- InvitéInvité
Boo-boom.
Tu sens ton cœur battre rapidement dans ta poitrine, délaissant sa mélodie habituelle pour une violente partition tout en percussions.
Boo-boom Boo-boom.
Rien n'explique ta tachycardie.
C'est juste une de ces journées longues au possible où rien ne va : Tes pensées sont maussades, tu n'as pas vu tes sœurs depuis longtemps maintenant, elles sont trop occupées. Délaissée. Parfois, tu te sens de trop dans cette famille, pas à ta place. Même si tu as trouvé une place chez les Pokeby, ça ne suffit pas à combler ce trou qui se creuse dans ta poitrine. Rien ne le pourrait.
Tu soupires.
Un rien pourrait te faire craquer là, maintenant. Parce que tu as besoin de sortir toute cette frustration qui s'accumule. Et ce pressentiment qui ne te quitte plus. Tu ne comprends pas, mais tes sens sont à l'affût, tu guettes le pique que Damoclès a laissé au-dessus de ta tête, inquiète de sentir sa chute imminente.
Qu'est-ce qui pourrait menacer ton apparente tranquillité ? Apparente … Peut-être que tu te mens trop à toi-même. Peut-être que tu mens trop aux autres aussi. Si seulement c'était ça.
Tu avances en regardant tes pieds, ils frottent le sol des couloirs dans un bruit qui doit sûrement être agaçant … Peu importe, tu n'as même pas envie de faire l'effort de les lever pour éviter ça. Tu as passé la porte, tes pieds traînants entraînent maintenant des petits cailloux. Est-ce que tu pourrais donner un coup dedans suffisamment fort pour les envoyer au loin ? Tu lèves la tête pour visualiser la direction qu'ils prendraient, et tombe sur quelqu'un qui t'est familier.
Menteuse.
Tu la vois. La brune se tient dans son habituelle posture droite, et ça t'énerve. Ça t'énerve parce qu'elle ment, tout le temps ! Comme toi. Quoi ? Non. Tu ne mens pas. Tu mens ? Elle sait que tu mens. Tu sais qu'elle ment, c'est insupportable. Tu la détestes de mentir autant. Tu te détestes de mentir aussi. Et la voir maintenant, alors que tu es à bout te donne envie de tout envoyer balader. Parce que la voir te met en face de ce que tu es : une menteuse. Comme elle.
Peut-être que c'est ça.
Faire demi-tour te traverse l'esprit, mais tu vois quelqu'un s'approcher d'elle. Tu ne le connais pas, un homme qui semble plus vieux, aussi froid que tu sembles l'être, peut-être même un menteur lui aussi. Et quelques pas en avant inconsciemment guidés par ta curiosité te font comprendre la situation.
Ce mari menteur d'une femme menteuse. Tu marches, entraînée par toutes les émotions qui bouillonnent à l'intérieur, mais laissent ton visage de marbre. Personne ne pourrait deviner la tempête qui anime ton âme. Il part rapidement, a-t-il seulement ouvert la bouche dans sa si brève apparition ? Peu importe, tu ne t'arrêtes pas, tu veux la confronter. Tu veux qu'elle avoue. Qu'elle te dise ce qu'elle ne dit jamais. Tu veux entendre de sa bouche à elle ce qui ne sort pas de la tienne.
La vérité.
Et pourquoi cette fille aurait le droit de passer du temps avec Lys quand toi tu n'en as pas la possibilité ?
Le monde s'arrête lorsque tu te plantes à ses côtés, sans la regarder, fixant le dernier endroit où tu as vu son mari disparaître. Tu n'entends plus ni le brouhaha ambiant, ni ton propre cœur si bruyant jusqu'à présent.
- C'est lui ?
Une voix plus froide que d'habitude, accusatrice. Tu seras ton propre juge aujourd'hui, face à Giselle, condamnée.
À moins que l'accusée soit juge de ta propre condamnation.
Tu sens ton cœur battre rapidement dans ta poitrine, délaissant sa mélodie habituelle pour une violente partition tout en percussions.
Boo-boom Boo-boom.
Rien n'explique ta tachycardie.
C'est juste une de ces journées longues au possible où rien ne va : Tes pensées sont maussades, tu n'as pas vu tes sœurs depuis longtemps maintenant, elles sont trop occupées. Délaissée. Parfois, tu te sens de trop dans cette famille, pas à ta place. Même si tu as trouvé une place chez les Pokeby, ça ne suffit pas à combler ce trou qui se creuse dans ta poitrine. Rien ne le pourrait.
Tu soupires.
Un rien pourrait te faire craquer là, maintenant. Parce que tu as besoin de sortir toute cette frustration qui s'accumule. Et ce pressentiment qui ne te quitte plus. Tu ne comprends pas, mais tes sens sont à l'affût, tu guettes le pique que Damoclès a laissé au-dessus de ta tête, inquiète de sentir sa chute imminente.
