- InvitéInvité
ELLEN • can you help me ?
Mer 2 Mai 2018 - 15:01
La maladie est une invitée surprise
ellen & niamh
Le temps passe et tu récupères ta vie. Tu fais tout pour que ça soit le cas. Tu as cessé de te morfondre, tu es sortie de ta chambre, tu es partie quelques jours à New-York avec ton ami, tu as repris tes cours, ton planning serré. Cette occupation h24 te fais du bien. Tu as besoin de ça pour ne pas penser à ce qui t'es arrivé. Car même si les lésions physiques tendent à disparaître, tu souffres encore psychologiquement. Tu sursautes au moindre bruit, tu es nerveuse malgré tes potions et le travail que tu effectues sur toi-même. Tout pourrait aller pour le mieux, mais ces derniers jours tu te sens faible, tu es sans cesse fatiguée, tu as un dégoût de la nourriture, heureusement pour toi que tu n'as jamais été une grande mangeuse. Tu as cours de danse ce matin, tu es accompagnée de Zeno et vous répéter sous les ordres du professeur, votre complicité, votre alchimie le réjouis, même si tu sembles à côté de tes pompes aujourd'hui. La tête te tourne. Tu es prises de vertige et de nausées. Tu t'excuses auprès de ton partenaire de même que du professeur auquel tu demandes l'autorisation d'aller à l'infirmerie. Il doit se douter que ton état n'est pas feint, tu ne perds jamais une minute de cours, que ce soit pour aller aux toilettes et encore moins à l'infirmerie. Tu n'es jamais malade.
La porte s'ouvre sur ta silhouette, tu cherches l'infirmière du regard, patiente quelques secondes avant d'entrer. Tu as hésité, peut-être que tu aurais dû retourner dans la salle de danse. Ce n'est rien d'autre qu'une petite intoxication alimentaire. Rien de bien grave. Tu en es persuadée. Des bruits de pas arrivent dans ta direction et tu souris à la femme dont les yeux ressemblent à deux sapphires. Regard perçant. Bonjour, désolée de vous dérangez je ... J'ai eu un petit malaise en cours et mon professeur à préférer m'envoyer vous voir pour vérifier que tout va bien, mais je suis sûre que ce n'est rien de grave Qui essaies-tu de convaincre Niamh ? Tu laisses échapper un soupire d'entre tes lèvres avant de reprendre, une fois que tu as bien vérifié qu'il n'y avait personne d'autre je prends une potion depuis quelques semaines, elle m'a été prescrite à Sainte-Mangouste après mon ... mon agression C'est un mot qui ne franchit pas tes lèvres, tu n'y arrives pas, c'est tellement dur, comme si le dire à haute-voix rendait l'acte plus vrai. Plus réel. C'est pour m'aider, pour me permettre de tenir le coup, mais j'aimerais que cela ne sorte pas d'ici, s'il vous plait Tu sais que le corps médical à une obligation au secret médical, tu ne veux pas que la chose s'ébruite. Tu ne veux pas de pitié. Tu ne voudrais pas qu'on puisse penser que tu l'as bien cherché.
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Jeu 3 Mai 2018 - 21:20
can you help me ?
Un grincement de porte. La tête plongée dans un carton dont je rangeais le contenu sur les étagères de la réserve, il me fallut un instant avant de réaliser que quelqu’un était entré dans l’infirmerie. En levant la tête je tentais de percevoir le moindre son, ayant été étudiante je me souvenais des autres élèves qui ouvraient les portes de l’infirmerie sans même y rentrer. Des bruits de pas. Je finissais par me redresser et sans me précipiter je me dirigeais vers l’entrée de l’infirmerie. Une jeune fille se tenait là, plutôt pâle. « Bonjour » Lui dis-je simplement. Elle ne semblait pas rassurer, que craignait-elle ? L’infirmerie était censée être un lieu sécure et dans lequel il n’y avait rien à craindre. Je l’écoutais m’expliquer la raison de sa venue et rapidement une liste de causes pouvant être à l’origine de son état me vint en tête. Puis elle parla de potion et d’une agression. Mon visage habituellement fermé et peu souriant s’adoucit immédiatement. Je la regardais dans les yeux, mes prunelles turquoise plongées dans les siennes. « Installez-vous Miss ? » lui demandais-je en lui présentant un lit derrière un paravent de tissu, j’espérais qu’elle me donne alors son nom. « Ne vous inquiétez pas, vous pouvez avoir confiance. » La voix douce, un sourire léger se dessina sur mes lèvres, je souhaitais la mettre en confiance, je ne lui demanderais pas ce qu’elle avait vécu, mon auscultation m’en apprendrait surement assez.
