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L'effet papillon
Dim 4 Mar 2018 - 19:56
La sorcière avait la tête ailleurs pendant les cours, ce jour là. Les nuits précédentes, son sommeil avaient été agités et courtes. Les cauchemars étaient incessants. Ces deux derniers jours, même les tentatives d'Ilya pour la faire rire avaient été vaines. Pourtant sa meilleure amie savait s'y prendre pour redonner le sourire à la sorcière. Même les pitreries de Glossy et d'Alphonse n'avaient pas fonctionné. Parmi les personnes au courant de la situation il y a aussi Pénélope. La Lufkin avait fait preuve d'une présence exemplaire et d'une extrême douceur. Depuis qu'elle lui avait parlé de ses fiançailles, elles s'étaient rapprochés, et d'autant plus depuis ces derniers jours. C'est Penelope qui a vu que Scylla ne simulait pas quand elle s'était pliée brusquement. Elle ne jouait pas la souffrance. Elle la vivait. La Lufkin l'a alors accompagnée jusqu'à Ste Mangouste et soutenue.
Le soir arrive, la nuit est bien tombée. Il fait encore un peu frais. Les manteaux ne sont pas encore à remettre dans les placards. La sorcière se dirige alors vers les appartements du concierge. Afin de le retrouver comme elle le fait régulièrement depuis le mois de février. Elle n'a pas pu le voir avant ce soir.
Elle se sent épuisée. Comment est-ce que ça avait pu arriver ? Elle ne voulait pas y croire. Elle ne voulait pas croire à la cruelle vérité que l'homme en blouse lui avait dit. Et pourtant c'est arrivé. Ça arrive plus souvent qu'on le pense, qu'on lui a dit. Pourtant elle ne peut s'empêcher de culpabiliser. C'est de sa faute si tout est arrivé. On a beau lui dire le contraire, qu'elle n'y est absolument pour rien. Elle ne peut s'empêcher de se dire que rien ne serait arrivé, si elle avait fait plus attention.
La douleur n'est plus. Ne reste que le vide en elle. Ce vide qui lui fait encore plus mal. Elle toque trois fois à la porte de l'appartement de Thomas. Dans sa tête, elle a formulé et reformulé plusieurs fois ce qu'elle devra lui dire. Il doit savoir. Il a le droit de savoir.
Le soir arrive, la nuit est bien tombée. Il fait encore un peu frais. Les manteaux ne sont pas encore à remettre dans les placards. La sorcière se dirige alors vers les appartements du concierge. Afin de le retrouver comme elle le fait régulièrement depuis le mois de février. Elle n'a pas pu le voir avant ce soir.
Elle se sent épuisée. Comment est-ce que ça avait pu arriver ? Elle ne voulait pas y croire. Elle ne voulait pas croire à la cruelle vérité que l'homme en blouse lui avait dit. Et pourtant c'est arrivé. Ça arrive plus souvent qu'on le pense, qu'on lui a dit. Pourtant elle ne peut s'empêcher de culpabiliser. C'est de sa faute si tout est arrivé. On a beau lui dire le contraire, qu'elle n'y est absolument pour rien. Elle ne peut s'empêcher de se dire que rien ne serait arrivé, si elle avait fait plus attention.
La douleur n'est plus. Ne reste que le vide en elle. Ce vide qui lui fait encore plus mal. Elle toque trois fois à la porte de l'appartement de Thomas. Dans sa tête, elle a formulé et reformulé plusieurs fois ce qu'elle devra lui dire. Il doit savoir. Il a le droit de savoir.
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Re: L'effet papillon
Dim 4 Mar 2018 - 21:41
J'étais sorti peu avant l'aube, ce matin là, pour la première ronde du jour. Une brume épaisse recouvrait alors le domaine, à la manière d'un voile laiteux. Aucun bruit ne trahissait le silence. On aurait dit que le temps était mort.
J'avais l'impression de me trouver dans ce que les autres appellent « les rêves ». Comme si rien de ce que je voyais n'était réel. Il s'agissait pourtant bien de l'université : les mêmes pierres, les mêmes sentiers... Pourtant, quelque chose en moi s'agitait : de voir ce décors englouti par le brouillard me procurait un sentiment d'inquiétante étrangeté. C'était sans fondement, à priori et pourtant... Je n'arrivais pas à m'en détacher.
Quelque chose n'allait pas, même si je n'étais pas en mesure de dire quoi. Je le sentais dans ma chair, d'une manière absurde. Et plus j'y réfléchissais, plus le malaise investissait mes veines, maintenant inutilement mes sens alertes. Un chien aux abois, l'instinct piqué : voilà ce que j'étais, ce matin là.
Scylla a dit qu'elle passerait dans la soirée.
Cela faisait maintenant un mois que l'on se voyait régulièrement, que ce soit chez moi, ou bien lors des divers événements qui animaient la vie de l'université. Tout se passait plutôt bien entre nous. Les modalités de notre relation avaient été correctement posées, de sorte à respecter nos modes de vie et nos attentes respectives.
Pas d'engagement, juste du bon temps... Pourtant, cela ne m'avait pas empêché de m'investir plus avant dans cette histoire de mariage arrangé, notamment en allant parler à sa petite sœur, Helga. J'étais son amant, mais aussi un allié : un drôle de mélange, en somme. Mais puisque personne ne nous demandait de nous définir, je ne me posais pas la question de savoir ce qu'une telle configuration pouvait bien signifier. Pas plus que je n'interrogeais mes sentiments à son égard.
Non... Je faisais juste ce qui me semblait bon, tout en tâchant de profiter du reste.
Ce soir, elle viendrait : s'amuser ensemble était la seule chose qui me préoccupait. Je ne pensais à rien d'autre, pas même aux récentes conversations au sujet du mariage. Mon esprit avait relégué tous les problèmes sur le côté, un peu comme s'ils n'avaient jamais existé.
Pourtant, quand elle toqua à la porte, je compris tout de suite que quelque chose n'allait pas.
Mes yeux noirs s'en vont immédiatement chercher les siens, au moment d'ouvrir la porte. Elle a l'air fatigué. Je vois ses prunelles bleues déborder de trop de choses. Des pensées, des inquiétudes : ça traverse son regard en pagaille. Je ne comprends pas ce qui se passe.
« Salut bébé. Fais-je. T'as pas l'air bien... Ça va pas ?
Non, ça ne va pas : c'est évident. Je fronce légèrement les sourcils, l'air inquiet. Est-ce qu'il y a du nouveau par rapport au mariage ? A moins qu'il n'y ait un problème dans notre relation ? Une dizaine d'autres hypothèses me traversent l'esprit... Je commence à me dire que cette intuition matinale était peut-être fondée, finalement. M'écartant de la porte, je l'invite à entrer d'un signe de tête.
« Viens, reste pas sur le pallier.
J'avais l'impression de me trouver dans ce que les autres appellent « les rêves ». Comme si rien de ce que je voyais n'était réel. Il s'agissait pourtant bien de l'université : les mêmes pierres, les mêmes sentiers... Pourtant, quelque chose en moi s'agitait : de voir ce décors englouti par le brouillard me procurait un sentiment d'inquiétante étrangeté. C'était sans fondement, à priori et pourtant... Je n'arrivais pas à m'en détacher.
Quelque chose n'allait pas, même si je n'étais pas en mesure de dire quoi. Je le sentais dans ma chair, d'une manière absurde. Et plus j'y réfléchissais, plus le malaise investissait mes veines, maintenant inutilement mes sens alertes. Un chien aux abois, l'instinct piqué : voilà ce que j'étais, ce matin là.
Scylla a dit qu'elle passerait dans la soirée.
Cela faisait maintenant un mois que l'on se voyait régulièrement, que ce soit chez moi, ou bien lors des divers événements qui animaient la vie de l'université. Tout se passait plutôt bien entre nous. Les modalités de notre relation avaient été correctement posées, de sorte à respecter nos modes de vie et nos attentes respectives.
Pas d'engagement, juste du bon temps... Pourtant, cela ne m'avait pas empêché de m'investir plus avant dans cette histoire de mariage arrangé, notamment en allant parler à sa petite sœur, Helga. J'étais son amant, mais aussi un allié : un drôle de mélange, en somme. Mais puisque personne ne nous demandait de nous définir, je ne me posais pas la question de savoir ce qu'une telle configuration pouvait bien signifier. Pas plus que je n'interrogeais mes sentiments à son égard.
Non... Je faisais juste ce qui me semblait bon, tout en tâchant de profiter du reste.
Ce soir, elle viendrait : s'amuser ensemble était la seule chose qui me préoccupait. Je ne pensais à rien d'autre, pas même aux récentes conversations au sujet du mariage. Mon esprit avait relégué tous les problèmes sur le côté, un peu comme s'ils n'avaient jamais existé.
Pourtant, quand elle toqua à la porte, je compris tout de suite que quelque chose n'allait pas.
Mes yeux noirs s'en vont immédiatement chercher les siens, au moment d'ouvrir la porte. Elle a l'air fatigué. Je vois ses prunelles bleues déborder de trop de choses. Des pensées, des inquiétudes : ça traverse son regard en pagaille. Je ne comprends pas ce qui se passe.
« Salut bébé. Fais-je. T'as pas l'air bien... Ça va pas ?
Non, ça ne va pas : c'est évident. Je fronce légèrement les sourcils, l'air inquiet. Est-ce qu'il y a du nouveau par rapport au mariage ? A moins qu'il n'y ait un problème dans notre relation ? Une dizaine d'autres hypothèses me traversent l'esprit... Je commence à me dire que cette intuition matinale était peut-être fondée, finalement. M'écartant de la porte, je l'invite à entrer d'un signe de tête.
« Viens, reste pas sur le pallier.
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Re: L'effet papillon
Lun 5 Mar 2018 - 0:16
Thomas ouvre la porte. Il a l'air inquiet. Il sait qu'elle ne va pas bien. Le visage de la sorcière est un vrai livre ouvert pour lui. Elle ne peut pas lui cacher ses émotions. Bien sûr elle a de quoi stresser depuis ces derniers temps. Ses fiançailles la pèse. Mais là ça n'a aucune importance. Ce qui la ronge est bien plus important.
Elle rentre dans l'appartement et une fois qu'il a fermé la porte, elle se met dans ses bras. Elle a besoin de lui, de ses bras. La sorcière laisse quelques minutes de silence. C'est un répit avant ce qu'elle doit lui annoncer.
C'était plus simple quand, elle s'entraînait devant son miroir. En face à face, elle perd son courage. Mais il va bien savoir qu'elle lui dise. Et si il la voyait comme un monstre après ça ? Comme une femme défaillante ? Comment a t-elle pu ne pas se rendre compte avant ? Son absence de règles, elle en était persuadée, c'était à cause du stress lié à son mariage arrangé. Ils s'étaient protégés, comment ça avait pu arriver ? Mais à quoi bon chercher le pourquoi du comment. A quoi bon se poser mille question pour ce qui n'est plus.
Elle plonge son regard dans le sien. Elle s'efforce de le regarder dans les yeux. Il mérite ça. Qu'elle le regarde en face.
- Non je ne vais pas bien...et ce n'est pas à cause des fiançailles. Pas cette fois.
Les mots ont du mal à sortir. Elle a l'impression qu'ils lui brûlent la gorge. Les paroles sont acides. Elle ne peut pas s'arrêter en chemin. La sorcière respire un bon coup. Il ne lui reste pas grand chose à dire. Elle essaye de trouver un moyen d'arrondir les angles, jusqu'à finalement, après quelques secondes qui semblent être une éternité , elle finit par briser le silence.
- J'étais en....
Les mots lui restent dans la gorge. Ils n'arrivent pas à sortir. Elle se force à parler.
- J'étais...enceinte Thomas...
Le ton de sa voix semble être dénué d'émotions. Elle a du mal à réaliser. Elle se refuse de voir la vérité. Les illusions font bien moins de mal. Peut être que c'est juste un affreux cauchemar et qu'elle va se réveiller ? Mais c'est pas un horrible rêve. C'est bien arrivé.
- Depuis décembre. Et je ne me suis rendue compte de rien. Selon le médecin, la date de conception tombe au moment où on s'est rencontré.
Ses mains et ses jambes tremblent. Elle fait un effort pour ne pas vaciller. Elle doit aller jusqu'au bout.
- J'ai fais une fausse couche... quand j'étais en cours de théâtre. C'est Penny qui m'a emmené à Ste Mangouste.
Les mots sont comme un couperet qui tombe. Elle qui avait voulu y mettre les formes pour annoncer cette triste nouvelle, c'est râpé.
- J'ai perdu notre bébé. C'est de ma faute si il est mort.
Elle détourne alors son visage. Il va la détester après ça. Elle a si peur de le perdre. Elle est persuadée qu'il va la voir comme un monstre. Elle attend une réaction de sa part. N'importe laquelle.
Elle rentre dans l'appartement et une fois qu'il a fermé la porte, elle se met dans ses bras. Elle a besoin de lui, de ses bras. La sorcière laisse quelques minutes de silence. C'est un répit avant ce qu'elle doit lui annoncer.
C'était plus simple quand, elle s'entraînait devant son miroir. En face à face, elle perd son courage. Mais il va bien savoir qu'elle lui dise. Et si il la voyait comme un monstre après ça ? Comme une femme défaillante ? Comment a t-elle pu ne pas se rendre compte avant ? Son absence de règles, elle en était persuadée, c'était à cause du stress lié à son mariage arrangé. Ils s'étaient protégés, comment ça avait pu arriver ? Mais à quoi bon chercher le pourquoi du comment. A quoi bon se poser mille question pour ce qui n'est plus.
Elle plonge son regard dans le sien. Elle s'efforce de le regarder dans les yeux. Il mérite ça. Qu'elle le regarde en face.
- Non je ne vais pas bien...et ce n'est pas à cause des fiançailles. Pas cette fois.
Les mots ont du mal à sortir. Elle a l'impression qu'ils lui brûlent la gorge. Les paroles sont acides. Elle ne peut pas s'arrêter en chemin. La sorcière respire un bon coup. Il ne lui reste pas grand chose à dire. Elle essaye de trouver un moyen d'arrondir les angles, jusqu'à finalement, après quelques secondes qui semblent être une éternité , elle finit par briser le silence.
- J'étais en....
Les mots lui restent dans la gorge. Ils n'arrivent pas à sortir. Elle se force à parler.
- J'étais...enceinte Thomas...
Le ton de sa voix semble être dénué d'émotions. Elle a du mal à réaliser. Elle se refuse de voir la vérité. Les illusions font bien moins de mal. Peut être que c'est juste un affreux cauchemar et qu'elle va se réveiller ? Mais c'est pas un horrible rêve. C'est bien arrivé.
- Depuis décembre. Et je ne me suis rendue compte de rien. Selon le médecin, la date de conception tombe au moment où on s'est rencontré.
Ses mains et ses jambes tremblent. Elle fait un effort pour ne pas vaciller. Elle doit aller jusqu'au bout.
- J'ai fais une fausse couche... quand j'étais en cours de théâtre. C'est Penny qui m'a emmené à Ste Mangouste.
Les mots sont comme un couperet qui tombe. Elle qui avait voulu y mettre les formes pour annoncer cette triste nouvelle, c'est râpé.
- J'ai perdu notre bébé. C'est de ma faute si il est mort.
Elle détourne alors son visage. Il va la détester après ça. Elle a si peur de le perdre. Elle est persuadée qu'il va la voir comme un monstre. Elle attend une réaction de sa part. N'importe laquelle.
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Re: L'effet papillon
Lun 5 Mar 2018 - 9:24
Scylla entre. J'ai à peine le temps de fermer la porte qu'elle s'en vient chercher refuge dans mes bras. Je l'enlace sans mot dire, inquiet : elle ne se comporte pas comme ça d'habitude. J'ai l'impression qu'elle s'accorde un répit avant de m'annoncer quelque chose de grave. Un peu comme s'il lui fallait rassembler son courage.
D'attendre ainsi n'arrange rien à mon état de stress, mais je ne veux pas la presser. Alors, je la garde juste contre moi un moment, prenant sur moi d'ici à ce qu'elle se sente plus sûre d'elle. Tant pis si cela m'amène à imaginer le pire.
