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mercy + nothing else matters
Dim 29 Avr 2018 - 11:37
nothing else matters
Après l’obtention de son diplôme, Loki n’avait pas souhaité poursuivre les études. Il avait provoqué une dispute entre ses parents et lui lorsqu’il leur avait fait par de sa volonté d’entrer dans la vie active. Il avait failli provoquer la rupture entre eux et lui, ce qui n’aurait pas été plus mal, mais il avait finit par leur convaincre qu’il pourrait devenir un grand sorcier malgré tout. La tâche n’avait pas été aisée, d’autant plus qu’il n’utilisait pas beaucoup sa baguette magique à cause de sa difficulté à lancer des sorts puissants. Mais tant pis, il savait très bien comment se débrouiller sans et gagner sa vie à son propre compte.
Il avait monté sa propre entreprise qui comptait comme employé lui et lui seul. A la fin de son apprentissage, il avait parcouru le monde à la recherche de nouveauté et d’ingrédients rares ou non. Il avait beaucoup appris au cours de sa carrière, et à son retour en Écosse, il s’était mis à travailler pour lui. Il avait accumulé assez d’argent pour pouvoir ouvrir sa propre affaire, mais il manquait atrocement de main d’oeuvre, ce qui l’empêchait de se fixer. Loki travaillait donc chez lui en répondant aux demandes diverses des sorciers qui lui demandait de lui préparer telle ou telle potion, soit parce qu’ils manquaient de temps, d’ingrédients ou tout simplement, parce qu’ils ne savaient pas faire de potion aussi bien que lui le faisait. S’il ne savait pas faire de sorts puissants, il savait préparer n’importe quelle potion. Il avait même fait ses propres expériences dans l’espoir d’en préparer des nouvelles, que d’autres n’avaient encore jamais faites avant lui. Il avait sa propre technique, sa propre signature, et on le réclamait beaucoup.
Mais pour avoir des résultats aussi brillant, il s’attirait parfois des ennuis. Ca ne le dérangeait pas plus que cela, Loki aimait jouer avec le feu. Il s’était fait un petit nombre d’ennemis avec lesquels il continuait à jouer avec, comme s’il s’agissait de pantin qu’il menait à la ficelle. Il était malin et ça lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Heureusement, il n’avait pas peur de la mort (enfin, pas trop) et avait une assurance totale en lui.
Il avait été appelé par l’université afin d’avoir un stock de remède pour guérir diverses blessures. Comme c’était une grosse commande, Loki avait pris plusieurs jours pour tout préparer, et obtenir un résultat parfait. Ça prenait du temps, ça ne se faisait pas comme cela et même la magie ne pouvait rendre l’action plus rapide. Mais une fois le travail achevé, il avait fait part à la direction de la date de livraison et qu’il viendrait lui-même leur fournir ce qu’ils avaient demandés. Le jour était arrivé et il se mentirait s’il n’éprouvait pas une pointe d’excitation à l’idée de rentrer une nouvelle fois dans les murs de l’établissement scolaire qui accueillait de nombreux étudiants. Ce n’était pas sa première fois, mais il n’y s’était pas rendu souvent. Il avait tout de même noué certains liens avec quelques professeurs et étudiants qui s’y trouvaient, mais en général, il les voyait en dehors du château.
Après avoir salué quelques connaissance qu’il croisa à son passage, il finit par arriver à destination : l’infirmerie. C’était là qu’il avait rendez-vous. Il entra à l’intérieur puisque la porte était ouverte et passa au radar la pièce de son regard. Lorsqu’il aperçut une tête familière, son expression neutre se changea en surprise, en bonne surprise.
