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- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 27 Avr 2018 - 21:23
Les mots de Scylla sont des encouragements sans faille. Je ne sais pas pourquoi elle place une telle foi en moi, pourquoi elle me soutient toujours envers et contre tout. Je ne sais pas d'où vient cette dévotion que l'on affiche l'un envers l'autre, nous qui ne sommes censé n'être que des amants de passage. Pourtant, quand je suis avec elle, je ne vois aucune autre option... Aucune autre modalité de relation que cette loyauté imperturbable qui nous lie. Je n'en vois aucune autre, car c'est celle là qui me semble évidente : naturelle.
On a frayé en dehors du couple, pourtant. On a touché d'autres peaux, goûté d'autres bouches... On a aimé des cœurs aussi léger que les nôtres. Malgré cela, on est toujours retourné l'un vers l'autre, porté par un sentiment qui ne fait que grandir jour après jour. Je sais comment il s'appelle, ce sentiment... Mais pour l'instant, je le garde. Je le garde précieusement, bien au chaud.
Pour quand le moment sera venu.
Un jour.
En attendant, il alimente mon feu jour après jour. Le même qui brûle dans les yeux de Scylla, en ce moment. Quand elle me regarde, que l'on s'embrasse comme des affamés : je ne me lasse pas des mouvements de sa passion. Je suis prêt à retourner explorer avec elle les méandres de nos désirs... Mais voilà qu'elle a une nouvelle idée.
Mon regard dévie en direction de son téléphone portable. J'esquisse un sourire : faire des photos ? Pourquoi pas, après tout. On passe des bons moments tous les deux, mais on n'a jamais de souvenirs. C'est typiquement le genre de trucs que je serais heureux de regarder plus tard.
« D'accord.
Je lui réponds avec un certain entrain, oubliant mes envies précédentes. On prend donc la pose comme un parfait petit couple... Et quelques clichés plus tard, la jeune femme passe en revue le résultat. Apparemment, le résultat n'est pas à la hauteur de ses espérances.
« Fais voir.
Je lui demande, en attrapant l'appareil. Mon index passe sur l'écran, tandis que je regarde les prises. Aucune n'est bonne : c'est presque une performance, de rater à ce point là des photos, à ce stade. Je ne peux retenir un franc éclat de rire.
« Ma chérie... Comment tu as fait, sérieusement ? Je ris encore, surtout sur celle du gros plan. Garde les va. Elles sont marrantes. Je vais en faire d'autres.
Je passe mon bras derrière ses épaules et nous prenons la pose à nouveau. Cette fois-ci, les clichés sont réussit. Inutile de dire que notre charisme crève le plafond : je lui embrasse la tempe.
« Une dernière.
Pour celle-là, on dégaine nos pires grimaces. Il faut que ça ait de l'allure.
On a frayé en dehors du couple, pourtant. On a touché d'autres peaux, goûté d'autres bouches... On a aimé des cœurs aussi léger que les nôtres. Malgré cela, on est toujours retourné l'un vers l'autre, porté par un sentiment qui ne fait que grandir jour après jour. Je sais comment il s'appelle, ce sentiment... Mais pour l'instant, je le garde. Je le garde précieusement, bien au chaud.
Pour quand le moment sera venu.
Un jour.
En attendant, il alimente mon feu jour après jour. Le même qui brûle dans les yeux de Scylla, en ce moment. Quand elle me regarde, que l'on s'embrasse comme des affamés : je ne me lasse pas des mouvements de sa passion. Je suis prêt à retourner explorer avec elle les méandres de nos désirs... Mais voilà qu'elle a une nouvelle idée.
Mon regard dévie en direction de son téléphone portable. J'esquisse un sourire : faire des photos ? Pourquoi pas, après tout. On passe des bons moments tous les deux, mais on n'a jamais de souvenirs. C'est typiquement le genre de trucs que je serais heureux de regarder plus tard.
« D'accord.
Je lui réponds avec un certain entrain, oubliant mes envies précédentes. On prend donc la pose comme un parfait petit couple... Et quelques clichés plus tard, la jeune femme passe en revue le résultat. Apparemment, le résultat n'est pas à la hauteur de ses espérances.
« Fais voir.
Je lui demande, en attrapant l'appareil. Mon index passe sur l'écran, tandis que je regarde les prises. Aucune n'est bonne : c'est presque une performance, de rater à ce point là des photos, à ce stade. Je ne peux retenir un franc éclat de rire.
« Ma chérie... Comment tu as fait, sérieusement ? Je ris encore, surtout sur celle du gros plan. Garde les va. Elles sont marrantes. Je vais en faire d'autres.
Je passe mon bras derrière ses épaules et nous prenons la pose à nouveau. Cette fois-ci, les clichés sont réussit. Inutile de dire que notre charisme crève le plafond : je lui embrasse la tempe.
« Une dernière.
Pour celle-là, on dégaine nos pires grimaces. Il faut que ça ait de l'allure.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 29 Avr 2018 - 0:00
Tommy se moque gentillement du talent de photographe de Scylla. Le contraire aurait été étonnant. Elle essaye de garder son sérieux et fait mine de bouder. Sauf, que ça ne marche pas et elle se met à rire quand il lui demande comment elle a pu réussir à rater toutes ses photos.
- J'ai cliqué sur le bouton comme on me l'a apprit. Ça à dû buguer. Ça doit être le téléphone qui a déconné.
Légèrement de mauvaise foi la Sissi, légèrement. Non si elle a raté les photos c'est juste parce qu'elle a mal cadré l'appareil et puis c'est tout. Tommy lui conseille de garder les photos.
- C'est vrai que ça pourrait être sympa de les garder. Peut être qu'on va me demander de les mettre en exposition dans un musée moldu.
À ce stade là, on peut dire que les clichés de Scylla sont des oeuvres digne de l'art contemporain.
- Ça donne un côté mystérieux toutes ces images tu ne trouves pas ?
C'est sur qu'une photo du visage de Tommy en plan très, très rapproché ça fait mystérieux.
À l'initiative de Tommy. Ils refont des clichés. Cette fois c'est lui le photographe. Et on peut dire que ça n'a rien à voir avec les photos qu'elle a fait. Elles sont toutes réussies. Pour la dernière série, ils enchainent les grimace. Entre langues tirés, yeux qui touchent. Ils ont la classe totale.
Scylla est heureuse et ça se voit sur les photos qu'elle regarde avec lui dans ses bras. Les photos prises garderont la trace de ce moment heureux qu'elle passe avec lui. Ils garderont le souvenir de ces instants de joies où tous deux, s'amusent comme de grands enfants. Ces moments où ils sont si complices. Avec lui, elle se sent si bien. Ils ont ce lien particulier ensemble. C'est une évidence à ses yeux. Ils ont beau aller voir ailleurs, ils reviennent toujours l'un à l'autre. Leur façon d'être ensemble est si simple, si naturel.
Le désir qu'elle ressent pour lui devient plus fort. À vrai dire, il n'a jamais diminué. Et à ça, s'ajoute un autre sentiment. Plus le temps passe et plus ce qu'elle ressent pour lui grandit de jour ou en jour. Elle ne lui cache pas son envie de faire des acrobaties.
- J'ai envie de toi.
Sa voix est douce, sensuelle. Il a ce don pour éveiller ses envies. Juste par sa présence, par ses mots, par son humour. Par ses gestes. Par tout ce qu'il peut lui faire. Quand elle est dans ses bras, elle oublie tous ses soucis. Elle se sent tout simplement bien avec lui. Heureuse d'être là.
- J'ai cliqué sur le bouton comme on me l'a apprit. Ça à dû buguer. Ça doit être le téléphone qui a déconné.
Légèrement de mauvaise foi la Sissi, légèrement. Non si elle a raté les photos c'est juste parce qu'elle a mal cadré l'appareil et puis c'est tout. Tommy lui conseille de garder les photos.
- C'est vrai que ça pourrait être sympa de les garder. Peut être qu'on va me demander de les mettre en exposition dans un musée moldu.
À ce stade là, on peut dire que les clichés de Scylla sont des oeuvres digne de l'art contemporain.
- Ça donne un côté mystérieux toutes ces images tu ne trouves pas ?
C'est sur qu'une photo du visage de Tommy en plan très, très rapproché ça fait mystérieux.
À l'initiative de Tommy. Ils refont des clichés. Cette fois c'est lui le photographe. Et on peut dire que ça n'a rien à voir avec les photos qu'elle a fait. Elles sont toutes réussies. Pour la dernière série, ils enchainent les grimace. Entre langues tirés, yeux qui touchent. Ils ont la classe totale.
Scylla est heureuse et ça se voit sur les photos qu'elle regarde avec lui dans ses bras. Les photos prises garderont la trace de ce moment heureux qu'elle passe avec lui. Ils garderont le souvenir de ces instants de joies où tous deux, s'amusent comme de grands enfants. Ces moments où ils sont si complices. Avec lui, elle se sent si bien. Ils ont ce lien particulier ensemble. C'est une évidence à ses yeux. Ils ont beau aller voir ailleurs, ils reviennent toujours l'un à l'autre. Leur façon d'être ensemble est si simple, si naturel.
Le désir qu'elle ressent pour lui devient plus fort. À vrai dire, il n'a jamais diminué. Et à ça, s'ajoute un autre sentiment. Plus le temps passe et plus ce qu'elle ressent pour lui grandit de jour ou en jour. Elle ne lui cache pas son envie de faire des acrobaties.
- J'ai envie de toi.
Sa voix est douce, sensuelle. Il a ce don pour éveiller ses envies. Juste par sa présence, par ses mots, par son humour. Par ses gestes. Par tout ce qu'il peut lui faire. Quand elle est dans ses bras, elle oublie tous ses soucis. Elle se sent tout simplement bien avec lui. Heureuse d'être là.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 29 Avr 2018 - 21:43
La jeune femme dégaine toute la mauvaise foi dont elle dispose, pour sauver les apparences devant ce fiasco photographique total. Je lui lance donc un regard entendu, l'air de dire « mais oui, cause toujours », sachant pertinemment que ça ne marche pas comme ça. Puis, quand elle poursuit avec son idée d'exposer ça dans un musée moldu, je me remets à rire franchement.
« Mystérieux, oui... Qu'est-ce que tu as fumé princesse ? Sans déconner, ait un peu de considération pour le goût des moldus en matière d'art.
Je jette un regard aux photos de ma tronche en gros plan et poursuit.
« Avec le flash, j'ai les yeux qui brillent comme des phares de bagnole. C'est plus flippant que mystérieux, si tu veux mon avis.
Ma nyctalopie était due à la présence d'une membrane réfléchissante comparable à celle du chat, dans le fond de mes yeux. Elle servait à amplifier la lumière ambiante, ce qui me permettait de voir dans le noir. Mais du coup mes yeux brillaient dans la pénombre, exactement comme ceux des animaux. Quand on me photographiait avec un flash, ça faisait un effet de phare carrément inquiétant.
Les vampires trouvaient cela très pratique pour effrayer leurs proies, d'ailleurs... Personnellement, ça me trahissait plus qu'autre chose. Encore que : j'aimais bien utiliser cette particularité pour intimider les élèves en promenade au milieu de la nuit. Mais c'est vrai que pour tout ce qui était photo souvenir, on faisait mieux.
« Toi, t'es belle sur toutes.
Fais-je, esquissant un sourire un brin charmeur, avant de reposer l'appareil sur la table basse et approcher d'elle. L'atmosphère s'était réchauffée depuis quelques minutes : les moments de complicité que nous partagions avaient ce don de raviver un désir jamais vraiment éteint entre nous. Comme si nous n'attendions qu'un bon prétexte pour nous autoriser à aller nous abreuver à la source de l'autre.
Ma bouche à quelques centimètres seulement de celle de Scylla, je reçois ses mots comme une invitation, les faisant mourir dans un nouveau baiser. Elle me fait part de ses envies d'une voix sensuelle. J'ai beau les connaître déjà, je ne me lasse pas de les entendre : il n'y a rien de plus excitant.
« Sers-toi, alors.
Je lui murmure, tandis que l'on se laisse aller à une nouvelle étreinte. Le secret du petit appartement accueille nos soupirs. Après un moment, l'on se retrouve enlacés dans les bras l'un de l'autre, baigné dans la torpeur tiède succédant l'intensité.
« Il faut vraiment que je me décide à installer un lit, ici...
Fais-je à mi-voix, les paupières closes. Dormir ne faisant pas parti de mes fonctions naturelles, je me suis toujours dispensé d'une chambre à coucher. Cela dit, il apparaît de plus en plus évident qu'avec Scylla, l'acquisition d'un lit deviendrait vite rentable. Et puis ce serait plus agréable pour elle, quand elle vient dormir : mon vieux canapé est relativement confortable, mais on s'en lasse...
« Au fait...
Je dis « au fait », mais en réalité il n'y a aucun rapport avec l'action récente. Ma main quitte la hanche de ma compagne : à tâtons, je cherche mon caleçon par terre. Une fois trouvé et enfilé, je me lève pour aller fumer une cigarette près de la fenêtre.
« Tu as eu des nouvelles rapport au mariage ? Desjardins, tout ça... Quelque chose ?
« Mystérieux, oui... Qu'est-ce que tu as fumé princesse ? Sans déconner, ait un peu de considération pour le goût des moldus en matière d'art.
Je jette un regard aux photos de ma tronche en gros plan et poursuit.
« Avec le flash, j'ai les yeux qui brillent comme des phares de bagnole. C'est plus flippant que mystérieux, si tu veux mon avis.
Ma nyctalopie était due à la présence d'une membrane réfléchissante comparable à celle du chat, dans le fond de mes yeux. Elle servait à amplifier la lumière ambiante, ce qui me permettait de voir dans le noir. Mais du coup mes yeux brillaient dans la pénombre, exactement comme ceux des animaux. Quand on me photographiait avec un flash, ça faisait un effet de phare carrément inquiétant.
Les vampires trouvaient cela très pratique pour effrayer leurs proies, d'ailleurs... Personnellement, ça me trahissait plus qu'autre chose. Encore que : j'aimais bien utiliser cette particularité pour intimider les élèves en promenade au milieu de la nuit. Mais c'est vrai que pour tout ce qui était photo souvenir, on faisait mieux.
« Toi, t'es belle sur toutes.
Fais-je, esquissant un sourire un brin charmeur, avant de reposer l'appareil sur la table basse et approcher d'elle. L'atmosphère s'était réchauffée depuis quelques minutes : les moments de complicité que nous partagions avaient ce don de raviver un désir jamais vraiment éteint entre nous. Comme si nous n'attendions qu'un bon prétexte pour nous autoriser à aller nous abreuver à la source de l'autre.
Ma bouche à quelques centimètres seulement de celle de Scylla, je reçois ses mots comme une invitation, les faisant mourir dans un nouveau baiser. Elle me fait part de ses envies d'une voix sensuelle. J'ai beau les connaître déjà, je ne me lasse pas de les entendre : il n'y a rien de plus excitant.
« Sers-toi, alors.
Je lui murmure, tandis que l'on se laisse aller à une nouvelle étreinte. Le secret du petit appartement accueille nos soupirs. Après un moment, l'on se retrouve enlacés dans les bras l'un de l'autre, baigné dans la torpeur tiède succédant l'intensité.
« Il faut vraiment que je me décide à installer un lit, ici...
Fais-je à mi-voix, les paupières closes. Dormir ne faisant pas parti de mes fonctions naturelles, je me suis toujours dispensé d'une chambre à coucher. Cela dit, il apparaît de plus en plus évident qu'avec Scylla, l'acquisition d'un lit deviendrait vite rentable. Et puis ce serait plus agréable pour elle, quand elle vient dormir : mon vieux canapé est relativement confortable, mais on s'en lasse...
« Au fait...
Je dis « au fait », mais en réalité il n'y a aucun rapport avec l'action récente. Ma main quitte la hanche de ma compagne : à tâtons, je cherche mon caleçon par terre. Une fois trouvé et enfilé, je me lève pour aller fumer une cigarette près de la fenêtre.
« Tu as eu des nouvelles rapport au mariage ? Desjardins, tout ça... Quelque chose ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 30 Avr 2018 - 0:21
Après les taquineries qu'ils se font et les compliments, vient ce moment où leur corps s'unissent une fois encore. Jamais elle ne pourra être rassasiée de ses baisers, ses caresses. Elle s'ennivre de lui. Il est sa drogue douce. Après l'étreinte passionnelle, elle ferme les yeux, la tête posée sur son torse. Elle aime ces instants de torpeur qu'elle passe avec lui. Ces moments où elle est entre le rêve et la réalité, le corps encore sous l'émotion de leur union.
- On pourrait en prendre un dans ce magasin moldu dont tu m'a parlé déjà ? Ikea je crois ? Et je pourrais même le monter si tu veux.
Ses yeux brillent d'une lueur particulière. Elle qui découvre le monde moldu, est fière quand elle arrive à réaliser des choses à leur manières. Peut être qu'un jour, elle cuisinera pour lui, mais à la façon moldue. Sans baguette, ni rien. Juste avec de la patience et beaucoup de volonté.
- J'aime bien ton canapé, il est confortable. Mais c'est vrai qu'avoir un lit, je ne dirais pas non.
Elle se met alors à rêvasser quand il la sort de ses rêveries en lui parlant de ses fiançailles et pire d'Eustache. Son agression avec l'Ethelred lui revient en pleine face. Ses gestes et pire encore les paroles qu'il a prononcé contre elle, contre Tommy. Les menaces proférées à l'égard de son amant, lui revienne de plein fouet tandis que Thomas, après s'être habillé un minimum se dirige à sa fenêtre pour fumer.
- Toujours pas de nouvelles des fiançailles. Mon très cher père, juge sans doute inutile de m'informer. Et Desjardins...
Sa voix s'assombrit alors. Elle essaye de ne pas se laisser aller à la panique. Mais repenser à Stache lui rappelle trop vivement l'épisode de la salle vide. Elle sent une douleur au ventre, ses mains tremblent. Son visage est devenu pâle. Elle serre le plaid entre ses doigts. Sans vraiment aucune raison.