Au bout de quelques minutes, la jeune femme se décide finalement à relever les yeux dans ma direction. Je la regarde, tandis qu'elle écarte l'histoire des fiançailles du tapis : apparemment c'est autre chose. Peut-être qu'elle a envie d'arrêter de me voir ? C'est le premier truc qui me vient à l'esprit.
Je sais que c'est idiot, mais vue sa façon d'agir, ça pourrait. Elle hésite, elle cherche ses mots : il devient de plus en plus difficile de supporter l'attente. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle s'apprête à me dire. Et je crois que je pourrais devenir dingue, si ça durait trop.
Et puis l'annonce tombe.
J'ai l'impression de me recevoir un sceau d'eau froide sur la tête. La suite de son discours me parvient comme un écho lointain. J'assimile les mots sans m'en rendre compte, totalement interdit devant elle. Cette fois-ci c'est sûr, ce n'est plus une impression : je suis dans un rêve. Un rêve à la con.
Ce n'est pas possible autrement.
Scylla poursuit ses explications en m'apprenant qu'elle est enceinte depuis le mois de décembre et que là, aujourd'hui, elle a fait une fausse couche. Juste aujourd'hui, pendant que je faisais mes rondes, que je réparais la marche pétée des gradins du stade de Quidditch ou que je réparais ce foutu piano en salle de musique... A quel moment précis est-ce arrivé ? Je ne sais pas.
Elle me dit qu'elle a été à l’hôpital avec Penny. Elle a dû avoir mal, peur aussi... A l’hôpital.
C'est un cauchemar.
Je reste stupéfait au point d'être incapable d'articuler quoique ce soit pendant plusieurs minutes. Aucune pensée ne parvient à s'ordonner dans ma tête. Je suis complètement démuni.
« Enceinte.
Fais-je, après un moment beaucoup trop long. Mes bras desserrent leur étreinte autour d'elle et je recule de quelques pas, tandis que ma main vient se poser sur mon front.
« Enceinte...
Mon regard se promène au hasard dans la pièce. J'ai l'air complètement perdu, presque désorienté.
« C'est impossible.
On a fait tout ce qu'il fallait pour éviter ça. On s'est toujours protégé scrupuleusement. Ce n'est pas possible. Scientifiquement, ce n'est pas possible : qu'est-ce que j'ai mal fait ? Je dois savoir : ça va me rendre fou.
« Tu es sûre que c'est de moi ? Y'a pas eu d'autres gars ? Tu peux me le dire : tu sais que je m'en fous, mais... On a fait super attention. C'est pas possible... C'est juste pas possible.
A force de reculer au hasard, je percute une chaise. Ma main attrape le dossier, tandis que je récupère mon équilibre. Je me laisse finalement tomber dessus, incapable de rester debout de toute façon. Les coudes posés sur mes cuisses, je viens enfouir mon visage entre mes mains.
Je suis encore en train de réaliser ce qui vient de se passer : Scylla est tombée enceinte et elle a perdu l'enfant.
Tout va bien.
Mais non, ça ne va pas !
Pour moi, ça va... Je crois.
On a évité le pire, en un sens. Pour elle, pour moi. Oui, on a évité le pire. Il n'y a pas de place pour un enfant dans nos vies. Je n'ai jamais voulu en avoir. On ne se connaît que depuis quatre mois. Faire un enfant maintenant, c'est insensé.
Insensé.
Tout va bien, alors.
Mais non, putain : ça ne va pas.
Pourquoi ça ne va pas ?
D'attendre ainsi n'arrange rien à mon état de stress, mais je ne veux pas la presser. Alors, je la garde juste contre moi un moment, prenant sur moi d'ici à ce qu'elle se sente plus sûre d'elle. Tant pis si cela m'amène à imaginer le pire.
Au bout de quelques minutes, la jeune femme se décide finalement à relever les yeux dans ma direction. Je la regarde, tandis qu'elle écarte l'histoire des fiançailles du tapis : apparemment c'est autre chose. Peut-être qu'elle a envie d'arrêter de me voir ? C'est le premier truc qui me vient à l'esprit.
Je sais que c'est idiot, mais vue sa façon d'agir, ça pourrait. Elle hésite, elle cherche ses mots : il devient de plus en plus difficile de supporter l'attente. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle s'apprête à me dire. Et je crois que je pourrais devenir dingue, si ça durait trop.
Et puis l'annonce tombe.
J'ai l'impression de me recevoir un sceau d'eau froide sur la tête. La suite de son discours me parvient comme un écho lointain. J'assimile les mots sans m'en rendre compte, totalement interdit devant elle. Cette fois-ci c'est sûr, ce n'est plus une impression : je suis dans un rêve. Un rêve à la con.
Ce n'est pas possible autrement.
Scylla poursuit ses explications en m'apprenant qu'elle est enceinte depuis le mois de décembre et que là, aujourd'hui, elle a fait une fausse couche. Juste aujourd'hui, pendant que je faisais mes rondes, que je réparais la marche pétée des gradins du stade de Quidditch ou que je réparais ce foutu piano en salle de musique... A quel moment précis est-ce arrivé ? Je ne sais pas.
Elle me dit qu'elle a été à l’hôpital avec Penny. Elle a dû avoir mal, peur aussi... A l’hôpital.
C'est un cauchemar.
Je reste stupéfait au point d'être incapable d'articuler quoique ce soit pendant plusieurs minutes. Aucune pensée ne parvient à s'ordonner dans ma tête. Je suis complètement démuni.
« Enceinte.
Fais-je, après un moment beaucoup trop long. Mes bras desserrent leur étreinte autour d'elle et je recule de quelques pas, tandis que ma main vient se poser sur mon front.
« Enceinte...
Mon regard se promène au hasard dans la pièce. J'ai l'air complètement perdu, presque désorienté.
« C'est impossible.
On a fait tout ce qu'il fallait pour éviter ça. On s'est toujours protégé scrupuleusement. Ce n'est pas possible. Scientifiquement, ce n'est pas possible : qu'est-ce que j'ai mal fait ? Je dois savoir : ça va me rendre fou.
« Tu es sûre que c'est de moi ? Y'a pas eu d'autres gars ? Tu peux me le dire : tu sais que je m'en fous, mais... On a fait super attention. C'est pas possible... C'est juste pas possible.
A force de reculer au hasard, je percute une chaise. Ma main attrape le dossier, tandis que je récupère mon équilibre. Je me laisse finalement tomber dessus, incapable de rester debout de toute façon. Les coudes posés sur mes cuisses, je viens enfouir mon visage entre mes mains.
Je suis encore en train de réaliser ce qui vient de se passer : Scylla est tombée enceinte et elle a perdu l'enfant.
Tout va bien.
Mais non, ça ne va pas !
Pour moi, ça va... Je crois.
On a évité le pire, en un sens. Pour elle, pour moi. Oui, on a évité le pire. Il n'y a pas de place pour un enfant dans nos vies. Je n'ai jamais voulu en avoir. On ne se connaît que depuis quatre mois. Faire un enfant maintenant, c'est insensé.
Insensé.
Tout va bien, alors.
Mais non, putain : ça ne va pas.
Pourquoi ça ne va pas ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 5 Mar 2018 - 12:52
Enceinte...enceinte, ce mot est répété comme une ritournelle par Tommy. Il ne comprend pas comment ça a pu arriver. Elle en est persuadée, ils ont tout fait pour éviter ça. Ils ont fait attention. Ce n'est pas possible. Le médecin qui l'a ausculté est un acteur et il va lui sauter dessus avec des caméras et lui crier « praaaaank ! ». Elle va se réveiller de ce cauchemar. Elle est dans une soirée, elle vient d'inhaler un sale truc et elle fait un Bad Trip. Elle va se réveiller. Mais non, il n'y a rien de tout ça. C'est pas un mauvais délire.
Tommy lui demande si elle est sûre qu'il est le père. Il y a de fortes probabilités que ça soit lui. D'après ce que lui a dit l'homme en blanc. Mais après comment être sûre ? Elle n'est plus sûre de rien en ce moment.
- Je peux pas le confirmer mais les dates correspondent. D'après le médecin, aucune contraception n'est fiable à 100%.
Elle baisse le regard. Elle se sent si honteuse. Coupable. Ce mot résonne dans sa tête.
Il recule sous le choc et tombe sur une chaise. Le voir ainsi, accroît les pensées négatives qu'elle a contre elle-même. Ça lui déchire le coeur de le voir ainsi. Elle a envie de chialer. Les larmes ne viennent pas. Elle n'est que l'ombre d'elle-même. Elle est déphasée.
Elle s'approche de lui, elle tremble. Ses jambes la tienne à peine debout. Les yeux rivés sur le mur, comme pour se concentrer sur autre chose, elle poursuit.
- Mais à quoi bon, il n'existe plus.
Elle devrait être soulagée. Avec tout ce qui arrive en ce moment, il n'y a pas de place pour un bébé. Ils se connaissent depuis peu de temps. Mais alors pourquoi elle se sent si mal ? Pourquoi a t-elle l'impression d'être morte de l'intérieur ?
- Pardonne-moi !
Comment pourrait-il lui pardonner ça ? Son inconscience. Elle attendait un bébé et elle ne le savait pas. C'était pas possible. Une mère devait ressentir la vie grandir en elle. Alors pourquoi elle n'a rien su ? Elle est détraquée, ce n'est pas possible autrement.
C'est trop tôt pour avoir un enfant. Mais alors pourquoi elle morfle autant de l'intérieur ? Pourquoi elle se sent si horrible ? Pourquoi le vide en elle lui déchire les entrailles ?
Tommy lui demande si elle est sûre qu'il est le père. Il y a de fortes probabilités que ça soit lui. D'après ce que lui a dit l'homme en blanc. Mais après comment être sûre ? Elle n'est plus sûre de rien en ce moment.
- Je peux pas le confirmer mais les dates correspondent. D'après le médecin, aucune contraception n'est fiable à 100%.
Elle baisse le regard. Elle se sent si honteuse. Coupable. Ce mot résonne dans sa tête.
Il recule sous le choc et tombe sur une chaise. Le voir ainsi, accroît les pensées négatives qu'elle a contre elle-même. Ça lui déchire le coeur de le voir ainsi. Elle a envie de chialer. Les larmes ne viennent pas. Elle n'est que l'ombre d'elle-même. Elle est déphasée.
Elle s'approche de lui, elle tremble. Ses jambes la tienne à peine debout. Les yeux rivés sur le mur, comme pour se concentrer sur autre chose, elle poursuit.
- Mais à quoi bon, il n'existe plus.
Elle devrait être soulagée. Avec tout ce qui arrive en ce moment, il n'y a pas de place pour un bébé. Ils se connaissent depuis peu de temps. Mais alors pourquoi elle se sent si mal ? Pourquoi a t-elle l'impression d'être morte de l'intérieur ?
- Pardonne-moi !
Comment pourrait-il lui pardonner ça ? Son inconscience. Elle attendait un bébé et elle ne le savait pas. C'était pas possible. Une mère devait ressentir la vie grandir en elle. Alors pourquoi elle n'a rien su ? Elle est détraquée, ce n'est pas possible autrement.
C'est trop tôt pour avoir un enfant. Mais alors pourquoi elle morfle autant de l'intérieur ? Pourquoi elle se sent si horrible ? Pourquoi le vide en elle lui déchire les entrailles ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 5 Mar 2018 - 19:41
Je suis sur le cul.
J'ai toujours été très rigoureux en matière de contraception : ce serait bien la première fois qu'un tel scénario se présente. Mais même si j'ai du mal à le croire, je n'en suis pas au point de remettre sa parole en doute. Peut-être qu'un détail m'a échappé cette nuit là... Je ne sais pas. En y repensant, j'ai pourtant le sentiment que tout s'est déroulé comme il faut. On a fait ce qu'il fallait comme il le fallait. Je ne vois pas où l'erreur aurait pu se produire. A moins qu'il n'y ait eu un défaut avec la méthode elle-même ?
Je ne sais pas...
Pour ce que ça change... Mais j'aimerais bien savoir quand-même. Pour éviter que ça ne se reproduise.
J'entends Scylla approcher. Mon visage émerge lentement d'entre mes mains : je la vois qui tremble. Elle n'est pas bien du tout. Je crois bien ne l'avoir jamais vu à ce point bouleversée... Hormis peut-être l'autre fois, au parc. Et encore : elle était à moitié défoncée ce jour-là. Non, c'est autre chose. C'est profond : ça touche à son ventre.
Les racines de sa féminité.
Je ferme brièvement les yeux, tandis qu'elle s'excuse encore.
Mes émotions sont comme anesthésiées, là tout de suite.
Je crois que si j'y pensais, le trouble serait si grand que j'aurais du mal à le gérer. C'est comme si mon esprit avait tassé tout cela au fond de mon inconscient, de sorte à me permettre de gérer le présent de la situation. J'ai beau fouiller, m'interroger : il n'y a rien. Je sais juste que ça ne va pas, parce que sur le papier, rien n'est en ordre.
Mais au niveau affectif, c'est le néant.
Je ne sens rien.
Tout ce que j'arrive à me dire, c'est qu'il faut que je la console. Elle culpabilise pour une raison qu'un homme aura probablement toujours un peu de mal à comprendre. Je sais que je ne peux l'empêcher de ressentir tout ça. Mais peut-être, qu'au moins, je peux essayer de la consoler un peu.
« Je ne suis pas fâché.
Finis-je par dire. Je m'en vais lui attraper les mains et l'amène à moi, de sorte à pouvoir lui enlacer la taille et poser ma joue contre son ventre.
« Je ne suis pas fâché.
Je répète un peu plus bas. Après un court moment, je finis par me relever et la guide en direction du canapé. Elle semble tellement fébrile que c'est à se demander comment elle parvient encore à tenir debout. Une fois assit, je la prend dans mes bras, avant de l'amener à se coucher contre moi. Je la garde ainsi un moment sans rien dire d'autre. Blottis l'un contre l'autre, le réconfort s'exprime à travers ce simple geste de tendresse.
« Dis moi ce que tu ressens mon ange. Parle moi.
Lui fais-je dans un murmure, tandis que mes doigts jouent doucement avec les mèches de sa chevelure. J'ai besoin de savoir ce qu'elle se dit. L'expérience l'a visiblement bouleversée : je veux qu'elle évacue ses émotions en partageant tout cela avec moi. L'aider à se débarrasser de ce qui pèse sur sa conscience.
Et élaborer tout cela, pour moi aussi.
J'ai toujours été très rigoureux en matière de contraception : ce serait bien la première fois qu'un tel scénario se présente. Mais même si j'ai du mal à le croire, je n'en suis pas au point de remettre sa parole en doute. Peut-être qu'un détail m'a échappé cette nuit là... Je ne sais pas. En y repensant, j'ai pourtant le sentiment que tout s'est déroulé comme il faut. On a fait ce qu'il fallait comme il le fallait. Je ne vois pas où l'erreur aurait pu se produire. A moins qu'il n'y ait eu un défaut avec la méthode elle-même ?
Je ne sais pas...
Pour ce que ça change... Mais j'aimerais bien savoir quand-même. Pour éviter que ça ne se reproduise.
J'entends Scylla approcher. Mon visage émerge lentement d'entre mes mains : je la vois qui tremble. Elle n'est pas bien du tout. Je crois bien ne l'avoir jamais vu à ce point bouleversée... Hormis peut-être l'autre fois, au parc. Et encore : elle était à moitié défoncée ce jour-là. Non, c'est autre chose. C'est profond : ça touche à son ventre.
Les racines de sa féminité.
Je ferme brièvement les yeux, tandis qu'elle s'excuse encore.
Mes émotions sont comme anesthésiées, là tout de suite.
Je crois que si j'y pensais, le trouble serait si grand que j'aurais du mal à le gérer. C'est comme si mon esprit avait tassé tout cela au fond de mon inconscient, de sorte à me permettre de gérer le présent de la situation. J'ai beau fouiller, m'interroger : il n'y a rien. Je sais juste que ça ne va pas, parce que sur le papier, rien n'est en ordre.
Mais au niveau affectif, c'est le néant.
Je ne sens rien.
Tout ce que j'arrive à me dire, c'est qu'il faut que je la console. Elle culpabilise pour une raison qu'un homme aura probablement toujours un peu de mal à comprendre. Je sais que je ne peux l'empêcher de ressentir tout ça. Mais peut-être, qu'au moins, je peux essayer de la consoler un peu.
« Je ne suis pas fâché.
