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Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Lun 14 Jan 2019 - 9:25
27 décembre 2018
Isalynn était à la clinique vétérinaire ce soir là. Lorsqu'un hibou de l'hôpital sainte Marie était venu toquer au carreau. Elle l'avait laissé entrer après avoir sorti une friandise pour lui, persuadée qu'il appartenait aux parents du petit propriétaire du scrout à pétard qui était là pour sa stérilisation et qui attendait patiemment sur la table qu'elle ait fini de l'examiner. La jolie rouquine lui tapota la tête avait de lui parler : “Tu vois? Ton petit maître pense à toi! Il vient de t'envoyer un message!”
Elle souriait toujours, lorsqu'elle décroche la missive après avoir donné au rapace sa friandise. Son sourire pâlit, se figea, et mourut sur ses lèvres tandis qu'elle lisait le pli l'informant qu'il était arrivé quelque chose de grave à sa cousine et, qu'étant la personne à contacter elle était priée de venir d'urgence à l'hôpital sorcier d'Inverness. Elle avait tout laissé en plan, prenant juste le temps de mettre l'animal dans sa cage et de laisser une note à son maître de stage. C'est en blouse blanche qu'elle avait transplané à l'entrée des urgences sorcières, s'enquérant de sa cousine. “S'il vous plait? Je cherche Murphy Fraser. Le docteur Fraser, s'il vous plait!”
Elle sentait la colère et le stress monter tandis qu'elle cherchait quelqu'un, n'importe qui, qui pourrait la renseigner sur l'état de santé de sa cousine. Les larmes lui montaient aux yeux et elle devait prendre sur elle pour ne pas craquer. Pas maintenant. Pas devant tous ces gens. Elle n'en avait pas le droit. Elle devait être forte. Pour sa cousine, même si elle ne savait rien de son état. Un peu plus loin, elle aperçut Sasha et se précipita dans les bras de son meilleur ami. Elle avait tant de choses à lui dire! Mais là n'était ni le lieu, ni l'endroit. Ce fut lui qui lui apprit qu'Evelyn était avec Murphy pendant l'accident. Qu'Evelyn était en salle d'opération et qu'il en était sans doute de même pour Murphy.
Elle attendait, angoissée, accrochée au bras de l'autre Ethelred. Sa bouée de sauvetage dans un océan déchaîné. J'ai peur… songea-t-elle sans le dire à son ami.
Enfin, on vint la chercher. Enfin, on la mena à la chambre de celle qui veillait sur elle comme une grande soeur tant elles étaient proches. Isalynn fut saisie par le choc lorsque le médicomage s'effaça du chambranle de la porte pour la laisser entrer, lui expliquant qu'ils avaient fait tout ce qu'ils pouvaient. Que maintenant, c'était à Murphy de jouer. Qu'elle était dans le coma et que les prochains jours seraient décisifs. Que soit elle se réveillait, soit…
Isalynn s'était précipitée. Jetée à genoux à côté du lit parce que tirer le fauteuil, ou utiliser un accio lui aurait fait perdre trop de temps. Elle peut la main inerte de Murphy dans la sienne et la serra doucement. “Je suis là, Mumu. Je te laisserai pas. Reviens… je vais leur dire quoi moi sinon…” murmura-t-elle en repoussant délicatement une mèche sur le front de la jeune femme.
Elle n'aurait su dire à quel moment le fauteuil avait été approché du lit. Ni quand elle s'était assise dessus. Et encore moins quand elle s'était assoupie. Mais un bruit la fit sursauter. “Que se passe-t-il? Murphy! Elle… Elle va bien?” demanda-t-elle à la silhouette qu'elle apercevait dans l'embrasure de la porte.
@alexander abernathy
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Lun 14 Jan 2019 - 14:06
Le choc avait été violent. La voir étendue sur le sol, inconsciente, m'avait retourné l'estomac. Heureusement pour moi, mes réflexes professionnels avaient pris le dessus sur mes émotions du moment, et à partir du moment où nous l'avons prise en charge avec son amie, ma concentration restait focalisée sur ma mission et rien d'autre. Les ramener à l'hôpital pour qu'elles soient rapidement prises en charge par des médicomages. Après avoir envoyé un message à la personne à contacter de ma collègue, je n'avais pu m’appesantir plus longtemps sur son sort car de nouveaux cas m'avaient tenu éloigné de l'hôpital. Pas de repos pour les braves. Une fois ma garde terminée, j'allais prendre des nouvelles de Murphy, discutant avec le médicomage qui la suivait pour avoir des réponses honnêtes. Ils avaient fait le maximum pour restaurer ses organes touchés et soigner son corps meurtri. Mais l'impact de l'accident sur l'esprit était difficile à évaluer. Comme souvent dans ces cas-là, le corps se protégeait de lui-même en se se fermant à l'environnement extérieur. Le coma. Le corps qui enfermait l'esprit pour se régénérer. L'esprit toujours actif qui cherchait un moyen de s'échapper, d'atteindre à nouveau l'espace extérieur. Je savais bien que Murphy n'était pas sorti d'affaire. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire: c'est une combattante, elle n'abandonnera pas. Me dirigeant avec hâte jusqu'à sa chambre, je croisais des collègues que je saluais distraitement. Ma main se posa sur la poignée de la porte et j'entrais avec douceur dans la pièce qui était plongée dans le silence. Une silhouette étrangère était assise à côté de lui. Nymphe rousse assoupie. Tilt. Elle devait être cette fameuse Isalynn que j'avais contacté pour Murphy... A tous les coups, la jeune femme s'était endormie d'épuisement. Un sourire compatissant sur les lèvres, j'avisais un placard dans un coin dans la chambre, duquel je sortis une couverture. Fallait pas qu'elle finisse comme un glaçon quand même. Prévenant, j'allais déposer la couverture sur son dos quand elle se réveilla d'un coup. Des questions plein les yeux et plein la bouche. "Pas de panique! Son état n'a pas changé, elle est toujours là, à côté de vous... Et je suis persuadé qu'elle reviendra vers nous à un moment ou un autre..." Sourire compatissant. Voix douce. Je savais bien qu'il fallait ménager les proches de victimes, c'était notre rôle. Terminant mon geste pour qu'elle se réchauffe, je vérifiais rapidement les différents appareils magiques autour de ma collègue pour être sûr que tout va bien. Les constantes étaient normales, soulagement. Dans un geste d'affection réelle, je replaçais des mèches de cheveux de Murphy pour libérer son visage. Me tournant vers la cousine, je continuais doucement: "Je suis Alexander Abernathy, ambulancier. Je suppose que vous êtes Isalynn, n'est-ce pas?" Je ne voulais que confirmer mon hypothèse. L'ambiance, lourde et tendue me rendait nerveux. Ah il était loin le clown... La fatigue se lisait sur mon visage, pourtant je n'étais pas prêt à aller me reposer. Et l'habitude me rendait plus fort de ce point de vue-là. "Est-ce que je peux vous apporter un thé ou un café? Cela vous ferait du bien." C'était une bien maigre consolation, mais je lui signifiais par cette proposition que si elle avait besoin de parler, j'étais là.
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Mer 16 Jan 2019 - 16:46
Son coeur battait la chamade, alors qu’elle posait un regard effrayé sur l’ambulancier. Ca y était… Il était arrivé quelque chose de terrible à Murphy pendant qu’Isalynn s’était assoupie à ses côtés. La rousse tourna la tête vers Murphy, paniquée. Elle avait le coeur au bord des lèvres, tant la crainte de la perdre était grande. Mais effectivement, comme l’indiqua l’inconnu, son état n’avait pas changé. Murphy était toujours là. Dans un profond sommeil, si on voulait enjoliver la chose, mais elle était toujours en vie. Isalynn poussa un soupir de soulagement, repoussant de sa main libre une mèche de cheveux sur le front de sa cousine. “Tiens le coup, Mumu… Bats-toi. On est là…”, murmura-t-elle Enfin… Le “on” se résumait pour l’instant à elle, au niveau de la famille. Sa tante était rentrée dormir, à l’hôtel, probablement. Si elle y parvenait. Isalynn, elle, avait refusé tout net. “Je… l’espère” répondit l’étudiante en poussant un soupir. “Merci…” ajouta-t-elle avant de reserrer les pans de la couverture sur elle. C’était vrai qu’elle n’avait pas chaud, en plus. “Je… Désolée si je vous ai sauté dessus.” ajouta-t-elle. En paroles, bien sûr. Car physiquement, elle n’avait pas bougé de ce fauteuil ni n’avait lâché la main de la silhouette allongée près d’eux.
Elle observa, angoissée, l’homme faire des contrôles sur les machines qui entouraient Murphy, se mordillant la lèvre inférieure. Maintenant qu’elle était réveillée, elle se rendait compte qu’il ne faisait pas si sombre que cela, dans la pièce. qu’elle pouvait voir qu’il était blond, qu’il avait la mâchoire carrée, le nez droit, un légère fossette au menton. Mais pas la couleur de ses yeux. En tout cas, il semblait fatigué. Mais cela lui allait bien et Lynn… C’est pas le moment… songea-t-elle en s’en voulant aussitôt de ces pensées qui n’avaient pas leur place en ce lieu. A croire qu’elle avait besoin de compenser l’angoisse de la situation par autre chose. Il se présenta alors, supposant sur sa propre identité à elle. “C’est bien ça. Lynn, pour les amis.” Sympa, l’accentZbaaaElle était pathétique. Alors même qu’elle angoissait comme une malade pour Murphy… “C’est vous qui m’avez contactée, tout à l’heure?” supposa-t-elle à son tour. Car si ce n’était pas lui, comment pouvait-il connaître son nom? A moins qu’il ne soit intime de sa cousine? Se pouvait-il que…? C’est vrai qu’ils iraient bien ensemble… songea-t-elle. Dans sa tête, elle rangea le jeune homme dans la case: chéri potentiel de Murphy, refusant de le regarder encore comme quelqu’un qui pourrait, potentiellement, éventuellement l’intéresser.
Il reprit alors la parole, lui proposant un thé ou un café. “Ce ne serait pas de refus… Si vous avez quelque chose pour le corser un peu... “ répondit-elle en hochant la tête. Le thé ou café nature, c’était bon pour le petit déjeuner. Mais dans une telle situation, un bon whisky pur feu pur aurait été bien plus appréciable. Elle poussa un nouveau soupir, reportant son attention sur Murphy: “Vous croyez qu’elle peut entendre, quand on lui parle?” demanda-t-elle.
