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Valse des ondines
Jeu 25 Juil 2019 - 4:49
Il n'y avait pas de hasard. Il n'y avait pas de coup du destin. Seulement des situations, des circonstances. Le fait de renouer avec mon passé avec un simple sms me confortait encore aujourd'hui dans cette idée. J'avais des idées, des projets, des doutes et des questions. Les vacances installées, je ne pouvais me permettre de déranger monsieur Wakefield. Pourtant, je voulais continuer à avancer. À m'entraîner. Pour qu'il puisse voir et entendre la différence. Pour qu'il puisse comprendre que j'en valais la peine, malgré ma petitesse et ma voix fluette. Pour qu'il puisse… être fier de moi ?
Depuis quand recherchais-je la fierté chez les autres ?
Depuis quand avais-je besoin de prouver quoique ce soit au monde, moi, minuscule être vivant qui peinait à faire sa place dans ce lieu qu'on appelle monde ?
La roue tourne et tout est fait de changements et d'évolution. Mais il n'y a pas de hasard. Au moins, si je venais à échouer, et que finalement, je sois ignorée au profit d'un (ou d'une) autre, je n'aurais pas de regret. Parce que, j'aurais essayé. Oui, à mon échelle, je me serais faite violence, je me serais poussée en avant, toujours, pour y parvenir. Si malgré tout, cela ne suffisait pas, c'était que ma voie n'était pas tracée là.
Alors oui aujourd'hui, j'avais renoué avec mon passé. Souvenirs d'éther aux couleurs chaudes et chaleureuses. Des moments simples, des moments d'apprentissage et d'explications. De calme et de bienveillance. Comme une grande sœur à son petit frère.
Je l'avais vu grandir à Poudlard alors que je devais le guider, puis, je l'ai ironiquement retrouvé à Hungcalf. Ce garçon poussé par la passion. Il y avait en lui une force que je ne possédais pas. Cette sphère lumineuse qui n'attendait qu'un prétexte pour qu'elle se mette à scintiller de mille feux.
Nous n'avions jamais perdu contact.
Dans le fond, peut-être n'étais-je pas aussi asociale que je voulais bien le croire ?
Cette pensée m'arracha un sensible froncement de sourcils alors que j'étais là, assise en tailleur dans l'herbe, la caressant du bout des doigts comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art. La question tournoya dans mon esprit confus alors que mon regard sombre se perdit dans l'étendue aquatique qui se présentait devant moi.
Je supportais très bien la solitude car je l'avais toujours été, seule. Discrète, effacée, oubliée. Mais dans le fond, avait-ce réellement été le cas ? La majorité de mes souvenirs à Poudlard étaient bons, agréables, et beaucoup n'étaient pas dû au fait que j'étais seule.
Un petit sourire ironique étira mes lèvres. Prise de conscience matinale plutôt saugrenue, j'en remuais un peu les épaules, faisant alors malencontreusement glisser la bretelle de mon haut le long de mon bras découvert. D'un geste machinal et inconscient, je la remontais, l'alignant à sa jumelle sur mon épaule. Ce haut quelque peu délabré, assez long pour venir cacher mes cuisses, était d'une couleur gris foncé tendant presque sur le noir. Il tenait sur mon corps chétif uniquement par les deux grossières bretelles qui reposaient sur mes frêles épaules. Fait pourtant étonnant pour ceux qui connaissaient mon épiderme depuis un an, aucune cicatrice n'était visible. Aucune trace de violence. Ma peau était saine et immaculée. Comme avant.
Ce vêtement était l'un des rares que j'avais enchanté, qui cachait aux yeux du monde ce qui m'était arrivé. Jusqu'à une certaine limite seulement. Il suffisait de me toucher pour se rendre contre du subterfuge, la peau n'était pas aussi lisse qu'elle paraissait l'être.
Mes jambes, elles, n'étaient recouvertes que d'un short serré, aux coutures usées elles aussi. À croire que je n'avais que des vêtements dépassés, ou que j'aimais me négliger. La vérité était ailleurs.
Mais qu'importe.
Mes doigts s'enfoncèrent avec délectation dans la tendresse verte de l'herbe, me raccrochant à un autre aspect de ma vie que j'appréciais profondément. Pourtant bien attentive à ce qui se déroulait autour de moi malgré mon air rêveur et songeur, l'arrivée du garçon ne put m'échapper. Tournant mon visage aux traits enfantins dans sa direction, je me relevais pour l'accueillir d'un léger sourire.
- Bonjour Theo, comment vas-tu ?
Depuis quand recherchais-je la fierté chez les autres ?
Depuis quand avais-je besoin de prouver quoique ce soit au monde, moi, minuscule être vivant qui peinait à faire sa place dans ce lieu qu'on appelle monde ?
La roue tourne et tout est fait de changements et d'évolution. Mais il n'y a pas de hasard. Au moins, si je venais à échouer, et que finalement, je sois ignorée au profit d'un (ou d'une) autre, je n'aurais pas de regret. Parce que, j'aurais essayé. Oui, à mon échelle, je me serais faite violence, je me serais poussée en avant, toujours, pour y parvenir. Si malgré tout, cela ne suffisait pas, c'était que ma voie n'était pas tracée là.
Alors oui aujourd'hui, j'avais renoué avec mon passé. Souvenirs d'éther aux couleurs chaudes et chaleureuses. Des moments simples, des moments d'apprentissage et d'explications. De calme et de bienveillance. Comme une grande sœur à son petit frère.
Je l'avais vu grandir à Poudlard alors que je devais le guider, puis, je l'ai ironiquement retrouvé à Hungcalf. Ce garçon poussé par la passion. Il y avait en lui une force que je ne possédais pas. Cette sphère lumineuse qui n'attendait qu'un prétexte pour qu'elle se mette à scintiller de mille feux.
Nous n'avions jamais perdu contact.
Dans le fond, peut-être n'étais-je pas aussi asociale que je voulais bien le croire ?
