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zahia ((the calm after the storm))
Mer 18 Mar 2020 - 18:55
activité du mois de...
septembre 2021
— christmas is not a season, it's a feeling ft. dhan chaffinch (et héma) (00)
— stir the eggnog, lift the toddy ft. sebastian donovan (00)
— friends are the family you choose ft. nathaniel wakefield (00)
— the mighty fall ft. sebastian donovan (00)
— le silence de nos coeurs bernés ft. lubia savčenko (00)
cours :
— connaissances technique, tp ft. matéo, miguel, peter (00)
rps prévus :
— Oscar, boxe ?
réponses : (00)
rps terminés
- Spoiler:
— snores and a few heartbeat ft. sebastian donovan
(avril 2020)
— summis désiderentes affectibus ft. connor o'niallàin
— tu comprends rien, mom! ft. inès saouli
— technical figures in quidditch ft. 1/7e années
— magpie in a tornado ft. hunter huntzberger
— perdre la boule sous le cerisier ft. roosje de booij
(mai 2020)
— l'appel du feu ft. judith thorne
— liberty back in her cage ft. mehdi saouli
— illusion de colère, ou d'affection ft. sayanel fra daggry
(juin 2020)
— summer feeling ft. yggdrasil whitmore
— you better fucking match ft. sayanel fra daggry
— sujet commun ft. gala 2020
— rouge colère ft. yggdrasil whitmore
— ailla blackthorn, passage à capitaine
— isaac hansberry, entrée dans l'équipe de quidditch
— ymkje de booij, redoublement
— talya hanania, passage en arts sportifs/capitaine
— selena donilovna, test ultime d'équipement, entrée dans l'équipe
(août 2020)
— there's whiskey in the water ft. sebastian donovan
— thick skins, elastic hearts ft. lubia savčenko (01)
(octobre 2020)
— procès de judith thorne ft. renvoi de l'université, 30 octobre
— comment se faire prendre à son propre piège ft. scars blackburn
(novembre 2020)
— simbelmyne, souvenir éternel ft. enterrement de morgane wakefield
— empty crown ft. judith thorne
(décembre 2020)
— gossiping with your mother is another kind of tea ft. inès saouli
(février 2021)
— show some respect boy genuflect, demande en mariage evalice.
rps abandonnés
- Spoiler:
— dear patience, can we share a drink ft. ignatus hickey
— come on barbie let's go party ft. hunter huntzberger
— autour de la table à défaut d'un verre ft. PSPS
— up to a bad start ft. iara, psps premier trimestre
— the problem is not the problem, it's the attitude ft. luigi caravetti
— a deeper level of connection ft. finnick fraser
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Re: zahia ((the calm after the storm))
Lun 27 Avr 2020 - 18:12
1883 — naissance de Zahia Saouli à Oran, fille de Dounia et Noham Saouli, famille de sang-pur modeste d'Algerie. 1994 — entrée à Poudlard chez les gryffondor, rejoins l'équipe de quidditch dès sa deuxième année et en deviens la capitaine en cinquième année. Elle occupe le poste de poursuiveuse. 2000 — tombe enceinte d'Inès, après avoir couché avec Malik Najar, avec qui elle eu une histoire sans lendemain. 2001 — naissance d'Inès, elle a alors dix-sept ans. Zahia se retrouve seule à sa sortie de Poudlard, le père disparaissant sans laisser de note. Elle gère les premiers mois de sa fille tout en prenant des cours particuliers pour rattraper certaines lacunes et ainsi postuler à la bourse d'Hungcalf. 2002 — entrée à Hungcalf, ou elle rejoint la maison des grymm, en cursus spécialisé sport et vol. Zahia rejoins l'équipe de quidditch de sa maison en tant que poursuiveuse. 2005 — passe capitaine de son équipe. Elle jongle les études et l'éducation de sa fille, largement épaulée par sa mère et son frère. Elle entretiens une relation d'à peine deux mois avec Matts Haugen, avec qui elle décide de rompre rapidement. 2008 — Zahia à vingt quatre ans quand elle se fait repérer par les pies de montrose. Elle passera plusieurs sélections durant l'été après avoir validé son MAGICs, portant sur les émotions régulées grâce au sport. Zahia intègre les pies de montorse pour la saison 2008, en tant que poursuiveuse. Elle devient capitaine de son équipe en 2011, à vingt-huit ans. 2011 — Zahia entretiens une relation en dent de scie avec Sebastian Donovan, néanmoins pas officielle, qu'elle arrive à garder hors de la presse people, se forgeant cette image de femme solitaire et solide. 2013 — Zahia s'éloigne de tout le monde, dont son amant, pour se concentrer principalement sur sa carrière. Elle est souvent absente de la maison à cette période et ne voit pas beaucoup sa fille. 2018 — Zahia finit sa dixième saison de quidditch sous les acclamations du public, laissant ainsi son poste au plus haut de sa carrière. Elle est invitée à remplacer le professeur de vol dans l'université d'Inverness dès septembre 2018. Malik Najar, le père de sa fille, fait son grand retour en ville et exige de Zahia qu'elle le laisse voir sa fille. Inès étant majeure, elle lui laisse à loisir voir son père mais refus tout contact avec lui. Elle entretiens également une relation non-sérieuse avec la diplomate Lubia Savčenko. Août 2019 — Son monde s'écroule alors que sa fille, Inès, fugue en Europe avec son copain. Elle s'enfonce dans le travail, prenant particulièrement à coeur son rôle de coach, aidant ainsi les élèves à surpasser les épreuves de la vie. Avril 2020 — Inès rentre enfin à la maison, enlevant une grosse épine de tristesse dans le coeur de sa mère, qui se détend et s'ouvre à nouveau au monde autour d'elle.
9 août avoue ses sentiments à @sebastian donovan pour arrêter de se voiler la face 1 septembre entame sa troisième année d'enseignement 23/25 octobre passe le week end à Oran avec @Inès Saouli, en profite pour voir un peu de famille mais elles passent surtout le week-end ensemble et loin de tout le monde 26 octobre renvoi de @judith thorne de l'équipe administrative de hungcalf 30 octobre procès de judith, où elle apprend l'existence du bookmaker et tout ce qu'à subit sa pupille une fois son départ des pies 2 novembre mort de morgane wakefield, compagne de @nathaniel wakefield, amie de longue date 6 novembre enterrement de morgane wakefield. 15 décembre prend officiellement la direction de la maison wright.
24 décembre brunch de noël avec toute la famille 25 décembre noël avec toute la famille 31 décembre rejoint @Sebastian Donovan à 23h30 dans un vieux pub qu'ils connaissent bien, ils finissent (enfin) par se retrouver. Ils passent trois jours enfermés dans l'appartement de Zahia. 15 janvier anniversaire de Zahia, Sebastian l'emmène loin de tout après ne s'être pas vu depuis quinze jours, ils passent le week end dans un chalet. Elle se coupe les cheveux court
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Re: zahia ((the calm after the storm))
Lun 27 Avr 2020 - 18:12
famille Arezki : Nour Arezki, née Draï, sang-pur, décédée en 1998, femme au foyer - Abel Arezki, décédé pendant la guerre civile d'Algérie, en 1992, membre du ministère de la magie Algérien, bureau de surveillance et protection des secrets magiques - cinq enfants : Afia, Hadj, Nadir, Dounia et Leila - pratiquent tous la magie sans baguette. (tous les enfants, excepté Dounia, habitent en Algérie, entre Oran et Alger)
famille Saouli : Neïla Saouli, née Thari, sang-pur, retraitée, propriétaire d'une boutique de chaudrons & cuisine à Oran - Jahid Saouli, sang-pur, décédé en 1958, membre du ministère de la magie Algérien, dans la brigade de police magique envoyé aider l'ALN durant la guerre d'Algérie - ont eu un seul enfant : Noham - pratiquent tous la magie sans baguette.
famille Najar : Nourdin Najar et Lucie Najar, née Lejeune (famille française) - trois enfants : Sofia, Zahid et Saïd - informations sur la famille manquantes.
famille Kalfa : Les informations sur la famille Kalfa sont manquantes. On sait seulement qu'ils sont allés s'installer en France pour fuir le climat hostile de l'Algérie. Il semblerait que Jade Kalfa ai été envoyé à Uagadou plutôt qu'à beauxbâtons afin de rejoindre ses soeurs restées en sécurité à la montagne de la lune, loin d'Alger, où la guerre faisait rage.