Qu'est-ce qui pourrait menacer ton apparente tranquillité ? Apparente … Peut-être que tu te mens trop à toi-même. Peut-être que tu mens trop aux autres aussi. Si seulement c'était ça.
Tu avances en regardant tes pieds, ils frottent le sol des couloirs dans un bruit qui doit sûrement être agaçant … Peu importe, tu n'as même pas envie de faire l'effort de les lever pour éviter ça. Tu as passé la porte, tes pieds traînants entraînent maintenant des petits cailloux. Est-ce que tu pourrais donner un coup dedans suffisamment fort pour les envoyer au loin ? Tu lèves la tête pour visualiser la direction qu'ils prendraient, et tombe sur quelqu'un qui t'est familier.
Menteuse.
Tu la vois. La brune se tient dans son habituelle posture droite, et ça t'énerve. Ça t'énerve parce qu'elle ment, tout le temps ! Comme toi. Quoi ? Non. Tu ne mens pas. Tu mens ? Elle sait que tu mens. Tu sais qu'elle ment, c'est insupportable. Tu la détestes de mentir autant. Tu te détestes de mentir aussi. Et la voir maintenant, alors que tu es à bout te donne envie de tout envoyer balader. Parce que la voir te met en face de ce que tu es : une menteuse. Comme elle.
Peut-être que c'est ça.
Faire demi-tour te traverse l'esprit, mais tu vois quelqu'un s'approcher d'elle. Tu ne le connais pas, un homme qui semble plus vieux, aussi froid que tu sembles l'être, peut-être même un menteur lui aussi. Et quelques pas en avant inconsciemment guidés par ta curiosité te font comprendre la situation.
Ce mari menteur d'une femme menteuse. Tu marches, entraînée par toutes les émotions qui bouillonnent à l'intérieur, mais laissent ton visage de marbre. Personne ne pourrait deviner la tempête qui anime ton âme. Il part rapidement, a-t-il seulement ouvert la bouche dans sa si brève apparition ? Peu importe, tu ne t'arrêtes pas, tu veux la confronter. Tu veux qu'elle avoue. Qu'elle te dise ce qu'elle ne dit jamais. Tu veux entendre de sa bouche à elle ce qui ne sort pas de la tienne.
La vérité.
Et pourquoi cette fille aurait le droit de passer du temps avec Lys quand toi tu n'en as pas la possibilité ?
Le monde s'arrête lorsque tu te plantes à ses côtés, sans la regarder, fixant le dernier endroit où tu as vu son mari disparaître. Tu n'entends plus ni le brouhaha ambiant, ni ton propre cœur si bruyant jusqu'à présent.
- C'est lui ?
Une voix plus froide que d'habitude, accusatrice. Tu seras ton propre juge aujourd'hui, face à Giselle, condamnée.
À moins que l'accusée soit juge de ta propre condamnation.
20 avril 2020
Dernière édition par Klara Dalgaard le Sam 25 Avr 2020 - 23:14, édité 4 fois
- InvitéInvité
tenue ☼☼
..... ......Inquiète, la française avance d'un pas pressé, le visage placide mais le cœur battant. Elle avait reçu un message urgent via Patronus de son époux et cela n'annonçait sûrement rien du tout de bon. A la vue de la créature bleutée, elle n'eut pas besoin d'écouter le reste, le mépris s'en dégageait. Giselle était terrorisée et ne voulait pas craquer avant de le voir, rien que l'idée de respirer le même air que lui la mettait sans-dessus-dessous, les nerfs à vifs, traumatisée. « Hugo ! » annonce-t-elle avec un semblant de confiance en l'apercevant, tentant de s'agrandir sur ses petites jambes.
« Qu'est-ce qu'- » Mais le britannique, l'air sévère, ne la laisse même pas s'interroger sur sa soudaine présence, il la tire contre lui comme dans un geste affectueux et lui montre avec discrétion le dernier numéro du Chineur sorti : « Tu ne penses pas me devoir des excuses ? »
Noir, blanc, gris, c'est comme si le monde venait de se fragmenter d'horreur. Les yeux écarquillés, elle lit le paragraphe qu'il avait préalablement surligné et sa respiration se coupe. « Oh. Non. Non non. » murmure-elle en forçant un sourire tandis qu'il range la preuve dans sa poche. « Ce n'est pas ce qu- » Encore une fois, la violence emporte l’insurgent et il attrape ces frêles hanches contre les siennes, un étau oppressant, colérique, enragé, chuchotant ces quelques mots à son oreille qui se faufilent en la poitrine de la demoiselle tel un venin : « Je m'en contrefiche de qui tu peux aimer. A qui tu donnes ton séant. Ne te fais pas remarquer et ne pourri pas mon nom, Giselle Richmond. » Hugo la laisse repartir d'un rictus tranchant se voulant d'image attendrissante et grogne de frustration quand elle essaye de s'excuser. En guise de réponse, il repart aussi vite que son arrivée, claquant des talons. L'ignoble zéphyr a encore soufflé et la belle à des frissons lui parcourant l'échine. La nouvelle la laisse de plomb : Elle qui fait en sorte de garder une image parfaite, qui fait attention à ne pas se faire remarquer, c'est comme une attaque personnelle : Surtout le concernant lui : Mikhail... Pourquoi souligner quelque chose qui ne lui fera que mal ? Pourquoi se permettre de la mettre dans cet embarras ? Plongée dans ses pensées, Giselle ne remarque pas Klara se poser à côté d'elle, non, la seule chose qui la hante ce sont les yeux noirs de l'héritier Blackthorn et les sentiments qu'elle ne veut pas assumer. Elle voudrait ne jamais avoir posé son regard sur lui.