Cette pensée m'arracha un sensible froncement de sourcils alors que j'étais là, assise en tailleur dans l'herbe, la caressant du bout des doigts comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art. La question tournoya dans mon esprit confus alors que mon regard sombre se perdit dans l'étendue aquatique qui se présentait devant moi.
Je supportais très bien la solitude car je l'avais toujours été, seule. Discrète, effacée, oubliée. Mais dans le fond, avait-ce réellement été le cas ? La majorité de mes souvenirs à Poudlard étaient bons, agréables, et beaucoup n'étaient pas dû au fait que j'étais seule.
Un petit sourire ironique étira mes lèvres. Prise de conscience matinale plutôt saugrenue, j'en remuais un peu les épaules, faisant alors malencontreusement glisser la bretelle de mon haut le long de mon bras découvert. D'un geste machinal et inconscient, je la remontais, l'alignant à sa jumelle sur mon épaule. Ce haut quelque peu délabré, assez long pour venir cacher mes cuisses, était d'une couleur gris foncé tendant presque sur le noir. Il tenait sur mon corps chétif uniquement par les deux grossières bretelles qui reposaient sur mes frêles épaules. Fait pourtant étonnant pour ceux qui connaissaient mon épiderme depuis un an, aucune cicatrice n'était visible. Aucune trace de violence. Ma peau était saine et immaculée. Comme avant.
Ce vêtement était l'un des rares que j'avais enchanté, qui cachait aux yeux du monde ce qui m'était arrivé. Jusqu'à une certaine limite seulement. Il suffisait de me toucher pour se rendre contre du subterfuge, la peau n'était pas aussi lisse qu'elle paraissait l'être.
Mes jambes, elles, n'étaient recouvertes que d'un short serré, aux coutures usées elles aussi. À croire que je n'avais que des vêtements dépassés, ou que j'aimais me négliger. La vérité était ailleurs.
Mais qu'importe.
Mes doigts s'enfoncèrent avec délectation dans la tendresse verte de l'herbe, me raccrochant à un autre aspect de ma vie que j'appréciais profondément. Pourtant bien attentive à ce qui se déroulait autour de moi malgré mon air rêveur et songeur, l'arrivée du garçon ne put m'échapper. Tournant mon visage aux traits enfantins dans sa direction, je me relevais pour l'accueillir d'un léger sourire.
- Bonjour Theo, comment vas-tu ?
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Re: Valse des ondines
Ven 26 Juil 2019 - 21:54
Theodore c'était levé du bon pied, comme souvent lorsqu'il avait prévu de voir des amis, qu'il était sûr de pouvoir danser et peut-être même aller voir les étoiles. Il c'était levé, avait déjeuné, pris une douche et tout cela en un temps record, l'excitation de son agenda bien remplis pour la journée. Il avait même eu le temps de sortir les poubelles, envoyer un hiboux a ses mamans, faire un brin de vaisselle et aussi un peu de paperasse... Chose qu'il détestait, comme tout sorcier normalement constitué.
Cela faisait un moment que Theodore n'était pas venu dans ce coin, et cela lui rappelait des tas de souvenirs, il adorait les étendues verdoyantes qui s'offraient à lui, le ronron bruyant de l'océan le berçant doucement alors qu'il se rapprochait du point de rendez-vous qu'ils s'étaient fixés. La brune l'attendait, assise dans l'herbe, jouant machinalement avec et lorsqu'il la trouva enfin du regard, Theodore sourit tendrement. Cela semblait faire une éternité qu'ils ne s'étaient pas vus, et pourtant c'était comme s'ils ne s'étaient jamais quittés.
"- Bonjour Theo, comment vas-tu ?
- Je vais bien merci, et toi Abi ? Quoi de beau?"
C'était assez étrange de parler si formellement avec quelqu'un qu'il considérait un peu comme sa grande soeur... Mais c'est elle qui avait commencé à parler de la sorte, alors si cela la mettais plus à l'aise, il continuerait de parler de la sorte.
Il avait hâte de voir les progrès d'Abigail en danse, il était curieux de savoir ce qu'elle aurait appris avec ses autres "coach", et puis il appréciait danser avec elle, c'était loin d'être reposant, mais c'était bel et bien passionnant. Et c'est a peu près tout ce qui comptait pour le garçon...
"-Prête a virevolter ? Tu me fais une démo ?" Droit au but, ils n'étaient pas là pour flâner après tout, et ce n'est pas en faisant la conversation que la demoiselle se familiariserait avec ses nouveaux pas de danse. Et puis, ils auraient tout leur temps après, histoire de se reposer, ils pourraient s'asseoir dans l'herbe fraîche et discuter des derniers potins d'hungcalf... Ou de n'importe quoi, du moment qu'ils bavardaient gentiment. Tiens, il la taquinerait peut-être sur son avenir amoureux, qui sait ? Cela pourrait être drôle...
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Re: Valse des ondines
Sam 27 Juil 2019 - 19:40
Retrouver le garçon solaire me faisait toujours plaisir, toujours du bien. Il était ce genre d'amis qu'il n'est pas nécessaire de voir tous les jours pour pouvoir entretenir de bonnes relations. Pour une personne timide et introvertie comme moi, c'était l'idéal. Voilà un moment que nous ne nous étions pas revus, et pourtant, maintenant que je l'avais devant moi, c'était comme si la dernière fois datait d'hier. À l'époque, nous aimions nous retrouver pour échanger simplement, pour que je puisse le guider soit à l'école ou à l'université s'il en avait besoin, et bien sûr, il essayait toujours de m'entraîner dans des pas de danses tous aussi variés qu'amusant. Quoiqu'amusant, c'est vite dit. J'avais véritablement deux pieds gauches, et heureusement pour mes partenaires, j'étais petite et menue, donc pas bien lourde. Voilà qui était donc plus simple à gérer pour eux lorsque je leur marchais sur les pieds. Des maladresses que Theodore pouvait sûrement anticiper à présent.
