pas de présenter des excuses, car te connaissant ça ne pourra être que pire. Nevaeh et toi devrez faire bonne figure au bal de Noël d'Inverness, vous irez ensemble, vous danserez ensemble et vous vous comporterez comme les héritiers dignes que vous devez être. On se voit à noël mon fils.
MAIS MERDE !!! je lance le parchemin au sol qui s'embrase sous l'effet de ma colère. Comment est-ce qu'ils peuvent me faire ça ? Peut-être parce qu'ils ne savent pas que cette fille a tué leur petite-fille ? J'essaie de contenir la rage qui monte en moi, mais comment et surtout pourquoi, est-ce que je me retrouve toujours dans des coups foireux comme ceux-là ? J'avais prévus de passer un bon moment au bal, on devait y aller avec Oz, c'était cool comme plan et me voilà coincé avec ELLE.
Le soir du bal, je n'ai pas le coeur à la fête, j'essaie pourtant de faire bonne figure pour mes amis, je me prépare comme si de rien n'était et à chaque fois qu'on me demandait tu vas avec qui Sha ? je me contentais de sourire mystérieusement en haussant les épaules, tu verras, ils verront tous. Costume élégant bleu foncé, j'essaie de faire un effort, après tout oui j'aurais Nevaeh pour cavalière, mais il n'est pas dit que je ne trouverais pas une autre charmante demoiselle pour occuper ma soirée. Nous devons simplement nous accompagner, danser et essayer de ne pas s'entre-tuer. Ce dernier point risque d'être plus délicat. Je transplane devant le château d'Inverness et salue déjà quelques personnes, j'attends Nevaeh dans le grand hall magnifiquement décoré pour l'occasion, nous devons entrer ensemble, cela faisait partie des consignes. Elle ne sera pas plus enchantée que moi de cette soirée, enfin je ne pense pas, mais elle est tellement habituée aux mensonges et manipulations que pour elle ça sera un jeu d'enfant. Je balaie l'assistance du regard et aperçois la chevelure blonde de ma cavalière, je soupire, regarde mes chaussures avant de me diriger vers elle. d'Alverny dis-je en lui tendant un bras nonchalant. Je n'arrive pas à feindre un quelconque sentiment de joie, j'ai tellement envie de la fuir, de fuir ce qu'elle représente et surtout pouvoir oublier l'ensemble des sentiments contradictoires que j'ai pour elle, mais ce n'est pas pour tout de suite. Place au spectacle !
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Dim 3 Déc 2017 - 20:44
merry christmas love
Les réactions à la parution du premier numéro ont été séquencées, glaçantes, étranges. Ta mère était outrée, ne voulait pas croire ce ramassis de balivernes. Ton père t’avait regardé droit dans les yeux et était sorti, fou de rage. Tu ne savais pas si c’était contre toi, ou contre Sasha qu’il se mit à hurler. Et le calme était retombé, ils n’avaient presque pas demandé d’explications, ils finissaient par être rodés à tes coups d’éclat, ils savaient que le journal disait vrai : ce qu’ils ne savaient pas c’est à quel point l’histoire était glauque.
« Je te jure Heaven que s’il… » Coupant ton père d’un mouvement de tête tu soupires légèrement en serrant les dents. Tu n’aimais pas ce surnom idiot, surtout dans la bouche de ton père qui restait persuadé malgré tout que tu le méritais. Tu ne comprenais pas, pourquoi il s’évertuait à te protéger après ce que tu avais fait. Et plus, tu n’aimais pas parler de Sasha au sein du domaine. Tes parents l’ignoraient, mais il était rattaché à beaucoup trop de mauvais souvenirs. « Pouvons nous juste oublier cet évènement ? » La voix lasse tu entreprends de couvrir les marques violacées qui serpentent sur ton cou. Quelques semaines encore après votre altercation, les bleus que t’avait laissé Sasha ne disparaissaient pas. Certainement était-ce seulement le reflet de ton âme : pourrie jusqu’à la moelle, qui s’invitait sur ta peau ivoire. Tu aurais pu dire à tes parents qui le gris était, pourquoi il avait fait ce qu’il avait fait : mais tu doutais que leur réaction eut été différente. « Tu iras à ce bal, car il serait très mal vu que tu ne t’y présentes pas. » La voix de ta mère semble fébrile, comme si elle était prête à t’annoncer une mauvaise nouvelle. Et tu compris bien vite de quoi il s’agissait. « Mais, les Muller et nous avons convenu qu’il serait de bonne augure que Sasha et toi vous y présentiez ensemble. Pour faire taire les mauvaises langues. » Ton sourire s’efface et tes poings se serrent : « Et vous osez me dire que je ne suis pas punie ? »
Pourtant tu ne t’étais pas défilée, une D’Alverny ne fuyait jamais. Surtout pas face à une personne comme Sasha. S’ils voulaient que vous fassiez bonne impression, tu ne comptais pas décevoir. Tu avais donc accueilli la nouvelle comme le ferait n’importe qu’elle jeune femme de sang pur rodée à l’exercice des apparitions mondaines. Tu avais souri à l’évocation des cavaliers de tes camarades et avais entrepris de choisir ta robe avec application : les apparences, toujours les apparences. Il n’était question que de ça.
Le jour J, tu transplanes jusqu’au château d’Inverness peu après vingt-et-une heures : il valait mieux te faire attendre plutôt qu’attendre. Ta cape blanche sur les épaules tu entres dans le grand hall, peu impressionnée par la décoration du lieu qui pourtant pouvait faire pâlir n’importe quel palais. « Muller. » Contrairement à lui, qui arborait une mine fermée. Un sourire se dessine sur ton visage : tu savais faire semblant mieux que quiconque, après tout, tu avais réussi à lui faire croire que la mort de ta fille était un soulagement n’est-ce pas ? Le détaillant de haut en bas tu tais un compliment. Il n’était plus l’heure des flatteries, tu te contenterais du minimum pour faire taire les vipères. « Souris. On nous regarde. » Votre combat était loin d’être terminé, tu le savais et tu étais loin d’être blanche comme neige, et ce, même si ta robe immaculée le laissait entrevoir. Tu t’accroches à son bras en détaillant les sorciers qui vous entouraient : il était presque étonnant que tes parents n’aient pas fait le déplacement pour être surs que vous vous tiendriez bien. « Ne t’avais-je pas prévenu que tout finissait par se savoir ici ? » Lui indiques-tu en t’accrochant à son bras. Le bal n’était pas masqué et pourtant vous vous cachiez tous deux derrières vos masques : qui savait ce que cette soirée vous réservait ? Après tout, il n’y avait jamais de temps morts entre vous. Dans le combat du feu contre la glace, ni l’un ni l’autre n’en sortirait certainement indemne.