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Mer 23 Jan 2019 - 15:16
D'un signe de main, je lui signifiais qu'elle n'avait pas à s'excuser. Sa peur était tout à fait légitime, chacun s'inquiétait pour ses proches et selon nos caractères, nos réactions étaient différentes. Je remarquais sa main posée sur celle de Murphy. Il ne m'en fallait pas plus pour comprendre qu'elles étaient très proches. Je n'avais certes pas eu l'occasion de discuter longuement avec Murphy, donc je ne connaissais pas ses proches... Note pour plus tard: tenter de percer à jour la belle rouquine. Les yeux rougis de la cousine de Murphy prouvait qu'elle avait pleuré et peu dormi, toutefois, cela n'entachait en rien la belle couleur bleue de ses iris. Comme le bleu de l'océan de chez moi. Pointe de Nostalgie, alors que je me rendais compte que je fixais un peu trop la jeune femme. Secouant la tête, j'osais un sourire doux avant de lancer: "Les Fraser ont vraiment un très bon goût pour les prénoms..." Accent australien au bout des lèvres. Sincérité. Et je ne pouvais pas m'empêcher de détendre l'atmosphère, fallait pas m'en vouloir, c'était dans ma nature. "Oui c'était moi... Je fais partie de l'équipe qui est venu la chercher, elle et son amie. Même dans son état, elle avait réussi à envoyer un patronus... C'est une sacré fille votre cousine." Ah ça, le courage coulait dans ses veines, autant que la détermination et la bienveillance. Elle ne comptait pas ses heures, la médicomage, comme la plupart des membres du corps médical qui étaient passionnés par leur métier.
Mon offre de thé ou café trouva écho en elle, et sa proposition de le corser un peu me fit sourire. "Je vous aurais bien proposer d'ajouter un peu de whisky pur-feu, mais j'ai bien peur qu'on en trouve pas par ici... En revanche, nous avons des thés sorciers bien corsés qui pourront vous aider à tenir le coup." que je continuais, un clin d'oeil pour appuyer mes dires. Puis de toute manière, boire en service était proscrit. Sa question, pleine d'angoisse à nouveau me fit réfléchir un moment. Comment devais-je lui répondre? Choisissant de rester fidèle à moi-même, je finis par dire, avec un mélange dosé d'humour et de sérieux dans la voix: "J'ai bien peur qu'elle puisse entendre tout ce qu'on dit. Et vu les conneries que je lui ai racontées, elle finira certainement par se réveiller pour y réchapper! En tout cas, tous les appareils montrent qu'il y a une activité cérébrale, il est donc tout à fait possible qu'elle nous entende en ce moment même..." Sur ce, je sortais quelques minutes le temps d'aller cherche ce fameux thé. En revenant, je retrouvais la jeune femme au même endroit. Posant le plateau sur une table, je lui tendais une tasse avant d'en prendre une aussi. Prenant une chaise qui traînait, je m'asseyais à ses côtés. La pauvre était vraiment fatiguée, et moi, j'étais bien trop soucieux du bien-être des personnes autour de moi. Posant ma tasse, je resserrais la couverture autour de ses épaules, avant de passer une main doucement sur son front et sa joue pour vérifier qu'elle n'était pas en hypothermie. "Vous devriez vraiment vous reposer. Ce n'est pas bon de rester éveillée si longtemps... Si ça peut vous aider, je peux rester et la surveiller..." Et si la belle Isalynn pouvait s'endormir quelques heures, ce serait tout bénéf.
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Lun 28 Jan 2019 - 23:31
C’était plus fort qu’elle. Peut-être parce qu’elle n’avait pu être là pour Aislin en juin, peut-être parce qu’elle avait appris pour son frère des mois après… Mais cette fois, elle était présente pour Murphy. Et Isalynn avait beau tâcher au mieux de le cacher, elle gérait très mall’angoissele stress de la perte d’une personne qui lui était chère. Une personne dont elle était presque aussi proche que de sa soeur. Elle poussa un soupir tremblant des sanglots qu’elle contenait, essayant comme elle le pouvait de rester digne dans ses émotions. Parce que la rousse ne voulait pas montrer à quel point elle souffrait de voir Murphy dans cet état. Elle passa une main dans les cheveux de sa cousine, pensant que l’ambulancier allait rapidement ressortir pour la laisser seule avec son angoisse. Elle poussait un nouveau soupir, tout aussi tremblant que le premier lorsque le blond reprit la parole, complimentant les choix des prénoms des Fraser. Lynn esquissa un sourire un peu triste s’il en était avant de préciser que: “En fait, Isalynn, c’est mon deuxième prénom. Je l’utilise depuis que j’ai quitté Poudlard. Pas parce que je n’aime pas mon prénom originel mais parce que j’en avais marre qu’il soit écorché par tout le monde et…” Et en fait, on s’en foutait. Ce n’était ni le lieu, ni l’endroit. Avait-elle à ce point peur de voir sa cousine s’éteindre sous ses yeux qu’elle se sentait obligée de faire la conversation pour dire n’importe quoi? Même si c’était la vérité? Elle se tourna vers le jeune homme à l’accent si particulier avant d’ajouter un: “Je suis désolée. Je parle un peu pour ne rien dire, quand je suis stressée.” Pour ne pas dire paniquée.