Aujourd'hui toutefois, je l'avais contacté pour une raison bien précise, et, étonnement, cela concernait la danse.
- Oui je vais très bien, les vacances font du bien. Je lui accordais un grand sourire. Avec Theo, j'avais réussi à dépasser le stade de ma timidité maladive, il n'était plus un inconnu. Et quoi de beau bah heu… pas grand-chose… Dragons, dragons, comme d'habitude.
Amusée, je ne pouvais que détourner le regard, presque comme si j'étais gênée par cette confidence. Pourtant ce n'était pas une nouveauté. Depuis que nous nous connaissions, les dragons me faisaient respirer et faisaient battre mon cœur. C'était toujours le cas aujourd'hui, surtout que cette année était ma dernière année d'étude avant de pouvoir enfin accomplir mon rêve et devenir une dragonologiste digne de ce nom. J'avais réellement hâte de pouvoir enfin quitter les bancs de l'université et pouvoir passer mes journées entières dans les réserves. Je savais que ça déplaisait à certains de mes proches, surtout à cause de mon allure fragile, mais il était inutile d'essayer de me faire changer d'avis. Ma vie avec les grands lézards était toute tracée depuis le berceau.
Pourtant, l'entrain du Pokeby m'amusa beaucoup et je ne pus m'empêcher de pouffer un peu. Je n'en attendais pas moins de sa part. La danse était pour lui ce que les dragons étaient pour moi, c'était une évidence, et j'avais espoir qu'il réussisse dans ses études et dans une future carrière. Il le méritait, il avait de l'énergie et de l'entrain à revendre. Ce serait un talent gâché s'il en venait à se reconvertir. J'en serais très peinée. Cela dit, je sentais mes joues rougir un peu, et je baissais le regard sur mes mains que j'entremêlais, accentuant mon air nerveux.
- Baheu c’est-à-dire … depuis la dernière fois je n'ai absolument pas dansé donc… tu vois… je n'ai fait pour ainsi dire aucun progrès, je pense. Ce ne serait même pas surprenant que j'ai fait machine arrière… C'était là tout mon problème. J'étais extrêmement douée avec des instruments en main et avec ma voix, j'avais un don, mais concernant la danse, s'en était ridicule. Osant accorder un timide regard au garçon, je reprenais. Disons que… je réfléchis à m'investir un peu plus dans le chant, tu vois… et je me dis que si je n'arrive pas à tenir une scène, aussi petite soit-elle… ben ça ne va pas le faire. Je dois apprendre à bouger. Donc j'ai pensé à toi pour me venir en aide.
Bien sûr, j'avais plusieurs autres personnes qui me prêtaient main forte pour combattre ma timidité en public et aussi pour m'apprendre à me décoincer… car là, la manière dont je dansais était similaire à si le balai que j'avais dans le cul avait lui-même un balai dans le cul. Autant dire que ça n'avait rien de classe, s'en était même ridicule. Cela dit, c'était peut-être un style à exploiter si j'en venais à vouloir chanter un peu. Toutefois, j'avais un sérieux doute. Je préférais essayer de m'entraîner et parvenir à un résultat plus ou moins observable.
Aujourd'hui toutefois, je l'avais contacté pour une raison bien précise, et, étonnement, cela concernait la danse.
- Oui je vais très bien, les vacances font du bien. Je lui accordais un grand sourire. Avec Theo, j'avais réussi à dépasser le stade de ma timidité maladive, il n'était plus un inconnu. Et quoi de beau bah heu… pas grand-chose… Dragons, dragons, comme d'habitude.
Amusée, je ne pouvais que détourner le regard, presque comme si j'étais gênée par cette confidence. Pourtant ce n'était pas une nouveauté. Depuis que nous nous connaissions, les dragons me faisaient respirer et faisaient battre mon cœur. C'était toujours le cas aujourd'hui, surtout que cette année était ma dernière année d'étude avant de pouvoir enfin accomplir mon rêve et devenir une dragonologiste digne de ce nom. J'avais réellement hâte de pouvoir enfin quitter les bancs de l'université et pouvoir passer mes journées entières dans les réserves. Je savais que ça déplaisait à certains de mes proches, surtout à cause de mon allure fragile, mais il était inutile d'essayer de me faire changer d'avis. Ma vie avec les grands lézards était toute tracée depuis le berceau.
Pourtant, l'entrain du Pokeby m'amusa beaucoup et je ne pus m'empêcher de pouffer un peu. Je n'en attendais pas moins de sa part. La danse était pour lui ce que les dragons étaient pour moi, c'était une évidence, et j'avais espoir qu'il réussisse dans ses études et dans une future carrière. Il le méritait, il avait de l'énergie et de l'entrain à revendre. Ce serait un talent gâché s'il en venait à se reconvertir. J'en serais très peinée. Cela dit, je sentais mes joues rougir un peu, et je baissais le regard sur mes mains que j'entremêlais, accentuant mon air nerveux.
- Baheu c’est-à-dire … depuis la dernière fois je n'ai absolument pas dansé donc… tu vois… je n'ai fait pour ainsi dire aucun progrès, je pense. Ce ne serait même pas surprenant que j'ai fait machine arrière… C'était là tout mon problème. J'étais extrêmement douée avec des instruments en main et avec ma voix, j'avais un don, mais concernant la danse, s'en était ridicule. Osant accorder un timide regard au garçon, je reprenais. Disons que… je réfléchis à m'investir un peu plus dans le chant, tu vois… et je me dis que si je n'arrive pas à tenir une scène, aussi petite soit-elle… ben ça ne va pas le faire. Je dois apprendre à bouger. Donc j'ai pensé à toi pour me venir en aide.
