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Time to forget | Zeno W. |
Mer 14 Mar 2018 - 8:51
Time to forget
Lilly & Zeno
Under the mask. Will you recognize me ? You... you who used to know me so well. You. You who ran away from me. ▬ MrsNobody
Samedi. Vingt-et-une heure et trente-sept minutes. Elle lâcha son stylo. Cela faisait exactement onze heures et trente-sept minutes qu'elle étudiait. Effectivement, c'était possible d'aligner autant d'heures lorsqu'on s'appelait Lilly. Mais surtout lorsqu’on s'appelait Lilly Andrews.
Son téléphone sonna peu de temps après, c'était son amie la plus proche qui lui envoyait un message. Tu n'as pas oublié la soirée dont je t'ai parlé, n'est-ce pas ? Était écrit sur le texto. Elle était déjà calée sous sa couette, prête à s'endormir. Il ne fallut pas plus d'une seconde... Quelqu'un toqua à sa porte. Quelqu'un de visiblement stressé. Elle regarda l'heure, une vingtaine de minutes s'étaient écoulées en réalité. Elle avait eu l'impression d'avoir fermé les yeux deux minutes seulement.
Lilly tira très doucement sa porte d'entrée contre elle et jeta un bref coup d'oeil... c'était elle ! Son amie était derrière la porte avec un grand sac. « Je savais que tu ne viendrais pas à moins que je ne te force ! Allez, c'est l'heure du relooking ! »
Un mouvement. Deux temps. Un grognement plus tard... elle était métamorphosée. Méconnaissable. Il s'agissait d'une soirée déguisée et visiblement son amie avait décidé que Lilly en ferait partie coûte que coûte. Le lieu avait été rénové récemment et pour l'occasion, une petite soirée avait été organisée dans la partie bar.
La soirée avait pour thème « Venise ». Lilly portait une grande, grande robe très évasée à partir de la taille et jusqu'en bas. Le buste était très serré et décolleté et les bretelles retombaient sur ses épaules dénudées. La couleur de la robe était émeraude foncé. Afin de faire « plus italien » son amie lui avait recouvert les cheveux d'un spray qui partait au bout d'une dizaine de lavages. La couleur de ses cheveux était désormais noire. Elle portait également un magnifique masque vénitien de la même couleur qui recouvrait la moitié de son visage. Il n'y avait plus que ses yeux d'un vert éclatant qui étaient restés les mêmes.
Elle ne comprenait pas très bien, mais elle était déjà entourée de plein de monde qui dansait et buvait. Elle qui s'était imaginé se coucher tôt ce soir-là… la voilà à une fête ! Pendant un instant elle eut un flash. Elle eut l'impression qu'elle pouvait le croiser n'importe où à n'importe quel moment. En réalité, elle eut même l’impression d’avoir réellement et vraiment croisé son regard. Elle cligna des yeux et… Et ce fut l’instant exact où elle se dit J'ai besoin d'un bon remontant, direction le bar. Elle partit seule, en annonçant à son amie qu'elle allait chercher de quoi oublier.
Une fois au bar, elle commanda un gin tonic et se retourna avec son verre pour regarder la foule se déhancher. Le lieu n'était pas si grand au final mais il faisait tout de même bien sombre. Quelle heure était-il déjà ? Presque minuit. Presque minuit et cendrillon n’était pas encore rentrée… quelle tragédie !
Son téléphone sonna peu de temps après, c'était son amie la plus proche qui lui envoyait un message. Tu n'as pas oublié la soirée dont je t'ai parlé, n'est-ce pas ? Était écrit sur le texto. Elle était déjà calée sous sa couette, prête à s'endormir. Il ne fallut pas plus d'une seconde... Quelqu'un toqua à sa porte. Quelqu'un de visiblement stressé. Elle regarda l'heure, une vingtaine de minutes s'étaient écoulées en réalité. Elle avait eu l'impression d'avoir fermé les yeux deux minutes seulement.
Lilly tira très doucement sa porte d'entrée contre elle et jeta un bref coup d'oeil... c'était elle ! Son amie était derrière la porte avec un grand sac. « Je savais que tu ne viendrais pas à moins que je ne te force ! Allez, c'est l'heure du relooking ! »
Un mouvement. Deux temps. Un grognement plus tard... elle était métamorphosée. Méconnaissable. Il s'agissait d'une soirée déguisée et visiblement son amie avait décidé que Lilly en ferait partie coûte que coûte. Le lieu avait été rénové récemment et pour l'occasion, une petite soirée avait été organisée dans la partie bar.