- Je l'ai croisé l'autre jour. Le mois dernier vers mi-mars.
Mais pourquoi elle essaye de minimiser ce qu'il s'est passé. Non, elle ne l'a pas tout simplement croisé. Il l'a agrippé par le bras pour lui faire passer un horrible moment, alors qu'elle se dirigeait vers son cours de littérature.
Elle a manqué beaucoup de ses cours de littératures qui ont lieu les mercredi. Tous à vrai dire. Parce qu'elle a peur de refaire le même trajet. Elle a peur de revivre ça. D'un coup elle se rend compte d'un détail important. Thomas à accès au dossier des présences et des absences en cours. Alors peut être qu'il s'est rendu compte de ça. De ses absences répétées, elle qui n'avait jamais raté un seul de ses cours avant. Elle devrait lui dire ce qu'il s'est passé. Mais elle craint les représailles. Pas pour elle. Pour lui.
- On pourrait en prendre un dans ce magasin moldu dont tu m'a parlé déjà ? Ikea je crois ? Et je pourrais même le monter si tu veux.
Ses yeux brillent d'une lueur particulière. Elle qui découvre le monde moldu, est fière quand elle arrive à réaliser des choses à leur manières. Peut être qu'un jour, elle cuisinera pour lui, mais à la façon moldue. Sans baguette, ni rien. Juste avec de la patience et beaucoup de volonté.
- J'aime bien ton canapé, il est confortable. Mais c'est vrai qu'avoir un lit, je ne dirais pas non.
Elle se met alors à rêvasser quand il la sort de ses rêveries en lui parlant de ses fiançailles et pire d'Eustache. Son agression avec l'Ethelred lui revient en pleine face. Ses gestes et pire encore les paroles qu'il a prononcé contre elle, contre Tommy. Les menaces proférées à l'égard de son amant, lui revienne de plein fouet tandis que Thomas, après s'être habillé un minimum se dirige à sa fenêtre pour fumer.
- Toujours pas de nouvelles des fiançailles. Mon très cher père, juge sans doute inutile de m'informer. Et Desjardins...
Sa voix s'assombrit alors. Elle essaye de ne pas se laisser aller à la panique. Mais repenser à Stache lui rappelle trop vivement l'épisode de la salle vide. Elle sent une douleur au ventre, ses mains tremblent. Son visage est devenu pâle. Elle serre le plaid entre ses doigts. Sans vraiment aucune raison.
- Je l'ai croisé l'autre jour. Le mois dernier vers mi-mars.
Mais pourquoi elle essaye de minimiser ce qu'il s'est passé. Non, elle ne l'a pas tout simplement croisé. Il l'a agrippé par le bras pour lui faire passer un horrible moment, alors qu'elle se dirigeait vers son cours de littérature.
Elle a manqué beaucoup de ses cours de littératures qui ont lieu les mercredi. Tous à vrai dire. Parce qu'elle a peur de refaire le même trajet. Elle a peur de revivre ça. D'un coup elle se rend compte d'un détail important. Thomas à accès au dossier des présences et des absences en cours. Alors peut être qu'il s'est rendu compte de ça. De ses absences répétées, elle qui n'avait jamais raté un seul de ses cours avant. Elle devrait lui dire ce qu'il s'est passé. Mais elle craint les représailles. Pas pour elle. Pour lui.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 4 Mai 2018 - 19:41
Quand Scylla parle du monde moldu, elle a toujours cette drôle de lueur dans les yeux. C'est un peu comme si tout était une source d'émerveillement pour elle. On dirait un enfant. C'est assez attendrissant je trouve. Les choses les plus anodines deviennent des jeux pour elle. Ça fait réfléchir, en un sens... Ce qui me paraît insignifiant la fascine, elle. D'une certaine façon, elle me permet de vivre dans la légèreté, de retrouver un regard juvénile sur les choses. Je m'amuse avec elle de tout ce qui est banal.
Alors bon, si elle a envie qu'on aille acheter un lit dans un magasin de meuble et qu'on le monte ensuite ensemble, il est clair que c'est exactement ce qu'on fera. Parce-que j'ai envie de lui faire plaisir... J'ai envie qu'elle découvre de nouvelles choses et qu'elle s'amuse. Le monde des moldus a beaucoup de choses à offrir et je suis ravis de contribuer à son émerveillement.
« Alors on ira.
Fais-je, quand elle évoque le fait que mon canapé pourrait effectivement être amélioré en un vrai lit. La chose est entendue : je lui embrasse la tempe, comme une façon de sceller cet engagement.
Puis, l'on en vient à évoquer Eustache et le mariage. Je me sens désolé de la tirer de sa torpeur pour parler de ça... Mais d'un autre côté, ça fait un moment que je n'ai pas été mis au parfum. Il a dû se passer des choses... Tout du moins, j'imagine. L'Université n'est pas si grande que ça et les probabilités pour qu'elle ait aperçu son « cher » fiancé sont plutôt élevées.
A ce titre, elle admet bien l'avoir croisé récemment. Et à l'intonation de sa voix, je devine sans difficulté que tout ne s'est pas passé de manière cordiale et respectueuse. Forcément, ça m'intrigue... Je lui adresse donc un regard insistant, un peu comme si j'attendais la suite de l'histoire, tout en fumant toujours. Mais comme elle n'ajoute rien, je renchéris.
« Et donc ?
Fais-je avec une pointe d'autorité dans la voix. J'ai le regard sévère, mais ce n'est pas contre elle. Disons que je sens juste pointer une histoire qui va m'énerver. Simple intuition ou habitude... L'un comme l'autre, c'est lié à du vécu.
« Ne me fais pas le coup de minimiser les choses pour épargner ma sensibilité ou je ne sais pas quoi, Scylla. Je sais comment tu fonctionnes...
La chose sonne comme un avertissement, même si c'est plutôt une demande qui se cache derrière, en vérité. Je ne veux pas la brusquer : ma nervosité est seulement liée à la situation. Pas à elle. Mais je suis plutôt sérieux sur ce coup : je sais qu'elle en a conscience. Elle me connaît désormais aussi bien que moi je la connais. Mon tempérament ne lui a pas échappé : je suis convaincu qu'elle sait reconnaître les moments où il faut jouer franc jeu avec moi. Celui-ci est un très bon exemple.
Alors bon, si elle a envie qu'on aille acheter un lit dans un magasin de meuble et qu'on le monte ensuite ensemble, il est clair que c'est exactement ce qu'on fera. Parce-que j'ai envie de lui faire plaisir... J'ai envie qu'elle découvre de nouvelles choses et qu'elle s'amuse. Le monde des moldus a beaucoup de choses à offrir et je suis ravis de contribuer à son émerveillement.
« Alors on ira.
Fais-je, quand elle évoque le fait que mon canapé pourrait effectivement être amélioré en un vrai lit. La chose est entendue : je lui embrasse la tempe, comme une façon de sceller cet engagement.
Puis, l'on en vient à évoquer Eustache et le mariage. Je me sens désolé de la tirer de sa torpeur pour parler de ça... Mais d'un autre côté, ça fait un moment que je n'ai pas été mis au parfum. Il a dû se passer des choses... Tout du moins, j'imagine. L'Université n'est pas si grande que ça et les probabilités pour qu'elle ait aperçu son « cher » fiancé sont plutôt élevées.
A ce titre, elle admet bien l'avoir croisé récemment. Et à l'intonation de sa voix, je devine sans difficulté que tout ne s'est pas passé de manière cordiale et respectueuse. Forcément, ça m'intrigue... Je lui adresse donc un regard insistant, un peu comme si j'attendais la suite de l'histoire, tout en fumant toujours. Mais comme elle n'ajoute rien, je renchéris.
« Et donc ?
Fais-je avec une pointe d'autorité dans la voix. J'ai le regard sévère, mais ce n'est pas contre elle. Disons que je sens juste pointer une histoire qui va m'énerver. Simple intuition ou habitude... L'un comme l'autre, c'est lié à du vécu.
« Ne me fais pas le coup de minimiser les choses pour épargner ma sensibilité ou je ne sais pas quoi, Scylla. Je sais comment tu fonctionnes...
La chose sonne comme un avertissement, même si c'est plutôt une demande qui se cache derrière, en vérité. Je ne veux pas la brusquer : ma nervosité est seulement liée à la situation. Pas à elle. Mais je suis plutôt sérieux sur ce coup : je sais qu'elle en a conscience. Elle me connaît désormais aussi bien que moi je la connais. Mon tempérament ne lui a pas échappé : je suis convaincu qu'elle sait reconnaître les moments où il faut jouer franc jeu avec moi. Celui-ci est un très bon exemple.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Sam 5 Mai 2018 - 1:10
Les yeux de Scylla s'illuminent quand Thomas lui dit qu'ils iront à Ikea. Fascinée par le monde moldu, chaque objet qui en fait parti est un trésor pour elle. Elle est comme une enfant curieuse, émerveillée.
- Vas falloir que tu me freines dans dépenses là bas, je vais tout vouloir acheter.
Pas sûr que l'achat d'un filtre à charbon, d'un aspirateur, d'une multiprise et de plusieurs minuteurs soient judicieux et lui servent. Surtout le filtre à charbon. Enfin, elle se connaît et lui aussi la connaît par coeur. Elle aura bien du mal à résister à toutes les tentations que lui offre cette enseigne moldue. Le filtre à charbon irait bien dans sa chambre en plus.
Après un moment de complicité et de tendresse en toute simplicité, il lui demande des nouvelles par rapport à Eustache. Elle essaye de le cacher. Sauf qu'il remarque bien qu'il y a anguille sous roche et requin sous gravillon. Il sait comment elle fonctionne. Et elle sait qu'il se doute de quelque chose. Elle fait semblant de ne pas avoir entendu sa première intervention. Sauf que l'entourloupe ne passe pas et il réitère sa question, en étant plus autoritaire. Bien sûr, elle sait que ce n'est pas contre elle. Mais contre la situation. L'anxiété de la sorcière se lit sur son visage, ses gestes, le son de sa voix.
Elle respire un bon coup, hésite pendant un moment. Il veut savoir. Lui dire ce qu'il s'est passé dans cette salle serait le plus sensé, ça la libérerait d'un poids. Pourtant, elle ne peut s'empêcher d'avoir peur des conséquences. Eustache lui a bien fait comprendre que si elle en parlait, elle en payerait le prix fort. Tommy en payerait le double. Pour autant, est ce qu'elle doit se laisser avoir par la terreur ? Depuis sa terrible entrevue avec l'Ethelred, ce n'est plus qu'une haine qu'elle ressent pour lui. Mais une grande crainte.
- Je n'ai pas fait que croiser Eustache et il ne m'a pas lancé ses piques habituelles.
Elle joue nerveusement avec le tissu du plaid entre ses doigts. Elle essaye de ne pas craquer pour pouvoir expliquer clairement la situation.
- Le mois dernier, vers la moitié du mois. Il....
Les mots bloquent dans sa gorge. Pourquoi il ne sortent pas ? Elle respire, expire.
- Il m'a chopé dans un couloir quand j'allais en cours de littérature magique. Y avait personne, je pouvais rien faire. Il m'a agrippé par le bras avec une telle force. J'ai rien pu faire contre lui. Il est bien plus fort que moi. Il m'a poussé violemment dans cette salle.
Les émotions vécues lui reviennent en pleine face. Elle se met à trembler. Sa voix devient de moins en moins claire.
- Il a su pour nous. Pour le bébé. C'est sans doute Lilas qui lui a balancé l'info. Elle ferait tout pour me pourrir.
Après ce ne sont que des doutes. Des doutes qui sont pourtant très forts.
- Il n'était pas comme d'habitude. J'ai vu la rage dans son regard. C'était un monstre que j'avais en face de moi. Il m'en a mis plein la gueule. Il a m'a menacé de s'en prendre à toi. Qu'il pouvait nous séparer en claquant des doigts. Il est prêt à te faire du mal, à te détruire. Juste pour m'atteindre. Il m'a dit que tout est de ma faute.
Les paroles de son fiancé lui reviennent en boucle dans son esprit. Comment pourrait elle oublier ça ?
- Il n'était pas dans son état normal. Il a faillit crever dans cette salle. Je l'ai vu se tordre de douleur et cracher du sang.
Elle se rappelle avoir fait une douche de deux heures, à se frotter le bras, les cheveux, son visage. Tout ce qui avait été touchés par l'Ethelred. Tout ce qui avait été atteint par les projection de l'hémoglobine crachée par son fiancé.
- Mais je pouvais pas le laisser comme ça, dans cet état. J'ai essayer de le raisonner, en vain. J'ai réussi à me débattre pour sortir de cette putain de salle. J'ai prévenu l'infirmerie. Les secours sont venu le chercher.
Lui avoir révélé ce qu'elle cache depuis cette histoire la soulage mine de rien. Le fait de lui avoir vider son sac, d'un côté ça lui fait du bien. Elle se sent libérée, délivrée. D'un autre côté, elle ne peut s'empêcher d'être sous l'emprise de la peur.
- Je t'en prie, ne fais rien contre lui. Fais comme si tu ne le savais pas. N'en parle à personne.
Ce n'est pas une simple demande. C'est une supplique. Parce qu'elle est terrifiée pour lui.
- J'ai peur de ce qu'il pourrait te faire subir. Il est capable du pire. Ce mec est dangereux.
- Vas falloir que tu me freines dans dépenses là bas, je vais tout vouloir acheter.
Pas sûr que l'achat d'un filtre à charbon, d'un aspirateur, d'une multiprise et de plusieurs minuteurs soient judicieux et lui servent. Surtout le filtre à charbon. Enfin, elle se connaît et lui aussi la connaît par coeur. Elle aura bien du mal à résister à toutes les tentations que lui offre cette enseigne moldue. Le filtre à charbon irait bien dans sa chambre en plus.
Après un moment de complicité et de tendresse en toute simplicité, il lui demande des nouvelles par rapport à Eustache. Elle essaye de le cacher. Sauf qu'il remarque bien qu'il y a anguille sous roche et requin sous gravillon. Il sait comment elle fonctionne. Et elle sait qu'il se doute de quelque chose. Elle fait semblant de ne pas avoir entendu sa première intervention. Sauf que l'entourloupe ne passe pas et il réitère sa question, en étant plus autoritaire. Bien sûr, elle sait que ce n'est pas contre elle. Mais contre la situation. L'anxiété de la sorcière se lit sur son visage, ses gestes, le son de sa voix.
Elle respire un bon coup, hésite pendant un moment. Il veut savoir. Lui dire ce qu'il s'est passé dans cette salle serait le plus sensé, ça la libérerait d'un poids. Pourtant, elle ne peut s'empêcher d'avoir peur des conséquences. Eustache lui a bien fait comprendre que si elle en parlait, elle en payerait le prix fort. Tommy en payerait le double. Pour autant, est ce qu'elle doit se laisser avoir par la terreur ? Depuis sa terrible entrevue avec l'Ethelred, ce n'est plus qu'une haine qu'elle ressent pour lui. Mais une grande crainte.
- Je n'ai pas fait que croiser Eustache et il ne m'a pas lancé ses piques habituelles.
Elle joue nerveusement avec le tissu du plaid entre ses doigts. Elle essaye de ne pas craquer pour pouvoir expliquer clairement la situation.
- Le mois dernier, vers la moitié du mois. Il....
Les mots bloquent dans sa gorge. Pourquoi il ne sortent pas ? Elle respire, expire.
- Il m'a chopé dans un couloir quand j'allais en cours de littérature magique. Y avait personne, je pouvais rien faire. Il m'a agrippé par le bras avec une telle force. J'ai rien pu faire contre lui. Il est bien plus fort que moi. Il m'a poussé violemment dans cette salle.
Les émotions vécues lui reviennent en pleine face. Elle se met à trembler. Sa voix devient de moins en moins claire.
- Il a su pour nous. Pour le bébé. C'est sans doute Lilas qui lui a balancé l'info. Elle ferait tout pour me pourrir.
Après ce ne sont que des doutes. Des doutes qui sont pourtant très forts.
- Il n'était pas comme d'habitude. J'ai vu la rage dans son regard. C'était un monstre que j'avais en face de moi. Il m'en a mis plein la gueule. Il a m'a menacé de s'en prendre à toi. Qu'il pouvait nous séparer en claquant des doigts. Il est prêt à te faire du mal, à te détruire. Juste pour m'atteindre. Il m'a dit que tout est de ma faute.
Les paroles de son fiancé lui reviennent en boucle dans son esprit. Comment pourrait elle oublier ça ?
- Il n'était pas dans son état normal. Il a faillit crever dans cette salle. Je l'ai vu se tordre de douleur et cracher du sang.
Elle se rappelle avoir fait une douche de deux heures, à se frotter le bras, les cheveux, son visage. Tout ce qui avait été touchés par l'Ethelred. Tout ce qui avait été atteint par les projection de l'hémoglobine crachée par son fiancé.
- Mais je pouvais pas le laisser comme ça, dans cet état. J'ai essayer de le raisonner, en vain. J'ai réussi à me débattre pour sortir de cette putain de salle. J'ai prévenu l'infirmerie. Les secours sont venu le chercher.
Lui avoir révélé ce qu'elle cache depuis cette histoire la soulage mine de rien. Le fait de lui avoir vider son sac, d'un côté ça lui fait du bien. Elle se sent libérée, délivrée. D'un autre côté, elle ne peut s'empêcher d'être sous l'emprise de la peur.
- Je t'en prie, ne fais rien contre lui. Fais comme si tu ne le savais pas. N'en parle à personne.
Ce n'est pas une simple demande. C'est une supplique. Parce qu'elle est terrifiée pour lui.
- J'ai peur de ce qu'il pourrait te faire subir. Il est capable du pire. Ce mec est dangereux.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Sam 5 Mai 2018 - 21:40
Je sens s’accroître la nervosité de Scylla en réaction à mon insistance. Mais les secondes qui me séparent de ses aveux ne sont plus qu'une vaine reculade avant le grand saut, car il est évident qu'au point où nous en sommes elle ne peut plus faire marche arrière. J'attends donc qu'elle rassemble son courage, éprouvant de l'angoisse par capillarité. Mes yeux oscillent de ses doigts, ostensiblement agités, à son visage dont l'expression s'est considérablement assombrie.