Une fois installée, à l’aide de ma baguette je fis venir un appareil ressemblant un gros appareil photo, mais son but n’était pas de faire des radios comme on aurait pu le supposer mais bien d’ausculter la totalité du corps. J’agitais ma baguette et déjà des prélèvements sanguins avaient été fait sans causer la moindre douleur, une révolution magique que nous aurions pu partager avec le monde moldu si notre existence ne devait pas rester cachée. J’observais les cicatrices apparentes sur le corps de la jeune femme et rapidement j’en déduisis les sévices qu’elle avait pu subir mais je n’avais pas l’intention de les évoquer ici, elle avait surement déjà suffisamment revécu cette tragédie lors de sa visite à l’hôpital. « Quelle est cette potion que vous prenez ? » Plusieurs semaines à prendre une potion pouvait avoir de nombreux effets secondaires. Je devais savoir ce qu’elle prenait et ce même si ladite potion lui avait été prescrite à Ste Mangouste. Je continuais de décrypter les résultats lors que mes sourcils se froncèrent le temps d’une seconde. Nous allions devoir entrer dans le vif du sujet malgré toutes mes tentatives pour l’éviter.
Une fois installée, à l’aide de ma baguette je fis venir un appareil ressemblant un gros appareil photo, mais son but n’était pas de faire des radios comme on aurait pu le supposer mais bien d’ausculter la totalité du corps. J’agitais ma baguette et déjà des prélèvements sanguins avaient été fait sans causer la moindre douleur, une révolution magique que nous aurions pu partager avec le monde moldu si notre existence ne devait pas rester cachée. J’observais les cicatrices apparentes sur le corps de la jeune femme et rapidement j’en déduisis les sévices qu’elle avait pu subir mais je n’avais pas l’intention de les évoquer ici, elle avait surement déjà suffisamment revécu cette tragédie lors de sa visite à l’hôpital. « Quelle est cette potion que vous prenez ? » Plusieurs semaines à prendre une potion pouvait avoir de nombreux effets secondaires. Je devais savoir ce qu’elle prenait et ce même si ladite potion lui avait été prescrite à Ste Mangouste. Je continuais de décrypter les résultats lors que mes sourcils se froncèrent le temps d’une seconde. Nous allions devoir entrer dans le vif du sujet malgré toutes mes tentatives pour l’éviter.
©Pando
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Ven 11 Mai 2018 - 17:05
La maladie est une invitée surprise
ellen & niamh
La femme qui t’accueille ne semble pas bien plus vieille que toi, tu te demandes même si ça n'est pas une étudiante de dixième année. Quoiqu'il en soit, tu n'as pas le choix. Tu es là, tu ne vas pas reculer. Même si ce n'est pas l'envie qui te fais défaut. Elle t'invite à t'installer, probablement qu'elle ressent ton malaise, après tout il émane de l'intégralité de ton corps. Tu n'aimes pas les hôpitaux, les infirmeries, tout ce qui touche au médical en quelque sorte. Tu ne saurais pas dire d'où te viens cette gène désagréable, tu n'as pas connus de malade, toi même possède une santé de fer – enfin sauf ces derniers temps, mais ce n'est pas la même chose. A son intonation, tu comprends qu'elle souhaite ton nom, logique. Tu tentes un sourire léger tandis que tu réponds Niamh Walsh, avec une certaine fierté. Ce nom, tu le portes fièrement même s'il est totalement inconnus dans le monde sorcier parce qu'il est tout ce qui reste de tes parents. Une fois tes fesses posées sur la table, tu expliques ton problème et elle te fait une prise de sang, beaucoup plus agréable que les prises de sang moldues. Aucune aiguille, aucune insertion. C'est parfait. Tu parles de potion, alors évidement elle te demande de quoi il retourne, sauf que, tu as toujours été une nouille en potion Niamh, c'est pour ça que tu laisses le soins aux préparateurs de les faire, tu serais capable de t'intoxiquer avec une potion niveau première année je ne peux pas vous dire ce qu'il y a dedans, mais j'en ai une dans mon sac tu accompagnes tes paroles d'un mouvement de baguette et un petit flacon flote jusqu'à ta main, la potion est couleur océan, très jolie couleur c'est supposé avoir un effet anxiolytique, sans les effets calmants. Je ne peux pas me permettre d'être flagada, mais ... comme je dormais très mal, ils m'ont dit que ceci m'aiderait. Sans cette potion, et d'autre que tu as prit dans un premier temps, tu ne sais pas si tu serais parvenue à reprendre le dessus sur ta vie. Peut-être serais-tu toujours en boule au fond de ton lit ? Pour gagner un peu de temps, tu continues ton explication il y a presque deux mois que je prends cette potion, j'ai arrêté les autres après deux semaines, j'avais une potion relaxante pour m'aider à dormir, une autre à prendre pour avoir un peu d'energie quand je ne dormais pas, c'était une espèce de plan b. , comme je vous l'ai dit, je ne peux pas me permettre de rester sans rien faire. Ta vie est minutieusement organisée, un métronome humain. Tu as tes cours, tes entraînements, tes représentations, ton boulot, les cours que tu donnes, il n'y a pas de place à l'imprévu ou la procrastination dans cet agenda-ci.