La soirée avait pour thème « Venise ». Lilly portait une grande, grande robe très évasée à partir de la taille et jusqu'en bas. Le buste était très serré et décolleté et les bretelles retombaient sur ses épaules dénudées. La couleur de la robe était émeraude foncé. Afin de faire « plus italien » son amie lui avait recouvert les cheveux d'un spray qui partait au bout d'une dizaine de lavages. La couleur de ses cheveux était désormais noire. Elle portait également un magnifique masque vénitien de la même couleur qui recouvrait la moitié de son visage. Il n'y avait plus que ses yeux d'un vert éclatant qui étaient restés les mêmes.
Elle ne comprenait pas très bien, mais elle était déjà entourée de plein de monde qui dansait et buvait. Elle qui s'était imaginé se coucher tôt ce soir-là… la voilà à une fête ! Pendant un instant elle eut un flash. Elle eut l'impression qu'elle pouvait le croiser n'importe où à n'importe quel moment. En réalité, elle eut même l’impression d’avoir réellement et vraiment croisé son regard. Elle cligna des yeux et… Et ce fut l’instant exact où elle se dit J'ai besoin d'un bon remontant, direction le bar. Elle partit seule, en annonçant à son amie qu'elle allait chercher de quoi oublier.
Une fois au bar, elle commanda un gin tonic et se retourna avec son verre pour regarder la foule se déhancher. Le lieu n'était pas si grand au final mais il faisait tout de même bien sombre. Quelle heure était-il déjà ? Presque minuit. Presque minuit et cendrillon n’était pas encore rentrée… quelle tragédie !
© Gasmask
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Re: Time to forget | Zeno W. |
Mer 14 Mar 2018 - 21:33
Lilly & Zeno
니가 나를 바라보면 마치, 전기가 흐르는 것 같아
De part sa nature sociable, Zeno avait beaucoup de connaissances. Des sorciers majoritairement, oui, mais également des moldus qu'il avait pu rencontrer au cours de ses escapade à Inverness. Des étudiants d'universités voisines, sans aucun lien avec la magie. Oui, ce genre de relation était possible, et il les appréciait beaucoup, lui permettant de faire par moments une pause dans ce monde trop magique.
Parce qu'étudiant en Arts du Spectacle, l'asiatique avait bien évidemment entendu parler de cette soirée d'ouverture pour toute une partie rénovée du Eden Court Theater. Ses amis n'avaient pas manqué de lui envoyer des messages, l'invitant à se joindre à eux. Au départ réticent, les messages s'étaient faits plus insistants et convaincants ; tu dois sortir, ça fait trop longtemps qu'on t'a pas vu t'amuser, comme avant. Il n'en avait pas fallu plus que ça. De simples sous-entendus, et Zeno mordait à l'hameçon. Costume bleu nuit, cheveux laqués couleur cuivre, le visage recouvert d'un masque ne laissant voir que ses yeux noirs, il transplanait à Inverness, rejoignant un autre sorcier dont la famille vivait dans la ville. Le duo s'éclipsa pour rejoindre deux autres jeunes hommes, moldus, et c'est en groupe de quatre qu'ils se rendirent au théâtre. Si au début l'appréhension avait fait hésiter Zeno, il admettait en passant les portes qu'il attendait beaucoup de cette soirée. Une occasion de n'être personne, juste un homme parmi tant d'autres, à parler à de parfaits inconnus, ne pas se prendre la tête et surtout, ne revoir personne le lendemain au détour d'un couloir. Une idée qui le réconfortait malgré lui.
Chacun était vêtu selon le thème de la soirée. Les costumes étaient beaux, audacieux, et il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour savoir que certains avaient eu recours à la magie. Il y avait plus particulièrement cette robe sur laquelle son regard s'arrêta. Zeno, l'espace d'un instant, faillit ne pas la voir. Une peau de porcelaine habillée de la couleur de la chance, un flot noir de cheveux contrastant avec l'éclat de son apparence générale. Un coup de coude rappela Zeno à l'ordre, alors qu'il s'était égaré dans son imagination fertile. Un "quoi" un peu balourd lui échappa, et il s'éloigna avec son ami. Une introduction avec un groupe de filles, des rires, des battements de cils derrière les masques... et sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, il eut la sensation de perdre son temps. De parler à des dindes. Discrètement, sans un mot, un de ses pieds parti vers l'arrière ; son corps suivi, et sans qu'on ne le remarque, il se noya dans la foule pour disparaître de leur vue.
