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Sea, Zex and Sun
Ven 9 Mar 2018 - 21:04
Tu es saoul, Lex. Complètement. Ça ne t'arrives pas si souvent, quand on y pense. Certes, tu bois beaucoup. Mais tu te ventes également d'avoir du sang brésilien et de, par la même occasion, très bien tenir l'alcool. D’ordinaire, c'est vrai. Mais ce soir, eh bien, c'est différent. Peut être étais-tu très fatigué, un peu malade, ou bien, peut-être as-tu bu plus que d'habitude. Sûrement un mélange de tout ça, en réalité ; Ce n'était pas forcément le meilleur moment pour boire, et pourtant, te voilà rentrant bras dessus, bras dessous avec ton meilleur ami, Zadig, aussi ivre que toi. Vous êtes rond comme des queues de pelle, c'est le moins qu'on puisse dire. Et vous avez sûrement réveillés toute la colocation en arrivant, sans la moindre discrétion, riant comme des imbéciles finis, cognant absolument chaque meuble de l'appartement, se trompant trois fois de chambre. Finalement, vous avez regagnez chacun la votre, et après un signe maladroit de la main, tu lui as dit « à plus tard » sans te rendre compte que ce plus tard, arriverait plus vite que prévue.
Tu t'endors comme une masse, et lorsque tu te réveilles, t'es dans un autre monde, allongé sur un transat, la plage de Praia da Prainha, à rio, s’étend à perte de vue. Il n'y a personne, il fait beau, tu sens le soleil sur ta peau -il t'avait manqué- et l'odeur salé du vent de la mer chatouille tes narines. Tu es chez toi, tu es bien. Tu as toujours aimé la plage. Parfois, le matin, quand tu étais en vacances, et donc hors de l'école, tu te levais tôt, traversait la ville entière pour admirer le lever de soleil, sur cette même plage. Tu pratiquais la cappoeira, ça te détendait. Et puis, tu allais te baigner, nageant le plus loin possible, comme si tu pouvais t'enfuir. Tu revenais toujours, bien sûr, et, étendu sur le sable, tu goûtais vraiment au bonheur. À ta gauche, un coktail aux saveurs exotiques. Tu le bois d'une traite, nullement gêné par la forte dose d'alcool. Ici, tu n'as plus mal à la tête, t'as l'impression d'être parfaitement sain. Tu te lèves. Tu ne sais pas d'où elle vient, mais il y a de la musique, une musique calme et reposante, et pourtant,, entraînante malgré tout. Tu enlèves ton tee-shirt, laissant ta peau respirer. C'est pas en écosse que tu te baladerais torse nu, pourtant, ici, c'est chose courante. Tu reprends les vielles habitudes, face à la mer, le vent effleurant ton visage, tu te mets en position, enchainant quelques pas de danse, en harmonie avec ton corps, avec la musique, avec la nature. Et puis, venant briser cette bulle doucereuse, un bruit, affreux, comme un cris. Et tu reconnais, ce cris, cette voix. Zadig. Tu te demandes un instant ce qu'il fait là, lui. Et puis tu te souviens, c'est vrai, tu l'as invité, sûrement, à venir avec toi, c'est la seule explication. Ou bien tu rêves, c'est possible également, tu fais souvent des rêves lucides. Et celui là est plutôt agréable. Quand tu te retournes, t'es désarçonné, Lex. Parce que Zadig, il court vers toi, mais Zadig, il porte un costume de poussin, complet, de la tête au pied, et il semble fuir un chat, qui lui court après. Quand il arrive à ta hauteur, il se cache derrière toi. La situation est insolite, mais la seule chose que tu trouves à dire, c'est : « Dude, tu dois crever de chaud ! »
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Re: Sea, Zex and Sun
Sam 24 Mar 2018 - 0:24
Tu t’accroches tant bien que mal à Lex, comme un marin le ferait au mat d’un bateau en pleine tempête. Le monde tangue autour de toi, dangereusement, seules les lumières de la rue te permettent de garder le cap. Vous êtes totalement attaqués, l’alcool vous a rongé l’esprit, mais tu t’en moques. T’as bien le droit de te prendre une petite cuite de temps en temps, pas vrai Zadig ? Noyer tous tes soucis dans le whisky pour feu, t’occuper l’esprit à poncer une gueule de bois, parfois, ça marche. Surtout quand tu avais avec Lex, tout est toujours plus intéressant quand tu es avec Lex.
Vous rentrez tant bien que mal à la collocation, et tu sens déjà les regards réprobateurs de Penny sur toi demain matin. Peut-être serez-vous blâmés pour un optimal manqué à cause du boucan que vous faites au beau milieu de la nuit, qui sait. Tu trouveras bien un moyen de te faire pardonner. Lex te fait un signe pour te souhaiter bonne nuit, et toi tu arrives enfin à te rappeler comment ouvrir une porte. Tu croises par hasard le regard de Malo le chat, c’est peut-être alcool ou alors le fait qu’il se lèche les babines pour on ne sait quelle raison, mais tu as la soudaine impression d’être une petite souris. Tu lèves un sourcil à ta propre pensée et entres dans ta chambre, ce faisant, tu manques de trébucher sur Zash, allongé près de ton lit. Tu dois te rattraper à ton armoire. Le chien se réveille en sursaut, glapie, et essaie de te faire la fête alors que tu lui fais des gestes pour qu’il se calme, mais la seule chose qui marche c’est quand tu le prends dans tes bras. Tu soupires, tu sais déjà que tes draps vont être couverts de poil de chien en te levant.
Quand tu te réveilles, tu meurs de chaud. Et quelque chose te chatouille le nez, tu mets un instant avant de comprendre qu’il s’agit d’une plume. Plusieurs plumes. Pleins de plumes, des plumes jaunes partout autour de toi, et sur toi. Un mauvais pressentiment te prend quand tu sens un regard vers toi, et un souffle qui fait frissonner tes plumes. Tu lèves le nez, deux yeux sont braqués sur toi. Félins.
Tu cours, vite, tu flottes presque au-dessus du sol. Parfois, un cri franchit tes lèvres, mais c’est plus un rire, comme quand un enfant sur la frontière entre le jeu et la réalité. Enfin réalité, tu n’as pas besoin d’être un devin pour reconnaître un rêve. Ça ne sera pas ta première fois, surtout ces derniers mois. Mais dans le doute, tu préfères courir. Tu finis par débarquer une plage digne des plus belles cartes postales et aussitôt, tu repères Lex et vas pour passer derrière son dos. T’es à peu près sûr d’entendre de la musique en fond, mais la remarque de Captain Obvious Lex capte ton attention :
« Au contraire, je trouvais qu’il fait clairement froid. »
Tu réponds ça avec sarcasme quand tu remarques quelques choses sur le visage de ton âme-frère, et une grimace d’amusement tord alors ton visage.
« Mec, tu… Tu… »
Tu as la gueule d’un vrai Picasso mais les mots ne franchissent pas tes lèvres alors que ton hilarité t’empêche de remarquer un chat tapi dans le sable, prêt à bondir.
- Spoiler:
- je suis en retard et c'est nul, désolée
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