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Ven 18 Mai 2018 - 21:46
can you help me ?
Des effets anxiolytiques, problèmes de sommeil … plus la jeune fille m’explique ses symptômes plus je comprends l’état dépressif dans lequel elle se trouve, rien d’étonnant après ce qu’elle a vécu. Malheureusement les traitements ne suffisent pas lorsqu’on a été victime de sévices. J’ignore encore de quel ordre, sans une auscultation plus approfondie je ne saurais le dire, je tourne le regard vers elle et j’esquisse un sourire franc sans qu’aucune émotion ne transparaisse sur mon visage et j’attrape la fiole qu’elle fait voler vers moi. Elle m’explique qu’elle ne peut rester à attendre que le temps passe et je ne peux que la comprendre, comment reprendre une vie normale après avoir subi un traumatisme si ce n’est en s’occupant nuit et jour ou bien en prenant des somnifères et pouvoir se reposer durant des nuits sans rêves. Je connaissais ce désir, vouloir oublier cet évènement si noir qu’il nous avait brisé, penser à autre chose, faire quelque chose que l’on aime pour ne pas se détester. Je connaissais cette envie de ne plus penser à soi pour ne plus nous rappeler ce que nous avions vécu.
Je détourne le regard puis m’éloigne un instant pour verser deux gouttes du contenu dans un petit récipient en verre et quelques secondes plus tard une fumée verte s’en échappe et les noms des ingrédients composant la potion viennent s’écrire sur un morceau de parchemin à proximité. Maintenant je sais ce que c’est. Je reviens vers elle et c’est à ce moment que je me fige un bref instant, je ne suis qu’à quelques pas d’elle mais je vois ce que l’appareil affiche en ma direction. Impossible qu’il se trompe.
Son regard fixé sur le mien, d’un mouvement du poignet, à l’aide ma baguette je fais repartir l’appareil d’où il vient. Je prends le tabouret se trouvant à côté du lit où elle est installée et m’y assois. Je ne peux quitter son regard. « Niamh, votre agression, de quel type était-elle ? » J’ose enfin poser la question, je dois savoir, sa réponse pourrait tout changer. J’aimerais ne pas avoir à lui annoncer une mauvaise nouvelle. Je l’appelle par son prénom, j’espère ainsi pouvoir créer un climat de confiance mais les choses que nous allons aborder sont si sensibles que j’ignore la façon dont elle va réagir. « Je sais que c’est difficile et que vous avez déjà sûrement du expliquer tout cela lors de votre visite à Sainte Mangouste mais ça m’aiderait à comprendre pourquoi vous faites des malaises. » Je mens mais elle ne peut s’en apercevoir, j’ai été bien formée.
Je détourne le regard puis m’éloigne un instant pour verser deux gouttes du contenu dans un petit récipient en verre et quelques secondes plus tard une fumée verte s’en échappe et les noms des ingrédients composant la potion viennent s’écrire sur un morceau de parchemin à proximité. Maintenant je sais ce que c’est. Je reviens vers elle et c’est à ce moment que je me fige un bref instant, je ne suis qu’à quelques pas d’elle mais je vois ce que l’appareil affiche en ma direction. Impossible qu’il se trompe.
