- InvitéInvité
[Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Dim 22 Déc 2019 - 16:30
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Cordelia Warrington
Dans l’ambiance festive et fourmillante d’énergie du château, l’infirmerie faisait office d’exception, havre de paix et de calme au milieu de l’effervescence des fêtes de fin d’année. Les derniers cours du semestre se caractérisaient souvent pas une relâche complaisante de la part des enseignants qui acceptaient de contourner un peu le programme pour envisager leur matière d’une manière plus récréative, les après midi se divisaient entre classes et recherche des derniers cadeaux de Noël, et les soirées entre réunions autour de la cheminée de la pièce commune de chaque maison et sortie en ville pour profiter des illuminations de l’avent. Au sein de l’infirmerie, le personnel avait recouvert les murs blancs de guirlandes scintillantes et changer les couleurs des bougies pour rendre le tout plus chaleureux, tout en respectant les normes sanitaires. Point de sapin dans la grande pièce principale où étaient alignés les lits, ce dernier pouvant ramener son lot de germes et de champignons de l’extérieur. Le tout demeurait malgré tout plus coloré qu’à l’ordinaire, et régnait dans l’endroit une ambiance moins clinique qu’à l’ordinaire. Les étudiants ramenaient biscuits à la cannelle et autres bonshommes de pain d’épice à leurs camarades alités, renforçant cette atmosphère si particulière du dernier mois de l’année.
Laissant un jeune lufkin aux bons soins de deux de ses amies, Rose s’éloigna de l’un des lits pour revenir à l’aller centrale en s’étirant, masque un bâillement du revers de sa main. Elle avait passé une partie du week end à veiller sur les blessés du match de quidditch, insistant auprès de Mercy qui tenait à la relayer pour faire le plus d’heures possibles. La Donovan travaillait également à l’hopital, et elle s’en serait voulue que celle-ci soit obligée de planter son autre boulot pour ça. Heureusement pour elle, Caël était à présent en mesure de s’occuper de leur fils plus de quelques heures d’affilées, et ça lui avait permis de rester au chevet de Marcus et de Cordélia, après avoir rapidement soigné les blessures plus bénignes des autres sportifs égratignés durant le match. Sur le cas du De Gray, elle n’avait pas eu besoin d’interroger de médicomage extérieur : il était bien sonné, il avait tourné de l’œil pendant plusieurs heures, mais rien qui nécessitait une hospitalisation à sainte marie, ni d’examens plus prononcés. Elle l’avait retapé comme elle l’avait fait pendant des années auparavant, redressant un poignet tordu, une cheville en vrac ou un bassin déplacé sans sourciller, auscultant ce corps qu’elle avait touché si souvent avec le cœur au bord des lèvres et les yeux au bord des larmes, qu’elle avait laissé couler en silence sans les retenir tant qu’elle était sure qu’il ne pourrait pas les voir. Une fois remis sur pieds, elle avait congédié Marcus chez lui, avec l’ordre de se reposer au maximum et d’éviter les éclairages trop agressifs le temps que ses yeux et son crâne cessent de l’élancer… et s’était consacrée presque exclusivement à Cordélia.
