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There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Ven 20 Avr 2018 - 11:15
There's nothing lost that cant' be found
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Laoghaire était en train de descendre vers la Grande Salle pour le déjeuner. Cela lui prenait toujours un certain temps. Il fallait dire qu’elle n’avait pas sa propre salle de cours, mais enseignait dans la Tour d’Astronomie, que se partageaient Laoghaire, Hikoboshi et le professeur de divination. Laoghaire descendait assez rarement. Faire tout le chemin jusqu’à la salle des professeurs, au rez-de-chaussée, lui prenait tout le temps que durait sa pause. Elle ne descendait donc plus que pour les repas, et en dehors des heures de cours…
Elle était à présent au premier étage, et aperçu de loin la masse des élèves se diviser nettement au milieu du couloir, comme pour éviter un poteau invisible. Quelqu’un avait-il lancer un sort ? Laoghaire s’approcha, curieuse, et découvrit tout simplement une petite tortue, sur son chemin, indifférente aux dizaines de pieds qui martelaient autour d’elle. Laoghaire la reconnu immédiatement à l’étrange bonnet qui couvrait sa carapace. Elle ne connaissait qu’une seule personne qui couvrait ainsi ses animaux pour qu’ils ne prennent pas froid, et son cœur bondit dans sa poitrine à sa pensée. Cela lui semblait faire des mois que Laoghaire n’avait pas vu sa fille, en dehors des cours bien sûr. Mais s’adresser à « Miss Gull » dans une salle bondée d’élèves de D.E.F.I.s n’était en rien comme avoir une véritable discussion avec Aislin… Depuis son arrivée en Ecosse, non, depuis la mort de Viggo, depuis sa chute psychotique, Laoghaire avait eu l’impression d’être devenue une étrangère pour elle. Cela faisait longtemps à présent qu’Aislin était devenue une adulte, qu’elle n’avait plus réellement besoin d’elle. Mais elles étaient toujours parvenues à rester proches… Jusqu’à maintenant.
« Bonjour, toi ! » dit-elle avec attendrissement à la tortue en la soulevant délicatement. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Ce n’était pas la première fois qu’Aislin laissait un de ses protégés recouvrer sa liberté. Son premier chat avait fini par devenir sauvage. Puis sa chouette choisit également la forêt après lui avoir rapporté une dernière lettre. Son serpent se glissa un soir par la porte entrouverte de sa chambre, et même son boursoufflet trouva un moyen de survivre dans la nature… Son père était exaspéré, mais Laoghaire n’en était que plus attendire. Aislin refusait de garder ses animaux dans une quelconque captivité. C’était pour elle le signe que sa fille avait un grand cœur.
Laoghaire se redressa à la recherche de la chevelure flamboyante de sa fille aînée. Mais cela aurait été trop beau. Elle finit par reconnaître une autre élève de Pokeby qui suivait ses cours de runes.
« Miss Burns ! Helen ! »
L’élève l’entendit et s’approcha d’elle avec un sourire.
« Auriez-vous l’obligeance de me montrer l’entrée de la salle des Pokeby. Et si vous seriez si gentille, d’aller y voir si ma fille s’y trouve, Aislin. »
L’élève la mena vers le fond du couloir et disparu derrière une entrée dissimulée. Laoghaire n’eur plus qu’à attendre patiemment, sa tortue tentant vainement de lui mordiller les doigts entre ses mains.
Plus elle attendait, plus elle se sentait nerveuse. Laoghaire avait découvert, il y avait des années de ça, la force et la profondeur de l’amour que l’on pouvait ressentir pour ses enfants. Elle aimait Aislin plus qu’elle ne pourrait jamais le dire, que ce soit en norvégien, en anglais ou en gaélique. Elle savait qu’elle avait, d’une certaine façon, manquer à son devoir envers elle. A la mort de son père, Laoghaire aurait du être là pour ses filles. Elle aurait du être là pour elle. Aislin avait toujours été la meilleure fille dont quiconque aurait jamais pu rêver. Et le jour où elle avait eu plus que jamais besoin d’elle, Laoghaire n’avait pas été là. Pire, elle avait perdu la raison. Laoghaire était toujours extrêmement honteuse d’avoir ainsi perdu l’esprit, elle s’en voulait plus encore que ses filles aient pu la savoir en hopital magicopsychiatrique. Elle voulait être là pour elle, à présent. Elle voulait qu’Aislin sache qu’elle pouvait compter sur elle… Mais elle ne savait pas comment s’y prendre.
Elle était à présent au premier étage, et aperçu de loin la masse des élèves se diviser nettement au milieu du couloir, comme pour éviter un poteau invisible. Quelqu’un avait-il lancer un sort ? Laoghaire s’approcha, curieuse, et découvrit tout simplement une petite tortue, sur son chemin, indifférente aux dizaines de pieds qui martelaient autour d’elle. Laoghaire la reconnu immédiatement à l’étrange bonnet qui couvrait sa carapace. Elle ne connaissait qu’une seule personne qui couvrait ainsi ses animaux pour qu’ils ne prennent pas froid, et son cœur bondit dans sa poitrine à sa pensée. Cela lui semblait faire des mois que Laoghaire n’avait pas vu sa fille, en dehors des cours bien sûr. Mais s’adresser à « Miss Gull » dans une salle bondée d’élèves de D.E.F.I.s n’était en rien comme avoir une véritable discussion avec Aislin… Depuis son arrivée en Ecosse, non, depuis la mort de Viggo, depuis sa chute psychotique, Laoghaire avait eu l’impression d’être devenue une étrangère pour elle. Cela faisait longtemps à présent qu’Aislin était devenue une adulte, qu’elle n’avait plus réellement besoin d’elle. Mais elles étaient toujours parvenues à rester proches… Jusqu’à maintenant.
