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I could leave but I won’t go, though my heart might tell me so (Finn)
Lun 5 Mar 2018 - 14:36
Mais elle a eu beau rire avec les autres, participer aux conversations légères, son appréhension rôde toujours et déborde dans ses yeux, comme une ombre dans leur éclat émeraude. On a sans doute vu sa soudaine réserve, on lui a collé un verre dans les mains – pour te dérider, Fynn ! Elle n’a même pas regardé ce qu’il y a dedans, se contente de le siroter lentement, n’appréciant que peu le goût lourd et amer de l’alcool contre sa langue. Elle ne trouve que ça pour s’occuper les mains, ça et se perdre dans ses réflexions. Quand elle redresse les yeux – au bout de combien de temps ? -, ses amis du cours de musique se sont dispersés sur la piste de danse et ailleurs, l’ambiance tamisée du bar suffisant à les soustraire à son regard. Ça lui arrive un peu trop souvent à son goût, en tout cas assez pour que ça en devienne risible. Elle s’agite, la petite Pokeby, comme une girouette sur son tabouret, se démanchant le cou dans le vain espoir de retrouver un visage familier et amical. Dans son impatience, elle se lève et s’aventure du côté de la piste de danse, fouillis de corps mouvant dans lequel elle parvient à retrouver une de ses amies. Et malgré son envie persistante de quitter les lieux, elle se laisse convaincre encore une fois de rester un peu, trouvant un peu de réconfort et de distraction dans quelques mouvements de danse. Mais la foule les sépare encore et c’en est assez, assez pour que Fynn se lasse et lui fasse signe de loin qu’elle désirait rentrer.
Elle peine à se frayer un chemin à travers les danseurs qui forment une masse compacte et qui lui barrent la route. A un moment, alors qu’elle s’est péniblement avancée vers la sortie, elle trébuche maladroitement et s’écrase contre un torse qui, au moins a le mérite de lui éviter une rencontre fortuite avec le sol. Un sourire d’excuses aux lèvres, elle redresse la tête, prête à marmonner quelques mots à celui qu’elle vient de percuter pour s’échapper tout de suite après. Mais elle se fige quand elle reconnaît son visage. Lui.
Des semaines qu’elle ne l’avait plus vu, qu’elle ne s’était plus retrouvée confrontée à son regard, sans qu’elle ne sache s’il avait fini par lâcher l’affaire ou si elle l’évitait désormais avec suffisamment de talent pour être efficace. Mais là, devant lui, son esprit s’affole et patine. « Salut, Finnley. Désolée, je… Je ne regardais pas où j’allais. » Souffle –t- elle finalement à mi-voix. Elle doute même qu’il l’ait entendu, avec cette musique trop forte. « J’allais y aller de toute façon », reprend –t- elle, sans amorcer le moindre mouvement. Elle se trouve perdue, sans trop savoir comment réagir. Et elle se convainc elle-même que c’est la politesse qui la pousse à lui adresser un léger sourire, un peu crispé, que c’est l’adrénaline de cette surprise qui lui laisse la bouche sèche et une impression acide au creux de l’estomac. Maintenant elle en était sûre : elle aurait dû rentrer depuis bien longtemps déjà.
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Re: I could leave but I won’t go, though my heart might tell me so (Finn)
Lun 5 Mar 2018 - 18:29
« Je n’ai qu’une chose à dire les mecs : vampire’s night ! » s’exclame la gencive en se levant d’un bond, l’air étrangement déterminé. « Quoi ? » Tu hausses un sourcil et jettes un coup un coup d’œil à Nigel – qui semble amusé par l’intervention de votre pote – lorsque Stew se lève à son tour. « Ouep, j’suis chaud ! » Dit-t-il avant de vous faire un petit signe de la main, à toi et ton bro. « Oh putain … » Tu passes une main sur ton front et ne peux t’empêcher de lâche un soupir (qui en dit long sur ta motivation). Mais pourquoi ? Pourquoi fallait-iltoujoursque l’un d’entre vous est une idée foireuse ? Vous n’étiez pas bien là, dans le grenier, à vous taper quelques joints et vous enfiler quelques bières ? Oh Merlin … Tu n’as pas le temps de râler que tes trois compères se dirigent déjà vers la porte menant au troisième étage, direction la sortie.
