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Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Dim 29 Avr 2018 - 14:41
Even though I'm grieving, I'm trying to find the meaning
s a p p h i r e & m h a i r i n
May s’était assise dans le parc de Hungcalf, assise en tailleurs sur l’herbe, profitant du soleil de Mai. Elle était tout de même emmitouflée dans une chaude veste de jean doublée de peau de mouton, pour se protéger du vent frais qui parcourait encore les Highlands. A côté d’elle, sa thèse sur le Vaudou, enfin finie et qu’elle avait relu une énième fois, montrait encore les traces des dernières modifications à y apporter. May l’avait posée à l’écart, et avait déplié devant elle un large foulard, sur lequel elle disposait à présent de grandes cartes, jaunies et écornées par le temps et l’usage : le tarot de sa mère.
May était désormais devenue une praticienne accomplie de l’art du Vaudou. Plusieurs fois par mois, elle se rendait en Louisiane, et cuisinait les plats préférés de sa mère et de ses grand-oncles et tantes en compagnie de Francelle, sa grand-mère. Elle allait ensuite les disposer sur leur tombe, et conversait avec eux, de sujets graves et plus légers, la concernant de près ou ayant attrait à une communauté plus large. Lorsqu’elle ne faisait pas le voyage, il lui était possible de les joindre de diverses façons. En se plongeant dans un état de transe, ou dans ses rêves. Ou ils était encore possible pour eux de s’adresser à elle, par des intermédiaires plus ou moins direct : des osselets, ou encore comme ici, les cartes…
Dernièrement, les perspectives de May avaient changé. Grâce à ses échanges avec le Pr. Rosebury et Mme Hammerstein, elle avait reconsidéré son orientation au Département des Mystère pour se diriger plutôt vers le Département de la Justice Magique ou encore celui de la Coopération Magique Internationale. Mais sa thèse devait changer en conséquence. Si son contenu restait le même, sa structure devait s’axer sur la politique plutôt que la recherche. Et sa mère l’y aidait beaucoup. Après tout, c’était grâce à elle et son savoir sur le Vaudou que May avait pu finir sa thèse si tôt…
May avait disposé ses cinq cartes en croix, quatre aux points cardinaux, et une au centre. Au nord, « l’Arcane Sans Nom », la Mort se révéla. May ne tressaillit même pas. La Mort signifiait rarement un réel passage de vie à trépas. Ici, son sens était évident : il s’agissait de sa mère, veillant sur elle et la guidant de l’au-delà. Elle annonçait l’auteur du message à venir. A l’est, May retourna la carte pour trouver la Grande Prêtresse, symbole du savoir, de l’apprentissage et de la divination. Encore une fois, May l’interpréta sans hésitation : il s’agissait d’elle-même, sorcière et étudiante. May retourna ensuite la carte à l’Ouest. Le Jugement. Cette fois, May passa plusieurs secondes à la lire. C’était une des cartes qui inquiétait généralement May lors d’une lecture. La carte du Jugement symbolisait un renouveau, une transformation. Positive ou non, rien n’était sûr. May jugea qu’il s’agissait, en référence à sa question, au jugement de sa thèse, que sa mère tentait d’aider à améliorer. Rien de surprenant, mais tout pouvait dépendre des deux dernières cartes. May prit une profonde bouffée d’air de printemps, puis retourna la carte au sud. La Justice. May acquiesça. Elle tenait sa réponse de manière on ne peut plus clair. May devait orienter sa thèse vers la justice dont le vaudou avait besoin, et vers le Département de la Justice, plutôt que celui de la Coopération Magique. Plus sereine, et plus assurée, May retourna la cinquième et dernière carte au centre, celle qui pouvait apporter un élément de réponse supplémentaire, la réelle carte divinatoire qui annonçait ce qui était à venir. May s’était attendue à y trouver le Monde, ou le Soleil… A sa grande surprise, May tira l’Amoureux. What the hell, Mum ? jura-t-elle en un murmure, sachant pertinemment que sa mère lui haurait envoyé une tappe sur l’arrière de la tête pour son blasphème. May haussa les sourcils, levant la carte à hauteur de son regard pour l’examiner davantage… Pourquoi diable sa mère lui parlait-elle d’indécision à ce moment là ?
Du coin de l’œil, quelque part derrière la carte de l’Amoureux, un mouvement attira son regard. A quelques mètres, Sapphire venait à sa rencontre. Le cœur de May fit un bon dans sa poitrine à la vue de ses cheveux dorés reflétant le soleil printanier. En un instant de panique, May relu ses cartes avant que Sapphire ne soit trop proche d’elle pour les voir. La Mort : un message de sa mère. La Grande Prêtresse : elle, l’étudiante et sorcière. Le Jugement : non pas le jugement de sa thèse, mais le renouveau, ou la transformation de sa relation avec Sapphire. La Justice : non pas le département du ministère, mais l’honnêteté que May devait à son amie. Et enfin, l’Amoureux : Sapphire, envers qui May avait depuis longtemps des sentiments bien au-delà de l’amitié. « Oh Mum… » murmura May syr un ton de reproche. Ce n’était pas du tout ce qu’elle lui avait demandé. Mais c’était certainement ce qu’elle avait besoin d’entendre : Stop being such a chicken and tell her the truth.
« Hey there, Sapphire ! » l’accueillit May d'un ton jovialement innocent, repliant son foulard juste alors que Sapphire arrivait à ses côtés. Ce n’était pas tant le tarot qu’elle voulait lui cacher que cette fichue carte de l’Amoureux… L’honnêteté devrait attendre, au moins un peu… May n’était pas prête à le lui dire, et encore moins de cette façon…
May était désormais devenue une praticienne accomplie de l’art du Vaudou. Plusieurs fois par mois, elle se rendait en Louisiane, et cuisinait les plats préférés de sa mère et de ses grand-oncles et tantes en compagnie de Francelle, sa grand-mère. Elle allait ensuite les disposer sur leur tombe, et conversait avec eux, de sujets graves et plus légers, la concernant de près ou ayant attrait à une communauté plus large. Lorsqu’elle ne faisait pas le voyage, il lui était possible de les joindre de diverses façons. En se plongeant dans un état de transe, ou dans ses rêves. Ou ils était encore possible pour eux de s’adresser à elle, par des intermédiaires plus ou moins direct : des osselets, ou encore comme ici, les cartes…
Dernièrement, les perspectives de May avaient changé. Grâce à ses échanges avec le Pr. Rosebury et Mme Hammerstein, elle avait reconsidéré son orientation au Département des Mystère pour se diriger plutôt vers le Département de la Justice Magique ou encore celui de la Coopération Magique Internationale. Mais sa thèse devait changer en conséquence. Si son contenu restait le même, sa structure devait s’axer sur la politique plutôt que la recherche. Et sa mère l’y aidait beaucoup. Après tout, c’était grâce à elle et son savoir sur le Vaudou que May avait pu finir sa thèse si tôt…
May avait disposé ses cinq cartes en croix, quatre aux points cardinaux, et une au centre. Au nord, « l’Arcane Sans Nom », la Mort se révéla. May ne tressaillit même pas. La Mort signifiait rarement un réel passage de vie à trépas. Ici, son sens était évident : il s’agissait de sa mère, veillant sur elle et la guidant de l’au-delà. Elle annonçait l’auteur du message à venir. A l’est, May retourna la carte pour trouver la Grande Prêtresse, symbole du savoir, de l’apprentissage et de la divination. Encore une fois, May l’interpréta sans hésitation : il s’agissait d’elle-même, sorcière et étudiante. May retourna ensuite la carte à l’Ouest. Le Jugement. Cette fois, May passa plusieurs secondes à la lire. C’était une des cartes qui inquiétait généralement May lors d’une lecture. La carte du Jugement symbolisait un renouveau, une transformation. Positive ou non, rien n’était sûr. May jugea qu’il s’agissait, en référence à sa question, au jugement de sa thèse, que sa mère tentait d’aider à améliorer. Rien de surprenant, mais tout pouvait dépendre des deux dernières cartes. May prit une profonde bouffée d’air de printemps, puis retourna la carte au sud. La Justice. May acquiesça. Elle tenait sa réponse de manière on ne peut plus clair. May devait orienter sa thèse vers la justice dont le vaudou avait besoin, et vers le Département de la Justice, plutôt que celui de la Coopération Magique. Plus sereine, et plus assurée, May retourna la cinquième et dernière carte au centre, celle qui pouvait apporter un élément de réponse supplémentaire, la réelle carte divinatoire qui annonçait ce qui était à venir. May s’était attendue à y trouver le Monde, ou le Soleil… A sa grande surprise, May tira l’Amoureux. What the hell, Mum ? jura-t-elle en un murmure, sachant pertinemment que sa mère lui haurait envoyé une tappe sur l’arrière de la tête pour son blasphème. May haussa les sourcils, levant la carte à hauteur de son regard pour l’examiner davantage… Pourquoi diable sa mère lui parlait-elle d’indécision à ce moment là ?