Bien sûr, j'avais plusieurs autres personnes qui me prêtaient main forte pour combattre ma timidité en public et aussi pour m'apprendre à me décoincer… car là, la manière dont je dansais était similaire à si le balai que j'avais dans le cul avait lui-même un balai dans le cul. Autant dire que ça n'avait rien de classe, s'en était même ridicule. Cela dit, c'était peut-être un style à exploiter si j'en venais à vouloir chanter un peu. Toutefois, j'avais un sérieux doute. Je préférais essayer de m'entraîner et parvenir à un résultat plus ou moins observable.
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Re: Valse des ondines
Lun 29 Juil 2019 - 17:38
En voyant le sourire de son amie, Theo ne put s'empêcher de sourire en retour, il avait beau n'avoir que des sentiments platoniques pour Abigail, il n'empêche qu'elle était jolie. Et puis un sourire illumine n'importe quel visage, n'est-ce pas ? C'était comme un rayon de soleil qui venait se poser dans une caresse sur une peu gelée, cela faisait du bien.
"Je suis content pour toi, tu feras bientôt ce qui te plaît vraiment ! T'es pas surexcitée ?! Ça doit quand même être magnifique de voir des dragons d'aussi près..."
Theodore ne savait pas pourquoi son amie avait eu un air gêné, les dragons étaient sa passion depuis aussi loin que le garçon s'en souvienne, néanmoins il ne releva pas, il savait qu'il ne devait pas brusquer la demoiselle. Non pas qu'elle soit fragile, au contraire elle était bien plus forte qu'elle ne le pensait elle même, il l'avait bien vite compris, mais Theo avait remarqué qu'elle pouvait avoir des retour de timidité, et il trouvait cela adorable...
Le garçon fronça des sourcils après la remarque d'Abigail puis explosa de rire quelques secondes plus tard.
"Honnêtement Abi, je ne pense pas que tu puisse régresser vu ton niveau de départ, mais on va arranger ça en quelques pas, tu vas voir !"
Il la taquinait, son niveau avait déjà amélioré depuis un moment, même si elle loupais des pas et marchait parfois sur les pieds de ses camarades de danse. Il hocha la tête après la brève explication de son amie, en soit elle avait déjà la motivation d'apprendre, il fallait maintenant trouver une méthode pour qu'elle enregistre ce qu'elle faisait en dansant et qu'elle le mémorise comme il faut.
"Très bien, on va commencer par essayer de caler une danse sur une de tes chansons, ça te va ? Il faut juste que tu nous donne un rythme et je t'apprendrais une chorégraphie simple, avec cinq pas différents, pour pas que tu t'embrouille les méninges à essayer de t'y retrouver. Et n'hésite pas à demander des explications surtout."
Theo aurait pu être un très bon professeur de danse, chorégraphe pour être plus précis. Il avait de nature un bon relationnel, pédagogue et avec un bon sens du détail, cette carrière lui faisait de l'oeil, pourquoi pas l'envisager à temps partiel ? Il ne pourrait pas vivre sans devenir danseur c'était sûr et certain, mais chorégraphe pourrait être un bon début, et même une belle fin de carrière... Il rangeait l'idée dans un coin de sa tête ou il pourrait facilement la retrouver et se concentra sur sa tâche : aider son amie, et ses propres pieds.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Valse des ondines
Mar 30 Juil 2019 - 15:45
J'étais toujours amusée quand ce genre de questions revenait, comme un vieux refrain. Tout le monde avait finalement la même impression en ce qui concernait les dragons, moi comprise. Seulement, mes gênes n'avaient pas attendues de voir un dragon pour me faire comprendre que c'était magnifique et que ça allait être l'expérience de ma vie. Mes parents me maudissaient pour cela, bien trop inquiets pour moi, petite fille aux allures fragiles, faire face à ces lézards géants cracheurs de feu. Pourtant, il n'y avait qu'une seule autre chose dans ma vie qui me poussait à aller de l'avant, l'odeur du miel mêlé à celui de l'iode. Et ça n'allait pas me faire gagner ma vie.
Je pouffais un peu avant de répondre tranquillement, comme à mon habitude.
- Des dragons, j'en vois depuis des années tu sais, depuis Poudlard en fait, mais c'est clair que c'est toujours quelque chose. Pour moi, c'est au-delà du magnifique. Quant à mes études… je hochais la tête en fixant un point, hochant du menton. Oui… ouais, je suis surexcitée, j'en ai marre là. Presque vingt ans d'étude avec Poudlard, ça commence à faire long… j'ai l'impression de ne rien connaître d'autre que les bancs des cours, de ne pas avoir vécu des trucs tu vois ? Je ne savais pas ce qu'il me fallait pour avoir la sensation de "vivre des trucs"… Pourtant je fais beaucoup de pratique. Mais bon, c'est pas pareil.
Je haussais légèrement les épaules. J'étais certaine qu'il pouvait comprendre ce que je voulais dire par là. Étudier les pas de danse, s'échauffer, ça n'avait rien à voir face à se représenter devant une scène au publique bondé. Pour moi, c'était pareil. Me rendre en réserve et pouvoir observer les dragons c'était comme une répétition générale sans fin. J'avais envie de le faire tous les jours, pas juste occasionnellement.
Son rire soudain et sa remarque me firent rougir. Alors, en réflexe de défense et de timidité, j'enfonçais ma tête dans mes épaules. Au moins, il était honnête et se rappelait bien de mon niveau, celui du seuil du zéro absolu. Cependant, son optimisme me fit chaud au cœur. Ce n'était pas désagréable d'être aussi peu douée que moi, mais se voir malgré tout quand même encouragé. Ça avait quelque chose de magique. Autant j'étais beaucoup soutenue dans ma vie dans les matières que je maitrisais parfaitement, autant il était plus difficile pour moi de trouver du soutien dans ce que je ne contrôlais pas. Peut-être était-ce un processus de vie normal, je l'ignorais. J'étais bien trop solitaire pour pouvoir affirmer une telle information. Ses explications me firent ressortir ma tête de mon corps, à l'instar d'une petite tortue, puis je me mis à réfléchir. Son idée était plutôt bonne, et j'étais alors certaine qu'il ferait un professeur idéal à l'avenir. Pas uniquement pour moi, mais pour la plupart des élèves qu'il pourrait rencontrer dans sa vie.