« Bonjour, toi ! » dit-elle avec attendrissement à la tortue en la soulevant délicatement. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Ce n’était pas la première fois qu’Aislin laissait un de ses protégés recouvrer sa liberté. Son premier chat avait fini par devenir sauvage. Puis sa chouette choisit également la forêt après lui avoir rapporté une dernière lettre. Son serpent se glissa un soir par la porte entrouverte de sa chambre, et même son boursoufflet trouva un moyen de survivre dans la nature… Son père était exaspéré, mais Laoghaire n’en était que plus attendire. Aislin refusait de garder ses animaux dans une quelconque captivité. C’était pour elle le signe que sa fille avait un grand cœur.
Laoghaire se redressa à la recherche de la chevelure flamboyante de sa fille aînée. Mais cela aurait été trop beau. Elle finit par reconnaître une autre élève de Pokeby qui suivait ses cours de runes.
« Miss Burns ! Helen ! »
L’élève l’entendit et s’approcha d’elle avec un sourire.
« Auriez-vous l’obligeance de me montrer l’entrée de la salle des Pokeby. Et si vous seriez si gentille, d’aller y voir si ma fille s’y trouve, Aislin. »
L’élève la mena vers le fond du couloir et disparu derrière une entrée dissimulée. Laoghaire n’eur plus qu’à attendre patiemment, sa tortue tentant vainement de lui mordiller les doigts entre ses mains.
Plus elle attendait, plus elle se sentait nerveuse. Laoghaire avait découvert, il y avait des années de ça, la force et la profondeur de l’amour que l’on pouvait ressentir pour ses enfants. Elle aimait Aislin plus qu’elle ne pourrait jamais le dire, que ce soit en norvégien, en anglais ou en gaélique. Elle savait qu’elle avait, d’une certaine façon, manquer à son devoir envers elle. A la mort de son père, Laoghaire aurait du être là pour ses filles. Elle aurait du être là pour elle. Aislin avait toujours été la meilleure fille dont quiconque aurait jamais pu rêver. Et le jour où elle avait eu plus que jamais besoin d’elle, Laoghaire n’avait pas été là. Pire, elle avait perdu la raison. Laoghaire était toujours extrêmement honteuse d’avoir ainsi perdu l’esprit, elle s’en voulait plus encore que ses filles aient pu la savoir en hopital magicopsychiatrique. Elle voulait être là pour elle, à présent. Elle voulait qu’Aislin sache qu’elle pouvait compter sur elle… Mais elle ne savait pas comment s’y prendre.
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Re: There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Sam 21 Avr 2018 - 10:52
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Feat Laoghaire Gull
Feat Laoghaire Gull
« Aislin, il y a ta mère devant la porte d’entrée. Elle demande à te parler. » Je me retournais d’un coup sec vers Helen, un peu soulée de devoir jouer au hibou voyageur pour me porter son message. Elle n’imaginait pas à quel point c’était moi que ça embêtait le plus. « Merci Helen. J’arrive. » Je regardais la jolie brune repartir aussitôt d’où elle était venue. Pourquoi maman cherchait à me voir ? Bien sûr j’avais fait pas mal de choses répréhensibles ces derniers temps, mais rien d’illégal. Jusqu’à preuve de ma culpabilité en tout cas. Ce qui était certain c’était que personne ne pourrait prouver que c’était moi qui avais relâché, sans le vouloir je précise, les chaporouge du cours de soins aux créatures magiques dans la forêt. D’ailleurs, j’avais entendu qu’ils les avaient tous retrouvés… Mais ils avaient l’air si triste dans leur cage ! Et personne n’était là pour eux. Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? Ils voulaient justes se balader un peu autour de leur cage…je ne pensais pas qu’ils s’enfuiraient dans la forêt ! Mais comme personne ne m’avait vu et que je ne suivais pas le cours, aucune chance qu’on puisse me suspecter. Donc ce n’était surement pas ça…
En vérité je savais que je me cachais la vérité à moi-même. Ce qui m’embêtait le plus dans cette « convocation » fortuite de maman ce n’était pas tant le contenu qu’elle. À la mort de papa je n’ai pas été capable d’être à la hauteur pour maman, pour Syn et pour Idunn. J’aurais dû. C’était mon devoir. Syn ne me le pardonnait toujours pas d’ailleurs, et je la comprenais que trop bien. Maman avait subi un choc terrible, si terrible que nous ayons dû la placer à l’hôpital pour éviter qu’elle ne se fasse du mal, et moi j’avais sombré. J’étais si propre de papa à l’époque… J’avais même encore du mal à penser à lui sans verser une larme. Impossible de parler de cette époque à voix haute pour moi. Une boule se formait toujours dans ma gorge m’empêchant de respirer. C’était une période sombre pour notre famille. J’avais toujours imaginé, bêtement, d’un regard enfantin, que maman et papa étaient les plus puissants sorciers de l’univers. Que pourrait-il leur arriver ? Cette journée fut fatale pour beaucoup de monde mais les dégâts engendrés furent encore plus dévastateurs. J’étais pétrifiée, mortifiée, brisée. Moi qui pensais être aussi solide que mon père à l’époque, je réalisais que finalement, je n’étais qu’un pilier qui, bien que solide, ne pouvait tenir seul. Je les avais abandonnés. Toute cette histoire avait été trop dure pour moi. Je n’étais pas prête à ça. Je ne l’étais toujours pas. Syn m’avait supplié de revenir à la maison, de prendre les choses en mains mais je m’étais enfermé à Hungcalf, dans ma chambre étudiante, sans prendre la peine de lire les lettres qu’on m’envoyait tous les jours. Je n’écoutais plus les beuglantes, je restais vide. Syn avait dû tout prendre en charge. Et elle ne me l’avait jamais pardonné. Je ne me l’étais jamais pardonné. Alors comment, aujourd’hui, faire face à maman sans me détester de l’avoir laissé tomber quand elle était au plus bas ?