Finis-je par dire. Je m'en vais lui attraper les mains et l'amène à moi, de sorte à pouvoir lui enlacer la taille et poser ma joue contre son ventre.
« Je ne suis pas fâché.
Je répète un peu plus bas. Après un court moment, je finis par me relever et la guide en direction du canapé. Elle semble tellement fébrile que c'est à se demander comment elle parvient encore à tenir debout. Une fois assit, je la prend dans mes bras, avant de l'amener à se coucher contre moi. Je la garde ainsi un moment sans rien dire d'autre. Blottis l'un contre l'autre, le réconfort s'exprime à travers ce simple geste de tendresse.
« Dis moi ce que tu ressens mon ange. Parle moi.
Lui fais-je dans un murmure, tandis que mes doigts jouent doucement avec les mèches de sa chevelure. J'ai besoin de savoir ce qu'elle se dit. L'expérience l'a visiblement bouleversée : je veux qu'elle évacue ses émotions en partageant tout cela avec moi. L'aider à se débarrasser de ce qui pèse sur sa conscience.
Et élaborer tout cela, pour moi aussi.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 5 Mar 2018 - 21:46
Il lui répète deux fois de suite qu'il n'est pas fâché. D'une voix douce. Comme pour l'apaiser. Le contact de la joue sur son ventre la fait frissonner. Les premières larmes coulent. Enfin. Il a sa tête posé sur ce ventre qui aurait dû voir grandir la vie en lui. Si seulement elle n'avait pas agit comme une imbécile. Oh ça, elle s'est bien amusée ces derniers temps. Elle a bu à ne plus s'en souvenir. Inconsciente qu'elle était de son état. Il n'y a que le néant dans son ventre. Fille ou garçon elle ne le sait pas. Elle ressent juste ce manque qui l'opresse de l'intérieur. Elle porte en elle le deuil du bébé qui n'a pas pu naître. Et cette impression que le monde s'est effondré. Que plus rien n'a d'importance.
Allongée sur le canapé, blottie dans les bras de Thomas, elle profite des quelques instants de silence où elle est juste contre lui. Pendant une fraction de seconde, elle ne pense plus. C'est un court répit mais c'est déjà ça. Pourtant elle a besoin de ce livrer sur ce qu'elle a vécu. Il le sait. Alors il lui demande de parler.
Les yeux humides elle lui répond d'une voix chevrotante. Ses mains triturent nerveusement le tissu du canapé.
- Ça s'est passé pendant la dernière répétition du cours de théâtre. Tout allait bien jusqu'à ce que je me plie sous la douleur. C'était comme si on me transperçait de l'intérieur. Avec mille couteaux. C'était comme lorsque mes règles sont douloureuses. En cent fois pire. Et il y avait ce sang. C'était pas normal. C'était pas comme d'habitude.
Les images lui reviennent en tête. Elles sont horribles.
- Penny a vu que ça n'allait pas. Elle a compris que quelque chose n'allait pas. Elle ne m'a pas demandé mon avis et m'a amené à l'hôpital.
Et fort heureusement d'ailleurs. La sorcière poursuit. Sa voix devient de plus en plus fébrile.
- C'est là que le docteur qui m'a pris en charge m'a annoncé après m'avoir fait une échographie que j'étais enceinte. Je ne voulais pas croire aux images que je voyais.
Elle fond en larmes. Ça lui fait si mal de repenser à ça. Mais c'est encore pire pour elle de garder cette douleur en elle.
- Il m'a donné une potion pour...provoquer des contractions. J'ai cru que j'allais mourir. Et ils ont fini par...aspirer le reste avec leur machine infernale.
Jamais elle ne pourra oublier. Toutes l'équipe médicale avait fait preuve de compassion avec elle. Pourtant, elle ne peut pas oublier. Les murs bien trop blanc de cette chambre immaculé. L'odeur de l'anesthésie qui lui donnait envie de vomir.
- Mais c'est pas ça le pire. Je n'ai plus rien ressenti après. Le pire c'est que je ne saurais jamais pourquoi c'est arrivé. C'est que je ne verrais jamais grandir notre enfant. C'est de ressentir ce putain de vide en moi.
Elle se serre fortement contre lui. Elle a besoin de sa présence. Elle a besoin de lui dans cette épreuve.
Allongée sur le canapé, blottie dans les bras de Thomas, elle profite des quelques instants de silence où elle est juste contre lui. Pendant une fraction de seconde, elle ne pense plus. C'est un court répit mais c'est déjà ça. Pourtant elle a besoin de ce livrer sur ce qu'elle a vécu. Il le sait. Alors il lui demande de parler.
Les yeux humides elle lui répond d'une voix chevrotante. Ses mains triturent nerveusement le tissu du canapé.
- Ça s'est passé pendant la dernière répétition du cours de théâtre. Tout allait bien jusqu'à ce que je me plie sous la douleur. C'était comme si on me transperçait de l'intérieur. Avec mille couteaux. C'était comme lorsque mes règles sont douloureuses. En cent fois pire. Et il y avait ce sang. C'était pas normal. C'était pas comme d'habitude.
Les images lui reviennent en tête. Elles sont horribles.
- Penny a vu que ça n'allait pas. Elle a compris que quelque chose n'allait pas. Elle ne m'a pas demandé mon avis et m'a amené à l'hôpital.
Et fort heureusement d'ailleurs. La sorcière poursuit. Sa voix devient de plus en plus fébrile.
- C'est là que le docteur qui m'a pris en charge m'a annoncé après m'avoir fait une échographie que j'étais enceinte. Je ne voulais pas croire aux images que je voyais.
Elle fond en larmes. Ça lui fait si mal de repenser à ça. Mais c'est encore pire pour elle de garder cette douleur en elle.
- Il m'a donné une potion pour...provoquer des contractions. J'ai cru que j'allais mourir. Et ils ont fini par...aspirer le reste avec leur machine infernale.
Jamais elle ne pourra oublier. Toutes l'équipe médicale avait fait preuve de compassion avec elle. Pourtant, elle ne peut pas oublier. Les murs bien trop blanc de cette chambre immaculé. L'odeur de l'anesthésie qui lui donnait envie de vomir.
- Mais c'est pas ça le pire. Je n'ai plus rien ressenti après. Le pire c'est que je ne saurais jamais pourquoi c'est arrivé. C'est que je ne verrais jamais grandir notre enfant. C'est de ressentir ce putain de vide en moi.
Elle se serre fortement contre lui. Elle a besoin de sa présence. Elle a besoin de lui dans cette épreuve.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 5 Mar 2018 - 23:02
Scylla pleure.
C'est une bonne chose... Cela signifie que les émotions s'expriment et que la tension va pouvoir diminuer un peu. La promesse d'un soulagement, même s'il n'est que léger et temporaire. C'est toujours ça de gagné, dans une telle situation.
Je maintiens autour d'elle mon étreinte, tout en la berçant doucement. Ses yeux brillent, tandis que son souffle traduit quelques sanglots anarchiques. Mais je sens que ce contact l'apaise un peu malgré tout. De la voir ainsi me fait de la peine, mais je veille à garder la tête froide, afin de gérer correctement la situation... Ou, tout du moins, essayer.
Finalement, après un moment, la jeune femme décide de tout me raconter. Je l'écoute sans mot dire. Les anecdotes se succèdent, dépeignant une journée en tout point tragique.
Je peine à demeurer véritablement impassible, lorsqu'elle évoque l'intervention. Mon visage traduit un genre d'expression d'horreur mêlée de tristesse. Je n'ose imaginer qu'elle ait pu endurer tout cela pendant que je vivais ma journée normalement. C'est invraisemblable.
Scylla pleure de plus belle. Quand elle s'agrippe à moi, à l'issue de sa tragique conclusion, je l’enserre d'une force dédoublée. Je tente de contenir l'ampleur de son chagrin entre mes bras, puisque c'est tout ce qu'il m'est donné de faire, pour le moment.
Je n'ai jamais eu à gérer une telle situation. Comment savoir quels mots employer ? J'ai bien peur de n'être pas capable, à moi tout seul, de combler ce vide qu'elle a dans le cœur. Il n'y aura que le temps pour apaiser cette blessure : en rendre moins vive la douleur, quand d'autres perspectives apparaîtront à l'horizon.
« C'est arrivé et c'est injuste, mais c'est ainsi mon ange. On n'y peut rien.
Fais-je dans un murmure, le visage enfoui dans son cou.
Je n'ose pas lui dire qu'il n'y avait pas de place dans nos vies pour cet enfant de toute façon. Elle n'est certainement pas en mesure d'entendre un tel discours maintenant. Et j'en viens à me demander si cela fait de moi le plus horrible des hommes d'éprouver quelque forme de soulagement à cette nouvelle.
Un soulagement au goût bien amer, malgré tout : cela ne tient pas face à l'ampleur de son désespoir. Par empathie, je suis incapable de maintenir cette idée bien longtemps. La culpabilité me ronge aussi. Comme un rappel à l'ordre.
Regarde là qui pleure et ose te déclarer soulagé, Thomas Cioban.
C'est le pire scénario que l'on puisse imaginer. Mais il faut que je lui parle. Il faut que je l'aide à passer cette longue nuit.
« Je suis désolé que tu ais à endurer tout ça.
Je la berce toujours doucement, collé contre elle.
« Si je pouvais je t'enlèverais toute ta peine, ma princesse. Les larmes, n'ont pas leur place sur un visage comme le tien. T'as pas idée comme tu es belle, mon ange. Je ne peux pas supporter de te voir comme ça.
Je ne sais pas trop où je vais en disant tout cela. C'est dit spontanément.
« Je pourrais te dire que ça va aller et que tout va s'arranger, mais je sais bien que ce n'est pas si simple. Et la période qui s'annonce va être difficile, mais on n'y peut rien. Tout ce que je peux te dire, c'est que je suis là. Et demain aussi, je serais encore là... Si tu veux. Tu te rappelles ?
Je lui avais dit cette phrase le jour où elle m'avait annoncé ses fiançailles. Peut-être que de s'en souvenir lui rendra le sourire, un peu. Je ne sais pas.
Je me sens complètement stupide avec mes phrases pseudo romantiques à deux balles. J'ai l'impression d'être à côté de la plaque. Je ne sais pas.
Est-ce que ça compte seulement ?
C'est une bonne chose... Cela signifie que les émotions s'expriment et que la tension va pouvoir diminuer un peu. La promesse d'un soulagement, même s'il n'est que léger et temporaire. C'est toujours ça de gagné, dans une telle situation.
Je maintiens autour d'elle mon étreinte, tout en la berçant doucement. Ses yeux brillent, tandis que son souffle traduit quelques sanglots anarchiques. Mais je sens que ce contact l'apaise un peu malgré tout. De la voir ainsi me fait de la peine, mais je veille à garder la tête froide, afin de gérer correctement la situation... Ou, tout du moins, essayer.
Finalement, après un moment, la jeune femme décide de tout me raconter. Je l'écoute sans mot dire. Les anecdotes se succèdent, dépeignant une journée en tout point tragique.
Je peine à demeurer véritablement impassible, lorsqu'elle évoque l'intervention. Mon visage traduit un genre d'expression d'horreur mêlée de tristesse. Je n'ose imaginer qu'elle ait pu endurer tout cela pendant que je vivais ma journée normalement. C'est invraisemblable.
Scylla pleure de plus belle. Quand elle s'agrippe à moi, à l'issue de sa tragique conclusion, je l’enserre d'une force dédoublée. Je tente de contenir l'ampleur de son chagrin entre mes bras, puisque c'est tout ce qu'il m'est donné de faire, pour le moment.
Je n'ai jamais eu à gérer une telle situation. Comment savoir quels mots employer ? J'ai bien peur de n'être pas capable, à moi tout seul, de combler ce vide qu'elle a dans le cœur. Il n'y aura que le temps pour apaiser cette blessure : en rendre moins vive la douleur, quand d'autres perspectives apparaîtront à l'horizon.
« C'est arrivé et c'est injuste, mais c'est ainsi mon ange. On n'y peut rien.
Fais-je dans un murmure, le visage enfoui dans son cou.
Je n'ose pas lui dire qu'il n'y avait pas de place dans nos vies pour cet enfant de toute façon. Elle n'est certainement pas en mesure d'entendre un tel discours maintenant. Et j'en viens à me demander si cela fait de moi le plus horrible des hommes d'éprouver quelque forme de soulagement à cette nouvelle.
Un soulagement au goût bien amer, malgré tout : cela ne tient pas face à l'ampleur de son désespoir. Par empathie, je suis incapable de maintenir cette idée bien longtemps. La culpabilité me ronge aussi. Comme un rappel à l'ordre.
Regarde là qui pleure et ose te déclarer soulagé, Thomas Cioban.
C'est le pire scénario que l'on puisse imaginer. Mais il faut que je lui parle. Il faut que je l'aide à passer cette longue nuit.
« Je suis désolé que tu ais à endurer tout ça.
Je la berce toujours doucement, collé contre elle.
« Si je pouvais je t'enlèverais toute ta peine, ma princesse. Les larmes, n'ont pas leur place sur un visage comme le tien. T'as pas idée comme tu es belle, mon ange. Je ne peux pas supporter de te voir comme ça.
Je ne sais pas trop où je vais en disant tout cela. C'est dit spontanément.
« Je pourrais te dire que ça va aller et que tout va s'arranger, mais je sais bien que ce n'est pas si simple. Et la période qui s'annonce va être difficile, mais on n'y peut rien. Tout ce que je peux te dire, c'est que je suis là. Et demain aussi, je serais encore là... Si tu veux. Tu te rappelles ?
Je lui avais dit cette phrase le jour où elle m'avait annoncé ses fiançailles. Peut-être que de s'en souvenir lui rendra le sourire, un peu. Je ne sais pas.
Je me sens complètement stupide avec mes phrases pseudo romantiques à deux balles. J'ai l'impression d'être à côté de la plaque. Je ne sais pas.
Est-ce que ça compte seulement ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 6 Mar 2018 - 0:14
On dit que le temps efface certaines douleurs. Qu'on oublie rien mais qu'on apprend juste à vivre avec. Plus facile à dire qu'a faire, même si c'est vrai. Ilya et Penny ont essayé de la réconforter. Tout comme le fait Thomas à ce moment là. Elle voit bien qu'il fait de son mieux. Qu'il fait tout pour l'aider. Elle a beau se dire que c'est peut être mieux ainsi. Qu'il n'y a pas de place pour un enfant, elle n'arrive pas à se défaire des pensées négatives qui tournent en boucle dans son esprit. Elle n'arrive pas à se convaincre elle-même. Elle à l'impression de perdre pied. De devenir folle à lier.
Les paroles de Thomas la touche. Elle se sent émue. Il aurait pu s'énerver, la virer et non il est là à la soutenir. Il lui dit qu'elle est belle alors que dans son miroir, quand elle se regarde elle ne voit que la laideur.
Il lui rappelle ce qu'il lui a dit au parc le soir où ils se sont retrouvé. Qu'il sera toujours là. Des mots à la fois si simples et si puissants. La tête posée contre lui, elle laisse le trop plein de larmes sortir. Elle voudrait crier à l'injustice. Mais à quoi bon ?
- Je ne suis pas sûre de pouvoir être mère un jour.
Tante Agneas n'a jamais réussi à avoir d'enfants. Peut être que Scylla à hérité ça de sa Grande Tante. Elle s'imagine les pires scénarios possibles.
- Je pensais pas avoir cette envie un jour. Jusqu'à ce moment là. Ça me fait mal de voir des vêtements pour bébé dans les boutiques d'Inverness quand je me balade dans les rues. Ça me fait mal de me dire que je ne pourrais sans doute pas connaître ça.
Et si un jour lointain, elle retombait enceinte, elle sait qu'elle ne pourra pas vivre sereinement sa grossesse. Elle aura toujours une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Et si elle n'était pas capable de ressentir les symptômes d'une grossesse ? Et si elle n'était pas capable d'en mener une à son terme.
Les pensées se bousculent à une vitesse folle dans sa tête tandis qu'elle est dans les bras de Thomas. Et elle s'en veut de lui faire subir tout ça. À lui qui n'a rien demandé de tout ça.
Les paroles de Thomas la touche. Elle se sent émue. Il aurait pu s'énerver, la virer et non il est là à la soutenir. Il lui dit qu'elle est belle alors que dans son miroir, quand elle se regarde elle ne voit que la laideur.