Dounia Arezki, Noham Saouli, Jade Kalfa et Saïd Najar ont tous été ensemble à Uagadou dans les années 1960/1970. Ils entretiennent de très bonnes relations amicales, puis amoureuses, les deux mariages ayant lieu à seulement quelques mois d'écarts. Dounia et Jade ont été enceintes en même temps, Zahia et Malik se connaissant depuis toujours.
La famille Saouli à déménagé d'Oran à Inverness en 1993, Noham ayant trouvé un poste au ministère de la magie Anglais en tant que briseur de sort. La famille Najar à déménagé à Inverness entre 93 et 95, grâce aux Saouli, Noham ayant dégoté un poste au ministère pour Saïd Najar, afin qu'ils puissent quitter Alger, pris d'assaut par la guerre civile, par un réseau de cheminée mis en place par les différents ministères.
Dounia et Noham Saouli sont arrivés en 1993 à Inverness grâce à une campagne de rapatriement des sorciers Algériens en territoire neutres pendant la guerre civile en Algérie ; Zahia avait dix ans. Ils ont vécus pendant quelques années au cochon à plumes, partageant deux chambres entre eux et leurs quatre enfants, Dounia travaillant aux cuisines en échange de leur loyer, les revenus de Noham étant principalement mis de côté pour pouvoir acheter une petite maison hors du village à rebâtir ou ils déménagèrent en 1999. Zahia, Akim, Mehdi et Salim ont tous été à Poudlard pour leurs études, et maitrisent de ce fait la magie avec baguette ainsi que certaines bases de la magie sans. Tous parlent anglais avec un accent écossais plus ou moins prononcé, l'arabe algérien, et plus ou moins de français. (A la maison, Noham ne parle presque que l'Arabe, lassé de parler anglais au travail toute la journée).
La relation entre les Saouli et les Najar était telle qu'ils se considéraient comme d'une seule et même famille, fêtant les anniversaires, les graduations, les emplois et les aménagements ensemble. Même quand Zahia annonça être enceinte de son meilleur ami (meilleur amour) à seulement dix-sept ans, tout le monde se mobilisa pour faire en sorte que la jeune mère puisse offrir à sa fille une vie douce et pleine d'amour. Seulement, le départ de Malik à l'aube de la naissance de sa fille cassa quelque chose entre les deux familles. Et même si Jade et Saïd restaient tout aussi confus du départ de leur fils que la famille Saouli, Zahia refusa tout contact avec les Najar, coupant ainsi un lien vieux de plusieurs décennies entre les deux familles.
La carrière de Zahia en tant que joueuse professionnelle de quidditch pour les pies de montrose lui permet de subvenir aux besoins de sa famille, et rachète, avec sa mère, le cochon à plumes en 2010. Son statut de capitaine en 2011 permet à Zahia de pouvoir participer à la vie financière de la famille d'offrir à son père la possibilité de prendre une retraite anticipé, celui-ci ne se décide quand même à lever le pied qu'en 2014.
Chaque été, les enfants Saouli sont rapatriés au service, à l'hôtellerie ou en cuisine au cochon à plumes afin d'avoir le droit, le restant de l'année, à une liberté quasi totale.
Je suis un personnage non joué
« Family, duty, honor, that's what matters to me. »
WIZARD CARD HISTOIRE Quatrième née d'une famille de cinq enfants, Dounia est la petite soeur d'Afia, Hadj, Nadir, et la grande soeur de Leila. Née en 1958, elle grandit dans les rues sorcières d'Oran, passe de belles années à la montagne de la lune où le climat y est bien plus doux que les séquelles de la guerre dans son pays. elle y rencontre son futur mari, Noham Saouli, avec qui elle lie sa vie pendant l'été 1978, deux ans après la fin de leurs études. Ils trouvent un petit appartement au-dessus d'une boutique, lui est engagé au ministère de la magie, elle travaille dans un journal. Et si son tempérament fort et sa détermination aurait pu la mener haut dans les sphères de la société magique, elle s'y ennuie. Sa première grossesse interrompt de toute façon sa carrière, leur premier enfant, leur unique fille, née en 1983. N'ayant toutefois aucunement le profil pour s'épanouir en tant que femme au foyer, bien que son rôle de mère lui tienne à coeur, Dounia allie l'éducation de ses enfants avec des services de traductions et d'interprète en freelance pour quelques journaux sorciers, et obtiens quelques missions au ministère de la magie algérien grâce à Noham. Dû à la guerre civile frappant leur pays, Noham accepte d'être muté en Ecosse. La famille Saouli déménage donc à Inverness au printemps 1993. Zahia fait sa rentrée à poudlard à l'automne 94, laissant Dounia seule avec Akim, âgé de huit ans, et Mehdi, un an. A cette époque, ils habitent au dernier étage du cochon à plume, dans deux chambres accolées. Dounia s'est imposée aux cuisines en échange de leurs loyer, Akim prenant la mauvaise (et douce) habitude de courir dans les couloirs alors que Mehdi dormait dans une berceuse, posé sur un des immenses plans de travail de la cuisine, insensible aux bruits des casseroles, de la chaleur de la plonge et des ordres criés au travers de la pièce. Chaque gallions mis de côté permettra à la famille d'acheter une vieille petite maison à la sortie de la ville qu'ils achèteront en 1999, pendant la dernière grossesse de Dounia. Ils prendront soin de garder le vieux piano dans le salon, que Mehdi trouva dés son arrivé dans la maison, à son goût et passèrent plusieurs mois à retaper l'endroit pour créer leur cocon. L'année 2000 sonne le moment du changement, Zahia étant enceinte à seulement dix-sept ans, subissant sa dernière année à Poudlard avec beaucoup de courage. Dounia respecte le choix de sa fille que de garder son enfant, et se montrera plus présente que jamais, elle qui avait toujours laissé à ses aînés le soin de comprendre ses silences en amour. Elle forcera même Zahia à continuer ses études et sa passion en éduquant Salim et Inès ensemble, s'occupant de deux bébés avec l'aide des autres hommes de la maison. Responsabilisé très tôt, Mehdi se retrouva très vite comme étant un père de substitution, Dounia étant obligée de reprendre le travail pour aider ce vieil homme qu'était le propriétaire du cochon à plume. Noham est un père aimant, bienveillant et généreux, mais souvent absent à cause de son travail prenant. Il s'assure néanmoins, depuis toutes ces années, des devoirs après l'école, du repas du soir et du dodo quand Dounia elle, s'éclipse dans la salle du restaurant. La vie n'a pas été des plus simple, pas des plus douce, mais elle à été remplie d'amour, de joie, de cris, de passion, animée par une aînée en étoile montante, deux enfants bruyants, puissants, indépendants, un autre lunaire et apaisant, et la dernière : solaire, lumière, cadeau du ciel, chuchote son grand-père. Les heures de travail ont payé quand le vieux flickwood à bien voulu vendre, à sa retraite (on dit encore qu'il ne l'aurait vendu à personne d'autre, de toute façon), le cochon à plume à Dounia et Zahia en 2010. Et quand enfin les enfants s'envolent, tous, pour poudlard ou d'autres horizons, quand les couloirs du cochon à plumes sont aussi calmes que ceux de la maison, quand les repas de famille se font de plus en plus rare, Dounia chasse la solitude dans le travail, ignore avec un sourire doux et les yeux en l'air la main tendue de son mari qui lui chuchote : ralentis. INFORMATIONS Véritable matriarche, elle a, dés le début, imposer son autorité, d'abord dans sa fratrie, puis avec sa propre famille, menant d'une main de maitre le ballet chaotique qu'est son quotidien avec quatre enfants à la maison. Patronne dure mais juste, elle attend de chaque personne qu'il fasse correctement son job, et se montrera alors, silencieusement et discrètement, affective et bienveillante, ayant souvent le bon mot (sans jamais s'épancher) pour guider dans la bonne direction. Elle offre à ses enfants une grande liberté, tant qu'ils respectent les règles de la maison, respectent leur prochain et veillent les uns sur les autres. Elle les a éduqué pour les pousser à être indépendant. On lui reprochera facilement son manque de tendresse dans les gestes et les paroles, mais ses regards sont mille fois plus éloquents que le plus beau des discours. Toujours très élégante, elle portait, même en cuisine sous son tablier, de belles pièces de vêtement, bien taillé et cintré à sa taille. Ses lèvres sont depuis 40 ans couverte d'un rouge flamboyant et ses yeux sont souvent marqués d'un smoky noir. Sa crinière est encore aujourd'hui naturellement d'un noir sombre, qu'elle entretiens avec beaucoup d'attention. Elle à pourtant troquée les talons pour des chaussures plus confortables, et ses épaules se sont légèrement voûtées avec l'âge. Elle porte ses rides avec fierté et ne cache pas les traces du temps sur son visage. | ©️ hedgekey ◈ farida khelfa |
noham, celui chez qui on va pleurer parce qu'on ne peut pas le faire avec maman.