Je tire une dernière bouffée sur ma cigarette, retenant la fumée dans mes bronches au point d'en presque asphyxier... Puis, elle se décide enfin. Alors j'écoute. J'écoute sans dire un mot, sans bouger, la laissant simplement dérouler le fil de son récit.
Elle bloque un peu sur les mots, elle tremble. J'entends les battements de son cœur accélérer... Tout comme son souffle. Une pesante charge émotionnelle accompagne ses paroles : c'est évident.
Et à mesure que se révèle l'anecdote, je comprends.
Car le tableau qu'elle dépeint ici dépasse l'entendement. Cette fois-ci, il n'est plus seulement question d'agressivité verbale ou de piques. Non, il s'agit là d'un tout autre niveau de violence. Des gestes, des menaces...
Les mots de Scylla continuent de me parvenir, mais de manière lointaine. Elle me demande de ne pas intervenir et... Je ne sais plus. Je pense à tout ce qu'elle vient de me dire et... Cela me laisse sans voix pendant un bon moment. Je suis partagé entre une foule d'émotions qui ne sont pas supposées se mélanger : ahurissement, colère, inquiétude, révolte... Beaucoup de choses pour un esprit simple et d'action comme le mien.
Après qu'elle ait prononcé le mot « dangereux », le silence retombe donc sur nos têtes. Immobile, je n'ajoute rien pendant une bonne dizaine de secondes, tandis que ma cigarette se consume toute seule au bout de mes doigts. Puis, je me décide enfin à lui adresser un regard et articuler.
« Ok.
Elle veut que je ne fasse rien, que je n'en parle pas : qu'il en soit ainsi. Je tire une bouffée sur ce qui me reste de cigarette, puis écrase simplement le mégot dans le cendrier posé sur le bord de la fenêtre.
« Je veux bien en rester là si c'est ce que tu veux.
Fais-je, tout en revenant m'accroupir devant elle et attraper son regard d'en bas.
« Mais est-ce que tu réalises que tu as largement assez d'éléments, là, pour faire passer ce petit fils de pute en conseil de discipline ?
Mon intonation a évolué du calme à la colère en une phrase. Si mes premiers mots furent énoncé calmement, les derniers traduisent une toute autre palette d'émotion.
« Je veux bien rester les bras croisés pendant qu'un connard s'en prend à ma copine, mais bon dieu, à quel moment ce type va-t-il payer les conséquences de ses actes ?!
Cette fois-ci, je ne parle plus, je vocifère. Mon intonation insiste sur les injures et les mots clés du propos. Je suis très sérieux en dépit du fait que je laisse ma colère s'exprimer librement.
« A quel moment, Scylla ?!
Je tire une dernière bouffée sur ma cigarette, retenant la fumée dans mes bronches au point d'en presque asphyxier... Puis, elle se décide enfin. Alors j'écoute. J'écoute sans dire un mot, sans bouger, la laissant simplement dérouler le fil de son récit.
Elle bloque un peu sur les mots, elle tremble. J'entends les battements de son cœur accélérer... Tout comme son souffle. Une pesante charge émotionnelle accompagne ses paroles : c'est évident.
Et à mesure que se révèle l'anecdote, je comprends.
Car le tableau qu'elle dépeint ici dépasse l'entendement. Cette fois-ci, il n'est plus seulement question d'agressivité verbale ou de piques. Non, il s'agit là d'un tout autre niveau de violence. Des gestes, des menaces...
Les mots de Scylla continuent de me parvenir, mais de manière lointaine. Elle me demande de ne pas intervenir et... Je ne sais plus. Je pense à tout ce qu'elle vient de me dire et... Cela me laisse sans voix pendant un bon moment. Je suis partagé entre une foule d'émotions qui ne sont pas supposées se mélanger : ahurissement, colère, inquiétude, révolte... Beaucoup de choses pour un esprit simple et d'action comme le mien.
Après qu'elle ait prononcé le mot « dangereux », le silence retombe donc sur nos têtes. Immobile, je n'ajoute rien pendant une bonne dizaine de secondes, tandis que ma cigarette se consume toute seule au bout de mes doigts. Puis, je me décide enfin à lui adresser un regard et articuler.
« Ok.
Elle veut que je ne fasse rien, que je n'en parle pas : qu'il en soit ainsi. Je tire une bouffée sur ce qui me reste de cigarette, puis écrase simplement le mégot dans le cendrier posé sur le bord de la fenêtre.
« Je veux bien en rester là si c'est ce que tu veux.
Fais-je, tout en revenant m'accroupir devant elle et attraper son regard d'en bas.
« Mais est-ce que tu réalises que tu as largement assez d'éléments, là, pour faire passer ce petit fils de pute en conseil de discipline ?
Mon intonation a évolué du calme à la colère en une phrase. Si mes premiers mots furent énoncé calmement, les derniers traduisent une toute autre palette d'émotion.
« Je veux bien rester les bras croisés pendant qu'un connard s'en prend à ma copine, mais bon dieu, à quel moment ce type va-t-il payer les conséquences de ses actes ?!
Cette fois-ci, je ne parle plus, je vocifère. Mon intonation insiste sur les injures et les mots clés du propos. Je suis très sérieux en dépit du fait que je laisse ma colère s'exprimer librement.
« A quel moment, Scylla ?!
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 6 Mai 2018 - 12:18
Elle voit bien que Thomas est en colère. Qui ne le serait pas après un tel témoignage ? Si il acquiesce d'un simple ok, quand elle lui demande de ne rien faire, il lui fait bien comprendre que ce n'est pas de gaité de coeur qu'il le fera. Thomas lui parle d'envoyer Eustache en conseil de discipline. Ah si seulement ça pouvait être possible. Seulement voilà, elle sait que ça ne changera rien au fait qu'Eustache veuille à tout prix parvenir à ses fins. Pire, encore elle sait qu'ils vont en payer le centuple. Eustache ne laisserait jamais passer un tel acte. Qui sait ce qu'il pourrait leur faire pour se venger?
- Il pourrait passer à une centaine de conseils de discipline que ça ne changerait rien à ses objectifs.
D'autant plus que la famille Desjardins est influente. Eustache sait très bien jouer la comédie. Qui sait si il ne retournerait pas la situation à son avantage ? Ils étaient seuls dans cette pièce, personne n'a entendu les éclats de voix qui en provenait.
- Ce serait ma parole contre la sienne. Mais qui croiront-il ? Lui qui aura «juste péter un câble» parce que sa fiancée a manqué à ses devoirs ? Ou moi la rebelle, incapable de se soumettre à l'autorité du père ? La trainée d'Hungcalf. Sa famille le soutiendra, son père sera à ses côté. Le mien sera du sien.
Ses mots sont durs et pourtant, elle pense que ce sera bien pire encore, si conseil de discipline il devait y avoir.
- Et ils s'attaqueront à toi. Mes parents, lui et les siens. Ils feront tout pour te nuire. Parce que pour eux tu n'es juste qu'un obstacle contre leur décisions. Ils s'en foutent royalement de mes sentiments et de mes états d'âmes. Tout ce qui compte pour Kenneth Muller c'est de préserver la putain pureté de son sang et sa fortune.
Prisonnière de ses fiançailles. Prisonnière de la terreur que lui inspire l'héritier Desjardins, Scylla sent la menace peser sur elle. Sur Thomas, sur Helga, sur sa famille.
- Jamais je ne pourrais supporter qu'il t'arrives quoique ce soit. Parce que ce sera de ma faute.
Tout ça c'est de ta faute Scylla. Des paroles que l'Ethelred lui a balancé dans la gueule. Un venin qui insuffle dans son esprit.
Thomas s'emporte. Elle se rend bien compte que toute cette situation le révolte. Quand est ce qu'Eustache va payer le prix de ses conséquences. Les yeux de Scylla témoignent d'un grand désespoir. Où est passé son esprit combatif ? Le son de sa voix est faible, presque inaudible.
- Je sais pas...
Elle ne sait même pas si Eustache en payera un jour les conséquences. La justice n'est qu'une illusion, une façade.
- Il est prêt à tout pour parvenir à ses fins. À cause de son putain d'honneur. Si il y avait une justice dans l'élite des sangs-purs, il n'y aurait pas eu ces putains de fiançailles.
Elle hurle à présent. Les paroles se noient dans ses larmes de rage, de désespoir. Ses nerfs ont lâchés.
- J'en peux plus de cette putain de pureté du sang. De toutes ces traditions nauséabondes. Si il n'y avait pas ma fratrie. Si il n'y avait pas mes cousins et cousines, j'aurais quitté bien avant ce monde fermé.
Elle croit que ses parents n'ont aucune estime pour elle. Elle l'a bien remarqué lors du dernier repas qu'elle a fait au manoir, qu'ils n'avaient d'yeux que pour Lilas et Octave. Les enfants modèles. Ce repas avait été apocalyptique. Cependant, il lui avait ouvert les yeux. Sur la haine que Lilas ressent à son égard. Sur le fait que l'honneur est ce qui compte le plus aux yeux de ses géniteurs.
- J'en peux plus de cette saloperie de pureté du sang. J'demande pas grand chose. Juste d'être libre et heureuse avec celui que j'aime. De pouvoir vivre sans avoir peur de ce qui peut nous arriver. De ce qu'ils peuvent te faire subir.
- Il pourrait passer à une centaine de conseils de discipline que ça ne changerait rien à ses objectifs.
D'autant plus que la famille Desjardins est influente. Eustache sait très bien jouer la comédie. Qui sait si il ne retournerait pas la situation à son avantage ? Ils étaient seuls dans cette pièce, personne n'a entendu les éclats de voix qui en provenait.
- Ce serait ma parole contre la sienne. Mais qui croiront-il ? Lui qui aura «juste péter un câble» parce que sa fiancée a manqué à ses devoirs ? Ou moi la rebelle, incapable de se soumettre à l'autorité du père ? La trainée d'Hungcalf. Sa famille le soutiendra, son père sera à ses côté. Le mien sera du sien.
Ses mots sont durs et pourtant, elle pense que ce sera bien pire encore, si conseil de discipline il devait y avoir.
- Et ils s'attaqueront à toi. Mes parents, lui et les siens. Ils feront tout pour te nuire. Parce que pour eux tu n'es juste qu'un obstacle contre leur décisions. Ils s'en foutent royalement de mes sentiments et de mes états d'âmes. Tout ce qui compte pour Kenneth Muller c'est de préserver la putain pureté de son sang et sa fortune.
Prisonnière de ses fiançailles. Prisonnière de la terreur que lui inspire l'héritier Desjardins, Scylla sent la menace peser sur elle. Sur Thomas, sur Helga, sur sa famille.
- Jamais je ne pourrais supporter qu'il t'arrives quoique ce soit. Parce que ce sera de ma faute.
Tout ça c'est de ta faute Scylla. Des paroles que l'Ethelred lui a balancé dans la gueule. Un venin qui insuffle dans son esprit.
Thomas s'emporte. Elle se rend bien compte que toute cette situation le révolte. Quand est ce qu'Eustache va payer le prix de ses conséquences. Les yeux de Scylla témoignent d'un grand désespoir. Où est passé son esprit combatif ? Le son de sa voix est faible, presque inaudible.
- Je sais pas...
Elle ne sait même pas si Eustache en payera un jour les conséquences. La justice n'est qu'une illusion, une façade.
- Il est prêt à tout pour parvenir à ses fins. À cause de son putain d'honneur. Si il y avait une justice dans l'élite des sangs-purs, il n'y aurait pas eu ces putains de fiançailles.
Elle hurle à présent. Les paroles se noient dans ses larmes de rage, de désespoir. Ses nerfs ont lâchés.
- J'en peux plus de cette putain de pureté du sang. De toutes ces traditions nauséabondes. Si il n'y avait pas ma fratrie. Si il n'y avait pas mes cousins et cousines, j'aurais quitté bien avant ce monde fermé.
Elle croit que ses parents n'ont aucune estime pour elle. Elle l'a bien remarqué lors du dernier repas qu'elle a fait au manoir, qu'ils n'avaient d'yeux que pour Lilas et Octave. Les enfants modèles. Ce repas avait été apocalyptique. Cependant, il lui avait ouvert les yeux. Sur la haine que Lilas ressent à son égard. Sur le fait que l'honneur est ce qui compte le plus aux yeux de ses géniteurs.
- J'en peux plus de cette saloperie de pureté du sang. J'demande pas grand chose. Juste d'être libre et heureuse avec celui que j'aime. De pouvoir vivre sans avoir peur de ce qui peut nous arriver. De ce qu'ils peuvent te faire subir.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 6 Mai 2018 - 12:49
Les paroles de Scylla ne font qu'accroître ma colère. A écarter toutes les solutions que je lui propose d'un revers de main, à ne pas s'accrocher, quand bien même ce serait difficile, peut-être vain... Essayer, au moins. C'est le moins que l'on puisse faire : essayer.
J'ai le sentiment qu'au fond, elle laisse les choses advenir. Je ne comprends pas pourquoi. Pourquoi elle ne se révolte pas davantage, pourquoi elle n'essaye pas de résoudre la situation... Je me démène depuis des mois pour que les choses changent. Je réfléchis à une solution pour elle, pour Helga... Je propose des actions concrètes. Mais plus le temps passe, plus les chosent empirent et plus j'ai le sentiment de me battre seul.
A quoi bon ?
A quoi bon...
Ravalant ma rage, je la laisse poursuivre en évoquant sa famille, la société de sang pur... Autant de choses que je connais bien sans en être pourtant. Car c'est aussi cette société là qui a fait de moi ce que je suis : leurs préjugés, leur haine, qui marginalise tous ceux qui s'écartent du chemin. Je baisse la tête, rivant mon regard sur le sol, tandis qu'elle continue. Abattu avant même d'avoir guerroyé : j'ai besoin qu'elle m'aide. Pourquoi ne se dresse-t-elle pas à mes côtés ?
Pourquoi je suis seul ?
« Je ne sais pas », c'est tout ce qu'elle a à me dire.
« Je ne sais pas... »
C'est tout ce que je vaux, manifestement.
Elle crie contre l'ordre établi, mais ça ne m'atteint plus en cet instant. A quoi bon crier quand on n'a même pas essayé de rompre ses chaînes ? A quoi bon dénoncer un système contre lequel on n’intente rien ?
« Et moi Scylla, qu'est ce que tu crois que je veux ?
Je lui demande, relevant vivement les yeux vers elle. Je suis plus en colère que jamais. Ma rage s'est emballée au point de se diriger sur toutes les cibles à portée : Eustache, la famille Muller, la société toute entière... Elle.
« Je fais tout ce que je peux pour t'aider ! Je prends déjà des risques !
Je me relève et fais quelques pas dans la pièce. J'ai besoin d'espace : j'étouffe. L'envie de frapper quelque chose me démange... Il faut que ça sorte. Alors j'invective, je m'écrie avec la hargne du désespéré.
« S'il est prêt à tout, alors pourquoi continuer à le laisser agir comme il le fait ?! Ce sera pareil demain ! Tu penses que les choses vont se résoudre comment ?! Dis moi ce que tu imagines, parce-que je ne sais plus quoi faire ! Qu'est-ce qui va se passer Scylla ?! Concrètement : dis-moi ce qui va se passer !
Je la regarde d'un air abattu, les bras ouverts dans sa direction. J'ai besoin d'une réponse, au moins de sentir qu'elle se bat dans le réel, avec moi et pas juste sur le principe. J'en ai assez des mots, j'en ai assez de l'entendre dire qu'elle est avec moi, si chaque fois que je propose des solutions concrètes elle se défile.
Si réellement, je compte à ses yeux...
J'ai le sentiment qu'au fond, elle laisse les choses advenir. Je ne comprends pas pourquoi. Pourquoi elle ne se révolte pas davantage, pourquoi elle n'essaye pas de résoudre la situation... Je me démène depuis des mois pour que les choses changent. Je réfléchis à une solution pour elle, pour Helga... Je propose des actions concrètes. Mais plus le temps passe, plus les chosent empirent et plus j'ai le sentiment de me battre seul.
A quoi bon ?
A quoi bon...
Ravalant ma rage, je la laisse poursuivre en évoquant sa famille, la société de sang pur... Autant de choses que je connais bien sans en être pourtant. Car c'est aussi cette société là qui a fait de moi ce que je suis : leurs préjugés, leur haine, qui marginalise tous ceux qui s'écartent du chemin. Je baisse la tête, rivant mon regard sur le sol, tandis qu'elle continue. Abattu avant même d'avoir guerroyé : j'ai besoin qu'elle m'aide. Pourquoi ne se dresse-t-elle pas à mes côtés ?
Pourquoi je suis seul ?
« Je ne sais pas », c'est tout ce qu'elle a à me dire.
« Je ne sais pas... »
C'est tout ce que je vaux, manifestement.
Elle crie contre l'ordre établi, mais ça ne m'atteint plus en cet instant. A quoi bon crier quand on n'a même pas essayé de rompre ses chaînes ? A quoi bon dénoncer un système contre lequel on n’intente rien ?
« Et moi Scylla, qu'est ce que tu crois que je veux ?
Je lui demande, relevant vivement les yeux vers elle. Je suis plus en colère que jamais. Ma rage s'est emballée au point de se diriger sur toutes les cibles à portée : Eustache, la famille Muller, la société toute entière... Elle.
« Je fais tout ce que je peux pour t'aider ! Je prends déjà des risques !
Je me relève et fais quelques pas dans la pièce. J'ai besoin d'espace : j'étouffe. L'envie de frapper quelque chose me démange... Il faut que ça sorte. Alors j'invective, je m'écrie avec la hargne du désespéré.
« S'il est prêt à tout, alors pourquoi continuer à le laisser agir comme il le fait ?! Ce sera pareil demain ! Tu penses que les choses vont se résoudre comment ?! Dis moi ce que tu imagines, parce-que je ne sais plus quoi faire ! Qu'est-ce qui va se passer Scylla ?! Concrètement : dis-moi ce qui va se passer !