Il lui rappelle ce qu'il lui a dit au parc le soir où ils se sont retrouvé. Qu'il sera toujours là. Des mots à la fois si simples et si puissants. La tête posée contre lui, elle laisse le trop plein de larmes sortir. Elle voudrait crier à l'injustice. Mais à quoi bon ?
- Je ne suis pas sûre de pouvoir être mère un jour.
Tante Agneas n'a jamais réussi à avoir d'enfants. Peut être que Scylla à hérité ça de sa Grande Tante. Elle s'imagine les pires scénarios possibles.
- Je pensais pas avoir cette envie un jour. Jusqu'à ce moment là. Ça me fait mal de voir des vêtements pour bébé dans les boutiques d'Inverness quand je me balade dans les rues. Ça me fait mal de me dire que je ne pourrais sans doute pas connaître ça.
Et si un jour lointain, elle retombait enceinte, elle sait qu'elle ne pourra pas vivre sereinement sa grossesse. Elle aura toujours une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Et si elle n'était pas capable de ressentir les symptômes d'une grossesse ? Et si elle n'était pas capable d'en mener une à son terme.
Les pensées se bousculent à une vitesse folle dans sa tête tandis qu'elle est dans les bras de Thomas. Et elle s'en veut de lui faire subir tout ça. À lui qui n'a rien demandé de tout ça.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 6 Mar 2018 - 13:15
Scylla se laisse aller librement à la peine. Elle pleure, mais elle cogite, aussi. Un peu trop, sans doute. Le cœur lourd amène toujours de mauvaises pensées. On extrapole son malheur à toutes les sphères de la vie. Comme s'il fallait que le désespoir soit total, à l'image de ce qui ronge sur le moment. Anéantir toute forme d'espoir, c'est une manière de s'autoriser à se regarder avec indulgence.
« Tu as peur, c'est normal. Je lui dis doucement. Ce genre de choses arrive à beaucoup de femmes. Ne le prend pas comme le signe de quoique ce soit. Tu es jeune et en bonne santé. Il y aura d'autres bébés.
Bien sûr qu'il y en aura d'autres. Faire une fausse couche lors des trois premiers mois de la grossesse n'est pas si rare que cela... Les raisons sont diverses et multiples. J'ai déjà eu le loisir de rencontrer des femmes à qui c'est arrivé et cela ne les a pas empêché d'en mener une à terme par la suite.
Les craintes exprimées par Scylla me touchent. Il est évident que cela va au delà de la rationalité. Car au fond, elle sait sans doute déjà tout ça : ce que je lui dis, ce que tout le monde lui dira. Mais on ne contrôle pas si facilement sa peur.
D'apprendre qu'elle a été enceinte lui fait imaginer des choses. Elle pense, à posteriori, à ce que ça aurait pu être. Elle élabore un joli film, tout en ayant conscience que cela n'adviendra pas. C'est ce qui lui fait mal. Et peut-être que si elle avait su dès le début, la chose aurait été vécu différemment.
« Tu dis ça parce que tu ne sais pas ce que c'est que d'élever un semi vampire...
Fais-je d'un ton un peu plus léger que jusqu'alors. J'ai envie de lui alléger le cœur, au moins un peu, avec une touche d'humour.
« Imagine un bébé qui ne dort jamais et qui mange deux fois plus qu'un gamin normal, pour compenser.
J'approche mon visage d'elle, scrutant ses beaux yeux bleu d'un regard teinté d'un brin de malice.
« Et qui fait la java au milieu de la nuit pour aller se balader...
J'approche encore un peu, de sorte à pouvoir l'embrasser. Faire le pitre n'est pas forcément une seconde nature chez moi... Mais je sais qu'il y a des moments où ça ne fait pas de mal. Et si j'arrivais à lui arracher, ne serait-ce qu'un petit sourire, j'aurais l'impression d'avoir gagné.
« Tu as peur, c'est normal. Je lui dis doucement. Ce genre de choses arrive à beaucoup de femmes. Ne le prend pas comme le signe de quoique ce soit. Tu es jeune et en bonne santé. Il y aura d'autres bébés.
Bien sûr qu'il y en aura d'autres. Faire une fausse couche lors des trois premiers mois de la grossesse n'est pas si rare que cela... Les raisons sont diverses et multiples. J'ai déjà eu le loisir de rencontrer des femmes à qui c'est arrivé et cela ne les a pas empêché d'en mener une à terme par la suite.
Les craintes exprimées par Scylla me touchent. Il est évident que cela va au delà de la rationalité. Car au fond, elle sait sans doute déjà tout ça : ce que je lui dis, ce que tout le monde lui dira. Mais on ne contrôle pas si facilement sa peur.
D'apprendre qu'elle a été enceinte lui fait imaginer des choses. Elle pense, à posteriori, à ce que ça aurait pu être. Elle élabore un joli film, tout en ayant conscience que cela n'adviendra pas. C'est ce qui lui fait mal. Et peut-être que si elle avait su dès le début, la chose aurait été vécu différemment.
« Tu dis ça parce que tu ne sais pas ce que c'est que d'élever un semi vampire...
Fais-je d'un ton un peu plus léger que jusqu'alors. J'ai envie de lui alléger le cœur, au moins un peu, avec une touche d'humour.
« Imagine un bébé qui ne dort jamais et qui mange deux fois plus qu'un gamin normal, pour compenser.
J'approche mon visage d'elle, scrutant ses beaux yeux bleu d'un regard teinté d'un brin de malice.
« Et qui fait la java au milieu de la nuit pour aller se balader...
J'approche encore un peu, de sorte à pouvoir l'embrasser. Faire le pitre n'est pas forcément une seconde nature chez moi... Mais je sais qu'il y a des moments où ça ne fait pas de mal. Et si j'arrivais à lui arracher, ne serait-ce qu'un petit sourire, j'aurais l'impression d'avoir gagné.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 6 Mar 2018 - 15:08
La perte de leur enfant a révélé à Scylla des nouvelles peurs. Elle ne cesse de se tourmenter. Si seulement, elle avait su qu'elle était enceinte. Si seulement. Peut être que tout aurait été différent. Peut être pas. Qui peut le savoir ?
Thomas la réconforte en lui disant qu'il y aura d'autre bébés. Que ça arrive à beaucoup de femmes. Un discours que le médecin lui a dit. Il y en aura d'autres. Ça lui laisse un espoir. Aussitôt balayé par ses craintes incontrôlables.
Alors il sort la carte de l'humour. Parce qu'un peu de légèreté dans toute cette horreur, c'est peut un moyen pour qu'elle ne s'enlise pas dans le désespoir.
- Pas plus que je ne sais élever un bébé humain.
Les semi-vampires ne dorment pas et doivent se nourrir d'avantages. Thomas lui en a parlé avant quand elle lui avait posé la question au cours de l'une de leurs soirées.
- Faire la java au milieu de la nuit ça doit être une passion commune à tous les bébés. Quels qu'ils soient.
Elle ne peut s'empêcher de sourire à cette pensée. Les émotions contraires s'entremêlent en elle. Elle voit bien qu'il est là pour elle. Qu'il tente tout ce qu'il est possible de faire pour apaiser sa douleur. Quand il s'approche d'elle pour l'embrasser, elle sent une chaleur l'envahir. Depuis qu'ils se connaissent, il a toujours été là pour elle. Certes ils ne se côtoient que depuis peu de temps, et pourtant jamais il ne l'a abandonnée.
Elle accueille son baiser en fermant les yeux. Et pendant quelques secondes, il n'y a que ça qui compte. Pendant quelques secondes, elle se sent apaisé. Elle sait que ce n'est qu'éphémère. Elle sait que sa souffrance reviendra. Elle ne pourra jamais oublier ça. Personne n'y peut rien. Que peuvent-ils faire de plus ? Ce qui est arrivé est arrivé et rien ne changera. C'est triste à dire, mais c'est ainsi.
La relation qui définie Thomas et Scylla est claire entre eux. Ils en ont discuté longuement. Sa grossesse avortée dans l'oeuf aurait pu casser ce lien qui les unit. Et pourtant, il est là, présent pour elle. Et ça fait du bien. Oui ça fait du bien. De savoir qu'il est là à ses côtés. Qu'elle n'est pas seule.
Thomas la réconforte en lui disant qu'il y aura d'autre bébés. Que ça arrive à beaucoup de femmes. Un discours que le médecin lui a dit. Il y en aura d'autres. Ça lui laisse un espoir. Aussitôt balayé par ses craintes incontrôlables.
Alors il sort la carte de l'humour. Parce qu'un peu de légèreté dans toute cette horreur, c'est peut un moyen pour qu'elle ne s'enlise pas dans le désespoir.
- Pas plus que je ne sais élever un bébé humain.
Les semi-vampires ne dorment pas et doivent se nourrir d'avantages. Thomas lui en a parlé avant quand elle lui avait posé la question au cours de l'une de leurs soirées.
- Faire la java au milieu de la nuit ça doit être une passion commune à tous les bébés. Quels qu'ils soient.
Elle ne peut s'empêcher de sourire à cette pensée. Les émotions contraires s'entremêlent en elle. Elle voit bien qu'il est là pour elle. Qu'il tente tout ce qu'il est possible de faire pour apaiser sa douleur. Quand il s'approche d'elle pour l'embrasser, elle sent une chaleur l'envahir. Depuis qu'ils se connaissent, il a toujours été là pour elle. Certes ils ne se côtoient que depuis peu de temps, et pourtant jamais il ne l'a abandonnée.
Elle accueille son baiser en fermant les yeux. Et pendant quelques secondes, il n'y a que ça qui compte. Pendant quelques secondes, elle se sent apaisé. Elle sait que ce n'est qu'éphémère. Elle sait que sa souffrance reviendra. Elle ne pourra jamais oublier ça. Personne n'y peut rien. Que peuvent-ils faire de plus ? Ce qui est arrivé est arrivé et rien ne changera. C'est triste à dire, mais c'est ainsi.
La relation qui définie Thomas et Scylla est claire entre eux. Ils en ont discuté longuement. Sa grossesse avortée dans l'oeuf aurait pu casser ce lien qui les unit. Et pourtant, il est là, présent pour elle. Et ça fait du bien. Oui ça fait du bien. De savoir qu'il est là à ses côtés. Qu'elle n'est pas seule.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 6 Mar 2018 - 17:44
Scylla réplique en esquissant un petit sourire. J'en affiche un plus large en réaction. La manière dont elle répond à mon baiser me laisse à penser que la manœuvre n'aura pas été vaine.
« Tu n'as pas idée...
Fais-je, en réponse à sa dernière remarque. Entre un petit qui ne fait pas ses nuits les premiers mois et un autre qui ne dort strictement jamais, à aucune heure du jour et de la nuit, il y a une marge énorme.
« Faudra que tu demandes à ma mère le nombre de fois où elle a envisagé de me défenestrer.
J'ajoute, l'air toujours empreint de malice, tout en lui embrassant la joue, le coin de l’œil, le cou. J'ai l'impression qu'elle cogite toujours, mais pas nécessairement sur le même sujet. Elle a arrêté de pleurer déjà, ce qui n'est pas rien. Je sens une forme de soulagement chez elle. C'est subtil, ça tient à des détails, comme la manière dont elle respire. Et même si c'est ténu et sans doute passager, c'est toujours ça de pris.
Je ne sais pas... J'ai l'instinct pour ces choses là et mes sens me trompent rarement. Peut-être qu'elle est juste contente que l'on soit tous les deux pour parler de tout ça. Peut-être... C'est mon cas, en tout cas. Même si le sujet est difficile, j'aime mieux ça que l'idée qu'elle garde tout pour elle. Mais depuis que l'on se connaissait, il y avait eu la discussion avec Sasha et puis Helga ensuite : dire les choses était rentré dans la norme, en un sens.
J'en viens à me dire que tout ça fait beaucoup pour une relation censée n'être qu'une simple liaison, à la base. Je me suis énormément investi dans sa vie et ce, sans trop me poser de question. Maintenant, j'apprends qu'on a manqué d'être parent ensemble. Tout est allé très vite, au point que je n'ai jamais pris le temps de me demander où on en était, tous les deux.
Est-ce que la tournure des événements me convient toujours ? Est-ce que j'ai envie de poursuivre en ce sens ?
« T'aurais vraiment voulu être mère avec moi Scylla ?
Je demande alors, avec un genre de réserve dans la voix. La question semble tomber un peu de nulle part... Mais je me suis laissé aller à mes pensées et voilà qu'elle se pose. Faire des enfants est généralement l'affaire des couples bien établis. Quand elle en parle, c'est avec regret, mais toujours comme une évidence. Comme si ça n'était pas tellement l'affaire de notre relation, en un sens. Mais si on l'avait eu, ce bébé, il aurait bien fallu qu'on s'en occupe tous les deux.
« Tu n'as pas idée...
Fais-je, en réponse à sa dernière remarque. Entre un petit qui ne fait pas ses nuits les premiers mois et un autre qui ne dort strictement jamais, à aucune heure du jour et de la nuit, il y a une marge énorme.
« Faudra que tu demandes à ma mère le nombre de fois où elle a envisagé de me défenestrer.
J'ajoute, l'air toujours empreint de malice, tout en lui embrassant la joue, le coin de l’œil, le cou. J'ai l'impression qu'elle cogite toujours, mais pas nécessairement sur le même sujet. Elle a arrêté de pleurer déjà, ce qui n'est pas rien. Je sens une forme de soulagement chez elle. C'est subtil, ça tient à des détails, comme la manière dont elle respire. Et même si c'est ténu et sans doute passager, c'est toujours ça de pris.
Je ne sais pas... J'ai l'instinct pour ces choses là et mes sens me trompent rarement. Peut-être qu'elle est juste contente que l'on soit tous les deux pour parler de tout ça. Peut-être... C'est mon cas, en tout cas. Même si le sujet est difficile, j'aime mieux ça que l'idée qu'elle garde tout pour elle. Mais depuis que l'on se connaissait, il y avait eu la discussion avec Sasha et puis Helga ensuite : dire les choses était rentré dans la norme, en un sens.
J'en viens à me dire que tout ça fait beaucoup pour une relation censée n'être qu'une simple liaison, à la base. Je me suis énormément investi dans sa vie et ce, sans trop me poser de question. Maintenant, j'apprends qu'on a manqué d'être parent ensemble. Tout est allé très vite, au point que je n'ai jamais pris le temps de me demander où on en était, tous les deux.
Est-ce que la tournure des événements me convient toujours ? Est-ce que j'ai envie de poursuivre en ce sens ?
« T'aurais vraiment voulu être mère avec moi Scylla ?
Je demande alors, avec un genre de réserve dans la voix. La question semble tomber un peu de nulle part... Mais je me suis laissé aller à mes pensées et voilà qu'elle se pose. Faire des enfants est généralement l'affaire des couples bien établis. Quand elle en parle, c'est avec regret, mais toujours comme une évidence. Comme si ça n'était pas tellement l'affaire de notre relation, en un sens. Mais si on l'avait eu, ce bébé, il aurait bien fallu qu'on s'en occupe tous les deux.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 6 Mar 2018 - 19:38
Les questions se bousculent dans sa tête. Sans le savoir, elle avait porté la vie en elle. Certes pendant trois mois et sans s'en rendre compte. Pourtant quand le médecin lui a parlé de sa grossesse, ça a été comme un électrochoc. Elle en a déjà vécu des deuils, les Muller sont nombreux et certains sont parti avec l'âge. Seule Tante Agneas est encore là, parmi ceux de sa génération. Mais rien n'est comparable à la perte d'un enfant.
Elle s'est imaginé leur enfant grandir, se salir les vêtements en se roulant dans l'herbe. Et la rêverie à laisser place au cauchemars. Jamais cet enfant ne pourra grandir.
Parfois avec Sha, ils s'amusaient à imaginer le futur avec leur mômes. Des cousins, cousines qui s'adoreraient autant qu'ils se chamailleraient. C'était juste des douces féeries. Il n'y avait rien de concret.
- J'ai eu de la chance qu'elle ne le fasse pas.
Scylla se doute bien qu'élever un enfant n'est pas une partie de plaisir tous les jours. Elle même avait donné du fil à retordre à sa mère. Et maintenant qu'elle n'est plus sûre de pouvoir devenir mère à son tour, elle a envie de l'être.