« Q-Quoi ? » Surprise, sa concentration se porte sur la nordique et déglutit. Son esprit n'est pas prêt à de nouvelles remarques cinglantes, à faire semblant comme si tout allait bien, Giselle veut hurler, crier, pleurer et s'enfuir loin, très loin, comme cet enfoiré de Thomas s'est enfui alors qu'il soi-disant l'aimé ! « Mon époux, oui. » finit-elle par comprendre en observant la silhouette costumée de son mari disparaître au loin. La tension est palpable, les filles ne sont pas sur le meilleur fil, cependant aujourd'hui semble d'autant plus tendu. A-t-elle, elle aussi, lu ce ramassis de foutaises ? Enfin, foutaise : Giselle veut se persuader qu'elle n'a aucun sentiment pour cet héritier-ci. « Hugo... » prononce-t-elle pour faire continuer la conversation, jouant avec son annulaire bagué. « Hugo Richmond. J'aurais pensé que tu l'avais déjà... vu... »
Toutefois, elle-même le sait très bien, comment aurait-elle pu ? Le couple s'évite comme la peste et le choléra, c'est tellement rare qu'ils passent ne serait-ce plus de 20 minutes dans la même pièce, rien d'étonnant à ce que les gens doutent même de l'existence de ce fameux mari. Rien de surprenant à ce qu'un article sorte avec un hastag #mariageisover. A-t-il ne serait-ce commencé un jour ?
..... ......Inquiète, la française avance d'un pas pressé, le visage placide mais le cœur battant. Elle avait reçu un message urgent via Patronus de son époux et cela n'annonçait sûrement rien du tout de bon. A la vue de la créature bleutée, elle n'eut pas besoin d'écouter le reste, le mépris s'en dégageait. Giselle était terrorisée et ne voulait pas craquer avant de le voir, rien que l'idée de respirer le même air que lui la mettait sans-dessus-dessous, les nerfs à vifs, traumatisée. « Hugo ! » annonce-t-elle avec un semblant de confiance en l'apercevant, tentant de s'agrandir sur ses petites jambes.
« Qu'est-ce qu'- » Mais le britannique, l'air sévère, ne la laisse même pas s'interroger sur sa soudaine présence, il la tire contre lui comme dans un geste affectueux et lui montre avec discrétion le dernier numéro du Chineur sorti : « Tu ne penses pas me devoir des excuses ? »
Noir, blanc, gris, c'est comme si le monde venait de se fragmenter d'horreur. Les yeux écarquillés, elle lit le paragraphe qu'il avait préalablement surligné et sa respiration se coupe. « Oh. Non. Non non. » murmure-elle en forçant un sourire tandis qu'il range la preuve dans sa poche. « Ce n'est pas ce qu- » Encore une fois, la violence emporte l’insurgent et il attrape ces frêles hanches contre les siennes, un étau oppressant, colérique, enragé, chuchotant ces quelques mots à son oreille qui se faufilent en la poitrine de la demoiselle tel un venin : « Je m'en contrefiche de qui tu peux aimer. A qui tu donnes ton séant. Ne te fais pas remarquer et ne pourri pas mon nom, Giselle Richmond. » Hugo la laisse repartir d'un rictus tranchant se voulant d'image attendrissante et grogne de frustration quand elle essaye de s'excuser. En guise de réponse, il repart aussi vite que son arrivée, claquant des talons. L'ignoble zéphyr a encore soufflé et la belle à des frissons lui parcourant l'échine. La nouvelle la laisse de plomb : Elle qui fait en sorte de garder une image parfaite, qui fait attention à ne pas se faire remarquer, c'est comme une attaque personnelle : Surtout le concernant lui : Mikhail... Pourquoi souligner quelque chose qui ne lui fera que mal ? Pourquoi se permettre de la mettre dans cet embarras ? Plongée dans ses pensées, Giselle ne remarque pas Klara se poser à côté d'elle, non, la seule chose qui la hante ce sont les yeux noirs de l'héritier Blackthorn et les sentiments qu'elle ne veut pas assumer. Elle voudrait ne jamais avoir posé son regard sur lui.