Toujours dans la réflexion, je sortais mon téléphone de ma poche pour le déverrouiller et parcourir ma playlist. Et quelle playlist.
- Mmh… je n'ai pas d'exemple concret à te montrer sur ce que je fais pour le moment mais… on peut peut-être trouver quelque chose qui s'en rapproche… tu sais, je voyais quelque chose d'un peu entraînant, un peu de pop ? Pitié, pas du classique… du genre mmh…
En réalité, j'avais beaucoup d'exemples à donner sur ce que je faisais, je travaillais dur avec monsieur Wakefield. Le fait était que je n'aimais pas me donner en spectacle. Ça aussi, c'était une chose sur laquelle je devais travailler. Qui plus est, je n'avais pas envie de chanter, là, tout de suite.
Tandis que je cherchais le morceau désiré, mon pouce glissa sur l'un des nombreux titres qui faisait partie de ma liste. Rien à voir… même éventuellement un peu honteux… mais plutôt dansant… sur un air latino.
Je pouffais un peu avant de répondre tranquillement, comme à mon habitude.
- Des dragons, j'en vois depuis des années tu sais, depuis Poudlard en fait, mais c'est clair que c'est toujours quelque chose. Pour moi, c'est au-delà du magnifique. Quant à mes études… je hochais la tête en fixant un point, hochant du menton. Oui… ouais, je suis surexcitée, j'en ai marre là. Presque vingt ans d'étude avec Poudlard, ça commence à faire long… j'ai l'impression de ne rien connaître d'autre que les bancs des cours, de ne pas avoir vécu des trucs tu vois ? Je ne savais pas ce qu'il me fallait pour avoir la sensation de "vivre des trucs"… Pourtant je fais beaucoup de pratique. Mais bon, c'est pas pareil.
Je haussais légèrement les épaules. J'étais certaine qu'il pouvait comprendre ce que je voulais dire par là. Étudier les pas de danse, s'échauffer, ça n'avait rien à voir face à se représenter devant une scène au publique bondé. Pour moi, c'était pareil. Me rendre en réserve et pouvoir observer les dragons c'était comme une répétition générale sans fin. J'avais envie de le faire tous les jours, pas juste occasionnellement.
Son rire soudain et sa remarque me firent rougir. Alors, en réflexe de défense et de timidité, j'enfonçais ma tête dans mes épaules. Au moins, il était honnête et se rappelait bien de mon niveau, celui du seuil du zéro absolu. Cependant, son optimisme me fit chaud au cœur. Ce n'était pas désagréable d'être aussi peu douée que moi, mais se voir malgré tout quand même encouragé. Ça avait quelque chose de magique. Autant j'étais beaucoup soutenue dans ma vie dans les matières que je maitrisais parfaitement, autant il était plus difficile pour moi de trouver du soutien dans ce que je ne contrôlais pas. Peut-être était-ce un processus de vie normal, je l'ignorais. J'étais bien trop solitaire pour pouvoir affirmer une telle information. Ses explications me firent ressortir ma tête de mon corps, à l'instar d'une petite tortue, puis je me mis à réfléchir. Son idée était plutôt bonne, et j'étais alors certaine qu'il ferait un professeur idéal à l'avenir. Pas uniquement pour moi, mais pour la plupart des élèves qu'il pourrait rencontrer dans sa vie.
Toujours dans la réflexion, je sortais mon téléphone de ma poche pour le déverrouiller et parcourir ma playlist. Et quelle playlist.
- Mmh… je n'ai pas d'exemple concret à te montrer sur ce que je fais pour le moment mais… on peut peut-être trouver quelque chose qui s'en rapproche… tu sais, je voyais quelque chose d'un peu entraînant, un peu de pop ? Pitié, pas du classique… du genre mmh…
En réalité, j'avais beaucoup d'exemples à donner sur ce que je faisais, je travaillais dur avec monsieur Wakefield. Le fait était que je n'aimais pas me donner en spectacle. Ça aussi, c'était une chose sur laquelle je devais travailler. Qui plus est, je n'avais pas envie de chanter, là, tout de suite.
Tandis que je cherchais le morceau désiré, mon pouce glissa sur l'un des nombreux titres qui faisait partie de ma liste. Rien à voir… même éventuellement un peu honteux… mais plutôt dansant… sur un air latino.
- InvitéInvité
Re: Valse des ondines
Jeu 1 Aoû 2019 - 21:51
Ils avaient beau se connaître depuis longtemps, la passion d'Abigail pour les dragons faisait sourire Theodore, on croyait l'entendre parler de ses propres passions, des étoiles dans les yeux, ce petit quelque chose dans la voix, qui donne des frissons d'excitation dans tout le corps. Theodore aimait la passion plus que tout au monde, ne serait-ce qu'entendre quelqu'un d'autre parler de ses passions le mettais dans un état d'esprit qu'il aimerait ne jamais quitter... C'est comme ce sentiment que l'on ressent juste avant de faire quelque chose de nouveau, hors de notre zone de confort, ce sentiment de toute-puissance, comme si rien ne pouvait nous arrêter.
En entendant le choix de chanson de son amie, Theo ne put s'empêcher de rire légèrement avant de se concentrer sur le rythme et hocher la tête.
"Choix de chanson marrant, mais j'ai le rythme, les pas seront assez facile à caler, même pour une débutante, donc tu devrais bien t'en tirer. Et ne t'en fais pas, tu peux te tromper, tout ira bien. Promis !" Dit-il, taquin avec un sourire en coin.
" Je vais te montrer la chorégraphie entière, puis on la découpera ensemble pour travailler chaque pas, ça te va ?"