Du coin de l’œil, quelque part derrière la carte de l’Amoureux, un mouvement attira son regard. A quelques mètres, Sapphire venait à sa rencontre. Le cœur de May fit un bon dans sa poitrine à la vue de ses cheveux dorés reflétant le soleil printanier. En un instant de panique, May relu ses cartes avant que Sapphire ne soit trop proche d’elle pour les voir. La Mort : un message de sa mère. La Grande Prêtresse : elle, l’étudiante et sorcière. Le Jugement : non pas le jugement de sa thèse, mais le renouveau, ou la transformation de sa relation avec Sapphire. La Justice : non pas le département du ministère, mais l’honnêteté que May devait à son amie. Et enfin, l’Amoureux : Sapphire, envers qui May avait depuis longtemps des sentiments bien au-delà de l’amitié. « Oh Mum… » murmura May syr un ton de reproche. Ce n’était pas du tout ce qu’elle lui avait demandé. Mais c’était certainement ce qu’elle avait besoin d’entendre : Stop being such a chicken and tell her the truth.
« Hey there, Sapphire ! » l’accueillit May d'un ton jovialement innocent, repliant son foulard juste alors que Sapphire arrivait à ses côtés. Ce n’était pas tant le tarot qu’elle voulait lui cacher que cette fichue carte de l’Amoureux… L’honnêteté devrait attendre, au moins un peu… May n’était pas prête à le lui dire, et encore moins de cette façon…
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Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Lun 7 Mai 2018 - 15:03
somebody i used to know ~
Sapphire passait peu par le parc du château. Cette fois-ci, elle revenait des serres, les bras chargés d'un petit fagot de bois que Mrs Rosebury l'avait chargée de ramener exceptionnellement. C'était la première fois que l'enseignante lui confiait ce genre de mission, mais Sapphire en était la candidate idéale. Naïve et obéissante, elle ne se demandait pas à quoi servirait cette écorce de wiggentree. Les rumeurs sur les manigances de sa directrice pour rester éternellement belle n'avaient jamais trouvé refuge dans les oreilles de la Lufkin. Elle se contentait d'exécuter la manœuvre, qui ne consistait qu'en un simple aller-retour jusqu'aux serres. Le trajet la faisait donc passer par le parc du château, qu'elle traversait rarement. La majeure partie de son temps la tenait à l'intérieur des murs, où elle naviguait entre les salles de classe et son dortoir. Ses rares excursions extérieures avaient surtout lieu la nuit, pour transplaner jusqu'à des endroits qui permettaient d'observer nettement une constellation particulière, sur recommandation du professeur Fujiwara. Pourtant, la Lufkin aimait la nature. Quand elle rentrait chez ses parents à Dublin, elle adorait marcher pieds nus dans l'herbe ou grimper lire dans les arbres. Simplement, en période scolaire elle n'avait pas le temps de s'adonner à ce loisir.
L'esprit entortillé dans le prochain cours qu'elle devait réviser en retournant à la bibliothèque, elle ne remarqua presque pas la silhouette assise dans l'herbe. Il était habituel pour elle de ne pas faire attention aux gens s'ils ne perçaient pas sa bulle, ce que fit l'étudiante installée là : Hey there, Sapphire ! Le ton jovial sortit la Lufkin de ses pensées avec l'esquisse d'un sourire amical. Elle reconnut alors Mhairin. Un peu déconcertée mais ne voulant pas vexer sa camarade, elle se contenta d'une expression neutre sur le visage, sans surprise ni déception. Ce n'était pas qu'elle était mécontente de la voir, mais… Mhairin et elle avaient été amies ces dernières années. Elles aimaient chanter toutes les deux et venaient fièrement du même pays, ce qui constituaient deux points communs très solides. Pourtant Sapphire avait ressenti peu à peu le besoin de s'éloigner de son aînée Summerbee. Mhairin avait parfois un comportement étrange. La Lufkin ne parvenait pas à mettre le doigt dessus mais cela lui procurait un sentiment désagréable, de malaise, presque de danger. Sans oser en parler, elle avait tacitement pris ses distances avec son amie. Puis Mhairin n'était pas revenue à Hungcalf en septembre, et avait écrit en fin d'année pour expliquer que sa mère était décédée et qu'elle pensait rester en Louisiane. Bien qu'attristée par la nouvelle du décès et gênée de ne pas avoir beaucoup vue Mhairin avant son départ, Sapphire avait pris cela comme une page qui se tournait. Elles avaient été amies, et désormais elles ne se verraient plus, tout simplement. Or tout à coup, Mhairin se trouvait face à elle. Elle ne semblait pas de passage, elle était assise dans l'herbe avec ses affaires. Un peu perplexe, Sapphire secoua doucement la tête pour exprimer sa confusion. Hello Mhairin… You're back ? La Lufkin faillit demander depuis quand, mais vu leur éloignement il était normal que la Summerbee ne l'ait pas prévenue et l'université était si grande qu'on pouvait passer des mois sans croiser quelqu'un en particulier. Après cet instant d'absence, la jeune McBee reprit sa politesse et s'approcha de sa compatriote avec une voix plus tendre. How are you ? I was really sorry to hear about your mother. Ayant perdu sa sœur quelques années plus tôt, Sapphire n'aimait pas qu'on lui en parle, seulement elle se serait trouvée malpolie de ne pas le mentionner.
Rester debout alors que sa camarade était dans l'herbe lui sembla peu correct également. Sapphire ne voulait pas que Mhairin pense qu'elle était pressée de partir, même si dans le fond elle appréhendait un peu de passer du temps en sa présence. Elle consentit à s'asseoir à son tour, ses jambes se croisant en tailleur sous sa longue robe d'un autre temps. Précautionneuse, elle déposa son fagot près d'elle. So, what are you up to ? Un geste vague désigna le foulard, mais sans réelle intention de s'immiscer dans ce qu'elle faisait. Elle s'était peut être installée ici en espérant être tranquille. You're finishing your tenth year after all ? You know what you're going to do after I guess. Les études étaient toujours le centre des conversations de la Lufkin. Surtout maintenant qu'elle préparait elle aussi son départ de l'université. Cela pouvait sembler un sujet insignifiant lancé par politesse, mais c'était loin d'être une banalité pour Sapphire. Elle s'intéressait sincèrement au parcours de Mhairin, qui étudiait dans un domaine particulièrement vaste et intéressant.