« Q-Quoi ? » Surprise, sa concentration se porte sur la nordique et déglutit. Son esprit n'est pas prêt à de nouvelles remarques cinglantes, à faire semblant comme si tout allait bien, Giselle veut hurler, crier, pleurer et s'enfuir loin, très loin, comme cet enfoiré de Thomas s'est enfui alors qu'il soi-disant l'aimé ! « Mon époux, oui. » finit-elle par comprendre en observant la silhouette costumée de son mari disparaître au loin. La tension est palpable, les filles ne sont pas sur le meilleur fil, cependant aujourd'hui semble d'autant plus tendu. A-t-elle, elle aussi, lu ce ramassis de foutaises ? Enfin, foutaise : Giselle veut se persuader qu'elle n'a aucun sentiment pour cet héritier-ci. « Hugo... » prononce-t-elle pour faire continuer la conversation, jouant avec son annulaire bagué. « Hugo Richmond. J'aurais pensé que tu l'avais déjà... vu... »
Toutefois, elle-même le sait très bien, comment aurait-elle pu ? Le couple s'évite comme la peste et le choléra, c'est tellement rare qu'ils passent ne serait-ce plus de 20 minutes dans la même pièce, rien d'étonnant à ce que les gens doutent même de l'existence de ce fameux mari. Rien de surprenant à ce qu'un article sorte avec un hastag #mariageisover. A-t-il ne serait-ce commencé un jour ?
20 avril 2020
Dernière édition par Giselle Richmond le Sam 25 Avr 2020 - 20:44, édité 2 fois
- InvitéInvité
Et la voilà encore dans toute sa splendeur, Giselle et son masque, Giselle qui ne dit jamais ce qu'elle pense, ni ce qu'elle ressent, et ça te pousse vraiment à bout aujourd'hui. Sauf que ça ne marche pas avec toi, non, et ça ne marchera jamais, parce que même si tu la connais peu, tu peux lire en elle comme dans un livre ouvert, avec encore plus de facilité que tu arrives à lire en toi-même. Et c'est bien ça le souci, tu arrives presque à croire à tous les mensonges que tu dis, tu finis par croire que tu es ce que tu montres, mais jamais tu ne la croiras elle, et ça te rappelle que tu ne peux pas éternellement te croire toi non plus.
- Le mari. Une affirmation, pas vraiment une réponse, pas vraiment une conclusion, une simple constatation de l'évidence. Je n'avais pas eu l'honneur de le voir non. Tu ne dis même pas son nom, tu n'en as pas envie. De ce que tu as entendu, tu es sûre que tous les problèmes de la brune sont causé par cet homme, il ne mérite même pas que son nom passe tes lèvres.
Tu détaches finalement ton regard de l'horizon où il s'était fixé plus tôt, et tournes des yeux acérés vers la belle brune. Elle semble faire bonne figure, mais tu sais que ce n'est qu'une façade, et aujourd'hui elle ne t'arrêtera pas.
- Si je te demande comment tu vas, tu vas me répondre que tout va bien.
Pas une question, encore une fois. Une affirmation tranchante. Tu sais tout, elle le sait, et elle ne t'échappera pas.
- Je sais que ça ne va pas, Giselle. Tu appuies bien sur son nom, tu veux qu'elle comprenne. Peut-être que tu peux berner les autres, mais ça ne marche pas avec moi. J'en ai marre de tes mensonges ridicules. Ta voix tremble un peu, et tu parles plus brusquement qu'à l'accoutumée : ce sont les seules choses qui trahissent ton agacement, ton visage lui reste comme d'habitude, froid. Exactement comme le sien semble détaché de ses propres émotions. Je connais Lys, je sais que si elle t'apprécie, c'est que tu as autre chose à donner qu'une représentation grotesque de poupée soumise. Alors pourquoi tu continues de me mentir, à moi ? Tu insistes bien sur le dernier mot, parce qu'elle sait que tu peux voir à travers elle.
Tu ne sais pas si c'est le fait de lâcher enfin cette bombe qui te soulage, mais tes épaules se détendent un peu. Ta colère se teinte de peine maintenant, et tu ne sais plus comment continuer les phrases que tu as commencées. Tu ne peux pas rester passive devant cette situation, n'importe qui devrait le faire si les gens faisaient un minimum attention aux autres. Et cette façon qu'à Giselle de te faire penser à toi, perdue et fragile derrière une tout autre apparence comme unique défense. Froide et solide pour toi, effacée et soumise pour elle. Mais au final, vous vous ressemblez bien trop pour que tu la laisses dépérir en lui lançant un vague regard désintéressé.
- Je sais que ça ne va pas, Giselle. Tu te répètes, mais cette fois-ci, ta voix est plus douce. Dis-moi juste ce que tu caches ... je t'écouterai. Je ne supporterai pas de nouveaux mensonges.
