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TOBIEL ▪️ nightcall {the leaky cauldron}
Mer 21 Fév 2018 - 11:45
Invisible to anyone, but him
tobias ft. abel
Les rêves ne lui suffisaient plus. Abel avait besoin de concret. Il avait besoin de le voir, en chair et en os. Il ne demandait pas grand chose... juste un angle de son visage à l'arrache pour qu'il puisse s'y accrocher le restant des jours. Et quand cette image fluctuante ne suffira plus à son tour, il reviendrait, à nouveau caché sous sa cape. Abel avait beau avoir un sacré tempérament, face à Tobias, il se sentirait impuissant, comme drainé de ses forces. Déjà qu'il rentrait le soir de ses entrainements de plus en plus fatigué à cause du manque de sommeil, Abel n'aurait aucune chance de tenir le bout en regardant le Mormont dans les yeux et en expiant deux ans de faute. Ce soir, il était encore lessivé, mais ses désirs prenaient le dessus sur toute autre chose, assez pour qu'il se rende au Chaudron Baveur. Le Chemin de Traverse n'était pas très loin de chez lui et il connaissait bien les habitudes du brun. Le vendredi soir, après une semaine bien chargée, l'Auror et quelques de ses collègues se retrouvaient dans l'Auberge pour y décompresser un bon coup et commencer le weekend de bonne humeur. Fut un temps, avant même qu'il ne se sépare de Tobias, il avait participé à ses beuveries assez sympathiques et salutaires. La vie d'Auror n'était pas si facile, surtout lorsqu'on entre tout juste dans les ordres.
Abel était assis à une table dans le fond du pub, attendant patiemment l'arrivée du groupe en sirotant de l'eau. L'alcool lui était prohibé depuis qu'il avait commencé à viser le Quidditch comme un métier. Il en avait été de même pour l'alimentation et ses relations privées qui devinrent publics. Le blond suivait un programme diététique supervisé par un spécialiste et son agent. Il ne pouvait pas s'accorder de petits plaisirs ou de dérapages, car sa carrière était en jeu. Il avait donc viré ses mauvaises habitudes et avait entamé un chemin vers sa cage dorée. Ce qu'il lui manquait le plus était certainement les hamburgers au grapcorne de son père. Rien qu'en y pensant, le coeur d'Abel se contracta sous le manque et la mélancolie des bonnes choses. Il aurait pu craquer, là, tout de suite, s'ils servaient ce genre de nourriture au Chaudron Baveur. Mais, malheureusement, la soupe aux petits pois et les noix ne l'intéressaient guère.
Des voix le tirèrent de sa torpeur et il tressaillit en reconnaissant le groupe d'hommes et de femmes qui s'avançaient vers le comptoir. D'un coup de main, Abel abaissa un peu plus sa capuche, craignant être reconnu par un des protagonistes ou un inconnu qui n'hésiterait pas à clamer son nom. Heureusement pour lui, la foule heureuse et bruyante l'empêchait d'être vu. Il baissa les yeux vers son verre d'eau et ne les releva qu'après quelques minutes. D'un regard circonspect, il balaya la grande salle, de table en table, et il le trouva. Le coeur d'Abel dérapa pendant une demie fraction de seconde puis s'élança dans une course effrénée. Il le sentit même cogner contre sa cage thoracique. Ses lèvres s'écartèrent sous la vision. Il avait rêvé de ce moment une centaine de fois et la vue de Tobias lui fit l'effet désiré. A cette distance, Abel a l'impression que le brun n'avait pas changé d'un poil depuis qu'il avait tenté de lui expliquer son choix. Il s'attarda un peu plus longtemps, ne pouvant se résoudra à éloigner ses prunelles de lui. Pourtant, il était l'heure de partir, de rentrer chez lui et revenir à sa vie nocturne si morose.
Le regard fusa avant même qu'il ne puisse le remarquer et le fuir. La pair d'yeux aussi sombres que la cape qu'il portait le brûla et il baissa inexorablement la tête, coupant net au contact. Les joues d'Abel rosirent sous la surprise et il dut s'en remettre quelques secondes avant de relever à nouveau ses prunelles sur Tobias, les plantant dans les siennes comme s'il le provoquait. Il releva un peu sa capuche pour qu'il puisse mieux le voir. Abel n'avait pas cédé à la panique, même si l'afflux de son sang aux oreilles montraient le contraire. Peut-être avait-il peur? Ou bien, peut-être était-ce de l'espoir, un désir trop longtemps restreint...
Abel était assis à une table dans le fond du pub, attendant patiemment l'arrivée du groupe en sirotant de l'eau. L'alcool lui était prohibé depuis qu'il avait commencé à viser le Quidditch comme un métier. Il en avait été de même pour l'alimentation et ses relations privées qui devinrent publics. Le blond suivait un programme diététique supervisé par un spécialiste et son agent. Il ne pouvait pas s'accorder de petits plaisirs ou de dérapages, car sa carrière était en jeu. Il avait donc viré ses mauvaises habitudes et avait entamé un chemin vers sa cage dorée. Ce qu'il lui manquait le plus était certainement les hamburgers au grapcorne de son père. Rien qu'en y pensant, le coeur d'Abel se contracta sous le manque et la mélancolie des bonnes choses. Il aurait pu craquer, là, tout de suite, s'ils servaient ce genre de nourriture au Chaudron Baveur. Mais, malheureusement, la soupe aux petits pois et les noix ne l'intéressaient guère.