L'esprit entortillé dans le prochain cours qu'elle devait réviser en retournant à la bibliothèque, elle ne remarqua presque pas la silhouette assise dans l'herbe. Il était habituel pour elle de ne pas faire attention aux gens s'ils ne perçaient pas sa bulle, ce que fit l'étudiante installée là : Hey there, Sapphire ! Le ton jovial sortit la Lufkin de ses pensées avec l'esquisse d'un sourire amical. Elle reconnut alors Mhairin. Un peu déconcertée mais ne voulant pas vexer sa camarade, elle se contenta d'une expression neutre sur le visage, sans surprise ni déception. Ce n'était pas qu'elle était mécontente de la voir, mais… Mhairin et elle avaient été amies ces dernières années. Elles aimaient chanter toutes les deux et venaient fièrement du même pays, ce qui constituaient deux points communs très solides. Pourtant Sapphire avait ressenti peu à peu le besoin de s'éloigner de son aînée Summerbee. Mhairin avait parfois un comportement étrange. La Lufkin ne parvenait pas à mettre le doigt dessus mais cela lui procurait un sentiment désagréable, de malaise, presque de danger. Sans oser en parler, elle avait tacitement pris ses distances avec son amie. Puis Mhairin n'était pas revenue à Hungcalf en septembre, et avait écrit en fin d'année pour expliquer que sa mère était décédée et qu'elle pensait rester en Louisiane. Bien qu'attristée par la nouvelle du décès et gênée de ne pas avoir beaucoup vue Mhairin avant son départ, Sapphire avait pris cela comme une page qui se tournait. Elles avaient été amies, et désormais elles ne se verraient plus, tout simplement. Or tout à coup, Mhairin se trouvait face à elle. Elle ne semblait pas de passage, elle était assise dans l'herbe avec ses affaires. Un peu perplexe, Sapphire secoua doucement la tête pour exprimer sa confusion. Hello Mhairin… You're back ? La Lufkin faillit demander depuis quand, mais vu leur éloignement il était normal que la Summerbee ne l'ait pas prévenue et l'université était si grande qu'on pouvait passer des mois sans croiser quelqu'un en particulier. Après cet instant d'absence, la jeune McBee reprit sa politesse et s'approcha de sa compatriote avec une voix plus tendre. How are you ? I was really sorry to hear about your mother. Ayant perdu sa sœur quelques années plus tôt, Sapphire n'aimait pas qu'on lui en parle, seulement elle se serait trouvée malpolie de ne pas le mentionner.
Rester debout alors que sa camarade était dans l'herbe lui sembla peu correct également. Sapphire ne voulait pas que Mhairin pense qu'elle était pressée de partir, même si dans le fond elle appréhendait un peu de passer du temps en sa présence. Elle consentit à s'asseoir à son tour, ses jambes se croisant en tailleur sous sa longue robe d'un autre temps. Précautionneuse, elle déposa son fagot près d'elle. So, what are you up to ? Un geste vague désigna le foulard, mais sans réelle intention de s'immiscer dans ce qu'elle faisait. Elle s'était peut être installée ici en espérant être tranquille. You're finishing your tenth year after all ? You know what you're going to do after I guess. Les études étaient toujours le centre des conversations de la Lufkin. Surtout maintenant qu'elle préparait elle aussi son départ de l'université. Cela pouvait sembler un sujet insignifiant lancé par politesse, mais c'était loin d'être une banalité pour Sapphire. Elle s'intéressait sincèrement au parcours de Mhairin, qui étudiait dans un domaine particulièrement vaste et intéressant.
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Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Ven 11 Mai 2018 - 10:02
Even though I'm grieving, I'm trying to find the meaning
s a p p h i r e & m h a i r i n
Lorsque leurs regards se croisèrent, May eut un pincement au cœur de ne pas voir ne serait-ce qu’un sourire se dessiner sur le visage de Sapphire… May s’efforça de maintenir le sien alors qu’elle approchait. Sapphire, arrivée jusqu’à elle, finit par légèrement secouer la tête pour exprimer son incompréhension, faisant onduler ses longs cheveux de blé. Elle ne savait pas qu’elle était revenue…
Il était vrai que May n’avait pas renvoyé de hiboux à ses amis. Les choses s’étaient faite plus naturellement.
-Well, yeah… dit-elle après un moment. At the very least to complete my degree… I was very sorry not to see you at our Saint Patrick’s Day Party! Where were you?
Peu de monde, au final, s’était rendu à la fête des Beer Flops. En tant que présidente, May allait devoir secouer un peu son club, ne serait-ce que pour en améliorer la promotion… Après tout, tous les irlandais avaient été officiellement invités.
Le ton de Sapphire changea et May retrouva dans sa voix l’amie qu’elle avait un jour pu compter parmi les siens. Naturellement, avec sa compassion qu’on lui connaissait bien et sa gentillesse naturelle, Sapphire lui exprima ses condoléances. La plupart de ses amis l’avaient fait, et May ne leur avait pas cacher la vérité : elle vivait sa conversion au vaudou pleinement, sans l’exhiber, mais sans le cacher non plus. Alors pourquoi avait-elle du mal à en faire autant avec Sapphire ?
-I’m fine. I’m alright really… We’re much closer, now! Ajouta-t-elle à propos de sa mère, après avoir hésité l’espace d’un instant. Si Sapphire le prenait avec compréhension, et bien, May pourrait continuer à se ruiner le cœur à l’admirer pour la sorcière tolérante et merveilleuse qu’elle était. Sinon, May pourrait toujours se consoler qu’elle n’avait pas besoin de gens ne l’acceptant pas comme elle était dans son entourage…
Sapphire s’était d’ailleurs assise à ses côtés, et May aurait pu se croire quelques années plus tôt, alors que les deux sorcières se retrouvaient à peu près au même endroit, à peu près à la même saison, à chanter Galway Girl et The Wild Rover d’une même voix… Comme pour rattraper le temps, Sapphire lui demanda ce qu’elle comptait faire après Hungcalf.
-I know it even more now that I’ve had the occasion to talk to the Ministry People during the last Doors Open Day. I’m taking the Voodoo out to the Wizarding World. I’m actually aiming at the Department of International Magical Cooperation, to try and regulate the use of Voodoo through the International Magical Office of Law.
Les yeux de Mhairin brillaient de fierté et d’ambition. Elle était enfin unie avec elle-même. Le mystère de sa famille maternelle s’était enfin éclaircie, et la peur qui lui avait saisi les entrailles dès ses 15 ans s’était à présent transformée en une force fondamentale qui la menait vers les hauteurs. May était impatiente de voire ce que Sapphire en penserait.
Il était vrai que May n’avait pas renvoyé de hiboux à ses amis. Les choses s’étaient faite plus naturellement.
-Well, yeah… dit-elle après un moment. At the very least to complete my degree… I was very sorry not to see you at our Saint Patrick’s Day Party! Where were you?
Peu de monde, au final, s’était rendu à la fête des Beer Flops. En tant que présidente, May allait devoir secouer un peu son club, ne serait-ce que pour en améliorer la promotion… Après tout, tous les irlandais avaient été officiellement invités.
Le ton de Sapphire changea et May retrouva dans sa voix l’amie qu’elle avait un jour pu compter parmi les siens. Naturellement, avec sa compassion qu’on lui connaissait bien et sa gentillesse naturelle, Sapphire lui exprima ses condoléances. La plupart de ses amis l’avaient fait, et May ne leur avait pas cacher la vérité : elle vivait sa conversion au vaudou pleinement, sans l’exhiber, mais sans le cacher non plus. Alors pourquoi avait-elle du mal à en faire autant avec Sapphire ?
-I’m fine. I’m alright really… We’re much closer, now! Ajouta-t-elle à propos de sa mère, après avoir hésité l’espace d’un instant. Si Sapphire le prenait avec compréhension, et bien, May pourrait continuer à se ruiner le cœur à l’admirer pour la sorcière tolérante et merveilleuse qu’elle était. Sinon, May pourrait toujours se consoler qu’elle n’avait pas besoin de gens ne l’acceptant pas comme elle était dans son entourage…
Sapphire s’était d’ailleurs assise à ses côtés, et May aurait pu se croire quelques années plus tôt, alors que les deux sorcières se retrouvaient à peu près au même endroit, à peu près à la même saison, à chanter Galway Girl et The Wild Rover d’une même voix… Comme pour rattraper le temps, Sapphire lui demanda ce qu’elle comptait faire après Hungcalf.