les bisous avec la barbe avant d'aller se coucher,
le double goûter,
la douceur, le calme, la discrétion.
noham, l'équilibre,
les « ne le dit pas à ta mère »,
les câlins sur le porche et le ronflement serein devant la cheminée.
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Re: zahia ((the calm after the storm))
Lun 27 Avr 2020 - 19:18
April 8th, 2020.
(mood) — @Sebastian Donovan
14:36 — Affairée au milieu d'un tas de plans d'attaques, figures techniques, listes de joueurs et autre paperasses à remplir avant la fin de la semaine, la tornade qu'était Zahia tournait à dix-mille, enfermée dans son bureau depuis le début d'après-midi. Elle avait fermé à clé l'accès au club house pour ne pas être dérangée et avait fait très attention de fermer les fenêtres pour ne pas voir arriver un hiboux avec un énième parchemin à remplir. La mâchoire serrée par le stress, ses deux mains posées bien à plat sur le bureau, la professeure de vol observait la liste de joueurs devant ses yeux en soupirant, ignorant bien soigneusement de regarder les lettres du ministère des Sports concernant une sombre affaire au sein des magpies.
Ainsi quand de grands coups résonnèrent contre la porte de son bureau, Zahia sursauta et un un léger cri, relevant les yeux vers la porte, furieuse. « Who dares cast a spell for going in here ? » Quittant son bureau à une vitesse hallucinante, elle ouvrit la porte à la volée pour n'y voir... rien. Un toussotement en contre-bas lui fit baisser la tête, stupéfaite de voir l'elfe de maison devant sa porte. « Tobsy ? » La sorcière n'avait pas eu la visite d'un elfe de la cuisine depuis de longues semaines et leur chef avait été très silencieux également, tenant son envie de le contacter à l'écart, trop occupée entre le scandale de son ancienne équipe, la chasse à la sorcière en Europe pour retrouver sa fille, et les problèmes internes à l'université. Elle notifia le gros colis que tenait l'elfe de maison, qu'il lui tendit avec révérence. « Master Donovan explicitly told me not to go in your office, but in front of the door, Miss Saouli. » Le visage de la sorcière se peint d'un sourire désolé, la voix plus calme. « Thanks tobsy. Sorry I yelled at you. » La sorcière referma la porte après la disparition de la créature, s'adossant contre quelques secondes. Le fait d'avoir des nouvelles de Sebastian doucha sa colère pour un instant. Elle inspira longuement, mais ne prit pas le temps de lire la note et déposa le colis sur le meuble, retournant à ses papiers.
20:56 — Son bureau parfaitement ordonné, Zahia déposa le dernier dossier sur la pile des choses à donner demain au secrétaire de l'université. Elle remit également la pile des lettres à envoyer bien droite, juste à côté, et observa quelques secondes son travail, satisfaite. Il était tard et elle était éreintée. Son regard se posa alors sur le colis à l'entrée. Une légère boule au ventre, elle le posa avec délicatesse sur son bureau, s'approcha du tourne-disque et y posa un vinyle Ses gestes étaient lents et assurés, signe qu'elle commençait enfin à se détendre. Elle se servit alors un verre de whisky et prit à nouveau place à son bureau. D'un geste, elle enleva ses bottes et ses chaussettes, se retrouvant ainsi pied-nues. Après une gorgée de l'ambre coulant dans sa gorge, Zahia se décida enfin à lire la note.
Un sourire s'inscrivit immédiatement sur ses lèvres alors qu'elle ouvrit enfin le paquet, bercée et apaisée par le fond musicale. Elle y découvrit avec plaisir la boîte de chocolats, tous différents les uns que les autres. Son regard s'attarda un instant sur l'écriture brouillonne du garçon, l'affection profonde surgissant au creux de son ventre et dans son cœur, sans qu'elle ne cherche à se débattre. Elle choisit alors pour commencer celui au caramel, le posant dans sa bouche. Au premier croc, elle soupira longuement, s'installant plus confortablement dans son fauteuil, posant ses pieds sur le coin de son bureau, un sourire conquis éclipsant le reste de colère de la journée. Pour un temps, elle se perdit dans cette bulle de douceur, profitant de chaque chocolat en gardant celui au café pour la fin. Le whisky se mariait mieux avec certains d'entre eux, ce qu'elle n'oublia pas de noter dans un coin de sa tête. La sorcière se releva pour attraper son long gilet noir qu'elle passa sur ses épaules dénudées jusqu'à alors. Elle prit délicatement la bouchée au café entre ses doigts et la mangea avec plaisir, les yeux posés sur le château au loin. Certaines lumières étaient encore allumées, comme toujours, dans leur monde où jamais tout le monde ne dormait.
22:22 — Décidée à lui faire part de vive voix de ses retours sur les douceurs envoyés plus tôt, Zahia ouvrit le cabinet pour prendre la bouteille de whisky qu'elle avait bu avec les chocolats, un excellent cru irlandais, qu'elle fourra dans son sac. Ses doigts glissèrent le long du manche de son balai, sourire aux lèvres, alors qu'elle le prit avec elle. D'un claquement de doigts, lumières et portes fermées derrière elle, elle quitta la dépendance pour sentir l'air frais du ciel sur son visage, jouer avec ses cheveux et ses habits, la faisant doucement frissonner, de froid comme de plaisir. Elle s'autorisa un petit détour pour profiter de sa sortie nocturne avant de longer le château jusqu'aux grandes portes, où elle accepta enfin de mettre un pied à terre, pieds toujours nues au contact de la pierre froide. Heureusement, le chemin jusqu'à la cuisine n'était pas long, et elle passa très vite la belle porte en bois, parfaitement ronde, qui donnait accès à une pièce bien mieux chauffée. Les torches étaient (comme toujours) allumées et une équipe d'elfes de maisons s’affairait sûrement pour le lendemain. La sorcière trouva très vite la chevelure noire qu'elle cherchait penchée sur une des grandes tables. « You don't ever stop, don't you ? » Sa voix était chaleureuse, mais le regard qu'elle posa sur lui, malgré un doux sourire, était principalement désolé.
Désolée de ne pas être venue te voir.
Désolée d'être partie, encore.