Heureusement, elle parvint à se recentrer lorsqu’elle lui demanda si c’était bien lui qui l’avait contactée. Elle hocha la tête lorsqu’il confirma cet état de fait, avant de lui expliquer comment il avait été contacté par Murphy. Le coeur d’Isalynn manqua un battement alors que son souffle s’étranglait dans sa gorge. Elle déglutit avant de dire que: “Elle est exceptionnelle.” Et elle le pensait. Murphy était tellement importante à ses yeux… Isalynn avait tellement d’admiration pour elle. Jamais elle n’aurait pu être jalouse de la réussite ou du bonheur de la rousse étendue sur ce lit. C’était impossible. Tâchant de détendre l’atmosphère à son tour, Isalynn tourna à nouveau la tête vers le blond décidément charmant: “J’ai reconnu votre accent. Vous êtes bien loin de chez vous, ici…”
En parlant d’accent, Isalynn se rendait compte que le sien, à elle, était particulièrement prononcé ce soir à cause de l’inquiétude. Elle avait toujours parlé avec un accent écossais bien prononcé, mais c’était encore plus vrai ce soir. Heureusement, à Inverness, ils parlaient tous comme elle pouvait le faire. Cela pouvait sembler peu distingué contrairement à l’accent londonien, mais elle était fière de sa façon de parler. Peut-être parce qu’elle était fière de ses origines et qu’elle n’aurait pas voulu naître ailleurs ou dans une autre famille. Son clan, elle l’aimait, même si le père de Murphy semblait avoir tourné le dos aux siens depuis bien longtemps. Elle secoua la tête, s’obligeant à chasser son oncle de ses pensées.
Sans le savoir, Alexander l’y aida en lui proposant d’aller chercher du thé ou du café qu’elle aurait souhaité corsé. Elle grimaça légèrement lorsqu’il lui dit qu’il n’y avait pas de whisky pur-feu dans le coin. “Dommage… Mais va pour un thé sorcier, le plus corsé possible, alors.” répondit-elle avec un soupir amplis de désespoir. Il était un peu feint, sur ce coup. Parce qu’elle n’allait pas être désespérée par un thé sans alcool. Pas alors qu’il y avait bien plus important. Par exemple… Murphy pouvait-elle les entendre parler d’elle? L’Ethelred respecta le temps de silence, ou de réflexion marqué par l’australien. Si elle était un peu effrayée par la réponse, elle espérait qu’il choisirait de lui dire la vérité. Il lui sembla que ce fut le cas, d’ailleurs, et elle ne put retenir un petit rire qui s’étrangla rapidement dans sa gorge lorsqu’il plaisanta sur les conneries qu’il avait pu lui débiter jusque là. Mais le soulagement qu’elle ressentit lorsqu’il lui parla de l’activité cérébrale de sa cousine déferla sur elle avec une puissance qui la fit éclater en sanglots au moment où il sortait. “Il a l’air de tenir à toi, Mumu… Tu as bon goût…” souffla-t-elle à sa cousine en caressant la main qu’elle tenait dans la sienne de la pulpe de son pouce. “Il a l’air d’en avoir dans la caboche, d’être prévenant, et d’avoir de l’humour aussi… Et il est très charmant… Pourquoi ne m’as-tu jamais parlé de lui?”
Elle s’interrompit aussitôt qu’elle entendit la poignée s’actionner. Il n’aurait plus manqué qu’il entende ce qu’elle venait de dire à sa cousine. L’idée qu’il ait pu surprendre une bride des compliments dont elle venait de le gratifier la fit rougir. D’autant que juste après lui avoir tendu sa tasse et avoir tiré une chaise près de la sienne, il se retrouvait à rajuster la couverture qu’il avait déposé sur son dos un peu plus tôt. “Merci.” répondit-elle à nouveau avant qu’il ne passe la main sur son front. Un contact qui la perturba quelque peu, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. En même temps, Isalynn fonctionnait un peu trop à l’instinct. Elle secoua la tête, sans savoir si c’était à cause de sa réaction épidermique ou à cause de ce qu’il venait de lui dire. “Non. Je ne peux pas la laisser. Ce… Ce n’est pas possible. J’espère que ce n’est pas un problème…” commença-t-elle avant de conclure, sur le ton de défi qui lui était si caractéristique que: “De toute façon, même si cela posait un problème, cela ne changerait rien: Je ne bougerai pas de cette chambre…” Il faudrait la stupefixer et l’emmener loin en la laissant paralysée pour qu’elle ne revienne pas.