Une dernière chance. « Avant de l'abandonner à son sort » résonne dans ta tête. Encore un mensonge, tu te mens à toi-même maintenant. Car tu sais que tu ne pourras pas l'abandonner.
- Le mari. Une affirmation, pas vraiment une réponse, pas vraiment une conclusion, une simple constatation de l'évidence. Je n'avais pas eu l'honneur de le voir non. Tu ne dis même pas son nom, tu n'en as pas envie. De ce que tu as entendu, tu es sûre que tous les problèmes de la brune sont causé par cet homme, il ne mérite même pas que son nom passe tes lèvres.
Tu détaches finalement ton regard de l'horizon où il s'était fixé plus tôt, et tournes des yeux acérés vers la belle brune. Elle semble faire bonne figure, mais tu sais que ce n'est qu'une façade, et aujourd'hui elle ne t'arrêtera pas.
- Si je te demande comment tu vas, tu vas me répondre que tout va bien.
Pas une question, encore une fois. Une affirmation tranchante. Tu sais tout, elle le sait, et elle ne t'échappera pas.
- Je sais que ça ne va pas, Giselle. Tu appuies bien sur son nom, tu veux qu'elle comprenne. Peut-être que tu peux berner les autres, mais ça ne marche pas avec moi. J'en ai marre de tes mensonges ridicules. Ta voix tremble un peu, et tu parles plus brusquement qu'à l'accoutumée : ce sont les seules choses qui trahissent ton agacement, ton visage lui reste comme d'habitude, froid. Exactement comme le sien semble détaché de ses propres émotions. Je connais Lys, je sais que si elle t'apprécie, c'est que tu as autre chose à donner qu'une représentation grotesque de poupée soumise. Alors pourquoi tu continues de me mentir, à moi ? Tu insistes bien sur le dernier mot, parce qu'elle sait que tu peux voir à travers elle.
Tu ne sais pas si c'est le fait de lâcher enfin cette bombe qui te soulage, mais tes épaules se détendent un peu. Ta colère se teinte de peine maintenant, et tu ne sais plus comment continuer les phrases que tu as commencées. Tu ne peux pas rester passive devant cette situation, n'importe qui devrait le faire si les gens faisaient un minimum attention aux autres. Et cette façon qu'à Giselle de te faire penser à toi, perdue et fragile derrière une tout autre apparence comme unique défense. Froide et solide pour toi, effacée et soumise pour elle. Mais au final, vous vous ressemblez bien trop pour que tu la laisses dépérir en lui lançant un vague regard désintéressé.
- Je sais que ça ne va pas, Giselle. Tu te répètes, mais cette fois-ci, ta voix est plus douce. Dis-moi juste ce que tu caches ... je t'écouterai. Je ne supporterai pas de nouveaux mensonges.
Une dernière chance. « Avant de l'abandonner à son sort » résonne dans ta tête. Encore un mensonge, tu te mens à toi-même maintenant. Car tu sais que tu ne pourras pas l'abandonner.
20 avril 2020
- InvitéInvité
Quelle terrible sensation que de se retrouver face à ses démons, Klara, blonde aux yeux clairs, lui balance une vérité que Giselle connaît trop bien mais que Giselle ignore en général. La gêne de la situation lui donne la sensation de fourmis au bout de ses doigts, attrapant son bras gauche comme pour se protéger d'une attaque éminente. « Il est souvent occupé. » fait-elle la remarque même si elle-même ne sait pas réellement s'il est en soi, si débordé que ça. La seule chose qu'elle sait c'est qu'il n'aime pas à la voir, qu'il n'aime pas à lui parler et que passer du temps avec elle, c'est perdre du temps : Tout comme ce mariage, c'est une perte de temps. Giselle est une perte de temps, en trop, en excès. Ça fait si mal de le croire.
Mais l'idée de le mettre dans l'embarras ne lui convient pas non plus : Aussi bien parce qu'elle sait que cela aura des répercussions sur elle mais aussi sa famille et Hugo, lui aussi, fait en sorte de rester sage et impeccable. S'il sait sauver l'image, pourquoi ne le ferait-elle pas aussi ? C'est avec honte qu'elle baisse les yeux au sol et se remémore son après-midi passée au côté de l'héritier Blackhtorn : Une vile tâche sur son drap déjà garni de péchés. N'est-elle déjà pas un problème à effacer ?