Vous entrez dans la salle de réception et la foule t’assailles : « Décidément, la vie des sangs-purs attire de plus en plus la populace. » Siffles-tu entre tes dents : si seulement ils savaient ce que cela impliquait vraiment.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Mar 5 Déc 2017 - 22:19
merry christmas love
Elle est belle, elle est resplendissante, elle est captivante dans cette robe immaculée, mais je ne m'abaisserais pas à lui faire un compliment. Je n'ai pas envie de faire semblant, mais je n'ai pas le choix. Elle arbore ce sourire parfait, hautain, le sourire qui sied parfaitement à son rang de princesse des glaces et me fait remarquer qu'on nous observe. Elle a raison, les regards glissent sur notre passage, j'ai l'impression qu'ils s'attardent tous sur son cou où quelques minces traces de mes doigts apparaissent toujours. Je m'en suis voulu, je n'ai jamais eu de tels débordements, je n'aurais pas dû. Comme si elle lisait dans mes pensées, la blonde ricane fière d'elle, en effet tout se sait. Je soupire en levant les yeux vers le plafond, elle m'épuise déjà, mais je laisse apparaître un sourire de façade, un sourire qui s'invite à chaque grande occasion, à chaque bal, à chaque sortie, à chaque réunion familiale et depuis peu, à chaque fois que je suis en compagnie d'autres êtres humains et me prépare à affronter la foule comme j'en ai souvent l'habitude.
On avance, elle est pendue à mon bras, j'aurais préféré que ça soit différent, j'aurais aimé qu'elle ne soit pas là, qu'on soit chacun sur une planète différente ou simplement que les choses soient différentes ? On prend un verre ? Je pense qu'on en aura besoin... Je n'attends pas sa réponse, je prend la direction du bar et prends un verre de champagne parmi ceux présents sur le bord et le lève légèrement joyeux noël Nevaeh dis-je sur un ton à la fois cynique et enjoué. Je bois mon verre d'une traite et lance un regard sur le côté vers cette foule qui nous observes comme des bêtes curieuses, je souris en tendant une main à Nevaeh pour l'inviter à danser ils veulent une distraction... offrons-leur... Comme notre rang l'impose, nous sommes rôdé à l'exercice des valses, des ports de tête altiers et aux regards hautains qui vont avec. Je pense sincèrement, que vu de l'extérieur nous devons former un jolis couple. La glace et le feu, la grace et la fougue, si seulement ils savaient comme on se déchire, comme on se déteste en ce moment.
made by roller coaster
On avance, elle est pendue à mon bras, j'aurais préféré que ça soit différent, j'aurais aimé qu'elle ne soit pas là, qu'on soit chacun sur une planète différente ou simplement que les choses soient différentes ? On prend un verre ? Je pense qu'on en aura besoin... Je n'attends pas sa réponse, je prend la direction du bar et prends un verre de champagne parmi ceux présents sur le bord et le lève légèrement joyeux noël Nevaeh dis-je sur un ton à la fois cynique et enjoué. Je bois mon verre d'une traite et lance un regard sur le côté vers cette foule qui nous observes comme des bêtes curieuses, je souris en tendant une main à Nevaeh pour l'inviter à danser ils veulent une distraction... offrons-leur... Comme notre rang l'impose, nous sommes rôdé à l'exercice des valses, des ports de tête altiers et aux regards hautains qui vont avec. Je pense sincèrement, que vu de l'extérieur nous devons former un jolis couple. La glace et le feu, la grace et la fougue, si seulement ils savaient comme on se déchire, comme on se déteste en ce moment.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Mer 13 Déc 2017 - 12:05
merry christmas love
Tu le suis lentement jusqu’au bar, déjà lasse du spectacle que vous étiez censés offrir au monde. Tandis que vous marchez tu sens ton cou qui te brule, comme un rappel douloureux de l’épisode qui avait terminé de vous déchirer. Passant une main sur la chaine du pendentif aux lettres d’or gravée à ses initiales tu tentes de faire disparaitre la douleur. Mais tu ne reviendras pas sur tes paroles, même si elles étaient aussi fausses que le sourire que tu arborais, même si tes larmes coulaient à l’idée de la mort de ta fille. Héloïse, ta douce Héloïse que le destin s’était amusé à t’offrir pour te l’enlever sans que tu n’aies pu découvrir toutes les teintes de son rire, tous les murmures de son regard et les éclats de sa vie. « Juste une gorgée. » Tu récupères une coupe de champagne sur un plateau et la porte à tes lèvres juste à peine pour humidifier ton palais et faire disparaitre les souvenirs douloureux. Tu observes le sourire faux de ton cavalier, vous vous noyiez dans vos mensonges, l’un comme l’autre vous faisiez comme si rien ne vous atteigniez mais tu savais bien que c’était faux. Votre dernière confrontation avait laissé plus de traces que les bleus autours de ton cou. Mais il s’agissait de faire bonne figure alors tu répondais à ses belles paroles sans en relever le cynisme : « Joyeux Noël Sasha. » Et tu finis par déposer ta coupe, encore pleine sur un plateau. L’alcool causait bien des ravages, surtout que, sous les suppliques de ta mère, tu avais repris ton traitement. Cette dernière ne savait rien des dégâts que tu avais créés en l’arrêtant quelques semaines plus tôt, mais elle s’était rendue compte, lorsque tu avais retrouvé le domaine pour les vacances, que tu étais encore plus instable qu’à l’habituelle. Ainsi, calmée par les pilules et soulagée du tapage des voix de ton esprit tu étais tout à fait à même de rentrer à nouveau dans la danse des faux semblants. Et dans la danse en temps que telle puisse qu’il t’invita d’un geste cérémonieux à le rejoindre au milieu des autres danseurs. Un sourire calme au bord des lèvres tu te pares d’une légère révérence, aux allures de protocole plus qu’une réelle marque de respect avant de te placer face à lui, « Comment tes parents ont-ils appris pour ce torchon ? » Demandes-tu lorsque vous commencez à enchainer les pas. Ce n’est pas pour faire la conversation, tu te fous du silence pesant qui régnait entre vous. Tu étais juste réellement curieuse de savoir comment les mots d’un journal étudiant sans grande valeur avaient pu arriver aux oreilles de sangs purs tels que les Muller. Tu savais comment ton père avait appris ce qu’il s’était passé, il ne te cachait pas qu’il avait des yeux et des oreilles jusque dans les moindres recoins de l’université. Le Chineur n’avait fait que lui donner une excuse pour exploser, mais les Muller ? Tu les avais côtoyés à de nombreuses reprises pendant des évènements mondains, alors que rien ne vous liait encore, Sasha et toi, et ils ne t’avaient pas semblé qu’ils étaient la cible parfaite du journal. Et pourtant preuve était qu’ils étaient au courant. Te rapprochant légèrement de lui, prétextant la danse tu murmures, sifflante malgré le sourire de façade : « Si je trouve la personne qui est allée raconter ce qu’il s’est passé à mon père, je jure que l’envie ne lui reprendra pas avant quelques siècles. » Et il ne douterait pas que tu en étais capable n’est-ce pas ? Après tout, il savait que tu avais tué, que tu l’avais tuée : si seulement tu avais eu le tact de l’expliquer autrement peut-être qu’il ne serait pas de tel fossé entre vous malgré vos corps qui se frôlent et se rencontrent au rythme des pas.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Jeu 14 Déc 2017 - 22:09
merry christmas love
Nos pas nous mènent vers le bar, il me faut un minimum de courage pour affronter la soirée qui s'annonce. Nevaeh m'imite, mais ne fait qu'humecter ses lèvres dans le champagne, il est plutôt bon d'ailleurs ce champagne. Je pose mon verre et lui propose une danse, une simple danse pour faire taire les rumeurs, pour détourner les regards, pour faire naître de nouvelles rumeurs afin que les anciennes se perdent dans l'histoire. Je lui tends la main et retient un frémissement à son contact, j'aimerais tellement qu'elle me laisse indifférent, mais cette femme m'électrise à chaque fois. Nos corps sont proches, les pas sont assurés, nos sourires terriblement faux, mais ils donnent le change.