Il rencontra deux-trois personnes, discuta vite fait, puis c'est en tournant la tête qu'il l'aperçue à nouveau. Seule, son verre à la main, regardant les autres. Debout au milieu de la foule qui danse et qui rit, Zeno l'observait silencieusement, se demandant simplement pourquoi elle sortait autant du lot. Une petite voix lui susurait tendrement à l'oreille que c'était une opportunité à saisir. Une jeune femme seule, un peu perdue, arborant des couleurs qu'il appréciait, et mystérieusement attirante. Puis bon.
N'était-il pas là pour ne plus être Zeno ?
Le simple souvenir de son visage le fit aller de l'avant. L'espace de quelques secondes, il était devant elle, lui bloquant la vue. Et c'est sans un mot, un bras dans le dos, qu'il se pencha vers elle et lui offrit sa main. Inattendu, galant, surprenant ; quelque chose qu'il avait toujours voulu faire avec elle.
Il était ainsi de toute manière dès qu'il s'agissait de danse ; précis, minutieux, respectueux et surprenant. Qu'il s'agisse d'un slow, d'une battle ou autre. Et comme il était têtu et un peu audacieux, la main tendue vers elle vient lentement attraper celle de la jeune inconnue, sans la brusquer, lui laissant le choix de poser son verre et venir avec lui, ou bien retirer sa main et s'en aller.
Parce qu'étudiant en Arts du Spectacle, l'asiatique avait bien évidemment entendu parler de cette soirée d'ouverture pour toute une partie rénovée du Eden Court Theater. Ses amis n'avaient pas manqué de lui envoyer des messages, l'invitant à se joindre à eux. Au départ réticent, les messages s'étaient faits plus insistants et convaincants ; tu dois sortir, ça fait trop longtemps qu'on t'a pas vu t'amuser, comme avant. Il n'en avait pas fallu plus que ça. De simples sous-entendus, et Zeno mordait à l'hameçon. Costume bleu nuit, cheveux laqués couleur cuivre, le visage recouvert d'un masque ne laissant voir que ses yeux noirs, il transplanait à Inverness, rejoignant un autre sorcier dont la famille vivait dans la ville. Le duo s'éclipsa pour rejoindre deux autres jeunes hommes, moldus, et c'est en groupe de quatre qu'ils se rendirent au théâtre. Si au début l'appréhension avait fait hésiter Zeno, il admettait en passant les portes qu'il attendait beaucoup de cette soirée. Une occasion de n'être personne, juste un homme parmi tant d'autres, à parler à de parfaits inconnus, ne pas se prendre la tête et surtout, ne revoir personne le lendemain au détour d'un couloir. Une idée qui le réconfortait malgré lui.
Chacun était vêtu selon le thème de la soirée. Les costumes étaient beaux, audacieux, et il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour savoir que certains avaient eu recours à la magie. Il y avait plus particulièrement cette robe sur laquelle son regard s'arrêta. Zeno, l'espace d'un instant, faillit ne pas la voir. Une peau de porcelaine habillée de la couleur de la chance, un flot noir de cheveux contrastant avec l'éclat de son apparence générale. Un coup de coude rappela Zeno à l'ordre, alors qu'il s'était égaré dans son imagination fertile. Un "quoi" un peu balourd lui échappa, et il s'éloigna avec son ami. Une introduction avec un groupe de filles, des rires, des battements de cils derrière les masques... et sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, il eut la sensation de perdre son temps. De parler à des dindes. Discrètement, sans un mot, un de ses pieds parti vers l'arrière ; son corps suivi, et sans qu'on ne le remarque, il se noya dans la foule pour disparaître de leur vue.
Il rencontra deux-trois personnes, discuta vite fait, puis c'est en tournant la tête qu'il l'aperçue à nouveau. Seule, son verre à la main, regardant les autres. Debout au milieu de la foule qui danse et qui rit, Zeno l'observait silencieusement, se demandant simplement pourquoi elle sortait autant du lot. Une petite voix lui susurait tendrement à l'oreille que c'était une opportunité à saisir. Une jeune femme seule, un peu perdue, arborant des couleurs qu'il appréciait, et mystérieusement attirante. Puis bon.
N'était-il pas là pour ne plus être Zeno ?