Zahia se racla la gorge en approchant du garçon, les bras croisés sur sa poitrine, comme pour se réchauffer. Elle avait posé son balai à l'entrée de l'immense pièce. Notifiant deux verres sur la table qu'elle contournait, elle les attrapa puis sortie la bouteille de sa main libre. « Well, i tasted your chocolates, Mister Donovan. » Posant le tout près de lui, elle lui offrit un nouveau sourire, s'installant sans problème sur la table, juste à côté du grimoire sur lequel il était penché. « And this whisky goes particularly well with the caramel-one. » D'un geste sur, elle remplit alors les deux verres, ne laissant pas le temps au garçon de possiblement, la chasser de sa cuisine. Ses yeux se perdirent un instant sur ce visage qui, elle le réalisait à l'instant, lui avait tant manqué. Elle réimprima la forme de ses lèvres, la couleur de ses yeux et la courbe de sa mâchoire en elle, silencieusement alors qu'elle lui tendait un verre. Il n'avait toujours pas dit un mot. « It was delicious. Obviously the Café Dulce is the best one. » une petite grimace glissa sur son visage alors qu'elle ajouta avec une pointe de malice « Not so fan about the litchi, though. »
La sorcière se perdit un instant dans son regard, puis releva une main pour remettre une mèche en place sur le front du garçon, faisant ainsi ce geste plusieurs fois, sentant la tête du sorcier se pencher un peu vers elle pour accentuer le contact, avant de laisser retomber sa main, inspirant longuement. « I'm sorry, » puis murmura « I'm happy to see you. »
He seems so calm, pensa t-elle en l'observant, he always is. God he's so handsome. Les sentiments étriqués au fond du cœur, elle est néanmoins ravie de l'entendre enfin prendre la parole alors qu'un sourire éclaire son visage, son verre clinquant contre le sien. « I'm happy to see you too. So the litchi one, mh ? Maybe a bit more of sugar ? Or was it too much alcohol ? » Le rire de la sorcière résonna dans la grande pièce alors qu'elle laissa tomber sa tête en arrière, soupirant longuement, heureuse de pouvoir discuter tranquillement avec lui. Elle pencha la tête sur le côté en l'observant, le remerciant silencieusement de faciliter autant les retrouvailles à chaque fois qu'elle fuyait.
It feels like home, when he's around,
calming my soul by smiling at me, the need of tasting
the whisky out of his lips twists my stomach.
But still, i did it again,
running away when he comes closer and closer
to my heart.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Lun 1 Juin 2020 - 15:44
April 30th, 2020
Anniversaire d'Inès Saouli — (@Inès Saouli)
Dix-neuf ans. Assise à la grande table de cuisine chez sa mère, Zahia regardait le fond de sa tasse de café, silencieuse et immunisée des colères de Dounia qui s’énervait sur ses œufs aux plats. Pensive, son esprit s'était engagé sur la route des souvenirs, remontant droit jusqu'à la naissance de sa fille, il y a de ça exactement dix-neuf ans. Son cœur se gonflait d'amour et sa gorge d'émotions alors qu'elle revivait les souvenirs de sa grossesse, qu'elle revoyait pour la première fois s'ouvrir les yeux d'Inès, ses premiers pas, ses premiers mots. Leurs premières engueulades, les premières colères, les fou-rires et les pleurs réconfortés au creux de ses bras. Son sourire s'élargissait à mesure que les souvenirs affluaient, bons ou mauvais.
Zahia sentit les bras de sa mère s'entourer sur ses épaules, alors qu'elle déposait un baiser sonore sur sa joue. Et dans leur langue natale, l'arabe se mélangeant entre soupirs et voix qui roucoule, elle la tient fermement en lui disant, « Quoi qu'il arrive, ta fille restera toujours ta toute petite fille. » La remarque arracha un sourire doux à Zahia qui relevait le regard vers sa mère, prenant conscience de l'ampleur de ses paroles. « Mom. » Souffla t-elle simplement, en levant ensuite les yeux aux ciels, posant néanmoins une main sur celle de sa mère. Les deux femmes furent interrompues par les frères de Zahia qui arrivèrent à peu près en même temps. L'aînée les couvait du regard, acceptant avec plaisir le baiser d'Akim sur sa joue, posant ensuite un regard protecteur sur Mehdi qui s'était assis en silence. Ses yeux se voilèrent d'une légère colère en notant l'absence du plus jeune. Zahia se tourna alors vers Akim pour le questionner. « Ou est passé Salim ? » Ce fut d'un simple haussement d'épaules que répondit Akim alors qu'il bavait déjà presque sur le repas qui se préparait.
Le ton montait entre les algériens, comme à leur habitudes, discutant avec véhémence, les uns par rapport à la nourriture, les autres par rapport à la bonne conduite à avoir, alors que le père de la professeure entrait à son tour dans la cuisine, allant s'installer au bout de table, près de sa femme qu'il couvait d'un regard amoureux. Et alors que les discussions allaient bon train, Zahia se leva quand enfin Inès passa la porte de la cuisine. « Voilà la reine de la journée ! » s'exclamait Akim alors que Zahia venait serrer sa fille dans ses bras, lui murmurant un « joyeux anniversaire, habibi (bébé) », à l'oreille, avant d'embrasser son front, ses deux mains posées sur ses joues de manière toute protectrice. Elle la laissa s'installer et le dîner se passa sans accroc, dans la bonne humeur. Zahia s'éclipsa un instant pour aller chercher dans le frigo le gâteau qu'elle avait elle-même préparée, s'y reprenant à trois fois pour réussir la recette, malgré les explications précises de @Sebastian Donovan qui l'avait aidé à choisir un parfum qui plairait à sa fille, Zahia ayant catégoriquement refusé qu'il l'aide à le confectionner, voulant se prouver qu'elle en était capable. Portant sur le gâteau un regard assez fier, ses pensées voguèrent vers les cuisines de l'université, détaillant de certaines boucles brunes, l'odeur d'un très bon whisky lui revenant en bouche. Elle chassa ce souvenir en posant le gâteau sur la table, son visage à nouveau plus fermé, offrant simplement un sourire doux à sa fille, serrant sa main dans la sienne.
L'heure des cadeaux arriva pourtant plus vite que prévu, l'impatience de sa fille faisant rigoler toute la famille. Elle l'observa déballer ses cadeaux avec attention, la couvant du regard alors qu'elle voyait ses yeux briller du cadeau de ses grands-parents. Comme tout le monde, Zahia rigola, avec un fond un peu amer, au cadeau du cadet, avant de finalement lui donner son paquet. Dans une boite noire ajustée d'un ruban d'or, reposait une réplique miniature d'un Yajirushi, le meilleur balai de course créer au Japon. Il était parfaitement courbé aux designs modernes, d'une belle couleur noire et argent. Sur le coussin reposait également une enveloppe. Inès regarda sa mère, lui demandant implicitement l'autorisation de la lire plus tard. Hochant doucement la tête, Zahia se pencha vers elle pour embrasser son front. « C'est un vrai, évidemment. Il suffit de lui redonner taille normale pour qu'il soit parfaitement fonctionnel. J'ai pensé que tu pourrais plus facilement le mettre dans ton sac (et ne pas le perdre), comme ça. » Zahia n'avait jamais été très douée en cadeaux, aussi ne s'attendait-elle pas à ce que sa fille l'apprécie particulièrement. Elle avait même hésité, ayant peur que lui offrir une chose relayée au quidditch pourrait, une fois de plus, creuser le fossé entre elles. C'était pourtant le premier balai qu'Inès recevait. Pour ses années à Poudlard, elle avait hérité d'un de ceux d'Akim, et s'en était servie tout le long de sa scolarité.
Attrapant un autre paquet, les yeux voilés d'un nuage sombre, Zahia le posa doucement devant sa fille, se retenant de faire paraître dans sa voix la colère qu'elle avait à l'encontre de Malik. « C'est de ton père. » A l'intérieur du paquet négligemment emballé, se trouvait un livre sur la révolution des sorcières à travers les âges. La mère et la grand-mère levèrent les yeux au ciel à l'unisson en découvrant le roman, ainsi que le sourire ravi d'Inès qui le posa avec le reste de ses affaires. Chacun y allait de son petit commentaire, auquel Noham mit fin en se raclant la gorge, tendant à sa petite fille une lettre portant le seau de l'université. « Ceci est arrivé hier aussi, ma petite fille. » Le parchemin contenait l'acceptation d'Inès à l'université, dans le domaine souhaité, ainsi que les modalités à remplir pour le reste de son dossier scolaire.