Mes mains sur son corps réveille des souvenirs, des instincts que je réprime au plus profond de moi. Je cherche à penser à d'autre chose, mais mes pensées ne sont pas des plus joyeuses en ce moment, je repense à notre dernière entrevue, celle à cause de qui nous nous retrouvons ici ce soir et je me sens terriblement mal, mon regard se pose sur son cou et c'est encore pire. Je ne sais pas quoi dire, trop préoccupés à donner le change, c'est elle qui parle, qui pose une question qui me tourne en tête depuis quelques temps. Comment est-ce que mes parents ont prit connaissance de ce torchon. Je la regarde avec un petit sourire et secoue légèrement la tête. J'ai bien une idée, mais je n'en suis pas certains. Mes parents ne sont pas du genre à s'intéresser à ce genre de lecture, ni même à ce que je fais en général donc c'est clairement une délation. En réalité, j'ai bien une idée, je pense que Lilas serait capable de ce genre de comportement, ma chère cousine m'aime tellement qu'elle fait tout pour me pourrir la vie, mais d'un autre côté elle met également le nom de notre famille dans l'embarra, ce qui n'est absolument pas dans ses habitudes. Je me réserve donc un droit de regard, je vais approfondir cette piste, mais si jamais il s'av!re que mes soupçons sont fondés, je ferais vraiment de sa vie un enfer. Elle s'approche, murmure et je profite de cette proximité pour glisser à mon tour à son oreille, sur un ton différent, mais avec le même sourire et je me ferais un plaisir de t'aider ... Mon regard croise celui de plusieurs étudiants et je me sens pris d'une certaine euphorie, je profite de notre proximité pour poser un baiser sur sa joue, un baiser relativement chaste, mais servit avec le bon sourire, le bon regard, ça fera tout son effet. Je sais qu'elle ne tentera rien si elle ne veut pas de soucis avec ses parents, quant aux miens, ils se doutaient que je ne serais pas aussi sages qu'ils le voulaient. tu n'as vraiment aucune idée de qui pourrait te nuire à ce point ?
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Ven 22 Déc 2017 - 7:32
merry christmas love
Le sourire de Sasha trouve écho dans le tien, comme si vous échangiez une conversation agréable et banale, mais il n’y avait rien de banal dans vos mots. Pour ce qui était de l’agréable, tu tairais tes pensées de sentir ses mains sur le tissu de ta robe et son souffle sur le haut de ton crâne tandis que vous enchainiez les pas. « Comme si nous avions besoin d’une espèce de journal pour que les rumeurs sifflent dans cette ville… » Tes mâchoires se serrent légèrement : tu commençais à réaliser qu’il n’en faudrait pas beaucoup à Sasha pour révéler ton secret et t’offrir un allé simple à Azkaban, ou pire… Dans l’aile psychiamagique de Sainte Mangouste ou d’un hôpital bien plus confidentiel de la campagne Suisse. Mais tu espérais qu’il tienne assez à son confort pour tenir sa langue. Pas de menaces ce soir, cela ne ferait qu’attiser les tensions et jouer un peu plus sur vos nerfs et l’image que vous souhaitiez offrir au monde. La brulure de ses mains sur ton cou était encore suffisamment brulante pour que tu te souviennes de ce qu’il pourrait arriver si tu cherchais à le pousser un peu plus dans ses retranchements. Il n’en était pas question ce soir, après tout, c’était Noël n’est-ce pas ?
Les lèvres de Sasha vienne se déposer sur ta joue et tu te surprends à frissonner légèrement, ton corps se languit de vos échanges passés, comme s’il oubliait à quel point tu devenais faible à ses côtés. Tu te contentes de répondre un léger sourire, un peu moins détaché que tu ne l’aurais voulu sans y répondre en outre mesure : c’était attiser des flammes déjà brulantes que de rechercher son contact, cela ne pouvait rien amener de bon. Tu laisses échapper un léger rire, plus naturel que tu ne l’aurais cru après ses dernières paroles secouant légèrement la tête : « Sasha… Tu es bien placé pour savoir que je ne me retrouve pas entourée de beaucoup de personnes qui me veulent du bien. » Ce n’était pas faute de conserver les apparences tu savais bien que tu avais plus d’ennemis que d’amis, et ce n’était clairement pas quelque chose qui te dérangeait : jusqu’à ce qu’on se rapproche à se point de tes secrets et de ta vie privée. « Mais ce n’est pas une rancune étudiante : qui que soit cet homme, cette femme c’est plus un sbire de mon père qu’un ennemi… » Ta voix laisse aisément transparaitre le dégout que tu pouvais avoir pour cette personne qui vendait sa loyauté à ton géniteur.
