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Hikun ☼ What shines the brightest ? The sun or the stars ?
Mar 9 Jan 2018 - 0:02
The sun or the stars ?
C'était une fin d'après-midi, bientôt la fin d'une journée pour beaucoup, le début d'une histoire pour toi. Il n'y avait plus de bruit, les étudiants s'étaient dépêchés à en perdre leur souffle, pour échapper à la lourdeur du labeur et de l'ennui. Ils dévalaient les étages, un dernier effort pour passer la ligne d'arrivée, la ligne de la liberté. Mais toi, tu te tenais là, dans son bureau, à l'allure presque fantaisiste par ce décor qui se tenait derrière les fenêtres. Un ciel d'un orange nostalgique, comme le corail qui borde le fond de ce profond bleu, pouvait-on dire que c'était l'océan de l'au-delà ? Infinis et indomptés. La pièce devenait aquarium, te laissant comme seule tâche, d'être là et d'admirer. Un peu comme lui ? Etait-ce si abusé de vouloir être un peu plus spéciale ? Prise d'une soudaine envie, tu t'agenouilles près d'un de tes sac, duquel tu sors une petite boîte emballée dans un torchon imprimé que tu déshabilles doucement. Tu ouvres délicatement le couvercle pour découvrir des mini-brownies couverts de petits sucres colorés. Tu soulèves la boîte à l'aide de tes deux paumes, avant de l'emmener avec prudence à l'homme qui te tenait compagnie, un sourire timide comme invitation.
Et,
Tu tournes vite les talons, t'attardant près de la fenêtre, tes pupilles perdues là-haut, tu finis par briser ce silence qui te rongeais. « Vous l'avez toujours su ? Cet amour pour l'infinité de l'univers ? Les gens ont peur de ce vaste espace sombre, ils sentent tous petits, impuissants, moi toute cette infinité me donne envie de voler, d'aller plus haut, de faire encore plus, est-ce que je suis bizarre ? » Un rire gêné pour clore, ta tête se tourne trop envieuse pour ne pas vouloir le voir, tes lèvres remontent pour accueillir un sourire complice, un peu mélancolique. Peut-être voulais-tu au moins partager quelque chose, juste aujourd'hui. Tu étais immobile, pourtant dans ta tête, tu semblais tourner à l'allure des anneaux de Saturne.
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Re: Hikun ☼ What shines the brightest ? The sun or the stars ?
Lun 15 Jan 2018 - 21:01
••• Hikun × what shines the brightest ? •••
Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres qui sont savants elles sont des problèmes.
Tu regardes tes derniers élèves s’enfuir de la salle de cours avec envie. Tu as toi-même qu’une hâte, celle de retrouver tes draps fraîchement lavés et ton oreiller moelleux à souhait. Mais tu es l’adulte responsable dans la pièce, même cela ne se voit pas à tes traits, alors tu dois rester pour ranger le matériel, pour t’assurer que tout est bien à sa place avant de plonger dans cette montagne de parchemins qui t’attend avec impatience. Cependant, un ange était descendu des rangs pour venir te soulager d’une partie de ton labeur et te tenir compagnie. Cette élève se distingue très facilement des autres pour toi, il y a quelque chose en elle qui rayonne sans aveugler, qui attire le regard sans l’agresser. C’est une chaleur douce que tu aimes voir sourire ou entendre rire, une jeune femme qui a encore les joues rondes de l’enfance avec une simplicité dans ses manières qui te touche. Vous n’avez pas besoin d’échanger beaucoup de mots pour vous comprendre, et cela te va parfaitement.
Alors que tu poses la dernière longue-vue dans une des nombreuses armoires de ton bureau, tu observes la maquette du système solaire qui tourne lentement en lévitation au plafond. La lumière orangée du soleil donne un jeu d’ombres dans la pièce, les figures abstraites t’apaisent et pourraient presque te bercer si tu ne faisais pas attention. Vous êtes comme dans une bulle dont les nuances colorées varient doucement, tu les vois se mouvoir sur les meubles, les murs, sur la silhouette de ton élève dont tu surprends le regard sur toi. Ce n’est pas la première fois, sûrement pas la dernière, mais tu te contentes de sourire, ne voulant pas la mettre mal à l’aise. Tu sais que ses sentiments ne sont pas que de la pure d’admiration, mais tu ne peux te résoudre à la confronter sur le sujet. Peut-être n’es-tu pas assez ferme, peut-être es-tu trop doux, peut-être est-ce comme avec ton fils, le regard biaisé qui ne voit que ce qui l’arrange. Tu ne veux pas être la cause d’un énième cœur brisé, tu ne veux pas que des larmes soient coulées par ta faute si cela peut être évité. C’est peut-être bien prétentieux de penser cela, mais ces pensées sont bels et bien présentes dans ta tête.