Son regard fixé sur le mien, d’un mouvement du poignet, à l’aide ma baguette je fais repartir l’appareil d’où il vient. Je prends le tabouret se trouvant à côté du lit où elle est installée et m’y assois. Je ne peux quitter son regard. « Niamh, votre agression, de quel type était-elle ? » J’ose enfin poser la question, je dois savoir, sa réponse pourrait tout changer. J’aimerais ne pas avoir à lui annoncer une mauvaise nouvelle. Je l’appelle par son prénom, j’espère ainsi pouvoir créer un climat de confiance mais les choses que nous allons aborder sont si sensibles que j’ignore la façon dont elle va réagir. « Je sais que c’est difficile et que vous avez déjà sûrement du expliquer tout cela lors de votre visite à Sainte Mangouste mais ça m’aiderait à comprendre pourquoi vous faites des malaises. » Je mens mais elle ne peut s’en apercevoir, j’ai été bien formée.
©Pando
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Jeu 24 Mai 2018 - 9:32
La maladie est une invitée surprise
ellen & niamh
Tu sais que tu ne vas pas bien. Tu ne te voiles pas la face à ce point, mais tu fais comme si tout allait bien. Tu gères ça comme tu peux. Tu as pu avoir du soutien. Cette démonstration d'affection, cette implication sans faille, cette amitié sans laquelle tu n'aurais peut-être pas trouvé la force de te remettre debout. Tu observes la femme attraper la fiole pour verser délicatement quelques gouttes dans un récipient avant qu'une légère fumée ne s'échappe. Passionnante matière que celle des potions et de la médicomagie. Si seulement tu n'avais pas été si mauvaise. La femme revient, se fige un instant pour lire quelque chose et tu fronces les sourcils, ta curiosité est à son apogée. Qu'est-ce qu'il est écrit ? Tu l'observes prendre un tabouret et s'installer face à toi. Son regard dans le tien, la question redoutée arrive. Tu savais que tu ne pourrais pas y échapper. Ton regard se détourne. Fuyant. Il se balade autour de la pièce, tu mordilles ta lèvre, tente de conserver ce calme de façade tandis que tu meurs une nouvelle fois de l'intérieur. Tu n'as pas envie de répondre. Ton regard se voile. Larmes de frustration, de douleur, cette douleur en sommeille la plupart du temps qui se réveille parfois. Quand tu sens une présence dans ton dos. Quand tu es seule et que tu entends des pas derrière toi. Ces angoisses qui ne te quittent plus. Ces cauchemars. Terreur nocturne que tu fais taire à coup de potion et de sortilège de silence. Tu ne veux pas qu'ils sachent. Qu'il sache. Parce qu'il s'inquiète déjà assez pour toi alors que tu fais croire que tout va bien. Petite menteuse. Tu inspires profondément Niamh, tu inspires à t'en faire éclater les poumons. Une larme roule sur ta joue, venant mourir sur tes lèvres. Ton regard trouve facilement celui de la femme et dans un souffle, un murmure tu laisses échapper pour la seconde fois à haute-voix j'ai été violée. Certaines personnes disent que c'est libérateur de dire à haute-voix ce qui te hante. Pour toi, c'est un nouvel aveux de faiblesse. Une nouvelle raison de vivre l'horreur. De revivre cette nuit. Cette terreur. Cette douleur. Tu aurais probablement préféré mourir dans cette ruelle que de vivre avec ça chaque jour. Tu continues de croire que tu es probablement responsable, du moins en partie, de ce qui t'es arrivé. Tu as vu que c'était commun aux victimes de viol, le sentiment de culpabilité. Sauf que toi. Tu vends du rêve, pas vrai ? Tu as cette attitude désinvolte, provocatrice, aguicheuse parfois. Tu cherches plus que tu ne trouves réellement. Si ton aîné avait vent de cette histoire, probablement qu'il dirait que tu as eu ce que tu méritais. Si les deux autres étaient au courant, il est fort probable que ton jumeau soit dévasté, tandis que gray, lui, se mettrait à la recherche du coupable avec son côté animal et tu ne veux imposer ce poids à personne. Samwell le partage déjà avec toi, parce qu'il ne t'a pas laissé le choix en entrant de force dans ta chambre, découvrant les bleus, tant au corps qu'à l'âme. Tu sors de tes pensées et reviens à l'infirmerie, qu'est-ce que j'ai ?