Elles avaient hésité longtemps, Mercy et elle, à faire transférer la Warrington à l’hopital, appelant même un médicomage de là-bas pour doubler leurs propres examens. Finalement, si la chute avait été impressionnante et les dégâts non négligeables, l’état de la sorcière ne nécessitait pas nécessairement qu’elle soit à nouveau déplacée, plutôt l’inverse : il lui fallait du repos et un cadre familier, car son réveil risquait d’être confus. Sans pouvoir communiquer avec elle, nul ne pouvait savoir de quoi la jeune femme allait se souvenir en sortant du coma léger dans lequel elle avait été plongée, et une chambre d’hôpital risquait de la paniquer plus qu’autre chose. Elle avait donc été installée au fond de l’infirmerie, un peu en recul des autres lits pour lui offrir un semblant d’intimité. Rose avait passé de longues heures à son chevet, transformant un tabouret en fauteuil confortable pour bouquiner à ses cotés, dévorant quelques ouvrages et romans que lui avait conseillé Sayanel quelques semaines plutôt. Lors des soins, elle commentait tout ce qu’elle faisait à voix haute, sans savoir si Cordélia pouvait l’entendre. A défaut elle aurait juste l’air bête, au mieux, cela rassurerait la Wright, si son esprit était emprisonné d’un corps qui ne lui répondait plus. Quand elle partait dans son bureau ou au chevet d’un autre patient, elle lui assurait qu’elle reviendrait bientôt, d’une voix bien plus douce que celle qu’elle avait emprunté avec elle lors deux leurs dernier échange. Elle aurait bien le temps de redevenir froide et distante quand celle-ci serait sortie d’affaire. Rose passa donc la tête derrière le rideau où dormait Cordélia pour lui donner l’heure, et lui annoncer que sa garde se terminait bientôt. Elle s’apprêtait à retirer le rideau, quand un soupir différent des autres lui fit tendre l’oreille, et se figer un instant, guettant sur le visage de la blonde le moindre signe d’éveil pérenne …
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Sam 28 Déc 2019 - 0:40
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Rose Coldridge
Elle n’avait même pas de souvenir de la chute : ayant perdu connaissance avant même d’avoir touché le sol. Elle n’avait qu’une conscience partielle des heures qui avaient suivies, dans un coma qui ne l’avait pas empêchée de ressentir l’agitation autour d’elle, une pointe d’angoisse qui était venue vriller son coeur, comme miroir du ressenti des âmes qui l’entouraient. Et puis, ça avait été le vide, le noir complet pendant un temps qui lui avait semblé infini : comme si elle flottait au milieu de nulle part, consciente d’elle-même sans ne rien ressentir de l’extérieur. Elle n’avait pas mal, elle n’avait pas de souvenirs, pas de peurs, pas de larmes : c’était reposant, mais elle n’avait pas non plus de joies ou d’espérances, ni ombre ni lumière, pas de froid, pas de chaud. Elle avait fini par se sentir étouffer, angoisse de cette bulle qui ne cessait de croitre : impression de perdre toutes les couleurs de son monde, de ne plus même plus se rappeler ce à quoi elles pouvaient ressembler. Alors, elle avait tenté de remonter à la surface, pour les couleurs, pour les joies, les espoirs, pour les cris, pour la douleur même parfois, sans se rendre compte que la douleur était justement ce à quoi son esprit tentait de se soustraire.Sifflement désagréable qui vrille son crâne, l’impression soudain que tout autour d’elle est entrain d’exploser, de multiples bruits quelconque troublant le silence qui s’écoulait durant son sommeil forcé. C’est trop, trop d’un coup, elle veut faire demi tour, retomber dans sa léthargie seulement bercée par les battements inégaux de son coeur et les passages de cette voix familière qui lui permettait de garder pieds. Elle s’agite dans son lit aux draps trop blancs, sentant tous ses membres la faire souffrir et surtout sa tête Laissant échapper un léger soupir plaintif, gémissement étouffé par sa gorge trop sèche la blonde tente d’ouvrir les yeux : lumière blanche de l’infirmerie qui vient percuter sa rétine avec un peu trop d’éclat. Main portée devant ses yeux, bandage qui vient glisser contre son front, blessure qu’elle ignorait jusqu’à lors qui commençait à la lancer.