Après les effusions du repas et le gâteau qui n'était pas si mal que ça, Zahia prit sa fille à part pour aller marcher un peu dans les rues d'Inverness. « Tu devrais lire la lettre, malaki (mon ange). » Mais après quelques secondes de réflexion, la lui piqua des doigts en se tournant vers elle avec un petit air malicieux, « Non, en fait, je vais te le dire. » Elle s'arrêta sur un banc et s'assit avec Inès, se tournant à demi vers elle, passant une main protectrice dans ses cheveux, chassant les mèches qui empêchait le soleil de lui caresser la joue. « Je suis très fière de toi, Inès, pour la femme que tu es en train de devenir. Et je n'ai aucune envie de te changer, je veux que tu grandisses, que tu te trouves, que tu explores. Aussi, dans cette enveloppe... » Elle leva l'enveloppe à hauteur de leur tête en la secouant doucement, le regard pourtant concentré sur sa fille. «... se trouve de quoi te payer un voyage pendant les vacances de noël, Siiii- (elle leva le doigt pour interrompre sa fille) seulement si ton trimestre se passe bien. Je n'ai pas oublié tes aventures de cette année, jeune fille, et je suis encore fâchée ! » Zahia reprit plus doucement, souriant alors que l'émotion gagnait sa voix, posant l'enveloppe au creux des doigts de sa fille. « Mais quitte à te voir t'envoler, je veux t'accompagner, et je refuse que tu le fasses dans mon dos. »
Zahia accueillit avec plaisir sa fille au creux de ses bras alors que celle-ci la remerciait. Elles trouvaient un terrain d'entente, et pour ça, Zahia ne changerait sa vie pour rien au monde. La flamme qui pétillait au creux des yeux de sa fille résonnait en elle, trouvait les aspirations de sa mère comme un écho. « Joyeux anniversaire. » Souffla t-elle pour la énième fois de la journée, avant d'accepter de la relâcher. Avec un petit air de conspiratrice, Zahia sortis de sa poche une version miniature de son éclair de feu. « T'as pris le tien ? On fait la course ? » Demanda t-elle, défiant sa fille du regard.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Mer 8 Juil 2020 - 15:26
13th june 2020 — (@sayanel fra daggry)
La nuit lovait Zahia dans un relent de sentiments, alors que
la colère dansait en flammes dans les yeux sombres de la pie, debout, les bras croisées devant l'âtre de la cheminée dans le club house. Celles devant elle embrasaient avec une facilité assassine le reste de mots parfaitement écrits sur le parchemin, détruisant le reste d'une trêve qui aurait pu être plaisante entre les deux rivaux. Ô, colère exquise qui résonnait en elle à chaque pensée, cerveau forçant le cœur à détruire le reste de souvenirs.
Souvenirs de son torse nu,
cheveux parcourant sa peau en une cascade brune,
sourire chaud, mains glissant contre sa peau.
Vexée, elle observait les flammes se calmer après la disparition de la dernière note de la journée. Elle avait ordonnée d'un coup violent de baguette de boucher toutes les entrées, coupant ainsi l'envie au hiboux de vouloir lui apporter une autre note. Dans sa tête tournait en boucle les mots, « if I knew you had a heart », « you don't », « prove me wrong ». Si l'encre sur le papier avait peu d'importance, elle entendait pourtant aussi clairement que s'il avait été là, Sayanel prononcer ces même mots en la regardant.
Et au diable les taquineries,
les mots sans importances lancés à la volée,
les joutes verbales, les quinze années de délicieuse guerre des mots.
Il l'avait blessée.
Abandonnant son whisky sur la table basse, elle stoppa d'un geste l'âtre de la cheminée avant d'aller se coucher, ses yeux se perdant dans l'immensité du ciel sombre. Son cœur voguait entre les étoiles, les visages défilant. Fermant les yeux, les boucles brunes from a man who feels like home se dessinent sous ses paupières, sa voix chaude s'incrustant dans son crâne, dans son cœur. « Nobody can tell you what you are, Saouli. You're fearless, you're strong. » l'accent irlandais calme ses peines et la laisse s'assoupir en un demi-sommeil. (@sebastian donovan)
14th june 2020 — Levée aux aurores, Zahia fendait le vent sur son meilleur balai, lunettes protégeant ses yeux, elle analysait chaque arbre, chaque pierre, chaque bourrasque avec la précision de l'habitude. Seule au monde, en course contre le soleil, elle filait, cœur battant la chamade alors qu'elle était, enfin, dans son élément. Comment pouvait elle si souvent oublier de prendre le temps ?
Le temps de retrouver ce sentiment grisant,
retrouver la liberté,
embrasser la vitesse, ne plus jamais se faire attrapée.
Pourtant, pourtant l'oiseau la retrouve, alors qu'elle pose pied à terre. Il la retrouve avec un autre parchemin signé SFD. Fixant longuement le parchemin sans daigner l'ouvrir, Zahia remonte sur son balai pour aller se percher sur le toit de la dépendance, vue sur la vallée derrière le stade de quidditch. Un long soupire s'échappe de ses lèvres alors qu'elle reprend l'enveloppe entre ses doigts, acceptant enfin de l'ouvrir, les lèvres pincées. Ses yeux parcourent les articles du journal de l'école, interdite, très peu touchée par ce genre de remarques. Les mots de Sayanel, à leur contraire, ont le don de l'embraser d'une couleur flamme en quelques secondes.
Papier écrasés au creux de ses doigts, puis embrasé d'un murmure, elle observe le parchemin se détruire avant de daigner se relever, se jetant dans le vide d'un geste parfaitement maitrisé, son balai accusant la chute en une courbe parfaite, laissant la sorcière disparaître derrière les arbres de la vallée.
17th june 2020 — Bottes claquant sur le sol froid de l'université, veste en cuir cadrant parfaitement ses épaules sportives, cheveux blonds attachés en une queue de cheval accusant chaque pas, Zahia se déplace avec assurance dans les couloirs, jusqu'au bureau de son collègue. Elle arriva dans le bon couloir au bon moment, voyant un étudiant claquer la porte du bureau convoité, lui indiquant ainsi qu'il était bel et bien là, et bel et bien seul. Ne prenant pas la peine de toquer, Zahia ouvrit la porte à la volée, la faisant claquer d'un coup de pied, avançant en fixant ses prunelles sombres sur son collègue.
Le plat de ses mains prirent appuie sur le bureau, face à lui, alors qu'elle l'observait un instant en silence, attendant d'avoir son entière attention. Quand elle fut certaine qu'il était entièrement concentré sur elle, elle ouvrit enfin la bouche, pour lui parler, vite, précisément, d'une voix qui claque et qui ne donne pas la place pour être coupée. « One, don't you ever dare to talk to me like that again. There is a fine line between messing around and being a mean cold asshole, and that is what you were last week. » Elle leva une main pour l'empêcher de lui couper la parole, « Two. Don't assume this piece of paper called le chineur means anything to me. I know what i'm worth and I suggest you to do the same. » Zahia se redressa, fit demi-tour et ouvrit la porte, avant de s'arrêter pour se retourner vers lui, une nouvelle flamme de malice dansant dans ses yeux. « Three. I'm wearing silver so you better fucking match. »
Porte qui se referme derrière elle alors que la pie s'envole comme elle est venue.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Lun 10 Aoû 2020 - 16:27
C'est entièrement de ma faute, saches-le ça, si
Nous deux ça chancelle souvent
— @sebastian donovan (mood)
Saturday, 9th august, 23:58. Zahia looked at her screen, the light chasing the shadows of her face while she was far up in the sky, the wind gently stroking her cheeks and the moon bathing her in the light. Under the stars, she couldn't cope to stay in place, running away from her appartement, running away from the empty university, from her feelings and her responsabilities. As July flew fast, between the work to do at the feather's pig and all the papers for Ines's inscription, she could barely have a moment alone. But now, she feels like there is too much time to think. And Merlin knows her mind is very busy with a dark-drown hair man, far away, in an other woman's arms.
((Non ça n'est pas de ta faute saches-le ça si
Nous deux ça tangue de temps en temps
J'aimerais tant que ça marche que je ne te dis pas tout
Pour que tu me reviennes heureuse))
23:59. D'un geste rapide et désordonné, Zahia rangea son téléphone dans sa poche avant de repartir en flèche vers le sol, l'allure lui brûlant les yeux, le vent fouettant sa peau alors qu'elle n'avait pas pris la peine de se couvrir. Le sol se rapprochait dangereusement alors qu'elle essayait vainement de chasser ses souvenirs. Son rire résonnait dans son crâne alors que quelques années plus tôt, ils partageaient cette même date, cette même heure, ensemble. Alors complètement inconsciente qu'il pourrait un jour autant lui manquer, elle riait, son poing frappant avec gentillesse l'épaule du garçon alors qu'ils se perdaient dans les exclamations du vieux pub de Londres, les bières dictant leurs ivresses, ivresse dictant les contacts sensuels de leurs mains sur leurs peaux. Et plus l'heure approchait de minuit, plus elle se laissait aller, oubliant les réticences, oubliant les jeux, oubliant tout le reste que ses yeux sombres.