Je la regarde d'un air abattu, les bras ouverts dans sa direction. J'ai besoin d'une réponse, au moins de sentir qu'elle se bat dans le réel, avec moi et pas juste sur le principe. J'en ai assez des mots, j'en ai assez de l'entendre dire qu'elle est avec moi, si chaque fois que je propose des solutions concrètes elle se défile.
Si réellement, je compte à ses yeux...
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 6 Mai 2018 - 15:30
C'est bien la première fois qu'il y a des cris entre eux. C'est leur première dispute de couple. Ça lui fait un putain de mal. Pourquoi est ce qu'elle n'a pas fermé sa gueule ? Non, elle a bien fait de lui en parler. Tout se mélange dans son esprit qui bouillonnent. Les émotions s'entrechoquent. Révolte, sentiment d'injustice, désespoir, culpabilité, honte.
Elle s'en veut de ce qu'elle lui fait subir. Elle s'en veut de qui elle est. Elle en veut à Stache. Au monde entier. À la vie.
Les paroles que Thomas vocifère, elle se les prend comme autant de coups de lame dans la poitrine. Pourquoi est ce que ça en est arrivé là ?
- Tu crois que je ne me bat pas c'est ça ? Tous les jours, je cherche un moyen pour annuler ces putains de fiançailles. Je pourrais très bien fuir, me faire renier par eux. Pour ce que ça changerait. J'y ai pensé. J'ai souhaité être une autre que moi.
Son souffle se fait court. Les sanglots sortent et ne s'arrêtent plus.
- Si je m'attaque à lui. Il va s'en prendre à toi. À Helga, à mes proches.
La colère monte de plus en plus. Qu'est ce qu'elle peut faire contre Desjardins ? Contre ses propres parents ? Est-ce qu'il se rend bien compte de quoi ils sont capables ? Est ce qu'il se rend compte de tout le pouvoir que son père a ?
- J'aurais peut être dû le laisser crever dans cette salle peut être ?
Aurait-elle dû devenir une criminelle. Ça aurait mis fin à ses tourments. Mais aurait-elle pu supporter de devoir vivre avec ça sur la conscience ? Tout est une question de choix de la vie. Ses décisions ont un impact sur les prochaines.
- Tu crois que je ne sais pas les risques que tu prends pour m'aider ou que je m'en contrefout ? Tu crois que je me complais dans cette situation?
Est-ce que tout cela aura une fin un jour ? Devra t-elle lutter toute son existence ?
- Il y a que dans les films romantiques moldus où ça se termine bien à la fin.
Mais la vie n'est pas un film. Le héros ne gagne pas à la fin. Les méchants ne sont pas puni. Y a pas de happy end.
- Rien de tout ça ne serait arrivé si je n'avais pas été là. Si tu ne m'avais pas connu, tu aurais été heureux.
Le regard baissé, elle est abattue. Putain que ça lui fait du mal. Foutue pureté du sang. Foutues traditions. Putain de fiançailles. Putains de sentiments. Putain de vie.
Elle s'en veut de ce qu'elle lui fait subir. Elle s'en veut de qui elle est. Elle en veut à Stache. Au monde entier. À la vie.
Les paroles que Thomas vocifère, elle se les prend comme autant de coups de lame dans la poitrine. Pourquoi est ce que ça en est arrivé là ?
- Tu crois que je ne me bat pas c'est ça ? Tous les jours, je cherche un moyen pour annuler ces putains de fiançailles. Je pourrais très bien fuir, me faire renier par eux. Pour ce que ça changerait. J'y ai pensé. J'ai souhaité être une autre que moi.
Son souffle se fait court. Les sanglots sortent et ne s'arrêtent plus.
- Si je m'attaque à lui. Il va s'en prendre à toi. À Helga, à mes proches.
La colère monte de plus en plus. Qu'est ce qu'elle peut faire contre Desjardins ? Contre ses propres parents ? Est-ce qu'il se rend bien compte de quoi ils sont capables ? Est ce qu'il se rend compte de tout le pouvoir que son père a ?
- J'aurais peut être dû le laisser crever dans cette salle peut être ?
Aurait-elle dû devenir une criminelle. Ça aurait mis fin à ses tourments. Mais aurait-elle pu supporter de devoir vivre avec ça sur la conscience ? Tout est une question de choix de la vie. Ses décisions ont un impact sur les prochaines.
- Tu crois que je ne sais pas les risques que tu prends pour m'aider ou que je m'en contrefout ? Tu crois que je me complais dans cette situation?
Est-ce que tout cela aura une fin un jour ? Devra t-elle lutter toute son existence ?
- Il y a que dans les films romantiques moldus où ça se termine bien à la fin.
Mais la vie n'est pas un film. Le héros ne gagne pas à la fin. Les méchants ne sont pas puni. Y a pas de happy end.
- Rien de tout ça ne serait arrivé si je n'avais pas été là. Si tu ne m'avais pas connu, tu aurais été heureux.
Le regard baissé, elle est abattue. Putain que ça lui fait du mal. Foutue pureté du sang. Foutues traditions. Putain de fiançailles. Putains de sentiments. Putain de vie.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 8 Mai 2018 - 22:21
Dans ma colère, je prends vivement Scylla à parti. Elle et moi, qui avons toujours fait front tous les deux, voilà maintenant que l'on se déchire.
C'était pourtant ce qui nous permettait de tenir face à toutes les entraves, tous les obstacles qui se présentaient au milieu de la route. Tout pouvait bien partir en vrille, tant que nous deux ça allait. Oui, tant qu'on était ensemble, unis, tout ne pouvait que bien se passer... C'était pas important, le reste.
Maintenant, elle sanglote, elle a du mal à articuler, à respirer : elle crie. Et moi, je crie en réponse. On se fait du mal, parce que les véritables ennemis sont hors d'atteinte. Parce que tout semble vain : que reste-t-il pour exprimer son dégoût des choses, quand toutes nos ripostes ne sont que des coups de couteau dans l'eau ?
Scylla me remet à ma place. Elle me fait payer d'avoir douté d'elle, me mettant face à mes contradictions, aux évidences de la situation dans ce qu'elle a de plus froid. J'ai tellement envie d'y croire, Scylla...
Pourquoi n'y crois-tu pas avec moi ? Pourquoi faut-il que tu en appelles à la réalité ? On n'a qu'à partir ensemble, on n'a qu'à s'enfuir. Qu'est-ce que ça peut foutre ? Je ne manquerais à personne : je ne suis pas grand chose.
Peut-être qu'elle aurait dû le laisser mourir... Peut-être. Ça aurait arrangé les affaires de tout le monde. Peut-être...
Non.
Non, je sais qu'elle a raison. Elle a fait ce qu'il fallait : elle n'a pas eu le choix.
J'aurais fait pareil.
Oui, c'est sur.
C'est sûr...
Ses dernières paroles me font l'effet d'un sceau d'eau glacé jeté en plein visage.
« Il y a que dans les films romantiques moldus où ça se termine bien à la fin. »
Qu'est ce que ça veut dire ? Que ça va se terminer mal ? Que notre histoire est vouée à l'échec ?
J'en ai le souffle coupé. Ainsi, quand elle conclut sur le fait que j'aurais été plus heureux si je ne l'avais jamais connu, je suis comme abattu debout. Interdit, immobile et incapable d'articuler le moindre mot pendant plusieurs secondes. Je demeure simplement là, figé dans la même position que tout à l'heure et l'air au bord de l'effondrement.
« Alors... Quoi, Scylla ? Tu veux... qu'on arrête ? C'est ça ?
Je peine à articuler, j'ai la voix qui se brise dans ma gorge. Est-ce que c'est une manière de rompre avec moi ? Une manière de me faire comprendre que notre couple est un problème ? ça y ressemble... Putain que ça y ressemble.
Comment en est-on arrivé là ?
C'était pourtant ce qui nous permettait de tenir face à toutes les entraves, tous les obstacles qui se présentaient au milieu de la route. Tout pouvait bien partir en vrille, tant que nous deux ça allait. Oui, tant qu'on était ensemble, unis, tout ne pouvait que bien se passer... C'était pas important, le reste.
Maintenant, elle sanglote, elle a du mal à articuler, à respirer : elle crie. Et moi, je crie en réponse. On se fait du mal, parce que les véritables ennemis sont hors d'atteinte. Parce que tout semble vain : que reste-t-il pour exprimer son dégoût des choses, quand toutes nos ripostes ne sont que des coups de couteau dans l'eau ?
Scylla me remet à ma place. Elle me fait payer d'avoir douté d'elle, me mettant face à mes contradictions, aux évidences de la situation dans ce qu'elle a de plus froid. J'ai tellement envie d'y croire, Scylla...
Pourquoi n'y crois-tu pas avec moi ? Pourquoi faut-il que tu en appelles à la réalité ? On n'a qu'à partir ensemble, on n'a qu'à s'enfuir. Qu'est-ce que ça peut foutre ? Je ne manquerais à personne : je ne suis pas grand chose.
Peut-être qu'elle aurait dû le laisser mourir... Peut-être. Ça aurait arrangé les affaires de tout le monde. Peut-être...
Non.
Non, je sais qu'elle a raison. Elle a fait ce qu'il fallait : elle n'a pas eu le choix.
J'aurais fait pareil.
Oui, c'est sur.
C'est sûr...
Ses dernières paroles me font l'effet d'un sceau d'eau glacé jeté en plein visage.
« Il y a que dans les films romantiques moldus où ça se termine bien à la fin. »
Qu'est ce que ça veut dire ? Que ça va se terminer mal ? Que notre histoire est vouée à l'échec ?
J'en ai le souffle coupé. Ainsi, quand elle conclut sur le fait que j'aurais été plus heureux si je ne l'avais jamais connu, je suis comme abattu debout. Interdit, immobile et incapable d'articuler le moindre mot pendant plusieurs secondes. Je demeure simplement là, figé dans la même position que tout à l'heure et l'air au bord de l'effondrement.
« Alors... Quoi, Scylla ? Tu veux... qu'on arrête ? C'est ça ?
Je peine à articuler, j'ai la voix qui se brise dans ma gorge. Est-ce que c'est une manière de rompre avec moi ? Une manière de me faire comprendre que notre couple est un problème ? ça y ressemble... Putain que ça y ressemble.
Comment en est-on arrivé là ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 9 Mai 2018 - 0:45
« Alors... Quoi, Scylla ? Tu veux... qu'on arrête ? C'est ça ?
Coup de poignard en plein dans son palpitant. Elle a mal, elle hurle de l'intérieur. Les mots ne sortent pas. Ils n'arrivent pas à se frayer un chemin. Comment en sont-ils arrivés là ? À s'entredéchirer. Ça lui fait putain de mal. Pourquoi ? Pourquoi est ce que ça ça lui fait si mal ? Pourquoi est-ce si compliqué ?
Pourquoi abandonné maintenant après tout ce qu'ils ont enduré ? Ils en bavent mais ce serait pire sans lui. Tu veux qu'on arrête ? Non ce n'est pas possible. Elle ne peut pas. Elle ne veut pas. Elle est perdue sans lui.
- Je...je peux pas. Je suis rien sans toi. J'peux pas. J'veux pas que ça s'arrête.
Elle arrive à peine à articuler. Elle est sous le choc, désespérée. Sans doute que ce serait plus simple ainsi. Non ça ne le sera pas. Elle le ressent au fond de ses entrailles. Il n'y a pas d'avenir heureux possible sans lui.
Pourquoi est-ce qu'elle lui a dit qu'il n'y a que dans les comédies romantiques moldus que ça se termine bien ? Pourquoi ? Ces mots lancé sous le coup de la colère. Ces mots assassins.
- Pourquoi est-ce que ça fait si mal ?
Simplement parce qu'aimer ça fait mal. Ça fait du bien, ça fait du mal. Ça fait tout. Parce qu'aimer c'est vivre. Et vivre c'est accepter de morfler. Continuer le combat coûte que coûte et ne pas lâcher. Ne jamais abandonner.
Elle s'avance vers lui, ses jambes peinent à la tenir debout, tant les émotions sont trop vives. Son corps tout près du sien, elle caresse la joue. Elle lui relève le visage et plonge son regard, encore embrumé par les larmes, dans le sien. Le silence s'installe un instant, avant qu'elle lui murmure naturellement.
- Je t'aime !
Peut être est-ce trop tôt. Trop tard ? Elle ne le sait pas. Elle a juste besoin de le lui dire. Ces mots qu'elle n'a jamais réussi à prononcer qu'en chantant. C'est la première fois qu'elle en ressent toute l'intensité. Parce pour la première fois de sa vie, elle le pense avec son âme et son coeur.
Il a vu son corps à nu et pourtant jamais elle ne s'est sentit si forte et si vulnérable à la fois.
Coup de poignard en plein dans son palpitant. Elle a mal, elle hurle de l'intérieur. Les mots ne sortent pas. Ils n'arrivent pas à se frayer un chemin. Comment en sont-ils arrivés là ? À s'entredéchirer. Ça lui fait putain de mal. Pourquoi ? Pourquoi est ce que ça ça lui fait si mal ? Pourquoi est-ce si compliqué ?
Pourquoi abandonné maintenant après tout ce qu'ils ont enduré ? Ils en bavent mais ce serait pire sans lui. Tu veux qu'on arrête ? Non ce n'est pas possible. Elle ne peut pas. Elle ne veut pas. Elle est perdue sans lui.
- Je...je peux pas. Je suis rien sans toi. J'peux pas. J'veux pas que ça s'arrête.
Elle arrive à peine à articuler. Elle est sous le choc, désespérée. Sans doute que ce serait plus simple ainsi. Non ça ne le sera pas. Elle le ressent au fond de ses entrailles. Il n'y a pas d'avenir heureux possible sans lui.
Pourquoi est-ce qu'elle lui a dit qu'il n'y a que dans les comédies romantiques moldus que ça se termine bien ? Pourquoi ? Ces mots lancé sous le coup de la colère. Ces mots assassins.
- Pourquoi est-ce que ça fait si mal ?
Simplement parce qu'aimer ça fait mal. Ça fait du bien, ça fait du mal. Ça fait tout. Parce qu'aimer c'est vivre. Et vivre c'est accepter de morfler. Continuer le combat coûte que coûte et ne pas lâcher. Ne jamais abandonner.
Elle s'avance vers lui, ses jambes peinent à la tenir debout, tant les émotions sont trop vives. Son corps tout près du sien, elle caresse la joue. Elle lui relève le visage et plonge son regard, encore embrumé par les larmes, dans le sien. Le silence s'installe un instant, avant qu'elle lui murmure naturellement.
- Je t'aime !
Peut être est-ce trop tôt. Trop tard ? Elle ne le sait pas. Elle a juste besoin de le lui dire. Ces mots qu'elle n'a jamais réussi à prononcer qu'en chantant. C'est la première fois qu'elle en ressent toute l'intensité. Parce pour la première fois de sa vie, elle le pense avec son âme et son coeur.
Il a vu son corps à nu et pourtant jamais elle ne s'est sentit si forte et si vulnérable à la fois.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 10 Mai 2018 - 12:17
J'ai l'impression de me faire cisailler les entrailles par un millier de lames gelées. Les quelques secondes qui me séparent de sa réponse semble s'étirer à l'infini comme je redoute de l'entendre me dire que oui, elle veut effectivement que l'on arrête. C'est comme si je me trouvais au bord d'un précipice, attendant que l'on m'y pousse. La sensation est insupportable : un vide menaçant, l'abandon définitif. C'est vertigineux d'angoisse.
Scylla peine à articuler, mais ses paroles ont au moins le mérite de me ramener aussitôt sur la terre ferme, en sécurité. Elle ne veut pas que ça s'arrête : j'ai l'impression de sortir la tête de l'eau, de pouvoir enfin respirer et que tout en moi se libère d'une entrave douloureuse. Je pourrais me laisser tomber à terre tant j'ai eu peur, mais pour l'heure, je goûte juste à un profond sentiment de soulagement.
C'est bon : ça va.
La jeune femme interroge l'état des choses : pourquoi ça fait si mal ?
C'est que l'on tient l'un à l'autre Scylla. On est tous les deux, mais ça ne suffit pas forcément. Le monde autour de nous existe. Nous ne sommes pas libre : il y a des règles. Oui, ça fait mal, quand la réalité s'invite entre deux personnes qui ne demandent qu'à s'aimer.
Mais on n'y peut rien : c'est ainsi.
Toujours figé par le trop plein d'émotion, je la regarde avancer jusqu'à réduire la distance entre nous à presque rien. Le contact de sa main me ferait presque sursauter tant j'ai cru que nous ne nous toucherions plus jamais. Mais ça et son regard, son beau visage entaché de larme, ça me rend fou. Je sens la tiédeur de mes sentiments à son endroit pointer à nouveau, oblitérant tout le reste. Plus de rancune, plus de colère : l'averse est passée.
Et c'est là qu'elle me les dit, ces mots là.
J'écarquille les yeux de stupeur, tandis que mon feu s'emballe. Un véritable grand huit émotionnel, où l'on passe de la colère à l'amour en un rien de temps. Relation passionnée, pour deux êtres qui vivent les choses toujours trop intensément.
« Mon ange...
Je lui dis à voix basse, la voix empêchée par le déploiement anarchique de mes sentiments. Mes mains viennent saisir son visage et mes pouces passent sur ses joues afin d'y essuyer les larmes. Je la regarde un moment, beaucoup trop ému pour pouvoir parler. Je crois que je pourrais pleurer, aussi... Comme le jour où elle m'a dit vouloir des enfants avec moi. C'est du même ordre : elle me donne beaucoup plus que ce que je mérite. Elle, la sang pur tellement belle.
« T'as pas idée comme je t'aime, ma princesse. Fais-je finalement, la voix rompue. Je t'aime, je t'aime...
Je viens poser mon front contre le sien, luttant contre le flot de tout ce qui m’envahit. Beaucoup trop de choses, beaucoup trop. Mes mots se répètent à voix basse : j'ai tant attendu pour lui dire que maintenant, je n'arrive plus à m'arrêter.