Je me levais du fauteuil, prenant la direction de l’entrée. J’aimais maman de tout mon cœur mais c’était difficile pour moi de lui faire face. Les cours, s’étaient différents. Je m’étais fait la promesse, lorsqu’elle était devenue professeur d’étude des runes, de toujours être au top dans sa matière pour ne pas lui faire honte. Je lui devais au moins ça. Et pour le reste, j’espérais qu’un jour, je serais capable de me pardonner, capable de m’excuser pour tout le mal que j’avais créé.
Je passais la porte d’entrée et tombais directement face à elle. Et à Teddy. C’était ça la raison ! Teddy était sorti se promener et elle l’avait récupéré. « Teddy ! Tu me l’as rapportée. Merci ». Je lui repris la tortue des mains, voyant que Teddy lui grignotait les doigts. « Merci maman. » Dès qu’elle fut dans mes mains, Teddy se mit à me faire des câlins. Je souriais et le plaçais sur mon épaule. Je ne savais plus trop quoi dire maintenant. Avant nous étions si proches… je savais qu’elle avait envie de parler et je ne doutais pas qu’elle sache que j’en avais aussi mais il y avait cet abcès entre nous, difficile à percer qui me bloquait toujours la route. « Comment vas-tu ? »
FRIMELDA
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Re: There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Dim 6 Mai 2018 - 17:19
There's nothing lost that cant' be found
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Le coeur de Laoghaire lui monta dans la gorge, à peu près comme à chaque fois qu'elle apercevait Aislin. Sa fille était resplendissante. Plus radieuse qu'un astre. Elle se demandait comment elle avait jamais pu donner naissance à cet être extraordinaire. Sans doute Aislin tenait-elle plus de son père que d'elle-même... Et pourtant, c'était bien les cheveux roux des Fraser qui dévalaient le long des épaules de sa fille...
Dès qu'elle aperçu sa tortue, le visage d'Aislin s'illumina, confirmant que Laoghaire ne s'était pas trompée dans sa suposition, c'était bien l'animal de sa fille. Elle paraissait si heureuse qu'on la lui ait rapporté que Laoghaire se sentit immédiatement mieux. Aux remerciements de sa fille, elle sentit un véritable poids s'ôter de ses épaules. Elle avait cette impression qu'elle ressentait à la fin des longs hivers norvégien, lorsqu'elle revoyait le soleil pour la première fois... pour quelques secondes, car l'inquiétude lui tendit de nouveau les traits l'espace d'un instant lorsqu'elle vit sa fille poster sa tortue sur son épaule... C'était sans doute un perchoir un peu ambitieux pour la créature, qui avait l'air aussi à l'aise qu'un gnome sur un balai, mais Laoghaire ne dit pas un mot. Sa fille était adulte, désormais...
Laoghaire fût sortie de ses pensées lorsque sa fille lui demanda comment elle se trouvait. Son sourire se figea sur son visage tandis qu'elle réfléchissait à sa réponse à la vitesse d'un Eclair de Feu... Elle ne voulait pas inquiéter sa fille, mais elle ne voulait pas lui mentir non plus. Sans compter qu'elle se trouvait au beau milieu du premier étage, à portée d'oreille d'une quantité d'élève non négligeable. Après quelques secondes, Laoghaire se décida visiblement, délaissant le "Bien!"...
-Mieux. Je vais mieux. dit-elle avec un sourire réellement paisible. Un élève passa à proximité et Laoghaire s'empressa de détourner le sujet. J'ai bien pris mes marques, mes collègues m'aident beaucoup... Aurais-tu un peu de temps à m'accorder? finit-elle par ajouter. Elle tenait absolument à continuer à parler à Aislin, ne voulant pas laisser cette occasion rare s'échapper, mais elle aurait largement préféré un endroit un peu plus intime. Je me demandais comment la journée de portes ouvertes s'est passé pour toi.