Thomas lui demande si elle avait voulu être mère avec lui.
Elle ne s'était pas posé la question. Ils avaient leur moments de complicités et jamais la question d'un enfant s'était posé dans son esprit. Jusque là.
Bien sûr, ils se connaissent à peine. Bien sûr que c'est une folie. Sans doute que son entourage, sa famille auraient eu du mal à accepter sa grossesse. Sans doute que son père l'aurait giflé pour cette raison. Ses projets et ses ambitions auraient changées. Et pourtant elle se sentait prête à accepter tout ça. Mais c'est une réflexion qui ne se pose, malheureusement, plus depuis sa fausse couche.
- Je sais pas comment me l'expliquer à moi-même. Je pensais pas que ça m'arriverais un jour. Du moins comme ça. Aussi vite.
Tout est chamboulé et remis en question. Elle est tombée enceinte dès la première nuit qu'ils ont passé ensemble. Une nuit inoubliable. Peut être qu'il y a une signification derrière tout ça. Elle ne le sait pas.
- Oui j'aurais voulu de cet enfant avec toi.
Elle ferme alors les yeux, tandis qu'elle sent ses baisers sur sa peau.
Elle s'est imaginé leur enfant grandir, se salir les vêtements en se roulant dans l'herbe. Et la rêverie à laisser place au cauchemars. Jamais cet enfant ne pourra grandir.
Parfois avec Sha, ils s'amusaient à imaginer le futur avec leur mômes. Des cousins, cousines qui s'adoreraient autant qu'ils se chamailleraient. C'était juste des douces féeries. Il n'y avait rien de concret.
- J'ai eu de la chance qu'elle ne le fasse pas.
Scylla se doute bien qu'élever un enfant n'est pas une partie de plaisir tous les jours. Elle même avait donné du fil à retordre à sa mère. Et maintenant qu'elle n'est plus sûre de pouvoir devenir mère à son tour, elle a envie de l'être.
Thomas lui demande si elle avait voulu être mère avec lui.
Elle ne s'était pas posé la question. Ils avaient leur moments de complicités et jamais la question d'un enfant s'était posé dans son esprit. Jusque là.
Bien sûr, ils se connaissent à peine. Bien sûr que c'est une folie. Sans doute que son entourage, sa famille auraient eu du mal à accepter sa grossesse. Sans doute que son père l'aurait giflé pour cette raison. Ses projets et ses ambitions auraient changées. Et pourtant elle se sentait prête à accepter tout ça. Mais c'est une réflexion qui ne se pose, malheureusement, plus depuis sa fausse couche.
- Je sais pas comment me l'expliquer à moi-même. Je pensais pas que ça m'arriverais un jour. Du moins comme ça. Aussi vite.
Tout est chamboulé et remis en question. Elle est tombée enceinte dès la première nuit qu'ils ont passé ensemble. Une nuit inoubliable. Peut être qu'il y a une signification derrière tout ça. Elle ne le sait pas.
- Oui j'aurais voulu de cet enfant avec toi.
Elle ferme alors les yeux, tandis qu'elle sent ses baisers sur sa peau.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 6 Mar 2018 - 20:48
J'ai l'impression que la question de l'hybridation ne se pose même pas pour elle. C'est quelque chose que j'avoue avoir du mal à comprendre, tant les autres m'ont habitué à en tenir compte. Car si la plupart des gens tolèrent les semi vampires, la proportion de ceux qui accepteraient d'avoir des enfants avec l'un d'eux est si faible que l'on pourrait presque la considérer comme nulle. Et s'il fallait restreindre ce chiffre à la seule communauté des sang-purs, ce serait bien pire encore. Les gens de mon espèce sont à peine humain à leurs yeux.
Mais à aucun moment, Scylla ne semble refroidie à l'idée d'élever un enfant « maudit ». C'est comme s'il ne s'agissait là que d'une donnée parmi tant d'autres, pour elle... Comme d'avoir les yeux bleus ou des difficultés en orthographe. Elle généralise, déclarant simplement que tous les enfants sont difficiles à élever, par certains aspects. C'est la première fois que je fais face à tant d'insouciance.
Ça me donnerait presque envie de défendre les valeurs les plus puritaines, pour qu'elle réalise. J'ai fais face à tant de rejet au cours de mon existence qu'il m'est difficile d'admettre qu'une telle façon de voir les chose puisse exister. Mes représentations ne prévoient pas ce cas de figure. C'est tellement étrange...
Scylla répond finalement, après un bref moment de réflexion. Elle me dit qu'elle ne s'attendait pas à ce que cela arrive si vite... Et je comprends qu'en définitive, elle n'avait simplement jamais vraiment considéré la question.
Comme moi, elle vit dans l'instant. Elle ne fait pas de projets sur le long terme, ou si peu. C'est quelque chose que nous avons en commun : on s'en était déjà rendu compte au moment de poser les termes de notre relation. Pas de prise de tête, pas de cadre... Juste la liberté et l'histoire qui se déroule.
Une caractéristique pouvant sembler hasardeuse, mais qui explique probablement la bonne santé de notre « couple ». On ne cogite pas trop : on fait simplement les choses à mesure qu'elles se présentent. C'est simple.
Et la simplicité à du bon, quand le monde autour s'amuse à nous en mettre plein la gueule.
Les dernières paroles de Scylla me frappent d'une manière inédite. Je ne sais pas ce que j'attendais, en terme de réponse, il faut dire. Quelque chose de mitigé, sans doute. Pas un non, parce que j'avais bien compris qu'elle était plutôt favorable à la perspective... Mais pas un oui à ce point assumé non plus.
M'interrompant dans mon élan, je me redresse doucement. Mon expression se crispe très légèrement, comme je prends acte de cet aveux d'une simplicité déconcertante : cela m'atteint d'une manière que je n'aurais jamais imaginé. Un simple « oui », sans réserve. Je ferme les yeux.
« T'es folle.
Fais-je, étouffant un rire à travers un court soufflement du nez. En ouvrant les yeux, je sens une larme m'échapper. Le genre de réaction que je n'attendais pas. Surpris autant que gêné, j’enchaîne aussitôt sur le ton de l'humour.
« Tu me fais fragiliser, j'espère que t'es contente de toi.
Mais à aucun moment, Scylla ne semble refroidie à l'idée d'élever un enfant « maudit ». C'est comme s'il ne s'agissait là que d'une donnée parmi tant d'autres, pour elle... Comme d'avoir les yeux bleus ou des difficultés en orthographe. Elle généralise, déclarant simplement que tous les enfants sont difficiles à élever, par certains aspects. C'est la première fois que je fais face à tant d'insouciance.
Ça me donnerait presque envie de défendre les valeurs les plus puritaines, pour qu'elle réalise. J'ai fais face à tant de rejet au cours de mon existence qu'il m'est difficile d'admettre qu'une telle façon de voir les chose puisse exister. Mes représentations ne prévoient pas ce cas de figure. C'est tellement étrange...
Scylla répond finalement, après un bref moment de réflexion. Elle me dit qu'elle ne s'attendait pas à ce que cela arrive si vite... Et je comprends qu'en définitive, elle n'avait simplement jamais vraiment considéré la question.
Comme moi, elle vit dans l'instant. Elle ne fait pas de projets sur le long terme, ou si peu. C'est quelque chose que nous avons en commun : on s'en était déjà rendu compte au moment de poser les termes de notre relation. Pas de prise de tête, pas de cadre... Juste la liberté et l'histoire qui se déroule.
Une caractéristique pouvant sembler hasardeuse, mais qui explique probablement la bonne santé de notre « couple ». On ne cogite pas trop : on fait simplement les choses à mesure qu'elles se présentent. C'est simple.
Et la simplicité à du bon, quand le monde autour s'amuse à nous en mettre plein la gueule.
Les dernières paroles de Scylla me frappent d'une manière inédite. Je ne sais pas ce que j'attendais, en terme de réponse, il faut dire. Quelque chose de mitigé, sans doute. Pas un non, parce que j'avais bien compris qu'elle était plutôt favorable à la perspective... Mais pas un oui à ce point assumé non plus.
M'interrompant dans mon élan, je me redresse doucement. Mon expression se crispe très légèrement, comme je prends acte de cet aveux d'une simplicité déconcertante : cela m'atteint d'une manière que je n'aurais jamais imaginé. Un simple « oui », sans réserve. Je ferme les yeux.
« T'es folle.
Fais-je, étouffant un rire à travers un court soufflement du nez. En ouvrant les yeux, je sens une larme m'échapper. Le genre de réaction que je n'attendais pas. Surpris autant que gêné, j’enchaîne aussitôt sur le ton de l'humour.
« Tu me fais fragiliser, j'espère que t'es contente de toi.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 6 Mar 2018 - 22:43
Faire un enfant avec un semi-vampire c'est pas commun. Sinon il y en aurait beaucoup plus en ville et dans le monde. Elle sait qu'elle pourra dire adieu à ses nuits. Et il y aura toujours ces regards d'incompréhension sur elle. Sur eux. Elle sait que ce sera sans doute la raison pour laquelle, le peu de lien qu'il y a entre la sorcière et sa mère, sera coupé. Elle n'a jamais compris cette haine viscérale que sa mère a contre les vampires. Elle n'a jamais comprit son jugement à leur égard. Sa mère ne connaît aucun vampire. Elle ne sait pas tout le bien que Thomas à fait pour Scylla.
Thomas est certe un semi-vampire et pourtant il a bien plus de valeurs que certains sang-purs. Il a bien plus d'honneur que son propre père.
Il lui dit qu'elle est folle. Sans doute qu'elle est. Qu'importe, la folie ça a parfois du bon. Ça fait du bien de s'affranchir des normes. De garder cette part d'insouciance.
- Sans doute que je le suis. Mais que serait le monde sans folie. Si c'est être folle que d'avoir un enfant avec toi. Alors je veux bien être la reine des cinglées.
Elle ne peut s'empêcher d'être émue quand elle voit la larme couler sur sa joue. Ça la touche en plein coeur. Elle le ressent, c'est pas une larme de tristesse, c'est tout autre chose. C'est comme si elle avait touché à un point sensible de son âme.
- T'es si beau. Merci d'être toi.
Qu'elle lui dit d'une voix emplit de tendresse en lui caressant le visage, ses yeux plongés dans les siens. Il y a tant d'émotions fortes en elle. Ça la faudrait. Les larmes, les rires. Il n'y a pas de place pour la demie mesure. Tout est intensifié.
Qui aurait pu prédire qu'ils auraient cette discussion. Personne. Pas même eux ! Elle a perdu un enfant mais gagné l'envie de devenir mère. Avec lui. Bien évidemment, elle ne lui forcera pas la main. Elle ne lui fera pas un gamin dans le dos. Il n'en n'est pas question. Et si ça devait arriver ce serait parce qu'ils l'auraient voulu. Pas autrement.
Et pourquoi avec lui et pas un autre ? Elle ne pourra pas répondre autrement qu'avec un « c'est comme ça et puis c'est tout.»
Thomas est certe un semi-vampire et pourtant il a bien plus de valeurs que certains sang-purs. Il a bien plus d'honneur que son propre père.
Il lui dit qu'elle est folle. Sans doute qu'elle est. Qu'importe, la folie ça a parfois du bon. Ça fait du bien de s'affranchir des normes. De garder cette part d'insouciance.
- Sans doute que je le suis. Mais que serait le monde sans folie. Si c'est être folle que d'avoir un enfant avec toi. Alors je veux bien être la reine des cinglées.
Elle ne peut s'empêcher d'être émue quand elle voit la larme couler sur sa joue. Ça la touche en plein coeur. Elle le ressent, c'est pas une larme de tristesse, c'est tout autre chose. C'est comme si elle avait touché à un point sensible de son âme.
- T'es si beau. Merci d'être toi.
Qu'elle lui dit d'une voix emplit de tendresse en lui caressant le visage, ses yeux plongés dans les siens. Il y a tant d'émotions fortes en elle. Ça la faudrait. Les larmes, les rires. Il n'y a pas de place pour la demie mesure. Tout est intensifié.
Qui aurait pu prédire qu'ils auraient cette discussion. Personne. Pas même eux ! Elle a perdu un enfant mais gagné l'envie de devenir mère. Avec lui. Bien évidemment, elle ne lui forcera pas la main. Elle ne lui fera pas un gamin dans le dos. Il n'en n'est pas question. Et si ça devait arriver ce serait parce qu'ils l'auraient voulu. Pas autrement.
Et pourquoi avec lui et pas un autre ? Elle ne pourra pas répondre autrement qu'avec un « c'est comme ça et puis c'est tout.»
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 7 Mar 2018 - 21:15
La jeune femme réaffirme sa position sans hésitation. Tout en lui jetant un regard en biais, j'esquisse un petit sourire en coin. Les dernières paroles qu'elle prononce me prennent un peu au dépourvu. Je demeure silencieux un moment, recevant simplement ses marques de tendresse avec docilité. J'ai l'impression de quelque chose de puissant. Les émotions sont profondes, comme une vague qui s'engouffrerait loin dans le ventre de la terre. Je ne sais pas...
« Ne me pique pas mes répliques romantiques, s'il te plaît.
Fais-je finalement, non sans un brin de malice. Comme on se regarde, je meurs de l'embrasser à nouveau. Quand on s'est rencontré pour la première fois, au bar, je l'ai tout de suite trouvé sublime. Ça n'a d'ailleurs pas changé entre temps. Mais maintenant que l'on se connaît mieux, j'admets craquer de plus en plus sur sa personnalité. Elle est spontanée, sincère, bienveillante... C'est le genre de nana dont je parviendrais même à apprécier les défauts, je pense. Je me sens bien avec elle.
J'ai eu l'occasion de fréquenter pas mal de femmes au cours de ma vie et ce n'est pas la première fois que la question de la famille se pose. Dans ces cas là, j'ai toujours freiné des quatre fers et rapidement mis un terme à toutes ces relations : je ne voulais pas risquer de céder. L'idée de perpétuer ma malédiction me semble toujours parfaitement déraisonnable à l'heure actuelle...
Ma conception des choses est stricte et je ne pensais pas la voir un jour remise en question. C'est pourtant ce qui est arrivé ce soir, en un sens. En me plaçant devant le fait accompli, je suis forcé de cogiter au fait que... Si tout s'était bien passé, il y aurait eu un enfant. Il y aurait eu cette famille dont je me suis bien gardé tout ce temps.
Un pareil « si » est très lourd de sens pour moi.
Alors, je n'irais pas jusqu'à dire que Scylla me fait reconsidérer la chose : on en est loin. Mais disons que je ne ressens pas la nécessité de m'éloigner non plus. J'ai juste envie de poursuivre et... Pour le reste, on verra.
Je ne sais pas...
J'ai encore besoin de digérer tout ça, je pense.
J'attrape doucement sa main et en embrasse le dos, avant d'aller chercher ses lèvres. Il y a beaucoup de sujets que j'aimerais encore aborder... Peut-être trop. Toutes ces émotions me laissent sans voix, pour une fois.
Alors je reste juste là, à cogiter, tout en promenant mes doigts sur elle, tandis que l'on se regarde. Je me perds dans ses yeux et mes pensées. Au silence de retomber sur nos têtes, comme une trêve apaisante. Il y a des mots que j'ai envie de lui dire, mais rien ne franchi le seuil de ma bouche.
« Ne me pique pas mes répliques romantiques, s'il te plaît.
Fais-je finalement, non sans un brin de malice. Comme on se regarde, je meurs de l'embrasser à nouveau. Quand on s'est rencontré pour la première fois, au bar, je l'ai tout de suite trouvé sublime. Ça n'a d'ailleurs pas changé entre temps. Mais maintenant que l'on se connaît mieux, j'admets craquer de plus en plus sur sa personnalité. Elle est spontanée, sincère, bienveillante... C'est le genre de nana dont je parviendrais même à apprécier les défauts, je pense. Je me sens bien avec elle.
J'ai eu l'occasion de fréquenter pas mal de femmes au cours de ma vie et ce n'est pas la première fois que la question de la famille se pose. Dans ces cas là, j'ai toujours freiné des quatre fers et rapidement mis un terme à toutes ces relations : je ne voulais pas risquer de céder. L'idée de perpétuer ma malédiction me semble toujours parfaitement déraisonnable à l'heure actuelle...