Giselle relève son regard sur celui de Klara et force un sourire à sa remarque, une annotation que les filles savent toutes les deux vraies. Mais les prochaines paroles n'arrivent pas à ternir la luminosité qu'elle ose poser sur son visage, c'est une menace ou un signal de détresse, l’interprétation reste libre. Elle voudrait démentir, elle voudrait se justifier sauf que son esprit le lui interdit, sauf qu'elle refuse de se plier telle une sale habitude, telle une mauvaise manière, Giselle l'observe avec un rictus vide de sens et d'émotion et des yeux abyssales, révolution, rébellion, a fuir l'autorité, elle fuit tout ce qui contredit ses excuses et raisons. Les mots lui sont piquants, vexants et même blessants, bien qu'elle essaye du mieux qu'elle peut de ne pas le laisser paraître, quitte à planter ses ongles dans sa peau. « Lys a accepter de me laisser ne pas tout dire. » affirme-t-elle, détournant sa tête de ce vis-à-vis emprisonnant. « Je ne mens pas. J'ai des secrets comme tout le monde. Et je préfère ne pas les dévoiler. » Même si au fond, elle ne sait plus trop délimiter entre une énigme et une invention, prise au piège parmi ses explications. Ces souvenirs, ces sentiments, son passé, ils se chargent dans les poches de ses paupières, des perles qu'elle refuse de lâcher, un rouge la prenant soudainement au nez et au joue. « Tu ne pourras pas m'aider... » Ses cheveux tombent sur son front et ses lèvres tremblent, c'est une limite, un toit de verre, sa respiration se serre. Brise-le, allez, brise-le !
- "Dis-moi juste ce que tu caches ... je t'écouterai. Je ne supporterai pas de nouveaux mensonges."
C'est une phrase qui la fait prendre quelques pas agités, voulant se détacher du public, voulant se cacher car si dans un tourbillon de désarroi ses larmes coulaient, elle ne veut pas qu'on puisse épier sa faiblesse et son authenticité. - « Klara. Écoute. » prononce-t-elle avec le plus de clarté qu'elle puisse offrir malgré que sa gorge soit dans un étau. « Quand bien même je me confessais à toi, je n'ai actuellement... Aucune solution à ces problèmes. Et je... Je ne peux pas mêler autrui à cela. » C'est un rire abattu et vaincu que Giselle laisse s'échapper alors qu'elle trouve refuge au coin d'un mur, les buissons et les arbres les masquant. « Non. En fait, je ne veux pas que les gens s'en mêlent. Alors. » elle appuie comme on plante ses crocs dans une pomme, presque venimeuse et vilaine. « Je vais bien. Merci de t'inquiéter. Tu n'es pas obligée. » Cependant, ces sourcils restent froncés, éprise d'une écorche dans sa fierté et dans sa dignité, elle aurait voulu éviter ce genre de conversation, ce genre d'impression : Elle sait que les gens le devinent, Giselle n'est pas bête, elle sait que certaines situations ne laissent pas à la confusion mais les Dalgaard lui sont chères malgré les apparences qu'elle affiche et en savoir une prise de lucidité lui donne froid dans le dos. L'idée de les perdre lui écrase le peu d'estime qu'elle s'accordait. Plus bas que terre, même ses soi-disant amis, elle ne sait pas les garder. Pas capable de protéger son frère, pas capable d'aimer son époux, pas capable de rester fidèle et voilà, mécréantes demoiselle qui se donne des airs purs pour qu'on y voit pas la noirceur de la réalité.
« Toi-même devrait comprendre cela mieux que les autres, non ? » On dirait sa mère presque, elle se déteste, de transpirer presque le dédain alors qu'elle tente juste de sauver sa face, elle se protège sous une armure et se maudit en-dessous parce que c'est plus facile de s'en vouloir à elle-même que d'accuser les réels monstres de l'histoire. Elle est devenue le monstre. « Tu n'es pas la mieux placer pour me dire cela, ne fais-tu pas exactement la même chose ? » C'est bas, c'est mesquin, de renvoyer la balle vers quelqu'un qui éprouve de l'inquiétude pour soi... Mais Giselle ne peut s'en empêcher, parce qu'elle voit son mur se fissurer et le purin déborde, et ça coule et ça empeste et elle voudrait disparaître, disparaître et ne plus jamais exister. « A toujours vouloir maîtriser tes émotions. Je suis peut-être soumise toutefois, regarde-toi, à jouer les durs... Pour mon bien, dis-tu ? N'est-ce pas plutôt pour avoir la sensation de contrôler ce qui se passe autour de toi ?! » Et c'est presque fou, de la voir si tranchante, sèche, une lame sanglante qui d'habitude reste dans un écrin de velours feutré. Ses larmes finissent par couler le long de ses pommettes.
C'était sûrement la flèche en trop, le faciès de Giselle se tord de douleur face à ce pique, ce n'est pas elle, se ment-elle, elle ne voudrait jamais tirer à balle réelle sur son amie, sûrement un fantôme qui s'amuse ou un poltergeist, ce n'est pas elle. Elle revoit le portrait de sa maternelle trônant sur sa vie, sur ce qu'elle pense et ce qu'elle dit. Giselle se retranche dans la violence psychologique qu'elle connaît et s’affabule de culpabilité parce que c'est plus facile de se dire victime d'un mal supérieur que d'accepter d'assumer que tous les soirs, elle a envie de pleurer. « Je. » Horrifiée. Terrifiée. Paralysée, ses cils oscillent entre ouverts et fermés. « Je... Je suis désolée. » souffle-t-elle, désolée de quoi ? De tout et de rien, de tout et surtout de ça, d'être là et de continuer à dire "non" à l'aide qu'on tente désespéramment de lui apporter.
