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c'est juste pour voir c'que ça fait // flashback (vael&calla)
Sam 14 Avr 2018 - 19:47
Enroulée dans sa cape de sorcière, Calla jeta un regard derrière elle. Vael traînait derrière, alors elle grogna pour la forme, "Bouge-toi." Après tout, elle passait la journée avec lui après avoir perdu un pari. Ils s'étaient terrés entre deux étagères de la bibliothèque et avaient tour à tour chuchoté, puis dit à voix haute, puis hurlé progressivement différentes vulgarités. Celui qui se faisait chopper le premier par l'espèce de vautour qui leur servait de bibliothécaire était, de toute évidence, le perdant. Et Calla avait perdu. Inutile de dire qu'elle l'avait mal vécu - ils avaient aussi récolté une heure de retenue, mais ça ne lui faisait plus peur depuis bien longtemps. En revanche, on allait encore la regarder de travers pour les dix points qu'elle avait fait perdre à Serpentard. Mais elle l'avait encore en travers de la gorge : Vael avait crié bien plus fort qu'elle deux secondes avant qu'elle ne se fasse attraper bouche grande ouverte et stoppée net au beau milieu de son insulte.
Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas passer du temps avec Vael. C'était surtout qu'elle n'aimait pas passer trop de temps avec... tout le monde, en fait. Ce n'était pas contre Vael, c'était contre les gens. Elle ignorait toujours comment elle allait survivre à la journée entière sans frapper quelqu'un au visage. Et sans que ce quelqu'un soit Vael. Après, il connaissait les risques. Elle utilisait souvent l'histoire de son court séjour dans l'équipe de Quidditch de Serpentard au début de l'année comme une menace ou un exemple de ce qui arrivait si on l'ennuyait un peu trop. Une chance qu'elle l'apprécie - ce qui n'était pas le cas du joueur de Serdaigle à qui elle avait refait le portrait avant qu'on ne l'empêche de lui refaire à peu près tout le corps en prime. Vael ne lui avait pas vraiment laissé le choix de l'apprécier, de toute manière. Et puis, il s'intéressait aux dragons, ce qui était un plus selon la jeune roumaine : au moins, c'était un sujet qu'elle maîtrisait cent fois mieux que les jeux sorciers ou les références moldues.
Ils étaient déjà en train de parcourir les rues de Pré-au-Lard, et Calla ne pouvait pas le nier : elle aimait l'ambiance du village. Depuis la première fois où ils avaient eu l'autorisation de s'y rendre, elle avait apprécié l'impression d'échapper un peu au décor de Poudlard, qui devenait étouffant comparé aux montages à perte de vue de sa ferme natale. Elle poussa Vael sans ménagement jusque dans Honeydukes. "Je vais avoir besoin de sucre pour tenir le rythme toute la journée," marmonna-t-elle en guise de justification. Elle fourrait déjà tout ce qu'elle trouvait dans le petit panier qu'on lui avait tendu, sans vraiment regarder autre chose que le prix : si elle avait les moyens, elle pouvait le manger. Elle y ajouta une friandise qui avait l'air absolument immonde, juste pour essayer de la faire manger à Vael plus tard. D'ailleurs. "J'te préviens, c'est ma bouffe, si t'en veux tu t'en achètes." Déjà que Calla ne roulait pas sur les gallions, hors de question qu'elle partage. Sur ces mots, elle alla payer et s'accrocha comme à une bouée au petit sac de sucreries avec lequel elle repartait. Si son père savait que tout son argent de poche passait dans la nourriture, il en serait sûrement horrifié. Elle tira un peu sur les bouclettes de Vael pour lui faire signe qu'elle avait terminé.
La jeune Serpentard piochait déjà activement dans son pochon de bonbons, alors qu'ils étaient à peine sortis de la boutique. Ils marchèrent en silence - enfin, Calla était silencieuse en tous cas. Elle était très concentrée sur le goût non-identifiable de l'espèce de bonbon élastique qu'elle s'efforçait de manger, quand elle croisa le regard d'un inconnu. Il la regardait, et ne détourna pas les yeux quand elle posa les siens sur lui. L'échange dura une seconde, et Calla s'arrêta net, avant de balancer un coup de coude à Vael en désignant l'inconnu, absolument pas discrète. "Il me fixe, lui. Il a un problème, ou quoi ?" Si c'était le cas, elle était prête à remonter ses manches et glisser ses bonbons dans sa poche (hors de question qu'elle les refile à Vael). Elle fouilla sa mémoire pour voir si elle connaissait le garçon, mais à part le fait qu'il porte un blason de Poufsouffle, elle n'avait aucune idée de qui il était. "J'sais pas qui j'ai offensé, encore," finit-elle par grogner d'un ton las. C'était agaçant, à force, d'être mal aimable. Les gens n'en avaient aucune idée.