Dès qu'elle aperçu sa tortue, le visage d'Aislin s'illumina, confirmant que Laoghaire ne s'était pas trompée dans sa suposition, c'était bien l'animal de sa fille. Elle paraissait si heureuse qu'on la lui ait rapporté que Laoghaire se sentit immédiatement mieux. Aux remerciements de sa fille, elle sentit un véritable poids s'ôter de ses épaules. Elle avait cette impression qu'elle ressentait à la fin des longs hivers norvégien, lorsqu'elle revoyait le soleil pour la première fois... pour quelques secondes, car l'inquiétude lui tendit de nouveau les traits l'espace d'un instant lorsqu'elle vit sa fille poster sa tortue sur son épaule... C'était sans doute un perchoir un peu ambitieux pour la créature, qui avait l'air aussi à l'aise qu'un gnome sur un balai, mais Laoghaire ne dit pas un mot. Sa fille était adulte, désormais...
Laoghaire fût sortie de ses pensées lorsque sa fille lui demanda comment elle se trouvait. Son sourire se figea sur son visage tandis qu'elle réfléchissait à sa réponse à la vitesse d'un Eclair de Feu... Elle ne voulait pas inquiéter sa fille, mais elle ne voulait pas lui mentir non plus. Sans compter qu'elle se trouvait au beau milieu du premier étage, à portée d'oreille d'une quantité d'élève non négligeable. Après quelques secondes, Laoghaire se décida visiblement, délaissant le "Bien!"...
-Mieux. Je vais mieux. dit-elle avec un sourire réellement paisible. Un élève passa à proximité et Laoghaire s'empressa de détourner le sujet. J'ai bien pris mes marques, mes collègues m'aident beaucoup... Aurais-tu un peu de temps à m'accorder? finit-elle par ajouter. Elle tenait absolument à continuer à parler à Aislin, ne voulant pas laisser cette occasion rare s'échapper, mais elle aurait largement préféré un endroit un peu plus intime. Je me demandais comment la journée de portes ouvertes s'est passé pour toi.
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Re: There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Mar 8 Mai 2018 - 15:29
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Feat Laoghaire Gull
Feat Laoghaire Gull
Certaines choses avaient du mal à s’enclencher et notre relation était un vélo qui avait déraillé et qui s’était retrouvé dans un fossé. Et maintenant qu’il était sorti du trou, on se demandait encore s’il était possible de le réparer. D’ailleurs, elle-même n’en était pas certaine, et du coup, je n’étais pas certaines d’avoir envie d’essayer. Ce n’était pas mon genre de laisser tomber mais je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire dès que nous étions seules toutes les deux. Syn m’en voulait encore énormément pour avoir tourné le dos à la famille et je la comprenais, même si je n’avais pas la moindre idée de comment fait pour me rattraper. Seule Idenn m’avait pardonné. Idenn était la fille la plus douce et la plus gentille de l’univers. Elle ne savait pas encore ce qu’elle souhaitait faire plus tard mais j’étais certaine qu’elle irait vers la médicomagie. Prendre soin des autres était comme une seconde nature. Peut-être même aider les femmes à mettre au monde .Elle choisirait, et j’étais certaine qu’elle ferait le bon choix. Syn, elle, je n’en étais pas certaine, mais je n’étais pas en position de lui faire la morale. « Mieux. Je vais mieux. »
Tant mieux. Un blanc s’installa entre nous. J’allais lui dire que moi aussi, j’allais bien quand elle reprit immédiatement. « J'ai bien pris mes marques, mes collègues m'aident beaucoup... Aurais-tu un peu de temps à m'accorder? » On passait du coq à l’âne. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’elle me demande du tac au tac de me voir en privé mais je n’avais aucune raison de le lui refuser. Et puis je voyais bien qu’elle n’était pas à l’aise avec tous les élèves qui défilaient à la sortie de la salle commune. Je réalisais que je n’avais pas la moindre idée d’où pouvait bien vivre maman depuis son arrivée. « Bien sûr. » Nous nous écartions un peu de la foule et tandis que nous marchions maman reprit : « Je me demandais comment la journée de portes ouvertes s'est passé pour toi. »
Les portes ouvertes. Oui. « J’étais un peu déçu. J’espérais y voir Mr Ollivanders mais il n’a pas pu venir. Du coup je ne suis pas resté longtemps. » Maman savait qu’avec Ogmios nous avions un projet commun et ce depuis notre plus jeune âge. Ce n’était donc pas une surprise de savoir que je n’avais pas regardé les autres stands. Je m’arrêtais enfin. Nous étions assez loin des autres élèves et l’ambiance était suffisamment intime pour parler de chose plus privé. « Je suis contente que tu te sois bien adaptée. Vraiment. Tu mérites d’être heureuse maman. » J’étais sincère. Je m’en voulais tellement de ne pas avoir pu être là pour elle alors je bénissais toutes les personnes qui lui rendaient la vie plus belle aujourd’hui.
