- InvitéInvité
Re: Ne me laisse pas tomber ∞ Abigail
Mer 10 Oct 2018 - 17:42
J'avais une tête dans le cul carabinée ce matin. Ces derniers mois, je dormais très mal, et à présent que le sommeil me revenait petit à petit, surtout lorsque j'étais dans les bras de Levius, je commençais à être à nouveau fatiguée lorsque le sommeil venait à me manquer. Comme quoi, je m'étais habituée à très peu de repos sans que je ne m'en rende compte. C'est donc en baillant aux corneilles, une larme de fatigue aux coins des yeux que je me rendais avant tout aux jardins suspendus de l'école. Je n'y mettais pas beaucoup les pieds, j'étais avant tout une squatteuse de l'animalerie, mais aujourd'hui, je voulais répertorier les espèces végétales que l'école possédait. Évidemment, tout cela était intéressé et allait me permettre de tirer un inventaire en notant les différences entre ici, et la ferme. Je gardais toutefois ces agissements pour moi tandis que je grimpais jusqu'à l'étages qui m'intéressait et poussait la porte des jardins.
Fermant ma veste en cuir jusqu'au cou pour éviter qu'un courant d'air me frappe, j'observais un instant la végétation avec un certain émerveillement. Mon carnet de note dans les mains, je déambulais tranquillement entre les fleurs jusqu'à entendre un bruit inhabituel pour le lieu. Enfin, pour la nature tout court.
Redressant un sourcil, je levais la tête en l'air pour y trouver une élève accrochée en l'air au bout d'une énorme race qui avait décidé de prendre de la hauteur. Ça, au moins, ça avait le mérite de me réveiller. Clignant plusieurs fois des yeux et venant me les frotter, je les ouvrais grand. Ah non, je ne rêvais pas elle était bien là en haut. Je ne connaissais pas de fleurs, au dehors du filet du diable, qui pouvait avoir ce genre d'effet. Évidemment, il devait y en avoir énormément, mais dans ce jardin… ça me laissait dubitative.
Trouvant la baguette de l'infortunée non loin de moi, je me baissais pour la ramasser avant de me saisir de la mienne avec délicatesse. C'était toujours compliqué entre nous, mais j'arrivais au moins à exécuter des sortilèges basiques sans tout détruire. C'était un début. Faisant doucement redescendre l'inconnue, je la fixais d'un air dubitatif en remettant ma baguette dans ma poche.
- Je crois que vous vous êtes trompée de salle pour l'escalade.
Lui tendant sa baguette, je lui souriais néanmoins. Même si la situation était incongrue, je n'étais pas la mieux placer pour la juger. Ce n'était pas la première personne que je voyais suspendue et dans une situation délicate. Sapphire l'avait fait avant elle.
Enfonçant mes mains dans mes poches, je lorgnais la plante géante, intriguée.
- Que s'est-il passé ?
Fermant ma veste en cuir jusqu'au cou pour éviter qu'un courant d'air me frappe, j'observais un instant la végétation avec un certain émerveillement. Mon carnet de note dans les mains, je déambulais tranquillement entre les fleurs jusqu'à entendre un bruit inhabituel pour le lieu. Enfin, pour la nature tout court.
Redressant un sourcil, je levais la tête en l'air pour y trouver une élève accrochée en l'air au bout d'une énorme race qui avait décidé de prendre de la hauteur. Ça, au moins, ça avait le mérite de me réveiller. Clignant plusieurs fois des yeux et venant me les frotter, je les ouvrais grand. Ah non, je ne rêvais pas elle était bien là en haut. Je ne connaissais pas de fleurs, au dehors du filet du diable, qui pouvait avoir ce genre d'effet. Évidemment, il devait y en avoir énormément, mais dans ce jardin… ça me laissait dubitative.