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Re: c'est juste pour voir c'que ça fait // flashback (vael&calla)
Dim 15 Avr 2018 - 0:56
Tout n’était du qu’à la bonne fortune. Ce n’était qu’une question de temps et surtout de ne pas perdre de temps pour trouver une connerie à gueuler dans la bibliothèque. Vael s’était retenu de rire quand on était venu pointer un doigt accusateur et surtout menaçant devant sa bouche grande ouverte qui n’avait même pas fini d’aspirer un peu d’air pour se lancer. C’était magique. Vael avait gravé cette image dans sa mémoire à jamais. Je ne me lasserais de raconter cette histoire ! Et il avait gagné. Cala n’avait pas l’air aussi enthousiaste et pestait déjà car Vael trainait la patte. « Mais on n’est pas pressé » dit-il avec tellement fier de sa victoire. Il ralentissait surtout parce qu’il regardait les vitrines. Tout cet amas de produits, de décor, de carreaux et de vitre de toutes tailles, les lettrines le happaient un peu trop souvent. Il ne les voyait pas forcément de la même façon que tout le monde. Il étudiait et calculait tout, il mémorisait les tableaux, attiré par les raccords de couleurs, ou les formes qui se répétaient. Ce n’était même pas que ça l’intéressait, même s’il aimait parfois l’agencement de certaine, mais souvent c’était simplement son esprit vif qui analysait d’instinct.
Vael avait roulé sa robe de sorcier en boule et enfoncer au fond de sacoche en cuir, usée. Elle balançait mollement contre sa cuisse sous son pas lent mais guilleret. Lui aussi, il était content de quitter un peu les murs de Poudlard. Il n’arrivait pas à se défaire de son sourire tout bonnement content. Il aimait bien Calla, il la trouvait amusante dans son genre. Elle l’attrapa brusquement et le poussait dans la boutique de confiserie. Vael se retenait, obligeant son amie à forcer un peu pour le faire avancer. Il pensait qu’en trainant toujours la savate, elle finirait par ralentir et prendre son temps. Le jeune-homme s’était carrément appuyer sur les mains de Calla qui le guidait dans la confiserie. C’était super reposant... et en plus ça devait sûrement l’emmerder, alors c’est tout bénef’. Il roula des yeux quand elle se plaignit d’avoir besoin de sucre pour le moral. Il ne voyait pas en quoi c’était si éprouvant de passer une demi-journée avec lui.
Le jeune-homme finit par la suivre docilement et restait là, juste au-dessus de son épaule, à lire les prix avec elle ou la description toujours énigmatique d’une friandise encore inconnue. Parfois il hochait la tête pour approuver ses choix. C’est là qu’elle aboya pour lui informer qu’elle ne partagerait pas. Enfin, qu’elle paierait pas pour deux surtout. Vael ricana. « Je vais rien payé du tout... Si tu crois que j’ai de la thune à pouvoir investir là-dedans... » avait-il fini, l’air pensif alors il regardait les étagères avec un sourire en biais. Il avait l’air peiné et frustré. Il n’en avait alors que l’air. Il souriait en biais pour bien autre chose. Il jeta deux trois coups d’oeil par-dessus son épaule et hochait la tête, mais pour lui même. Il était hyper concentré. Il leva la tête, regarda Calla avec un petit rictus espiègle. Il la laissa continuer son petit tour, mais cette fois, il avait pris quelques distances.
Il tripota à tout ce qui avait sur le comptoir quand Calla paya son Vallium sans ordonnance, se faisant presque jeté par la vendeuse qui avait perdu patience. « Mais ça suffit oui ! » avait tonné la voix de la petite rousse d’un âge mur. « Mais ça suffit oui... » avait-il répété comme un gamin l’aurait fait tout en se dirigeant vers la sortie, les mains dans les poches. Il attendit Calla devant l’entrée de la boutique. Elle mangeait déjà ses achats et ils reprirent la marche sur les pavés de Pré-au-Lard. Ils croisèrent alors un Pouffsouffle qui se fit presque un torticolis pour dévisager Calla l’œil brillant. Vael s’était tourné en direction de son confrère pour lui affiché deux majeurs et un sourire vantard. C’était juste pour l’emmerder.
Il se tourna soudainement vers Calla quand elle parla, totalement innocent et ignare. Elle pestait car le jeune-homme, pas si moche et plutôt sympa l’avait fixé avec insistance. Vael roula encore des yeux, cette fois face à l’innocence de la Serpentard. Elle pensait qu’elle avait encore attiré les foudres de quelqu’un avec son attitude. Vael soupira. « Mais non. Tu lui as rien fait. Tu lui plais, c’est tout. Arrête de voir le mal partout. » il fit une pause pour regarder une bâtisse parmi tant d’autres mais un détail sur la pierre l’avait accroché. « Bizarrement, il est hyper gentil avec moi depuis que j’ai répondu à sa question : oui on est super pote, pourquoi ? Non comme ça, qu’il ma répondu... Sale petit con. » dit-il d’un air absent portant alors son attention sur les passants qui les entouraient. Il sortit alors un sachet de bonbon de sa poche. « Hey aurait... Regarde... » affichait-il une infime partie de son butin. « Tu aurais été gentille avec moi, j’aurais pu te chaparder tout ce que tu voulais... T’aurais même pas eu à compter tes sous. » lançait-il en signant d’un clin d’oeil et gobant fièrement une poignée de bonbon.