Le simple souvenir de son visage le fit aller de l'avant. L'espace de quelques secondes, il était devant elle, lui bloquant la vue. Et c'est sans un mot, un bras dans le dos, qu'il se pencha vers elle et lui offrit sa main. Inattendu, galant, surprenant ; quelque chose qu'il avait toujours voulu faire avec elle.
Il était ainsi de toute manière dès qu'il s'agissait de danse ; précis, minutieux, respectueux et surprenant. Qu'il s'agisse d'un slow, d'une battle ou autre. Et comme il était têtu et un peu audacieux, la main tendue vers elle vient lentement attraper celle de la jeune inconnue, sans la brusquer, lui laissant le choix de poser son verre et venir avec lui, ou bien retirer sa main et s'en aller.
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Re: Time to forget | Zeno W. |
Mer 14 Mar 2018 - 23:44
Time to forget
Lilly & Zeno
You can’t fool me. I know what you want. But... maybe I can fool you. ▬ MrsNobody
Tout se serait merveilleusement bien passé ce soir-là SI. Se pomponner, se déguiser, sortir un peu, boire quelques verres, faire semblant de rire ou pas. Parler – tout du moins – dire deux ou trois mots durant toute la soirée. Faire plaisir. Faire plaisir à son amie et rentrer. Se coucher et être tranquille. Ces derniers temps Lilly était davantage ouverte au monde qui l’entourait et le fait qu’elle se soit rendue à cette soirée le prouvait. Mais fallait pas lui en demander trop non plus.
Trop c’était ça. C’était cette tête qui d’un seul coup débarqua dans son champ de vision. Tout se serait merveilleusement bien passé s’il n’avait pas décidé de venir vers elle. Elle ne comprit pas très bien pourquoi… mais mille questions fusèrent dans sa tête : pourquoi moi, pourquoi tu me déranges, pourquoi tu vas pas ailleurs, pourquoi tu vas pas vers les autres filles, les autres filles mille fois mieux que moi, pourquoi faut-il que tu viennes vers la seule qui ne veut pas être abordée ? En plus de tout ça, elle se demandait pourquoi elle se posait autant de questions pour un inconnu.
Effectivement, un jeune homme, très grand, fit son apparition et invita Madame à danser. Ce genre de mec, vous savez, qui n’hésitait pas une seule seconde et qui faisait tout ce qui lui passait pas la tête. Il suffit de quelques gestes, un regard, une légère timidité cachée et une main tendue vers elle. Une main présentée dans les règles de l’art. Vous savez, le genre de main qui semblait dire Attrape ma main je ne te lâcherai plus. Elle avait déjà connu cette main tendue. Cette main qui finissait par la lâcher. Encore et toujours.
Encore et toujours. La même histoire. Le même manège. Combien de fois la main l’avait laissé tomber et combien de fois elle avait encore succombé. De toute façon - un coup de gin tonic dans la gueule et - c’était prêt pour elle. Elle qui supportait si mal la moindre goutte d’alcool. Ça avait été suffisant pour la débloquer un peu - beaucoup.
Le verre en question disparut très vite du décor. Elle tendit la main dans la direction de Monsieur. Électrique. Et là. Elle comprit qu’elle faisait la plus grande connerie de sa vie… elle avait oublié que quand un mec vient chercher une nana comme ça… c’était pour danser. Misère. Elle commença un peu à paniquer la petite, malgré l’alcool. La raison était minime et simple : Elle avait oublié qu’elle ne savait pas danser.
En tant que bon meneur, il la mena sur la piste, au beau milieu de tout le monde. Elle commençait à avoir chaud et à rougir. Comment allait-elle pouvoir échapper à la honte ? La danse… c’était son truc à lui. Comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs. Et puis merde, pourquoi je ne pourrais pas y arriver si il y arrive ce… Et hop, elle marcha sur le pied de son partenaire de danse de la soirée. Perturbée par tes pensées, Lilly ? Elle secoua la tête et se reprit gentiment. Elle souffla « Désolée… » visiblement gênée, dans une voix beaucoup plus rauque que d’habitude. Essayait-elle de se donner des airs de femme fatal alors que c’était mission impossible ? De toute façon, elle était sûre qu’il n'avait rien entendu à cause du boucan provoqué par la musique et des discussions autour d’eux.
En plus... ça n'allait pas être la seule connerie de la soirée en matière de danse... ça se sentait à sa manière de bouger : y'en avait pas. Raide comme un manche à balai. C'était bien parti toute cette histoire...