« Tu ne le connais peut-être pas, mais mon père a tendance à surveiller sa fille plus que de raison depuis… » Les mots meurent dans ta bouche, tu ne veux pas prononcer son nom ce soir : pas avec les regards curieux qui suivaient chacun de vos pas avec cet espoir glauque que vous donniez raison aux rumeurs. Tu frissonnes légèrement alors que ton esprit tente de vagabonder à la rechercher de ses traits délicats dans la salle : à quoi bon ? Elle n’était plus. « Il n’est pas là ce soir mais tu peux être sûr qu’il saura chacun de mes pas de la soirée… » Et cela n’était pas nouveau. Jusqu’à présent cela ne t’avait jamais dérangée mais tu avais comme l’impression de sentir un piège se refermer sur ta personne désormais. Il existait beaucoup trop de monde qui avaient du pouvoir sur toi, un mot à dire sur ton futur et tu détestais cette idée : « Mais je me ferais une joie de partager ma proie avec toi. » Un sourire amusé au coin des lèvres tu fais doucement glisser tes doigts dans la nuque du sorcier : geste des plus naturels à la vue de ce que vous aviez partagé et étrangement douloureux à l’idée qu’il ne se réservait qu’à offrir une image au monde. Vous étiez tous deux plus que rodés à l’art des tromperies et des faux semblants, si seulement vous étiez aussi à l’aise dans les relations humaines.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Dim 31 Déc 2017 - 12:29
merry christmas love
L'illusion doit être parfaite, je vois des visages connus, fréquentation de mes parents, qui sourient, probablement satisfaits et prêt à rendre compte à mes géniteurs sur la perfection inattendue de leur fils en ce soir si spécial. Nevaeh joue le jeu comme elle en a si bien l'habitude et pourtant sa voix est sifflante, je souris de plus belle ce torchon ne va que les aider à enfler. Si je savais qui est le responsable de cette édition, je ferais de sa vie un véritable enfer, mais en attendant de trouver le responsable, nous allons valser comme deux enfants bien dociles, nous sommes à des kilomètres de nos personnalités et pourtant on continue de jouer ensemble, on échange des phrases dures avec le regard tendre et la voix mielleuse, ça pourrait être amusant si ce n'était pas elle. Comme pour entrer plus loin dans le jeu, je dépose un baiser sur sa joue guettant les réactions du publique et je suis plutôt satisfait, d'autant plus que je perçois un faible frisson parcourir ma cavalière. Le rire qui s'échappe de ses lèvres me tire un sourire plus sincère, à croire qu'avoir un ennemi commun nous fait du bien finalement, ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi, pourquoi est-ce que ton père te force à sauver les apparences, au lieu, je sais pas moi, d'essayer de me nuire à moi, après tout, c'est toi la victime dans cette histoire. Après tout, je serais à la place de son père, plutôt que de punir ma fille, je pourrirais la vie de celui qui essaie de lui nuire, cet homme n'a aucune logique et probablement que très peu de considération pour sa propre fille.
Nevaeh ne termine pas sa phrase, mais je n'ai pas besoin qu'elle la termine, je sais exactement à quoi, à qui, elle fait référence et je laisse échapper un très faible soupire, je ne peux m'empêcher de me sentir responsable d'une part de son malheur, même si au fond je reste persuadé qu'elle a fait bien des erreurs. Je l'écoute, souris et hoche la tête amusé, je serais à ton entière disposition pour l'imagination ou la mise en oeuvre de tous les supplices que tu jugeras nécessaire. Ses mains glissent dans ma nuque, me faisant légèrement pencher la tête par réflexe, j'humidifie légèrement mes lèvres en la regardant, son contact à quelque chose de brûlant, de grisant, elle électrise, comme depuis le tout début, chaque partie de mon corps et pourtant en ce moment je la déteste tellement, je ne comprends pas comment est-ce qu'on peut avoir autant de désir pour une personne qu'on déteste autant. La main que j'avais sur le milieu de son dos glisse un peu plus bas, j'arque un sourcil avec un petit sourire accroché sur le coin des lèvres, je ne vais pas lui mettre la main au cul, quand même, mais il faut bien que je m'amuse un peu aussi. Du bout des doigts, je glisse le long de la couture dorsale de sa robe, ta robe est magnifique je m'imagine aisément comment l'enlever.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Lun 1 Jan 2018 - 19:11
merry christmas love
La réflexion de Sasha paraît légitime, après tout la situation était plutôt compliquée à appréhender. Jamais tu n’aurais envoyé ta fille dans les bras de l’homme qui aurait cherché à lui faire du mal. Quelles qu’en soient les raisons et aussi obscures soient elles. Mais les apparences étaient d’or dans ta famille et tu avais appris à courber l’échine face aux directives du patriarche. « Oh crois moi, il ne rêve que de ça depuis des semaines. » Un léger rire s’échappe de tes lèvres, cela n’avait pourtant rien de comique. Tu savais bien à quel point ton père pouvait s’avérer cruel lorsque cela était nécessaire. « Mais il ne fera rien si je suis contre. » Tu hausses légèrement les épaules tout en continuant à danser avec lui. « Et quoi que tu puisses en penser, je ne souhaite pas que tu souffres… » Tu préfères ajouter, désireuse de conserver les apparences par rapport à lui aussi : « Des mains de mon paternel. » Ces mots n’auraient certainement aucun impact, tu savais bien à quel point Sasha te haïssaient, il ne pouvait après tout pas en être autrement. Tu te haïssais toi-même pour ce que tu avais fait : et tu avais, du moins c’est ce que tu imaginais, toutes les informations en ta possession. Cela n’était clairement pas le cas pour ton cavalier de la soirée qui pensait, à juste raison, que tu étais une meurtrière sans coeur et certainement totalement rongée par la folie. « Il ne faut juste pas qu’il apprenne toute la vérité. » Ajoutes-tu, légèrement plus sombre. Car tu savais bien que ton père ne supporterai pas de savoir qui avait sali sa petite fille. Qu’il ne supporterait pas de pouvoir mettre un nom sur l’autre moitié de sa descendance qu’il avait tant détesté lorsqu’elle était encore en vie. Il ferait de celui qui avait gâché la vie de son enfant un véritable enfer et toutes tes suppliques n’y feraient rien. Tu avais fait en sorte de préserver ton secret, seule Florence, gardienne de tous tes secrets était au courant de l’identité du père d’Héloïse. Tous les autres, même ceux qui étaient au courant de ta maternité ne pouvaient mettre de nom sur l’autre partie.
Vous deveniez alliés, malgré ce que tout le monde aurait pu croire il semblerait que cette soirée ne serait au final pas si dévastatrice qu’elle aurait pu l’être « J’aime beaucoup ce que tu me dis là… » Vous vous compreniez si facilement que cela en devenait inquiétant. Tu réprimes un nouveau frisson mais tu sens bien ton souffle s’accélérer légèrement tandis que ses doigts glissent dans ton dos. Pourquoi fallait-il que tu sois autant esclave de tes pulsions lorsqu’il s’agissait de lui ? Pourquoi n’avais-tu qu’une envie, lui révéler ta vérité ? Et partager sa nuit comme tu l’avais fait de nombreuses fois déjà ? Tu sentais bien le sous-entendu dans ses paroles, tu connaissais Sasha bien mieux que vous ne vouliez tous deux l’avouer « Contente qu’elle te plaise… Je ne vais pas cacher le fait que je l’ai choisie en pensant à toi. » Susurres-tu à son oreille d’une voix légèrement teintée par l’envie. Encore une fois vous vous retrouviez à vous accrocher l’un à l’autre : liés par le désir, par quelque chose de fort qui vous dépassait. Mais il y avait toujours cette barrière, cette épée de damoclès qui pesait au dessus de ta tête et la brulure de ton cou qui te rappelait en permanence que ton esprit de préservation avait brisé ce que vous auriez pu créer. Et une idée te traversa soudain l’esprit : un moyen d’enterrer la hache de guerre peut-être. C’était vraisemblablement fou, c’était certainement totalement inconscient de lui offrir plus de pouvoir, mais c’était peut-être le principe de l’esprit de Noël, d’une trêve, ou bien les médicaments obscurcissaient-ils totalement ton jugement : « Me détestes tu trop pour m’accorder une faveur ? » Finis-tu par demander peut être un peu trop brusquement en scrutant le regard noisette du sorcier, interrogatrice.