Elle tourne la tête vers ce qui lui semble être l’extérieur du carcan que représente son lit, pupilles bleues qui percutent une ombre qui se détache du fond bien trop flamboyant. « Rose ? » Il lui semble reconnaitre la silhouette de la blonde non loin de son lit : figure angélique ou bien présence maléfique dans son enfer intérieur, elle se sentait prisonnière de son propre corps à ne pas pouvoir bouger sans ressentir la douleur s’étendre à tous ses membres. Elle ne cherche qu’à peine à comprendre, elle se passe aussi de l’orgueil qui l’aurait poussée à une remarque acerbe envers la Coldridge : elle n’était clairement pas en capacité d’un tel effort. « Que s’est-il passé ? » Voix un peu trop rauque, elle tousse quelques fois, relent amer dans sa gorge. Elle tente de se souvenir mais les images sont floues. Elle se souvient du début du match, des premières minutes passées sur son balais à étudier la stratégie des grymms, elle se souvient des cognards lancés contre… « Marcus ! » Elle s’exclame, flash vibrant, persuadée qu’il lui était arrivé quelque chose comme si ses os en sentaient les vibrations. Parole étouffée par un sifflement de douleur alors qu’elle se force à garder les yeux fermés pour endiguer la nausée qui lui montait à la gorge elle se soustrait, du moins elle en a l’impression, au regard de l’ancienne summerbee le temps de retrouver un semblant de contenance : En était-elle encore à ça ? Jouer les fières ? Il semblerait bien même si elle ne devait pas avoir bien fière allure. « Comment va-t’il ? » Elle souffle finalement, impression d’étouffer à nouveau : l’inquiétude la rendait plus agitée. Elle papillonne maintenant des yeux, mieux accommodée à la luminosité elle découvrait l’infirmerie comme si c’était la première fois, elle sent une nouvelle once d’angoisse l’envahir, les formes ne sont pas claires, tout est trop flou, trop blanc, elle ne parvient à distingue correctement ce qui l’entoure : « Rose je n’y vois pas. » Les mots sont froids mais on sent l'inquiétude dans la voix de l’étudiante, elle serre, de sa main la plus mobile, les draps secs de l’infirmerie, comme pour se raccrocher au contact qui ne lui faisait pas défaut. Souffle qui s'accélère elle reprend, tremblante : « Rose que m'est-il arrivé ? »
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Dim 29 Déc 2019 - 17:38
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Cordelia Warrington
Assise au chevet de Cordélia, rose scella l’accès au lit et à l’environnement de la convalescente d’un mouvement magique de la main : il n’était pas opportun que des curieux passent le rideau lui offrant un semblant d’intimité maintenant. Sans un mot d’abord, elle acquiesça à la première interrogation de la blonde, confirmant son identité tout en la détaillant d’un regard professionnel, clinique : elle cherchait dans son regard, sur son visage, dans les tout premiers mouvements de ses membres immobiles depuis des jours, des signes encourageants, des symptomes où le moindre indice d’une complication de son état. Elle se retint de la prendre dans ses bras, pour des tas de raisons, d’abord parce qu’elle ne voulait pas prendre le risque de fragiliser ce corps encore labile, dont les espaces marbrés et bleuis lui avaient parfois donné des frissons quand elle avait du le nettoyer. Ensuite parce que Cordélia ne comprendrait pas le geste, ni à quel point elle était soulagée de la voir éveillée, enfin. Alors à la place, elle se saisit de la carafe d’eau fraiche sur la commode pour en verser dans un verre d’eau. Elle transforma un coton jetable en paille blanche, et tendit la boisson à la jeune femme, dont l’oreiller s’était mis à se mouvoir doucement pour l’aider à se redresser sensiblement. C’était que c’était bien fait, la magie curative, quand on prenait le soin de penser à tout. Et du temps, Rose en avait eu, pour anticiper la moindre difficulté.
- Il faut que tu boives. Je t’explique ensuite.
Elle chuchotait, la voix basse pour que Cordélia soit la seule à pouvoir l’entendre. Pour ne pas lui donner mal au crâne, aussi. La commotion était telle qu’elle risquait de lui provoquer des migraines insupportables, mieux valait éviter de tenter le diable. Scrutant les réactions de la jeune femme, et prenant garde qu’elle ne s’étouffe pas avec ses premières gorgées d’eau, Rose lissait mécaniquement le drap au bord de lit, avant de reprendre à voix basse, le plus calmement possible, malgré les battements rapides et désordonnés de son cœur, qui avait bien du mal à battre la mesure en rythme, incapable de savoir ce qu’il était sensé ressentir.
- Tu as été percutée par un cognard pendant le match de quidditch. Tu es tombée de ton balai, tu as perdu connaissance et est restée dans cet état pendant plusieurs jours… Marcus va bien. Il n’est resté que le temps du week end en observation, il est déjà rentré chez lui avec quelques potions à prendre en préventif… Il va bien, vraiment.
Je n’aurais jamais permis qu’il en soit autrement. Elle faillit laisser cette phrase s’échapper de ses lèvres, cri du cœur s’il en était. A la place, et tâchait de rester professionnelle, toujours. Evidemment, Cordélia aurait un million de questions, dont certaines pour lesquelles elle n’aurait pas de réponse. Rien de satisfaisant en tout cas. Quand la wright lui annonça qu’elle n’y voyait rien, elle fronça les sourcils.
- Je vais allumer un lumos, et toucher ton visage, doucement. Il faudra que tu me dises si tu vois ou sens quelque chose, d’agréable ou de désagréable.