Trouvant la baguette de l'infortunée non loin de moi, je me baissais pour la ramasser avant de me saisir de la mienne avec délicatesse. C'était toujours compliqué entre nous, mais j'arrivais au moins à exécuter des sortilèges basiques sans tout détruire. C'était un début. Faisant doucement redescendre l'inconnue, je la fixais d'un air dubitatif en remettant ma baguette dans ma poche.
- Je crois que vous vous êtes trompée de salle pour l'escalade.
Lui tendant sa baguette, je lui souriais néanmoins. Même si la situation était incongrue, je n'étais pas la mieux placer pour la juger. Ce n'était pas la première personne que je voyais suspendue et dans une situation délicate. Sapphire l'avait fait avant elle.
Enfonçant mes mains dans mes poches, je lorgnais la plante géante, intriguée.
- Que s'est-il passé ?
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Re: Ne me laisse pas tomber ∞ Abigail
Sam 27 Oct 2018 - 8:09
Je souriais à la jeune étudiante alors que je l'entendais comme hésiter à prononcer mon prénom. Je ne voyais pas très bien pourquoi. Je l'avais déjà croisée plusieurs fois dans les couloirs et je croyais savoir qu'elle suivait le même cursus que le mien. Qui plus est, je l'avais également croisée lors de certaines réunions chez les Dandelions. Pas de quoi avoir peur de moi en somme, mais qu'importe. C'était une délicatesse de sa part que j'accueillais avec amusement.
Sans chercher à lui répondre immédiatement, je m'approchais de la victime de ses expériences en posant ma main sur l'une des racines. J'agissais toujours ainsi avec les animaux et, comme prise de pitié pour le végétal, je venais à en faire de même avec la plante. Gardant calme et expression amusée, je regardais du coin de l'œil la jeune Summerbee qui m'expliquait ce qu'elle était en train de faire. Sa potion était sans doute mal dosée pour l'espèce de plante sur laquelle elle venait de faire un test. Cependant, je n'allais pas juger ce qu'elle avait mélangé. Déjà parce que je n'étais pas ici pour ça, et surtout parce que j'étais un sacré cancre en Potions. Sans pouvoir être douée dans toutes les matières, les Potions faisaient partie de ce en quoi je n'excellais absolument pas, exactement comme les mathématiques. Mes expériences en botanique se limitaient à la découverte de nouvelles espèces et ce qu'elles pouvaient apporter. Également certaines négociations, mais mélanger des éléments entre eux, en dehors des cocktails, ce n'était pas pour moi, au risque de véritablement tout faire exploser autour de moi.
- Pauvre petite Lys scintillante. Te voilà bodybuildée.
Non sans un léger rire, signifiant bien que je plaisantais, je me redressais pour enfin répondre à mon interlocutrice.
- Tout dépend ce que tu souhaites étudier. Une plante géante avec des caractéristiques de base sans doute faussées à présent, ou la normalité de cette dites plante.
Avec un regard pétillant de malice et d'amusement, je fixais encore un instant la jeune femme avant de relever les yeux sur le Lys devenu géant. En dehors de la grossièreté soudaine des tiges, je devais admettre que cette fleur à présent géante dégageait une certaine beauté. En secouant légèrement les épaules, je répondais avec le ton de l'amusement.
- En effet. On pourrait presque se croire dans Alice au pays des merveilles.
Je faisais là évidemment allusions à une vieille histoire moldu que j'avais entendue lorsque j'étais enfant. Ma nature de sang-mêlé, ayant grandi parfaitement dans les deux mondes, j'oubliais la plupart du temps que ce n'était pas forcément le cas des personnes que je rencontrais.
Avec un visage illuminé, comme si je venais d'avoir une idée, je fixais la jeune femme.
- Et si tu essayais de lui faire reprendre sa forme normale Evguenia ?