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Mer 6 Fév 2019 - 22:40
Toutes les attentions qu'avait la rousse pour sa cousine étaient touchantes, pleines d'émotions. Et ses angoisses étaient palpables, ressenties dans le ton de sa voix, dans sa façon de parler beaucoup et avec un débit impressionnant. Une simple remarque sur les prénoms Fraser et la voilà partie au quart de tour, ce qui m'amusa et me fit esquisser un sourire moqueur. J'agitais la main pour signifier qu'elle n'avait pas à s'excuser. Chacun avait sa manière de réagir à l'adversité. Et je serais bien con de lui jeter la pierre alors que j'étais une incorrigible pipelette quand je m'y mettais. Dosé n'était pas dans mes habitudes; j'avais toujours l'impression de devoir dire franchement ce que j'avais en tête. Sans filtres. Ce que je regrettais parfois... Surtout quand je vis la tête d'Isalynn alors que je racontais comment Murphy m'avait contacté... Oups. J'aurais du l'épargner? Pourtant, avec les familles, j'étais toujours attentif, le bon mot pour faire descendre la pression, pour relativiser. Exceptionnelle. La jeune médicomage l'était, j'en étais témoin tous les jours. Les femmes qu'elle suivait lui étaient reconnaissantes et les enfants la désignaient souvent comme leur médicomage préférée. La jolie rousse évoqua alors mes origines et un sourire encore plus franc s'étala sur mes lèvres. "De l'autre côté du monde, oui... Mais quoi qu'il arrive, je sais que je pourrais toujours y retourner. Puis, c'est un peu chez moi ici, maintenant. Quant à moi, je trouve l'accent des Highlands particulièrement... séduisant je dois dire. Cela m'évoque les grands espaces, la chaleur des écossais, la rudesse du pays. N'en changez pas, c'est un atout charme!" que je répondais, espiègle et les yeux brillants. Alex, sérieux, t'étais obligé d'en faire des tonnes? Sur ce, je proposais un thé corsé qu'elle accepta non sans grimaces. Ah, la belle aurait préféré un peu de liquide ambré? Je ne pouvais pas lui en vouloir. Dans ces moments-là, ça pouvait faire du bien. Ou empirer les choses. Rester lucide était tout de même important. La laissant cogiter alors que je partais m'occuper du thé. Préparation rapide, plateau agrémenté de tasses, de la théière et de sucre. Thé à l'australienne. De retour assez rapidement, je surpris la fin de sa conversation à sens unique mais fit semblant de rien, un doux sourire flottant sur mes lèvres. J'aurais presque pu lancer un "merci pour les compliments" mais l'ombre de Caleb me soufflait de fermer ma gueule si je ne voulais pas avoir de soucis. Hem. Après l'avoir servie, je m'inquiétais de sa propre santé, vérifiant certains de ses signes vitaux, sa température d'un geste expert. Faudrait pas qu'elle nous fasse un malaise ou quoi que ce soit dans ce genre. A bien y réfléchir, j'aurais pu mettre une potion de sommeil dans les thé mais là, ma chef aurait sûrement eu des choses à redire. Même si je ne voulais que le bien de la rousse, il n'était pas question d'aller à son encontre... D'ailleurs, bien vite, l'idée de veiller sur Murphy à sa place me vint en tête et la proposition vint rapidement. Sauf qu'Isalynn était têtue, et que l'écossaise n'était pas prête à lâcher sa cousine comme ça... Sa verve me fit sourire à nouveau et m'asseyant sur une chaise à côté d'elle, je répliquais, amusé: "Woh, je ne me permettrais pas de vous séparer d'elle! J'ai l'impression que je n'en sortirais pas indemne de toute façon! Par contre, je peux rester à côté de vous et veiller sur vous deux si vous voulez dormir..." D'aussi près, je pouvais aisément remarquer la magnifique couleur de ses yeux. Envoutants, expressifs. Pendant un moment, mes propres iris s'y perdirent et le temps sembla suspendu. Puis, je rompais le contact, perturbé par ce moment étrange. Était-ce les échos de mon cœur que j'entendais? Non, idiot, t'es juste trop sensible. "On peut se tutoyer? Je ne suis pas très à l'aise avec le vouvoiement pour des personnes de ma génération... " Et puis, cela incitait à plus de proximité, plus d'intimité. Mais pourquoi je cherchais à obtenir ça? Aucune idée.
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Ven 8 Fév 2019 - 21:24
Isalynn ne doutait pas le moins du monde que la moindre de ses émotions devait se lire sur son visage, dans ses gestes, s’entendre dans sa voix. Parce qu’elle était réellement paniquée de perdre Murphy. Pourtant, la jeune femme tentait réellement de faire connaissance avec cet homme si charmant qui semblait beaucoup tenir à sa cousine. C’était bien. C’était ce dont elle avec besoin, et qu’elle méritait. Elle avait beaucoup trop souffert, au cours des années écoulées. Et même encore aujourd’hui, c’était une souffrance de plus à laquelle elle aurait dû échapper. Elle et Evelyn qui partageait son sort, dans une autre chambre. Isalynn baissa la tête, essayant de mettre un peu de pudeur sur ses émotions à fleur de peau.
Heureusement, sans s’en rendre compte, Alexander l’aidait à se détourner quelque peu de ses terreursnocturnesen lui parlant de l’endroit d’où il venait. Si l’heure n’avait été aussi terrible, Isalynn lui aurait très certainement demandé de lui parler de chez lui. D’ailleurs, pourquoi se retenir? Tels qu’ils étaient partis, ils allaient passer la nuit à côté de Murphy. Une nuit entière pour faire connaissance avec cet homme du bout du monde. Elle ne put s’empêcher de rougir lorsqu’il mentionna l’accent des Highlands comme étant séduisant et un atout charme. “Certains le trouvent grossier et vulgaire, pourtant.” répondit-elle. “Le vôtre, en tout cas, est parfait.” Et elle ne doutait pas le moins du monde qu’il plaise à Murphy. “Où est cet autre côté du monde, d’ailleurs?” demanda-t-elle, elle qui s’était retrouvée dans les paroles d’Alexander: les grands espaces, la chaleur des écossais, la rudesse du pays… Elle était un peu tout cela à la fois: fougueuse, sauvage, un peu brusque, mais tellement attachée aux gens qu’elle aimait.