-I know it even more now that I’ve had the occasion to talk to the Ministry People during the last Doors Open Day. I’m taking the Voodoo out to the Wizarding World. I’m actually aiming at the Department of International Magical Cooperation, to try and regulate the use of Voodoo through the International Magical Office of Law.
Les yeux de Mhairin brillaient de fierté et d’ambition. Elle était enfin unie avec elle-même. Le mystère de sa famille maternelle s’était enfin éclaircie, et la peur qui lui avait saisi les entrailles dès ses 15 ans s’était à présent transformée en une force fondamentale qui la menait vers les hauteurs. May était impatiente de voire ce que Sapphire en penserait.
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Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Dim 27 Mai 2018 - 10:13
somebody i used to know ~
Mhairin était donc revenue. Déstabilisée par la situation, Sapphire eut besoin d'un petit temps de perplexité avant de s'adapter. Elle n'avait pas de raison de se montrer froide ou impolie avec celle qui avait longtemps été une amie. I was very sorry not to see you at our Saint Patrick’s Day Party ! Where were you ? La Lufkin ouvrit la bouche pour balbutier, envahie d'une éphémère bouffée de honte. Elle fréquentait rarement les Beer Flops, non pas parce que Mhairin en était présidente mais parce qu'elle n'aimait pas tellement l'esprit fêtard des étudiants. En tant qu'Irlandaise elle avait effectivement reçu une invitation à l'occasion de la Saint Patrick, mais elle avait préféré passer sa soirée à réviser, comme très souvent. D'ordinaire la sorcière n'aurait pas été embarrassée d'expliquer son absence à la fête, il lui semblait légitime de privilégier ses études et son sommeil. Mais dans la bouche de Mhairin la question lui sembla culpabilisante. I was studying, I didn't take time to celebrate, répondit-elle d'une petite voix, à deux doigts de faire une moue boudeuse d'enfant réprimandée. Peut-être aurait-il été agréable d'y retrouver Mhairin et de chanter avec elle. Peut-être pas.
Dans un élan un peu plus tendre destiné à chasser la sensation de malaise qui l'agaçait, Sapphire transmit ses condoléances à Mhairin. I’m fine. I’m alright really… assura la Summerbee d'une voix plus douce. We’re much closer, now ! précisa-t-elle après une hésitation. Oh, fit la blonde, qui ne comprit pas immédiatement où voulait en venir sa compatriote. Really ? Perplexe, elle fit néanmoins le rapprochement avec les origines et la magie de Mhairin. D'abord incrédule sur la possibilité de se sentir proche d'une personne décédée même avec l'intermédiaire du vaudou, Sapphire se fit la remarque qu'elle n'y connaissait rien et qu'elle n'était pas à même de juger. I'm glad for you, conclut-elle avec sincérité. Que ce soit vrai ou non, l'important était que Mhairin ait fait son deuil et puisse vivre avec. La jeune McBee sentit une pointe amère lui piquer le coeur en se rendant compte qu'elle n'avait pas la chance de se sentir proche de sa sœur décédée. Au contraire, plus le temps passait plus elle la voyait s'éloigner. Cinq ans déjà.
Comme elle ne pouvait décemment pas partir alors qu'elles venaient de se saluer, surtout après avoir abordé un sujet aussi personnel, Sapphire s'assit en face de la Summerbee. Robe bien étirée sur ses jambes en tailleur, fagot de bois déposé dans l'herbe, mains sagement croisées, la blondinette lança la conversation sur l'avenir proche de Mhairin, qui quitterait bientôt l'université. I’m taking the Voodoo out to the Wizarding World. I’m actually aiming at the Department of International Magical Cooperation, to try and regulate the use of Voodoo through the International Magical Office of Law. Mhairin expliquait son projet avec une fierté qui plut à Sapphire. L'ambition n'avait rien d'un défaut lorsqu'elle était couplée à un dur travail. La Lufkin écouta avec intérêt en écarquillant les yeux d'admiration et de surprise. Waw, that's huge. You're going to be a pioneer Mhairin. It's wonderful. Quelques années auparavant, elle lui aurait pris les mains pour manifester son enthousiasme. Elle l'aurait peut-être même serrée dans ses bras. Malgré la pudeur, Sapphire hocha doucement la tête pour appuyer son sourire tendre. You will be an amazing voodoo representative. And the Ministry is a place of honor. You deserve it. Ses yeux bleus ne mentaient pas. Jamais. Elle pensa que ce serait le début d'une grande carrière pour Mhairin, qui était la sorcière la plus atypique qu'elle connaissait, et l'une des meilleures également.
En songeant au Ministère, Sapphire mentionna sa sœur ainée, qui était en dixième année également. Maybe you will cross paths with my sister Coleen, she aims a ministerial position too. Et naturellement dans la suite de la discussion, la Lufkin précisa son propre projet professionnel. I however won't go this high. I intend to quit after my degree this year. Il n'y avait ni sentiment d'infériorité ni fausse modestie dans ses propos. Tout le monde avait toujours pensé qu'elle obtiendrait le plus haut diplôme de son cursus vu sa dévotion pour les études, mais elle avait finalement décidé d'arrêter après la sixième année et elle était très heureuse de sa décision. I want to work, be on the field. It's time for my hands to get dirty, ajouta Sapphire avec un sourire enfantin car l'expression l'amusait. La perspective de se confronter au monde du travail et de quitter ses livres pour des outils de chantier l'excitait. Elle savait qu'il était temps pour elle de sortir du cocon.
Dans un élan un peu plus tendre destiné à chasser la sensation de malaise qui l'agaçait, Sapphire transmit ses condoléances à Mhairin. I’m fine. I’m alright really… assura la Summerbee d'une voix plus douce. We’re much closer, now ! précisa-t-elle après une hésitation. Oh, fit la blonde, qui ne comprit pas immédiatement où voulait en venir sa compatriote. Really ? Perplexe, elle fit néanmoins le rapprochement avec les origines et la magie de Mhairin. D'abord incrédule sur la possibilité de se sentir proche d'une personne décédée même avec l'intermédiaire du vaudou, Sapphire se fit la remarque qu'elle n'y connaissait rien et qu'elle n'était pas à même de juger. I'm glad for you, conclut-elle avec sincérité. Que ce soit vrai ou non, l'important était que Mhairin ait fait son deuil et puisse vivre avec. La jeune McBee sentit une pointe amère lui piquer le coeur en se rendant compte qu'elle n'avait pas la chance de se sentir proche de sa sœur décédée. Au contraire, plus le temps passait plus elle la voyait s'éloigner. Cinq ans déjà.
Comme elle ne pouvait décemment pas partir alors qu'elles venaient de se saluer, surtout après avoir abordé un sujet aussi personnel, Sapphire s'assit en face de la Summerbee. Robe bien étirée sur ses jambes en tailleur, fagot de bois déposé dans l'herbe, mains sagement croisées, la blondinette lança la conversation sur l'avenir proche de Mhairin, qui quitterait bientôt l'université. I’m taking the Voodoo out to the Wizarding World. I’m actually aiming at the Department of International Magical Cooperation, to try and regulate the use of Voodoo through the International Magical Office of Law. Mhairin expliquait son projet avec une fierté qui plut à Sapphire. L'ambition n'avait rien d'un défaut lorsqu'elle était couplée à un dur travail. La Lufkin écouta avec intérêt en écarquillant les yeux d'admiration et de surprise. Waw, that's huge. You're going to be a pioneer Mhairin. It's wonderful. Quelques années auparavant, elle lui aurait pris les mains pour manifester son enthousiasme. Elle l'aurait peut-être même serrée dans ses bras. Malgré la pudeur, Sapphire hocha doucement la tête pour appuyer son sourire tendre. You will be an amazing voodoo representative. And the Ministry is a place of honor. You deserve it. Ses yeux bleus ne mentaient pas. Jamais. Elle pensa que ce serait le début d'une grande carrière pour Mhairin, qui était la sorcière la plus atypique qu'elle connaissait, et l'une des meilleures également.