Bien sûr, je savais qui était cette jeune femme, et je connaissais son prénom puisque je la côtoyais de loin de temps à autre. Mais à présent, en tant qu'aînée, il était de mon devoir de lui demander de remettre les choses en ordre, et surtout, je voulais voir jusqu'où les compétences de la sorcière allaient. Faire une potion était une chose, mais ne pas songer aux effets secondaires et ne pas pouvoir les réparer en était une autre. En tant que dragonologiste j'essayais toujours de prévoir un avant, et un après si ma première idée ne fonctionnait pas. Mais c'était une règle qu'il fallait appliquer pour bien des matières, surtout lorsqu'elles étaient expérimentales. Comme ici.
Sans chercher à lui répondre immédiatement, je m'approchais de la victime de ses expériences en posant ma main sur l'une des racines. J'agissais toujours ainsi avec les animaux et, comme prise de pitié pour le végétal, je venais à en faire de même avec la plante. Gardant calme et expression amusée, je regardais du coin de l'œil la jeune Summerbee qui m'expliquait ce qu'elle était en train de faire. Sa potion était sans doute mal dosée pour l'espèce de plante sur laquelle elle venait de faire un test. Cependant, je n'allais pas juger ce qu'elle avait mélangé. Déjà parce que je n'étais pas ici pour ça, et surtout parce que j'étais un sacré cancre en Potions. Sans pouvoir être douée dans toutes les matières, les Potions faisaient partie de ce en quoi je n'excellais absolument pas, exactement comme les mathématiques. Mes expériences en botanique se limitaient à la découverte de nouvelles espèces et ce qu'elles pouvaient apporter. Également certaines négociations, mais mélanger des éléments entre eux, en dehors des cocktails, ce n'était pas pour moi, au risque de véritablement tout faire exploser autour de moi.
- Pauvre petite Lys scintillante. Te voilà bodybuildée.
Non sans un léger rire, signifiant bien que je plaisantais, je me redressais pour enfin répondre à mon interlocutrice.
- Tout dépend ce que tu souhaites étudier. Une plante géante avec des caractéristiques de base sans doute faussées à présent, ou la normalité de cette dites plante.
Avec un regard pétillant de malice et d'amusement, je fixais encore un instant la jeune femme avant de relever les yeux sur le Lys devenu géant. En dehors de la grossièreté soudaine des tiges, je devais admettre que cette fleur à présent géante dégageait une certaine beauté. En secouant légèrement les épaules, je répondais avec le ton de l'amusement.
- En effet. On pourrait presque se croire dans Alice au pays des merveilles.
Je faisais là évidemment allusions à une vieille histoire moldu que j'avais entendue lorsque j'étais enfant. Ma nature de sang-mêlé, ayant grandi parfaitement dans les deux mondes, j'oubliais la plupart du temps que ce n'était pas forcément le cas des personnes que je rencontrais.
Avec un visage illuminé, comme si je venais d'avoir une idée, je fixais la jeune femme.
- Et si tu essayais de lui faire reprendre sa forme normale Evguenia ?
Bien sûr, je savais qui était cette jeune femme, et je connaissais son prénom puisque je la côtoyais de loin de temps à autre. Mais à présent, en tant qu'aînée, il était de mon devoir de lui demander de remettre les choses en ordre, et surtout, je voulais voir jusqu'où les compétences de la sorcière allaient. Faire une potion était une chose, mais ne pas songer aux effets secondaires et ne pas pouvoir les réparer en était une autre. En tant que dragonologiste j'essayais toujours de prévoir un avant, et un après si ma première idée ne fonctionnait pas. Mais c'était une règle qu'il fallait appliquer pour bien des matières, surtout lorsqu'elles étaient expérimentales. Comme ici.
- InvitéInvité
Re: Ne me laisse pas tomber ∞ Abigail
Ven 9 Nov 2018 - 15:53
Encore une fois, ma facilité à vivre dans les deux mondes m'avait légèrement trahie. J'avais parlé du livre moldu sans vraiment m'en rendre compte. Ainsi, rougissant légèrement, j'enfonçais un peu ma tête dans mes épaules lorsque la sorcière à côté de moi me repris. Je la voyais davantage interrogative et curieuse, et ça me rassurait, car il m'était arrivé d'être jugé pour ça. Ça avait été davantage à Poudlard, mais j'avais retenu que je devais faire attention. Apparemment pas assez toutefois. Me raclant un peu la gorge, je précisais le fond de ma pensée.