La rouquine baissa à nouveau la tête tandis qu’elle acceptait sa proposition d’un thé corsé - bien que sans alcool - A peine fut-il sorti qu’elle glissa quelques mots à sa cousine, espérant que celle-ci puisse les entendre et que ce ne soit pas le cas de l’homme qui revenait dans la pièce. Isalynn en sursauta, presque, rougissant de plus belle et bénissant l’ombre qui, du moins l’espérait-elle, dissimulait la couleur de ses joues qui ne devait rien à un quelconque alcool. Elle s’abstint de demander à Alexander ce qu’il avait pu entendre de ce qu’elle venait de dire à la belle endormie et se contenta de le remercier pour le thé qu’elle but à petites gorgées tandis qu’il s’asseyait à ses côtés. “Depuis combien de temps la connaissez-vous?” finit-elle par demander alors que le silence commençait à s’installer entre eux. Un silence étrangement agréable mais qui lui laissait trop de temps pour cogiter à tout ce qui pouvait mal tourner avec Murphy dans le coma.
L’espace d’un instant, elle se demanda s’il lisait dans son esprit par rapport au silence, puisqu’il finit par lui demander si elle ne voulait pas rentrer dormir, lui proposant de la relayer. Comme on pouvait s’y attendre, la jolie rousse refusa de laisser sa cousine ne serait-ce qu’une minute. “En effet. Il parait que je suis pire qu’une furie lorsque je me mets en colère. Une vraie tornade. Ou un ouragan. Je ne sais pas ce qui est le pire, en fait…” tenta-t-elle de plaisanter avant d’ajouter que: “Je veux bien un peu de compagnie. Merci beaucoup.” Et c’était sincère. Ne pas être seule à veiller sur la sage-femme, c’était… Le coeur d’Isalynn se serra devant tant de gentillesse alors qu’il proposait de se tutoyer. “Oui, bien sûr. Comme v… Comme tu veux” se reprit-elle avec un sourire presque timide. “Quel est ton meilleur souvenir, avec elle?”
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Sam 2 Mar 2019 - 20:52
Si mon esprit n'était pas en partie obnubilé par mon travail et si la situation avait été toute autre, j'aurais sûrement proposé à la jeune femme de se retrouver autour d'un verre. De partager bien plus qu'un thé. Mais j'étais condamné à ne pas saisir les opportunités qui s'offraient à moi, à passer à côté des bons moments. Pas malheureux pour autant, pourtant j'enchainais les déceptions amoureuses. Pas la bonne personne, ou pas le bon moment. Honnête, je ne pus m'empêcher de la complimenter sur son accent. Pourquoi mentir après tout? La voir rougir me surprit légèrement, je ne pensais pas que ce genre de compliments pouvaient avoir un tel impact. Et ses joues rosées ne faisaient qu'accentuer la couleur flamboyante de ses cheveux, et ouais, c'était séduisant. Ces rousses allaient finir par me rendre dingue. Mon sourire s'agrandit alors qu'elle complimentait à son tour mon accent. "La terre des kangourous et des koalas, ça vous dit quelque chose?" demandai-je, amusé, tout en lui servant un clin d'oeil malicieux. "En vérité, je suis un enfant des îles. A la fois australien et néo-zélandais. Voilà d'où vient mon accent... Mais vous serez surement étonnée d'entendre qu'il ne plait pas à tout le monde. Apparemment, certains ne supportent pas que j'ai vu plus de soleil pendant mon enfance que eux pendant toute une vie. Ah la jalousie... Je préfère dire que le soleil est intérieur, c'est beaucoup plus poétique et c'est souvent la réalité." Et... je m'arrêtais, bien conscient que je parlais encore beaucoup trop. Pipelette invétéré. Décidant d'aller chercher de quoi nous réchauffer le coeur et le corps, je laissais les cousines quelques instants, revenant alors en captant quelques mots qui me firent doucement sourire. Après lui avoir servi du thé, la voilà qui me questionnait à nouveau, surement pour se changer les idées. Et ça tombait bien, parce que parler, c'était tout à fait dans mes cordes. Même les gamins que j'allais voir m'envoyais parfois bouler parce que je parlais trop. Bref. "Oh. On se connaît depuis un moment en réalité. On a des groupes d'amis en commun, on s'est toujours plus ou moins croisés... sans vraiment apprendre à se connaître. Faut dire que nos caractères sont tout à fait différents, je ne vous apprends rien en disant que votre cousine est parfois difficile à atteindre." Trop réservée, discrète, la jeune femme a été un mystère pour moi. C'était difficile de comprendre qu'on puisse se protéger à ce point. Ne pas se faire confiance. Pourtant, j'étais bien décidé à y remédier dès qu'elle serait sur pieds à nouveau. Apprendre à mieux la connaître. Isalynn me ramena à la réalité et je secouais doucement la tête alors qu'elle me remerciait pour avoir proposé de rester avec elle. "Pas de problèmes, de toute façon, je dors très peu la nuit..." commençai-je avant de me rendre compte de l'ambiguité de mes mots et de rajouter. "Enfin... Je veux dire que j'ai pris l'habitude de ne dormir que quelques heures avec mon travail. Voilà. Bref." Me raclant la gorge avant de passer une main dans mes cheveux, je souris d'un air gêné. Voulant changer de sujet, tout en restant fidèle à moi-même, je proposais tout naturellement de passer au tutoiement. Une évidence, surtout si nous étions amenés à rester quelques heures ensemble à discuter. Son sourire et sa réponse me réchauffèrent le cœur et je souris à mon tour, parfait reflet du sien. Nouvelle question de sa part et je réfléchissais quelques instants. Le meilleur souvenir... Même si nous avions peu l'opportunité de partager des moments tous les deux, je devrais pouvoir trouver... Ah. "Je dirais qu'à chaque qu'on a pu travailler ensemble est un bon souvenir. Certaines femmes sont complètement paniquées quand elles nous appellent. Surtout les femmes qui sont seules. Alors quand je me charge de les amener jusqu'à l'hôpital, je m'arrange toujours pour leur redonner le sourire, les rassurer, jusqu'à ce que Murphy les prenne en charge. Quand je le peux, je reste avec elles et la sérénité de Murphy associée à mon humour permettent de les aider vraiment. Voilà ce que j'aime quand on travaille en duo. Parce qu'on est complémentaires." Sincère vérité. Et c'était aussi une bonne raison pour laquelle je devrais apprendre à mieux la connaître. "Vous êtes proches toutes les deux, n'est-ce pas? Parce que ça se sent... Je ne savais même pas qu'elle avait de la famille sur Inverness."