La musique débuta à nouveau, et sur le rythme plutôt rapide, il enchaîna alors les cinq différents mouvements, de façon fluide, c'était joli à regarder, tout en restant assez simple, les fans d'Abi pourraient même apprendre la chorégraphie en plus de la chanson s'ils le souhaitaient. Theo se tourna vers son ami, un sourire sur les lèvres.
"Des questions ?"
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: Valse des ondines
Sam 3 Aoû 2019 - 18:35
Le rire de Theo ne fit qu'accentuer ma confusion. Mon doigt avait glissé et enclenché la musique par accident, ce n'était initialement pas celle-là que je voulais. Mais voilà, dans ma playlist j'avais à boire et à manger côté musique, donc forcément un accident arrivait vite. Tant pis, le Pokeby ne perdait en rien son entrain et son envie de m'aider. C'était ce que j'appréciais chez lui, cette positivité qui me manquait de temps à autre. Alors, essayant de ne pas trop me cacher derrière mes airs confus, je le regardais me parler sans essayer de justifier ce choix hasardeux de morceau.
Aussi, ce que j'appréciais avec le garçon, c'était qu'il ne me stressait absolument pas. Me permettre de me tromper était plutôt rassurant, c'était un luxe que je ne me permettais pas avec monsieur Wakefield par exemple, mais avec ma voix, j'étais bien plus perfectionniste. Je savais qu'en chant j'étais bien plus douée, j'avais un don, et je voulais véritablement me pousser dans cette matière, car ça me faisait du bien. La danse, c'était avant tout un passe-temps, une façon pour moi de me défouler sans prendre trop de risque puisque j'avais, malgré moi, une santé légère. Qui plus est, en bonne musicienne et en chanteuse, pourquoi irais-je choisir un autre sport que la danse ? Bon… il était vrai que faire de l'équitation sur un Abraxan m'avait toujours fait de l'œil, mais ma mère ne m'y avait jamais autorisé. C'était quelque chose qui, avec le temps, avait fini par me passer. Aujourd'hui, j'avais d'autres priorités.
Alors, lorsque Theodore se mit en mouvement, je vins me placer devant lui, attentive, tout en essayant de me remémorer le moindre de ses pas. J'adorais le voir danser, tout en lui, dans sa manière de bouger, était synchronisé, fluide, naturel. À côté de ça moi je devais ressembler à un genre de boudin, malgré ma petite taille et ma frêle allure. Néanmoins, j'essayais de passer outre mon admiration pour son talent, et de me concentrer sur ce qu'il essayait de m'enseigner.
En bonne élève, j'essayais de décomposer les mouvements qu'il faisait comme une mesure sur une partition. 5 pas, 5 mesures. Il me fallut plusieurs secondes pour les capter, puis comprendre le recommencement. Une fois le tout répété, j'arrivais à comprendre le rythme qui allait avec, heureusement, je n'avais aucun problème à ce niveau-là.
C'est ainsi que, si bien concentrée, je n'attendais même pas la fin de la chanson pour me mettre à l'ouvrage. En parfaite sang-mêlée, j'étais une joueuse de jeux vidéo occasionnel. Celui que je préférais était celui de la danse, où il fallait reproduire les mouvements de la mascotte à l'écran. C'était comme ça, jusqu'à présent, que j'avais "appris" à danser et que je me défoulais seule. C'était aussi ce jeu qui avait provoqué mon couple aujourd'hui, dans un sens.
Voilà pourquoi, machinalement, et en face du danseur, je commençais à bouger. D'abord malhabile, il me fallut un instant de plus pour comprendre les mouvements à faire moi-même. C'est que, les regarder et les faire c'était deux choses bien différentes.
Mes pieds bougeait convenablement, car j'étais concentrée dessus, peut-être un peu trop. Résultat, le reste de mon corps était raide comme un piquet, les bras rassembler devant ma poitrine. Je pouvais donner l'air d'une petite créature marchant sur des braises qui n'osait à peine poser le pied par terre. Franchement ridicule.
Une fois la chanson terminée, je m'arrêtais, fixant le jeune homme, un peu décontenancée.
- Mmh… j'ai de la peine avec le deuxième et le troisième pas. Montre-moi au ralenti comment tu fais s'il te plait.
Aussi, ce que j'appréciais avec le garçon, c'était qu'il ne me stressait absolument pas. Me permettre de me tromper était plutôt rassurant, c'était un luxe que je ne me permettais pas avec monsieur Wakefield par exemple, mais avec ma voix, j'étais bien plus perfectionniste. Je savais qu'en chant j'étais bien plus douée, j'avais un don, et je voulais véritablement me pousser dans cette matière, car ça me faisait du bien. La danse, c'était avant tout un passe-temps, une façon pour moi de me défouler sans prendre trop de risque puisque j'avais, malgré moi, une santé légère. Qui plus est, en bonne musicienne et en chanteuse, pourquoi irais-je choisir un autre sport que la danse ? Bon… il était vrai que faire de l'équitation sur un Abraxan m'avait toujours fait de l'œil, mais ma mère ne m'y avait jamais autorisé. C'était quelque chose qui, avec le temps, avait fini par me passer. Aujourd'hui, j'avais d'autres priorités.
Alors, lorsque Theodore se mit en mouvement, je vins me placer devant lui, attentive, tout en essayant de me remémorer le moindre de ses pas. J'adorais le voir danser, tout en lui, dans sa manière de bouger, était synchronisé, fluide, naturel. À côté de ça moi je devais ressembler à un genre de boudin, malgré ma petite taille et ma frêle allure. Néanmoins, j'essayais de passer outre mon admiration pour son talent, et de me concentrer sur ce qu'il essayait de m'enseigner.