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Lun 4 Juin 2018 - 22:08
can you help me ?
Assise près d’elle je la vois se torturer avec la vérité. Je voudrais lui prendre la main, lui dire qu’elle n’est pas seule mais je me l’interdis. Je ne peux pas. Je l’observe se débattre intérieurement, ce combat perdu d’avance car la vérité finit toujours par se savoir et la taire n’est pas la minimiser mais au contraire la faire grandir et la faire devenir honteuse. Elle finit par avouer ce que je redoute. Je ne peux m’empêcher de lâcher un léger soupire et baisser les yeux. Ce qui aurait put être une annonce heureuse pourrait finalement être la pire chose que je n’aurais jamais à dire. Je lui tends tout de même un mouchoir, geste dérisoire pour apaiser une peine qui ne disparaitra jamais. « Je suis désolée. » Ce sont les seuls mots qui me viennent, des mots qu’elle a dû entendre encore et encore. Désolée ? Mais de quoi dans le fond ? Qu’aurais-je pu faire de plus ? Même si j’avais été là au moment de l’agression, aurais-je pu faire quelque chose ? Dans le fond cette phrase me m’était-elle pas destinée ? Désolée d’être impuissante face à tant de souffrances. Je voudrais trouver les mots qui guérissent mais ceux-ci n’existent pas.
Elle m’interroge, elle sait que quelque chose ne va pas. J’hésite un instant puis je lui pose une question qui la mettra dans sous doute encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’est actuellement. « Avez-vous eu des rapports sexuels dans les jours ou les semaines précédant votre agression ? Ce pourrait-il que vous soyez enceinte ? » Je connais la vérité mais je ne veux pas la lui présenter maintenant. J’ignore si elle sera capable de l’accepter. Comment le pourrait-on ? À nouveau je souhaiterai lui témoigner ma compassion mais mon rôle me l’interdit. Je ne suis pas une amie ou un membre de la famille, je suis médicomage, je dois garder mes distances, la distance professionnelle comme on l’appelle. Cette distance qui nous permet de nous protéger mais qui, lorsqu’elle est mal dosée, nous fait paraitre froid et détaché des problèmes de nos patients. Finalement ma main vient se poser sur la sienne, tant pis. J’espère qu’elle comprendra.
Elle m’interroge, elle sait que quelque chose ne va pas. J’hésite un instant puis je lui pose une question qui la mettra dans sous doute encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’est actuellement. « Avez-vous eu des rapports sexuels dans les jours ou les semaines précédant votre agression ? Ce pourrait-il que vous soyez enceinte ? » Je connais la vérité mais je ne veux pas la lui présenter maintenant. J’ignore si elle sera capable de l’accepter. Comment le pourrait-on ? À nouveau je souhaiterai lui témoigner ma compassion mais mon rôle me l’interdit. Je ne suis pas une amie ou un membre de la famille, je suis médicomage, je dois garder mes distances, la distance professionnelle comme on l’appelle. Cette distance qui nous permet de nous protéger mais qui, lorsqu’elle est mal dosée, nous fait paraitre froid et détaché des problèmes de nos patients. Finalement ma main vient se poser sur la sienne, tant pis. J’espère qu’elle comprendra.