Tu vas pour t’appuyer contre ton bureau pour commencer à jeter un œil aux travaux de tes élèves, savourant cette quiétude confortable entre vous quand tu la vois se détourner, avec un petit air décidé sur le minois. Tu penses qu’elle prend congés et tu amorces un geste en ouvrant la bouche pour lui demander pourquoi être aussi pressée soudainement avant qu’une petite boite à l’odeur délicieuse soit placée sous ton nez. Oh. Un grand sourire né aussitôt sur tes lèvres quand tu récupères les brownies, véritablement heureux et touché par cette attention. Tu la remercies, remerciant le ciel que ton ventre ne se manifeste pas. Tu n’as jamais été un grand cuisinier, alors tu te réjouis toujours quand on te donne de la nourriture.
« Merci beaucoup, je… »
Tu ne finis pas ta phrase, elle s’est déjà détournée et tu mets ça sur le compte de la timidité. Elle se place près de la fenêtre et observe le crépuscule. Tu ne vois pas son regard, mais tu l’imagines perdu dans la contemplation, elle aussi possède cette sensibilité particulière. Tu vas en profiter pour croquer un morceau de ce brownie quand sa voix s’élève dans la pièce, étrangement, cela ne semble pas perturber la quiétude du lieu :
« Vous l'avez toujours su ? Cet amour pour l'infinité de l'univers ? Les gens ont peur de ce vaste espace sombre, ils sentent tous petits, impuissants, moi toute cette infinité me donne envie de voler, d'aller plus haut, de faire encore plus, est-ce que je suis bizarre ? »
Elle se retourne vers toi, après un petit rire gêné, et tu ne peux t’empêcher de lui rendre son sourire sans même t’en rendre compte. Tu quittes ton appui pour la rejoindre à la fenêtre où tu t’y appuies, la tête contre la vitre, le regard à son tour perdu dans le ciel. Vénus apparaît déjà, comme toujours, discrète, mais présente. Un rendez-vous discret avec cette planète que tu as depuis tout petit. La mélancolie te prend doucement quand tu laisses tes yeux revenir sur le visage de ton élève avant de revenir au ciel. Tu cherches comment répondre, avant de juste laisser ta voix se porter malgré quelques hésitations, ne voulant pas laisser le silence s’étirer trop longtemps.
« Je crois que… Que quand j’étais enfant, j’avais peur de mourir étouffé dans ma chambre, coincé dans le domaine familial. Je passais ma vie à dessiner, à veiller tard pour observer le ciel, à lire tout ce que j’avais sous la main. J’avais peur de finir compresser par ce que l’on attendait de moi. Il n’y avait que les étoiles et l’espace où je pouvais étendre mon imagination, ma curiosité et mes désirs, où j’étais juste un élément parmi d’autres, une poussière libre de faire ce qu’elle voulait. Je comprends que l’on puisse être angoissé de cette infinité, parfois, rarement, ça m’oppresse aussi, mais c’est humain. »
Tu te tais, tu ris doucement en secouant la tête. Puis tu tournes ta tête vers ton élève, avec ce même sourire rassurant sur les lèvres. Tu laisses le silence un moment avant de reprendre :
« Pour moi, tu ne l’es pas, bizarre. Enfin, tu l’es un peu, mais pas dans le sens péjoratif, dans le sens où cela me donne envie de te connaître. Mais si ça peut te rassurer, tu ne trouveras jamais quelqu’un d’entièrement normal, on trouve toujours quelque chose d’extraordinaire quand on prend la peine d’observer et d’approfondir. »
Et tu ris doucement en repensant tes mots et à toutes tes rencontres et à tout ce que tu as pu vivre grâce à cette curiosité qui te caractérise tant. Puis tu souris encore un peu plus à Sun-Hi.
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Re: Hikun ☼ What shines the brightest ? The sun or the stars ?
Sam 20 Jan 2018 - 17:26
The sun or the stars ?