((J'aimerais tant que ça marche que je ne te dis pas tout
Mais j'ai jamais cessé d'être amoureuse))
00:00. Même date, différentes années. Ils avaient tant partagé. Alors qu'elle redressait son balai à quelques centimètres seulement du sol, son pied frôlant la terre alors qu'elle repartait après une impulsion, frôlant les herbes hautes du champs qu'elle survolaient, Zahia se laissa aller à crier, cassant brutalement le silence de la nature. Si elle essayait par là de sortir les effluves de tequila, les sons enivrants des trompettes et les pas de danses échangés loin des regards, loin de tout le monde, dans un club miteux de Cuba, rien n'y faisait. “Please don't go tonight,” avait-il soufflé dans son oreille, ses grandes mains tenant fermement ses hanches, rapprochant leurs deux corps pour plus de chaleur, plus de proximité. “Or at least, come back.” Pourtant, rien n'y faisait : la pie finissait toujours par s'envoler, avide de liberté, indifférente aux sentiments.
((Alors j'attends que la vie passe, que le temps fasse son effet
J'ai peur quand j'y pense, d'oublier qui j'étais mais))
00:01. And now, as she flew away one more time, she came back to nothing. She came back too late. And never would she would she have thought she could miss him this much. Asking herself why her heart was aching, why the thought of him in other arms could hurt this much. She was always the one to leave, how could she be mad about him ending a story that was never fully real ? Zahia's heart was racing into her chest as she flew near the castle, still wondering how could so many lights be still on, in the middle of the summer break. Kitchens were on, too. The instant thought of his lips, tasting like whisky and chocolate, broke the last doubt she could still had about her feelings. Is it too late to let him know, now ?
((J'attends, j'attends
J'attends, j'attends, j'attends
De mon espoir qu'il se décide
Maintenant, à prendre les choses en main))
00:02. Se penchant légèrement vers la gauche, Zahia infligea à son balai un arc doux afin de s'approcher au plus près des immenses fenêtres, longeant les salles de classes en ignorant superbement les quelques visages se découpant dans les lumières des bougies. La grande salle était déserte. Continuant en ralentissant significativement, Zahia s'arrêta devant l'immense porte de l'université, guidant ses pas jusqu'à la porte ronde de la cuisine. Tout paraissait calme à l'intérieur, aussi zahia passa la tête dans l'entre bâillement de la porte pour constater le calme quasi-complet de l'immense pièce. Abandonnant lascivement son balai à l'entrée, comme à son habitude, elle s'avança dans la pièce en croisant les bras sur sa poitrine. “Zeb?” demanda t-elle, sûrement trop peu fort pour résonner jusqu'au fond de la salle. Tobsy apparut juste à côté d'elle, la faisant sursauter alors qu'elle plaquait sa main sur sa bouche pour étouffer son cri. “Tobsy!”, dit-elle en lui faisant les gros yeux, prête à le sermonner. Elle changea néanmoins de ton en soupirant doucement. “Is your master here?” L'elfe de cuisine secoua négativement la tête avant de la fixer de ses grand yeux. “Master Donovan isn't here, he left with a lady at 22:47. Do you need me to call him? I'll call hi-”, Zahia lui coupa la porte en posant sa main avec force sur son épaule “NO!”, avant de l'enlever aussitôt, constatant qu'elle avait fait peur à la petite créature. “It's not necessary, thank you Tobsy. I'm just gonna... I'll be on my way.” Après un hochement de tête, l'elfe disparut de la même façon qu'il était apparu. En relevant les yeux, elle le vit s'affairer à remuer un énorme chaudron, au fond de la pièce sur les fourneaux. Un nouveau soupire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle s'approcha d'une des tables, posant ses doigts sur le bois sombre.
((J'attends, j'attends
J'attends, j'attends, j'attends
De mon espoir qu'il se décide
Maintenant, à prendre les choses en main))
00:05.. Perdue dans ses pensées , Zahia posa les yeux sur une bouteille abandonnée près d'un des énormes livres de recette. La pie s'approcha après avoir récupéré un récipient, sûrement un petit bol réservé à un tout autre liquide, et y déversa une lichette d'alcool qu'elle porta à son nez pour le sentir, grimaçant sous l'effluve d'alcool assez fort qui s'y échappa, avant de la boire sans seconde pensée. Elle se servit un autre verre avant de s'approcher du feu de cheminée, s'asseyant au bout d'une des longues tables. Legs floating in the air and eyes lost in the flames, Zahia couldn't help but ask herself why, and how, could the blues hit her so intensly. “Tobsy?” She heard the little elf running his way up to her, as she asked for a piece of paper and some ink. “Thank you, that will be all.” And as she wrote down the first word, the voice of the creature echoed in front of her “Master Zahia? Don't be sad, he'll come back in the kitchen tomorrow morning.” the magpie stopped her writing to look up to the elf, a small smile on her lips, incapable of an answer, wishing he could come back in her arms at the same time. The creature vanished one more time and Zahia looked down on the paper in her hands, where she wrote a little note before putting it down on the table, finishing her drink in one sip.
((J'attends, j'attends
J'attends, j'attends, j'attends
De moi que je m'évanouisse devant ce qui m'attends pour demain))
00:14. Without any look behind, she goes back to the big round door, closing it before leaning against it, eyes closed. And in the same gesture, shut down one more time her heart, ignoring the bittersweet memories and the regrets of a failed tomorrow.
((Alors j'attends que la vie passe, Que le temps fasse son effet. J'ai peur quand j'y pense, de m'éroder, de m'user)) i wish you knew that i'll never forget you as long as i live.
happy birthday, zeb
z.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Dim 18 Oct 2020 - 22:34
August 12th, 2020
mood — (@Sebastian Donovan, @Amelya Delgado)
((Tell me how you close the door
No one, nobody can love you more
Telling all your friends that this love is just made for bleeding
And upon new road I have started keep on, try to breath in))
Le sang pulse sur ses tempes et la musique décuple l'énergie qu'elle met dans ses foulées. Le sang pulse sur ses tempes et chaque pas résonne dans son cœur au même rythme que ses pensées. Vite, trop, tout le temps, depuis deux jours. Vite, partir loin, plus loin encore que le bout du monde.
Pourtant elle tourne en rond, le loch s'étirant à sa gauche comme un vieil ami, attend qu'elle y plonge. Les foulées du canidé à ses côtés, familier qui ne la quitte jamais. Et elle court, court, et court encore, écrase les mètres d'écarts avec la sorcière devant elle. La dépasse, une fois, puis une seconde fois, alors que la cage thoracique se soulève douloureusement.
Le souffle siffle, la pie n'arrive pas à s'envoler,
pensées destructrices gisant au milieu de son cœur brisé,
elle court et court, sans jamais réussir à s'envoler.
((And you waited on the rain
Their tears my heart is caged
And we fall from faith
But we rise and rise again))
Et ça brûle dans sa poitrine, alors brutalement, la pie s'arrête, lève les yeux vers le ciel, qu'elle n'a même pas réussis à rejoindre, ailes brisées. Les conifères portent sur elle une ombre inquiétante, le froid mordant du petit matin regagnant tout de suite ses droits sur ses vêtements trempés. Elle avait refusé d'annuler quand Amelya l'avait appelé.
Et ironiquement,
la brume qui cachait l'horizon correspondait parfaitement à ses pensées.
D'un geste rageur, elle éliminait autant les larmes que la sueur sur son visage fatigué. Trop lourd, son corps s'écroule, en équilibre sur ses talons, ses mains rencontrent le sol alors qu'elle se laisse envahir.
Envahir de souvenirs,
envahir de ce qu'aurait pu être l'avenir,
si seulement...