©Pando
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Lun 11 Juin 2018 - 10:08
La maladie est une invitée surprise
ellen & niamh
L'angoisse qui avait disparu à coup de potion et de soutien reprend progressivement possession de toi. T'es pas bien. Trop faible, tant physiquement qu'émotionnellement. Plus rien ne va en ce moment et t'espères qu'elle pourra t'aider. Mettre un nom sur ton mal. Te donner un traitement qui te libèrera de ces angoisses, de ces malaises, de ces souffrances inutiles. La médicomage te tends un mouchoir que tu prends, tu sais même pas pourquoi faire, mais tu le tritures déjà. Émiettant le carré en petits flocons. On dirait de la neige, ça te rappelle ton enfance, quand vous faisiez des batailles dans le jardin avec ton frère et tes parents. C'est tellement dur. Tu aimerais avoir ta mère auprès de toi, sentir ses bras autour de tes épaules, l'entendre de sa voix douce te dire que tout iras bien. Avec le temps, tu oublies sa voix, les traits de son visage se flouttent, pourtant l'amour et le manque sont grandissant. Tu entends la femme qui te fait face te dire qu'elle est désolée et tu hausses les épaules vous n'y êtes pour rien . C'est l'une des raisons pour lesquelles tu n'as jamais parlé de ça à personne. Cette espèce de pitié que tu pourrais lire dans le regard des autres, tu détestes ça. Tu y as eu droit à Poudlard quand du jour au lendemain vous êtes devenus les orphelins. Un accident. Une priorité non respectée et voilà ta vie qui partait en petits morceaux. Las de rester là sans savoir, tu demandes, tu veux un verdict, tu n'es pas là pour faire de la figuration et sa question t'étonnes, t'es pas là pour parler de tes aventures, pas comme si t'en avais à la pelle non plus. Tu fais un signe négatif de la tête, aucun risque, je n'ai pas vraiment le temps de me perdre dans des relations même occasionnelles. T'exagère, il y a quelques hommes qui sont passés, mais pas ces derniers mois, tu vis à deux cents à l'heure et puis soudain tes jolis yeux noisettes s'écarquillent, non... non... La main de la médicomage sur la tienne tu n'aimes pas cette situation, tu n'aimes pas ce que tu comprends et espère au plus profond de toi que ce n'est pas vrai, un malentendu, une erreur... je peux pas... Ta voix si sûre se brise, t'es démolie, une fois de plus, de trop ?
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Mer 13 Juin 2018 - 3:16
can you help me ?
Je l’observe silencieusement, elle semble comprendre par elle-même. La pression de ma main se fait plus forte sur la sienne. Je veux qu’elle comprenne qu’elle n’est pas seule mais à cet instant je me doute qu’elle aurait plutôt besoin du soutien de quelqu’un qu’elle connait bien, un proche, un parent peut-être. « Niamh » Je ne prononce que son nom, je veux la calmer même si je sais que je n’y parviendrai pas si aisément. « Niamh vous êtes enceinte mais il existe des solutions. » Ça y est, les choses étaient dites. Impossible d’y échapper, la réalité était là. Quand aux solutions que j’évoque elles sont multiples mais je sais que les exposer maintenant ne servirait à rien, elle ne m’écoute déjà plus. Et pourtant je persiste à lui montrer mon soutien. « Vous n’êtes pas seule Niamh. » Ce que je peux haïr ces phrases toutes faites dans ces moments-là. Car même si on les pense réellement, elles ont été si souvent rabâchées qu’elles n’ont plus de sens, plus d’impact.
Je repensais à la potion qu’elle prenait et qu’elle m’a donnée. Hors de question qu’elle continue de la prendre. J’imagine déjà quelle potion je pourrais lui donner en fonction de son choix quant à la poursuite de la grossesse. Car oui, un choix est à faire, un choix difficile mais qu’elle devra faire en toute connaissance de causes. Mon regard se baisse faire l’abdomen de la jeune femme. Je sais que ce n’est pas ce qu’elle voulait mais cet enfant pourrait lui apporter beaucoup de bonheur, à condition qu’elle réussisse à faire abstraction des conditions dans lesquelles il a été conçu. Et si elle ne désire pas l’élever, il pourrait faire le bonheur d’une famille qui ne peut concevoir. Mais il est trop tôt pour évoquer ces sujets-là. Pour le moment c’est la mère qui nous intéresse. Je me lève et me dirige rapidement vers la réserve, j’en reviens avec une petite fiole transparente contenant à la moitié un liquide violet. « Tenez, buvez. » Je lui tends la fiole. Son contenu lui fera du bien et la calmera. Il la fera même dormir durant quelques heures, le temps que son corps accepte sa nouvelle condition. Pour ce qui est de l’esprit, c’est tout un travail qui débute.
Je repensais à la potion qu’elle prenait et qu’elle m’a donnée. Hors de question qu’elle continue de la prendre. J’imagine déjà quelle potion je pourrais lui donner en fonction de son choix quant à la poursuite de la grossesse. Car oui, un choix est à faire, un choix difficile mais qu’elle devra faire en toute connaissance de causes. Mon regard se baisse faire l’abdomen de la jeune femme. Je sais que ce n’est pas ce qu’elle voulait mais cet enfant pourrait lui apporter beaucoup de bonheur, à condition qu’elle réussisse à faire abstraction des conditions dans lesquelles il a été conçu. Et si elle ne désire pas l’élever, il pourrait faire le bonheur d’une famille qui ne peut concevoir. Mais il est trop tôt pour évoquer ces sujets-là. Pour le moment c’est la mère qui nous intéresse. Je me lève et me dirige rapidement vers la réserve, j’en reviens avec une petite fiole transparente contenant à la moitié un liquide violet. « Tenez, buvez. » Je lui tends la fiole. Son contenu lui fera du bien et la calmera. Il la fera même dormir durant quelques heures, le temps que son corps accepte sa nouvelle condition. Pour ce qui est de l’esprit, c’est tout un travail qui débute.