Elle ne pouvait pas savoir que la vision de Cordélia se limitait à un océan de lumière blanche auquel elle rajouterait encore un peu de lumière, du bout de sa baguette. Elle posa une main fraiche sur le visage de l’autre blonde, tirant légèrement sur ses joues pour observer les réactions des pupilles dilatées de cette dernière, espérant ne pas lui faire mal. Pour la faire patienter, elle poursuivit, d’un ton égal, tâchant de ne pas transmettre son trouble à celle qui commençait à paniquer. Ça lui faisait mal de voir Cordélia comme cela, et elle ne voulait pas lui en remettre une couche en l’agonisant de sentimentalisme. Elle resterait clinique, sans être trop distante, pour expliquer au mieux. Que pouvait elle te faire de plus ?
- Contrairement à Marcus qui a eu la chance, si on peut dire, de « bien » tomber, ta chute elle a été assez grave. Plusieurs sortilèges ont été lancés des gradins pour ralentir ta chute, et heureusement, sinon tu ne serais plus parmi nous, mais ta tête a tapé le sol malgré tout. Cela t’a causé une commotion cérébrale importante, qui a provoqué la perte de conscience… Nous avons craint le traumatisme crânien, c’est pour cela que nous n’avons pas voulu te réveiller par la magie… Dis moi, comment tu te sens ? Utilise tous les mots que tu veux… Ou peux.
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Lun 6 Jan 2020 - 4:04
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Rose Coldridge
Clignement multiple des yeux, tentative de faire disparaitre le halo blanc qui empiétait sur tout, tentative de se redresser, sans succès bien que bientôt aidée par la magie et soupir qui s’échappe de ses lèvres alors que Rose lui tend un verre d’eau : « Merci Rose. » L’ancienne summerbee lui explique rapidement la situation, d’une voix douce et calme qui lui permet de ne pas avoir à faire taire le mal de crâne pour se concentrer, saleté de grymms. Putain de cognard. Mais l’idée que Marcus aille bien la soulageait grandement. « Fine. » Elle ne parvient néanmoins pas à dire autre chose, elle est heureuse que Marcus aille bien, soulagée d’un poids sur sa poitrine mais elle peine tout de même à respirer. Parce que l’océan autour d’elle est beaucoup trop blanc, parce que sa tête la vrille de douleur, parce que tout son corps semble refuser de lui obéir correctement. Elle s’inquiète pour tout mais finalement il y a aussi son état qui l’interpelle, elle avait vraiment fait une mauvaise chute. Elle tente néanmoins de faire taire l’égoïsme qui montait à sa gorge : « Et le résultat du match ? » Espoir idiot que tout n’ai pas été gâchée par sa chute, par celle de Marcus, espoir idiot que même si les Grymm avaient été, encore une fois, détestables, ils ne soient pas parvenus à leur fin. Espoir que son équipe ait été récompensée pour ses efforts, et enfin, espoir que ce match sous son capitanat ait été couronné de succès pour prouver qu’elle valait quelque chose.
Elle se laisse faire docilement, sans un mot, laissant Rose lancer son lumps et observer ses pupilles. Cela ne faisait pas grande différence de toute façon. Mais, perdue dans l’angoisse qui commençait à la prendre aux tripes, l’étudiante ne parvient pas à exprimer correctement ce qu’elle souhaite expliquer à l’infirmière : je ne vois pas. Ce n’est pas ça, ce n’est pas noir, pas comme s’il n’y avait rien, mais tout est trop… Trop blanc. Heureusement, Rose est bien plus patiente avec elle maintenant qu’elle se trouve alitée que lorsqu’elles se croisaient toute deux en bonne santé. « Je… » Elle se mord la lèvre, comme si un peu plus de douleur pouvait lui remettre les idées en place. Mais rien n’y faisait. « C’est pas noir, c’est blanc, trop blanc, comme… » Elle ne trouve pas ses mots et ça a le don de l’agacer Cordelia. Elle perd patience, visage qui se crispe elle reprend, tachant de détacher au mieux les syllabes : « C’est comme si je regardais le sommeil » Ça sonne faux, retenant un soupir elle reprend, se concentrant sur les mots qu’elle tentait de prononcer : « Le sommeil. » Ça sonne encore faux, encore. « Je… » Petit gémissement, douleur dans le crâne qui se diffuse dans tout son corps, comme si l’agacement ne venait pas seul. « C’est pas ce que je veux dire. » Esprit embrumé, paroles qui ne faisaient pas sens la blonde a l’impression que tout va de travers.