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Re: Nothing scarier than the silence {{Isander [terminé]
Mer 6 Mar 2019 - 21:52
S’intéresser à lui, apprendre à le connaître, même s’il semblait tellement proche de Murphy, tellement attiré par elle que ça ne serait jamais autrement qu’amical parce qu’elle voyait bien l’attitude protectrice qu’il pouvait avoir envers sa cousine, ça lui faisait du bien, à la rousse. Ca lui permettait de penser à autre chose qu’à l’inquiétude qui la dévorait de l’intérieur et menaçait de la réduire en miette. Petit à petit, elle se détendait aussi sûrement que si elle avait été allongée sur une table de massage avec quelqu’un qui l’avait massée des pieds à la tête. Et écouter l’ambulancier parler de ses origines l’aidait à accéder à cet état, non pas de quiétude parce qu’avec Murphy étendue sur ce lit entre la vie et la mort ce n’était pas possible, mais apaisée, plutôt. "La terre des kangourous et des koalas, ça vous dit quelque chose?" “L’Australie, donc!” répondit-elle, un peu envieuse. Non pas qu’elle n’aimait pas l’Ecosse, terre de ses ancêtres. Au contraire. Elle ne se verrait pas vivre ailleurs. Mais plus parce qu’il avait eu l’occasion de voyager. Une occasion qu’elle-même, à l’heure actuelle, n’avait pas vraiment eue, même si, un an et demi auparavant, elle avait organisé un week-end aux Etats-Unis avec les Dandelions pour aller rencontrer un Oiseau-tonnerre dans une réserve. Il enchaina rapidement, apportant une nuance. Il n’était pas homme d’une seule île, mais de plusieurs. "En vérité, je suis un enfant des îles. A la fois australien et néo-zélandais. Voilà d'où vient mon accent... Mais vous serez surement étonnée d'entendre qu'il ne plait pas à tout le monde. Apparemment, certains ne supportent pas que j'ai vu plus de soleil pendant mon enfance que eux pendant toute une vie. Ah la jalousie... Je préfère dire que le soleil est intérieur, c'est beaucoup plus poétique et c'est souvent la réalité." De fait, comme il le supposait, elle fut étonnée d’apprendre que cela ne plaisait pas à tout le monde et fronça les sourcils pour le montrer. “Je peux comprendre qu’on puisse envier. Mais reprocher à quelqu’un ses origines? C’est ridicule! Ici aussi, nous avons beaucoup de soleil! Certes, il se cache souvent derrière les nuages. Certes, notre soleil pleure souvent. Mais il est bien présent, même si très timide! Vous, en Australie, vous ne devez pas avoir beaucoup de pluie, par exemple! Et les Noël blancs, ça ne doit pas exister non plus, chez vous!” Elle rit, Isalynn. Malgré la gravité de la situation, il venait de réussir l’exploit de lui donner l’envie de rire. “Je vous taquine, excusez-moi. J’aimerais beaucoup visiter vos îles, mais j’aime tellement la mienne… Je ne parle pas de la Grande Bretagne, mais de l’île d’où nous venons, les Fraser. Fair Isle. Une petite île de soixante-dix habitants. Nous nous connaissons tous. Là bas, sorciers et moldus se mêlent. Bien sûr, les moldus ne savent rien de la magie, mais nous nous entendons tous bien.” Et pour cause! Les plus vieux sorciers de l’île, c’étaient leurs grands parents à Murphy et elle!