- C'est un roman moldu. Une fillette tombe dans un monde fantastique, et il y a un passage où la végétation est géante.
D'un léger regard en biais, je lui souriais maladroitement, comme si je m'excusais de ce potentiel écart de conduite. Mais je passais bien vite à autre chose tandis que je l'observais, avec satisfaction, me prouver qu'elle avait pensé à une nouvelle potion pour rendre son aspect normal à ce Lys victime de ses expériences. C'était un bon point de sa part de penser à l'avant, mais encore plus de penser à l'après. C'était, à mes yeux, un point fondamentale lorsque nous faisions des expériences. Penser aux conséquences. Hélas je savais d'expérience que tout le monde ne pensait pas comme moi. Beaucoup agissait sans réfléchir et avisaient ensuite que le mal était fait. C'était une manière de fonctionner, mais je ne la trouvais pas très prudente, voilà pourquoi j'étais rassurée de voir Evguenia avoir pris ses précautions.
Non sans cacher ma curiosité, je fixais la fiole noire tout en laissant sa créatrice doser comme elle le pensait, la solution sur la plante.
Une fois qu'elle revint à mes côtés, je lui accordais le même sourire alors que j'enfonçais mes mains dans mes poches en patientant. Après un instant de silence et d'observation, j'allais lui demander combien de temps il fallait attendre jusqu'à ce qu'enfin, la fleur se mette à bouger, un peu comme prise de spasme pour ensuite être aspirée directement par la racine. Rapetissant petit à petit, mon sourire s'élargissait alors qu'elle reprenait son aspect normal.
M'avançant tranquillement une fois certaine que la magie avait fait son office, j'observais le végétal avec attention tout en le frôlant du bout des doigts comme s'il s'agissait d'un trésor.
- Et bien je pense que tu peux être fière du travail que tu as fournis, aussi bien pour la première potion que pour la deuxième.
Me redressant, je tournais à nouveau mon regard foncé en direction de la Summerbee avec un air plein de gentillesse et de bienveillance. Tournant mon regard pour contempler le reste des jardins, je reprenais la parole avec calme.
- Tu fais beaucoup d'expériences sur les végétaux ?
- C'est un roman moldu. Une fillette tombe dans un monde fantastique, et il y a un passage où la végétation est géante.
D'un léger regard en biais, je lui souriais maladroitement, comme si je m'excusais de ce potentiel écart de conduite. Mais je passais bien vite à autre chose tandis que je l'observais, avec satisfaction, me prouver qu'elle avait pensé à une nouvelle potion pour rendre son aspect normal à ce Lys victime de ses expériences. C'était un bon point de sa part de penser à l'avant, mais encore plus de penser à l'après. C'était, à mes yeux, un point fondamentale lorsque nous faisions des expériences. Penser aux conséquences. Hélas je savais d'expérience que tout le monde ne pensait pas comme moi. Beaucoup agissait sans réfléchir et avisaient ensuite que le mal était fait. C'était une manière de fonctionner, mais je ne la trouvais pas très prudente, voilà pourquoi j'étais rassurée de voir Evguenia avoir pris ses précautions.
Non sans cacher ma curiosité, je fixais la fiole noire tout en laissant sa créatrice doser comme elle le pensait, la solution sur la plante.
Une fois qu'elle revint à mes côtés, je lui accordais le même sourire alors que j'enfonçais mes mains dans mes poches en patientant. Après un instant de silence et d'observation, j'allais lui demander combien de temps il fallait attendre jusqu'à ce qu'enfin, la fleur se mette à bouger, un peu comme prise de spasme pour ensuite être aspirée directement par la racine. Rapetissant petit à petit, mon sourire s'élargissait alors qu'elle reprenait son aspect normal.