Elle ferme les yeux quelques secondes, pour s’extirper de cet océan blanc qui l’attaquait de toute part. Elle voulait que le bruit cesse, le bruit de son propre corps était bien trop fort, elle avait bien trop mal. Mais, elle refit rapidement l’effort d’ouvrir les yeux et dans ce paysage toujours trop blanc elle tente de croiser le regard de Rose : « Je vais avoir des séquelles ? » Voix inquiète mais plus calme, comme résignée. Impossible à savoir maintenant, le discours lui paraissait limpide et pourtant elle ne pouvait s’empêcher de poser la question à la Coldridge, elle savait qu’elle ne lui mentirait pas, elle lui devait bien ça après tout non ? « Est-ce que je pourrais remonter sur un bâton ? » Encore une fois, ça sonnait faux, bien loin des préoccupations sportives de la wright du moins. Mots qui se mélangeaient et la frustration qui ne cessait de croitre. « Damn it. » Juron qu’elle ne retient même pas, impression de perdre tout contrôle et surtout, la fatigue qui rendait tout encore plus confus.
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Mer 8 Jan 2020 - 23:12
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Cordelia Warrington
Que Cordélia s’inquiète du résultat du match aurait pu surprendre n’importe qui d’autre, mais rose savait que la question tenait forcément à cœur pour la capitaine des wirghts et, en un sens, elle trouvait ça rassurant. Cela signifiait que cette dernière cogitait encore, qu’elle n’était pas assez dans les vapes ou anesthésiée par la douleur pour en oublier ce qui l’intéressait, la plupart du temps.
- Tu te doutes bien que les grymm ont gagné, ils ont abimé la moitié de l’équipe, et puis ils ont attrapé le vif, assez rapidement… Ils avaient utilisé cette technique il y a quatre ans contre les Ethelreds, le capitaine a du se servir des vieux manuels de stratégie de son prédécesseur, et Pond est d’une précision redoutable, alors … Vous vous êtes bien battus, mais sans avoir anticipé qu’ils allaient faire de l’anti jeu, vous n’aviez pas une chance…
Il n’y avait pas de reproche dans la voix de Rose, tout juste un peu de dépit. Elle aurait préféré qu’au moins, les grymms gagnent à la régulière. Ici, ils avaient joué certes dans les règles du sport, mais la victoire ne semblait pas vraiment méritée. Les supporters d’ailleurs étaient partis du stade partagés, même dans le camp des vainqueurs. Quand la wright lui annonça qu’elle ne voyait pas la lumière au bout de sa baguette, surnageant dans un monde blanchâtre et aveuglant, rose fronça les sourcils, mais ne dit rien, se contentant de noter l’observation sur la fiche de soin de Cordélia. Cette cécité presque totale impliquait que certaines zones du cerveau de la jeune femme devaient être touchés, mais rose ne voulait pas s’avancer trop rapidement. Elle avait remarqué que les pupilles de son ancienne amie se contractaient et se dilataient à l’approche de sa baguette, bien que celle-ci ne sente rien. Les yeux en eux-même étaient donc intacts, ce qui était déjà un soulagement en soi.
- Prends ton temps, c’est normal que tu sois désorientée, on le serait à moins…
Elle écarta délicatement une mèche du front de Cordélia, l’arrangeant sans même se rendre compte de la familiarité de ses gestes, avant de reprendre d’un ton prudent.
- Ce que je peux te dire, c’est que le coma a probablement permis de résorber une partie des hématomes qu’il y avait autour de ton cerveau, nos examens n’ont rien montré qui puissent encore menacer ta vie à court terme … Tes yeux réagissent à la lumière, ce qui signifie que c’est ton cerveau et les connexions entre lui et tes yeux qui ont du mal à se remettre en place… Cela peut aussi être une cécité traumatique, ce qui signifie que les yeux fonctionnent, mais que ton cerveau lui Refuse de voir…
Elle se tut un instant, avant de se redresser un peu, posant le dos contre son siège, les mains non loin de celles de Cordélia.