En songeant au Ministère, Sapphire mentionna sa sœur ainée, qui était en dixième année également. Maybe you will cross paths with my sister Coleen, she aims a ministerial position too. Et naturellement dans la suite de la discussion, la Lufkin précisa son propre projet professionnel. I however won't go this high. I intend to quit after my degree this year. Il n'y avait ni sentiment d'infériorité ni fausse modestie dans ses propos. Tout le monde avait toujours pensé qu'elle obtiendrait le plus haut diplôme de son cursus vu sa dévotion pour les études, mais elle avait finalement décidé d'arrêter après la sixième année et elle était très heureuse de sa décision. I want to work, be on the field. It's time for my hands to get dirty, ajouta Sapphire avec un sourire enfantin car l'expression l'amusait. La perspective de se confronter au monde du travail et de quitter ses livres pour des outils de chantier l'excitait. Elle savait qu'il était temps pour elle de sortir du cocon.
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Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Dim 17 Juin 2018 - 12:39
Even though I'm grieving, I'm trying to find the meaning
s a p p h i r e & m h a i r i n
May fut désolée de voir Sapphire prendre à coeur ce qu'elle lui avait dit à propos de la Saint Patrick. Le rose lui était monté aux joues et la jeune Lufkin semblait avoir du mal à trouver ses mots...
-I was studying, I didn't take time to celebrate.
L'espace de quelques secondes, May posa délicatement sa main sur l'avant-bras de Sapphire en guise d'excuse, un sourire chaleureux sur ses lèvres.
-I'm sorry, it wasn't meant as a rebuke. I merely wanted to tell you that I had missed you.
Et cela était clairement lisible sur son visage. May rayonnait. Discuter à nouveau avec Sapphire lui faisait un bien fou, d'autant que la fin d'année approchait et qu'elle s'était demandée si elle pourrait jamais de nouveau lui adresser la parole avant qu'elles ne quittent définitivement Hungcalf.
Ainsi en vinrent-elles à discuter de leurs projets professionnels. Sapphire fit preuve d'une réelle joie en entendant les nouvelles de May. Ses grands yeux bleus s'ouvrirent comme des diamants, brillants d'honnêteté, faisant s'emballer le cœur de May.
-You will be an amazing voodoo representative. And the Ministry is a place of honor. You deserve it. May fut obligée de baisser les yeux. Si elle continuait à observer le sourire lumineux que Sapphire lui faisait, son cœur risquait de battre si fort qu'il pourrait exploser. Ou elle risquait de l'embrasser.
-I however won't go this high. poursuivit-elle. I intend to quit after my degree this year. I want to work, be on the field. It's time for my hands to get dirty.
Sapphire et May partagèrent un sourire complice au choix de mot de la Lufkin. Il était étrange de l'imaginer, elle qui avait toujours eu les parchemins les plus soignés, les livres les plus immaculés, avoir "les mains sales"...
-I wouldn't call that "quitting". I'm sure you'll have your M.A.G.I.C.s. I don't know anyone as dedicated and determined as you are! I'd rather say you're reaching for your dreams without any delay.
Il était curieux de voir comme le temps allait vite. Il y avait quelques années, elles étaient deux simples étudiantes rapprochées par l'amour de leur pays et de la musique. Aujourd'hui, elles étaient deux sorcières prêtes à sauter dans la vie magique adulte.
-Well, I guess that's where our paths will go apart... dit-elle avec une soudaine mélancolie dans ses yeux.
May poussa un soupir, baissant le regard sur le foulard qui contenait ses cartes et le message de sa mère. Elle plia le tout avec délicatesse, le rangea précieusement dans son sac, puis se leva en le balançant sur son épaule, avant de tendre une main à Sapphire pour l'aider à se relever... Mais lorsqu'elles furent toutes les deux debout, May ne lâcha pas la main de Sapphire tout de suite. L'emprise douce de ses doigts n'était pas une prison, elle n'empêchait pas la Lufkin de se rétracter, mais elle gardait sa main dans la sienne.
-I don't know if we'll ever see each other again. And I guess that's why I have to tell you something. poursuivit-elle avec une expression sereine, mais sa voix légèrement tremblante.
Elle n'attendait rien de la part de Sapphire. Elle savait que son cœur était pris. Mais quelque chose lui disait qu'elle avait besoin que cette histoire ait une fin. Au moins aura-t-elle été honnête.
-I've been in love with you for quite a long time. I guess I still am.
-I was studying, I didn't take time to celebrate.
L'espace de quelques secondes, May posa délicatement sa main sur l'avant-bras de Sapphire en guise d'excuse, un sourire chaleureux sur ses lèvres.
-I'm sorry, it wasn't meant as a rebuke. I merely wanted to tell you that I had missed you.
Et cela était clairement lisible sur son visage. May rayonnait. Discuter à nouveau avec Sapphire lui faisait un bien fou, d'autant que la fin d'année approchait et qu'elle s'était demandée si elle pourrait jamais de nouveau lui adresser la parole avant qu'elles ne quittent définitivement Hungcalf.
Ainsi en vinrent-elles à discuter de leurs projets professionnels. Sapphire fit preuve d'une réelle joie en entendant les nouvelles de May. Ses grands yeux bleus s'ouvrirent comme des diamants, brillants d'honnêteté, faisant s'emballer le cœur de May.
-You will be an amazing voodoo representative. And the Ministry is a place of honor. You deserve it. May fut obligée de baisser les yeux. Si elle continuait à observer le sourire lumineux que Sapphire lui faisait, son cœur risquait de battre si fort qu'il pourrait exploser. Ou elle risquait de l'embrasser.
-I however won't go this high. poursuivit-elle. I intend to quit after my degree this year. I want to work, be on the field. It's time for my hands to get dirty.
Sapphire et May partagèrent un sourire complice au choix de mot de la Lufkin. Il était étrange de l'imaginer, elle qui avait toujours eu les parchemins les plus soignés, les livres les plus immaculés, avoir "les mains sales"...
-I wouldn't call that "quitting". I'm sure you'll have your M.A.G.I.C.s. I don't know anyone as dedicated and determined as you are! I'd rather say you're reaching for your dreams without any delay.
Il était curieux de voir comme le temps allait vite. Il y avait quelques années, elles étaient deux simples étudiantes rapprochées par l'amour de leur pays et de la musique. Aujourd'hui, elles étaient deux sorcières prêtes à sauter dans la vie magique adulte.
-Well, I guess that's where our paths will go apart... dit-elle avec une soudaine mélancolie dans ses yeux.
May poussa un soupir, baissant le regard sur le foulard qui contenait ses cartes et le message de sa mère. Elle plia le tout avec délicatesse, le rangea précieusement dans son sac, puis se leva en le balançant sur son épaule, avant de tendre une main à Sapphire pour l'aider à se relever... Mais lorsqu'elles furent toutes les deux debout, May ne lâcha pas la main de Sapphire tout de suite. L'emprise douce de ses doigts n'était pas une prison, elle n'empêchait pas la Lufkin de se rétracter, mais elle gardait sa main dans la sienne.
-I don't know if we'll ever see each other again. And I guess that's why I have to tell you something. poursuivit-elle avec une expression sereine, mais sa voix légèrement tremblante.
Elle n'attendait rien de la part de Sapphire. Elle savait que son cœur était pris. Mais quelque chose lui disait qu'elle avait besoin que cette histoire ait une fin. Au moins aura-t-elle été honnête.
-I've been in love with you for quite a long time. I guess I still am.