Trop c’était ça. C’était cette tête qui d’un seul coup débarqua dans son champ de vision. Tout se serait merveilleusement bien passé s’il n’avait pas décidé de venir vers elle. Elle ne comprit pas très bien pourquoi… mais mille questions fusèrent dans sa tête : pourquoi moi, pourquoi tu me déranges, pourquoi tu vas pas ailleurs, pourquoi tu vas pas vers les autres filles, les autres filles mille fois mieux que moi, pourquoi faut-il que tu viennes vers la seule qui ne veut pas être abordée ? En plus de tout ça, elle se demandait pourquoi elle se posait autant de questions pour un inconnu.
Effectivement, un jeune homme, très grand, fit son apparition et invita Madame à danser. Ce genre de mec, vous savez, qui n’hésitait pas une seule seconde et qui faisait tout ce qui lui passait pas la tête. Il suffit de quelques gestes, un regard, une légère timidité cachée et une main tendue vers elle. Une main présentée dans les règles de l’art. Vous savez, le genre de main qui semblait dire Attrape ma main je ne te lâcherai plus. Elle avait déjà connu cette main tendue. Cette main qui finissait par la lâcher. Encore et toujours.
Encore et toujours. La même histoire. Le même manège. Combien de fois la main l’avait laissé tomber et combien de fois elle avait encore succombé. De toute façon - un coup de gin tonic dans la gueule et - c’était prêt pour elle. Elle qui supportait si mal la moindre goutte d’alcool. Ça avait été suffisant pour la débloquer un peu - beaucoup.
Le verre en question disparut très vite du décor. Elle tendit la main dans la direction de Monsieur. Électrique. Et là. Elle comprit qu’elle faisait la plus grande connerie de sa vie… elle avait oublié que quand un mec vient chercher une nana comme ça… c’était pour danser. Misère. Elle commença un peu à paniquer la petite, malgré l’alcool. La raison était minime et simple : Elle avait oublié qu’elle ne savait pas danser.
En tant que bon meneur, il la mena sur la piste, au beau milieu de tout le monde. Elle commençait à avoir chaud et à rougir. Comment allait-elle pouvoir échapper à la honte ? La danse… c’était son truc à lui. Comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs. Et puis merde, pourquoi je ne pourrais pas y arriver si il y arrive ce… Et hop, elle marcha sur le pied de son partenaire de danse de la soirée. Perturbée par tes pensées, Lilly ? Elle secoua la tête et se reprit gentiment. Elle souffla « Désolée… » visiblement gênée, dans une voix beaucoup plus rauque que d’habitude. Essayait-elle de se donner des airs de femme fatal alors que c’était mission impossible ? De toute façon, elle était sûre qu’il n'avait rien entendu à cause du boucan provoqué par la musique et des discussions autour d’eux.
En plus... ça n'allait pas être la seule connerie de la soirée en matière de danse... ça se sentait à sa manière de bouger : y'en avait pas. Raide comme un manche à balai. C'était bien parti toute cette histoire...
© Gasmask
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Re: Time to forget | Zeno W. |
Jeu 15 Mar 2018 - 20:58
Lilly & Zeno
니가 나를 바라보면 마치, 전기가 흐르는 것 같아
Le masque l'empêchait de voir quelle était l'expression de la jeune femme. Seuls les gestes pouvaient lui donner une idée de ses intentions, et il cru pendant un instant qu'elle le laisserait en plan. Ce ne fut pourtant pas le cas. Agréablement surpris, un sourire invisible étira ses lèvres, caché derrière son deuxième visage blanc brodé d'or. Sa main dans la sienne, elle acceptait son offre.
Le jeune homme se redressa alors et l'invita sur la piste de danse, venant se mêler aux autres couples. Il se retourna vers elle, main posée sur sa hanche, son regard ne décrochant pas son visage. Un pas, deux pas, la robe de sa partenaire accompagnait leurs mouvements dans un mouvement fluide ─ il ne pouvait pas en dire autant des pieds de la jeune femme qui semblait particulièrement raide et maladroite. Elle devait, comme il en connaissait certain•e•s, manquer de confiance en elle. Malaise, incertitude ; un sentiment de ridicule. Mais ces émotions n'étaient pas un prétexte valable aux yeux de Zeno pour s'arrêter.