- Cela peut durer quelques heures, quelques jours, plusieurs mois… C’est très variable. Ce qui est important, c’est que tu puisses m’indiquer si tu as mal à d’autres endroits, que je puisse repérer si il s’agit de blessures musculaires, osseuses ou uniquement nerveuses… Si tu ne t’en sens pas capable tu peux… Tu peux m’envoyer directement ton ressenti. Par légilimencie. Je tâcherai de te laisser entrer, si cela t’évite d’avoir à trop verbaliser …
Rose ne proposait jamais à ses patients d’utiliser la légilimencie ou tout autre forme de transmission empathique ou sensorielle dans sa pratique de la médecine, d’ordinaire. Cependant pour Cordélia, elle ferait une exception. Elle avait besoin de savoir, savoir ce qu’elle ressentait, pour réussir à la soulager. Trouver des solutions, pour elle. Ce n’était pas tant qu’elle le lui devait, mais il y avait cet instinct, cette pulsion qui la poussait vers cette ancienne amie persuadée qu’elle l’avait trahi. Sans en être consciente, Rose voulait montrer patte blanche. Elle était prête à beaucoup de concessions pour cela …
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Ven 24 Jan 2020 - 5:27
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Rose Coldridge
Elle se laisse expliquer l’issue du match sans rien dire et ce n'est que lorsque Rose termina qu'elle s'anima à nouveau, comme en apnée pendant les explications de l'ancienne summerbee. « Damn it. » Elle grogne doucement, mouvement un peu trop brusque qui lui arrache un léger gémissement de douleur. Comme s’il n’avait pas suffit qu’ils blessent leurs adversaires : il avait fallu qu’ils gagnent. Comme une justification de leur comportement abject, comme si jouer correctement, dans les règles, dans l’éthique, n’importait rien, ce n’était pas juste. « Je les hais. » Timidité habituelle gommée par l’amertume et la douleur, impossible pour la douce blonde de se faire valoir aussi compréhensive qu’elle l’était habituellement. Impossible pour elle de faire comme si de rien n’était : c’était comme si la Cordelia adolescente, celle qui haïssait le monde entier, celle qui ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas le droit à sa part de bonheur, était revenue. « J’aurais dû prévoir. » Elle souffle, relent de haine à peine dissimulé, avant de se raviser à bouger la tête pour ne pas tourner de l’oeil à cause de la douleur. Elle était de retour, l’adolescente blessée qui pensait avoir tous les tords, plus forte que jamais. Et elle se perdait dans les vagues de sa colère, douleur équivalente qui ne cessait de croitre. Elle ferme les yeux, comme pour tout enfermer au plus profond d’elle, encore une fois, mais la douleur était plus forte : impossible à mettre en cage, elle se débattait et se répandait toujours plus dans ses veines.
Silence qui se pose sur la pièce alors que Cordelia annonce qu’elle baignait dans un océan de lumière. Elle parvient à remarquer le froncement de sourcils de Rose : cela ne pouvait pas être bon signe. Mais elle ne paniqua pas, le calme de l’infirmière la confrontant dans son choix. De toute façon, elle était encore trop assommée pour se fendre d’émotions trop fortes, comme évoluant dans une bulle, nouvelles glissant presque sur elle alors qu’elles étaient annoncées. Mais, alors que l’infirmière expliquait que la cécité pouvait durer des mois, l’étudiante sentit une boule d’angoisse se frayer un chemin dans sa gorge, remontant jusqu’à ce que quelques larmes se glissent au coin de ses yeux. Comme si la bulle explosait, elle sentait ses mains se mettre à trembler : mélange de peur et de colère, l’impression qu’encore une fois son monde était sans dessus dessous.
Heureusement, Rose était patiente, Rose était là et elle offrait un peu de douceur à sa patiente. Elle faisait mine de rien, mais ces gestes étaient réconfortants, lui donnaient l’impression que tout n’était pas si mal finalement. Mais elle avait l’esprit trop embrumé pour comprendre que cela allait peut-être au delà des préoccupations de l’infirmière envers sa protégée. Elle n’avait pas le courage de comprendre, pensées qui se mélangeaient dans son esprit. Néanmoins, cela semblait plus clair lorsque Rose parla de légilimencie. Cela faisait des années que la Coldridge n’avait pas offert la possibilité à Cordelia de tenter de s’infiltrer dans son esprit, des années, depuis Poudlard. Avant que tout ne se déchire, avant qu’elles ne se déchirent. « Merci. » Léger sourire, plus une grimace qu’autre chose peut être mais l’intention y était. Elle savait bien qu’elle ne parviendrait pas à être suffisamment maitresse de son esprit pour entrer dans celui de son ancienne amie néanmoins, elle n’était pas naïve. « C’est plus compliqué encore que de parler. » Déception visible, elle se sentait nager dans l’échec. « J’ai… » Elle tente de formuler une phrase correcte, elle demandait à son esprit d’être coopératif. « J’ai mal partout Rose j’ai l’impression que tous mes os sont brulés. » Elle souffle doucement, comme pour reprendre son souffle, parler était aussi difficile, surtout quand les mots n’étaient pas ceux qu’elle souhaitait. « Et à la tête surtout, c’est infernal. » Merlin savait que la jeune sorcière n’aimait pas se plaindre : trop d’attention attirée sur celle, elle ne voulait pas donner l’impression d’être fragile, d’être faible, de réclamer quoi que ce soit. Mais elle ne pouvait faire autrement ce jour-là : parce que tout était trop douloureux.