En bonne élève, j'essayais de décomposer les mouvements qu'il faisait comme une mesure sur une partition. 5 pas, 5 mesures. Il me fallut plusieurs secondes pour les capter, puis comprendre le recommencement. Une fois le tout répété, j'arrivais à comprendre le rythme qui allait avec, heureusement, je n'avais aucun problème à ce niveau-là.
C'est ainsi que, si bien concentrée, je n'attendais même pas la fin de la chanson pour me mettre à l'ouvrage. En parfaite sang-mêlée, j'étais une joueuse de jeux vidéo occasionnel. Celui que je préférais était celui de la danse, où il fallait reproduire les mouvements de la mascotte à l'écran. C'était comme ça, jusqu'à présent, que j'avais "appris" à danser et que je me défoulais seule. C'était aussi ce jeu qui avait provoqué mon couple aujourd'hui, dans un sens.
Voilà pourquoi, machinalement, et en face du danseur, je commençais à bouger. D'abord malhabile, il me fallut un instant de plus pour comprendre les mouvements à faire moi-même. C'est que, les regarder et les faire c'était deux choses bien différentes.
Mes pieds bougeait convenablement, car j'étais concentrée dessus, peut-être un peu trop. Résultat, le reste de mon corps était raide comme un piquet, les bras rassembler devant ma poitrine. Je pouvais donner l'air d'une petite créature marchant sur des braises qui n'osait à peine poser le pied par terre. Franchement ridicule.
Une fois la chanson terminée, je m'arrêtais, fixant le jeune homme, un peu décontenancée.
- Mmh… j'ai de la peine avec le deuxième et le troisième pas. Montre-moi au ralenti comment tu fais s'il te plait.
- InvitéInvité
Re: Valse des ondines
Mer 7 Aoû 2019 - 21:02
Un, deux, trois et quatre ! Répétitions, enchaînements, et on recommence ! En rythme, le son de la musique se collant aux pas de danse, le coeur qui s'accélère et la respiration qui s'épuise au fur et à mesure, le garçon ne perds pas son objectif de vue. Abigail aura retenu la chorégraphie avant le lendemain, qu'ils y passent la nuit si nécessaire. Il recommence une dernière fois, au ralentis, comme pour essayer la demoiselle a mémoriser ses mouvements. Le sang chaud, l'air frais d'écosse et une mauvaise partenaire de danse, que pouvait-il demander de plus ? Voyant qu'elle n'arrivait décidément pas a recréer les pas qu'il faisait, Theodore s'approcha.
"Tu permet que je te touche afin de t'aider a te positionner ? C'est dans un but purement professionnel, promis."Il connaissait assez son amie pour savoir qu'il fallait mieux lui demander ce genre de chose pour éviter qu'elle ne se crispe ou se tende sous l'effet de la surprise et de sa timidité.
Il profita du temps de réponse d'Abi pour reprendre un peu son souffle et boire un coup. Il avait en effet apporté une grande bouteille d'eau avec lui, réflexe ou habitude ? Qui sait, en attendant c'était bien une des seules choses saines qu'il avait pris l'habitude de faire : Toujours s'hydrater après un exercice physique. Il était déjà en train de transpirer alors que son amie semblait toujours aussi fraîche et mignonne que lorsqu'il était arrivé.
"Très bien, donc, place cette jambe un peu plus en avant pour le premier pas, tac-tac, très bien, ensuite quand tu tourne pour le deuxième, tu devrais..." Il s'arrêta tout en mettant les mains sur les hanches de la brune, positionnant le bassin de celle-ci pour le mouvement suivant.
"Tu vois ? C'est déjà mieux ! Ta jambe gauche, glisse vers la droite, doucement, très bien." Le garçon sourit en voyant les progrès qu'ils venaient d'effectuer, toujours plus ou moins collé contre Abigail, de quoi faire jaser plus d'une des commères d'Hungcalf.
"Maintenant montre moi comment tu te débrouille seule, je veux voir si tu arrive a retenir ce que je viens de te montrer. Je suis sûr que c'est déjà beaucoup mieux que tout à l'heure, je vois déjà du progrès..."
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: Valse des ondines
Mar 13 Aoû 2019 - 11:24
C'est que, danser c'était vraiment super compliqué franchement. Mon corps n'avait aucune coordination lorsqu'il s'agissait de le faire bouger sur de la musique… et pourtant j'arrivais à suivre les exemples sur mon jeu, alors pourquoi dès que je sortais du cadre de la télévision, tout devenait si compliqué ? Ou alors, le jeu était simplement magnanime avec moi, il avait pitié, et il me faisait quand même gagner un peu de point. Sans doute était-ce cela, je ne voyais pas vraiment d'autres explications. Aussi, lorsque mon mentor du moment me demanda s'il pouvait s'approcher de moi pour me toucher, je me crispais instinctivement. Me prévenir était adorable de sa part, il connaissait mon tempérament timide et extrêmement réservé, pourtant, cela me mit étrangement une pression en plus, sans que je ne puisse vraiment expliquer pourquoi.
Quoiqu'il en soit, je ne doutais aucunement des bonnes intentions du Pokeby, alors je hochais simplement la tête, le laissant boire à sa guise. C'est qu'il avait beaucoup plus bougé que moi en l'état actuel des choses.
Lorsqu'il vint se placer dans mon dos, un étrange frisson vint me parcourir l'échine. Non pas que je puisse ressentir quelque chose à son encontre, loin de là, mais ma dernière proximité en date avec un garçon était avec Levius. Ça avait même été l'une des rares de ma vie puisque je n'osais que rarement approcher les gens, et que dans mon cercle d'amis, je comptais peu de garçons. Qui plus est aujourd'hui, j'avais une gardienne territoriale qui surveillait mes faits et gestes. Même si je voyais bien qu'elle essayait d'être compréhensive et patiente, je n'avais pas envie de la pousser à bout, ni qu'elle puisse se faire des idées.