« Je t'aime. Pardon d'avoir crié... Je t'aime.
Ma bouche vient se poser sur la sienne, avide. J'ai redouté que l'on se sépare, que ce qui nous fait soit mort... J'ai besoin de sentir sa chaleur, son corps : son existence. On est ensemble, on s'aime, tout va bien : il faut que je l'enlace pour m'en assurer.
Scylla peine à articuler, mais ses paroles ont au moins le mérite de me ramener aussitôt sur la terre ferme, en sécurité. Elle ne veut pas que ça s'arrête : j'ai l'impression de sortir la tête de l'eau, de pouvoir enfin respirer et que tout en moi se libère d'une entrave douloureuse. Je pourrais me laisser tomber à terre tant j'ai eu peur, mais pour l'heure, je goûte juste à un profond sentiment de soulagement.
C'est bon : ça va.
La jeune femme interroge l'état des choses : pourquoi ça fait si mal ?
C'est que l'on tient l'un à l'autre Scylla. On est tous les deux, mais ça ne suffit pas forcément. Le monde autour de nous existe. Nous ne sommes pas libre : il y a des règles. Oui, ça fait mal, quand la réalité s'invite entre deux personnes qui ne demandent qu'à s'aimer.
Mais on n'y peut rien : c'est ainsi.
Toujours figé par le trop plein d'émotion, je la regarde avancer jusqu'à réduire la distance entre nous à presque rien. Le contact de sa main me ferait presque sursauter tant j'ai cru que nous ne nous toucherions plus jamais. Mais ça et son regard, son beau visage entaché de larme, ça me rend fou. Je sens la tiédeur de mes sentiments à son endroit pointer à nouveau, oblitérant tout le reste. Plus de rancune, plus de colère : l'averse est passée.
Et c'est là qu'elle me les dit, ces mots là.
J'écarquille les yeux de stupeur, tandis que mon feu s'emballe. Un véritable grand huit émotionnel, où l'on passe de la colère à l'amour en un rien de temps. Relation passionnée, pour deux êtres qui vivent les choses toujours trop intensément.
« Mon ange...
Je lui dis à voix basse, la voix empêchée par le déploiement anarchique de mes sentiments. Mes mains viennent saisir son visage et mes pouces passent sur ses joues afin d'y essuyer les larmes. Je la regarde un moment, beaucoup trop ému pour pouvoir parler. Je crois que je pourrais pleurer, aussi... Comme le jour où elle m'a dit vouloir des enfants avec moi. C'est du même ordre : elle me donne beaucoup plus que ce que je mérite. Elle, la sang pur tellement belle.
« T'as pas idée comme je t'aime, ma princesse. Fais-je finalement, la voix rompue. Je t'aime, je t'aime...
Je viens poser mon front contre le sien, luttant contre le flot de tout ce qui m’envahit. Beaucoup trop de choses, beaucoup trop. Mes mots se répètent à voix basse : j'ai tant attendu pour lui dire que maintenant, je n'arrive plus à m'arrêter.
« Je t'aime. Pardon d'avoir crié... Je t'aime.
Ma bouche vient se poser sur la sienne, avide. J'ai redouté que l'on se sépare, que ce qui nous fait soit mort... J'ai besoin de sentir sa chaleur, son corps : son existence. On est ensemble, on s'aime, tout va bien : il faut que je l'enlace pour m'en assurer.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 10 Mai 2018 - 18:56
Les quelques secondes qui s'égrainent après qu'elle lui ait avoué ses sentiments lui semble être une éternité. Tic tac, tic tac, l'aiguille des secondes qui avancent sur l'horloge ne font qu'accroître son angoisse. Et si ce n'était pas réciproque ? Et si il ne lui pardonnait pas ce qu'elle lui a dit quelques minutes avant ? Et si c'était trop tard ? Tant d'inquiétudes qui l'inondent. Il y a tant d'émotions qui explosent en elle d'un seul coup et ne lui laisse aucun répit. Les battements de son coeur tambourinent de plus en plus vite. Elle sent qu'elle va defaillir. Elle a l'impression qu'elle va s'évanouir. Que son corps va s'effondrer. Elle a la sensation de perdre pied.
Jusqu'à ce qu'il laisse sa parole se libérer. Mon ange et tant de je t'aime. Elle se sent revivre. Leur querelle est déjà oubliée. Elle est effacée par ces mots. Par tout le bien être qu'elle ressent à présent. Elle a eu si peur de le perdre. Les larmes de tristesse laissent leur place à des larmes de joies. De soulagement. De bonheur intense. Bon dieu que ça fait du bien. De sentir à nouveau vivante. Il n'y a pas de mot qui puisse définir ce qu'elle vit en ce moment. Rien ne peut le définir. Rien n'est assez intense pour le décrire. Tant de chansons, tant de poèmes expriment l'amour, mais ce n'est rien à côté de ce qu'elle vit. De ce qu'elle ressent quand elle entend ces deux mots de la voix de celui qui est tout pour elle. Lui qui est si beau à ses yeux. Lui qu'elle regarde avec intensité. Elle pourrait se noyer dans ses yeux.
- Pardon mon amour. Pardon pour tout ce que j'ai dit. Pardon pour tout le mal que je t'ai fait mon amour !
Leur bouches scellés, il s'embrassent avec intensité. Comme si c'était le dernier jour de sa vie. Plus jamais, elle ne veut vivre de nouvelles disputes avec lui. Plus jamais. Elle s'ennivre de ses baisers, de ses caresses. Tout comme elle l'abreuve des siennes. La flamme qui l'anime est plus forte que jamais. Plus rien n'existe autour d'elle. Que lui. La bulle qui a faillit éclater, les protège à nouveau. Le temps n'existe plus. Il n'y a que lui. La frénésie l'emporte avec elle. Avec eux. Les tissus qui les recouvrent sont arrachés avec frénésie. Plus de contrôle, plus de raison. Seule la passion qui l'anime l'emporte dans son brasier. L'amour qu'elle a pour lui est plus fort que tout. Ensemble ils sont invincibles.
Jusqu'à ce qu'il laisse sa parole se libérer. Mon ange et tant de je t'aime. Elle se sent revivre. Leur querelle est déjà oubliée. Elle est effacée par ces mots. Par tout le bien être qu'elle ressent à présent. Elle a eu si peur de le perdre. Les larmes de tristesse laissent leur place à des larmes de joies. De soulagement. De bonheur intense. Bon dieu que ça fait du bien. De sentir à nouveau vivante. Il n'y a pas de mot qui puisse définir ce qu'elle vit en ce moment. Rien ne peut le définir. Rien n'est assez intense pour le décrire. Tant de chansons, tant de poèmes expriment l'amour, mais ce n'est rien à côté de ce qu'elle vit. De ce qu'elle ressent quand elle entend ces deux mots de la voix de celui qui est tout pour elle. Lui qui est si beau à ses yeux. Lui qu'elle regarde avec intensité. Elle pourrait se noyer dans ses yeux.
- Pardon mon amour. Pardon pour tout ce que j'ai dit. Pardon pour tout le mal que je t'ai fait mon amour !
Leur bouches scellés, il s'embrassent avec intensité. Comme si c'était le dernier jour de sa vie. Plus jamais, elle ne veut vivre de nouvelles disputes avec lui. Plus jamais. Elle s'ennivre de ses baisers, de ses caresses. Tout comme elle l'abreuve des siennes. La flamme qui l'anime est plus forte que jamais. Plus rien n'existe autour d'elle. Que lui. La bulle qui a faillit éclater, les protège à nouveau. Le temps n'existe plus. Il n'y a que lui. La frénésie l'emporte avec elle. Avec eux. Les tissus qui les recouvrent sont arrachés avec frénésie. Plus de contrôle, plus de raison. Seule la passion qui l'anime l'emporte dans son brasier. L'amour qu'elle a pour lui est plus fort que tout. Ensemble ils sont invincibles.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 15 Mai 2018 - 20:42
Scylla s'enflamme du même élan que moi : de l'entendre ainsi m'appeler me bouleverse. Je sens le flot de mes émotions prendre une teinte plus vive et plus profonde, comme si elles venaient soudain d'accéder à des nuances jusque là restées invisibles. Je peux désormais nommer cette couleur si particulière qui se reflète dans son regard quand je l'embrasse. Je peux aussi laisser libre cours à mon transport sans craindre d'aller trop loin, de la bousculer ou de briser quelque chose. En somme, c'est à un abandon nouveau que l'on s'autorise. Étrange paradoxe : moi qui ai toujours considéré l'amour comme une entrave me suis rarement senti aussi libre.
Mais l'heure n'est déjà plus à la raison. Une fois de plus, Scylla et moi nous laissons glisser dans les abîmes de la passion. Le discernement explose en un millier de pièces, la sagesse courbe l'échine et la mesure se retire docilement, comme nous faisons voler en éclat toute forme de réalité différente de nous. Le monde pourrait collapser dans l'instant que cela ne susciterait en moi aucune émotion. Plus rien n'existe, si ce n'est nous : bien davantage que la simple addition d'elle et moi désormais. L'amour s'est invitée à la fête pour sublimer l'ardeur seule.
Alors, dans un empressement inédit, je m'agace sur mon propre T-shirt. Je fais tomber la mince couverture qui recouvre son corps encore nu de nos précédents ébats, tandis que nos mains, nos bouche, se cherchent avidement. La suite est une perte de raison grisante. Au delà de la luxure, je ne crains plus de lui exprimer l'étendue de mes sentiments. Ses mots m'accompagnent pour mieux me rendre fou, comme l'on atteint des ciels jamais trop hauts.
Puis, les élans s'apaisent... Peu à peu. L'intensité de notre étreinte m'a terrassé. J'erre entre deux eaux, affaibli sans pour autant frayer la somnolence : sensation que j'ignorerais toujours. Je marche dans la zone grise... Incapable de bouger et les sens vibrant encore du plaisir juste atteint. Scylla est là, contre moi. J'entends son cœur battre à un rythme régulier, non loin, dans le flou. Sa chaleur m'enveloppe et son odeur m’imprègne : elle est là.
Mes doigts passent doucement dans ses long cheveux clairs. Douceur d'eau... Puis, presque sans m'en rendre compte, je me blottis contre sa poitrine, paupières closes. Peu de pensées, juste un vague flottement. Apaisant.
Cela dure un moment.
Et puis...
Je soupire en silence, sentant la réalité filtrer lentement à travers mes pores. La raison se reconstruit, pièce après pièce...
Je pense à ce qui vient de se passer : Scylla et moi n'avions jamais partagé quelque chose d'aussi fort. Tout du moins, de mon point de vue : j'ignore ce qu'il en est pour elle. Mais ce que je sais, c'est que nous avons eu de très nombreux rapports sexuels et que la saveur de celui-ci fut bien différente. Je crois n'avoir jamais autant pris mon pied de ma vie, pour être tout à fait honnête.
Ce que l'on cherche quand on s'envoie en l'air, cette connexion parfaite... Je crois que l'on était en plein dedans, cette fois-ci. Y songer me procure un intense sentiment de satisfaction. Je suis également heureux de constater qu'il est encore possible d'apprendre des choses sur le sexe à mon âge et... Avec la vie que j'ai eu, disons.
Les yeux toujours paresseusement fermés, je sollicite ma compagne en venant lui mordiller doucement la peau. Je fais l'enfant pour qu'elle me dise d'arrêter et me donne de l'attention. C'est aussi bête que ça.
Mais l'heure n'est déjà plus à la raison. Une fois de plus, Scylla et moi nous laissons glisser dans les abîmes de la passion. Le discernement explose en un millier de pièces, la sagesse courbe l'échine et la mesure se retire docilement, comme nous faisons voler en éclat toute forme de réalité différente de nous. Le monde pourrait collapser dans l'instant que cela ne susciterait en moi aucune émotion. Plus rien n'existe, si ce n'est nous : bien davantage que la simple addition d'elle et moi désormais. L'amour s'est invitée à la fête pour sublimer l'ardeur seule.
Alors, dans un empressement inédit, je m'agace sur mon propre T-shirt. Je fais tomber la mince couverture qui recouvre son corps encore nu de nos précédents ébats, tandis que nos mains, nos bouche, se cherchent avidement. La suite est une perte de raison grisante. Au delà de la luxure, je ne crains plus de lui exprimer l'étendue de mes sentiments. Ses mots m'accompagnent pour mieux me rendre fou, comme l'on atteint des ciels jamais trop hauts.
Puis, les élans s'apaisent... Peu à peu. L'intensité de notre étreinte m'a terrassé. J'erre entre deux eaux, affaibli sans pour autant frayer la somnolence : sensation que j'ignorerais toujours. Je marche dans la zone grise... Incapable de bouger et les sens vibrant encore du plaisir juste atteint. Scylla est là, contre moi. J'entends son cœur battre à un rythme régulier, non loin, dans le flou. Sa chaleur m'enveloppe et son odeur m’imprègne : elle est là.
Mes doigts passent doucement dans ses long cheveux clairs. Douceur d'eau... Puis, presque sans m'en rendre compte, je me blottis contre sa poitrine, paupières closes. Peu de pensées, juste un vague flottement. Apaisant.
Cela dure un moment.
Et puis...
Je soupire en silence, sentant la réalité filtrer lentement à travers mes pores. La raison se reconstruit, pièce après pièce...
Je pense à ce qui vient de se passer : Scylla et moi n'avions jamais partagé quelque chose d'aussi fort. Tout du moins, de mon point de vue : j'ignore ce qu'il en est pour elle. Mais ce que je sais, c'est que nous avons eu de très nombreux rapports sexuels et que la saveur de celui-ci fut bien différente. Je crois n'avoir jamais autant pris mon pied de ma vie, pour être tout à fait honnête.
Ce que l'on cherche quand on s'envoie en l'air, cette connexion parfaite... Je crois que l'on était en plein dedans, cette fois-ci. Y songer me procure un intense sentiment de satisfaction. Je suis également heureux de constater qu'il est encore possible d'apprendre des choses sur le sexe à mon âge et... Avec la vie que j'ai eu, disons.
Les yeux toujours paresseusement fermés, je sollicite ma compagne en venant lui mordiller doucement la peau. Je fais l'enfant pour qu'elle me dise d'arrêter et me donne de l'attention. C'est aussi bête que ça.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 16 Mai 2018 - 12:27
À leurs ébats passionnel, l'amour s'est invité. Si il est déjà présent, savoir qu'il existe entre eux donne une autre saveur à leur union. Elle se laisse aller, se sentant plus libre que jamais.
Si la passion. L'acte charnel dans ce qu'il y a de plus sauvage, de plus bestial est un brasier ardent. L'amour est la flamme qui réchauffe. Il est le feu dans la cheminée qui crépite les soirs d'hiver. Il est cette douce chaleur qui enveloppe. Nombreux ont été leurs ébats. Elle a été dans tant de draps différents. Pourtant c'est la première fois qu'elle en ressent autant la force. Si elle avait eu de nombreux orgasmes ce n'était pas comparable à ce qu'elle vit à présent.
Son corps encore sous l'effet de l'extase, se repose pour reprendre ses forces. Sa main glisse dans la chevelure de Tommy. Puis les doigts s'aventurent sur la peau nue de son amant. Ils glissent sur son dos le long de sa colonne vertébrale. Les yeux à moitié fermés elle admire son amant. Son amour. Lui qui est si parfait à ses yeux. Lui avec qui, elle veut fonder une famille. Des paroles prononcé le mois dernier et qui font de plus en plus sens aujourd'hui. Plus qu'un simple désir, plus qu' simple une envie. Elle le ressent du plus profond de ses entrailles.
Il en profiter pour la taquiner en lui mordillant la peau. Elle gigote sous l'effet des agréables frissons qu'il lui procure. Son corps ne s'est pas encore remis de leur dernier ébats. Si l'envie est présente. Elle pourrait passer sa vie à voyager au plus que septième avec lui. Elle pourrait sentir son parfum jusqu'à l'ivresse des sens. Caresser et goûter sa peau, sa bouche jusqu'à en perdre la raison. Il y a des moments où le corps à besoin de reprendre ses forces. Le repos du guerrier en quelque sorte. D'une voix douce, ses yeux plongés dans ses prunelles brunes, elle lui dit en riant.
- Tu veux m'achever encore plus que je ne le suis déjà ? Ça peut être très efficace comme technique.
Son coeur bat encore à la chamade.
- Parce que si on remet tout de suite le couvert, ce ne sera pas la petite mort que je vais avoir. Je veux bien être endurante mais il y a des limites.
Sans oublier le fait que sans se rendre compte, elle dû se laisser aller à des sacrés vocalises. Est-ce qu'ils ont pensé à insonoriser la pièce ou ont-ils oublié ? À vrai dire, dès l'instant où la passion a pris le dessus, les questions de logistiques ont été occultés. Ces questions qui viennent après coup. Une fois le calme arrivé.
Elle embête un peu en le chatouillant , il n'y a pas de raisons pour qu'ils soit le seul à la taquiner. Quand il lui vient une lubie. Toutes ces émotions et ces sensations fortes lui ont creuser l'appétit. C'est avec un air presque déterminé, qu'elle se rehausse sur le canapé.
- J'ai envie de faire un gâteau chéri !
Si la passion. L'acte charnel dans ce qu'il y a de plus sauvage, de plus bestial est un brasier ardent. L'amour est la flamme qui réchauffe. Il est le feu dans la cheminée qui crépite les soirs d'hiver. Il est cette douce chaleur qui enveloppe. Nombreux ont été leurs ébats. Elle a été dans tant de draps différents. Pourtant c'est la première fois qu'elle en ressent autant la force. Si elle avait eu de nombreux orgasmes ce n'était pas comparable à ce qu'elle vit à présent.
Son corps encore sous l'effet de l'extase, se repose pour reprendre ses forces. Sa main glisse dans la chevelure de Tommy. Puis les doigts s'aventurent sur la peau nue de son amant. Ils glissent sur son dos le long de sa colonne vertébrale. Les yeux à moitié fermés elle admire son amant. Son amour. Lui qui est si parfait à ses yeux. Lui avec qui, elle veut fonder une famille. Des paroles prononcé le mois dernier et qui font de plus en plus sens aujourd'hui. Plus qu'un simple désir, plus qu' simple une envie. Elle le ressent du plus profond de ses entrailles.