- InvitéInvité
Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Mer 3 Jan 2018 - 23:10
merry christmas love
Son rire sonne faux, terriblement faux, j'écoute ses répliques au sujet de son géniteur et je souris, non pas que ça soit drôle, mais je suis plutôt amusé de sa réaction, sa justification, elle ne veut pas que je souffre des mains de son père. Je ne sais pas si je dois être inquiet ou flatté. J'hausse légèrement les épaules, désinvolte comme toujours, persuadé que rien ne m'effraiera jamais peut-être qu'il te lâcherait un peu s'il savait la vérité... et que pourrait-il bien me faire ? Me faire exécuter ? Un léger rire s'échappe de mes lèvres et puis je réfléchis, si le père est encore plus barré que la fille, finalement ça pourrait être une possibilité et mon rire s'évanouit. On échange les pas autant que les répliques sur notre possible vengeance, petit coin de ciel bleu dans la tempête, notre rage trouve un point d'entente, une cible autre que l'un de nous et ça nous fait du bien, me fait du bien.
Je laisse glisser mes doigts le long de son dos avant qu'un compliment ne s'échappe, simple, sincère pourtant. Je m'étais promis en arrivant que je ne céderais pas, mais cette proximité est toxique, j'étais bien loin d'elle, je n'y pensais plus et puis ici, ce soir, elle dans mes bras et dans sa robe, mes bonnes résolutions fondent plus vite que les bonhommes de neiges du domaine sous les premiers rayons de soleil. Je l’ai choisie en pensant à toi, elle me cherche en plus ! J'arque un sourcil intrigué, d'autant plus quand elle me demande si je la déteste trop que pour lui accorder une faveur. Je soupire, lance un regard autours de nous et répond sur un ton faussement las désolé, je ne peux pas disparaître ... Mon regard se pose sur son visage, sur ses magnifiques yeux et je souris un peu plus sincèrement que je l'aurais voulu demande toujours, après tout, c'est noël ... Je suis intrigué par sa requête, d'Alverny n'est pas du genre à demander quoique ce soit, elle prend, c'est tout.
- InvitéInvité
Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Dim 7 Jan 2018 - 20:19
merry christmas love
Votre danse est entrechoquée par votre duel et pourtant tu savais bien que vous donniez totalement le change auprès des autres invités. C’était votre habitude, vous étiez nés dans les événements mondains, vous saviez faire semblant : beaucoup plus que vous ne saviez être honnêtes. Tu secoues légèrement la tête à ses paroles, ce n’était pas si simple. Si la vérité avait pu apaiser la colère de ton père, cela se saurait. Mais cela ne ferait que la décupler et tu ne voulais pas en être la cause. Tu avais choisis de laisser Sasha en dehors de toute cette histoire et si tu avais faillis à cette résolution en lui révélant ce que tu pensais être la vérité tu n’avais pas changé d’avis. « Mon père n’aime pas le sang. » Tu frémis légèrement tandis que tu te souviens des paroles de ton paternel concernant certains opposants qui s’étaient malencontreusement effondrés en plein discours, ou qui s’étaient réveillés un matin et n’étaient plus les mêmes. Personne ne résistait au d’Alverny il était aussi habile par ses mots que par ses sorts et c’était certainement de lui que tu tenais ton amour pour les potions. « Mais je ne lui tiendrais pas tête si j’étais toi. » Tu n’osais toi-même pas le faire. Même s’il était doux avec toi, depuis toujours tu savais bien ce que tu risquais. Tu te doutais bien que Sasha ne se rendrait pas compte d’à quel point l’homme pouvait être dangereux. Ses paroles et son air arrogant en disaient long : mais après tout ton père était un éminent diplomate et un très bon orateur. Surtout il était meilleur manipulateur que tu ne le seras jamais. « Je ne lui dirais pas, j’ai gardé le secret pendant plus de deux ans, ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. »
Tu t’amusais à le titiller, c’était plus fort que toi il y avait toujours ce jeu qui vous liait, cette tension, les émotions lorsqu’il scrutait ton visage; ta voix se fit plus suave lorsque tu répondis : « Ce n’est pas ce que je comptais demander. » Un léger sourire éclaire ton visage et tu sembles un instant soulagée lorsqu’il accepte. Mais il ne faut guère beaucoup de temps avant qu’un air sérieux reprenne place sur ton visage : « Suis-moi. » Ta main accroche la sienne avec une douceur que tu n’avais toujours réservée qu’à lui et tu l’entraines à l’écart, loin des danseurs et de l’agitation du bal. Tu sors ta baguette des plis de ta robe et la pointe sur le côté de ton crâne le temps d’en soutirer quelques souvenirs jusqu’à présents bien gardés. Tu marques une légère pause en observant la matière translucide voleter dans les airs. Ces souvenirs pouvaient te mener droit à Azkaban entre de mauvaises mains, tu jouais à un jeu dangereux tu le savais. « Je sais pas si t’as vraiment envie de voir ça mais je t’en laisse la possibilité. » Tu baisses légèrement les yeux, tu te sentais plus faible encore que lorsque Héloïse reprenait ses droits dans ton esprit. Tu déposes du bout de la baguette la gemme de souvenirs dans une petite fiole vide, que tu gardais avec toi au cas où tu aies besoin d’un traitement supplémentaire. « Et j’aimerais que tu le fasses. Vraiment. » Tu serres légèrement les dents en scrutant le visage du sorcier d’un oeil inquiet. Tu ne savais pas comment il allait réagir, peut-être allait-il simplement décider de te laisser en plan, ou bien allait-il prendre la fiole et l'ammener directement aux autorités... Tu lui tendis tout de mêem les souvenirs d'une main qui se voulait sûre. « Il y a une pensine dans l’une des pièces du château : je peux te montrer où elle est si tu n’en profite pas pour finir ce que tu as commencé la dernière fois. » Ajoutes-tu avec un léger rire qui se voulait détaché tandis que ta main vient entourer quelques instants ton cou. Tu te voulais moqueuse mais il savait très bien à quel point tu pouvais parfois être fausse dans tes interprétations.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Mar 9 Jan 2018 - 20:31
merry christmas love
Nous sommes parfaits dans nos rôles, personne ne pourrait imaginer le fond de nos propos et c’est tant mieux. Mon orgueil sourit à sa réponse, ainsi donc je ne devrais pas chercher son père, probablement qu’elle le connaît, mais je sais aussi que je n’aurais jamais peur de lui qui qu’il soit et quoi qu’il ait fait. C’est toi qui voisQue répondre d’autre ? Je ne vais pas pleurer pour qu’elle revienne sur cette histoire, au fond de moi je dois bien avouer que j’aimerais mieux pouvoir enterrer toute cette affaire. L’un comme l’autre, nous jouons avec l’autre du bout des doigts, on s’amuse parce qu’on se connaît, parce qu’on sait cette électricité qu’il y a entre nous depuis la toute première fois. Nevaeh souhaite me demander quelque chose et bien que je suis tenter de l’envoyer balader, ma curiosité l’emporte.