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Re: c'est juste pour voir c'que ça fait // flashback (vael&calla)
Ven 20 Avr 2018 - 14:22
Calla essaya de percer un trou dans la tête de Vael par la seule force de son regard, alors qu'il résistait quand elle voulut entrer dans Honeydukes. Il faisait vraiment tout pour l'emmerder, c'était impossible. A peine entrés dans Pré-au-Lard qu'elle voyait déjà diminuer la probabilité qu'il se sorte de leur après-midi sans quelques bleus. Qu'il se plaigne ensuite qu'elle abîmait son joli visage, tiens. Pour se calmer, elle s'imagina lui mettre une droite. Ca la faisait se sentir mieux. Elle avait toujours eu du mal à comprendre ceux qui prétendaient que se battre avec une baguette était plus raffiné - où était la satisfaction ? Un sort ne permettait pas se sentir les coups se répercuter dans tout son bras. Ca ne défoulait pas autant.
Ils finirent par entrer - enfin - dans la boutique. On leur jeta quelques regards noirs, puisqu'ils avaient bloqué l'entrée, ce à qui Calla répondit d'un geste vulgaire. Puis, elle exprima son besoin de sucre. Il la suivit, comme une mouche agaçante à lui tourner autour. Calla s'empressa de le prévenir qu'elle ne partagerait pas ses achats. "Tu fais ce que tu veux," répondit-elle quand Vael ricana. Au moins, il cessa de tourner autour d'elle. La vendeuse s'énerva sur Vael, et Calla lui jeta un regard sobre. "Faut l'ignorer, il se lassera." lâcha-t-elle d'un ton compatissant, l'air de dire vous voyez ce que je me traîne ? Vael dehors, elle put payer tranquillement, et la vendeuse eut l'air soulagé quand elle finit par passer la porte.
Ils reprirent leur route, sans but particulier. Calla avalait automatiquement bonbon sur bonbon, les triant mentalement par ordre de préférence - les meilleurs pour la fin, toujours. Jusqu'à ce qu'elle croise le regard du Poufsouffle. Vael lui adressa un signe, mais le regard de l'élève était sur Calla, et pas sur Vael. Elle grogna. Qu'est-ce qu'on lui voulait, encore ? Vael, qu'elle venait d'interroger, soupira comme si elle était stupide. Elle n'était pas stupi... Une seconde. Tu lui plais ? Elle fronça les sourcils. "J'le connais pas, tu racontes n'importe quoi." protesta-t-elle mollement. Mais ça lui restait dans la tête. Comment ça, elle lui plaisait ? Vael poursuivait. Calla n'avait aucune idée de ce qu'il racontait. "Il me fixe encore," commenta-t-elle, elle-même toujours concentrée sur le Poufsouffle. Il avait pris des couleurs, dans les dernières secondes. Elle, elle était juste perplexe. "Dis-lui de partir," chuchota-t-elle à Vael. Celui-ci venait de sortir un sachet de bonbons, de nulle part. Elle entrouvrit la bouche, outrée. "Tu... T'es... Je te déteste," finit-elle par dire, agacée. Quel voleur. Qui n'en faisait même pas profiter ses camarades. Et on disait que c'était les Serpentard, les moins sympa. On se trompait lourdement.
Elle fourra un de ses propres bonbons dans sa bouche, rageusement, et son attention fut attirée par du mouvement dans la rue : le Poufsouffle avançait vers eux. Calla paniqua. Elle attrapa Vael, le jeta pratiquement à travers la porte de la première boutique, et le suivit en claquant la porte derrière eux. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'elle venait de fuir comme une lâche, qu'elle avait fait tomber son sachet de bonbons (ils étaient intacts dedans, merci Merlin), et qu'ils étaient... "C'est quoi ce bordel." Ils étaient dans un café - ou ce qui ressemblait à un salon de thé, mais... Tout était rose et blanc. Il y avait beaucoup trop de rubans, des angelots au-dessus des tables et... Calla lut l'enseigne de l'établissement : Madame Pieddodu. Elle en avait entendu parler. Les lieux avaient un succès fou pour la Saint Valentin, et c'était le salon de thé où il fallait aller en couple. C'était le genre d'endroit où elle n'aurait jamais mis les pieds de sa vie si elle le pouvait. Calla dévisagea Vael. Et elle contracta la mâchoire. Par la fenêtre, le Poufsouffle s'était arrêté mais semblait hésiter. Calla balança Vael dans une chaise et s'installa face à lui. "On va rester là." annonça-t-elle comme si elle avait sincèrement envie de rester dans ce cauchemar rose. Jusqu'à ce que l'autre parte, n'ajouta-t-elle pas. "C'est l'occasion d'observer," lâcha-t-elle en désignant les couples qui roucoulaient à leurs tables. "Ou d'se moquer."
- vael - que fait Platon quand ça le démange ? il Socrate.
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