Ma conception des choses est stricte et je ne pensais pas la voir un jour remise en question. C'est pourtant ce qui est arrivé ce soir, en un sens. En me plaçant devant le fait accompli, je suis forcé de cogiter au fait que... Si tout s'était bien passé, il y aurait eu un enfant. Il y aurait eu cette famille dont je me suis bien gardé tout ce temps.
Un pareil « si » est très lourd de sens pour moi.
Alors, je n'irais pas jusqu'à dire que Scylla me fait reconsidérer la chose : on en est loin. Mais disons que je ne ressens pas la nécessité de m'éloigner non plus. J'ai juste envie de poursuivre et... Pour le reste, on verra.
Je ne sais pas...
J'ai encore besoin de digérer tout ça, je pense.
J'attrape doucement sa main et en embrasse le dos, avant d'aller chercher ses lèvres. Il y a beaucoup de sujets que j'aimerais encore aborder... Peut-être trop. Toutes ces émotions me laissent sans voix, pour une fois.
Alors je reste juste là, à cogiter, tout en promenant mes doigts sur elle, tandis que l'on se regarde. Je me perds dans ses yeux et mes pensées. Au silence de retomber sur nos têtes, comme une trêve apaisante. Il y a des mots que j'ai envie de lui dire, mais rien ne franchi le seuil de ma bouche.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 7 Mar 2018 - 22:51
- Je fais ce que je veux d'abord na !
Qu'elle lui répond en lui tirant la langue, comme une gamine. Le regard taquin et le voix malicieuse. Elle se sent libre avec lui. Libre d'être elle même. Elle n'a pas besoin de cacher ses émotions avec lui. Il a cet effet là sur elle sans qu'elle ne puisse l'expliquer. Il y a t-il vraiment besoin de le définir. Parfois juste ressentir et vivre sans se poser de question ça fait du bien.
Elle ne voulait pas lui cacher sa fausse couche. Pas à lui. Il ne mérite pas ça. Il aurait pu fuir et pourtant il ne l'a pas fait. Il aurait pu la voir comme une assassin ou penser qu'elle s'est joue de lui. Il ne l'à pas fait. Il est là à ses côtés. Tout comme, il est là à l'aider à lutter contre ses fiançailles. Il est là présent. À tout faire pour lui donner le sourire. Et ça fait du bien.
Les paroles laissent place aux doux baisers. Le silence est réconfortant. Elle est bien. Juste là dans ses bras, frémissant sous l'effet de ses caresses.
Elle laisse son esprit vagabonder, tandis qu'elle à son regard plongé dans ceux de Thomas. Elle lui caresse le visage en douceur. Elle lui ébouriffe, tendrement ses cheveux avec ses doigts.
Elle est bien avec lui. Il est à la fois un amant, un allié. Et plus encore. Si leur enfant avait été là, il aurait été aussi un père. Elle veut qu'il soit le père de ses enfants.
Elle dépose un baiser sur ses lèvres. Bon dieu, elle pourrait passer sa vie à l'embrasser et à admirer son visage. Et qu'importe ce qu'elle peut entendre, sur elle, sur lui, sur eux, sur leur relation. Qu'importe les jugements et les médisances. Elle s'en fout. Elle est juste bien. Avec lui.
C'est à ce moment là que Clarice, la chatte de Thomas, choisit de faire son apparition et de s'installer tranquillement sur les cuisses de Scylla, qui n'ose pas bouger afin de ne pas la déranger. La sorcière à alors un petit rire.
- On dirait bien que Clarice a trouvé un nouveau coussin.
Qu'elle lui répond en lui tirant la langue, comme une gamine. Le regard taquin et le voix malicieuse. Elle se sent libre avec lui. Libre d'être elle même. Elle n'a pas besoin de cacher ses émotions avec lui. Il a cet effet là sur elle sans qu'elle ne puisse l'expliquer. Il y a t-il vraiment besoin de le définir. Parfois juste ressentir et vivre sans se poser de question ça fait du bien.
Elle ne voulait pas lui cacher sa fausse couche. Pas à lui. Il ne mérite pas ça. Il aurait pu fuir et pourtant il ne l'a pas fait. Il aurait pu la voir comme une assassin ou penser qu'elle s'est joue de lui. Il ne l'à pas fait. Il est là à ses côtés. Tout comme, il est là à l'aider à lutter contre ses fiançailles. Il est là présent. À tout faire pour lui donner le sourire. Et ça fait du bien.
Les paroles laissent place aux doux baisers. Le silence est réconfortant. Elle est bien. Juste là dans ses bras, frémissant sous l'effet de ses caresses.
Elle laisse son esprit vagabonder, tandis qu'elle à son regard plongé dans ceux de Thomas. Elle lui caresse le visage en douceur. Elle lui ébouriffe, tendrement ses cheveux avec ses doigts.
Elle est bien avec lui. Il est à la fois un amant, un allié. Et plus encore. Si leur enfant avait été là, il aurait été aussi un père. Elle veut qu'il soit le père de ses enfants.
Elle dépose un baiser sur ses lèvres. Bon dieu, elle pourrait passer sa vie à l'embrasser et à admirer son visage. Et qu'importe ce qu'elle peut entendre, sur elle, sur lui, sur eux, sur leur relation. Qu'importe les jugements et les médisances. Elle s'en fout. Elle est juste bien. Avec lui.
C'est à ce moment là que Clarice, la chatte de Thomas, choisit de faire son apparition et de s'installer tranquillement sur les cuisses de Scylla, qui n'ose pas bouger afin de ne pas la déranger. La sorcière à alors un petit rire.
- On dirait bien que Clarice a trouvé un nouveau coussin.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 8 Mar 2018 - 0:13
Les minutes s'égrainent, tandis que l'on s'embrasse comme des ado découvrant la chose. Les larmes ont séchées, la légèreté est revenue. Je sais qu'elle se sent bien, là tout de suite. C'est tout ce que je voulais : je suis content.
Quelques minutes s'écoulent comme ça, à partager de la tendresse sans rien dire. Et puis soudain Clarice rapplique. Et, sans demander l'avis de personne, voilà qu'elle s'installe sur Scylla, après lui avoir brièvement malaxé les cuisses de ses pattes avant. Couchée en boule, je vois ses grands yeux verts cligner doucement, pour mieux nous témoigner son état d'apaisement. La voir ainsi faire m'arrache une expression mitigée.
« Elle a ses moments. Fais-je en réplique à Scylla. La plupart du temps, elle n'est pas très câline... Surtout avec les gens qu'elle ne connaît pas. Je ne sais pas si on peut parler de chance, mais tu dois l'inspirer, visiblement.
Mes propos sont bien en dessous de la réalité : Clarice est une petite morue, ni plus ni moins. Et pour le coup, en terme d'enfant, elle en connaît un rayon. On doit approcher de la trentaine de chaton au palmarès, en estimation basse. Se faire engrosser à la chaîne, c'est à peu près tout ce qu'elle sait faire... Mais j'imagine qu'il n'y a rien de mal à vouloir s'engager à fond dans le domaine où on est bon.
« Ou alors elle a senti l'odeur d'Alphonse. Encore que... Elle a plutôt tendance à rejeter ses petits. Une vraie teigne, je te dis.
Je dis ça tout en sachant pertinemment que c'est un comportement naturel du chat. Mais bon... Insulter Clarice fait parti intégrante de notre relation, quelque part.
D'ailleurs, elle me le rend bien.
« Au fait, je ne t'ai même pas demandé si tu avais envie de boire ou manger quelque chose.
Fais-je, tout en caressant la tête de la chatte qui, pour une fois, se laisse faire. Cela fait un moment qu'elle est là et je ne réalise que maintenant avoir manqué à tous mes devoirs d'hôte. Il faut dire qu'avant ça, le contexte ne s'y prêtait pas vraiment, on ne va pas se mentir... Mais bon, maintenant qu'on y est, je crois que ne serais pas contre l'idée de grignoter un truc.
Après, je ne sais pas ce qu'il en est pour elle, rapport à la visite médicale et le reste. Je comprendrais qu'elle n'ait pas envie de quoique ce soit, après une journée pareille. Et puis les médecins lui ont peut-être donné des consignes. Je ne sais pas.
Enfin, dans le doute, je demande.
Quelques minutes s'écoulent comme ça, à partager de la tendresse sans rien dire. Et puis soudain Clarice rapplique. Et, sans demander l'avis de personne, voilà qu'elle s'installe sur Scylla, après lui avoir brièvement malaxé les cuisses de ses pattes avant. Couchée en boule, je vois ses grands yeux verts cligner doucement, pour mieux nous témoigner son état d'apaisement. La voir ainsi faire m'arrache une expression mitigée.
« Elle a ses moments. Fais-je en réplique à Scylla. La plupart du temps, elle n'est pas très câline... Surtout avec les gens qu'elle ne connaît pas. Je ne sais pas si on peut parler de chance, mais tu dois l'inspirer, visiblement.
Mes propos sont bien en dessous de la réalité : Clarice est une petite morue, ni plus ni moins. Et pour le coup, en terme d'enfant, elle en connaît un rayon. On doit approcher de la trentaine de chaton au palmarès, en estimation basse. Se faire engrosser à la chaîne, c'est à peu près tout ce qu'elle sait faire... Mais j'imagine qu'il n'y a rien de mal à vouloir s'engager à fond dans le domaine où on est bon.
« Ou alors elle a senti l'odeur d'Alphonse. Encore que... Elle a plutôt tendance à rejeter ses petits. Une vraie teigne, je te dis.
Je dis ça tout en sachant pertinemment que c'est un comportement naturel du chat. Mais bon... Insulter Clarice fait parti intégrante de notre relation, quelque part.
D'ailleurs, elle me le rend bien.
« Au fait, je ne t'ai même pas demandé si tu avais envie de boire ou manger quelque chose.
Fais-je, tout en caressant la tête de la chatte qui, pour une fois, se laisse faire. Cela fait un moment qu'elle est là et je ne réalise que maintenant avoir manqué à tous mes devoirs d'hôte. Il faut dire qu'avant ça, le contexte ne s'y prêtait pas vraiment, on ne va pas se mentir... Mais bon, maintenant qu'on y est, je crois que ne serais pas contre l'idée de grignoter un truc.
Après, je ne sais pas ce qu'il en est pour elle, rapport à la visite médicale et le reste. Je comprendrais qu'elle n'ait pas envie de quoique ce soit, après une journée pareille. Et puis les médecins lui ont peut-être donné des consignes. Je ne sais pas.
Enfin, dans le doute, je demande.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 8 Mar 2018 - 1:09
Leur petite séance de câlins à été interrompue par l'arrivée impromptue de Clarice qui est venu sur Scylla. Bloquant au passage la zone de ses cuisses aux doigts et aux caresses du concierge.
Thomas explique à Scylla que Clarice a ses moments et qu'elle n'est pas très câline. Contrairement à Alphonse qui quand il n'est pas en train de faire le fou avec Glossy. Comprendre : créer une nouvelle apocalypse dans leur chambre en sautant sur les lits, passe son temps à réclamer des câlins. Un vrai pot de colle cet Alphonse. Scylla se demande bien de quel côté de sa génétique, il tient son caractère.
- Alphonse ne doit pas tenir de sa mère. Lui dès qu'il n'est pas en train de faire des bêtises, passe son temps à venir réclamer des câlins et à s'incruster sur les genoux de tout le monde.
Scylla a bien envie de caresser la minette, mais en même temps elle n'a pas forcément envie de se recevoir des coups de griffes façon Freddy Kruger sur sa peau. Alors elle demande à Thomas :
- Tu crois que je peux la caresser ou vaut mieux pas ?
Scylla ne sait pas pourquoi Clarice est venue sur elle. Thomas lui dit que c'est peut être parce qu'elle a l'odeur d'Alphonse puis se ravise en se disant qu'elle rejette ses petits. Tommy lui avait expliqué il y a quelques temps déjà que sa chatte avait eu plusieurs portées déjà.
- Elle a quel âge au fait ? Et tu l'as depuis combien de temps ?
Simples questions de curiosité qui lui viennent à l'esprit à ce moment. Thomas lui demande ensuite si elle veut manger ou boire. Elle ne dirait pas non, pour avoir quelque chose dans l'estomac. Histoire d'éviter que son ventre finisse par gargouiller.
- Je veux bien manger un petit truc. Quelque chose de rapide. Je suis pas la Première Ministre de la Magie, alors pas de chichis. Si tu as des pâtes ou une boîte de raviolis c'est très bien. Ou ce que tu veux. Et à boire, ce que tu as, c'est très bien aussi.
Après c'est sûr que la sorcière ne va pas s'enfiler une bouteille de vodka dans le gosier. Mais elle ne dirait pas non à une petite bière. Ils ont bien mérité ça après toutes les émotions fortes vécues.
Thomas explique à Scylla que Clarice a ses moments et qu'elle n'est pas très câline. Contrairement à Alphonse qui quand il n'est pas en train de faire le fou avec Glossy. Comprendre : créer une nouvelle apocalypse dans leur chambre en sautant sur les lits, passe son temps à réclamer des câlins. Un vrai pot de colle cet Alphonse. Scylla se demande bien de quel côté de sa génétique, il tient son caractère.
- Alphonse ne doit pas tenir de sa mère. Lui dès qu'il n'est pas en train de faire des bêtises, passe son temps à venir réclamer des câlins et à s'incruster sur les genoux de tout le monde.
Scylla a bien envie de caresser la minette, mais en même temps elle n'a pas forcément envie de se recevoir des coups de griffes façon Freddy Kruger sur sa peau. Alors elle demande à Thomas :
- Tu crois que je peux la caresser ou vaut mieux pas ?
Scylla ne sait pas pourquoi Clarice est venue sur elle. Thomas lui dit que c'est peut être parce qu'elle a l'odeur d'Alphonse puis se ravise en se disant qu'elle rejette ses petits. Tommy lui avait expliqué il y a quelques temps déjà que sa chatte avait eu plusieurs portées déjà.
- Elle a quel âge au fait ? Et tu l'as depuis combien de temps ?
Simples questions de curiosité qui lui viennent à l'esprit à ce moment. Thomas lui demande ensuite si elle veut manger ou boire. Elle ne dirait pas non, pour avoir quelque chose dans l'estomac. Histoire d'éviter que son ventre finisse par gargouiller.
- Je veux bien manger un petit truc. Quelque chose de rapide. Je suis pas la Première Ministre de la Magie, alors pas de chichis. Si tu as des pâtes ou une boîte de raviolis c'est très bien. Ou ce que tu veux. Et à boire, ce que tu as, c'est très bien aussi.
Après c'est sûr que la sorcière ne va pas s'enfiler une bouteille de vodka dans le gosier. Mais elle ne dirait pas non à une petite bière. Ils ont bien mérité ça après toutes les émotions fortes vécues.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 8 Mar 2018 - 21:23
Quand Scylla évoque la parenté d'Alphonse, j'ai tout de suite l'image de Maréchal qui me revient en tête. Un vieux chat borgne particulièrement moche... Mais pour ce qui est du tempérament, j'avoue être un peu passé à côté. La jeune femme me demande alors si elle peut tenter sa chance et caresser Clarice. Je hausse vaguement les épaules en réponse.
« Tu peux essayer de lui gratter le cou. Mais si elle commence à agiter la queue, je te conseille de la laisser tranquille.
Fais-je simplement. Pour le reste, je prend une seconde pour cogiter : les dates, ça n'a jamais été mon fort.
« Elle a quatre ans... Il me semble. Je l'ai récupéré quand elle était petite... Dans le parc de l'Université.
Les chats sont les animaux de compagnie préférés des sorciers, avec les chouettes et les hiboux. Sur le campus, il y en a tellement qu'il est fréquent de ramasser des petits dans les hautes herbes, notamment au printemps, ou en automne.
« Mais j'avais déjà un chat quand je l'ai trouvé. Il avait la mauvaise habitude de traîner à côté de l'enclos du dragon. Je te laisse deviner comment il a terminé. Un indice : ça rime avec « barbecue ».
J'ai un ricanement un peu sinistre même si, dans le fond, ce n'est pas amusant du tout. Cela dit, mon vieux Merlin a bien profité de son existence... Il s'aventurait souvent autour de l'enclos sans jamais avoir de problèmes : il savait très bien ce qu'il faisait.