©Pando
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Lun 18 Juin 2018 - 20:51
La maladie est une invitée surprise
ellen & niamh
Les informations qui te parviennent semble limpides, pourtant tu refuses d’y croire, ton esprit fait le lien entre les sautes d’humeur, les malaises, les douleurs, la fatigue, tout ça n’était pas psychosomatique. Étrangement, tu as une sensation de pincement dans le bas de ton ventre, comme si soudainement tu prenais conscience de cette petite chose qui s’agrippe au creux de toi. Comment est-ce qu’un enfant pourrait naître d’un geste de haine ? Tu n’arrives pas à concevoir l’avenir de cette manière. Tu es perdue, tu entends la médicomage qui te parles, mais ses paroles n’atteignent pas ton esprit, murmure lointain, tu étudies déjà toutes les possibilités qui s’offrent à toi. Toutes ? Il n’y en a pas énormément malheureusement. Ta carrière ne supporterait pas une pause aussi longue qu’une grossesse suivie des premières années que nécessite l’éducation d’un enfant. Tu ne veux pas de cette vie, tu ne veux pas devoir expliquer à celui qui souhaiteras partager ta vie qui est le père de l’enfant, parce que tu ne le saura pas, mais qu’il est inconcevable pour toi qu’on te prenne pour une catin que tu n’es pas. Des larmes se sont mise à couler sur tes joues, tu n’as pas la force de les retenir, c’est plus fort que toi. Tes épaules sont secouées de soubresauts et tu t’exécutes quand la médicomage revient avec une fiole qu’elle te demande de boire. Tu croises le regard azure de la femme, tu cherches tes mots, tu balbuties, elle à dit qu’il y a avait plusieurs solutions, mais tu n’en vois qu’une seule malheureusement je peux pas le garder... Si ta voix est tremblante, autant que tes mains, ton regard est assuré, il n’a rien de fuyant, tu es déterminée à ne pas garder cet enfant. C’est le mieux que tu puisses faire, pour toi, mais aussi pour lui, parce que tu serais bien incapable de lui offrir ce qu’une mère doit offrir à son bébé, tu n’es pas même sûre que tu pourrais l’aimer tant le souvenir lié à sa conception est trop douloureux pour toi. Je veux avorter… C’est la seule solution, aidez-moi ... C’est contre ta foi, contre tes principes, c’est l’opposé de ce que tu as toujours voulu, toi qui rêve d’enfant et de famille, te voilà bafouant tout ce en quoi tu crois, par faiblesse.
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Mar 3 Juil 2018 - 15:13
can you help me ?
Impassible, mon regard plongé dans le sien, sa tristesse me prend aux tripes. Comment la soutenir ? J’aurais voulu la prendre dans mes bras, lui dire que tout irait bien mais c’était faux. Je la regarde se débattre avec ses propres pensées et ses mots viennent se brisés sur moi. Avorter. Ce mot seul suffit à me déchirer de l’intérieur. Je sais ce qu’elle vit mais je ne peux m’empêcher de penser à mon passé. Cet enfant perdu. Cet avenir brisé, avorté … Je ne peux la blâmer de vouloir se débarrasser de cet enfant, mais il est un espoir. Comment le lui expliquer et le lui faire comprendre ? Elle n’est pas prête. L’éthique m’impose de respecter ses choix, alors il me faut lui expliquer les risques d’une telle procédure, qui sont peu nombreux. Une potion, un léger mal de ventre et cette conversation ne serait plus qu’un mauvais souvenir, un sortilège d’oubli et il n’y resterait plus aucune trace.