Il rejoint finalement tes côtés et, vous vous retrouviez là, tous les deux à contempler cet océan orangée, à vous perdre dedans à corps perdus, savourant la profondeur de vos paroles, de vos gestes et vous en redemandiez encore et encore, et jamais tu n'étais complètement rassasiée, un désir qui grandit petit à petit. Tu ne pouvais te répèter en boucle alors que tu tremblait de l'intérieur. « Pourquoi me fais-tu cela ? » Ton cœur battait si vite, si intensément, que ça te faisait mal, il voulait pouvoir se libérer, pouvoir battre plus fort encore, plus loin que les barrières de tes os et de tes poumons, mais il était prisonnier. Mais peut-être que ça te soulagea un peu, lorsque sa voix retentit à nouveau. « Je crois que… Que quand j’étais enfant, j’avais peur de mourir étouffé dans ma chambre, coincé dans le domaine familial. Je passais ma vie à dessiner, à veiller tard pour observer le ciel, à lire tout ce que j’avais sous la main. J’avais peur de finir compresser par ce que l’on attendait de moi. Il n’y avait que les étoiles et l’espace où je pouvais étendre mon imagination, ma curiosité et mes désirs, où j’étais juste un élément parmi d’autres, une poussière libre de faire ce qu’elle voulait. Je comprends que l’on puisse être angoissé de cette infinité, parfois, rarement, ça m’oppresse aussi, mais c’est humain. » Son regard s'était perdu dans le décor, dans les pensées de ce monde, comme le tiens auparavant. Et toi, tu souriais face à sa réponse, tu aimais imaginer le petit garçon qu'il avait pu être, tu te sentais presque faire partie de sa vie, maintenant que tu connaissais un bout de son histoire. Et tu revis la petite fille que tu avais pu être aussi, à collectionner les fleurs de ton jardin pour les garder dans un carnet, pour ne jamais les oublier, pour ne jamais rien oublier. « Je comprends ce sentiment. Je l'ai moi-même ressenti, et je le ressens encore aujourd'hui. Ca fait peur d'avoir des limites, de savoir d'où l'on vient, là où on va, on a l'impression d'avoir déjà été écrit, de rien pouvoir faire d'autre, de rien pouvoir changer, de devoir être comme ça, d'être placé sur une étagère, étiquetté comme tel. Comme c'est effrayant aussi d'aller dans les profondeur de nous-mêmes, des autres et des choses. Aller vers l'inconnu. Et en même temps, ça donne envie de rêver, de voler, de courir à perdre haleine dans un champs infini. Comme quand on observe l'immensité et tout ce vide aussi qu'il y a dans la noirceur de l'univers. J'ai toujours été amoureuse des livres, depuis que j'ai vu le jour, sûrement parce que je me sentais protégée par eux, parce que je me disais qu'imaginer c'était une façon de construire et de se libérer. » Ton regard est perdu, comme une épave traversant une mer de mélancolie, de nostalgie et de doutes, tu restes un moment comme ça avant de lui retourner ton regard, un sourire gênée mais qui se voulait sûrement rassurant. Tu as toujours eu peur aussi, Sun, de te faire face, de lui faire face, à celui qui t'as réellement donner la vie que tu n'as jamais connu, tu as peur de savoir la vérité de cet abandon, comme tu la désire aussi, parce que tu as encore trop peur d'avoir mal et sûrement que tous ces livres étaient aussi une excuse pour ne pas voir, pour oublier.