Il en profiter pour la taquiner en lui mordillant la peau. Elle gigote sous l'effet des agréables frissons qu'il lui procure. Son corps ne s'est pas encore remis de leur dernier ébats. Si l'envie est présente. Elle pourrait passer sa vie à voyager au plus que septième avec lui. Elle pourrait sentir son parfum jusqu'à l'ivresse des sens. Caresser et goûter sa peau, sa bouche jusqu'à en perdre la raison. Il y a des moments où le corps à besoin de reprendre ses forces. Le repos du guerrier en quelque sorte. D'une voix douce, ses yeux plongés dans ses prunelles brunes, elle lui dit en riant.
- Tu veux m'achever encore plus que je ne le suis déjà ? Ça peut être très efficace comme technique.
Son coeur bat encore à la chamade.
- Parce que si on remet tout de suite le couvert, ce ne sera pas la petite mort que je vais avoir. Je veux bien être endurante mais il y a des limites.
Sans oublier le fait que sans se rendre compte, elle dû se laisser aller à des sacrés vocalises. Est-ce qu'ils ont pensé à insonoriser la pièce ou ont-ils oublié ? À vrai dire, dès l'instant où la passion a pris le dessus, les questions de logistiques ont été occultés. Ces questions qui viennent après coup. Une fois le calme arrivé.
Elle embête un peu en le chatouillant , il n'y a pas de raisons pour qu'ils soit le seul à la taquiner. Quand il lui vient une lubie. Toutes ces émotions et ces sensations fortes lui ont creuser l'appétit. C'est avec un air presque déterminé, qu'elle se rehausse sur le canapé.
- J'ai envie de faire un gâteau chéri !
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 18 Mai 2018 - 17:42
J'ai un sourire puéril quand elle proteste. Moi qui voulait l'embêter, voilà que je lui fais de l'effet. Parfois, je me dis qu'elle est encore plus infatigable que moi. Remettre le couvert est la dernière chose dont j'ai envie, là tout de suite : je suis vidé. Ce n'est même plus une question d'énergie à ce stade. Je crois que toute la testostérone de mon corps a été drainé dans ce dernier round. C'est pas humain.
Cela dit, en dépit de la réceptivité de ses sens à mes sollicitations, Scylla me fait comprendre que si on s'amuse encore, cela risque de causer sa mort. Je suis ravi de l'apprendre, pour une fois. De toute façon, même si je l'avais voulu, il m'aurait été physiquement impossible de faire quoique ce soit. Et quand je dis « physiquement », je veux bien sûr parler de ma...
« Hey, hey ! Tu fais quoi ? Arrête...
Je proteste mollement, comme Scylla me chatouille. Je parviens à peine à me débattre tant l'énergie a quitté mon corps. Alors forcément, quand elle se redresse en déclarant soudain qu'elle a envie de faire un gâteau...
« Voilà autre chose...
Fais-je en attrapant un coussin pour y enfouir mon visage. Je préférais largement le contact tiède et réconfortant de sa poitrine, mais mademoiselle a décidé qu'il était l'heure de faire des pâtisseries. Je ne sais pas comment elle fait, mais franchement ça commence à me poser question.
« J'imagine qu'il faut que je t'aide, sinon tu vas pas t'en sortir...
J'ajoute, mais dans la mesure où mon visage est plaqué contre le coussin, on n'entend rien. Les mots sont absorbés par le rembourrage en mousse et la housse de coton. Après un court instant de complaintes mentales et autres geignements aussi fébriles que vains, je me décide à me redresser à mon tour, jetant mollement le coussin derrière moi.
« Va regarder dans les placards, voir ce qu'il y a. Méfie toi par contre : j'ai posé un sortilège d'extension dedans alors... C'est un peu profond. Faut fouiller... Au pire, tu fais un accio.
J'enfile un Tshirt, un caleçon et un pantalon de jogging large, mais la force me manque au moment de me lever. Je reste donc affalé dans le canapé et fait venir à moi un paquet de biscuit d'un coup de baguette magique.
« Donne moi trois minutes bébé.
Fais-je à Scylla. Manger était le seul moyen pour les dhampires de regagner de l'énergie. Vu qu'on ne dormait pas, il fallait qu'on se nourrisse plus souvent que les humains pour compenser. Mon dernier repas commençait à remonter et avec tout le sport qu'on s'était tapé avec Scylla, j'avais intérêt à avaler quelque chose si je voulais être en mesure de lui donner un coup de main.
Cela dit, en dépit de la réceptivité de ses sens à mes sollicitations, Scylla me fait comprendre que si on s'amuse encore, cela risque de causer sa mort. Je suis ravi de l'apprendre, pour une fois. De toute façon, même si je l'avais voulu, il m'aurait été physiquement impossible de faire quoique ce soit. Et quand je dis « physiquement », je veux bien sûr parler de ma...
« Hey, hey ! Tu fais quoi ? Arrête...
Je proteste mollement, comme Scylla me chatouille. Je parviens à peine à me débattre tant l'énergie a quitté mon corps. Alors forcément, quand elle se redresse en déclarant soudain qu'elle a envie de faire un gâteau...
« Voilà autre chose...
Fais-je en attrapant un coussin pour y enfouir mon visage. Je préférais largement le contact tiède et réconfortant de sa poitrine, mais mademoiselle a décidé qu'il était l'heure de faire des pâtisseries. Je ne sais pas comment elle fait, mais franchement ça commence à me poser question.
« J'imagine qu'il faut que je t'aide, sinon tu vas pas t'en sortir...
J'ajoute, mais dans la mesure où mon visage est plaqué contre le coussin, on n'entend rien. Les mots sont absorbés par le rembourrage en mousse et la housse de coton. Après un court instant de complaintes mentales et autres geignements aussi fébriles que vains, je me décide à me redresser à mon tour, jetant mollement le coussin derrière moi.
« Va regarder dans les placards, voir ce qu'il y a. Méfie toi par contre : j'ai posé un sortilège d'extension dedans alors... C'est un peu profond. Faut fouiller... Au pire, tu fais un accio.
J'enfile un Tshirt, un caleçon et un pantalon de jogging large, mais la force me manque au moment de me lever. Je reste donc affalé dans le canapé et fait venir à moi un paquet de biscuit d'un coup de baguette magique.
« Donne moi trois minutes bébé.
Fais-je à Scylla. Manger était le seul moyen pour les dhampires de regagner de l'énergie. Vu qu'on ne dormait pas, il fallait qu'on se nourrisse plus souvent que les humains pour compenser. Mon dernier repas commençait à remonter et avec tout le sport qu'on s'était tapé avec Scylla, j'avais intérêt à avaler quelque chose si je voulais être en mesure de lui donner un coup de main.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 20 Mai 2018 - 6:54
Scylla s'amuse à embêter Thomas en le chatouillant. Après tout lui ne se gêne pas pour la taquiner dès qu'il en a l'occasion. Comme une petite fripouille qu'elle peut être parfois, elle continue malgré les suppliques de son homme. Elle sait très bien qu'il y aura des représailles tôt ou tard, alors elle prend de l'avance. En fait c'est juste qu'elle en a envie.
Il est impossible pour eux de remettre le couvert directement. Ce qui est compréhensible après tous les efforts physiques qu'ils ont fait. Scylla se met alors à vouloir faire un gâteau. Pourquoi cette idée ? Elle a envie de faire plaisir à Thomas. Elle pourrait très bien faire un gâteau à la mode sorcier. Mais non, Scylla veut le faire façon moldu. C'est à dire en battant les oeufs et en faisant tout le tralala.
Thomas baragouine quelque chose dans le coussin pendant qu'elle enfile des vêtements sur elle. Elle ne comprend pas ce qu'il dit. Et heureusement d'ailleurs. Parce qu'elle va s'en sortir ! Pour la peine, elle va réussir à faire une super pâtisserie ! Reste plus qu'à choisir laquelle.
Pendant que Thomas lui demande de chercher les ingrédients à coup de Accio dans le placard, elle essaye de trouver une recette. Elle râle dès qu'un pop-up s'affiche.
- Ils disent que j'ai gagné un IPhone parce que j'ai été tirée au sort. Mais je m'en fous de leur connerie. J'ai assez avec mon téléphone ! Aaaaaah j'arrive pas à fermer cette page pourrie !
Après une lutte acharnée, elle finit par enfin pouvoir aller sur un site de recette de cuisine. Les images des pâtisseries lui donnent envie.
- Un gâteau aux trois chocolats, ça te dis ?
Elle en salive d'avance. Elle jette un oeil à la recette. Avec la génoise et tout le tintouin à faire, ça risque d'être plus compliqué à faire que prévu. Elle n'a jamais fait véritablement de gâteau de sa vie. Peut être bien qu'elle devrait voir ses ambition de Top Chef à la baisse.
- Non mais en fait c'est pas une bonne idée. Ça risque de nous peser sur l'estomac. Et puis en ce moment c'est pas trop la saison du chocolat.
Le mode « mauvaise foi» de Scylla est activé et bat à plein régime.
- Faisons plutôt un gâteau au yaourt.
Ça à l'air plus simple déjà. Pendant que Tommy reprend de l'énergie en grignotant. Scylla s'occupe de chercher de quoi faire le gâteau en prenant ce qu'il faut dans le placard à l'aide d'un accio.
Il est impossible pour eux de remettre le couvert directement. Ce qui est compréhensible après tous les efforts physiques qu'ils ont fait. Scylla se met alors à vouloir faire un gâteau. Pourquoi cette idée ? Elle a envie de faire plaisir à Thomas. Elle pourrait très bien faire un gâteau à la mode sorcier. Mais non, Scylla veut le faire façon moldu. C'est à dire en battant les oeufs et en faisant tout le tralala.
Thomas baragouine quelque chose dans le coussin pendant qu'elle enfile des vêtements sur elle. Elle ne comprend pas ce qu'il dit. Et heureusement d'ailleurs. Parce qu'elle va s'en sortir ! Pour la peine, elle va réussir à faire une super pâtisserie ! Reste plus qu'à choisir laquelle.
Pendant que Thomas lui demande de chercher les ingrédients à coup de Accio dans le placard, elle essaye de trouver une recette. Elle râle dès qu'un pop-up s'affiche.
- Ils disent que j'ai gagné un IPhone parce que j'ai été tirée au sort. Mais je m'en fous de leur connerie. J'ai assez avec mon téléphone ! Aaaaaah j'arrive pas à fermer cette page pourrie !
Après une lutte acharnée, elle finit par enfin pouvoir aller sur un site de recette de cuisine. Les images des pâtisseries lui donnent envie.
- Un gâteau aux trois chocolats, ça te dis ?
Elle en salive d'avance. Elle jette un oeil à la recette. Avec la génoise et tout le tintouin à faire, ça risque d'être plus compliqué à faire que prévu. Elle n'a jamais fait véritablement de gâteau de sa vie. Peut être bien qu'elle devrait voir ses ambition de Top Chef à la baisse.
- Non mais en fait c'est pas une bonne idée. Ça risque de nous peser sur l'estomac. Et puis en ce moment c'est pas trop la saison du chocolat.
Le mode « mauvaise foi» de Scylla est activé et bat à plein régime.
- Faisons plutôt un gâteau au yaourt.
Ça à l'air plus simple déjà. Pendant que Tommy reprend de l'énergie en grignotant. Scylla s'occupe de chercher de quoi faire le gâteau en prenant ce qu'il faut dans le placard à l'aide d'un accio.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 23 Mai 2018 - 18:53
Je laisse Scylla se débattre avec ses pop-up, tandis que je grignote mes biscuits avec une pleine satisfaction. Je ne me lasserais jamais de la regarder interagir avec la technologie moldue : elle dégage un genre de candeur qui contraste adorablement avec le fait que c'est une véritable bombe sexuelle. Comme un genre d'incarnation du vieux fantasme de la « born sexy yesterday », en somme. Sans doute devrais-je en avoir un peu honte... Mais faute avouée à moitié pardonnée, non ? Il est clair que le jour où elle y sera totalement habituée, il me manquera un petit quelque chose... Il ne me restera alors plus qu'à lui faire découvrir davantage de nouveautés, je suppose. En attendant, je m'amuse en silence.
Cela dit, mon euphorie laisse très vite place à un genre de désespoir latent, quand elle me fait part de son choix. Je ne me sens pas du tout la force de faire une génoise, la tout de suite. En fait, il est même rarissime que j'en ai seulement envie : bizarre, hein ?
La pâtisserie, j'aime bien ça... Mais je dois bien admettre que ce n'est pas ma spécialité en cuisine. Je préfère cuisiner du salé à choisir. Question de technique : les gâteaux, c'est une prise de tête sans nom. Il faut savoir s'y prendre... Sans compter la dose d'ustensile. Rien que pour un bête gâteau au chocolat il faut une liste longue comme le bras. Forcément, ça décourage.
Heureusement, Scylla renonce bien vite à son idée... Je pense qu'elle a dû réaliser l'ampleur du truc. La jeune femme dégaine alors toute la mauvaise foi dont elle dispose, afin de garder la face au moment de renoncer. Mais ne voulant pas prendre le risque de la voir changer d'avis (par esprit de contradiction) j'acquiesce vivement à sa remarque.
« T'as raison bébé. D'ailleurs, le chocolat est en crise en ce moment à cause du réchauffement climatique. Mieux vaut éviter.
Fais-je mollement, avant de croquer dans le dernier biscuit de mon paquet. Ce qu'il ne faut pas dire pour s'épargner la peine d'avoir à faire une génoise...
Le choix du gâteau au yaourt est nettement plus approprié au niveau d'une débutante. Toujours affalé dans le canapé, je laisse le sucre investir lentement mes veines, tandis que Scylla fouille mes placards.
Ces derniers ont pris de la profondeur depuis mon dernier cours avec Castilla. Je me suis entraîné sur eux après m'être fait la main sur la boîte qu'elle m'a prêté. Je voulais voir si j'arrivais au même résultat sur un plus gros volume... Et en effet, ils avaient désormais la taille de la salle de bain. Du coup, ça demandait pas mal d'allonge pour aller chercher le paquet de pâte tout au fond. Cela dit, je faisais mes courses moins souvent et ça... C'était bien.
« J'avais pensé à poser un sortilège sur le dressing pour en faire une vraie chambre à coucher.
Enfin, j'ajouterais une partie chambre au dressing déjà existant, disons. Ça pourrait permettre à Scylla de rester de temps en temps. Comme ça, je ne la dérangerais pas quand elle dort. Je pourrais m'occuper au salon tandis qu'elle se repose dans la chambre. Sur un vrai lit, comme je l'évoquais avant la dispute.
« Et puis peut-être retaper la salle de bain aussi... Des idées de travaux, j'en avais pas mal ces derniers temps. Mais même si mes journées étaient plus longues que le commun des mortels, je manquais de temps pour tout faire. Il y a la bagnole aussi. Urh...
J'ai un grognement de paresse au moment où me reviennent en bloc l'ensemble de mes projets. Mes mains s'en viennent occulter mes yeux un moment. Je les frotte mollement avant d'adresser un regard dubitatif en direction de la cuisine.
« Je t'ai pas dit que je m'étais acheté une voiture, si ?
Je me lève avec un sourire et vais rejoindre Scylla en cuisine, pour voir où elle en est.
Cela dit, mon euphorie laisse très vite place à un genre de désespoir latent, quand elle me fait part de son choix. Je ne me sens pas du tout la force de faire une génoise, la tout de suite. En fait, il est même rarissime que j'en ai seulement envie : bizarre, hein ?
La pâtisserie, j'aime bien ça... Mais je dois bien admettre que ce n'est pas ma spécialité en cuisine. Je préfère cuisiner du salé à choisir. Question de technique : les gâteaux, c'est une prise de tête sans nom. Il faut savoir s'y prendre... Sans compter la dose d'ustensile. Rien que pour un bête gâteau au chocolat il faut une liste longue comme le bras. Forcément, ça décourage.
Heureusement, Scylla renonce bien vite à son idée... Je pense qu'elle a dû réaliser l'ampleur du truc. La jeune femme dégaine alors toute la mauvaise foi dont elle dispose, afin de garder la face au moment de renoncer. Mais ne voulant pas prendre le risque de la voir changer d'avis (par esprit de contradiction) j'acquiesce vivement à sa remarque.
« T'as raison bébé. D'ailleurs, le chocolat est en crise en ce moment à cause du réchauffement climatique. Mieux vaut éviter.
Fais-je mollement, avant de croquer dans le dernier biscuit de mon paquet. Ce qu'il ne faut pas dire pour s'épargner la peine d'avoir à faire une génoise...
Le choix du gâteau au yaourt est nettement plus approprié au niveau d'une débutante. Toujours affalé dans le canapé, je laisse le sucre investir lentement mes veines, tandis que Scylla fouille mes placards.
Ces derniers ont pris de la profondeur depuis mon dernier cours avec Castilla. Je me suis entraîné sur eux après m'être fait la main sur la boîte qu'elle m'a prêté. Je voulais voir si j'arrivais au même résultat sur un plus gros volume... Et en effet, ils avaient désormais la taille de la salle de bain. Du coup, ça demandait pas mal d'allonge pour aller chercher le paquet de pâte tout au fond. Cela dit, je faisais mes courses moins souvent et ça... C'était bien.
« J'avais pensé à poser un sortilège sur le dressing pour en faire une vraie chambre à coucher.
Enfin, j'ajouterais une partie chambre au dressing déjà existant, disons. Ça pourrait permettre à Scylla de rester de temps en temps. Comme ça, je ne la dérangerais pas quand elle dort. Je pourrais m'occuper au salon tandis qu'elle se repose dans la chambre. Sur un vrai lit, comme je l'évoquais avant la dispute.
« Et puis peut-être retaper la salle de bain aussi... Des idées de travaux, j'en avais pas mal ces derniers temps. Mais même si mes journées étaient plus longues que le commun des mortels, je manquais de temps pour tout faire. Il y a la bagnole aussi. Urh...
