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« Behind Your Mask. » - Elia.
Sam 20 Avr 2019 - 22:22
« Behind your Mask. » ft. Elia
Un léger bruit répété. Le claquement machinal d’une fiole, presque vide, d’essence d’aconit sur un parchemin semi rempli. Le potionniste qu’était Erik semblait être en pleine réflexion sur une mixture de son invention. Ce n’était pas la première fois qu’il créait une potion mais, cette fois-ci, il ne semblait aucunement concentré. Le petit récipient entre ses doigts roulait, tapait le papier : tête en bas, tête en haut jusqu’à ce que finalement il ne tombe entre deux pliures du manuscrit. Un long soupire franchit alors les lèvres du brun qui porta sa main à son visage. Ses yeux vagabondaient dans le vide. L’inspiration refusait d’arriver à son esprit qui était trop occupé à faire fuser des questions sur un évènement survenu quelques jours plus tôt. Une rencontre fortuite au détour de deux couloirs entre le russe et une sorcière appartenant aux Lufkin.
Elia Muller. Jeune femme brune aux yeux céruléens bordés de larmes, visage dénué d’un quelconque sourire l’espace de plusieurs secondes avant d’afficher une expression emplie de joie après un revers de main sur ses joues humides. Une vision éphémère surprenante que le Grymm n’avait ni attendue, ni comprise. C’était sûrement la raison de son oisiveté ce soir-là. Ne pas comprendre quelque chose était tout sauf dans les habitudes du Streiff. Depuis cet instant, il repassait chacune des images de la scène, jusqu’à ce que la jeune femme regagne la foule des couloirs, enjouée et légère. Erik en aurait eu sans nul doute rien à faire de cette bousculade s’il n’avait pas eu un pressentiment qui avait attisé son éternelle curiosité. Attiré par les mystères, il ne pouvait être qu’animé par l’envie de déchirer le masque que portait la Lufkin. Attiré aussi par un regard profond, des traits harmonieux et la beauté ingénue d’Elia, mais ça, en un haussement d’épaules suivi d’un regard roulé au ciel, Erik réfuté cette idée improbable.
Il se pencha alors sur son dossier de chaise, étirant sa nuque en arrière puis il termina par se lever dans un élan déterminé. Il arracha sa veste à son lit avant de l’enfiler pour sortir de sa chambre, puis de l’espace réservé à ses ‘con-patriotes’ de Grymm. Les mains dans les poches de son blouson qu’il avait en cuir noir, il déambulait calmement dans les couloirs de Hungcalf, bercé par la nuit qui tombait peu à peu. Mèche de cheveux noire indisciplinée qui tressautait sur son front, il donnait néanmoins quelques regards autour de lui, croisant quelques têtes connues, reconnues, méprisées…
Concentré sur le rythme de ses pas sur la pierre grise, il se stoppa soudainement, apercevant du coin de l’œil, la jeune proie recherchée. Il tourna le menton et fronça les sourcils, elle était seule : bon point, et se dirigeait vers le toit de l’université : bon point également. Décisif même. Dans un silence pur, le russe emboita le pas de la Lufkin, réflexe naturel qu’il ne refoulait pas, bien au contraire. Il eu une hésitation, nourrie d’une réflexion trop profonde sur le pourquoi de ces actes, qu’il balaya très vite guidé par l’adrénaline que lui procurait cette filature.
Les escaliers et la porte d’accès franchis, Erik balaya les jardins suspendus du regard, guettant quelconque mouvement. Il ressemblait à s’y méprendre au félin qu’était son patronus, pistant un cygne gracieux, en quête de réponses. Il lui fallut quelques minutes avant d’apercevoir la silhouette délicate de la cadette Miller, seule, à l’abri du passage fréquent et du bruit. Il resta d’ailleurs à l’observer pendant une ou peut-être deux minutes, puis il s’approcha furtivement et finit par lui faire face. Sans arrogance, ce qui était plutôt rare, il brisa la bulle muette dans laquelle il venait de pénétrer.
« J’ose espérer que cette deuxième rencontre te bousculera moins. »
Il afficha un très léger sourire, ne déformant pas son allure assez froide, mais qui apaisé quelque peu son regard polaire.
Elia Muller. Jeune femme brune aux yeux céruléens bordés de larmes, visage dénué d’un quelconque sourire l’espace de plusieurs secondes avant d’afficher une expression emplie de joie après un revers de main sur ses joues humides. Une vision éphémère surprenante que le Grymm n’avait ni attendue, ni comprise. C’était sûrement la raison de son oisiveté ce soir-là. Ne pas comprendre quelque chose était tout sauf dans les habitudes du Streiff. Depuis cet instant, il repassait chacune des images de la scène, jusqu’à ce que la jeune femme regagne la foule des couloirs, enjouée et légère. Erik en aurait eu sans nul doute rien à faire de cette bousculade s’il n’avait pas eu un pressentiment qui avait attisé son éternelle curiosité. Attiré par les mystères, il ne pouvait être qu’animé par l’envie de déchirer le masque que portait la Lufkin. Attiré aussi par un regard profond, des traits harmonieux et la beauté ingénue d’Elia, mais ça, en un haussement d’épaules suivi d’un regard roulé au ciel, Erik réfuté cette idée improbable.