Il lui sembla qu'elle s'excusa et s'il ne répondit pas, il changea simplement sa manière d'aborder la danse. Ils s'arrêtèrent puis il changea l'emplacement de ses mains ; l'une se posant sur son opposée chez sa partenaire, il la fit tourner sur elle-même sans la brusquer, puis changea de coté sans lâcher sa main. Elle fit un demi-tour forcé vers-lui et l'instant d'après, il la repoussa avec douceur, la faisant effectuer un autre demi tour. Elle n'avait pas besoin de savoir danser pour rester debout et suivre les mouvements, pas besoin de parler pour que Zeno comprenne son inexpérience ; et lorsqu'elle faillit glisser, c'est un bras qui vint la retenir pour ne pas qu'elle se couvre de honte. Blottie contre lui, Zeno pouvait mieux voir la clarté de sa peau et l'éclat de ses cheveux sombres. Il lui sembla, durant le court instant où la lumière vint éclairer ses yeux, qu'il avait reconnus ceux de Lilly. Zeno chassa bien vite cette pensée et, reprenant une danse plus tranquille et lente pour qu'elle puisse suivre sans problème, décida d'entamer la conversation.
« Tu te débrouilles mieux que tu ne le penses. »
Un simple compliment, ou un encouragement ? Peut-être un peu des deux. Là où certaines se seraient déjà enfuies en courant, elle était restée. Non pas qu'il lui ait laissé le choix, mais si elle n'avait vraiment pas voulu danser en dépit de son manque de talent, elle aurait pu trouver une excuse pour s'éclipser. Mais elle était toujours là, debout, contre lui, suivant ses pas comme un automatisme. C'était qu'il la guidait bien, aussi ; il était de toute évidence un danseur expérimenté.
Concentré sur sa partenaire, Zeno ne voyait pas en fond le regard de ses amis qui l'avaient accompagné. Ils ne riaient pas, mais se félicitaient mutuellement, comme s'ils avaient achevé quelque chose dont ils pouvaient être fier.
Le jeune homme se redressa alors et l'invita sur la piste de danse, venant se mêler aux autres couples. Il se retourna vers elle, main posée sur sa hanche, son regard ne décrochant pas son visage. Un pas, deux pas, la robe de sa partenaire accompagnait leurs mouvements dans un mouvement fluide ─ il ne pouvait pas en dire autant des pieds de la jeune femme qui semblait particulièrement raide et maladroite. Elle devait, comme il en connaissait certain•e•s, manquer de confiance en elle. Malaise, incertitude ; un sentiment de ridicule. Mais ces émotions n'étaient pas un prétexte valable aux yeux de Zeno pour s'arrêter.
Il lui sembla qu'elle s'excusa et s'il ne répondit pas, il changea simplement sa manière d'aborder la danse. Ils s'arrêtèrent puis il changea l'emplacement de ses mains ; l'une se posant sur son opposée chez sa partenaire, il la fit tourner sur elle-même sans la brusquer, puis changea de coté sans lâcher sa main. Elle fit un demi-tour forcé vers-lui et l'instant d'après, il la repoussa avec douceur, la faisant effectuer un autre demi tour. Elle n'avait pas besoin de savoir danser pour rester debout et suivre les mouvements, pas besoin de parler pour que Zeno comprenne son inexpérience ; et lorsqu'elle faillit glisser, c'est un bras qui vint la retenir pour ne pas qu'elle se couvre de honte. Blottie contre lui, Zeno pouvait mieux voir la clarté de sa peau et l'éclat de ses cheveux sombres. Il lui sembla, durant le court instant où la lumière vint éclairer ses yeux, qu'il avait reconnus ceux de Lilly. Zeno chassa bien vite cette pensée et, reprenant une danse plus tranquille et lente pour qu'elle puisse suivre sans problème, décida d'entamer la conversation.
« Tu te débrouilles mieux que tu ne le penses. »
Un simple compliment, ou un encouragement ? Peut-être un peu des deux. Là où certaines se seraient déjà enfuies en courant, elle était restée. Non pas qu'il lui ait laissé le choix, mais si elle n'avait vraiment pas voulu danser en dépit de son manque de talent, elle aurait pu trouver une excuse pour s'éclipser. Mais elle était toujours là, debout, contre lui, suivant ses pas comme un automatisme. C'était qu'il la guidait bien, aussi ; il était de toute évidence un danseur expérimenté.
Concentré sur sa partenaire, Zeno ne voyait pas en fond le regard de ses amis qui l'avaient accompagné. Ils ne riaient pas, mais se félicitaient mutuellement, comme s'ils avaient achevé quelque chose dont ils pouvaient être fier.
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