J'ai un grognement de paresse au moment où me reviennent en bloc l'ensemble de mes projets. Mes mains s'en viennent occulter mes yeux un moment. Je les frotte mollement avant d'adresser un regard dubitatif en direction de la cuisine.
« Je t'ai pas dit que je m'étais acheté une voiture, si ?
Je me lève avec un sourire et vais rejoindre Scylla en cuisine, pour voir où elle en est.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 24 Mai 2018 - 1:53
Tommy la conforte dans son idée de ne pas faire un gâteau aux trois chocolat. Étrangement, il n'a pas fait de remarque sur sa mauvaise foi. Il a même rajouter que le chocolat est en crise en ce moment et qu'il vaut mieux faire preuve d'économie. C'est du bon sens.
- C'est pas une question de flemme ni de manque d'ambition, on est bien d'accord ?
Scylla vérifie qu'il ne manque rien pour faire le gâteau. Si de base, elle veut le faire comme les moldus, elle a fait une entorse à la règle en utilisant la magie. Elle veut faire un gâteau, pas une course d'orientation.
En parlant de placards qui ont subit un sort d'extension, Tommy lui parle du projet d'étendre le dressing avec le même sort pour en faire une chambre à coucher. Scylla est touchée par cette attention et à des étoiles plein les mirettes.
- On pourrait peut être aussi rajouter un sort pour insonoriser la chambre ?
Ça permettrait à Scylla de pouvoir jouer de ses instruments. Elle pourrait répéter ses cours de musiques même quand elle est là.
- Comme ça, je pourrais continuer à réviser mes cours et tu ne serais pas dérangé par le bruit.
Après ce n'est pas ça qui va l'empêcher de dormir. Vu qu'il ne dort jamais. D'ailleurs, elle se demande si il a déjà vu en train de dormir. Si ça se trouve, elle parle et elle ronfle en dormant. Curieuse, elle lui demande l'air de rien.
- Je suis comment quand je dors ?
Il lui parle ensuite de son projet de retaper sa salle de bain. La sorcière se demande bien ce qu'il compte bien faire.
- Tu as déjà des idées en tête de ce que tu veux faire ? Peut être que tu pourrais voir avec le prof d'architecture magique ou bien avec les élèves ? Si il faut je pourrais t'aider. J'ai des biscotos !
Il lui parle aussi de la voiture qu'il est en train de modifier. Du moins, c'est ce qu'elle en déduit. Scylla est surprise.
- Je ne savais pas mais maintenant je le sais.
La sorcière, bien qu'elle ait eu l'occasion de voir certaines voitures, n'y connaît quasiment rien dans le domaine.
- Tu lui fais quoi comme modifications ? Tu pourras m'amener faire un tour dedans ?
Elle ne lui demande pas tout de suite si elle peut essayer de la conduire. Bien que l'envie y soit. Elle suppose que si Tommy fait des travaux sur sa bagnole, ce n'est pas pour qu'elle finisse directement à la casse.
Le temps de papoter elle a commencé préparer le gâteau depuis un petit moment. Concentrée, elle veut que ce soit une réussite. Elle a envie de goûter la pâte. Elle prend alors une cuillère à l'aide d'un accio. Et ni vue ni connue, elle la plonge dans la pâte afin d'en prendre une cuillerée, qu'elle deguste. C'est que c'est super bon. Elle en reprend une deuxième, puis une troisième. Elle n'arrive plus à compter à force. Elle mange la pâte comme une morfale.
Sauf que pour le ni vue ni connue, on repassera. C'est avec l'arme de son forfait encore dans la main, et les lèvres pleine de pâte à gâteau, qu'elle dit à Tommy.
- Il fonctionne comment ton four en fait ?
- C'est pas une question de flemme ni de manque d'ambition, on est bien d'accord ?
Scylla vérifie qu'il ne manque rien pour faire le gâteau. Si de base, elle veut le faire comme les moldus, elle a fait une entorse à la règle en utilisant la magie. Elle veut faire un gâteau, pas une course d'orientation.
En parlant de placards qui ont subit un sort d'extension, Tommy lui parle du projet d'étendre le dressing avec le même sort pour en faire une chambre à coucher. Scylla est touchée par cette attention et à des étoiles plein les mirettes.
- On pourrait peut être aussi rajouter un sort pour insonoriser la chambre ?
Ça permettrait à Scylla de pouvoir jouer de ses instruments. Elle pourrait répéter ses cours de musiques même quand elle est là.
- Comme ça, je pourrais continuer à réviser mes cours et tu ne serais pas dérangé par le bruit.
Après ce n'est pas ça qui va l'empêcher de dormir. Vu qu'il ne dort jamais. D'ailleurs, elle se demande si il a déjà vu en train de dormir. Si ça se trouve, elle parle et elle ronfle en dormant. Curieuse, elle lui demande l'air de rien.
- Je suis comment quand je dors ?
Il lui parle ensuite de son projet de retaper sa salle de bain. La sorcière se demande bien ce qu'il compte bien faire.
- Tu as déjà des idées en tête de ce que tu veux faire ? Peut être que tu pourrais voir avec le prof d'architecture magique ou bien avec les élèves ? Si il faut je pourrais t'aider. J'ai des biscotos !
Il lui parle aussi de la voiture qu'il est en train de modifier. Du moins, c'est ce qu'elle en déduit. Scylla est surprise.
- Je ne savais pas mais maintenant je le sais.
La sorcière, bien qu'elle ait eu l'occasion de voir certaines voitures, n'y connaît quasiment rien dans le domaine.
- Tu lui fais quoi comme modifications ? Tu pourras m'amener faire un tour dedans ?
Elle ne lui demande pas tout de suite si elle peut essayer de la conduire. Bien que l'envie y soit. Elle suppose que si Tommy fait des travaux sur sa bagnole, ce n'est pas pour qu'elle finisse directement à la casse.
Le temps de papoter elle a commencé préparer le gâteau depuis un petit moment. Concentrée, elle veut que ce soit une réussite. Elle a envie de goûter la pâte. Elle prend alors une cuillère à l'aide d'un accio. Et ni vue ni connue, elle la plonge dans la pâte afin d'en prendre une cuillerée, qu'elle deguste. C'est que c'est super bon. Elle en reprend une deuxième, puis une troisième. Elle n'arrive plus à compter à force. Elle mange la pâte comme une morfale.
Sauf que pour le ni vue ni connue, on repassera. C'est avec l'arme de son forfait encore dans la main, et les lèvres pleine de pâte à gâteau, qu'elle dit à Tommy.
- Il fonctionne comment ton four en fait ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 29 Mai 2018 - 19:24
J'adresse un regard éloquent à Scylla quand elle me demande si toute cette histoire n'est pas juste une question de flemme : bien sûr que ça l'est. Et alors ? On pouvait bien attendre quelques tentatives de plus avant de jouer au meilleur pâtissier, je pense. S'il fallait s’emballer dans la mauvaise foi pour s'en convaincre, qu'à cela ne tienne. Je manquais rarement d'énergie mais, parfois... Il fallait y aller mollo, c'est tout.
Tandis que Scylla fait l'inventaire de ses ingrédients, je me dirige vers la machine à café. Elle évoque alors un sortilège d'insonorisation pour la chambre. Aussitôt, je laisse échapper un gloussement amusé et détourne le regard dans sa direction.
« Chérie, ça fait longtemps qu'il y en a un, ici...
Lui dis-je avec le regard un peu coquin. Vu la fréquence avec laquelle on s'envoyait en l'air, je n'avais pas traîné pour équiper tout l'appartement d'un tel sortilège. En fait, je m'y étais pris juste après son passage au retour du parc, la fois où on s'était retrouvé. Comme j'avais eu l'occasion de constater que la demoiselle aimait donner de la voix, à l’hôtel... Cela dit, il est vrai que pour jouer des instruments de musique, ça marche aussi.
Me tournant à nouveau vers la machine à café, j'ai tout juste le temps d'appuyer sur le bouton « on » avant que Scylla ne me pose une autre question. Plongeant le bras dans le placard en quête d'une tasse, je réplique alors d'un air dégagé.
« T'es mignonne. Des fois du marmonne des trucs sans queue ni tête... C'est marrant.
Quelle idée d'avoir agrandi à ce point les placards... Je me retrouve debout sur un tabouret, la moitié du corps dedans, avant d'enfin parvenir à attraper une simple tasse. D'ailleurs, je trouve aussi Clarice au passage... Cette dernière s'était fait un nid derrière les assiettes, avec un torchon et le cadavre d'un rouleau de sopalin déchiqueté. Je suppose qu'elle a l'intention d'y mettre au monde sa prochaine portée... Je prends donc soin de noter dans un coin de ma tête de bien penser à relaver les assiettes avant de manger dedans, la prochaine fois.
« T'inquiète pas pour les travaux : c'est mon boulot, quelque part. Lui-dis en sortant finalement du placard. Je voudrais juste rénover un peu la pièce. Peut-être mettre une baignoire aussi.
Depuis le temps que je vivais dans cet appartement, il allait sans dire que la décoration avait vécu. J'avais envie d'un environnement agréable pour Scylla. Et comme j'étais assez manuel, mine de rien...
« Je t'emmènerais faire un tour dès que les sortilèges seront stabilisés. C'est à dire dans très peu de temps... J'en suis aux derniers ajustements maintenant.
Le café chaud commence à couler. Je me tourne afin de m'adosser au plan de travail et croise les bras.
« J'ai posé un enchantement pour qu'elle vole et un sortilège de désillusion activable aussi.
Indispensable pour voyager dans le ciel moldu, cela va de soi. Approchant de Scylla, j'allume le four à la température requise. Quand j'y pense, l'idée de lui montrer la voiture ne me déplaît pas. Après tout, j'y avais passé un temps assez considérable... Et j'espère l'impressionner avec la qualité de mes enchantements.
Scylla est bien plus éduquée que moi. Je ne sais pas si elle me voit comme quelqu'un d'un peu inculte ou non... Du coup, si je peux lui en mettre plein la vue avec une petite démonstration de magie, ça sera toujours ça de gagné.
Tandis que Scylla fait l'inventaire de ses ingrédients, je me dirige vers la machine à café. Elle évoque alors un sortilège d'insonorisation pour la chambre. Aussitôt, je laisse échapper un gloussement amusé et détourne le regard dans sa direction.
« Chérie, ça fait longtemps qu'il y en a un, ici...
Lui dis-je avec le regard un peu coquin. Vu la fréquence avec laquelle on s'envoyait en l'air, je n'avais pas traîné pour équiper tout l'appartement d'un tel sortilège. En fait, je m'y étais pris juste après son passage au retour du parc, la fois où on s'était retrouvé. Comme j'avais eu l'occasion de constater que la demoiselle aimait donner de la voix, à l’hôtel... Cela dit, il est vrai que pour jouer des instruments de musique, ça marche aussi.
Me tournant à nouveau vers la machine à café, j'ai tout juste le temps d'appuyer sur le bouton « on » avant que Scylla ne me pose une autre question. Plongeant le bras dans le placard en quête d'une tasse, je réplique alors d'un air dégagé.
« T'es mignonne. Des fois du marmonne des trucs sans queue ni tête... C'est marrant.
Quelle idée d'avoir agrandi à ce point les placards... Je me retrouve debout sur un tabouret, la moitié du corps dedans, avant d'enfin parvenir à attraper une simple tasse. D'ailleurs, je trouve aussi Clarice au passage... Cette dernière s'était fait un nid derrière les assiettes, avec un torchon et le cadavre d'un rouleau de sopalin déchiqueté. Je suppose qu'elle a l'intention d'y mettre au monde sa prochaine portée... Je prends donc soin de noter dans un coin de ma tête de bien penser à relaver les assiettes avant de manger dedans, la prochaine fois.
« T'inquiète pas pour les travaux : c'est mon boulot, quelque part. Lui-dis en sortant finalement du placard. Je voudrais juste rénover un peu la pièce. Peut-être mettre une baignoire aussi.
Depuis le temps que je vivais dans cet appartement, il allait sans dire que la décoration avait vécu. J'avais envie d'un environnement agréable pour Scylla. Et comme j'étais assez manuel, mine de rien...
« Je t'emmènerais faire un tour dès que les sortilèges seront stabilisés. C'est à dire dans très peu de temps... J'en suis aux derniers ajustements maintenant.
Le café chaud commence à couler. Je me tourne afin de m'adosser au plan de travail et croise les bras.
« J'ai posé un enchantement pour qu'elle vole et un sortilège de désillusion activable aussi.
Indispensable pour voyager dans le ciel moldu, cela va de soi. Approchant de Scylla, j'allume le four à la température requise. Quand j'y pense, l'idée de lui montrer la voiture ne me déplaît pas. Après tout, j'y avais passé un temps assez considérable... Et j'espère l'impressionner avec la qualité de mes enchantements.
Scylla est bien plus éduquée que moi. Je ne sais pas si elle me voit comme quelqu'un d'un peu inculte ou non... Du coup, si je peux lui en mettre plein la vue avec une petite démonstration de magie, ça sera toujours ça de gagné.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 30 Mai 2018 - 1:25
Au jeu de la mauvaise foi, Scylla est une sérieuse concurrente. Si elle ne veut pas faire de gâteau plus élaboré qu'un gâteau au yaourt c'est par flemme et aussi par manque de courage. Ses excuses ne sont qu'un moyen de se justifier. Bref, Tommy qui connaît ses mimiques et ses réactions n'a juste qu'a lui faire un regard pour qu'elle comprenne qu'elle n'a pas besoin de trouver mille et une justifications à son changement de plan made in Top Chef.
Tommy glousse quand elle lui parle d'insonoriser la pièce. Elle croise son regard et celui-ci, ainsi que sa remarque, lui indiquent bien les raisons qui l'ont poussé à installer ce fameux sort.
- Je n'y peux rien si tu me fais de l'effet chéri.
Qu'elle lui répond d'une voix suave, tandis qu'elle cherche les ingredients. Au cours de la conversation, elle lui demande, tout simplement curieuse.
- Tu as déjà essayé de jouer d'un instrument de musique ?
Comme il ne dort jamais, elle lui a posé la question de savoir comment elle était dans son sommeil. Elle est surprise d'apprendre qu'elle dit n'importe quoi en dormant. Qu'elle marmonne des choses qui ne veulent rien dire. Elle pensait que ça n'arrivait que pendant les nuits de soirées bien arrosées. Il faut bien croire que ça arrive plus souvent.
- J'aimerais bien savoir ce que je peux raconter en dormant.
Ou pas. Très mauvaise idée. Ce qui est du monde du sommeil doit rester dans le monde du sommeil.
- Non, en fait, ça doit pas être une bonne idée. J'ai rien dit.
Tommy lui dit qu'il gère pour les travaux, que ça fait parti de son boulot. Et effectivement ça fait bien parti de sa fonction. Quand il évoque l'idée d'ajouter une baignoire, son regard brille d'une étincelle d'envie.
- Tu sais comment me faire plaisir toi.
Prendre un bain aux thermes c'est bien. Mais c'est un endroit ou tout le monde peut venir quand il le veut. Pour papoter, c'est pas mal, mais niveau intimité ce n'est pas le meilleur. Alors qu'avoir une baignoire à domicile, ça c'est le bon plan.
Ses yeux brillent encore plus quand Thomas lui dit qu'il l'emmenera faire un tour dans sa voiture, une fois les derniers ajustements fait. Il lui explique ce que sont les fameux ajustements. Elle l'écoute, admirative. Elle a déjà hâte d'y être.
Mais avant de faire la co-pilote, elle doit retourner à son fouet. À pâtisserie, bien évidemment. Une fois que Tommy a allumer le four, elle attend que ça préchauffe avant de mettre le gâteau. Une fois que c'est chose faite, elle prend une tasse de café et se sert après l'avoir nettoyé.
- C'est quand même plus simple de faire la cuisine avec de la magie.
Encore, une raison de plus pour la sorcière d'admirer les moldus. Elle a bien faillit utiliser sa baguette a plusieurs reprises d'ailleurs. Mais elle a réussi à résister à la tentation.
Les vingt minutes de cuisson sont écoulés. Place au verdict. Scylla, après avoir enfilé une manique, regarde l'état du gâteau et c'est pas fameux. Il est tout raplapla. Sur les photo qu'elle a vu sur le site de recettes, ça ne ressemblait pas du tout à cela. Ce n'est pas grave en soit, il suffit qu'elle le laisse plus longtemps dans le four. Ce qu'elle fait, avant de retourner voir Thomas.
- C'est génial ce que tu fais avec ta voiture. Tu fais toi-même tous les enchantements ?
Elle fait alors une grimace, tout d'un coup, sent une odeur bizarre.
- Ça sent....le brûlé on dirait....merde ! Le gâteau !
Elle se précipite alors vers le four et tousse quand elle l'ouvre. Effectivement, le gâteau à carbonisé. Mais il ne s'est pas soulevé d'un iota. Maintenant c'est devenu un gâteau raplapla tout cramé.
Scylla à l'air déçue, quand elle revient vers Tommy, avec le plat dans ses mains.
- J'ai raté le gâteau.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Sam 2 Juin 2018 - 16:14
J'observe Scylla en train de se démener avec sa tentative de gâteau. A dire vrai, j'ai l'impression qu'elle ne s'en sort pas si mal que ça au niveau de la préparation. Je m'abstiens naturellement de relever les coquilles d’œuf égarées dans la pâte et les grumeaux, mais disons que pour un premier jet ça aurait pu être pire. La voir ainsi se donner du mal en dépit de sa gaucherie m'amuse beaucoup. Cela dit, c'est avec un brin de sérieux que mon regard abandonne ses mains, pour retourner à ses yeux, quand elle me demande si j'ai déjà essayé de jouer d'un instrument.
« Non... Enfin juste un peu. Quand j'étais petit. Lui dis-je rapidement. Je ne suis pas très doué dans tout ce qui est art.
Mon intonation est un brin expéditive, comme une manière de lui signifier que je ne souhaite pas développer le sujet. Je détourne alors le regard vers la cafetière, retournant à mes pensées.