- J’y crois pas ! Serait-ce mes yeux qui me font défaut ou est ce bel et bien Mercy Donovan qui se trouve là devant moi ? Demanda-t-il en s’approchant de l’infirmière.
panic!attack
- InvitéInvité
Re: mercy + nothing else matters
Mar 12 Juin 2018 - 10:15
Nothing else matters
ambiance
dimanche 29 avril 2018
Dix ans d’études à la sortie de Poudlard, et tout ça pour quoi ? Pour un rêve brisé. Pour une vocation réduire presque à néant. Car si tu exerces le métier d’infirmière Mercy, c’est bien médicomage que tu souhaitais devenir. Tu as l’impression d’avoir été enfermée dans une petite boite. Tu as parfois l’impression d’être un pantin. Juste parce que tu as une grande gueule. Juste parce que tu ne te laisses pas marcher sur les pieds. Juste parce qu’il est hors de question pour toi qu’un mec te touche si tu ne lui en as pas donné l’autorisation expresse. Tu es comme ça, Mercy. Certains peuvent dire de toi que tu es une fille facile, qui couche avec un homme ou une femme différent tous les quatre matin, mais tu sais pertinemment que ce n’est pas le cas. Pour toi, ton accord, ton envie, c’est ce qui importe le plus. Et non seulement ton tuteur faisait des conneries dans ses diagnostics, mais en plus, il a voulu te faire taire en abusant de toi. Etrangement, le fait d’avoir ouvert ta grande bouche sur le premier point et de l’avoir violemment repoussé sur le deuxième n’ont pas plu. En même temps, dans une société ouvertement patriarcale, on n’aurait pas pu s’attendre à autre chose, bien qu’on soit au XIXe siècle et qu’on puisse penser que les femmes sont devenues les égales des hommes… Toi, tu es bien placée pour savoir que ce n’est pas le cas.
Cela te rend amère, de fait, et ce n’est pas ta conversation de la veille avec Ellen qui va changer la donne. La douce médicomage, à peine plus âgée que toi, que tu connais de longue date t’a donné l’impression de te juger, hier. Sur ton retard, déjà, et sur le fait que tu lui sois inférieure. Tu n’as pas aimé ça, du tout. Pourtant, tu t’es efforcée de retenir les propos quelque peu acerbes qui te montaient parfois à la bouche. Et tu as tenu bon. Parce qu’Ellen est une femme, avant tout. Même si elle ne semble pas savoir ce que tu as vécu. Peut-être te jugerait-elle moins, si c’était le cas. Ou alors, sans doute te prendrait-elle en pitié. Et ça, c’est hors de question. Tu préfères encore un jugement réprobateur.
D’un coup de baguette, tu montes le son de ta radio moldue que tu as fait enchanter pour qu’elle puisse fonctionner dans les locaux de l’université. Histoire de pouvoir entendre du bon son, et pas cette connerie de Chapeaux et Baguettes qui est servie à longueur de journée sur les radios sorcières. Non… Toi, tu préfères largement écouter un bon vieux AC/DC ou un Radiohead. Là, d’ailleurs, ce qui passe, c’est Bad Wolves et sa reprise de Zombie. Tu te prends à fredonner par-dessus la musique, tout en remplissant l’inventaire, à la demande d’Ellen, pour tenir compte du stock de potions et bandages au jour le jour. Craint-elle que tu sois une voleuse Mercy ? Cette idée même t’insupporte. Heureusement, la musique est là pour te changer les idées.
« What’s in your head, In your head
Zombie, zombie, zombie, ei, ei
What's in your head, In your head
Zombie, zombie, zombie ei, ei, ei, oh do do do do do do do do »
C’est sur ces entrefaites que la porte s’ouvre, sans même que tu ne t’en rendes compte, Mercy Donovan. Tu étais à la limite de te lever pour mimer un peu de air guitar sur la chanson quand une voix bien connue s’élève et t’interrompt. Tu tournes brusquement la tête, presque furieuse qu’on vienne t’interrompre sur cette chanson, mais tu changes d’avis lorsque tes yeux confirment ce que tes oreilles ont entendu.
« Loki ! »
Tu te lèves prestement et viens serrer le jeune homme dans tes bras. Cela fait bien dix ans que vous ne vous êtes plus vus ! En tout cas, tu constates qu’il n’a pas vraiment changé. Peut-être quelques rides d’expression au coin des yeux, mais cela s’arrête là. Il fait clairement partie des gens qui se bonifient avec le temps, comme le bon vin… Dixit les français.
« Qu’est-ce que tu fais là ! Me dis pas que tu as repris des études ! » lui demandes-tu, sans répondre à sa propre question.
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