« Les mecs, on va se faire jeter … » Ronchonnes-tu alors que vous atteignez déjà le hall d’entrée. « Rho, ferme là Jones ! » t’interromps Rob qui t’envoies (sans crier gare) un léger coup de poing dans les côtes – histoire de fermer un peu tagrande gueulebouche. « On n’est pas trop mal sapés et je sens qu’on va s’éclater ! » Insiste-t-il avant de ricaner et dévaler les marches qui mènent vers le domaine (d'où vous pourrez transplaner). « Pas vrai Rutherford ? » « Vrai ! » Répond ce dernier avant de te balancer un léger coup d’épaule. Tu regardes ton meilleur ami, lui tire une tronche de trois mètres de long et fronce le nez. Mouais, c’est ce qu’on verra … Tu suis tes amis en silence durant quelques minutes – non sans traîner des pieds – quand vous atteignez enfin l’entrée du domaine. « Allez, c’est parti ! » S’écrit Stew qui disparaît déjà dans un « plop » en transplanant. Vous le suivez de près et atterrissez non loin de l’allée principale de myrddin wyllt district, à quelques pas seulement de la boite de nuit.
Il n’est pas loin d’une heure du matin lorsque tu jettes un rapide coup d’œil à ta montremoldue, mais le quartier sorcier semble toujours aussi animé qu’en début de soirée. Bordel, à croire que ce temps de merde n’arrête personne ? Tu ronchonnes dans ta barbe et ressers rapidement les pans de ta veste avant de suivre le reste de ta bande. Maintenant que t’es là, t’as plus tellement le choix Jones ! Va falloir te mêler aux oiseaux de nuit et profiter de cettefoutuesoirée (qui avait pourtant si bien commencée). Une fois arrivé devant l’antre des vampires, tu jettes un rapide coup d’œil au demi-géant – qui sert de videur au club – et t’engouffres à l’intérieur de l’établissement d’où s’échappe une volute de fumée accompagnée d’une vilaine odeur d’alcool et de transpirationqui manque de te faire gerber. « Bordel ! » T’écris-tu alors que la musique étouffe ton juron. Tu te tournes vers tes potes et secoues vigoureusement ta caboche avant de leur faire un léger signe de tête en direction du bar. Si tu veux tenir au moins une heure ou deux mon Fifi, faut que tu (re)prennes des forces !
Tu n’attends pas ton crew et te diriges vers le fond de la pièce (en jouant des coudes) lorsque tu atteins finalement le bar où semble avoir élu domicile une paire d’ivrognes. Rhaaa, t’en pousses quelques-uns et finis par poser ton cul sur un tabouret avant de te pencher vers l’une des barmaids : « Un double whisky pur feu » Lui demandes-tu avant de te jeter un œil derrière-toi. Sur la piste de danse, les corps se mêlent et se démêlent, s’articulent et se désarticulent sur des danses qui semblent venir tout droit d’un autre monde. Les nanas se trémoussent langoureusement en jupes courtes tandis que les mecs les matent du coin de l’œil avant de tenter quelques approches grossières sous les regards amusés de leurs potes. Les couples d’une nuit ou de toute une vie s’embrassent à l’ombre des regards tandis que les plus audacieux s’enflamment déjà dans le ventre la black-room.