Sa main trouve la mienne avec une délicatesse qui me surprends, je la suis sans poser de question et prend un peu de recule quand elle sort sa baguette, posant un regard interrogateur sur cette dernière. Nevaeh tire quelques souvenirs à l’aide de sa baguette et les embouteilles dans un petit flacon qu’elle me tend. Je ne sais pas quoi penser et hésite une fraction de seconde avant de prendre la fiole sans la quitter du regard, j’essaie de lire en elle, mais je n’y arrive pas comme d’habitude. Tu as réfléchis à tout ... Je fais glisser la fiole entre mes doigts, serre les mâchoires et soupire avant de poser les yeux sur les souvenirs qu’elle m’offrait. Est-ce que j’ai vraiment envie de savoir ce qu’elle souhaite me montrer ? Et si c’était pire que ce à quoi je m’attends ? J’ai imaginé tellement de chose ces derniers temps, que la vérité ne pourra probablement pas être pire. Mon regard vagabonde un peu, je continue de jouer avec la fiole délicatement et finalement hoche la tête Allons-y
Nevaeh me précède dans les couloirs et pousse une porte, on approche d’une pensine et l’angoisse me gagne peu à peu. Même si mes gestes se veulent assurer, ce n’est absolument pas le cas. Les mains légèrement tremblantes, je verse la gemme de souvenir dans le récipient et lève le regard vers Nevaeh, je suis à la fois inquiet et curieux. Pourquoi est-ce qu’elle se met à nu de la sorte ? Qu’est-ce qu’elle souhaite me montrer ? Est-ce que j’ai raison de céder à la curiosité ? Et si c’était pire que ce que j’avais imaginer ? Je suffoque sous les questions et avant que je ne change d’avis je touche la surface des souvenirs et plonge en tant que spectateur dans la tête de Nevaeh. C’est bien la première fois que je saurais réellement ce qui ce passe dans cette jolie petite tête.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Mer 10 Jan 2018 - 21:05
merry christmas love
Tu hausses un sourcil et fais un léger sourire suite à ses paroles : « Comme toujours Sasha. » Et ce même si les derniers mois n’avaient pas vraiment étés des références en termes de maitrise de toi tu n’en restais pas moins capable et connue pour cette tendance que tu avais à toujours travailler le moindre de tes gestes et la moindre de tes paroles. Il semble hésitant à accepter ton invitation à apprendre la vérité, toute la vérité, sur l’histoire de votre fille : pouvais-tu réellement lui en vouloir ? Mais finalement, il accepta et tu ne savais pas si tu devais être soulagée ou encore plus inquiète de la tournure qu’allaient prendre les évènements. Tu reprends sa main et l’entraine dans le dédale du château, serrant un peu trop ses doigts avec les tiens comme pour garder pieds tu précèdes Sasha dans les couloirs d’un pas qui se voulait assuré. Pourtant tandis que vous vous rapprochez de la pièce tu sens ta respiration s’accélérer légèrement : certainement muée par l’angoisse tu serres légèrement les dents pour ne pas faire demi tour, arracher la fiole des mains de Sasha et t’enfuir pour ne plus jamais mettre un pied à Inverness. Mais tu te raisonnes, après avoir appris ce qu’il y avait dans la fiole, si jamais il y croyait, il n’aurait aucune raison de te dénoncer aux autorités. Tu préférais le croire, avoir un peu confiance en lui, pour une fois. Lorsque vous arrivez finalement dans la pièce tu restes en retrait pour le laisser s’approcher seul de la pensine, anxieuse tu scrutes le moindre de ses gestes en essayant de comprendre ce à quoi il peut bien penser. « A tout à l’heure… » Murmures-tu doucement à son intention en passant une main dans tes cheveux. Mais il ne te regardait pas et c’était mieux ainsi : tu ne voulais pas qu’il lise l’inquiétude et la faiblesse dans tes pupilles.
Et il plonge et tu retiens ton souffle pendant tout le temps ou il a l’esprit plongé dans tes souvenirs. Il y avait tout, du jour où tu avais appris ta grossesse, au jour de l’enterrement d’Héloïse où recroquevillée dans les bras de ta meilleure amie et soutenue par ton père - car tu n'avais même plus la force de marcher -, qui avait toujours cet air imperturbable tu avais dis adieu, dans une énième crise de larmes, à l’amour de ta vie. Il y avait ton ventre qui s’était arrondi au fil des mois, la solitude de la demeure des d’Alverny seulement brisée par la présence réconfortante de Hermine qui revenait chaque weekend te tenir compagnie. Il y avait ce jour où tu avais pu prendre pour la première fois Héloïse dans tes bras et où ton sourire avait retrouvé sa place sur ton visage fatigué. Il y avait le contraste entre ta manière d’être avec Héloïse et l’image que tu offrais à tes parents, leur inquiétude sur ton état et les cernes qui prenaient place sur ton visage. Il y avait cette tendance que tu avais eu à te refermer sur toi même : dépression post-natale, comment était-ce possible alors que tu aimais ta fille de tout ton coeur ? Entre deux rires et les premiers pas de l’enfant il y avait les rendez-vous avec les psychomages, la haine que tu ressentais à leur égard et la peur que tu avais qu’on t’arrache ton enfant. Il y avait les paroles de tes parents que tu n’avais jamais vraiment comprises et il y avait cette soirée, qui fut la dernière où tu l’as prise dans tes bras pour lui chanter une berceuse. Il y avait les pleurs, les cris, ce drap qui a entouré ton cou jusqu’à te laisser à l’aube de la mort. Il y avait ces crises de folie où tu criait au monde ton envie de la rejoindre et la culpabilité pour ce que tu avais fait. Il y avait la terreur de sortir de ta chambre, de quitter l’endroit où tu te sentais la plus proche d’elle, il y avait aussi la tendresse que tu portais au médaillon qui était encore accroché à ton cou. Entre deux ballades dans le parc du domaine de Suisse il y avait les médicaments que tu ingérais chaque jour pour garder pieds, il y avait les cauchemars et les crises où tu l’entendais te parlais, ce combat perpétuel pour la garder près de toi un peu plus mais aussi pour garder le contrôle de ta vie. Tes avants bras marqués par les taillades et tes cheveux qui avaient perdu leur couleur. Chaque évènement, chaque journée, tout l’amour que tu lui avais porté et toute la peine qu’avait entrainée sa disparition. Du premier jour au dernier et même encore après : tu lui offrais tout. La possibilité de connaitre sa fille presque autant que tu avais pu la connaitre et surtout, la possibilité de te connaitre telle que tu étais devenue grâce ou à cause d’elle.