Je la sentais néanmoins toujours un peu fragile, presque un peu fébrile. C’était toujours comme ça entre nous depuis l’accident. Il était d’ailleurs très rare de nous retrouver juste nous deux et c’était dur. J’en souffrais énormément. Et je savais qu’elle en souffrait aussi. Je la pris doucement dans mes bras. J’avais peur qu’elle me repousse mais je devais lui dire. Pour avancer. « Tu sais que je t’aime. »
FRIMELDA
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Re: There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Ven 8 Juin 2018 - 9:44
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C'était étrange. Comme un autre monde. Comme une autre vie. Laoghaire se souvenait d'une époque où elle pouvait parler à sa plus grande fille comme si elle était Legilimens, comme si les mots n'avaient jamais été réellement nécessaires pour communiquer. Aujourd'hui, la moindre parole semblait leur coûter un effort surhumain, et venir toujours de manière décalée, comme le tonnerre qui arrive plusieurs secondes après qu'on ait vu l'éclair...
Mais même malgré cela, Laoghaire était heureuse. Même quelques mots échangés avec maladresse étaient mieux que de ne pas voir sa fille du tout. Laoghaire aurait cent fois préféré vivre sans soleil que de vivre sans voir sa fille. Comme toutes les mères, elle supposait. Et puis, en Norvège, il n'était pas si rare de vivre plusieurs mois d'affilée sans le moindre rayon de lumière. Ses filles avaient toujours été celles qui lui apportaient réellement de la chaleur...
Cependant, la joie de Laoghaire fût perturbée par l'inquiétude lorsqu'elle vit le visage d'Aislin s'assombrir...
-J’étais un peu déçue. J’espérais y voir Mr Ollivanders mais il n’a pas pu venir. Du coup je ne suis pas resté longtemps.
-Oh. répondit-elle simplement.
Laoghaire tourna son regard dans le vide un instant, les sourcils légèrement froncés par la réflexion. Elle n'était pas si surprise que le fabricant de baguette ne se soit pas présenté. C'était une profession qui demandait énormément de travail, et il ne devait pas être facile de se libéré. Mais au moins aurait-il pu envoyer un représentant... Peu importait. Laoghaire n'allait pas laisser cela entraver les plans de sa fille. Aislin était une sorcière des plus talentueuses, et il était hors de question qu'elle la laisse se décourager!
-Tu pourrais toujours lui écrire, tu sais? A lui, ou à d'autres fabricants, Ollivander n'est pas le seul. Tu as tout à gagner à montrer de l'initiative en leur écrivant...
Elles s'étaient arrêtées près d'une fenêtre là où le couloir tournait vers l'infirmerie. Il y avait beaucoup moins de monde et elles avaient pu s'installer sur un petit banc taillé dans la pierre, le soleil matinal foudroyant les cheveux roux d'Aislin, mettant le feu à chacune de ses mèches ambrées, cuivrées et dorées.
-Je suis contente que tu te sois bien adaptée. lui dit-elle soudain avec une sincérité à laquelle Laoghaire ne s'était pas attendue. Vraiment. Tu mérites d’être heureuse maman.
Le visage de Laoghaire semblait étrangement déchiré. Son sourire rayonnait de reconnaissance et d'amour, mais ses yeux brillaient de tristesse, inondés de larmes retenues. Le cœur de Laoghaire avait été littéralement transpercé par le souhait de sa fille. Il ne battait désormais plus que pour elle, pour Syn et Idunn, et savoir qu'Aislin lui souhaitait encore le meilleur, malgré tout ce qu'il s'était passé, tout ce qu'elles avaient traversées, la rassurait plus qu'aucun mot, qu'aucun geste, qu'aucun sort où enchantement n'aurait pu le faire. S'il était possible qu'elle retrouve sa fille, alors tout n'était pas perdu...
Mais pour autant, Laoghaire ne pensait pas pouvoir jamais être à nouveau réellement heureuse. Heureuse pour ses filles, oui. Heureuse de leur bonheur, de leurs succès, sans aucun doute. Mais heureuse pour elle-même, non. Jamais. Pas sans Viggo. Cela était impossible, aussi impossible que de s'arracher le coeur et de le remplacer par un autre, plus frais, moins meurtri. Tout ce dont Laoghaire pouvait encore espérer, était d'un jour pouvoir à nouveau dormir en paix, d'un sommeil sans terreur, sans cauchemar. C'était de pouvoir peut-être respirer sans que la culpabilité ne lui pèse sur les poumons comme une crise d'asthme...
Aislin se pencha vers elle, et instinctivement, Laoghaire lui ouvrit ses bras. Ce geste avait été fait tant de fois qu'il était devenu aussi naturel que de s'étirer le matin.
-Tu sais que je t’aime. entendit-elle sa fille lui dire sur son épaule.
L'étreinte d'Aislin était aussi délicate qu'un papillon, mais Laoghaire la serra contre elle comme si elle aurait pu la poser directement sur son coeur. Cela lui avait tellement manquer, de pouvoir poser son visage dans les cheveux de sa fille et profondément sentir leur parfum avant d'y déposer un baiser.
-Moi aussi je t'aime Aislin.
Soudain, Laoghaire eut une idée. Elle se dégagea de l'étreinte de sa fille pour pouvoir la regarder en face, mais garda ses mains dans les siennes.
-Je sais ce qu'on va faire. On ne va pas se laisser décourager par ce fichu fabricant de baguettes! Tu sais qu'il y a de très grands fabricants aux Etats-Unis? Shikoba Wolfe, Thiago Quintana, Johannes Jonker et la grande Violetta Beauvais! On pourrait aller les voir cet été? Qu'en dis-tu? Un voyage en Amérique entre mère et fille?