L'art est toujours très présent dans la culture de ma famille paternelle. J'ai assimilé assez tôt ce domaine d'expression à la nature vampirique et, en grandissant, mon rejet de l'un a mécaniquement entraîné le rejet de l'autre. Je me déclare peu doué dans les arts par principe : parce-que je n'aime pas ce que cela suscite chez moi, parce-que cela tend à m'identifier aux vampires, parce-que je n'ai pas l'habitude d'exprimer une quelconque sensibilité de manière générale.
L'idée que mon esprit s'ouvre aux arts, c'est amorcer une démarche de réconciliation avec les miens. Démarche pour laquelle je ne suis pas préparé. Tout du moins, je ne l'étais pas... Cet état de fait changera peut-être une fois que j'aurai retrouvé mon père. Cela dit, il y a des choses tellement ancrées en nous que l'on n'imagine pas pouvoir les bouger, un jour.
Quand Scylla me demande ça, j'en viens à réaliser que je ne m'étais tout simplement pas posé la question depuis bien longtemps.
Mes yeux s'en retournent vers Scylla après quelques secondes : elle a déjà éludé le sujet, ce qui m'arrange bien. J'ai un petit ricanement un brin sournois en l'entendant changer d'avis au sujet de ses monologues nocturnes... Qu'importe le contenu : il n'a jamais le moindre sens.
« C'est un peu mystérieux pour moi, tu sais. Lui dis-je. Tu parles comme si tu vivais des trucs extraordinaires. Je me demande ce que tu vois... En même temps je trouve ça un peu flippant.
Le sommeil est la seule chose que je ne partage pas avec l'humanité. Tout du moins, la seule chose essentielle. Je ne sais pas ce que ça fait et... Sans être véritablement curieux, je dois bien admettre ressentir une forme de frontière quand on en vient à évoquer le sujet.
C'est un peu comme quand je me balade avec quelqu'un au milieu de la nuit et que la personne avance à tâtons, alors que moi je suis à l'aise. Je sens la limite entre nos deux mondes, à ce moment là. De me dire que tous ces gens s'en vont dans leur monde intérieur, où des images s'invitent à la fête pour leur faire vivre des sensations, c'est étrange. Vu de l'extérieur, ils ont juste l'air mort.
Entre temps, Scylla enfourne son gâteau. Je lui sers son café après qu'elle ait rincé une tasse.
« Faut pratiquer un peu. Lui dis-je quand elle évoque la difficulté de la cuisine façon moldu. Tu ne t'en es pas si mal sortie, pour une première.
C'est à moitié un mensonge... Disons qu'au moins, elle n'a pas cassé le four. Nous évoquons alors la question de cette fameuse voiture qui m'aura donné tant de mal et manqué de décapiter Ayden.
« Oui. Ces derniers temps, j'ai pas mal bossé sur...
Mais voilà qu'une odeur de brûlé nous interrompt. Scylla se rue sur le four et s'empresse de ressortir ce qui ne ressemble plus maintenant qu'à un morceau de charbon tout fumant. Mes yeux se posent alors sur sa petite mine dépitée, comme elle dresse le constat de son échec.
« C'est pas grave bébé. Lui dis-je, refrénant un petit rire attendrit face à sa mine. On va recommencer.
Et d'un coup de baguette magique, les ingrédients se séparent du gâteau pour retrouver leur état initial et venir se poser à leur place, sur la table de la cuisine. J'approche alors et prend les choses en main.
« Je dose la farine, toi tu casses les œufs. Attention aux coquilles hein... Pour le geste, je lui montre comment faire sur un. Comme ça. Inutile de le cogner comme une malade : de la délicatesse.
J'esquisse un petit sourire et lui embrasse le front d'un air encourageant.
« Non... Enfin juste un peu. Quand j'étais petit. Lui dis-je rapidement. Je ne suis pas très doué dans tout ce qui est art.
Mon intonation est un brin expéditive, comme une manière de lui signifier que je ne souhaite pas développer le sujet. Je détourne alors le regard vers la cafetière, retournant à mes pensées.
L'art est toujours très présent dans la culture de ma famille paternelle. J'ai assimilé assez tôt ce domaine d'expression à la nature vampirique et, en grandissant, mon rejet de l'un a mécaniquement entraîné le rejet de l'autre. Je me déclare peu doué dans les arts par principe : parce-que je n'aime pas ce que cela suscite chez moi, parce-que cela tend à m'identifier aux vampires, parce-que je n'ai pas l'habitude d'exprimer une quelconque sensibilité de manière générale.
L'idée que mon esprit s'ouvre aux arts, c'est amorcer une démarche de réconciliation avec les miens. Démarche pour laquelle je ne suis pas préparé. Tout du moins, je ne l'étais pas... Cet état de fait changera peut-être une fois que j'aurai retrouvé mon père. Cela dit, il y a des choses tellement ancrées en nous que l'on n'imagine pas pouvoir les bouger, un jour.
Quand Scylla me demande ça, j'en viens à réaliser que je ne m'étais tout simplement pas posé la question depuis bien longtemps.
Mes yeux s'en retournent vers Scylla après quelques secondes : elle a déjà éludé le sujet, ce qui m'arrange bien. J'ai un petit ricanement un brin sournois en l'entendant changer d'avis au sujet de ses monologues nocturnes... Qu'importe le contenu : il n'a jamais le moindre sens.
« C'est un peu mystérieux pour moi, tu sais. Lui dis-je. Tu parles comme si tu vivais des trucs extraordinaires. Je me demande ce que tu vois... En même temps je trouve ça un peu flippant.
Le sommeil est la seule chose que je ne partage pas avec l'humanité. Tout du moins, la seule chose essentielle. Je ne sais pas ce que ça fait et... Sans être véritablement curieux, je dois bien admettre ressentir une forme de frontière quand on en vient à évoquer le sujet.
C'est un peu comme quand je me balade avec quelqu'un au milieu de la nuit et que la personne avance à tâtons, alors que moi je suis à l'aise. Je sens la limite entre nos deux mondes, à ce moment là. De me dire que tous ces gens s'en vont dans leur monde intérieur, où des images s'invitent à la fête pour leur faire vivre des sensations, c'est étrange. Vu de l'extérieur, ils ont juste l'air mort.
Entre temps, Scylla enfourne son gâteau. Je lui sers son café après qu'elle ait rincé une tasse.
« Faut pratiquer un peu. Lui dis-je quand elle évoque la difficulté de la cuisine façon moldu. Tu ne t'en es pas si mal sortie, pour une première.
C'est à moitié un mensonge... Disons qu'au moins, elle n'a pas cassé le four. Nous évoquons alors la question de cette fameuse voiture qui m'aura donné tant de mal et manqué de décapiter Ayden.
« Oui. Ces derniers temps, j'ai pas mal bossé sur...
Mais voilà qu'une odeur de brûlé nous interrompt. Scylla se rue sur le four et s'empresse de ressortir ce qui ne ressemble plus maintenant qu'à un morceau de charbon tout fumant. Mes yeux se posent alors sur sa petite mine dépitée, comme elle dresse le constat de son échec.
« C'est pas grave bébé. Lui dis-je, refrénant un petit rire attendrit face à sa mine. On va recommencer.
Et d'un coup de baguette magique, les ingrédients se séparent du gâteau pour retrouver leur état initial et venir se poser à leur place, sur la table de la cuisine. J'approche alors et prend les choses en main.
« Je dose la farine, toi tu casses les œufs. Attention aux coquilles hein... Pour le geste, je lui montre comment faire sur un. Comme ça. Inutile de le cogner comme une malade : de la délicatesse.
J'esquisse un petit sourire et lui embrasse le front d'un air encourageant.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 5 Juin 2018 - 19:07
Quand elle lui demande si il a déjà joué d'un instrument, Tommy lui répond vaguement. Elle remarque qu'il a l'air gêné par la question alors elle ne lui en demande pas plus. Parfois il faut savoir ne pas insister.
Elle s'active à la préparation du gâteau. Casse les oeufs de manière brutale. Il y a des boules qui se forment dans la pâte. Mais ça fait parti du gâteau, donc ce n'est pas bien grave. Non ?
La sorcière flippe un peu quand même, d'apprendre qu'elle papote pendant la nuit. Tommy lui dit, qu'elle parle comme si elle vivait de folles aventures. Il se demande ce qu'elle voit. Elle voudrait bien lui répondre. Sauf que...
Sauf qu'elle ne se souvient que trop rarement de ses rêves. Elle se rappelle plus des cauchemars. Par contre les rêves sympa, une fois qu'ils sont finis, sont déposés dans les limbes de son esprit. Thomas, lui qui ne dort jamais ne peut pas comprendre ce que ça fait. Et si parfois, elle lui envie ça, elle estime que ça ne doit pas être évident à vivre, mine de rien. Elle n'a donc pas à se plaindre de ses charabias nocturnes finalement.
Elle boit son café tout en continuant de bavarder avec l'homme qui fait battre son coeur. Il l'encourage pour son gâteau. Elle est fière et rassuré. Il est bien vrai qu'elle s'est plutôt bien débrouillé, pour une première. Elle a hâte de voir et de manger le résultat final.
Le gâteau est carbonisé. C'est un échec cuisant (et c'est peu de le dire, sans mauvais jeu de mot). Thomas, la réconforte et lui propose de refaire le gâteau, après qu'il est fait retrouver aux ingrédients, leur état initial à coup de baguette magique.
Ensemble, ils préparent une nouvelle fois la recette. Il lui dit qu'il s'occupe de la farine. Il en met moins que ce qu'elle a mis avant. Elle a eu la main, un peu trop lourde. De son côté, elle doit casser les oeufs, il lui explique qu'il faut les cogner délicatement. Pas comme une bourrinator. Il n'avaient pas expliqué ça dans la recette sur le site internet. Décidément, elle a encore tout à découvrir.
Encouragée par un baiser sur son front, elle se sent motivée comme jamais. La sorcière prend alors une nouvelle fois son téléphone pour relire la recette. Elle ne la connaît pas par coeur.
- J'ai oublié la levure !
La première fois, elle avait zappé cet ingrédient. Elle était moins concentré. Sauf que là, elle est plus calme et ils font un travail d'equipe. Elle fait un accio « sachet de levure » afin de pouvoir récupérer l'ingrédient manquant.
- Tu bossais sur quoi en fait ?
Le gâteau qui crame a laissé la réponse de Tommy en suspend.
- Je pense que le gâteau sera bon pour cette fois. Dis, ça te dirait après que l'on fasse une une partie de jeu vidéo l'un contre l'autre ? J'ai vu que tu as un jeu de voiture, j'aimerais bien essayer.
Qu'elle lui demande avec un sourire malicieux juste avant de lui faire un baiser sur les lèvres.
Elle s'active à la préparation du gâteau. Casse les oeufs de manière brutale. Il y a des boules qui se forment dans la pâte. Mais ça fait parti du gâteau, donc ce n'est pas bien grave. Non ?
La sorcière flippe un peu quand même, d'apprendre qu'elle papote pendant la nuit. Tommy lui dit, qu'elle parle comme si elle vivait de folles aventures. Il se demande ce qu'elle voit. Elle voudrait bien lui répondre. Sauf que...
Sauf qu'elle ne se souvient que trop rarement de ses rêves. Elle se rappelle plus des cauchemars. Par contre les rêves sympa, une fois qu'ils sont finis, sont déposés dans les limbes de son esprit. Thomas, lui qui ne dort jamais ne peut pas comprendre ce que ça fait. Et si parfois, elle lui envie ça, elle estime que ça ne doit pas être évident à vivre, mine de rien. Elle n'a donc pas à se plaindre de ses charabias nocturnes finalement.
Elle boit son café tout en continuant de bavarder avec l'homme qui fait battre son coeur. Il l'encourage pour son gâteau. Elle est fière et rassuré. Il est bien vrai qu'elle s'est plutôt bien débrouillé, pour une première. Elle a hâte de voir et de manger le résultat final.
Le gâteau est carbonisé. C'est un échec cuisant (et c'est peu de le dire, sans mauvais jeu de mot). Thomas, la réconforte et lui propose de refaire le gâteau, après qu'il est fait retrouver aux ingrédients, leur état initial à coup de baguette magique.
Ensemble, ils préparent une nouvelle fois la recette. Il lui dit qu'il s'occupe de la farine. Il en met moins que ce qu'elle a mis avant. Elle a eu la main, un peu trop lourde. De son côté, elle doit casser les oeufs, il lui explique qu'il faut les cogner délicatement. Pas comme une bourrinator. Il n'avaient pas expliqué ça dans la recette sur le site internet. Décidément, elle a encore tout à découvrir.
Encouragée par un baiser sur son front, elle se sent motivée comme jamais. La sorcière prend alors une nouvelle fois son téléphone pour relire la recette. Elle ne la connaît pas par coeur.
- J'ai oublié la levure !
La première fois, elle avait zappé cet ingrédient. Elle était moins concentré. Sauf que là, elle est plus calme et ils font un travail d'equipe. Elle fait un accio « sachet de levure » afin de pouvoir récupérer l'ingrédient manquant.
- Tu bossais sur quoi en fait ?
Le gâteau qui crame a laissé la réponse de Tommy en suspend.
- Je pense que le gâteau sera bon pour cette fois. Dis, ça te dirait après que l'on fasse une une partie de jeu vidéo l'un contre l'autre ? J'ai vu que tu as un jeu de voiture, j'aimerais bien essayer.
Qu'elle lui demande avec un sourire malicieux juste avant de lui faire un baiser sur les lèvres.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 6 Juin 2018 - 20:05
A présent, nous savons pourquoi la première version du gâteau au yaourt termina plate et dure comme une brique. Une fois la levure dans la main de Scylla, je la dose de sorte à assurer à la pâte une bonne levée au moment de la cuisson. Pendant ce temps, la conversation se poursuit naturellement.
« Je disais que j'ai beaucoup travaillé mes enchantements et les runes. Ça n'a pas été facile parce que j'avais accumulé pas mal de lacunes, mais depuis que j'ai retrouvé la motivation j'assimile tout plus vite. Søren m'a filé un tas de bouquin pour m'aider... Je ne pensais pas trouver ça amusant au début... Mais je dois bien reconnaître que maintenant...
J'ai un petit haussement d'épaule, comme une manière de dire que j'ai changé d'avis et que tout ceci me plaît bien désormais. Ces derniers mois auront vu mon rapport au savoir se métamorphoser radicalement. Je suis passé de l'angoisse au plaisir, du rejet à la curiosité franche et assumée. Maintenant, j'apprenais à la vitesse d'un train lancé en ligne droite, sans rien devant pour freiner sa course. Bien sûr, cela se limitait aux enchantements et sortilèges pour le moment... Je n'en étais pas à dévorer des livres de métamorphose ou de potion. Mais qui sait, peut-être m'y mettrais-je plus tard ? Ce n'était qu'une question d'envie, dans le fond.
Retournant mon attention sur la pâte à gâteau, je constate qu'il ne reste plus qu'à verser le tout dans le moule et enfourner. L'opération ne prend que quelques dizaines de secondes. Puis, Scylla suggère que l'on jour aux jeux vidéo en attendant. Je crois que nous n'avons encore jamais eu l'occasion de jouer ensemble. L'idée m'enthousiasme aussitôt.
« Bien sûr. Lui dis-je en me redressant face à elle. Mais avant ça, j'ai quelque chose pour toi. Viens.
Je prends les devants et retourne au salon. Après quoi, je l'invite à s'asseoir sur le canapé, sans manquer de lui adresser un petit sourire entendu, avant de disparaître dans le dressing. L'instant suivant, je reviens me placer face à elle et lui tend une petite boite soigneusement emballée dans du papier coloré et entourée d'un ruban.
« C'est pour toi.
Fais-je avec un sourire un peu plus large. Il s'agit bien entendu là de la fameuse robe achetée lors de notre virée shopping avec Fiona et que cette dernière n'aura pas manqué d'améliorer.
« Je disais que j'ai beaucoup travaillé mes enchantements et les runes. Ça n'a pas été facile parce que j'avais accumulé pas mal de lacunes, mais depuis que j'ai retrouvé la motivation j'assimile tout plus vite. Søren m'a filé un tas de bouquin pour m'aider... Je ne pensais pas trouver ça amusant au début... Mais je dois bien reconnaître que maintenant...
J'ai un petit haussement d'épaule, comme une manière de dire que j'ai changé d'avis et que tout ceci me plaît bien désormais. Ces derniers mois auront vu mon rapport au savoir se métamorphoser radicalement. Je suis passé de l'angoisse au plaisir, du rejet à la curiosité franche et assumée. Maintenant, j'apprenais à la vitesse d'un train lancé en ligne droite, sans rien devant pour freiner sa course. Bien sûr, cela se limitait aux enchantements et sortilèges pour le moment... Je n'en étais pas à dévorer des livres de métamorphose ou de potion. Mais qui sait, peut-être m'y mettrais-je plus tard ? Ce n'était qu'une question d'envie, dans le fond.
Retournant mon attention sur la pâte à gâteau, je constate qu'il ne reste plus qu'à verser le tout dans le moule et enfourner. L'opération ne prend que quelques dizaines de secondes. Puis, Scylla suggère que l'on jour aux jeux vidéo en attendant. Je crois que nous n'avons encore jamais eu l'occasion de jouer ensemble. L'idée m'enthousiasme aussitôt.
« Bien sûr. Lui dis-je en me redressant face à elle. Mais avant ça, j'ai quelque chose pour toi. Viens.
Je prends les devants et retourne au salon. Après quoi, je l'invite à s'asseoir sur le canapé, sans manquer de lui adresser un petit sourire entendu, avant de disparaître dans le dressing. L'instant suivant, je reviens me placer face à elle et lui tend une petite boite soigneusement emballée dans du papier coloré et entourée d'un ruban.
« C'est pour toi.
Fais-je avec un sourire un peu plus large. Il s'agit bien entendu là de la fameuse robe achetée lors de notre virée shopping avec Fiona et que cette dernière n'aura pas manqué d'améliorer.
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