Quoiqu'il en soit, lorsque les mains du jeune homme vinrent se poser sur mes hanches, ne serait-ce que pour corriger ma position, je ne pouvais m'empêcher de déglutir nerveusement. Quand bien même mon aimée pouvait avoir l'air androgyne, elle restait une femme avec un corps de femme, et un corps absolument sublime. Le toucher d'un homme avait cette chose en plus, ou devrais-je plutôt dire, de différent. Cette virilité et cette protection naturelle qu'ils dégageaient. À l'instant, je me rendais compte à quel point ma bisexualité était à double tranchant.
Malgré ma confusion due à notre proximité, j'essayais de rester attentive à ce que Theodore essayait de m'enseigner. Pour davantage de concentration, je fronçais les sourcils. Puis, au pas suivant, ce fut comme une révélation. L'enchainement des pas me paraissait plus évident. Comme une suite logique de notes de musique, seulement, là, il s'agissait de tout mon être.
- Ah oui je crois que je commence à comprendre. Les positions influent sur les pas à venir, c'est ça ?
Des progrès, j'en faisais, j'en étais consciente. Et soudainement prise d'entrain, portée en plus par ma question, je tournais la tête en direction du sorcier… pour me rendre là compte de cette proximité que nous avions soudainement. Fixant son visage, je rougis instantanément avant de rentrer ma tête dans mes épaules et de crisper tout mon petit corps. Me dégageant lentement de ses bras, je venais nerveusement passer les mèches de ma frange derrière mes oreilles.
Reculant alors de quelques pas, j'allais à mon tour attraper me bouteille d'eau dans mon sac pour en boire une longue gorgée, davantage pour reprendre mes esprits que pour me déshydrater. Olala, je devais faire attention, sinon des rumeurs idiotes allaient courir, et je ne voulais pas que cela puisse porter préjudice à mon couple…
Inspirant profondément, je tapais dans mes mains comme pour m'encourager, ce qui était le cas, mais aussi et surtout pour me redonner contenance et passer mon trouble.
- Alors… Ok ! Tu as dit…
Concentrée, j'essayais de suivre l'enchaînement qu'il venait de m'enseigner tout en corrigeant ma position. Tout en me trémoussant, car cela ressemblait davantage à ça qu'à une véritable danse, je lui tournais à nouveau le dos afin qu'il puisse à nouveau me corriger s'il le souhaitait. Il y avait certes du mieux, mais hélas je n'étais pas encore arrivée au point d'exceller, loin de là. Pourtant, les pas étaient simples, ma tête s'en rendait compte. Pas mon corps.
Quoiqu'il en soit, je ne doutais aucunement des bonnes intentions du Pokeby, alors je hochais simplement la tête, le laissant boire à sa guise. C'est qu'il avait beaucoup plus bougé que moi en l'état actuel des choses.
Lorsqu'il vint se placer dans mon dos, un étrange frisson vint me parcourir l'échine. Non pas que je puisse ressentir quelque chose à son encontre, loin de là, mais ma dernière proximité en date avec un garçon était avec Levius. Ça avait même été l'une des rares de ma vie puisque je n'osais que rarement approcher les gens, et que dans mon cercle d'amis, je comptais peu de garçons. Qui plus est aujourd'hui, j'avais une gardienne territoriale qui surveillait mes faits et gestes. Même si je voyais bien qu'elle essayait d'être compréhensive et patiente, je n'avais pas envie de la pousser à bout, ni qu'elle puisse se faire des idées.
Quoiqu'il en soit, lorsque les mains du jeune homme vinrent se poser sur mes hanches, ne serait-ce que pour corriger ma position, je ne pouvais m'empêcher de déglutir nerveusement. Quand bien même mon aimée pouvait avoir l'air androgyne, elle restait une femme avec un corps de femme, et un corps absolument sublime. Le toucher d'un homme avait cette chose en plus, ou devrais-je plutôt dire, de différent. Cette virilité et cette protection naturelle qu'ils dégageaient. À l'instant, je me rendais compte à quel point ma bisexualité était à double tranchant.
Malgré ma confusion due à notre proximité, j'essayais de rester attentive à ce que Theodore essayait de m'enseigner. Pour davantage de concentration, je fronçais les sourcils. Puis, au pas suivant, ce fut comme une révélation. L'enchainement des pas me paraissait plus évident. Comme une suite logique de notes de musique, seulement, là, il s'agissait de tout mon être.
- Ah oui je crois que je commence à comprendre. Les positions influent sur les pas à venir, c'est ça ?
Des progrès, j'en faisais, j'en étais consciente. Et soudainement prise d'entrain, portée en plus par ma question, je tournais la tête en direction du sorcier… pour me rendre là compte de cette proximité que nous avions soudainement. Fixant son visage, je rougis instantanément avant de rentrer ma tête dans mes épaules et de crisper tout mon petit corps. Me dégageant lentement de ses bras, je venais nerveusement passer les mèches de ma frange derrière mes oreilles.
Reculant alors de quelques pas, j'allais à mon tour attraper me bouteille d'eau dans mon sac pour en boire une longue gorgée, davantage pour reprendre mes esprits que pour me déshydrater. Olala, je devais faire attention, sinon des rumeurs idiotes allaient courir, et je ne voulais pas que cela puisse porter préjudice à mon couple…
Inspirant profondément, je tapais dans mes mains comme pour m'encourager, ce qui était le cas, mais aussi et surtout pour me redonner contenance et passer mon trouble.
- Alors… Ok ! Tu as dit…
Concentrée, j'essayais de suivre l'enchaînement qu'il venait de m'enseigner tout en corrigeant ma position. Tout en me trémoussant, car cela ressemblait davantage à ça qu'à une véritable danse, je lui tournais à nouveau le dos afin qu'il puisse à nouveau me corriger s'il le souhaitait. Il y avait certes du mieux, mais hélas je n'étais pas encore arrivée au point d'exceller, loin de là. Pourtant, les pas étaient simples, ma tête s'en rendait compte. Pas mon corps.
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