Zahia ne sentait même plus la présence dans son dos, Shy à ses pieds. Elle resta ainsi un long moment, les vaguelettes lasses du loch venant mourir à ses pieds. Elle avait fini par s'asseoir, par se calmer. Son regard vide fixait la surface de l'eau alors que son cœur était en train de se noyer, à seulement quelques kilomètres de là. Dans d'autres mains que les siennes, par le malheur de s'être laissé allée à espérer.
((And you waited on the rain
Their tears my heart is caged
And we fall from faith
But we rise and rise again))
Elle entend les pas derrière elle, la présence -rassurante, qui lentement pose ses doigts sur son épaule. Une douce pression suffit à Amelya pour comprend l'étendue de la tornade qui régnait sous l'apparent calme de Zahia. « Si tu as besoin de vider ton sac, je suis là » dit-elle simplement. Et ces quelques mots provoquèrent chez Zahia un nouveau débordement, son cœur se serrant alors qu'elle ravalait des mots trop blessants, destiné à un tout autre sorcier que celle qui se tenait à ses côtés. Zahia hocha lentement la tête alors qu'elle inspirait une longue bouffée d'air frais. Une larme s'échappa de son œil, dévoilant à Amelya une infime portion de l'océan qui menaçait de s'écouler. Le cynisme pourtant, ne quitta pas sa voix, alors qu'elle prononçait difficilement
« Je m'étais promise de plus jamais avoir le cœur brisé. »
Banale explication pour
un fatale altercation,
mettant fin à quelques quinze années
d'un puzzle difficile à terminer.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Dim 29 Nov 2020 - 20:16
March, 24th, 2001
(mood)
« You should stop, Zahia. », « You're not in the capacity to finish this year. », « You're gonna exhausted your body to death. », « It's not a good idea to keep going. » Les paroles filent devant elle, mâchoire serrée, les poings blanchissent, ancrés sur ses genoux, alors que sa tête reste bien droite. Ses yeux se relèvent lentement, admirent chaque personne autour de la table. « Do you not see the- » Les poings quittent si vite ses genoux pour s'écraser sur la table qu'elle se lève sous l'impulsion, tangue sous son équilibre précaire, sous la découverte d'un nouveau corps (pour deux). Frange déjà bien significative de son personnage tout au long de sa scolarité cache ses yeux, offre à ses traits une dureté nouvelle. « I can do it. » Force et détermination s'extirpent de tout son corps alors que le ventre déjà bien rond touche le bord de la table en bois. Tous les regards se lèvent. Akim soupire. Malik pince les lèvres, en retrait contre la chambranle de la cuisine. Dounia tente une percée dans le silence de plomb que son adolescente à instaurer alors que Mehdi se lève discrètement pour s'approcher du berceau près du feu où repose le tout petit poupon. Son troisième frère, sa prunelle. « Zahia, please listen- »
Les mains s'aplatissent une nouvelle fois sur le bois avec une violence qui suffit à lui arracher une grimace, les picotements remontant le long de ses bras. « I will, mom ! I'm not gonna quit ! » Les cris ont remplacé les paroles alors que sa main vole dans l'air, montre l'extérieur, le monde, la vie. « I'm not gonna give up ! You're really not the best one to talk me down. Did you forget how you worked to death through your last pregnancy ? Even dad couldn't make you stop ! » La rage se lit aisément sur les traits de la Saouli, et quand bien même la fatigue de sa grossesse lui supplie de s'asseoir, de dormir, de se reposer, Zahia reste debout, à river son regard noir dans celui de sa mère. Sa liberté allait lui échapper, filer entre ses doigts si elle ne se battait pas. La guerrière en elle rugissait de se voir forcée à l'arrêt. « You'll see, » dit-elle en détournant les yeux de sa mère pour les poser sur ceux, impuissants, de son père. « I'll prove you wrong. I'm not afraid of this ! » Et la mère imite sa fille, force sa voix à claquer dans l'air, main de fer sans le gant de velours pour gérer ses quatre enfants et son travail alors que la chaise recule en un craquement aigüe, mains usées par l'âge qui s'appuie sur la table « Well, you should ! It's not a game ! It's a life in your belly, and she need your strengh. » L'étudiante se retourne vivement vers elle, avec la verve trop dure de l'âge de la rebellion « Well you should listen to your own advice then ! You didn't stop for us and we're doing just fine without you, don't we guys ?! »
Et l'air se fige,
et les lionnes s'observent et se retiennent d'attaquer,
et l'ironie tue le silence de mort d'un frère mutin, « i would not have said that » qui relance les hostilités alors que la sentence claque « EVERYBODY OUT. NOW. » Et lentement, Zahia se redresse de sa toute petite carrure portant un bébé en pleine santé dans son ventre, ses mains venant glisser sur le tissu pour y caresser le dernier endroit ou elle à été touchée. Elles se fixent et se testent alors que les garçons quittent un à un la pièce. Akim d'abord, en soupirant lourdement, ennuyé d'une énième dispute entre les deux femmes, en tapant l'épaule du futur père, soufflant un ironique « good luck with this one » en s'éclipsant. Mehdi ensuite, qui avait cueillit le poupon dans ses bras, protégeant ses oreilles des éclats de voix. Il jetait à sa sœur une supplique silencieuse de laisser tomber, de s'en aller, mais Zahia ne le voyait pas. Noham, enfin, qui se leva en soupirant, parfaitement conscient qu'il n'avait pas l'autorité pour arrêter sa femme. Il resta un instant debout, demandant en silence la paix, avant de tourner les talons en inspirant longuement, emmenant avec lui Malik qui s'effaça de la scène comme il était arrivé.
Zahia fut la première à parler, yeux toujours fixés sur la rondeur de son ventre. « I don't want to drop out. I can make it, mom. There's only three month left. » L'adolescente de dix sept ans releva enfin les yeux pour chercher sur le visage dure de sa mère la compassion dont elle rêvait tant. « Please. I already talked about it with the head master. I'll do the exams from home. Let me try. Malik will help me. » les masques tombent et les vraies raisons se dévoilent « Mom if I fail I can say goodbye to any chances to go to Hungcalf. I really wanna try. Sa voix diminue, I don't want to fail. »
Long soupire comme réponse, Dounia se redresse lentement,
observe sa fille, pince les lèvres,
n'y comprends rien, à ses ambitions d'université.
Baisse les armes, juste assez pour qu'elles ne s'écorchent plus.
Elles se regardent et se découvrent, se comprennent pourtant si aisément.
Le besoin de maitriser, la totale main mise sur leur liberté.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Ven 11 Déc 2020 - 17:31
11th december, 2020
— (@Inès Saouli)
Assise à moitié sur le bord de son bureau, Zahia observait les trois grands tableaux noirs devant elle, plusieurs craies de différentes couleurs volant autour d'elle alors qu'elle croisait et décroisait les bras en réfléchissant. Sans détourner le regard de ses plans préparatoires pour les examens de fins d'année, la pie tendit la main vers l'arrière pour attraper à tâtons une pile de parchemins, reprenant les points forts et points faibles de ses classes. Ses doigts se refermèrent sur une petite enveloppe rectangulaire, le papier lisse glissant entre ses doigts, la faisant froncer les sourcils. Complètement happée dans ses pensées, elle n'avait même pas fait attention aux hiboux étant passé dans son bureau pour y déposer son courrier du jour.
D'un même geste, elle ramena la lettre devant ses yeux tout en faisant glisser ses lunettes de lecture sur son nez, s'asseyant complètement sur le bureau. A peine sa vision centrée sur les lettres qu'elle reconnue l'écriture de sa fille, le sourire s'imposant à son visage renfrogné avec aisance. Curieuse, ses doigts déchirèrent l'arrière de l'enveloppe pour y découvrir une carte d'un bleu acidulé qui lui fit implicitement reculé la tête. Amusée par son choix de carte, elle détourna néanmoins son attention pour l'ouvrir et y découvrir les quelques mots de sa fille.