Nouvelle larme qui coule sur la joue de la wright, une nouvelle preuve de cette faiblesse qu’elle tenait en horreur elle cligne quelques fois des yeux comme pour faire disparaitre les perles salées avant de demander : « Est-ce que je vais avoir des séquelles ? D’autres séquelles je veux dire ? » Pourrait-elle remonter sur un balais un jour ? Allait-elle pouvoir reprendre son année normalement ? Quelqu’un avait-il prévenu le ministère qu’elle ne pourrait être présente ? Sifflement désagréable sous son crâne : trop de questions se bousculaient soudain.
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Lun 10 Fév 2020 - 17:34
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Cordelia Warrington
Les réactions de Cordélia sont douloureuses, mais prévisibles, et malgré la détresse de son ancienne amie, Rose se réjouit de l’entendre cohérente. Elle jure, elle marmonne, elle s’inquiète, mais tout ce qu’elle dit tient la route. Ce n’était pas gagné au début, pourtant. L’infirmière ne pouvait pas lui dire grand-chose, malheureusement, sur son état actuel, sans poser un diagnostic trop précipité. Elle était certes médicomage, mais n’était pas spécialisée en traumatologie. Elle avait envoyé toutes les informations à sa disposition à une consœur à Sainte Marie, qui ne lui avait pas encore répondu, toute débordée qu’elle était dans son service. Elle lui avait promis de venir voir la patiente à l’université, pour lui éviter un trajet potentiellement inopportun pour sa condition.
- La sensation de brûlure est inhérente à la chute, et à l’utilisation de beaucoup, beaucoup de potion pouss’os. Tant que tu étais … Endormie, tes nerfs ne transmettaient pas la douleur à ton cerveau. Une fois consciente, nécessairement, la douleur va réapparaitre, souvent impérieusement. Si tu le souhaites, on pourra te fournir des anti-douleurs, j’ai même de la bonne vieille morphine moldue, si il le faut.
Du bout de ses doigts frais, elle caressa le front humide de sueur de la Wright. Quelques mèches s’étaient collées à la peau mouillée, et elle allait surement devoir lui proposer de lui laver les cheveux, si elle n’était pas en mesure de le faire seul. Mais pas maintenant, pas tout de suite. Elle sentait l’autre blonde encore instable, et les considérations bassement physiques et hygieniques attendront encore un peu. Pour le moment tout ce qui comptait, c’était de la rassurer encore un petit peu, dans la mesure de ses connaissances et des limites que la vérité et l’honnêteté ne pourraient lui faire franchir.
- Hmm… Je ne vais pas te mentir Cordélia. Oui, les commotions cérébrales entrainent des séquelles, parfois bénignes, parfois plus lourdes, et seul le temps pourra vraiment nous le dire. Mais n’importe quel médecin te confirmera que pour l’instant, le quidditch est à proscrire de tes activités. Si on a pris en charge les dégâts osseux et musculaires à temps pour t’éviter de la rééducation lourde, en revanche pour ce qui est du cerveau, on ne peut rien contrôler. Tu risques d’avoir des vertiges, un trouble de l’oreille interne entrainant des malaises ou de la désorientation, autant de symptômes qui proscrivent la moindre activité en altitude … Ta vue sera à surveiller de près aussi, tout comme l’apparition d'encéphalites assez douloureuses … Tu n’étais pas sujette aux migraines, si ma mémoire est bonne, mais tu risques d’avoir à faire avec pendant un certain temps …
Elle faillit rajouter que tous ces états pouvaient devenir permanents, mais s’abstint. Elle ne pouvait pas s’avancer, elle n’était sure de rien. A quoi bon tout de suite imaginer le pire ? Elle secoua la tête, replaçant une mèche blonde et courte derrière son oreille, avant de reprendre d’une voix douce.