Tu n’as pas plongé la tête dans la pensine mais tu es capable de décrire dans le moindre détail tout ce que Sasha a vu lorsqu’il se redresse finalement. De ce fait, tu n’oses pas réellement te rapprocher de lui, consciente qu’il a peut être tout sauf envie de te voir à cet instant précis. Tu restes dans l’ombre, appuyée contre le mur : « Tu vas… » Tu serres légèrement les dents consciente que ce qu'il allait pouvoir ou vouloir te dire n’était que très en deçà de la réalité : « Bien ? »
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Jeu 11 Jan 2018 - 23:33
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La tentation est grande, je sais que je ne devrais probablement pas céder, que le doute sera encore plus grand, que le manque sera d'autant plus irrationnel, mais je suis poussé par ma curiosité, je dois savoir ce qu'elle souhaite me faire partager. Nos pas nous mènes jusqu'à une pièce et je reste silencieux, j'observe la fiole comme si elle contenait une bombe, métaphoriquement c'est le cas. Nevaeh s'écarte, mais je ne l'ai plus regardée depuis un moment, je suis tellement concentré sur ses souvenirs que je l'entends à peine plus qu'un murmure avant de plonger enfin dans la pensine.
Les souvenirs affluent, d'abord c'est un raz-de-marée et ensuite les images s'animent, je me trouve au centre des scènes de la vie quotidienne, je vois son ventre s'arrondir, je ressens sa joie, son état d'esprit, l'amour débordant qu'elle avait pour cette enfant avant même sa naissance. Le sentiment de bonheur quand elle la tenait dans ses bras, je partage les premiers pas, les premiers rhumes et l'animosité de sa famille. Je n'aimais déjà pas beaucoup son père sur le papier, mais plus je le vois apparaître dans ses souvenirs et plus je développe une espèce d'animosité envers cet homme fermé et suffisant. Une nuit, une berceuse et le souvenir s'embrume, soudain il ne reste que de la douleur, de l'angoisse, de la haine, ce sont des sentiments tellements forts et je vois le corps inanimé d'Héloïse sous mes yeux, cette image ce grave malgré moi au fond de mon esprit, elle est horrible, le sentiment d'impuissance que j'ai depuis plusieurs mois ne fait que croître quand mes yeux se posent encore et encore sur ce petit corps. Le temps s'accélère, les images aussi, Nevaeh sombre dans l'autodestruction, elle change et j'ai difficile d'imaginer que cette femme est arrivée à l'université quelques semaines après comme si de rien n'était. Je comprends mieux certaines choses maintenant. Comme repoussé de la pensine, je reviens à la réalité, mes mains sont crispées sur le bord de la table et les jointures sont blanches et si je ne me l'avoue pas, il y a une certaine brume qui voile mon regard. Tristesse. Rage. Incompréhension. Douleur. Mon regard ne quitte pas la surface brillante des souvenirs, je tente de maîtriser ma respiration qui est haletante et surtout, surtout, je refoule ces satanées larmes qui veulent absolument sortir. Quand je relève la tête, j'entends la voix de Nevaeh, elle me demande plutôt hésitante si je vais bien. Je prends le temps de répondre... je ne sais pas. Mon regard glisse sur le côté et rencontre un divan dans lequel je vais m'asseoir ou plutôt dans lequel je me laisse totalement tomber. Je bascule la tête vers l'arrière et regarde le plafond comme si j'attendais de nouvelles réponses, le silence est pesant, mais je sais que je n'arriverais pas à parler sans me briser. Ce ne sont pas seulement les images qui me chamboulent, ce sont les sentiments ressentis, ce sentiment d'avoir une partie de soi qui meurt sans même comprendre pourquoi ou comment. Je n'arrive pas à rationaliser ce qui m'arrive et puis il y a elle ... Nevaeh... Princesse de glace qui m'observe sans vraiment savoir quoi faire ou dire. Je prends un inspiration et me tourne vers elle toujours silencieux. Je fini par me lever pour lui faire face, mon regard plonge dans le sien et délicatement mes doigts viennent frôler son visage, j'esquisse un mince sourire et pose un baiser sur son front je suis désolé que tu ai du vivre tout ça. Je suis sincère, plus que je ne l'ai jamais été, mais j'ai encore tellement de confusion, de sentiments contradictoire, je n'arrive pas à oublier ses mensonges, ses manipulations, son omissions, malgré tout ça, malgré ce qu'elle m'a montré, il y a quelque chose de cassé, de différent, je sais désormais qu'elle n'y est pour rien dans la mort de notre fille, tu ... tu l'as seulement trop aimée. Elle se détruit pour une chose dont elle n'est pas responsable, si elle m'avait montré ça plus tôt, si elle m'avait simplement expliqué les choses, si elle avait prit le temps de me faire confiance ... tout serait différent en ce moment.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Lun 15 Jan 2018 - 18:56
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Les secondes avant qu’il ne te réponde te semblent interminables : comme si le temps c’était arrêté et que l’écoulement du sablier était bloqué. Qu’allait-il dire ? A quoi pensait-il ? Peut-être avais tu fait une erreur en lui ouvrant la porte de tes souvenirs. Après tout, il ne te devait rien, tu avais été plus qu’affreuse avec lui, oscillant entre les sentiments qui jaillissaient lorsque vous étiez ensemble et cette folie qui t’étreignait de tout son être. Finalement il répond, mais tu n’es pas plus soulagée que lorsqu’il se laisse tomber sur le divan qui se trouvait dans un coin de la pièce : il ne fuyait pas, mais Sasha n’était pas un lâche ce n’était pas forcément une bonne nouvelle. Il ne semblait malgré tout pas en colère. Tu restes stoïque un moment avant de consentir à quitter l’ombre dans laquelle tu t’étais réfugiée pour te rapprocher de lui d’un pas silencieux. Tu ne voulais pas le brusquer, les images avaient dû en faire suffisamment pour la soirée.