Il y eut un petit silence, tu étais presque à bout de souffle à être perchée à ses lèvres, à les revoir bouger, parce que c'était lourd à subir le silence et tu avais peur de rester figée dedans. Mais il posa son regard sur toi, il souriait encore, un sourire encore plus lumineux que les derniers, des sourires à en perdre la raison, peut-être l'avais-tu déjà perdu ? Sûrement. Alors que son regard s'était posé sur toi, il se livra encore une fois, allégeant un peu ce sentiment. « Pour moi, tu ne l’es pas, bizarre. Enfin, tu l’es un peu, mais pas dans le sens péjoratif, dans le sens où cela me donne envie de te connaître. Mais si ça peut te rassurer, tu ne trouveras jamais quelqu’un d’entièrement normal, on trouve toujours quelque chose d’extraordinaire quand on prend la peine d’observer et d’approfondir. » Tu souris avec tellement de douceur, que tu étais en train de fondre sur place comme une petite guimauve, ce qui venait de te confier, était l'un des plus beaux compliments que tu pouvais espérer, c'était peut-être bête mais tu avais l'impression d'avoir soudainement de la valeur, d'être considérée comme tu l'aurais toujours voulu et tes joues par ce joli et discret rose, venait remercier celui qui t'avais offert ce moment. Tu laisses échapper un rire innocent et amusé. « Merci, vous aussi, vous êtes un peu bizarre dans le bon sens du terme. Je pense exactement la même chose. Mais je n'ai pas peur d'être bizarre vous savez, mais plutôt peur de ne jamais pouvoir trouver une personne qui me comprenne vraiment, profondément. C'est bien de vivre pour soi, d'avoir ses propres expériences, ça a nous enrichit beaucoup, mais je ne sais pas si ça a encore de la valeur si on peut pas partager une place sur un toit, une nuit d'été, à regarder les étoiles par folie simple, à partager un même regard, un même sentiment. Je trouve ça triste. Parce que c'est magique de pouvoir se retrouver un peu dans quelqu'un. Et ça ne m'est encore jamais arrivé. Ou peut-être que j'ai trouvé sans vraiment le savoir, et l'autre personne non plus. Et j'aime beaucoup lorsqu'on parle comme cela. » Tu souris encore, assez surprise par ce que tu viens juste d'énoncer, peut-être un peu honteuse aussi. Mais tu avais beau porter le nom de l'astre le plus lumineux, le plus chaud de l'univers, celui que l'on avait appelé Altaïr ne cessait de t'éblouir, alors tu tournais en demi-lune pour te retrouver face à lui, droite comme un petit soldat, tu étais bien trop proche de celui que tu appellais professeur, tu le regardais, toujours ce sourire collé aux lèvres, dans ce silence décisif. Attendais-tu quelque chose ? Serait-ce un de tes rêves les plus fous ? Ou peut-être pas ? La réalité pouvait être tout aussi surprenante, tout aussi fantastique. Mais tu restais immobile, ne savant plus quoi faire. Et peut-être était-ce ton imagination, mais peu t'importait, on aurait dit que dans son dernier salut, l'immense rondeur corail venait réchauffer une dernière fois vos deux corps qui s'étaient rapprochés, accordant sa bénédiction avant de laisser place à sa discrète jumelle.
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Re: Hikun ☼ What shines the brightest ? The sun or the stars ?
Dim 4 Fév 2018 - 15:53
••• Hikun × what shines the brightest ? •••
Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres qui sont savants elles sont des problèmes.
La voix de Sun Hi est douce, apaisante, harmonieuse avec tout ce qui l’entoure. Comme le soleil qui te caresse doucement la peau au printemps, ce n’est pas un soleil caniculaire, non, mais le soleil chaleureux qui te console quand l’hiver a été trop rude. Le soleil qui donne aux fleurs assez de force pour germer, s’épanouir, percer le sol malmené par le froid. Pourtant, quand la voix se tait, tu vois les traits fins légèrement tordus par une angoisse silencieuse et tu comprends que les livres l’ont sauvée comme toi, ils t’ont sauvé. Car les livres ont la faculté étrange d’apaiser la souffrance en y mettant des mots, car les livres, au détour d’une page, te font comprendre le chaos dans ton cœur, te font comprendre que tu n’es pas seul, au fond. Un tas de papiers, de parchemins dans tes mains devient alors une porte vers un autre univers, une passerelle vers une connaissance que tu cherchais désespérément à atteindre, parfois sans même le savoir. Un sanctuaire fait d’encre et de papiers. Un étrange jardin secret que tu emportes toujours avec toi, et qui ne cesse de pousser, grandir.
Un élan de tendresse te prend, mais tu le tais. Tu ne sais où est ta place avec cette jeune femme, cette drôle de rose qui germe doucement sous tes yeux, des pétales délicates et des épines innocents capables des plus grands ravagent sans même en avoir conscience. Alors tu souris simplement, tu lui dis qu’elle est bizarre dans la plus jolie des manières, dans la plus douce. Tu écoutes son rire et ses paroles, et soudain elle t’emporte. Elle t’emporte à cette époque où tes traits correspondaient à ton visage, à cette nuit d’été de tes dix-huit, avec tes amis, ta famille, ta rose. Les yeux perdus dans le reflet de la vitre, tu revois Adèle et sa voix, un écho lointain, qui te demande de te montrer cette étoile, ton étoile. Hikoboshi, cette légende qui, presque ironiquement, correspond parfaitement à ta vie. Ce que Sun Hi raconte, tu l’as vécu, un bref instant, tu as été si heureux de voir une âme te comprendre, ou du moins essayer. Peut-être que vous ne vous êtes jamais compris, au fond, malgré tout l’amour que tu as, avais, pour ta rose. Adèle et Sun Hi, c’est étrange, elles sont toutes les deux des roses à tes yeux, pourtant, elles sont si différentes, si uniques. Ton cœur te serre, avec une étrange douceur quand tu réalises que ton regard sur ton élève change peu à peu. Il n’est pas celui que tu portes sur ton fils, sur Heather, ce n’est pas non plus celui que tu portes sur ton renard d’élève, ni sur tes anciens amants ou amantes, ni même celui que tu as pour Adèle. Tu ne devrais pas, pourtant, la tendresse que tu as pour elle commence à se manifester et tu ne peux pas t’empêcher de lui sourire à l’écoute de ses mots. Tu as un peu peur de comprendre, ce qu’elle veut dire, peut-être que j'ai trouvé sans vraiment le savoir, mais tu te sens quelque peu prétentieux de croire que tu serais cette personne chez qui elle se retrouve.