- Est ce que tu veux que je prévienne quelqu’un que tu es réveillée, ou préfères tu que j’attende un jour, voire deux ? Je suis sure que tes coéquipiers seraient soulagés de te savoir consciente … Ta mère aussi … Quoi que tu en penses. Je peux te laisser un peu tranquille, aussi. C'est à toi de décider.
- InvitéInvité
Re: [Terminé]Merci Encore D'avoir eu tous les torts ~Rosélia
Ven 14 Fév 2020 - 19:31
Lundi 16 décembre 2019 - 17h30
Je tends les mains, les deux poings
A ceux qui les ont lié
Je tends mon cœur, mon honneur
Oubliés
Je donne aussi le temps passé à me défendre
Quand à l'amour je sais très bien à qui le rendre
@Rose Coldridge
Flash qui vrille son cerveau lorsque Rose frôle son front brulant du bout des doigts, l’impression que des images inconnues se fraient un passage dans ses souvenirs, elle serre les dents, elle ne comprend pas grands choses de ce qu’il lui arrivait. Peut-être la douleur la faisait délirer, elle avait l’impression d’avoir vu sa mère, que Diable Madame Warrington pouvait elle faire dans ses songes ?
Tentant de se reprendre, oubliant les images qui parcouraient son esprit, elle écoute l’infirmière lui expliquer les potentielles conséquences de sa chute, majoritairement cérébrales sur le long terme. Elle tentait de ne pas s’inquiéter, elle tentait de se dire qu’elle passerait entre les mailles du filet mais c’était tout de même un peu difficile à avaler. Y compris en ce qui concernait les conséquences directes : « Pas de quidditch… » Elle marmonne en faisant une petite moue, échappatoire au travail, échappatoire aux angoisses, sur un balais elle parvenait à oublier la petite fille fragile et timide malmenée par d’autres, plus durs, plus forts. Mais même cette fille, la combative, avait été mise à terre ce jour-là… « J’imagine que je peux dire au revoir à mon procès au ministère de la semaine prochaine aussi ? » Elle fronça doucement les sourcils, peut-être était-il même déjà passé, elle ne savait pas quel jour il était.
Prévenir quelqu’un. Elle n’avait même pas pensé à l’inquiétude que sa chute avait pu entrainer et lorsqu’elle pensait aux personnes qu’elle aurait voulu voir, à ceux qui auraient pu lui rendre visite il n’y en avait qu’un qui sortait de la masse des noms. Reginald. Non, cela ne servait à rien, il ne s’inquièterait pas, il ne viendrait pas, il ne risquerait pas d’attirer l’attention sur lui : il ne lui devait rien. Elle secoue légèrement la tête, douleur latente qui lui arracha un nouveau soupir. « Je pense que je vais me reposer un peu, tu… Tu pourras les prévenir demain ? » Petite voix qui s’enquiert, elle ne fait pas la liste, elle savait bien que Rose saurait prévenir les bonnes personnes, après tout, elles avaient été amies.
« Rose ? » Elle demande doucement en attrapant la poignet de l’infirmière qui allait s’éloigner :« Tu n’as jamais rien dit à ma mère n’est-ce pas ? » Cela lui semblait clair maintenant, aussi clair que la scène qui s’est joué dans sa tête. Elle faisait le lien : la légilimencie de Madame Warrington, la surprise de Rose, les doutes de Marcus. La blonde n’avait jamais voulu lui gâcher la vie. « Pour Reginald et moi. » Elle comprenait maintenant que sa mère n’avait juste que profité de sa rencontre avec la Coldridge pour trouver des informations sur sa fille. Elle comprenait maintenant pourquoi Rose avait été si outrée des allégations portées contre elle. Mais elle était fatiguée, très fatiguée et elle n’était pas certaine d’avoir vu juste. « Hm… Oublie. » Peut-être que Rose oublierait vraiment, pensant que ce n’était seulement que des délires de malade. Elle ferme les yeux, littéralement vidée par les informations, par la douleur, par les inquiétudes : elle avait peur, peur de ne jamais sortir de cette léthargie forcée, elle avait peur que les blessures ne se referment pas, alors elle voulait disparaitre quelques instants dans la noirceur de ses rêves, oublier l’océan de lumière que ses yeux la forçaient à voir dès qu’elle les ouvrait.