Laoghaire était persuadée que c'était exactement ce dont elles avaient besoin. Un peu de temps entre elles, loin de tout, pour se retrouver, apprendre à se connaître à nouveau... Mais maintenant qu'elle y réfléchissait, Laoghaire ne se leurrait pas. Sa fille n'avait peut-être pas le même avis. Et puis, c'était une adulte désormais, peut-être qu'un voyage seule avec sa mère n'était pas exactement l'idée la plus amusante du siècle pour elle.
-Enfin, si tu n'as pas d'autres plans, bien sûr. ajouta-t-elle de manière plus raisonnable.
Mais même malgré cela, Laoghaire était heureuse. Même quelques mots échangés avec maladresse étaient mieux que de ne pas voir sa fille du tout. Laoghaire aurait cent fois préféré vivre sans soleil que de vivre sans voir sa fille. Comme toutes les mères, elle supposait. Et puis, en Norvège, il n'était pas si rare de vivre plusieurs mois d'affilée sans le moindre rayon de lumière. Ses filles avaient toujours été celles qui lui apportaient réellement de la chaleur...
Cependant, la joie de Laoghaire fût perturbée par l'inquiétude lorsqu'elle vit le visage d'Aislin s'assombrir...
-J’étais un peu déçue. J’espérais y voir Mr Ollivanders mais il n’a pas pu venir. Du coup je ne suis pas resté longtemps.
-Oh. répondit-elle simplement.
Laoghaire tourna son regard dans le vide un instant, les sourcils légèrement froncés par la réflexion. Elle n'était pas si surprise que le fabricant de baguette ne se soit pas présenté. C'était une profession qui demandait énormément de travail, et il ne devait pas être facile de se libéré. Mais au moins aurait-il pu envoyer un représentant... Peu importait. Laoghaire n'allait pas laisser cela entraver les plans de sa fille. Aislin était une sorcière des plus talentueuses, et il était hors de question qu'elle la laisse se décourager!
-Tu pourrais toujours lui écrire, tu sais? A lui, ou à d'autres fabricants, Ollivander n'est pas le seul. Tu as tout à gagner à montrer de l'initiative en leur écrivant...
Elles s'étaient arrêtées près d'une fenêtre là où le couloir tournait vers l'infirmerie. Il y avait beaucoup moins de monde et elles avaient pu s'installer sur un petit banc taillé dans la pierre, le soleil matinal foudroyant les cheveux roux d'Aislin, mettant le feu à chacune de ses mèches ambrées, cuivrées et dorées.
-Je suis contente que tu te sois bien adaptée. lui dit-elle soudain avec une sincérité à laquelle Laoghaire ne s'était pas attendue. Vraiment. Tu mérites d’être heureuse maman.
Le visage de Laoghaire semblait étrangement déchiré. Son sourire rayonnait de reconnaissance et d'amour, mais ses yeux brillaient de tristesse, inondés de larmes retenues. Le cœur de Laoghaire avait été littéralement transpercé par le souhait de sa fille. Il ne battait désormais plus que pour elle, pour Syn et Idunn, et savoir qu'Aislin lui souhaitait encore le meilleur, malgré tout ce qu'il s'était passé, tout ce qu'elles avaient traversées, la rassurait plus qu'aucun mot, qu'aucun geste, qu'aucun sort où enchantement n'aurait pu le faire. S'il était possible qu'elle retrouve sa fille, alors tout n'était pas perdu...
Mais pour autant, Laoghaire ne pensait pas pouvoir jamais être à nouveau réellement heureuse. Heureuse pour ses filles, oui. Heureuse de leur bonheur, de leurs succès, sans aucun doute. Mais heureuse pour elle-même, non. Jamais. Pas sans Viggo. Cela était impossible, aussi impossible que de s'arracher le coeur et de le remplacer par un autre, plus frais, moins meurtri. Tout ce dont Laoghaire pouvait encore espérer, était d'un jour pouvoir à nouveau dormir en paix, d'un sommeil sans terreur, sans cauchemar. C'était de pouvoir peut-être respirer sans que la culpabilité ne lui pèse sur les poumons comme une crise d'asthme...
Aislin se pencha vers elle, et instinctivement, Laoghaire lui ouvrit ses bras. Ce geste avait été fait tant de fois qu'il était devenu aussi naturel que de s'étirer le matin.
-Tu sais que je t’aime. entendit-elle sa fille lui dire sur son épaule.
L'étreinte d'Aislin était aussi délicate qu'un papillon, mais Laoghaire la serra contre elle comme si elle aurait pu la poser directement sur son coeur. Cela lui avait tellement manquer, de pouvoir poser son visage dans les cheveux de sa fille et profondément sentir leur parfum avant d'y déposer un baiser.
-Moi aussi je t'aime Aislin.
Soudain, Laoghaire eut une idée. Elle se dégagea de l'étreinte de sa fille pour pouvoir la regarder en face, mais garda ses mains dans les siennes.