Comme il l’avait fait, elle s’interrompit. Elle n’était, en général, pas une grande bavarde. Surtout avec les inconnus. Là, pourtant… Heureusement, il s’était levé pour aller leur chercher du thé. Visiblement, il allait lui tenir compagnie un moment et… Ca lui convenait, à l’écossaise. Elle appréciait déjà beaucoup sa compagnie. Trop, sans doute. De fait, elle ne tarit pas d’éloges à son sujet à Murphy pendant qu’il avait le dos tourné, presque soulagée qu’elle ne puisse lui répondre. Parce que, comme ça, elle pouvait dire ce qu’elle pensait vraiment, ce qu’il lui inspirait réellement sans que sa cousine ne se sente coupable d’avoir un tel Apollon à ses pieds. Sans que sa cousine ne tente de faire croire à Lynn qu’elle ne ressentait rien pour lui pour lui laisser la place. Parce que pour Isalynn, Murphy valait beaucoup mieux qu’elle-même et avait bien plus droit à l’amour qu’elle-même. Dès lors, il était hors de question que la sage-femme se prive d’être heureuse si jamais elles étaient toutes les deux attirées par le même homme. Lynn… Arrête tout de suite. Tes pensées n’ont pas le droit de prendre ce tour-là…
D’ailleurs, il revenait déjà et, après lui avoir servi son thé s’était installé à côté d’elle. Afin d’éviter de trop parler, et parce qu’elle avait envie de mieux le cerner, elle l’interrogea à nouveau. Cherchant à en savoir plus sur le lien qui les unissait, Murphy et lui. "Oh. On se connaît depuis un moment en réalité. On a des groupes d'amis en commun, on s'est toujours plus ou moins croisés... sans vraiment apprendre à se connaître. Faut dire que nos caractères sont tout à fait différents, je ne vous apprends rien en disant que votre cousine est parfois difficile à atteindre." Isalynn hocha la tête lorsqu’il lui dit que la belle endormie était parfois difficile à atteindre. “Elle a souffert dans le passé. Elle a été abandonnée par la personne qu’elle aimait le plus au monde.” expliqua-t-elle sans entrer plus avant dans le sujet, sans préciser s’il s’agissait d’un amour ou d’un membre de la famille. “Mais elle a énormément à donner. C’est la personne la plus douce et attentionnée que je connaisse. Elle est capable de se mettre complètement en retrait pour le bonheur des gens qu’elle aime. Elle s’oublie beaucoup. Elle a besoin de quelqu’un qui prenne soin d’elle et qui la fera passer avant tout le reste.” Zéro pression mec! Tranquille! En tout cas, elle le pensait, la rouquine. Elle se refusait à ce que quelqu’un qui ne serait pas digne de sa cousine tente de dérober son coeur. Il fallait le gagner, le coeur de Murphy!
En tout cas, Isalynn était réellement heureuse de pouvoir compter sur la présence de l’australien et ne manqua pas de le remercier pour cela. “Vous êtes insomniaque?” demanda-t-elle lorsqu’il lui avoua dormir peu la nuit. “Ou bien vampire? Ce serait dommage, vu d’où vous venez, mais ça expliquerait que vous aimiez l’Ecosse…” ajouta-t-elle, taquine à nouveau, avant qu’il ne précise que c’était à cause de son travail. “Je comprends mieux. Ca ne doit pas être tous les jours facile.” En même temps, elle avait beau n’être qu’étudiante, elle aussi elle savait ce que c’était. Elle le voyait avec ses week-ends de garde auxMille et une pattes . Non pas qu’elle ait besoin de travailler pour vivre pendant ses études, mais parce qu’elle voulait allier théorie et pratique. Et elle ne connaissait rien de mieux pour cela. “Quand je suis de garde à la clinique zoomagique, il m’arrive aussi de faire les nuits.” précisa-t-elle. Au fond, c’était ce qu’elle préférait. Lorsque pour seule compagnie, elle avait les animaux et créatures magiques. Elle pouvait alors se confier à eux sans se sentir jugée et, surtout, prendre soin d’eux alors que personne d’autre ne pouvait le faire. Elle essayait, alors, de leur apporter autant d’amour que leurs propriétaires - pour les créatures et animaux de compagnie - pouvaient leur apporter en temps normal. Pour que le temps qu’ils passaient à la clinique soit le moins dur pour eux. Pour que leur convalescence commence au mieux.
Son raclement de gorge et sa demande de se tutoyer ramenèrent à rousse à l’instant présent. Sans savoir pourquoi, cette demande la fit légèrement rougir et elle ne put que bénir l’obscurité qu’il ne puisse pas le voir. Elle lui sourit d’ailleurs légèrement sans même pouvoir se retenir avant de reprendre son sérieux en lui demandant quel était son meilleur souvenir de sa cousine. Histoire de voir à quel point ils se connaissaient, tous les deux. "Je dirais qu'à chaque qu'on a pu travailler ensemble est un bon souvenir. Certaines femmes sont complètement paniquées quand elles nous appellent. Surtout les femmes qui sont seules. Alors quand je me charge de les amener jusqu'à l'hôpital, je m'arrange toujours pour leur redonner le sourire, les rassurer, jusqu'à ce que Murphy les prenne en charge. Quand je le peux, je reste avec elles et la sérénité de Murphy associée à mon humour permettent de les aider vraiment. Voilà ce que j'aime quand on travaille en duo. Parce qu'on est complémentaires." Isalynn ne pouvait qu’imaginer. Elle n’avait jamais - et ne travaillerait certainement jamais - avec sa cousine. Mais il était vrai que sa présence était rassurante. C’était quelque chose qu’Isalynn avait déjà pu constater à de nombreuses reprises. Souvent, lorsqu’elle-même était stressée, il lui suffisait d’aller la rejoindre dans sa chambre pour discuter et, au bout de quelques minutes seulement, elle en oubliait le stress qu’elle pouvait ressentir. "Vous êtes proches toutes les deux, n'est-ce pas? Parce que ça se sent... Je ne savais même pas qu'elle avait de la famille sur Inverness." “Nous sommes très proches, oui. C’est ma cousine, mais je l’aime comme si elle était ma soeur. Je pourrais donner ma vie, pour elle.” répondit la jeune femme avec un sourire avant de répondre à la deuxième partie de sa question: “Nous ne sommes pas tous là, mais ses frères jumeaux sont aussi étudiants à Hungcalf. Comme moi.” Elle ne parla pas des autres membres de leur grande famille. D’autant qu’elle avait déjà mentionné Fair Isle...
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Les deux jeunes gens continuèrent à discuter quelques instants avant qu'emportée par la fatigue et apaisée par la présence du blond à ses côtés, la rousse ne finisse par s'assoupir.
@alexander abernathy je me suis laissée emporter! pardon!
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