Un sourire amusé vient fendre ton visage. Avec ses allures de maison close, pas étonnant que le vampire’s night soit la boite de nuit la plus prisée de tout Inverness. « Et un double whisky pur feu pour le beau-gosse ! » t’interpelles la barmaid avant de tendre une main vers toi. « Merci » lui réponds-tu simplement avant de laisser tomber quelques mornilles dans le creux de sa main. Tu attrapes le verre sans plus attendre et avales d’une traite le breuvage qui vient te brûler le fond de la gorge. Putain, ça arrache ! Tu frappes instinctivement le comptoir de ton poing droit et fermes les yeux un instant avant de secouer la tête. Bon ! Maintenant que tu as l’espritun peu beaucoupengourdi, tu vas enfin pouvoir te détendre, Jones. Tu te lèves de ton tabouret et te diriges vers la piste bondée – bien décidé à rejoindre tes potes pour faire la fête – lorsqu’un ovni vient te percuter de plein fouet. « Hey ! » T’exclames-tu en rattrapant la malheureuse qui vient d’échapper à une chute mémorable « Ca va ? ». Tu te penches vers elle et reconnais immédiatement son visage malgré la pénombre et les flashes aveuglants. Scheiße …
« Salut, Finnley. Désolée, je… Je ne regardais pas où j’allais. » S’excuse t’elle tandis que ton cœur se met à faire un bond de trois cent mètres au fond de ta poitrine. Bordel, mais qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Ton palpitant s’emballe et ta mâchoire se crispe lorsque du bout des doigts, tu sens sa peau contre la tienne. Fynnseach … Tu la regardes un instant sans rien dire et te noies dans son regard azur avant de reprendre tes esprits. « Nan ce n’est pas grave tu … » « J’allais y aller de toute façon » te coupe-t-elle avant que tu ne puisses lui dire ne pas s’excuser. Attends … Quoi ? Tu arques un sourcil et recules d’un pas avant de pencher la tête sur le côté. « Mais non » lui réponds-tu du tac au tac, sans même réfléchir. « Enfin je veux dire … Non, te sens pas obligée de partir à cause de moi ». Tu baisses les yeux et fronces les sourcils, soudainementtrèsmal à l’aise. Tu te doutes que si elle veut partir d’ici, c’est parce que t’es là. Après tout, quoi de plus logique ? Sans compter sur le fait que cet endroit était l’un des éléments qui avait provoqué la fin de votre histoire. Tu soupires et t’approches à nouveau d’elle. « Tu t’es pas fait mal ? ».
Tu ne sais pas trop pourquoi tu lui demandes ça, Jones. Par prévenance ? Pour gagner du temps ? T’en sais foutrement rien ! Tout ce que tu sais, à cet instant, c’est que t’es tiraillé entre le désir de rester près d’elle et de la fuir une nouvelle fois comme la peste.
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Re: I could leave but I won’t go, though my heart might tell me so (Finn)
Ven 9 Mar 2018 - 1:01
« J'allais y aller de toute façon, a -t- elle décrété alors qu'elle recouvrait un semblant d'esprit, alors qu'il la coupait dans ses excuses maladroites. C'était sans doute mieux comme ça.
-Mais non ! S'exclame -t-il aussitôt avec une brusquerie, une spontanéité qui la surprend elle-même. Elle n'a toujours pas bougé mais même sa volonté semble se suspendre d'un coup alors qu'elle lui retourne un regard indécis. Et pourtant, ça serait tellement mieux si elle trouvait la force de réellement de partir, de tourner les talons et s'extraire de ce moment étrange. De se soustraire à son regard sans même savoir si elle saurait l'affronter à nouveau. Elle pourrait alors retrouver le quotidien bien équilibré qu'elle connaît si bien, faire comme si rien ne s'était passé et pouvoir prétendre à nouveau que toute cette histoire ne l'atteignait plus. Mais quand elle y pense, là, rien ne lui semble plus éloigné de la vérité, et en voilà bien la preuve. Alors que la surprise semblait l'avoir complètement anesthésiée, comme un écho à l'étrangeté de ces retrouvailles, elle retrouve soudain une conscience aiguë de tout ce qui l'entoure. De la foule oppressante. De ses mains toujours sur ses bras dénudés. De son cœur qui tambourine maladroitement contre sa poitrine et de sa tête qui fourmille de mille sentiments contradictoires ; nostalgie, rancœur, appréhension, d'autres encore ? Perdue, elle baisse légèrement la tête en se mordillant les lèvres. Mais déjà, il s'explique.
« Enfin je veux dire... Non, te sens pas obligée de partir à cause de moi.