Quand elle finit de parler, tu la fixes délicatement, ses traits te touchent autant que sa moue alors qu’elle réalise le sens des mots qu’elle vient de te livrer. Tu ne devrais pas, mais pourtant, tu la vois rayonnante malgré le soleil qui se couche, vous laissant seuls. Inconsciemment, tu te mords la lèvre, vieux réflexe quand ton indécision vient te chatouiller. Puis un nouveau sourire né sur tes lèvres, tes yeux deviennent deux croissants de lune. Vous êtes si proches, dans le secret de cette pièce. Pour toi-même, tu murmures :
«ああ、あなたは私の心に混乱を知っていますか?/ ah, connais-tu le désordre dans mon cœur ? »
Tu restes silencieux encore un instant, une légère malice dans le regard et tu te rapproches un peu plus, juste un peu, quand tu reprends la parole :
« Que feras-tu quand tu penseras l’avoir trouvé, cette personne qui te comprends ? Une personne qui sera bien chanceuse, si je peux te permettre. »
Non, la bienséance ne veut que tu permettre d’ainsi parler à ton élève, pourtant, ta curiosité est trop forte et une légère appréhension née dans ton cœur face aux différentes réponses possibles. Ah, essaye de te comporter comme une grande personne Hiko, ou une nouvelle rose aura raison de toi. Pourtant...
Pourtant elle est si proche de toi, elle t’ensorcelle sans même le savoir. Rose si jeune et si cruelle dans son innocence, une demande silencieuse sur ses lèvres, dans ce buste qui se tend vers toi, sa chevelure que tu imagines si douce. Éloigne-toi, une main vient prendre une mèche de cheveux, éloigne-toi, encore plus proche, juste un peu plus, éloigne-toi, tes lèvres frôlent les siennes, une invitation, attendant une confirmation alors qu'une main passe sur sa joue. L'univers en suspens sur vos lèvres, un secret qui germe entre vous. Ah, pauvre Hiko, qu'on donne un peu de paix à ton cœur.
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Re: Hikun ☼ What shines the brightest ? The sun or the stars ?
Lun 12 Fév 2018 - 17:36
The sun or the stars ?
Alors que tu étais sur le point d'exploser jusqu'à ce que ton corps finisse par s'immoler à travers chaque pore de ta peau, à peine eus-tu le temps de laisser échapper l'air de tes lèvres après t'être livrée à lui encore plus pronfondément, que sa main dansait à la rencontre d'une de tes mèches de ta chevelure à la couleur chocolat. Ses lèvres sur lesquelles ton regard se laissait glisser secrètement, quand tu étais une élève lambda parmi les autres. Ces lèvres qui te paraissaient inatteignables venaient effleurer les tiennes, brisant petit bout par petit bout cette frontière imaginaire qu'aucun de vous deux n'aviez osé traverser. Et tu ne pouvais empêcher de te perdre dans ces murmures qui inondaient ton esprit « Encore un peu », alors que tout s'était arrêté autour de vous, tu avais même l'impression que tu ne sentais plus ton cœur battre sous sa ta poitrine. Un de vous deux, venait de poser un pied au-delà de la frontière, comme si c'était une porte qui menait à un autre monde.