-Je sais ce qu'on va faire. On ne va pas se laisser décourager par ce fichu fabricant de baguettes! Tu sais qu'il y a de très grands fabricants aux Etats-Unis? Shikoba Wolfe, Thiago Quintana, Johannes Jonker et la grande Violetta Beauvais! On pourrait aller les voir cet été? Qu'en dis-tu? Un voyage en Amérique entre mère et fille?
Laoghaire était persuadée que c'était exactement ce dont elles avaient besoin. Un peu de temps entre elles, loin de tout, pour se retrouver, apprendre à se connaître à nouveau... Mais maintenant qu'elle y réfléchissait, Laoghaire ne se leurrait pas. Sa fille n'avait peut-être pas le même avis. Et puis, c'était une adulte désormais, peut-être qu'un voyage seule avec sa mère n'était pas exactement l'idée la plus amusante du siècle pour elle.
-Enfin, si tu n'as pas d'autres plans, bien sûr. ajouta-t-elle de manière plus raisonnable.
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Re: There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Mer 4 Juil 2018 - 13:27
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Feat Laoghaire Gull
Feat Laoghaire Gull
C’était vraiment magique. En une fraction de seconde la brutale réalité que nous n’avions plus eue de geste aussi intime depuis des mois me sautait aux yeux et j’en avais presque les larmes qui coulaient tellement ça faisait du bien. Parce que oui, il fallait le dire, rien n’était plus agréable dans les bras enlacés d’une maman. Pourquoi n’arrivions-nous pas à communiquer ? C’était pourtant si facile. Ça avait toujours été facile entre nous. La peur. La douleur. Et nous-mêmesaussi un peu. Je crois. Ma sœur ne voulait même plus me parler. Est-ce que maman le savait ? Je m’étais déjà posé la question mais dans ses bras, j’avais un peu le cœur noué. L’impression d’être une traitresse. Devais-je lui dire qu’Idunn m’avait dit ne jamais me pardonner pour les avoir lâchement abandonnés ? Non. Le moment était trop beau pour y mettre fin. Mais dans un geste que j’aurais préféré ignorer, elle me repoussa légèrement pour me faire face. Déjà ? Je la laissais m’échapper. Une prochaine fois.
« Je sais ce qu’on va faire. » Comment ça ? « On ne va pas se laisser décourager par ce fichu fabricant de baguettes ! Tu sais qu’il y a de très grands fabricants aux États-Unis ?Shikoba Wolfe, Thiago Quintana, Johannes Jonker et la grande Violetta Bauvais ! On pourrait aller les voir cet été. Qu’en dis-tu ? Un voyage en Amérique entre m ère et fille ? » Je souriais à l’énonciation de tous ces noms. Oui ils étaient fabuleux mais Ollivanders restait comme une icône pour moi. Ceci-dit, j’avais été déçu de ne pas le voir lors de la rencontre mais je l’avais déjà rencontré par le biais de Gardenia, sa nièce. Néanmoins son idée était séduisante, j’étais d’ailleurs incapable de refuser un voyage, mais elle avait un ic.
« Je suis désolé. Ça aurait été génial mais cet été j’avais prévu de me rendre avec des amis au camp Kelpie… On a prévu de louer une cabane tous ensemble… » Maman avait eu l’air tellement heureuse. Je me sentais mal de casser ses plans de réconciliation. Je gardais mes mains dans les siennes, cherchant un regard qui se voulait ne pas être trop déçus. « Mais la prochaine fois ? Tu sais que je ne résiste pas aux voyages. » Je regardais l’heure au passage sur la pendule extérieure qu’on voyait depuis la fenêtre. J’allais devoir y aller. Je l’enlaçais encore une fois. Parce que ça m’avait vraiment manqué et sans vraiment avoir besoin de dire grand-chose, je savais qu’elle comprenait que j’allais mettre fin à cette discussion.
Je me levais du banc, debout, ne sachant plus vraiment comment mettre fin à cette entrevue. Bizarre, la gêne refaisait surface. Il fallait croire que tout n’avait pas été réglé. « Je dois te laisser mais…on n’a qu’à aller boire un verre sur Inverness un de ces jours ? » je me penchais vers elle pour lui embrasser la joue. « Bye. » Et reprenais le chemin de la salle commune en jetant un dernier regard derrière moi. On avait fait un pas.
FIN
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Lun 9 Juil 2018 - 18:33
There's nothing lost that cant' be found
a i s l i n & l a o g h a i r e
Laoghaire vit sa fille lui faire un doux sourire à sa proposition, et son coeur fit un bon dans sa poitrine. Enfin, elles allaient pouvoir se retrouver toutes les deux, retisser le lien qui avait été si brutalement déchiré un an plus tôt. Mais Aislin sembla hésiter à prendre la parole, et Laoghaire compris avant même qu'Aislin ne dise un mot : elle aurait bien aimé, mais c'était non.
-Je suis désolée, dit-elle en effet. Ça aurait été génial mais cet été j’avais prévu de me rendre avec des amis au camp Kelpie… On a prévu de louer une cabane tous ensemble…
Malgré son air déçu, Laoghaire lui fit un grand sourire.
-Bien sûr, ma chérie, je comprends. lui dit-elle en caressant une de ses brillantes mèches rousses, un geste affectif qu'elle avait déjà fait milles fois, devenu presque inconscient. Je suis contente que tu aies ce projets avec tes amis.