Le poids de l'émotion se déposait sur le cœur de l'enseignante, se gonflant assez fort pour humidifier ses yeux, touchées par les pensées douces de sa fille, mêlée à un sourire dû à son ironie légendaire. Les souvenirs de ces derniers mois forcèrent leur passage dans le fil de ses pensées, s'envolant tantôt vers la maison de désintox dans laquelle devait souffrir Judith, tantôt vers le cimetière d'Inverness qui avait accueilli une nouvelle âme, avant de largement naviguer jusqu'au creux de son cœur, les boucles brunes d'un irlandais chassant le peu de concentration qui lui restait en stock.
Après avoir relu une dernière fois les quelques mots, Zahia abandonna la carte sur son bureau en soupirant longuement pour chasser ses pensées, relevant ses lunettes dans ses cheveux pour pouvoir frotter un instant ses yeux. D'un tour de baguette et d'une concentration apaisante et sereine, la pie libéra le suricate que représentait son patronus pour aller proposer une soirée mère-fille à la principale concernée, heureuse à l'idée de pouvoir la retrouver.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Mer 17 Fév 2021 - 13:59
16 janvier 2021,
loin de tout - anniversaire de zahia. (@Sebastian Donovan)
(version audio) (musique)
Lâcher prise,
laisser aller.
Là, loin des autres, loin de tout -loin de l'infini,
ils sont tous les deux, entrelacés,
sans jamais se lasser de s'être retrouvés.
Là, loin des autres, loin de tout -loin de l'infini,
ils sont tous les deux, en silence dans la nuit.
Sa tête repose avec douceur sur son torse,
elle soupire, il inspire,
ils respirent.
Le calme.
Jusqu'à maintenant,
c'était comme une illusion qu'ils cherchaient
dans le doute des gestes et des mots mal utilisés.
Le calme,
impalpable et bien loin d'être impeccable,
les berçaient tous les deux,
revenait à eux comme une vieille amie,
comme une pensée revenant se prelasser.
Ils auront besoin de temps pour s'y retrouver.
mais heureusement
la pluie chasse les pensées,
les laisse dans l'instant et pas dans le passé.
Doigts entrelacés, ils-
apprennent à être heureux à deux,
ils-
découvrent la mélodie qui les unit,
ils-
n'ont plus qu'à se laisser aller,
heureux.
loin de tout - anniversaire de zahia. (@Sebastian Donovan)
(version audio) (musique)
il reste toi, moi et la nuit,
c'est le meilleur moment de la journée
c'est le meilleur moment de la journée
Lâcher prise,
laisser aller.
Là, loin des autres, loin de tout -loin de l'infini,
ils sont tous les deux, entrelacés,
sans jamais se lasser de s'être retrouvés.
Là, loin des autres, loin de tout -loin de l'infini,
ils sont tous les deux, en silence dans la nuit.
Sa tête repose avec douceur sur son torse,
elle soupire, il inspire,
ils respirent.
Le calme.
Jusqu'à maintenant,
c'était comme une illusion qu'ils cherchaient
dans le doute des gestes et des mots mal utilisés.
Le calme,
impalpable et bien loin d'être impeccable,
les berçaient tous les deux,
revenait à eux comme une vieille amie,
comme une pensée revenant se prelasser.
Ils auront besoin de temps pour s'y retrouver.
mais heureusement
la pluie chasse les pensées,
les laisse dans l'instant et pas dans le passé.
Doigts entrelacés, ils-
apprennent à être heureux à deux,
ils-
découvrent la mélodie qui les unit,
ils-
n'ont plus qu'à se laisser aller,
heureux.
Ils s'étaient perdus dans la nuit, loin des autres et loin des gens, s'étaient retrouvés, avaient tous quittés juste pour un instant. Il lui avait dit c'est une p'tite aventure, un rien, juste un moment à nous, à deux. Ils s'étaient perdus loin, bercés dans les bruits de l'eau du lac et sous la lune, et Zahia enfin, lâche prise.
Elle s'était calée au creux de ses bras, avait abandonné tous les combats. contre elle-même surtout. Dans son coeur et dans sa tête, avait cassé les barrières, défoncés les murailles, laisser parler son coeur. Il lui criait pourtant depuis un bon p'tit moment maintenant, d'avoir envie de vivre, près de lui, envie d'entendre sa voix qui déraille le matin et son rire, entendre ses blagues pour la faire sourire, sentir l'odeur significative d'un café meilleur simplement parce qu'il avait été partagé à deux.
Ils s'étaient redécouvert en trois jours, un peu comme si c'était tout nouveau et en même temps, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. La nouvelle année sonnait les nouvelles pensées, les nouveaux gestes et les confidences au coin du feu, seuls et loin de tous, enfermés dans leur monde, clé abandonnée.
Après ça, après le divin exil, la vraie vie semblait un peu plus fade, et le temps s'étirait sans qu'ils ne trouvent de moment pour se retrouver. Bien sûr ils se croisaient, entre deux plateaux repas rendu en main propre et quelques visite dans le hangar mais, les heures filaient pour souligner les jours, puis les semaines jusqu'à ce qu'il ne frappe à sa porte (enfin). « How about a week-end off, Miss Saouli? » avait-il dit en glissant (enfin) ses mains sur ses hanches, l'attirant (enfin) à lui dans une étreinte qui disait « don't fly away again. »
Evaporés au petit matin, ils s'étaient réfugiés, loin. Le lac au pied du chalet se languissait de les accueillir pour un bain de minuit, l'hiver lui, prêt à les glacer. ils s'étaient plutôt contentés d'un plaid, de deux gros fauteuils, et d'un flot de parole rassurant. Confessions. Silences. Secrets partagés. Silences. « Could you cut my hair ? » avait-elle finalement demandé, de but en blanc.
Coiffure de guerrière, la chevelure de jais glissait sur son épaule alors qu'elle avait calé sa tête contre son poing, accoudés de façon à déposer juste assez de poids sur son épaule à lui, les yeux perdus dans la nuit noire. Elle s'était protégée pendant si longtemps derrière ses murailles, ses barrières, silhouette fine et droite drapée d'une vague de mauvais présage. Et aujourd'hui, elle s'élevait. Zahia n'eu pas besoin de lever les yeux pour imaginer l'air étonné se peindre sur les traits de l'irlandais, son silence et la légère tension qu'elle sentit dans ses doigts sur son verre qu'elle observait lui suffisait largement. Il s'exécutera, pourtant, avec douceur (juste assez pour caresser sa nuque, savourer le moment, discuter beaucoup sur la signification d'un geste conséquent) et pas mal de maladresse, de rires et de taquinerie, aussi. On les entendra rire surement, loin sur le lac et dans les montagnes, jusqu'à ce qu'il ne passe ses bras autour d'elle, découvre avec plaisir l'accès aisé à sa peau, embrasse avec douceur chaque centimètre nouvellement découvert. Tout était si facile, maintenant.
Avec lui ? Avec lui elle pouvait,
lâcher prise,
lui faire confiance,
se laisser aller à n'être qu'elle,
sans carapace, sans filet.
- InvitéInvité
Re: zahia ((the calm after the storm))
Lun 15 Mar 2021 - 12:42
midnight.
Looking into his eyes, at that precise moment, was like falling in love all over again.
Falling is the right word.
I had to fall, deep, to be able to heal.
Healing is an interesting process.
It takes time.
Care.
Love.
That's pretty ironic when it's love itself that made me feel so much pain,
don't you think ?
But I had to fall,
to be able to feel again.
Feel it all. The loss.
The transformation.
The ache of not feeling him under my fingers,
seeing him with someone else.
Accept it.
I had to let him go for us to live again.
We fell.
We fell in love, and we fell out of it.
With a sadness that was more violent than every fight
we could've had.
Because we loved each other so much,
but not at the same time,
we had to let it go...
… to be able to see.
With all of our hearts.
All of us was not whole without the other part.
So I fell.
And healed.
And moved through pain, and anger, and sadness
to, at the end, feeling peace.
I had to fully let it go,
to see that feeling again.
The ironic part is,
it took us time but,
when we finally saw each other again,
really saw the other one,
we knew.
It was there all along, we were the other part,
of one same heart.
And as I said,
Looking into his eyes, at that precise moment,
was like falling in love all over again.
It was so obvious,
right in front of us.
And it took us twenty years to figure it out,
twenty years that came through us at the exact moment
his lips took mine at midnight.
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