Je crois que, quelque part, il sentait son heure venir et voulait partir de manière un peu... Spectaculaire. Mais quand le professeur de dragonologie de l'époque m'a ramené un petit tas de cendre, avec cet air embarrassé sur le visage, j'avoue que ça m'a quand même fait quelque chose.
Clarice ronronne presque imperceptiblement, les yeux fermés et l'air tranquille. Je fais mon possible pour m'extraire du canapé sans trop bousculer Scylla et la chatte, avant de me diriger vers la cuisine.
« Une boîte de...Hun. Je grommelle, tout en m'affairant. Les jeunes, ça mange n'importe quoi...
Mon côté concierge grognon ressort de temps à autre... Dès que l'on touche aux tâches ménagères, en fait. Contrairement à Oz, je suis le genre de vieux célibataire soigneux et ordonné qui a à cœur de faire les choses correctement. Et j'avais beau sortir fréquemment pour me saouler la gueule, cela ne m'empêchait pas, par ailleurs, de tenir impeccable mon petit intérieur.
Je consent donc à mettre une casserole d'eau sur le feu, afin de faire cuire des pâtes. Et pour aller avec, je décide de cuisiner quelques légumes. Le temps que l'eau bout, j'aurai terminé.
« Au fait Scylla, tu as grandi où ?
Je commence à bien cerner sa personnalité. Je connais ses problèmes et ses passions... Mais il y a encore des tas de choses que j'ignore d'elle. Des petits détails, des trucs du quotidien, des anecdotes. Ça m'intrigue. Faire la cuisine est le contexte idéal pour les conversations légères. Alors, j'en profite.
« Tu peux essayer de lui gratter le cou. Mais si elle commence à agiter la queue, je te conseille de la laisser tranquille.
Fais-je simplement. Pour le reste, je prend une seconde pour cogiter : les dates, ça n'a jamais été mon fort.
« Elle a quatre ans... Il me semble. Je l'ai récupéré quand elle était petite... Dans le parc de l'Université.
Les chats sont les animaux de compagnie préférés des sorciers, avec les chouettes et les hiboux. Sur le campus, il y en a tellement qu'il est fréquent de ramasser des petits dans les hautes herbes, notamment au printemps, ou en automne.
« Mais j'avais déjà un chat quand je l'ai trouvé. Il avait la mauvaise habitude de traîner à côté de l'enclos du dragon. Je te laisse deviner comment il a terminé. Un indice : ça rime avec « barbecue ».
J'ai un ricanement un peu sinistre même si, dans le fond, ce n'est pas amusant du tout. Cela dit, mon vieux Merlin a bien profité de son existence... Il s'aventurait souvent autour de l'enclos sans jamais avoir de problèmes : il savait très bien ce qu'il faisait.
Je crois que, quelque part, il sentait son heure venir et voulait partir de manière un peu... Spectaculaire. Mais quand le professeur de dragonologie de l'époque m'a ramené un petit tas de cendre, avec cet air embarrassé sur le visage, j'avoue que ça m'a quand même fait quelque chose.
Clarice ronronne presque imperceptiblement, les yeux fermés et l'air tranquille. Je fais mon possible pour m'extraire du canapé sans trop bousculer Scylla et la chatte, avant de me diriger vers la cuisine.
« Une boîte de...Hun. Je grommelle, tout en m'affairant. Les jeunes, ça mange n'importe quoi...
Mon côté concierge grognon ressort de temps à autre... Dès que l'on touche aux tâches ménagères, en fait. Contrairement à Oz, je suis le genre de vieux célibataire soigneux et ordonné qui a à cœur de faire les choses correctement. Et j'avais beau sortir fréquemment pour me saouler la gueule, cela ne m'empêchait pas, par ailleurs, de tenir impeccable mon petit intérieur.
Je consent donc à mettre une casserole d'eau sur le feu, afin de faire cuire des pâtes. Et pour aller avec, je décide de cuisiner quelques légumes. Le temps que l'eau bout, j'aurai terminé.
« Au fait Scylla, tu as grandi où ?
Je commence à bien cerner sa personnalité. Je connais ses problèmes et ses passions... Mais il y a encore des tas de choses que j'ignore d'elle. Des petits détails, des trucs du quotidien, des anecdotes. Ça m'intrigue. Faire la cuisine est le contexte idéal pour les conversations légères. Alors, j'en profite.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 8 Mar 2018 - 22:14
La sorcière gratouille un peu le cou de la chatte qui ronronne un peu. Thomas répond à Scylla que Clarice doit avoir dans les quatre ans.
- Ah oui quand même, elle a dû en avoir une ribambelle de chaton en quatre ans !
Qu'elle lui dit surprise. Elle pensait que la chatte était moins âgé. En lui racontant comment il avait trouvé Clarice, il lui avait parlé de son ancien chat. Le mot «barbecue» donnait une image sur la fin du chat en question. Image qu'elle aurait aimé ne pas voir.
- Oh pauvre minou.
Elle en a les larmes aux yeux. Oui Scylla est très émotive en ce moment.
Le concierge se dirige alors vers la cuisine. Scylla l'entend grommeller. Ça l'amuse un peu. La chatte quitte les genoux de la sorcière qui en profite pour se dégourdir un peu les jambes et se diriger vers la cuisine.
- Est-ce que je peux t'aider à faire quoique ce soit ?
C'est qu'elle n'a pas forcément envie de rester les bras croisés à attendre d'être servie sur le canapé, pendant que Tommy s'affaire à la popote. Il est un semi-vampire, pas un elfe de maison tout de même.
Et tout en cuisinant Thomas lui demande où elle a grandit. C'est une question simple sur la vie de Scylla. Elle lui répond avec un léger sourire.
- Comme le reste de ma fratrie, j'ai grandit dans le Manoir Familial de notre père à Londres. Tu vois le genre, beaucoup de pièces dans lesquelles on pouvaient se perdre.
Elle soupire un peu en y repensant.
- Et des longues heures à devoir subir les cours avec un précepteur qui devait nous inculquer « les valeurs digne d'un sang pur et l'étiquette ainsi que le respect des traditions».
En prononçant ces termes Scylla avait imité le ton de la voix snob de leur ancien percepteur. Elle se rappelle pas de son prénom, mais se souvient très bien de sa moustache qu'il s'amusait à se triturer.
- Enfin voilà. Des cours vraiment ennuyeux et rempli de cliché en tout genre. Qu'est-ce qu'il t'a donné envie de devenir concierge à Hungcalf ?
Qu'elle lui demande en retour. Elle aimerait mieux le connaître. Jouant avec une des mèches de ses cheveux, elle lui demande ensuite l'air de rien.
- Tu ne m'as toujours pas dit quand c'est ton anniversaire au fait ?
- Ah oui quand même, elle a dû en avoir une ribambelle de chaton en quatre ans !
Qu'elle lui dit surprise. Elle pensait que la chatte était moins âgé. En lui racontant comment il avait trouvé Clarice, il lui avait parlé de son ancien chat. Le mot «barbecue» donnait une image sur la fin du chat en question. Image qu'elle aurait aimé ne pas voir.
- Oh pauvre minou.
Elle en a les larmes aux yeux. Oui Scylla est très émotive en ce moment.
Le concierge se dirige alors vers la cuisine. Scylla l'entend grommeller. Ça l'amuse un peu. La chatte quitte les genoux de la sorcière qui en profite pour se dégourdir un peu les jambes et se diriger vers la cuisine.
- Est-ce que je peux t'aider à faire quoique ce soit ?
C'est qu'elle n'a pas forcément envie de rester les bras croisés à attendre d'être servie sur le canapé, pendant que Tommy s'affaire à la popote. Il est un semi-vampire, pas un elfe de maison tout de même.
Et tout en cuisinant Thomas lui demande où elle a grandit. C'est une question simple sur la vie de Scylla. Elle lui répond avec un léger sourire.
- Comme le reste de ma fratrie, j'ai grandit dans le Manoir Familial de notre père à Londres. Tu vois le genre, beaucoup de pièces dans lesquelles on pouvaient se perdre.
Elle soupire un peu en y repensant.
- Et des longues heures à devoir subir les cours avec un précepteur qui devait nous inculquer « les valeurs digne d'un sang pur et l'étiquette ainsi que le respect des traditions».
En prononçant ces termes Scylla avait imité le ton de la voix snob de leur ancien percepteur. Elle se rappelle pas de son prénom, mais se souvient très bien de sa moustache qu'il s'amusait à se triturer.
- Enfin voilà. Des cours vraiment ennuyeux et rempli de cliché en tout genre. Qu'est-ce qu'il t'a donné envie de devenir concierge à Hungcalf ?
Qu'elle lui demande en retour. Elle aimerait mieux le connaître. Jouant avec une des mèches de ses cheveux, elle lui demande ensuite l'air de rien.
- Tu ne m'as toujours pas dit quand c'est ton anniversaire au fait ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 8 Mar 2018 - 23:49
La jeune femme ne tarde pas à rappliquer, après que Clarice se soit lassée de faire des câlins. Voyant que je m'affaire, elle propose de m'aider.
« T'occupe. Fais-je. Je peux bien te faire à manger, non ? Prend-toi plutôt à boire dans le frigo et ouvre moi une bière. Le décapsuleur est dans le tiroir, là.
Je me penche sur le côté, de sorte à pouvoir lui embrasser la joue, avant de m'en retourner à mon épluchage de légume. Scylla a eu bien assez d'émotions pour aujourd'hui. Je n'ai pas envie qu'elle s'embête à faire la cuisine... Et puis, on est chez moi, après tout. C'est à moi de faire ces choses là.
Tout en fouillant dans un placard à la recherche d'une boite de farfalle, j'écoute la jeune femme me raconter quelques anecdotes sur sa vie. Elle me dit être originaire de Londres et avoir grandit dans le manoir familial. J'arrive assez bien à me représenter la chose, ayant moi-même vécu de nombreuses années à la capitale. Les demeures des sorciers de sang-pur m'ont toujours parues impressionnantes, vu de l'extérieur.
Son imitation du vieux percepteur m'arrache un petit sourire amusé.
« On se demande bien ce que tu as retenu de tout ça.
Fais-je d'un ton gentiment provocateur, tout en jetant les légumes dans une poêle chaude. Scylla n'est pas franchement l'archétype de la sang-pur bien élevée que l'on croise dans les couloirs de l'Université. On ne serait pas ensemble, sinon.
Elle m'interroge alors sur ce qui m'a amené à venir travailler ici. Je prends quelques secondes pour réfléchir, tandis que ma main touille mécaniquement les pâtes dans l'eau bouillante.
« Je ne sais pas... Fais-je pensivement. J'ai fais beaucoup de travaux différents dans ma vie, tu sais. J'ai commencé à bosser à dix-sept ans. Mes notes n'étaient pas terribles, donc... J'ai fais des trucs qui ne requéraient pas de qualification particulière.
Je me tourne vers elle et attrape ma bière, afin d'en boire une gorgée. Après lui avoir adressé un petit sourire, mon regard va se perdre dans un coin du mur.
« J'ai travaillé dans le monde moldu aussi. Beaucoup... Comme veilleur de nuit, notamment. Ça peut sembler étrange, mais comme personne ne connaît les semi-vampires, chez les moldus... Ben j'étais globalement mieux accepté.
De nombreuses opportunités d'emploi m'ont été refusées à cause de mon hybridation. Mais bon, il n'y a pas de statistiques là dessus, alors disons que ce type de discrimination n'existe pas.
« Je suis tombé sur l'annonce pour le poste un peu par hasard. J'ai tenté ma chance et... Après un entretien avec le directeur, j'ai été accepté. C'est tout. Y'a pas de vocation derrière... Il faut juste... Ben, il faut juste manger, quoi.
En plus, j'ai le droit à un logement de fonction. Sur le coup, je me suis dit que c'était un bon plan.
La réalité est parfois aussi simple que ça.
« Ça fait bien dix ans maintenant... Je me suis habitué à la vie ici. J'aime bien être au milieu des jeunes, c'est... Je ne sais pas, c'est sympa.
Enfin... Peut-être que je finirais par en avoir marre et faire autre chose. C'est possible aussi. Je n'en sais rien.
Mon regard s'en retourne finalement à elle, comme une manière de conclure ce bref résumé de mon existence. Cela me prendrait beaucoup de temps de faire l'historique de toutes mes expériences professionnelles. Mais Hungcalf a vraiment été un genre de havre de paix, pour moi. Ma condition est relativement bien acceptée et même si j'essuie toujours des remarques de temps à autre, je considère être dans un milieu largement protégé, comparativement à ce qui existe ailleurs.
C'est cette tranquillité qui m'a convaincu de rester, je pense.
La dernière question qu'elle me pose me laisse en suspend. J'hésite à lui répondre, mais cède finalement du bout des lèvres.
« C'est... Le 23. Fais-je, détournant vivement le regard, pour m'en retourner à mes légumes. De ce mois-ci.
« T'occupe. Fais-je. Je peux bien te faire à manger, non ? Prend-toi plutôt à boire dans le frigo et ouvre moi une bière. Le décapsuleur est dans le tiroir, là.
Je me penche sur le côté, de sorte à pouvoir lui embrasser la joue, avant de m'en retourner à mon épluchage de légume. Scylla a eu bien assez d'émotions pour aujourd'hui. Je n'ai pas envie qu'elle s'embête à faire la cuisine... Et puis, on est chez moi, après tout. C'est à moi de faire ces choses là.
Tout en fouillant dans un placard à la recherche d'une boite de farfalle, j'écoute la jeune femme me raconter quelques anecdotes sur sa vie. Elle me dit être originaire de Londres et avoir grandit dans le manoir familial. J'arrive assez bien à me représenter la chose, ayant moi-même vécu de nombreuses années à la capitale. Les demeures des sorciers de sang-pur m'ont toujours parues impressionnantes, vu de l'extérieur.
Son imitation du vieux percepteur m'arrache un petit sourire amusé.
« On se demande bien ce que tu as retenu de tout ça.
Fais-je d'un ton gentiment provocateur, tout en jetant les légumes dans une poêle chaude. Scylla n'est pas franchement l'archétype de la sang-pur bien élevée que l'on croise dans les couloirs de l'Université. On ne serait pas ensemble, sinon.
Elle m'interroge alors sur ce qui m'a amené à venir travailler ici. Je prends quelques secondes pour réfléchir, tandis que ma main touille mécaniquement les pâtes dans l'eau bouillante.
« Je ne sais pas... Fais-je pensivement. J'ai fais beaucoup de travaux différents dans ma vie, tu sais. J'ai commencé à bosser à dix-sept ans. Mes notes n'étaient pas terribles, donc... J'ai fais des trucs qui ne requéraient pas de qualification particulière.
Je me tourne vers elle et attrape ma bière, afin d'en boire une gorgée. Après lui avoir adressé un petit sourire, mon regard va se perdre dans un coin du mur.
« J'ai travaillé dans le monde moldu aussi. Beaucoup... Comme veilleur de nuit, notamment. Ça peut sembler étrange, mais comme personne ne connaît les semi-vampires, chez les moldus... Ben j'étais globalement mieux accepté.
De nombreuses opportunités d'emploi m'ont été refusées à cause de mon hybridation. Mais bon, il n'y a pas de statistiques là dessus, alors disons que ce type de discrimination n'existe pas.
« Je suis tombé sur l'annonce pour le poste un peu par hasard. J'ai tenté ma chance et... Après un entretien avec le directeur, j'ai été accepté. C'est tout. Y'a pas de vocation derrière... Il faut juste... Ben, il faut juste manger, quoi.
En plus, j'ai le droit à un logement de fonction. Sur le coup, je me suis dit que c'était un bon plan.
La réalité est parfois aussi simple que ça.
« Ça fait bien dix ans maintenant... Je me suis habitué à la vie ici. J'aime bien être au milieu des jeunes, c'est... Je ne sais pas, c'est sympa.
Enfin... Peut-être que je finirais par en avoir marre et faire autre chose. C'est possible aussi. Je n'en sais rien.
Mon regard s'en retourne finalement à elle, comme une manière de conclure ce bref résumé de mon existence. Cela me prendrait beaucoup de temps de faire l'historique de toutes mes expériences professionnelles. Mais Hungcalf a vraiment été un genre de havre de paix, pour moi. Ma condition est relativement bien acceptée et même si j'essuie toujours des remarques de temps à autre, je considère être dans un milieu largement protégé, comparativement à ce qui existe ailleurs.