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Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Dim 17 Juin 2018 - 19:19
somebody i used to know ~
Finalement, retomber par hasard sur Mhairin avait du bon. Sapphire était contente de savoir que sa camarade allait bien, vivait bien son deuil et se préparait à un avenir brillant au Ministère. Retrouvant une parcelle de leur complicité d'antan, les deux sorcières échangeaient nouvelles et compliments. La Lufkin expliqua son projet de départ prématuré de l'université avec enthousiasme. I wouldn't call that "quitting". I'm sure you'll have your M.A.G.I.C.s. I don't know anyone as dedicated and determined as you are! I'd rather say you're reaching for your dreams without any delay. Les mots choisis plurent beaucoup à la blonde, qui hocha la tête avec un sourire ému. Elle n'aurait pas trouvé meilleur formulation pour décrire ce qu'elle envisageait à l'avenir. La Summerbee avait décidément le don de viser juste. Aha, thank you, it's beautifully put. I like to see it that way. Mhairin conclut leur entretient d'un soupir. Well, I guess that's where our paths will go apart. Dans le même mouvement, elle se releva et tendit une main à Sapphire pour l'aider, qui la saisit après avoir ramassé son fagot de bois. I guess so, répondit la blonde avec un haussement d'épaules. Bien sûr que cela lui faisait bizarre de se dire qu'elle ne reverrait probablement plus Mhairin, mais la vie était faite de rencontres et de séparation. Elles ne se fréquentaient plus depuis longtemps, désormais.
La Summerbee garda la main de Sapphire dans la sienne et reprit la parole. I don't know if we'll ever see each other again. And I guess that's why I have to tell you something. I've been in love with you for quite a long time. I guess I still am. Les yeux de la naïve sorcière papillonnèrent de perplexité. What ? What do you mean ? Elle se dit d'abord qu'elle devait avoir mal entendu, pourtant les mots prononcés étaient limpides. Comment Mhairin pouvait-elle ressentir cela ? I don't understand, we're just... friends. Sapphire manqua de dire « women ». Il lui était difficile de concevoir de tels sentiments entre deux femmes. Mais sachant que cela existait pourtant, elle changea le mot au dernier moment. En tout cas, elle retira simplement sa main de celle de sa compatriote. L'incompréhension lui fit même exécuter un pas en arrière. Qu'espérait sa camarade avec une telle déclaration ? Pensait-elle que Sapphire ressentait la même chose ? C'était tout à fait impossible. Embarrassée, la blonde croisa les bras dans un geste de protection. Mhairin, I'm sorry but I don't think you should say that. Peut-être se trompait-elle, peut-être méprenait-elle son amitié pour de l'amour ? Les femmes pouvaient être si fusionnelles parfois que la confusion devait se produire. Sapphire dormait avec ses amies proches, encore à son âge. Mhairin mélangeait peut-être des sentiments et des sensations qu'elle ne comprenait pas. Gênée de juger ainsi son aveu et de présumer de ce que ressentait la sorcière, plus âgée et expérimentée qu'elle, Sapphire se contenta de revenir sur le sujet principal et d'y répondre officiellement. I don't feel that way. I… I'm sorry, balbutia-t-elle pour finir. Elle ne voulait pas avoir à faire de la peine à Mhairin, aussi troublante était-elle. Il n'était jamais agréable de devoir dire non à quelqu'un qui osait ouvrir son coeur.
Vraiment désarçonnée par cette révélation qu'elle n'aurait jamais imaginé, la blonde réfléchir à l'historique de sa relation avec la Summerbee. Il était vrai qu'elle avait fini par la trouver étrange dans sa manière d'être avec elle. Etait-ce dû à ces sentiments ? Sapphire se sentit soudainement très mal à l'aise d'imaginer que tout ce temps le coeur de Mhairin aspirait à autre chose qu'elle. I thought we were only friends all these years. Un goût de trahison amère lui emplit la bouche. Avait-elle laissé croire des choses à sa camarade, lorsqu'elles riaient ensemble, lorsqu'elles s'enlaçaient, lorsqu'elles chantaient ? That's all there was for me, and that's all there will be. I'm not… Le mot adéquat lui semblait impoli et elle ne voulait pas s'engager dans une conversation sur la sexualité. I don't see you some other way. C'était donc peut-être pour cela que quelque chose s'était brisé entre elles. Sapphire avait peut-être eu raison de s'éloigner. Elle ne voudrait pas encourager quelque faux espoir.
La Summerbee garda la main de Sapphire dans la sienne et reprit la parole. I don't know if we'll ever see each other again. And I guess that's why I have to tell you something. I've been in love with you for quite a long time. I guess I still am. Les yeux de la naïve sorcière papillonnèrent de perplexité. What ? What do you mean ? Elle se dit d'abord qu'elle devait avoir mal entendu, pourtant les mots prononcés étaient limpides. Comment Mhairin pouvait-elle ressentir cela ? I don't understand, we're just... friends. Sapphire manqua de dire « women ». Il lui était difficile de concevoir de tels sentiments entre deux femmes. Mais sachant que cela existait pourtant, elle changea le mot au dernier moment. En tout cas, elle retira simplement sa main de celle de sa compatriote. L'incompréhension lui fit même exécuter un pas en arrière. Qu'espérait sa camarade avec une telle déclaration ? Pensait-elle que Sapphire ressentait la même chose ? C'était tout à fait impossible. Embarrassée, la blonde croisa les bras dans un geste de protection. Mhairin, I'm sorry but I don't think you should say that. Peut-être se trompait-elle, peut-être méprenait-elle son amitié pour de l'amour ? Les femmes pouvaient être si fusionnelles parfois que la confusion devait se produire. Sapphire dormait avec ses amies proches, encore à son âge. Mhairin mélangeait peut-être des sentiments et des sensations qu'elle ne comprenait pas. Gênée de juger ainsi son aveu et de présumer de ce que ressentait la sorcière, plus âgée et expérimentée qu'elle, Sapphire se contenta de revenir sur le sujet principal et d'y répondre officiellement. I don't feel that way. I… I'm sorry, balbutia-t-elle pour finir. Elle ne voulait pas avoir à faire de la peine à Mhairin, aussi troublante était-elle. Il n'était jamais agréable de devoir dire non à quelqu'un qui osait ouvrir son coeur.
Vraiment désarçonnée par cette révélation qu'elle n'aurait jamais imaginé, la blonde réfléchir à l'historique de sa relation avec la Summerbee. Il était vrai qu'elle avait fini par la trouver étrange dans sa manière d'être avec elle. Etait-ce dû à ces sentiments ? Sapphire se sentit soudainement très mal à l'aise d'imaginer que tout ce temps le coeur de Mhairin aspirait à autre chose qu'elle. I thought we were only friends all these years. Un goût de trahison amère lui emplit la bouche. Avait-elle laissé croire des choses à sa camarade, lorsqu'elles riaient ensemble, lorsqu'elles s'enlaçaient, lorsqu'elles chantaient ? That's all there was for me, and that's all there will be. I'm not… Le mot adéquat lui semblait impoli et elle ne voulait pas s'engager dans une conversation sur la sexualité. I don't see you some other way. C'était donc peut-être pour cela que quelque chose s'était brisé entre elles. Sapphire avait peut-être eu raison de s'éloigner. Elle ne voudrait pas encourager quelque faux espoir.
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Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Dim 17 Juin 2018 - 21:36
Even though I'm grieving, I'm trying to find the meaning
s a p p h i r e & m h a i r i n
Ses mots semblaient comme résonner dans le silence qui suivit ce qu'elle venait de dire. Le temps s'était comme figé. Même les oiseaux semblaient s'être tus, le vent dans les arbres s'être essoufflé, ou bien elle ne les entendait plus. Tous ses sens étaient concentrés sur la sensation de la main de Sapphire dans la sienne, et de ses yeux du même nom fixant les siens... May ne pouvait s'empêcher de sourire, même sachant ce qui allait suivre. Ce moment de simple vérité était déjà une récompense en soit.
-What ? What do you mean ? demanda-t-elle, sous le choc.
-Did I speak another language ? répondit May avec un doux rire.