-Mais la prochaine fois ? lui proposa sa fille qui n'avait pas lâché ses mains. Tu sais que je ne résiste pas aux voyages.
Laoghaire la regarda dans les yeux, et vit qu'Aislin était sincère. Ce n'était pas une excuse, mais une promesse. Laoghaire ressentit alors une drôle d'impression, quelque chose qu'elle n'avait pas ressentit depuis longtemps. Chaud comme un rayon de soleil, comme un sourire, mais qui venait de l'intérieur... Pour la première fois depuis un an, Laoghaire pouvait regarder vers l'avenir et avoir hâte de ce qui s'y profilait. Plus la peur de perdre ses filles, ni plus l'inquiétude qu'elles lui en veulent, mais la certitude qu'au moins une d'entre elles acceptait de passer du temps avec elle. Laoghaire n'aurait jamais cru pouvoir ressentir à nouveau une telle joie.
-Très bien. dit-elle en acquiesçant doucement. Peut-être aux vacances de Noël...
Sa fille regarda l'heure, et se précipita soudain.
-Je dois te laisser mais…on n’a qu’à aller boire un verre sur Inverness un de ces jours ?
Plutôt une tasse, se dit Laoghaire, car son traitement lui interdisait toute consommation d'alcool, mais elle ne tenait pas tant que ça à corriger Aislin sur ce point là. Nul besoin de lui rappeler son accès de folie alors que leur échange c'était si bien passé.
-Bien sûr. Vas-y, je m'en voudrais de te mettre en retard. A très bientôt ma chérie.
-Bye, lui dit-elle.
-Je t'aime, lui répondit Laoghaire. Et surveilles mieux ta tortue!
Elle regarda sa fille repartir vers sa salle commune, d'un pas assuré, si grande, si sensible, ses cheveux flamboyants ondulant sur son dos, et Laoghaire s'étonna encore d'être la personne à avoir donné naissance à un si bel être humain. Aislin se retourna pour lui adresser un dernier regard avant de passer la porte et Laoghaire, prise sur le fait à regarder encore si tendrement sa fille, lui fit un dernier sourire accompagné d'un signe de la main, avant de se lever et de se rendre à son prochain cours, le coeur plus léger.
-Je suis désolée, dit-elle en effet. Ça aurait été génial mais cet été j’avais prévu de me rendre avec des amis au camp Kelpie… On a prévu de louer une cabane tous ensemble…
Malgré son air déçu, Laoghaire lui fit un grand sourire.
-Bien sûr, ma chérie, je comprends. lui dit-elle en caressant une de ses brillantes mèches rousses, un geste affectif qu'elle avait déjà fait milles fois, devenu presque inconscient. Je suis contente que tu aies ce projets avec tes amis.
-Mais la prochaine fois ? lui proposa sa fille qui n'avait pas lâché ses mains. Tu sais que je ne résiste pas aux voyages.
Laoghaire la regarda dans les yeux, et vit qu'Aislin était sincère. Ce n'était pas une excuse, mais une promesse. Laoghaire ressentit alors une drôle d'impression, quelque chose qu'elle n'avait pas ressentit depuis longtemps. Chaud comme un rayon de soleil, comme un sourire, mais qui venait de l'intérieur... Pour la première fois depuis un an, Laoghaire pouvait regarder vers l'avenir et avoir hâte de ce qui s'y profilait. Plus la peur de perdre ses filles, ni plus l'inquiétude qu'elles lui en veulent, mais la certitude qu'au moins une d'entre elles acceptait de passer du temps avec elle. Laoghaire n'aurait jamais cru pouvoir ressentir à nouveau une telle joie.
-Très bien. dit-elle en acquiesçant doucement. Peut-être aux vacances de Noël...
Sa fille regarda l'heure, et se précipita soudain.
-Je dois te laisser mais…on n’a qu’à aller boire un verre sur Inverness un de ces jours ?
Plutôt une tasse, se dit Laoghaire, car son traitement lui interdisait toute consommation d'alcool, mais elle ne tenait pas tant que ça à corriger Aislin sur ce point là. Nul besoin de lui rappeler son accès de folie alors que leur échange c'était si bien passé.
-Bien sûr. Vas-y, je m'en voudrais de te mettre en retard. A très bientôt ma chérie.
-Bye, lui dit-elle.
-Je t'aime, lui répondit Laoghaire. Et surveilles mieux ta tortue!
Elle regarda sa fille repartir vers sa salle commune, d'un pas assuré, si grande, si sensible, ses cheveux flamboyants ondulant sur son dos, et Laoghaire s'étonna encore d'être la personne à avoir donné naissance à un si bel être humain. Aislin se retourna pour lui adresser un dernier regard avant de passer la porte et Laoghaire, prise sur le fait à regarder encore si tendrement sa fille, lui fit un dernier sourire accompagné d'un signe de la main, avant de se lever et de se rendre à son prochain cours, le coeur plus léger.
The end
© code . by . ellcrys
- InvitéInvité
Re: There's nothing lost that can't be found | A I S L I N
Mer 12 Déc 2018 - 13:29
RP archivé pour cause de suppression des participant
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