Vous pouviez encore faire marche arrière, tu pouvais encore faire marche arrière, tu pouvais préférer la raison mais honnêtement, avec tout ce qui grouillait en toi en cet instant, tu n'étais plus capable de penser, de savoir ce qui était bien ou mal. Tu avais déjà perdu la raison, tu étais tendrement folle et ton choix était déjà fait malgré toi. Alors était-ce cela être amoureuse ? Et dès lors que sa main vint caresser ta joue procelaine en attendant ta réponse, tes lèvres vinrent finalement s'appuyer contre les siennes. Tu avais fermé les yeux, pour te perdre dans l'obscurité de ton propre univers, parce que c'était un moment que tu avais attendu, tu voulais qu'il soit éternel et unique à vous deux. Est-ce qu'on pouvait dire finalement que les rêves pouvaient être réalisés ? Il n'y avait plus que vous deux sous ce même ciel et, vos cœurs venaient de s'entremêler à travers vos lèvres dans cette nouvelle prénombre qui engloutissait ce bureau.
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Re: Hikun ☼ What shines the brightest ? The sun or the stars ?
Mar 27 Fév 2018 - 19:00
••• Hikun × what shines the brightest ? •••
Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres qui sont savants elles sont des problèmes.
Souvent, on pense qu’Hikoboshi Fujiwara est la voix de la raison, toujours composé, tête en l’air, mais sage. On oublie parfois qu’Hikoboshi, toi, tu es aussi un enfant à qui on a arraché sa jeunesse. Une âme juvénile projetée dans un monde d’adulte, un cœur qui s’est peu à peu écorché, qui s’est caché quand l’univers que tu aimes tant t’a imposé tant d’épreuves si dures. Un enfant solitaire, un Petit Prince perdu dans le désert, sans sa rose, sans son renard, sans son mouton. Tu n’as pas rencontré d’aviateur dont l’avion s’est écrasé dans ton désert, tu t’es débrouillé malgré tout, tu as vieilli peu à peu, mûrissant sans vouloir renoncer à ton enfance mutilée. Tu as appris à jouer la comédie, parce qu’il le fallait bien. Sage, tu l’es, à ta manière, parce que tu as appris la vie, parce que tu as l’expérience, parce que tu as la patience. Mature, tu l’es, la paternité l’a exigée.
Mais, avec les lèvres de Sun Hi contre les tiennes, tu oublies un instant, tu oublies tout ce que tu devrais être, un part de toi qui, si elle n’est pas entièrement mensongère, n’est pas ce qui te correspond le mieux. L’univers se réchauffe doucement, tes plaies te font un peu moins mal, tu arrives à savourer cet instant sans penser à tous ces soucis qui se sont accumulés, pesant sur tes épaules comme le monde sur les épaules d’Atlas. Sun Hi, c’est peut-être celle qui te faut, à cet instant. Tu prolonges un peu le baiser, ta main est douce sur sa nuque, puis tu te recules, lentement, pour préserver le moment.
Tes yeux s’entrouvrent, se baladent sur son visage. Tu ne veux rien dire, tu ne veux pas que ça s’arrête. Mais tu sais ce qu’il vous attend, de l’autre côté de la porte, aussi égoïste tu voudrais être, tu ne peux pas faire ça à Sun Hi. Tu veux ta voix rassurante, mais elle tremble un peu.
« Sun Hi, je serais là aussi. Mais… Tu hésites, tes yeux se perdant un instant pour ensuite revenir se plonger dans les siens. On sait ce qu’il peut se passer, ce qui ça peut entraîner. Si tu ne veux pas continuer, si tu ne veux plus… Je comprendrais. Je veux juste que tu le saches, je ne veux pas qu’il t’arrive du mal. »
Tu la regardes une nouvelle fois, avec toute la tendresse du monde. Tu t’attends à tout, pour préparer tes sentiments, pour ne pas céder. Tu t’écartes un tout petit peu, pour lui laisser le choix, de revenir vers toi ou pour partir, pour ne rien ne lui imposer. Tu respecteras son choix, elle est grande, elle est aussi une adulte, et tu ne veux pas t’engager si jamais elle a trop d’angoisses, si les regards des autres te dérangent. Le poids des responsabilités t’écrase soudainement, tu réalises ce que tu viens de faire. Embrasser une élève, dans ton bureau. Sun Hi ne mérite pas ça. Toi, tu t’es remettrais, tu t’en remets toujours, mais est-ce que, elle et son avenir… Tu t’inquiètes peut-être un peu trop, mais le passé te donne raison. Aussi forte soit-elle, Sun Hi n’a pas à subir quoique ce soit de ta faute. Alors tu lui poses une dernière question, le cœur battant.
« Est-ce que tu es sûre que je le mérite vraiment ? »
- Spoiler:
- c'est super court, désolée
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