Bien que ce qu'elle pouvait voir se présager pour elle n'était pas ce qu'elle souhaitait, elle se sentait tout à fait sereine. Etait-ce ce genre de paix que le don de voyance pouvait apporter?
-I don't understand, we're just... friends. May acquiesça simplement.
Elles était amies, et cela ne méritait sans doute pas l'ajout du diminutif "juste", mais elle voyait bien sûr où Sapphire voulait en venir. Elle la laissa retirer sa main de sa sienne, et s'efforça de ne pas se sentir blesser en la voyant reculer.
Curieux, se dit-elle, comme quelque chose d'aussi bénéfique et recherché que l'amour pouvait faire fuir certaines personnes. Hermès était décidément très chanceux. May espérait qu'il en avait conscience.
-Mhairin, reprit Sapphire en croisant les bras, et May frissona en entendant l'irlandaise prononcer son prénom sans la moindre erreur, I'm sorry but I don't think you should say that.
-Well, admit-elle d'un signe de tête compréhensif, that's your opinion and I respect that. But I've been hiding who I am for too long. I've been ignoring a whole side of my family for years and lied to myself out of fear. Trust me, this is not a healthy way of life. So I figured from now on, I should rather say the truth instead.
Sa mère avait eu raison. Assumer les choses telles qu'elles étaient était un soulagement en soit. Assumer que sa mère avait été une reine du vaudou. Assumer que désormais, May l'était également. Assumer ses pleins pouvoirs, et les possibilités qu'ils lui offraient. S'assumer toute entière, son âme, son coeur, et cela passait aussi par ses sentiments.
May aimait Sapphire plus que pour son corps ou son caractère. Elle l'aimait pour tout son être, celle qu'elle avait été, celle qu'elle était encore, et celle qu'elle serait. Pour ses grandes forces qui la mèneraient loin, et pour ses douces faiblesses qu'elle aurait voulu l'aider à surmonter. Son amour n'était pas un sentiment d'appropriation. Elle ne souhaitait pas pouvoir l'appeler sienne, pas plus qu'elle ne songeait à se dévouer entièrement à Sapphire. Elle aurait simplement voulu être toujours là pour la voir devenir ce qu'elle deviendrait, et si possible, en faire partie... Mais May l'avait su, rien de tout cela ne pourrait être.
-I don't feel that way. I… I'm sorry répondit maladroitement Sapphire, son regret aussi sincère que son refus.
May aurait voulu lui répondre que ça irait, qu'elle le savait, mais sa gorge se resserra soudain tandis que les mots de Sapphire se répandait dans ses veines comme un liquide froid, trouvant lentement son chemin jusqu'à son cœur. C'était une chose de s'attendre à entendre quelque chose. S'en était une autre de l'entendre réellement.
-I thought we were only friends all these years. poursuivit la belle Lufkin. That's all there was for me, and that's all there will be. I'm not… I don't see you some other way.
-I... commença May d'une voix cassée. La sorcière se râcla la gorge, et reprit d'un timbre plus solide. I know. Don't worry. I know. You've never been anything but honest and true. You haven't wronged me... which kind of made it even harder to love you. admit-elle avec un sourire d'excuse.
Elle avait bien compris que Sapphire n'était pas à l'aise avec une telle franchise de sa part, mais May refusait d'être quoique ce soit d'autre qu'honnête envers elles-mêmes.
-I guess... I think I just wanted to tell you before telling you good bye. Just in case I'd regret it some day... So, this is good bye. May s'approcha de Sapphire, ses bras ouverts, espérant pouvoir serrer son amie une dernière fois dans ses bras, mais lui laissant la possibilité de refuser.
-Truely, I wish you all the happiness in the world.
-What ? What do you mean ? demanda-t-elle, sous le choc.
-Did I speak another language ? répondit May avec un doux rire.
Bien que ce qu'elle pouvait voir se présager pour elle n'était pas ce qu'elle souhaitait, elle se sentait tout à fait sereine. Etait-ce ce genre de paix que le don de voyance pouvait apporter?
-I don't understand, we're just... friends. May acquiesça simplement.
Elles était amies, et cela ne méritait sans doute pas l'ajout du diminutif "juste", mais elle voyait bien sûr où Sapphire voulait en venir. Elle la laissa retirer sa main de sa sienne, et s'efforça de ne pas se sentir blesser en la voyant reculer.
Curieux, se dit-elle, comme quelque chose d'aussi bénéfique et recherché que l'amour pouvait faire fuir certaines personnes. Hermès était décidément très chanceux. May espérait qu'il en avait conscience.
-Mhairin, reprit Sapphire en croisant les bras, et May frissona en entendant l'irlandaise prononcer son prénom sans la moindre erreur, I'm sorry but I don't think you should say that.
-Well, admit-elle d'un signe de tête compréhensif, that's your opinion and I respect that. But I've been hiding who I am for too long. I've been ignoring a whole side of my family for years and lied to myself out of fear. Trust me, this is not a healthy way of life. So I figured from now on, I should rather say the truth instead.
Sa mère avait eu raison. Assumer les choses telles qu'elles étaient était un soulagement en soit. Assumer que sa mère avait été une reine du vaudou. Assumer que désormais, May l'était également. Assumer ses pleins pouvoirs, et les possibilités qu'ils lui offraient. S'assumer toute entière, son âme, son coeur, et cela passait aussi par ses sentiments.
May aimait Sapphire plus que pour son corps ou son caractère. Elle l'aimait pour tout son être, celle qu'elle avait été, celle qu'elle était encore, et celle qu'elle serait. Pour ses grandes forces qui la mèneraient loin, et pour ses douces faiblesses qu'elle aurait voulu l'aider à surmonter. Son amour n'était pas un sentiment d'appropriation. Elle ne souhaitait pas pouvoir l'appeler sienne, pas plus qu'elle ne songeait à se dévouer entièrement à Sapphire. Elle aurait simplement voulu être toujours là pour la voir devenir ce qu'elle deviendrait, et si possible, en faire partie... Mais May l'avait su, rien de tout cela ne pourrait être.
-I don't feel that way. I… I'm sorry répondit maladroitement Sapphire, son regret aussi sincère que son refus.
May aurait voulu lui répondre que ça irait, qu'elle le savait, mais sa gorge se resserra soudain tandis que les mots de Sapphire se répandait dans ses veines comme un liquide froid, trouvant lentement son chemin jusqu'à son cœur. C'était une chose de s'attendre à entendre quelque chose. S'en était une autre de l'entendre réellement.
-I thought we were only friends all these years. poursuivit la belle Lufkin. That's all there was for me, and that's all there will be. I'm not… I don't see you some other way.
-I... commença May d'une voix cassée. La sorcière se râcla la gorge, et reprit d'un timbre plus solide. I know. Don't worry. I know. You've never been anything but honest and true. You haven't wronged me... which kind of made it even harder to love you. admit-elle avec un sourire d'excuse.
Elle avait bien compris que Sapphire n'était pas à l'aise avec une telle franchise de sa part, mais May refusait d'être quoique ce soit d'autre qu'honnête envers elles-mêmes.
-I guess... I think I just wanted to tell you before telling you good bye. Just in case I'd regret it some day... So, this is good bye. May s'approcha de Sapphire, ses bras ouverts, espérant pouvoir serrer son amie une dernière fois dans ses bras, mais lui laissant la possibilité de refuser.
-Truely, I wish you all the happiness in the world.