-Mais non, ce n'est pas ça! » C'est à son tour de s'exclamer, à celui de Finn de baisser les yeux. Ça la ferait presque sourire, de les voir tous les deux aussi mal à l'aise, aussi maladroits l'un envers l'autre. Presque, s'il y avait de quoi s'en amuser et si elle avait la tête à noter ce genre de détail. Bizarrement, sa réponse la glace. C'est vraiment cette impression de rejet et de froideur qu'elle dégage ?
Oui. Bien sûr que oui, Fynn ! Comment pourrait-il en être autrement après leur dernière confrontation directe, après des semaines à repousser ses tentatives de se racheter et bien d'autres encore à l'ignorer et l'éviter autant qu'elle le pouvait. Comme si ce n'était pas précisément ce qu'elle avait voulu ? Sauf que cette distance, nécessaire distance, elle n'est pas sûre de l'apprécier. Non, ce n'est qu'un doux euphémisme : elle est presque sûre de ne pas l'aimer, chose qu'elle se garde bien de s'avouer consciemment. Elle inspire profondément et lui répond doucement. « Non, ce n'est pas à cause de toi, vraiment. Mais il se fait tard et... » Et les cours, et la fac, et la fatigue, et peut-être Grace qui doit l'attendre et s'inquiéter de ne pas la voir rentrer... Elle ne peut terminer sa phrase autrement que par un petit geste équivoque.
« Tu ne t'es pas fait mal ?
-Non, non, ne t'inquiète pas. Tu sais comme je suis maladroite, je m'en remettrai. »
Elle doute, pour le coup, que faire ce genre de référence qui renvoie indirectement à leur passé commun, à un quelque chose dont ils auraient pu rire ensemble dans un autre contexte soit la meilleure idée pour détendre l'atmosphère déjà bizarre. Mais son éternelle capacité d'autodérision sur le sujet la pousse à sourire avec un peu plus d'entrain, ses lèvres quittant enfin le rictus crispé qu'elles affichent depuis le début. Mais en s'inspectant, elle remarque la large tâche collante sur le haut de sa robe. Elle passe un doigt las sur le tissus imbibé du contenu de son verre avec un regard désespéré. Elle avait dû le renverser sur elle en perdant l'équilibre. « Oh vraiment, il ne manquait plus que ça … J'espère que tu n'en as pas reçu ? » S'enquit-elle soudainement, retrouvant un peu de sa spontanéité habituelle. Normalement la magie aurait arrangé ça en un tour de main mais... « Merlin, et j'ai pas ma baguette ! » S'exclame -t- elle en se passant une main fatiguée sur le visage. Elle revoit clairement l'objet abandonné parmi ses affaires, dans sa chambre. Elle n'en avait pas eu besoin pour le cours de musique et n'avait pas jugé utile de retourner la chercher avant de partir en soirée. Elle savait rire de sa maladresse et de son étourderie, mais moins quand elle se retrouvait dans des situations pareilles.
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Re: I could leave but I won’t go, though my heart might tell me so (Finn)
Dim 25 Mar 2018 - 20:03
Tu soupires et t’approches à nouveau d’elle. « Tu t’es pas fait mal ? ». « Non, non, ne t'inquiète pas. Tu sais comme je suis maladroite, je m'en remettrai. » Te répond-t-elle alors qu’un léger sourire naît à la commissure de ses lèvres. Bien sûr que tu le sais, Jones. Comment oublier ce petit défaut, cet aspect de son caractère haut en couleur qui avait eu raison de toi, à l’époque ? Tu la regardes sourire timidement et tu ne peux t’empêcher de vous revoir quelques mois en arrière, à Hungcalf. Merlin … Combien de fois l’avais-tu rattrapée in extremis au bord de ton lit ou en haut d’un escalier ? Et combien de fois l’avais-tu portée dans tes bras, parce qu’elle s’était foulé la cheville en trébuchant comme une idiote ? Tu te perds un instant dans le méandre de tes souvenirs et repense à tous ces moments passés ensemble lorsque la réalité te rattrape soudain. Quel gâchis … Penses-tu tout bas avant de secouer la tête et de reprendre doucement tes esprits.