Il se pencha alors sur son dossier de chaise, étirant sa nuque en arrière puis il termina par se lever dans un élan déterminé. Il arracha sa veste à son lit avant de l’enfiler pour sortir de sa chambre, puis de l’espace réservé à ses ‘con-patriotes’ de Grymm. Les mains dans les poches de son blouson qu’il avait en cuir noir, il déambulait calmement dans les couloirs de Hungcalf, bercé par la nuit qui tombait peu à peu. Mèche de cheveux noire indisciplinée qui tressautait sur son front, il donnait néanmoins quelques regards autour de lui, croisant quelques têtes connues, reconnues, méprisées…
Concentré sur le rythme de ses pas sur la pierre grise, il se stoppa soudainement, apercevant du coin de l’œil, la jeune proie recherchée. Il tourna le menton et fronça les sourcils, elle était seule : bon point, et se dirigeait vers le toit de l’université : bon point également. Décisif même. Dans un silence pur, le russe emboita le pas de la Lufkin, réflexe naturel qu’il ne refoulait pas, bien au contraire. Il eu une hésitation, nourrie d’une réflexion trop profonde sur le pourquoi de ces actes, qu’il balaya très vite guidé par l’adrénaline que lui procurait cette filature.
Les escaliers et la porte d’accès franchis, Erik balaya les jardins suspendus du regard, guettant quelconque mouvement. Il ressemblait à s’y méprendre au félin qu’était son patronus, pistant un cygne gracieux, en quête de réponses. Il lui fallut quelques minutes avant d’apercevoir la silhouette délicate de la cadette Miller, seule, à l’abri du passage fréquent et du bruit. Il resta d’ailleurs à l’observer pendant une ou peut-être deux minutes, puis il s’approcha furtivement et finit par lui faire face. Sans arrogance, ce qui était plutôt rare, il brisa la bulle muette dans laquelle il venait de pénétrer.
« J’ose espérer que cette deuxième rencontre te bousculera moins. »
Il afficha un très léger sourire, ne déformant pas son allure assez froide, mais qui apaisé quelque peu son regard polaire.
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Re: « Behind Your Mask. » - Elia.
Sam 20 Avr 2019 - 23:56
erik & elia Elia avait passé la journée à sourire, à rire, et à s’amuser. D’abord le matin quand elle s’était réveillée et que Pina lui avait sauté dessus pour qu’elles puissent regarder la dernière vidéo d’Aslan, puisqu’elles avaient décrétées qu’elles n’avaient pas le droit d’en regarder une sans l’autre. Elles avaient ensuite passé le reste de la matinée à discuter ensemble tout en observant le parc rempli d’étudiants venus profiter du soleil pour s’installer dans l’herbe verte, réviser ou passer du temps entre amis. Cette petite routine apportait beaucoup de joie à la petite Lufkin, alors même qu’elle s’était réveillée avec l’âme et le cœur lourds. Mais Pina avait vite décidé de profiter de cette belle journée de repos pour aller dans la Grande Salle et côtoyer leurs amis tout l’après-midi. Bien que son humeur du jour lui donnait envie de rester allongée pendant de longues heures à fixer le plafond en ressassant ses pensées, elle avait suivi son amie et colocataire et avait distribué des grands sourires qui n’étaient pas vraiment feints, juste exagérés, et elle avait même réussi à rire jusqu’aux larmes. Elle avait apprécié cette journée, elle savait qu’elle en avait eu besoin, mais au début de la soirée, elle choisit de les quitter en leur expliquant qu’elle voulait travailler ses cours. Habitués au caractère studieux de la Lufkin, tous la laissèrent partir, en lui fourrant cependant quelques gâteaux dans la main, sachant bien qu’elle oubliait parfois de manger.De retour dans sa chambre qu’elle aimait tant, elle s’étira et s’assit à son bureau. Elle dégusta l’un des gâteaux – chocolat-caramel, l’un de ses préférés – et jeta un coup d’œil au planning de révision de la semaine. Ce week-end était consacré aux sciences politiques et magiques, et elle soupira en pensant au chapitre très Arrivée sur le toit, il lui sembla qu’elle prenait sa première vraie respiration de la journée, et l’air frais de la nuit tombante lui fit un bien fou. Elle se promena lentement dans les jardins suspendus, frôlant des doigts les multiples plantes qui transformaient ce toit en un lieu qu’elle trouvait paradisiaque. Il ressemblait beaucoup au parc du château, mais la jeune femme lui préférait son atmosphère calme et son manque de fréquentation. La majorité des étudiants choisissaient de parcourir l’immensité du terrain de l’université plutôt que de venir ici, et cela lui convenait bien. Même si d’autres personnes se trouvaient là, elle n’avait qu'à rejoindre son petit coin préféré pour avoir l'impression d'être seule tout en ayant un espace assez grand pour qu’elle puisse se sentir respirer. Elle en prit d’ailleurs la direction pour s’asseoir sur le banc entouré de fleurs toutes aussi magnifiques les unes que les autres. Adossée au mur derrière elle, elle ramena ses jambes contre elle après avoir posé ses livres à côté d’elle, ainsi que ses précieux gâteaux. Prenant quelques minutes pour souffler, elle ferma les yeux et se laisser bercer par le bruit du vent agitant la végétation autour d’elle. Une voix la fit cependant bien vite soulever les paupières. Devant elle se trouvait un grand brun, si discret qu’elle ne l’avait même pas entendu. C’est lorsqu’elle croisa ses yeux qu’elle le reconnut, ses yeux bien trop perçants qui l’avaient vue à un moment où personne, personne n’aurait jamais dû la voir. Et les mots qu’il prononça prirent sens dans son esprit, lui firent cligner des yeux de surprise. C’était comme s’il demandait une explication, comme s’il voulait son aveu. « Je ne me souviens pas d’une première rencontre. » Ses mots étaient sortis tous seuls, comme un mécanisme de défense, son instinct ayant pris le relais après que son cerveau semblait s’être tout bonnement éteint. A ce moment-là, elle ressentait un besoin primitif de fuir, loin de lui et de ses yeux qui en voyaient trop. "light is easy to love. show me your darkness. (r. queen// beerus) |