M'avançant tranquillement une fois certaine que la magie avait fait son office, j'observais le végétal avec attention tout en le frôlant du bout des doigts comme s'il s'agissait d'un trésor.
- Et bien je pense que tu peux être fière du travail que tu as fournis, aussi bien pour la première potion que pour la deuxième.
Me redressant, je tournais à nouveau mon regard foncé en direction de la Summerbee avec un air plein de gentillesse et de bienveillance. Tournant mon regard pour contempler le reste des jardins, je reprenais la parole avec calme.
- Tu fais beaucoup d'expériences sur les végétaux ?
- InvitéInvité
Re: Ne me laisse pas tomber ∞ Abigail
Lun 10 Déc 2018 - 14:20
Mon sourire a du mal à se défaire de mes lèvres alors que j'écoute l'aveu de la jeune Summerbee. Je me doutais bien qu'elle n'avait jamais entendu parler de l'histoire moldu que j'étais en train de lui résumé. Déjà dans le monde moldu il appartenait à une classe bien particulière de personne. C'était d'ailleurs le cas pour beaucoup d'ouvrages ou de contes et légendes. Moi, je les avais dévorés lorsque j'avais été enfant, j'y recherchais la moindre trace de dragon. Sans m'en rendre compte à cette époque, je me cultivais beaucoup sur les mœurs et les coutumes, car les contes et les légendes étaient toujours inspirées de faits réels. Bien souvent, les messages cachés de ces histoires étaient terribles, voir morbides, la leçon était donc d'autant plus choquante et marquante. Ça ne m'avait toutefois pas empêchée de les apprécier, certaines plus que d'autres. Et j'en avais beaucoup appris.
Avec un haussement d'épaule, je regardais mon interlocutrice sans me défaire de ma bonne humeur, la sienne étant contagieuse.
- Je peux te prêter le livre une fois tu veux.
Et quand il fallait faire un compliment, je ne m'en cachais pas, je complimentais. C'était là une manière d'agir sur laquelle j'essayais de mettre un point d'honneur. Le système éducatif, et même le mode de vie des humains étaient majoritairement punitif, et aider, encourager, c'était prohibé. Dans ma grande innocence depuis ma naissance je n'avais jamais compris pourquoi il en était ainsi, et c'était toujours le cas aujourd'hui. Voilà pourquoi je n'avais pas hésité à dire ce que je pensais de la potion de l'étudiante. Je comprenais aussi le fait que ça puisse la faire rougir. Il en allait de même pour moi, car si moi j'essayais toujours d'être gentille et avenante, ce n'était pas toujours le cas dans mon entourage. Ainsi, un compliment était si rare qu'il avait tendance à gêner la personne qui le recevait. J'en faisais partie, et cette attitude que je voyais sur Evguenia m'arrachait un nouveau sourire. En la présence de la jeune femme, je me sentais à nouveau un peu grande sœur, même si ma préférence allait toujours pour Aileas.
Pourtant, je suis un peu étonnée de la voir soudainement crispée puis bégayer. Je ne comprenais pas très bien l'effet que je pouvais avoir sur elle du haut de mon petit mètre cinquante-cinq avec mes allures d'enfant innocente. Coulant mon regard brun foncé sur elle, je me permets de la fixer un peu dubitative alors que je l'entends hésiter et se pincer les lèvres. Qu'est-ce que j'avais bien pu dire de si gênant et d'extraordinaire ? Pourtant, je ne la pressais pas, restant droite, les mains dans les poches, me décidant à observer davantage la végétation autour de nous que plutôt elle. Pour être dans sa situation tous les jours, presque à chaque instant, je savais que de subir le regard des autres n'était pas forcément agréable et n'aidait pas non plus au problème. Je préférais la laisser reprendre ses esprits, ayant l'air de rien, et j'avais bien fais puisque bientôt elle me donnait davantage d'explication. Ses intentions étaient louables, je ne pouvais m'empêcher d'être amusée en l'écoutant. J'avais les mêmes idées, mais davantage pour les animaux que pour la botanique. Mais maintenant que ma présence à la ferme des Bird était plus régulière, je me rendais compte que je ne pouvais pas négliger plus longtemps ma passion pour la végétation et tout ce qui s'en rapprochait.