Mais l'idée de le mettre dans l'embarras ne lui convient pas non plus : Aussi bien parce qu'elle sait que cela aura des répercussions sur elle mais aussi sa famille et Hugo, lui aussi, fait en sorte de rester sage et impeccable. S'il sait sauver l'image, pourquoi ne le ferait-elle pas aussi ? C'est avec honte qu'elle baisse les yeux au sol et se remémore son après-midi passée au côté de l'héritier Blackhtorn : Une vile tâche sur son drap déjà garni de péchés. N'est-elle déjà pas un problème à effacer ?
Giselle relève son regard sur celui de Klara et force un sourire à sa remarque, une annotation que les filles savent toutes les deux vraies. Mais les prochaines paroles n'arrivent pas à ternir la luminosité qu'elle ose poser sur son visage, c'est une menace ou un signal de détresse, l’interprétation reste libre. Elle voudrait démentir, elle voudrait se justifier sauf que son esprit le lui interdit, sauf qu'elle refuse de se plier telle une sale habitude, telle une mauvaise manière, Giselle l'observe avec un rictus vide de sens et d'émotion et des yeux abyssales, révolution, rébellion, a fuir l'autorité, elle fuit tout ce qui contredit ses excuses et raisons. Les mots lui sont piquants, vexants et même blessants, bien qu'elle essaye du mieux qu'elle peut de ne pas le laisser paraître, quitte à planter ses ongles dans sa peau. « Lys a accepter de me laisser ne pas tout dire. » affirme-t-elle, détournant sa tête de ce vis-à-vis emprisonnant. « Je ne mens pas. J'ai des secrets comme tout le monde. Et je préfère ne pas les dévoiler. » Même si au fond, elle ne sait plus trop délimiter entre une énigme et une invention, prise au piège parmi ses explications. Ces souvenirs, ces sentiments, son passé, ils se chargent dans les poches de ses paupières, des perles qu'elle refuse de lâcher, un rouge la prenant soudainement au nez et au joue. « Tu ne pourras pas m'aider... » Ses cheveux tombent sur son front et ses lèvres tremblent, c'est une limite, un toit de verre, sa respiration se serre. Brise-le, allez, brise-le !
- "Dis-moi juste ce que tu caches ... je t'écouterai. Je ne supporterai pas de nouveaux mensonges."
C'est une phrase qui la fait prendre quelques pas agités, voulant se détacher du public, voulant se cacher car si dans un tourbillon de désarroi ses larmes coulaient, elle ne veut pas qu'on puisse épier sa faiblesse et son authenticité. - « Klara. Écoute. » prononce-t-elle avec le plus de clarté qu'elle puisse offrir malgré que sa gorge soit dans un étau. « Quand bien même je me confessais à toi, je n'ai actuellement... Aucune solution à ces problèmes. Et je... Je ne peux pas mêler autrui à cela. » C'est un rire abattu et vaincu que Giselle laisse s'échapper alors qu'elle trouve refuge au coin d'un mur, les buissons et les arbres les masquant. « Non. En fait, je ne veux pas que les gens s'en mêlent. Alors. » elle appuie comme on plante ses crocs dans une pomme, presque venimeuse et vilaine. « Je vais bien. Merci de t'inquiéter. Tu n'es pas obligée. » Cependant, ces sourcils restent froncés, éprise d'une écorche dans sa fierté et dans sa dignité, elle aurait voulu éviter ce genre de conversation, ce genre d'impression : Elle sait que les gens le devinent, Giselle n'est pas bête, elle sait que certaines situations ne laissent pas à la confusion mais les Dalgaard lui sont chères malgré les apparences qu'elle affiche et en savoir une prise de lucidité lui donne froid dans le dos. L'idée de les perdre lui écrase le peu d'estime qu'elle s'accordait. Plus bas que terre, même ses soi-disant amis, elle ne sait pas les garder. Pas capable de protéger son frère, pas capable d'aimer son époux, pas capable de rester fidèle et voilà, mécréantes demoiselle qui se donne des airs purs pour qu'on y voit pas la noirceur de la réalité.