Des voix le tirèrent de sa torpeur et il tressaillit en reconnaissant le groupe d'hommes et de femmes qui s'avançaient vers le comptoir. D'un coup de main, Abel abaissa un peu plus sa capuche, craignant être reconnu par un des protagonistes ou un inconnu qui n'hésiterait pas à clamer son nom. Heureusement pour lui, la foule heureuse et bruyante l'empêchait d'être vu. Il baissa les yeux vers son verre d'eau et ne les releva qu'après quelques minutes. D'un regard circonspect, il balaya la grande salle, de table en table, et il le trouva. Le coeur d'Abel dérapa pendant une demie fraction de seconde puis s'élança dans une course effrénée. Il le sentit même cogner contre sa cage thoracique. Ses lèvres s'écartèrent sous la vision. Il avait rêvé de ce moment une centaine de fois et la vue de Tobias lui fit l'effet désiré. A cette distance, Abel a l'impression que le brun n'avait pas changé d'un poil depuis qu'il avait tenté de lui expliquer son choix. Il s'attarda un peu plus longtemps, ne pouvant se résoudra à éloigner ses prunelles de lui. Pourtant, il était l'heure de partir, de rentrer chez lui et revenir à sa vie nocturne si morose.
Le regard fusa avant même qu'il ne puisse le remarquer et le fuir. La pair d'yeux aussi sombres que la cape qu'il portait le brûla et il baissa inexorablement la tête, coupant net au contact. Les joues d'Abel rosirent sous la surprise et il dut s'en remettre quelques secondes avant de relever à nouveau ses prunelles sur Tobias, les plantant dans les siennes comme s'il le provoquait. Il releva un peu sa capuche pour qu'il puisse mieux le voir. Abel n'avait pas cédé à la panique, même si l'afflux de son sang aux oreilles montraient le contraire. Peut-être avait-il peur? Ou bien, peut-être était-ce de l'espoir, un désir trop longtemps restreint...
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Re: TOBIEL ▪️ nightcall {the leaky cauldron}
Ven 23 Fév 2018 - 17:08
nightcall
tobiel
L’endroit était bruyant, il n’y avait encore rien d’inhabituel. Tobias franchit le seuil du chaudron baveur, après une longue et éreintante semaine qui devait – tel était le but de leur sortie – s’achever sur une note un peu plus légère. Lui et ses collègues échangèrent de francs rires, se frayant tant bien que mal un chemin jusqu’au comptoir. Ils avaient leurs petites habitudes ici. Ils se réunissaient généralement, entre aurors mais aussi autres collègues du département de la justice magique, les vendredis soir dans ce pub. Tobias se complaisait à le penser mais décompresser était une partie intégrante de leur travail. Il valait mieux en effet relâcher la pression sur un verre de whisky pur feu de trop que sur un coup impulsif de baguette dans le cadre de leurs missions. C’est donc l’âme en fête que Tobias s’adressa au patron, identifié quelques secondes plus tôt derrière le comptoir. « Salut Gary ! » qu’il accompagna d’un signe de tête amical. L’homme interpelé, un petit sorcier barbu, l’air constamment grincheux, arbora un immense sourire à la vue de Tobias et ses collègues : « Ah. Mes fonctionnaires préférés ! Venez donc dépenser nos impôts en boisson ce soir ! » Les deux hommes échangèrent un regard complice. C’était la blague habituelle. Et, comme d’habitude, l’un d’entre eux ajouta : « Ahah. Tu sais que tu peux compter sur nous… » Nouveaux éclats de rire parmi le groupe. « La même chose que d’habitude j’imagine. Allez-vous assoir, je vous apporte ça. » Alors que Tobias invitait ses collègues à ouvrir la marche en direction de la table qui leur était réservée, d’un geste ample de la main droite, il croisa son regard.
Le temps s’arrêta pour lui. Le bruit cessa n’être plus qu’une sorte de vide vertigineux. La confusion laissa rapidement place à l’angoisse. C’était bien lui. Tobias avait du mal à le croire, tout encapuchonné qu’il était, mais il reconnaîtrait ses traits parmi mille. Un visage si doux, des lignes si fines. Sa mâchoire se serra, en parallèle de sa gorge. Un tourbillon de sentiments contraires l’envahit soudainement. Sa respiration s’accéléra, s’alignant sur les battements de son cœur qui s’affolait dangereusement. Cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu. Un moment qu’il allait mieux, qu’il se disait qu’il était allé de l’avant, qu’il s’était fait une raison. Malheureusement, la simple vue de l’homme qu’il avait tant aimé autrefois suffisait à fragiliser ses convictions. Il avait du mal à savoir s’il voulait aller lui parler, ou bien s’il pouvait ignorer son regard. Il avait du mal à savoir si la présence d’Abel relevait d’un grand romantisme, et d’une obsession un peu malsaine. Mais, comme par réflexe, et peut-être avec une pointe d’excitation, il marcha en sa direction, après avoir glissée à une de ses collègues « Je… je passe aux toilettes. Allez-y. » Ses jambes avançaient plus vite qu’il ne leur demandait. Quelque chose de magnétique le poussait à s’approcher d’Abel. Néanmoins, il ne comptait rien laisser paraître. Il n’avait pas fait tout ce chemin, n’avait pas versé toutes ces larmes pour l’accueillir à bras ouvert. Il arriva à son niveau. Cet homme lui paraissait si familier et pourtant si étranger à la fois. Il était assis, sur une des banquettes qu’offrait l’endroit, seule une table les séparait. Tobias s’était planté devant lui, tout droit, les lèvres pincées, le regard encore ahuri même s’il essayait de camoufler cela. D’un ton très sec, il brisa la glace, laissant traîner les mots, appuyant chacun d’entre eux : « Qu’est-ce que tu fais là ? » S’il n’avait pas perdu la face devant son ancien amant, il aurait eu le courage de lui dire : Comment oses-tu venir là ?.
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Re: TOBIEL ▪️ nightcall {the leaky cauldron}
Mer 21 Mar 2018 - 10:42
archivé car un des participants est supprimé
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