Seulement voilà … cet enfant n’a rien demandé, ce n’est pas sa faute si son géniteur est un monstre. Cet enfant, n’est qu’un enfant justement. « Je vous aiderai Niamh, mais pour le moment essayez de vous reposer un peu. Il est trop tôt pour prendre une décision. » Non, je ne désirai pas influencer son choix, du moins pas consciemment, il valait mieux qu’elle prenne le temps d’accepter son nouvel état avant de décider de quoi que ce soit. Ensuite nous pourrons évoquer toutes les solutions. Je restais assise à côté d’elle, attendant que la potion fasse effet et qu’elle ne sombre d’un sommeil réparateur. Dans une vingtaine de minutes elle se réveillera et nous reprendrons cette conversation. « Je suis là. » Murmurais-je à mesure que la jeune fille lâchait prise.
Seulement voilà … cet enfant n’a rien demandé, ce n’est pas sa faute si son géniteur est un monstre. Cet enfant, n’est qu’un enfant justement. « Je vous aiderai Niamh, mais pour le moment essayez de vous reposer un peu. Il est trop tôt pour prendre une décision. » Non, je ne désirai pas influencer son choix, du moins pas consciemment, il valait mieux qu’elle prenne le temps d’accepter son nouvel état avant de décider de quoi que ce soit. Ensuite nous pourrons évoquer toutes les solutions. Je restais assise à côté d’elle, attendant que la potion fasse effet et qu’elle ne sombre d’un sommeil réparateur. Dans une vingtaine de minutes elle se réveillera et nous reprendrons cette conversation. « Je suis là. » Murmurais-je à mesure que la jeune fille lâchait prise.
©Pando
- InvitéInvité
Re: ELLEN • can you help me ?
Jeu 9 Aoû 2018 - 21:20
La maladie est une invitée surprise
ellen & niamh
Les larmes ne cessent de rouler sur tes joues, tu es fatiguée de devoir te battre chaque jour plus que le précédent. Tu envies ces personnes dont les vies sont si simples. Tu fais de ton mieux chaque jour et ce n’est jamais assez. Il est impossible pour toi d’imaginer une seule seconde avoir cet enfant. Tu n’en veux pas. Pas celui-là. Pas comme ça. La seule solution que tu entrevois est aussi celle que tu exècres le plus, prendre une vie, un meurtre. Ta foi t’interdit l’avortement et pourtant tu demandes à la medicomage de t’aider. La femme reste impassible. La souffrance de ces dernières semaines, des prochaines années pourraient disparaître si facilement, mais elle refuse. Enfin, elle veut que tu te repose. Tu n’as pas besoin de repos. Tu as besoin qu’on t’arrache ce fœtus de ton utérus. Tu hausses les épaules de dépit. Totalement dépassée par la situation, tu prends la potion qu’elle te tend, tandis qu’elle s’assoit à tes côtés. La poitrine soulevée par les sanglots, tu marmonnes Je ne peux pas le garder... tout en secouant la tête comme si tu voulais chasser des idées sombres de ton esprit. La fatigue s’installe, tu t’installes sur le lit, tout en regardant la femme, elle est ton seul soutient en ce moment. je… peux...pas. Tes yeux se ferment, t’emmenant vers un sommeil sans rêve, sans douleur, sans angoisse.
Tes yeux s’ouvrent sur une pièce baignée d’une lumière orangée, la journée touche à sa fin, difficilement tu te redresses, un peu plus calme tu regardes autours, et l’ombre au sol te rappelle soudainement tout ce qui a été dit plus tôt. Tu es enceinte. Et malgré ta petite sieste, tu n’as pas changé d’avis. Cet enfant, tu n’en veux pas. Excusez-moi ? Tes pieds foulent le sol tandis qu’un frisson parcourt ton corps, les bras autours de toi, tu vas rejoindre la médicomage, une fois dans son dos tu reprends sur un ton aussi doux que désespéré vous allez m’aider ? s’il vous plaît ?
Tes yeux s’ouvrent sur une pièce baignée d’une lumière orangée, la journée touche à sa fin, difficilement tu te redresses, un peu plus calme tu regardes autours, et l’ombre au sol te rappelle soudainement tout ce qui a été dit plus tôt. Tu es enceinte. Et malgré ta petite sieste, tu n’as pas changé d’avis. Cet enfant, tu n’en veux pas. Excusez-moi ? Tes pieds foulent le sol tandis qu’un frisson parcourt ton corps, les bras autours de toi, tu vas rejoindre la médicomage, une fois dans son dos tu reprends sur un ton aussi doux que désespéré vous allez m’aider ? s’il vous plaît ?
|
|