- Survivre à la gelée et faire pousser des fleurs hors saison, et sans avoir recours aux méthodes moyenâgeuse des moldus qui impliquent des produits immondes, je peux le comprendre…
Je pivotais tout à fait en direction de mon interlocutrice en la regardant avec un sourire amusé et peut-être un petit air de défi au fond des yeux.
- Mais pourquoi vouloir davantage les embellir ? Leurs beautés ne se suffisent-elles pas à elles-mêmes ?
Avec un haussement d'épaule, je regardais mon interlocutrice sans me défaire de ma bonne humeur, la sienne étant contagieuse.
- Je peux te prêter le livre une fois tu veux.
Et quand il fallait faire un compliment, je ne m'en cachais pas, je complimentais. C'était là une manière d'agir sur laquelle j'essayais de mettre un point d'honneur. Le système éducatif, et même le mode de vie des humains étaient majoritairement punitif, et aider, encourager, c'était prohibé. Dans ma grande innocence depuis ma naissance je n'avais jamais compris pourquoi il en était ainsi, et c'était toujours le cas aujourd'hui. Voilà pourquoi je n'avais pas hésité à dire ce que je pensais de la potion de l'étudiante. Je comprenais aussi le fait que ça puisse la faire rougir. Il en allait de même pour moi, car si moi j'essayais toujours d'être gentille et avenante, ce n'était pas toujours le cas dans mon entourage. Ainsi, un compliment était si rare qu'il avait tendance à gêner la personne qui le recevait. J'en faisais partie, et cette attitude que je voyais sur Evguenia m'arrachait un nouveau sourire. En la présence de la jeune femme, je me sentais à nouveau un peu grande sœur, même si ma préférence allait toujours pour Aileas.
Pourtant, je suis un peu étonnée de la voir soudainement crispée puis bégayer. Je ne comprenais pas très bien l'effet que je pouvais avoir sur elle du haut de mon petit mètre cinquante-cinq avec mes allures d'enfant innocente. Coulant mon regard brun foncé sur elle, je me permets de la fixer un peu dubitative alors que je l'entends hésiter et se pincer les lèvres. Qu'est-ce que j'avais bien pu dire de si gênant et d'extraordinaire ? Pourtant, je ne la pressais pas, restant droite, les mains dans les poches, me décidant à observer davantage la végétation autour de nous que plutôt elle. Pour être dans sa situation tous les jours, presque à chaque instant, je savais que de subir le regard des autres n'était pas forcément agréable et n'aidait pas non plus au problème. Je préférais la laisser reprendre ses esprits, ayant l'air de rien, et j'avais bien fais puisque bientôt elle me donnait davantage d'explication. Ses intentions étaient louables, je ne pouvais m'empêcher d'être amusée en l'écoutant. J'avais les mêmes idées, mais davantage pour les animaux que pour la botanique. Mais maintenant que ma présence à la ferme des Bird était plus régulière, je me rendais compte que je ne pouvais pas négliger plus longtemps ma passion pour la végétation et tout ce qui s'en rapprochait.
- Survivre à la gelée et faire pousser des fleurs hors saison, et sans avoir recours aux méthodes moyenâgeuse des moldus qui impliquent des produits immondes, je peux le comprendre…
Je pivotais tout à fait en direction de mon interlocutrice en la regardant avec un sourire amusé et peut-être un petit air de défi au fond des yeux.
- Mais pourquoi vouloir davantage les embellir ? Leurs beautés ne se suffisent-elles pas à elles-mêmes ?
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