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Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Lun 18 Juin 2018 - 15:22
somebody i used to know ~
Reine du secret, princesse des conventions, Dame Pudique, Sapphire avait toujours tu une grande partie de ses pensées et de ses envies. Elevée par un père taciturne et strict, et par une mère passive et discrète, elle avait dépassé les attentes de leur éducation en s'interdisant plein de réactions. C'était ainsi qu'elle pleurait rarement, qu'elle parlait peu, qu'elle ne se révélait qu'à certaines personnes. Si elle n'avait jamais été attirée par personne tout au long de sa vie de jeune femme, c'était par un désintérêt naturel mais aussi parce qu'inconsciemment elle se refusait à se laisser aller à des sensations trop libres ou des idées inappropriées. De temps à autre sa spontanéité pouvait la surprendre quand elle n'était pas sur ses gardes, mais elle savait vite se ressaisir. Quand Mhairin lui avoua des sentiments pour elle, Sapphire fut fortement gênée que sa camarade se permette de les exprimer alors qu'ils n'avaient pas lieu d'être. Mhairin, I'm sorry but I don't think you should say that. Les bras de la blonde se croisèrent sur sa poitrine, dans une attitude de défense, tandis que la Summerbee répondit. Well, that's your opinion and I respect that. But I've been hiding who I am for too long. I've been ignoring a whole side of my family for years and lied to myself out of fear. Trust me, this is not a healthy way of life. So I figured from now on, I should rather say the truth instead. Les mots de Mhairin étaient sages et matures, si bien que Sapphire culpabilisa de sa réaction prude. La Lufkin comprenait en réalité très bien ce que voulait dire sa camarade. Elle aussi avait décidé d'arrêter de se renfermer sur elle-même et de cacher ce qu'elle voulait, c'était ce sentiment libérateur qui avait mis en route toutes les nouvelles choses de sa vie. Malgré l'écho que ces mots avaient en elle, Sapphire ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise. Cet aveu de Mhairin lui donnait l'impression d'avoir été manipulée, d'être mise devant un fait sans l'avoir souhaité ni généré, alors qu'elle était innocente et ignorante. C'est avec ce sentiment qu'elle reprit la parole, repensant à ses années d'amitié avec Mhairin. I thought we were only friends all these years. That's all there was for me, and that's all there will be. I'm not… I don't see you some other way, précisa-t-elle. Mhairin n'était pas stupide, le message était clair, mais Sapphire avait besoin de le redire à voix haute.
Sa camarade se râcla la gorge avant de répondre, avec une voix qui fit de la peine à la blonde. I know. Don't worry. I know. You've never been anything but honest and true. You haven't wronged me... which kind of made it even harder to love you, admit-elle avec un sourire timide. Soulagée de savoir qu'elle ne l'avait pas mal orientée et qu'elle n'était responsable de rien, Sapphire se détendit légèrement. La dernière phrase n'avait pas de sens pour elle. Elle ne voulait pas que Mhairin l'aime. C'était trop embarrassant et elle ne voyait pas ce qu'elle avait qui pouvait lui plaire. C'était elle qui l'admirait, son ainée, pour son chant, pour son histoire, pour sa force. L'inverse était absurde. I guess... I think I just wanted to tell you before telling you good bye. Just in case I'd regret it some day... So, this is good bye. Au fond, la sorcière reconnut que c'était courageux d'avoir décidé de tourner la page avec honnêteté, même si elle aurait préféré ne pas le savoir. Cela changeait trop de choses. Elle aurait préféré dire adieu à son amie sans ce malaise entre elles. Truely, I wish you all the happiness in the world. Les derniers mots de Mhairin étaient si doux. Même dans cette situation désagréable elle se montrait la plus sage. Désolée, touchée, adoucie, Sapphire lui sourit doucement. Thank you. I wish you to be happy, too. You're on your way to find peace and I'm sure you will succeed. Cet encouragement concernait autant les études de Mhairin que son projet au Ministère, que sa relation avec sa mère et les sentiments farfelus qu'elle avait développé pour sa compatriote.
La blonde remarqua alors les bras ouverts de la sorcière, dans une invitation à l'étreinte. Elle hésita mais elle savait déjà qu'elle n'en avait pas envie. Ce genre de contact était réservé aux proches de Sapphire et Mhairin avait déjà quitté ce cercle auparavant. En d'autres circonstances, vu leurs retrouvailles et leur séparation définitive, la pudique sorcière aurait fait l'effort, en souvenir de leur amitié d'avant, de la prendre dans ses bras. Seulement elle ne pouvait pas effacer les mots prononcés et cette révélation la gênait. Elle ne pouvait décemment pas enlacer quelqu'un qui avait des sentiments déplacés pour elle. Et puis, même si aucune des deux n'avaient prononcé son nom, il y avait Hermès. De quoi aurait l'air Sapphire ? D'un haussement désolé de l'épaule, elle refusa poliment l'étreinte. Sorry, prononça-t-elle du bout des lèvres, le regard dans les yeux de Mhairin. I have to go. Mrs Rosebury is waiting for me. Ce n'était que partiellement vrai, mais la Lufkin avait besoin d'une excuse pour partir. Elle fit un pas en arrière et reprit la parole une dernière fois. I was honored to be your friend. La blonde se tourna, son fagot à la main, et rebroussa chemin jusqu'à disparaître du champ de vision.
Sa camarade se râcla la gorge avant de répondre, avec une voix qui fit de la peine à la blonde. I know. Don't worry. I know. You've never been anything but honest and true. You haven't wronged me... which kind of made it even harder to love you, admit-elle avec un sourire timide. Soulagée de savoir qu'elle ne l'avait pas mal orientée et qu'elle n'était responsable de rien, Sapphire se détendit légèrement. La dernière phrase n'avait pas de sens pour elle. Elle ne voulait pas que Mhairin l'aime. C'était trop embarrassant et elle ne voyait pas ce qu'elle avait qui pouvait lui plaire. C'était elle qui l'admirait, son ainée, pour son chant, pour son histoire, pour sa force. L'inverse était absurde. I guess... I think I just wanted to tell you before telling you good bye. Just in case I'd regret it some day... So, this is good bye. Au fond, la sorcière reconnut que c'était courageux d'avoir décidé de tourner la page avec honnêteté, même si elle aurait préféré ne pas le savoir. Cela changeait trop de choses. Elle aurait préféré dire adieu à son amie sans ce malaise entre elles. Truely, I wish you all the happiness in the world. Les derniers mots de Mhairin étaient si doux. Même dans cette situation désagréable elle se montrait la plus sage. Désolée, touchée, adoucie, Sapphire lui sourit doucement. Thank you. I wish you to be happy, too. You're on your way to find peace and I'm sure you will succeed. Cet encouragement concernait autant les études de Mhairin que son projet au Ministère, que sa relation avec sa mère et les sentiments farfelus qu'elle avait développé pour sa compatriote.
La blonde remarqua alors les bras ouverts de la sorcière, dans une invitation à l'étreinte. Elle hésita mais elle savait déjà qu'elle n'en avait pas envie. Ce genre de contact était réservé aux proches de Sapphire et Mhairin avait déjà quitté ce cercle auparavant. En d'autres circonstances, vu leurs retrouvailles et leur séparation définitive, la pudique sorcière aurait fait l'effort, en souvenir de leur amitié d'avant, de la prendre dans ses bras. Seulement elle ne pouvait pas effacer les mots prononcés et cette révélation la gênait. Elle ne pouvait décemment pas enlacer quelqu'un qui avait des sentiments déplacés pour elle. Et puis, même si aucune des deux n'avaient prononcé son nom, il y avait Hermès. De quoi aurait l'air Sapphire ? D'un haussement désolé de l'épaule, elle refusa poliment l'étreinte. Sorry, prononça-t-elle du bout des lèvres, le regard dans les yeux de Mhairin. I have to go. Mrs Rosebury is waiting for me. Ce n'était que partiellement vrai, mais la Lufkin avait besoin d'une excuse pour partir. Elle fit un pas en arrière et reprit la parole une dernière fois. I was honored to be your friend. La blonde se tourna, son fagot à la main, et rebroussa chemin jusqu'à disparaître du champ de vision.
- InvitéInvité
Re: Leaving, grieving, learning. | pv Sapphire
Mer 12 Déc 2018 - 13:57
RP archivé pour cause de suppression de l'un des participants
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