« Oui, je sais. » Souffles-tu avant de sourire à ton tour. Tu n’oses pas lui dire que sa gaucherie légendaire fait tout son charme, mais tu le penses et c’est déjà bien assez, Jones. Pas la peine d’entretenir le malaise qui semble persister entre vous – comme à chaque fois que vos chemins se croisent. Tu pinces tes lèvres et t’apprêtes à t’éclipser pour ne pas l’importuner davantage (bien qu’elle t’affirme le contraire) lorsque tu la vois s’inspecter minutieusement. « Fynn ? ». La blonde passe un doigt fin sur le haut de sa robe et affiche une grimace qui ne présage rien de bon. « Oh vraiment, il ne manquait plus que ça … J'espère que tu n'en as pas reçu ? ». Tes yeux glissentprestementsur sa poitrine et tu remarques la tâche qui recouvre en grande partie son vêtement. Scheiße. La pauvre a dû renverser son verre en trébuchant … A sa demande, tu inspectes rapidement ton jean et ta veste mais ne remarque que quelques gouttes de boisson qui ne retiennent pas plus ton attention. Contrairement à la Pokeby, tu t’en sors plutôt bien. « Nan, moi ça va » La rassures-tu avant de pincer tes lèvres, désolé pour elle.
« Merlin, et j'ai pas ma baguette ! » S’exclame-t-elle avant de porter une main à son visage. « C’est pas grave » affirmes-tu en esquissant un rictus, « Suis-moi ». Tu attrapes la main de Fynnseach et l’entraînes derrière toi à travers la foule qui s’est agglutinée sur la piste de danse. Tu pousses quelques danseurs à l’aide de ta main libre et te frayes un chemin à travers la cohue lorsque tu aperçois un petit coin tranquille, à l’abri des regards. Tu te tournes vers Fynn – sans prendre le temps de t’arrêter – et lui lances un bref regard avant de lui désigner (d’un léger coup de menton) le petit renfoncement. Là-bas, sous l’escalier menant aux black rooms, vous serez tranquilles.
Tu tiens toujours la main de Fynn dans la tienne lorsque vous arrivez enfin à destination et tu la pousses doucement dans l’obscurité avant de te poster devant elle. Ici, vous ne serez pas dérangés. « Ne bouge pas » Lui recommandes-tu avant de sortir discrètement ta baguette – initialement rangée dans l’une des poches intérieures de ta veste. « Récurvite » chuchotes-tu tout en pointant le bout de ta baguette sur la tâche qui commence déjà à disparaître. « Voilà … » Souffles-tu avant de ranger tonsabre laserbâton magique et de planter ton regard dans celui de la jeune femme. « Et maintenant, tu peux me dire pourquoi t’es sortie sans ta baguette ? ». Ta question est sans doute un peutropbrutale ; tout comme le ton que tu viens d’employer, d’ailleurs. Mais c’est plus fort que toi, Jones. Lorsque t’es inquiet ou que quelque chose te tracasse, t’as du mal à te contenir. Tu sais pas faire dans la dentelle. Et savoir que Fynnseach se trimballe (toute seule ?) à Inverness, sans sa baguette et au beau milieu de la nuit, c’est pas franchement rassurant. « Bordel, Fynn … Tu comptes sur ta bonne étoile ou t’es simplement inconsciente ? ». T’insistes lourdement – histoire qu’elle comprenne bien qu’avoir laissé sa baguette Merlin on ne sait où pourrait lui coûter cher – même si tu sais que tu vas sans doute trop loin … Mais encore une fois, c’est plus fort que toi, Jones. Bien que tu ne sois plus son copain, tu ne peux pas t’empêcher de t’inquiéter pour elle.