Finalement il se tourne vers toi et tu parviens à lire une multitude d’émotions dans ces yeux noisettes que tu avais si souvent observés : à quoi penses-tu Sasha… Tu n’oses pas lui demander, toi qui prenais tout sans demander la permission en temps normal te trouvais incapable d’affirmer quelconque demande actuellement. Et ses gestes sont doux, son regard te berce dans les illusions d’une vie plus douce : mais ce n’est qu’illusion, instant hors du temps qui vous offre une trêve, tu le sais bien. Tu ne parviens pas à répondre à son sourire, les larmes coincées dans ta gorge t’empêchent de faire semblant, et pourtant tu es soulagée. Inconsciemment tu cherches à prolonger ce contact : tu te blottis légèrement contre lui. Tes bras un instant ballants finissent par entourer son buste lorsque tu te rends compte qu’il ne te repousse pas : « Merci. » Murmures-tu doucement à son oreille en te hissant sur les pointe des pieds pour arriver à son niveau.
Ses mots résonnent dans ton esprit, si seulement il savait à quel point… Un instant tu oublies la fierté, tu oublies que vous vous êtes déchirés comme personne d’autre ne l’avait fait, que vous vous haïssiez, que vous étiez des poisons l’un pour l’autre. Tu ne penses qu’à cet enfant fait de toi et de lui. « C’est… Elle était certainement la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. Même si j'ai haïs l'éloignement et cet exil, même si j'ai regretté ma vie d'avant et que je la regrette toujours. » Etrangement constatation que de se dire que le bonheur qui t’avait été offert quelques mois durant était définitivement terminé et que la flamme qu’Héloïse avait amenée dans ta vie était définitivement éteinte. Vous n’étiez tous deux que des enfants, qui avaient eu un enfant : pourquoi la vie s’était-elle jouée de vous de la sorte ? Tu finis par le libérer tes bras et tu t’éloignes légèrement, car tu sais que plus vous vous rapprochiez, plus vous vous bruliez. Tu n’avouerais pas que tu avais rêvé d’autre chose, jamais tu n’avouerais que tu pouvais avoir besoin de lui. Tu étais bien trop orgueilleuse Nevaeh et bien trop aveuglée par cette soit disant faiblesse qu’étaient les sentiments.
Tu renifles légèrement, tu ne te rendais pas compte que la situation déclenchait en toi plus d’émotions que tu ne l’aurais voulu, ou cru au premier abord. La vérité que tu libérais finalement n’était peut être pas salvatrice mais au moins libératrice : tu te sentais libérée. « Je pense que tu avais le droit de savoir ce qu’il s’était réellement passé, ce qu’elle a vécu : je pense honnêtement qu'elle était heureuse... Du moins, j'essaye de me raccrocher à ça. » Ta main serre doucement le collier que tu portes autours du cou et tu soupires légèrement, les mots que tu prononçais étaient encore plus tristes qu’amers : « Sache que je l’aimais de tout mon coeur… Et… Que je suis désolée de te l’avoir arrachée. » Ta voix reste étrangement calme, il n’y a que ton regard pour laisser imaginer les émotions qui te submergent, mais tu évites de lui montrer, entrant dans la contemplation imaginaire d’une fiole qui se trouvait dans tes mains. Tu étais désolée de ne pas lui avoir dit que tu étais enceinte et désolée d’avoir entrainé la mort de sa fille, n’y avait-il pas au moins quelque chose pour laquelle tu ne t’excusais pas lorsqu’il s’agissait d’elle? Tu avais tout fait de travers, cherchant à faire au mieux pour ta fille et personne n’en était sorti indemne, pas même toi.
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Re: savaeh • all I want for christmas is ... a break !
Mar 16 Jan 2018 - 14:46
merry christmas love
Fuir ne fais pas partie de mon vocabulaire, je n'ai pas l'habitude de me défiler et ce n'est pas ce soir que je vais commencer. Elle m'a fait un cadeau, si on souhaite le voir comme ça, mais je ne sais pas si j'étais prêt à voir, ressentir tout ça. J'ai besoin de quelques minutes pour souffler, réorganiser mes idées et finalement je me lève pour aller la retrouver. Je souhaite la rassurer, je comprends son sentiment de culpabilité, mais de ce que j'ai vu ce n'était pas de sa faute, elle était simplement une maman qui voulait consoler son enfant. Qui pourrait la blâmer pour ce terrible accident ? Certainement pas moi.
Nevaeh se blottit contre moi et je l'accueille, elle murmure un petit merci à mon oreille et je resserre mes bras autour d'elle. Quoiqu'on fasse, il y a toujours ce lien entre nous, cette éternelle attirance qui fait qu'on souhaite ce contact malgré ses dangers, même si on sait que rien de bon ne découlera de ce que nous pourrions essayer de construire. Nous sommes nocifs l'un pour l'autre, c'est une évidence malgré cette attirance qui nous dépasse. Mon regard tombe sur elle, il est étrangement bienveillant, je l'écoute, elle se libère et ses mots me font autant de bien que ce qu'ils m'apportent de douleurs. Je sais qu'Heloïse a été aimée par sa mère, mais j'aurais tellement aimé pouvoir également lui donner cet amour, lui montrer que l'amour d'un père peut aussi être puissant. J'aurais aimé la voir grandir, courir, la protéger et l'aider à grandir, qu'elle sache que quoi qu'il arrive son père était derrière elle et qu'il l'épaulerai dans tous les choix de sa vie. Parce que finalement, le véritablement amour parental pour moi, c'est ça : laissez son enfant faire ses choix, s'épanouir et le soutenir quoi qu'il arrive.
Nevaeh s'excuse, se justifie, une fois de plus et je ne peux m'empêcher de caresser sa joue tendrement, je sais neva, arrête de te torturer avec ce qui aurait pu ou du faire, on ne pourra malheureusement rien changer. Je suis content que tu ai partagé ces moments avec moi. J'ai ... j'ai l'impression de la connaitre un peu grâce à toi et ... c'était très important pour moi. Je pense n'avoir jamais communiqué mon besoin, mon envie d'avoir une famille, des enfants. C'est un besoin viscérale et je suis persuadé qu'un jour je pourrais être un bon père si l'avenir me donne cette chance, à nouveau. Je lui souris un peut tristement et caresse à nouveau son visage, comme si je le touchais pour la dernière fois, merci heaven ... je ... je pense que je devrais retourner en bas, on se retrouvera peut-être plus tard. Ce ne sont pas des adieux, pas vraiment, mais je comprends qu'il faut que je m'éloigne d'elle, de ce qu'elle crée comme détresse en moi, nous devons nous protéger l'un et l'autre. Je me recule et ma main caresse son bras en reculant, frôlant ses doigts avant de disparaître dans les couloirs. Je ne prend pas la fuite, il faut juste que je réapprenne à respirer, peut-être qu'à partir de maintenant, sans ce poids sur le coeur ça ira peut-être mieux.