C'est cette tranquillité qui m'a convaincu de rester, je pense.
La dernière question qu'elle me pose me laisse en suspend. J'hésite à lui répondre, mais cède finalement du bout des lèvres.
« C'est... Le 23. Fais-je, détournant vivement le regard, pour m'en retourner à mes légumes. De ce mois-ci.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 9 Mar 2018 - 1:08
Quand elle lui propose de l'aider, Thomas lui répond qu'il est encore capable de lui faire à manger. Il lui dit qu'elle peut se prendre à boire dans le frigo et il lui demande d'ouvrir une bouteille de bière. Elle cherche le decapsuleur dans le tiroir et galère un peu à l'utiliser. Avant d'y parvenir enfin quand même. C'est que d'habitude, les bières qu'elle a pu boire, elle les a ouvert de façon magique. C'est à dire avec une baguette. On ne le dirait pas comme ça, mais un geste si simple pour les moldus peut être une véritable épreuve pour les sorciers. C'est la première fois que Scylla ouvre une bière avec un decapsuleur. Et elle n'est pas peu fière. C'est décidé, à la prochaine soirée qu'il y aura avec le Suicid Squad, elle ouvrira toutes les bouteilles comme ça. Elle est si fière d'elle qu'elle ouvre un bock de bière pour elle aussi.
Elle amène sa boisson à Tommy avec un grand sourire sur le visage. Au passage, elle en profite pour lui déposer un baiser. Elle fait aussi sa curieuse en regardant le plat où se trouve les légumes. Elle en à l'eau à la bouche.
- Ça a l'air délicieux ! Je peux goûter ?
Quand elle lui parle de son enfance à suivre les cours d'etiquette, il la taquine en lui demandant ce qu'elle a pu retenir de tout ça.
- Je crois que mon esprit à occulter ces fameux cours et heureusement d'ailleurs. Sans quoi, je doute que je serais là à l'heure actuelle.
Si elle avait crû aux sornettes qu'on avait essayé de lui inculqué dans son enfance, sans doute qu'elle aurait été méprisante. Elle n'aurait pas été là. Elle n'aurait pas formé les KD avec Niamh. Elle n'aurait pas côtoyé sa meilleure amie. Elle n'aurait pas été si proche de Sha. En résumé, sa vie aurait été un enfer. Si elle avait écouté ses parents elle n'aurait jamais côtoyé des personnes merveilleuses.
Elle écoute Thomas avec une grande attention et lui sourit. Elle ne réagit pas quand il lui dit que ses notes n'étaient pas terrible. Tout simplement parce que ça n'a aucune importance à ses yeux. C'est pas le sang et les notes qui font la valeur d'une personne. La conversation dérive ensuite sur Poudlard. Curieuse Scylla lui demande :
- Tu étais dans quelle maison à Poudlard ?
Elle garde des bons souvenirs de Poudlard même si ils ne sont pas comparables à ceux qu'elle vit à Hungcalf.
- En dix ans de temps, tu as sûrement dû en voir des vertes et des pas mûres avec les élèves ?
Scylla lui pose cette question, juste par simple curiosité.
- En tout cas je t'admire pour tout ce que tu fais.
Elle lui murmure ces mots au creux de son oreille. Elle apprend ensuite que son anniversaire est à la fin du mois. Et là voilà déjà qui cogite à trouver une idée de cadeau.
- Tu as prévu quelque chose pour le 23 ?
La sorcière lui demande ça, l'air de rien. Ça tombe un vendredi. Peut être qu'il a prévu de fêter son anniversaire avec ses amis. Et si ce n'est pas le cas, elle compte bien lui fêter son anniversaire avec une attention toute particulière.
Elle amène sa boisson à Tommy avec un grand sourire sur le visage. Au passage, elle en profite pour lui déposer un baiser. Elle fait aussi sa curieuse en regardant le plat où se trouve les légumes. Elle en à l'eau à la bouche.
- Ça a l'air délicieux ! Je peux goûter ?
Quand elle lui parle de son enfance à suivre les cours d'etiquette, il la taquine en lui demandant ce qu'elle a pu retenir de tout ça.
- Je crois que mon esprit à occulter ces fameux cours et heureusement d'ailleurs. Sans quoi, je doute que je serais là à l'heure actuelle.
Si elle avait crû aux sornettes qu'on avait essayé de lui inculqué dans son enfance, sans doute qu'elle aurait été méprisante. Elle n'aurait pas été là. Elle n'aurait pas formé les KD avec Niamh. Elle n'aurait pas côtoyé sa meilleure amie. Elle n'aurait pas été si proche de Sha. En résumé, sa vie aurait été un enfer. Si elle avait écouté ses parents elle n'aurait jamais côtoyé des personnes merveilleuses.
Elle écoute Thomas avec une grande attention et lui sourit. Elle ne réagit pas quand il lui dit que ses notes n'étaient pas terrible. Tout simplement parce que ça n'a aucune importance à ses yeux. C'est pas le sang et les notes qui font la valeur d'une personne. La conversation dérive ensuite sur Poudlard. Curieuse Scylla lui demande :
- Tu étais dans quelle maison à Poudlard ?
Elle garde des bons souvenirs de Poudlard même si ils ne sont pas comparables à ceux qu'elle vit à Hungcalf.
- En dix ans de temps, tu as sûrement dû en voir des vertes et des pas mûres avec les élèves ?
Scylla lui pose cette question, juste par simple curiosité.
- En tout cas je t'admire pour tout ce que tu fais.
Elle lui murmure ces mots au creux de son oreille. Elle apprend ensuite que son anniversaire est à la fin du mois. Et là voilà déjà qui cogite à trouver une idée de cadeau.
- Tu as prévu quelque chose pour le 23 ?
La sorcière lui demande ça, l'air de rien. Ça tombe un vendredi. Peut être qu'il a prévu de fêter son anniversaire avec ses amis. Et si ce n'est pas le cas, elle compte bien lui fêter son anniversaire avec une attention toute particulière.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 9 Mar 2018 - 18:38
La maladresse de Scylla m'amuse : je l'observe galérer du coin de l’œil, avec le décapsuleur, en me gardant bien d'intervenir. Mais après plusieurs tentatives infructueuses, elle finit tout de même par y arriver : c'est comme ça qu'on apprend. Peut-être bien que la prochaine fois, je lui montrerais comment ouvrir sa bière à l'aide d'un briquet ou bien d'une autre bouteille de bière.
Après lui avoir tendu la cuillère, pour qu'elle goûte les légumes, je l'écoute répliquer au sujet de son éducation. Sa dernière remarque est pleine de bon sens : à croire que l'on pensait la même chose au même moment. Puis, comme elle m'interroge sur Poudlard, j’enchaîne simplement.
« Serpentard. Fais-je. Toi... J'avoue que j'aurais du mal à dire.
Je lui jette un regard perçant, un peu comme si j'essayais de lire en elle quelque information susceptible de m’aider à deviner.
Scylla a du tempérament... Mais peut-être pas assez de chevalerie pour être une gryffondor. Serpentard, pourquoi pas, mais sans plus... Poufsouffle, c'est carrément possible : elle est gentille, loyale, tolérante et travailleuse... Quand à Serdaigle... ça pourrait coller avec sa créativité et sa curiosité. Mais j'avoue qu'entre ces deux dernières, j'aurais du mal à trancher.
La conversation dévie ensuite sur mon travail à l'Université. Comme elle évoque le comportement des élèves, j'ai un petit gloussement.
« Hun, j'ai un lot d'anecdotes à raconter, ouais.
Je m'en vais récupérer une passoire, afin d'essorer les pâtes et éteins le feu sous les légumes.
« Cela dit, ça n'a rien à voir avec ce que je faisais moi-même à Poudlard... A vos âges, la majorité des élèves sont plutôt responsables et s'occupent de leurs études avant de penser à faire des conneries.
Mon rôle au sein de la vie scolaire était plutôt limitée, à ce titre. La plupart du temps, cela se résumait à un rappel concernant les règles du couvre-feu. Il était rare d'avoir affaire à de véritables fortes têtes. Il faut dire que les études à Hungcalf n'étaient pas obligatoires et suffisamment chères pour que les jeunes prennent cela au sérieux. Bien sûr, il y avait toujours des exceptions... Mais c'était rarement méchant. Ayden en était un parfait exemple.
Quand elle m'adresse son compliment, je ne réponds rien : je n'ai pas le sentiment de faire quoi que ce soit de particulier ici, ayant conscience du caractère assez insignifiant de ma place au sein du grand tableau. Mais bon... C'est dit pour être gentil, alors disons que ça fait plaisir quand même.
Je termine de préparer les assiettes quand elle m'interroge sur mes plans pour le vingt-trois. Aussitôt, mon petit esprit calculateur se met en alerte. Je sens venir le truc et m'empresse donc de désamorcer toute forme d'initiative de sa part, dans la formulation de ma réponse.
« Je vais sans doute passer voir ma famille à Londres pour l'occasion. Fais-je, en posant la nourriture sur la table de la cuisine. Ils sont hyper casse-couille avec ça et si je ne leur rend pas visite, je vais en entendre parler pendant trois semaines après...
Comme nous prenons place à table, je ressens le besoin de me justifier davantage.
« Mais c'est pas la peine de faire quoique ce soit, hein. J'aime pas spécialement ça... Enfin... C'est pas la peine.
Après ce pathétique ajout, je m'en vais river mon regard sur la nourriture, comme une manière d'échapper à tout débat sur la question.
Après lui avoir tendu la cuillère, pour qu'elle goûte les légumes, je l'écoute répliquer au sujet de son éducation. Sa dernière remarque est pleine de bon sens : à croire que l'on pensait la même chose au même moment. Puis, comme elle m'interroge sur Poudlard, j’enchaîne simplement.
« Serpentard. Fais-je. Toi... J'avoue que j'aurais du mal à dire.
Je lui jette un regard perçant, un peu comme si j'essayais de lire en elle quelque information susceptible de m’aider à deviner.
Scylla a du tempérament... Mais peut-être pas assez de chevalerie pour être une gryffondor. Serpentard, pourquoi pas, mais sans plus... Poufsouffle, c'est carrément possible : elle est gentille, loyale, tolérante et travailleuse... Quand à Serdaigle... ça pourrait coller avec sa créativité et sa curiosité. Mais j'avoue qu'entre ces deux dernières, j'aurais du mal à trancher.
La conversation dévie ensuite sur mon travail à l'Université. Comme elle évoque le comportement des élèves, j'ai un petit gloussement.
« Hun, j'ai un lot d'anecdotes à raconter, ouais.
Je m'en vais récupérer une passoire, afin d'essorer les pâtes et éteins le feu sous les légumes.
« Cela dit, ça n'a rien à voir avec ce que je faisais moi-même à Poudlard... A vos âges, la majorité des élèves sont plutôt responsables et s'occupent de leurs études avant de penser à faire des conneries.
Mon rôle au sein de la vie scolaire était plutôt limitée, à ce titre. La plupart du temps, cela se résumait à un rappel concernant les règles du couvre-feu. Il était rare d'avoir affaire à de véritables fortes têtes. Il faut dire que les études à Hungcalf n'étaient pas obligatoires et suffisamment chères pour que les jeunes prennent cela au sérieux. Bien sûr, il y avait toujours des exceptions... Mais c'était rarement méchant. Ayden en était un parfait exemple.
Quand elle m'adresse son compliment, je ne réponds rien : je n'ai pas le sentiment de faire quoi que ce soit de particulier ici, ayant conscience du caractère assez insignifiant de ma place au sein du grand tableau. Mais bon... C'est dit pour être gentil, alors disons que ça fait plaisir quand même.
Je termine de préparer les assiettes quand elle m'interroge sur mes plans pour le vingt-trois. Aussitôt, mon petit esprit calculateur se met en alerte. Je sens venir le truc et m'empresse donc de désamorcer toute forme d'initiative de sa part, dans la formulation de ma réponse.
« Je vais sans doute passer voir ma famille à Londres pour l'occasion. Fais-je, en posant la nourriture sur la table de la cuisine. Ils sont hyper casse-couille avec ça et si je ne leur rend pas visite, je vais en entendre parler pendant trois semaines après...
Comme nous prenons place à table, je ressens le besoin de me justifier davantage.
« Mais c'est pas la peine de faire quoique ce soit, hein. J'aime pas spécialement ça... Enfin... C'est pas la peine.
Après ce pathétique ajout, je m'en vais river mon regard sur la nourriture, comme une manière d'échapper à tout débat sur la question.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 9 Mar 2018 - 21:01
Quand ils parlent de Poudlard ensemble, la sorcière apprend que Tommy a fait parti de la maison des verts et argent. Elle voit qu'il la scrute. Comme si il essayait de lire en elle. Pour l'embêter elle lui fait une grimace en louchant avant de se mettre à rire de sa connerie et de répondre à son interrogation, mettant fin à un suspens insoutenable.
- J'étais à Serdaigle. Ça doit être ma curiosité qui a fait pencher la balance sans doute.
Thomas lui dit qu'il a quelques petites anecdotes sur les élèves. Rien de bien surprenant. Puis tout en s'occupant du reste de la popote il poursuit en lui qu'en gros il en avait fait des bêtises à Poudlard. Du moins c'est l'interprétation qu'elle a en a retiré. Taquine elle lui demande.
- Oh je serais bien curieuse d'en apprendre plus.
Quand il dit qu'à cette époque les élèves de l'âge sont plutôt responsable, elle pense de recracher la gorgée de bière qu'elle vient de prendre. Elle pense à Marius et à sa grande capacité pour inventer des nouvelles conneries. Elle de son côté, a connu aussi son petit lot de bêtises.
- Je ne suis pas si sage que j'en ai l'air. J'ai juste réussi à échapper à ton radar. Mais on va dire que j'ai participé à quelques soirées bien arrosées.
Qu'elle répond en gloussant un peu comme une midinette. Elle voit bien qu'il essaye d'esquiver la partie de la discussion sur son anniversaire. Quand il lui dit qu'il va aller voir sa famille à Londres, elle a un grand sourire.
Au moment de passer à table, elle l'entend se justifier un peu maladroitement sur le fait qu'il ne veut pas qu'elle fasse quoi que ce soit pour son anniversaire. Ses intentions ont été grillées pour le coup.
- Je compte aller faire un peu de shopping ce mois-ci. J'ai bien envie de m'acheter de la nouvelle lingerie.
La sorcière lui dit ça, l'air de rien, sur un ton léger, tout en servant les assiettes. Elle boit une nouvelle goule de sa bière avant de poursuivre par un :
- Bon appétit !
- J'étais à Serdaigle. Ça doit être ma curiosité qui a fait pencher la balance sans doute.
Thomas lui dit qu'il a quelques petites anecdotes sur les élèves. Rien de bien surprenant. Puis tout en s'occupant du reste de la popote il poursuit en lui qu'en gros il en avait fait des bêtises à Poudlard. Du moins c'est l'interprétation qu'elle a en a retiré. Taquine elle lui demande.
- Oh je serais bien curieuse d'en apprendre plus.
Quand il dit qu'à cette époque les élèves de l'âge sont plutôt responsable, elle pense de recracher la gorgée de bière qu'elle vient de prendre. Elle pense à Marius et à sa grande capacité pour inventer des nouvelles conneries. Elle de son côté, a connu aussi son petit lot de bêtises.
- Je ne suis pas si sage que j'en ai l'air. J'ai juste réussi à échapper à ton radar. Mais on va dire que j'ai participé à quelques soirées bien arrosées.
Qu'elle répond en gloussant un peu comme une midinette. Elle voit bien qu'il essaye d'esquiver la partie de la discussion sur son anniversaire. Quand il lui dit qu'il va aller voir sa famille à Londres, elle a un grand sourire.
Au moment de passer à table, elle l'entend se justifier un peu maladroitement sur le fait qu'il ne veut pas qu'elle fasse quoi que ce soit pour son anniversaire. Ses intentions ont été grillées pour le coup.
- Je compte aller faire un peu de shopping ce mois-ci. J'ai bien envie de m'acheter de la nouvelle lingerie.
La sorcière lui dit ça, l'air de rien, sur un ton léger, tout en servant les assiettes. Elle boit une nouvelle goule de sa bière avant de poursuivre par un :
- Bon appétit !
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