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Re: I could leave but I won’t go, though my heart might tell me so (Finn)
Jeu 10 Mai 2018 - 0:08
« Je sais », finit par souffler Finn, en écho à sa remarque, ce qui lui arrache un nouveau sourire et un hochement de tête qui sonne un peu comme une conclusion. Son regard clair se détache de sa silhouette pour dériver ailleurs, sans savoir si elle était plus à la recherche d’une échappatoire que d’une manière de relancer la conversation – elle ne sait même pas pourquoi. Un coup l’idée d’affronter cette tension plus longtemps lui est insupportable, un autre c’était l’idée qu’ils se quittent aussitôt sans d’autres mots, sans rien d’autre que cette entrevue bien trop étrange, qui la glace sur place.
Et puis soudain elle fait la constatation des dégâts de sa maladresse et de son étourderie : sa robe est trempée et collante, elle n’a pas sa baguette et l’idée de rentrer maintenant, toute seule et de nuit lui apparaît d’un coup beaucoup moins gérable. Du coin de l’œil, elle regarde Finn s’inspecter et lui confirmer qu’il n’a pas fait office de dommage collatéral. Mais son visage à elle affiche une expression atterrée, si bien qu’il doit se sentir obligé de lui venir en aide. « C’est pas grave », lance –t- il d’une voix qui se veut apaisante avant qu’il ne s’empare de sa main et ne l’entraîne à sa suite. Fynn frémit et se crispe au contact de ses doigts qui enserrent les siens mais elle finit par lui emboîter docilement le pas. Elle ne regarde même pas où il l’entraîne, se contentant d’éviter les corps mouvant sur la piste. De loin, elle accroche le regard d’une de ses amies qui arque un sourcil perplexe avant de lui adresser un petit sourire entendu quand elle constate qu’elle est accompagnée – et que Finn la conduit vers un endroit isolé… ?
Avant qu’elle ne puisse lui demander à quoi il jouait – cet endroit par Merlin ! et le regard de son amie lui revient en mémoire alors qu’elle serre les dents, indécise quant à la posture à adopter, perturbée – il lui enjoint de ne pas bouger et d’un coup de baguette maîtrisé débarrasse le tissus de la robe du liquide poisseux. « Merci », souffle –t- elle doucement avec un léger sourire reconnaissant. Restait encore la moitié de son problème cela dit. « Et maintenant, tu peux me dire pourquoi tu es sortie sans baguette ? » Exige –t- il soudain, fort à propos. Fynn redresse un regard interloqué vers lui et le juge un moment. Elle ne sait pas vraiment si elle est plus surprise par la question, par le ton moralisateur – sérieusement, Finn ? – ou par le simple fait qu’il ait choisi de faire la leçon, ici et maintenant. Elle ouvre bêtement la bouche avant de répondre d’une voix qu’elle voudrait entendre moins piteuse. « Je ne la prends jamais pour mon cours de musique. On est sorties après, je n’ai pas pensé à aller la chercher, c’est tout. C’est pas la mort, Finn. » Consent-elle à répondre, espérant un peu minimiser sa bêtise. Sauf que ça n’a pas vraiment l’effet escompté.
« Bordel, Fynn… Tu comptes sur ta bonne étoile ou t’es simplement inconsciente ? » Ce n’est pas souvent qu’il hausse la voix ou qu’il se montre si sec dans ses mots et Fynn recule d’un pas, comme si elle jetait en toute hâte une distance physique entre eux. Si elle s’était presque laissée attendrir par les souvenirs, tout à l’heure, elle l’a oublié et ne ressent plus qu’une tension renouvelée. « Ne me parle pas comme ça ! » Rétorque –t-elle aussitôt d’une voix tremblante, presque suppliante (et elle se déteste pour cette faiblesse qui transparaît jusque dans son timbre de voix). « Ça va, d’accord ? Ça va ! Je n’étais même pas toute seule ! » Elle refuse d’admettre la simple idée qu’il puisse juste s’inquiéter pour elle. Elle ne le lui dira pas, mais c’était comme s’il avait laissé tomber ce droit de se mêler de sa vie quand il avait décidé de briser sa confiance. La jeune femme inspire profondément avant de lui lancer, très vite et à voix plus basse, comme si elle craignait déjà de regretter ses mots, comme s’ils lui brûlaient les lèvres au passage : « Pourquoi tu t’embêtes avec moi, Finn, hm ? Allez, t’as pas quelqu’un à aller rejoindre ? », qu’elle soupire avec lassitude. Et quelque chose dans son ton - un reproche sous-jacent - dans le pli amer de sa lèvre, laisse clairement entendre qu’elle ne parlait pas de ses amis.
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Re: I could leave but I won’t go, though my heart might tell me so (Finn)
Dim 27 Mai 2018 - 20:00
Le fait qu’elle se retrouve sans défense et qu’elle n’est même pas pensé à prendre sa baguette avant de sortir te rend fou. Mais comment peut-elle être aussi inconsciente ? Elle se croit dans le monde des bisounours ou quoi ? Bordel, mais c’est dingue ! Tu fronces les sourcils et te forces à garder son calme alors que ton cœur s’accélère sous l’effet de l’agacement et de l’inquiétude. Mais la blonde ne l’entend pas de cette oreille et semble agacée par le ton que tu viens d’employer. « Ne me parle pas comme ça ! » Rétorque-t-elle en amorçant un vif mouvement de recul – comme si tu venais de la gifler. Son geste et le timbre de sa voix te désarçonnent. A-t-elle peur de moi ? Cette fois, c’est toi qui recule en levant une main hésitante vers elle, comme pour lui signifier qu’elle n’a rien à craindre de toi. « Fynn, je … » Marmonnes-tu en pinçant les lèvres. T’aimerais lui dire que t’es désolé de lui avoir parlé sur ce ton et que tu ne voulais pas la blesser ou même lui faire peur, mais elle ne t’en laisse pas l’occasion : « Ça va, d’accord ? Ça va ! Je n’étais même pas toute seule ! ».
Tu te mords l’intérieur des joues et fronces les sourcils. Sa réponse ne te convient pas (du tout). Mais t’es qui pour lui dire ça, Jones ? T’es qui pour lui dire de faire attention ou de se comporter de telle ou telle façon ? Hm ? Personne, mon vieux. Et c’est pour ça que tu refermes la bouche et baisse la tête comme unpauvrechien battu. Car tu sais, au fond, qu’elle a raison de se rebiffer. T’as perdu le droit de lui faire la leçon dès lors que t’as merdé. L’oubli pas mon Fifi : c’est de ta faute si vous n’êtes plus ensemble aujourd’hui. De ta faute, si elle ne te peut plus t’encadrer : « Ok, ok ! J’suis désolé » Que tu finis par marmonner dans ta barbe avant de détourner le regard. Tu te jures de plus te mêler de ses affaires et de la laisser tranquille (à l’avenir) lorsqu’elle finit par te lâcher quelques mots qui ont l’effet d’une bombe : « Pourquoi tu t’embêtes avec moi, Finn, hm ? Allez, t’as pas quelqu’un à aller rejoindre ? ».
Ta mâchoire se décroche et tu restes bouche-bé un bon moment avant de rire nerveusement. Elle est sérieuse là ? Tu passes ta langue sur tes lèvres et rigole à nouveau (jaune) avant de secouer la tête. Tu sais très bien où elle veut en venir. Son sous-entendu ne trompe personne. Pourtant, t’aurais jamais cru entendre ça de sa bouche un jour. Car la fynn que tu connais, ou du moins, celle que tu as aimé, n’est pas aussi abrasive. À moins que votre rupture ne l’ait endurcie ? Après tout, ce n’est pas impossible : de l’eau a coulé sous les ponts depuis votre rupture et les gens changent …
Tu secoues la tête et plantes ton regard dans le sien. Cette fois, tu n’as plus du tout envie de rire. Le message est bien passé. « Honnêtement ? J’sais pas pourquoi. » Que tu répliques un peu sèchement avant de te radoucir. « Excuse-moi de t’avoir dérangé … Passe une bonne soirée. » Tu poses une main sur son bras et l’écartes de ton chemin. Inutile de l’emmerder plus longtemps. Elle n’a clairement pas envie de passer une seconde de plus avec toi.
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