« Toi-même devrait comprendre cela mieux que les autres, non ? » On dirait sa mère presque, elle se déteste, de transpirer presque le dédain alors qu'elle tente juste de sauver sa face, elle se protège sous une armure et se maudit en-dessous parce que c'est plus facile de s'en vouloir à elle-même que d'accuser les réels monstres de l'histoire. Elle est devenue le monstre. « Tu n'es pas la mieux placer pour me dire cela, ne fais-tu pas exactement la même chose ? » C'est bas, c'est mesquin, de renvoyer la balle vers quelqu'un qui éprouve de l'inquiétude pour soi... Mais Giselle ne peut s'en empêcher, parce qu'elle voit son mur se fissurer et le purin déborde, et ça coule et ça empeste et elle voudrait disparaître, disparaître et ne plus jamais exister. « A toujours vouloir maîtriser tes émotions. Je suis peut-être soumise toutefois, regarde-toi, à jouer les durs... Pour mon bien, dis-tu ? N'est-ce pas plutôt pour avoir la sensation de contrôler ce qui se passe autour de toi ?! » Et c'est presque fou, de la voir si tranchante, sèche, une lame sanglante qui d'habitude reste dans un écrin de velours feutré. Ses larmes finissent par couler le long de ses pommettes.
C'était sûrement la flèche en trop, le faciès de Giselle se tord de douleur face à ce pique, ce n'est pas elle, se ment-elle, elle ne voudrait jamais tirer à balle réelle sur son amie, sûrement un fantôme qui s'amuse ou un poltergeist, ce n'est pas elle. Elle revoit le portrait de sa maternelle trônant sur sa vie, sur ce qu'elle pense et ce qu'elle dit. Giselle se retranche dans la violence psychologique qu'elle connaît et s’affabule de culpabilité parce que c'est plus facile de se dire victime d'un mal supérieur que d'accepter d'assumer que tous les soirs, elle a envie de pleurer. « Je. » Horrifiée. Terrifiée. Paralysée, ses cils oscillent entre ouverts et fermés. « Je... Je suis désolée. » souffle-t-elle, désolée de quoi ? De tout et de rien, de tout et surtout de ça, d'être là et de continuer à dire "non" à l'aide qu'on tente désespéramment de lui apporter.
20 avril 2020
- InvitéInvité
Pourquoi une telle confrontation, qu'est-ce que tu attends, au final ? Qu'elle acquiesce tes paroles, qu'elle s'écrase encore une fois devant la situation, aussi virulents que soient tes propos, ou qu'elle te contredise, et qu'enfin elle sorte les crocs ? Tu pensais vouloir un aveu, que votre relation prendrait un nouveau tournant après cela et qu'elle verrait la vie autrement, peut-être avec un peu plus de réalisme, avec un peu plus de sincérité aussi. Mais les choses ne peuvent pas se passer comme ça. Parce qu'on ne change pas la vie de quelqu'un positivement avec des propos négatifs, c'est impossible. Et parce que Giselle n'est pas juste un bijou, fait pour être belle, qui accepte tout et ne dit rien. Au fond, elle est bien plus que ça, et ça te fait mal de la voir être enfermée dans un rôle aussi réducteur. Tu veux l'aider, et tu ne sais pas comment gérer ça, parce qu'elle te rappelle un peu trop toi parfois. Et que peut-être, toi aussi, tu aurais besoin d'aide.
« Il est souvent occupé.
- Je ne te reproche pas le fait de ne l'avoir jamais vu. Mais j'avais besoin de mettre un visage sur … Et bien, ce qu'il est. »
Et tu ne veux pas dire ce que tu penses de lui. Déjà, parce que les mariages arrangés, ça te fait profondément vomir. Et parce que lui, en particulier, a l'air d'être un mari tout sauf exemplaire. Tout pour avoir une idée très négative du personnage. Heureusement que tu te retiens, puisqu'au vu des réponses de la brune, elle n'a pas compris ce que tu lui reproches. Pas la peine de rajouter une couche sur le malentendu. Enfin, est-ce vraiment un malentendu ?
« Je ne te demande pas de me dire tes secrets, Giselle. » Tu réponds un brin exaspérée, parce que la conversation ne va pas dans le sens que tu veux. Et parce que la brune fait mine de ne pas comprendre aussi, mais ça, c'est assez habituel. Tu voudrais lui dire que tu veux l'aider, mais tu ne sais pas dire ses choses là. "Je veux juste essayer de te comprendre", "dis-moi simplement ce qui te tracasse", "Si tu n'as rien à dire, je peux juste être là pour te soutenir". Des phrases qui semblent si faciles à dire. Mais tu n'y arrives pas. Tu détestes être toi, parfois. Et rien ne suit te déclaration alors qu'il le faudrait. Ton interlocutrice elle, continue à se défendre.
Tu suis la poupée de porcelaine qui va se cacher, loin de la foule, loin des rayons du soleil qui voudrait caresser sa peau nacrée. Tu la suis, parce que tu ne veux pas la laisser fuir, parce que tu ne veux pas rester sur une situation aussi emmêlée que la vôtre. Rien ne sort de ta bouche, et rien n'en laisse deviner le sens, mais tu es là, derrière elle. Elle pourra comprendre, que tu es là pour elle, et pas contre elle. Bien que tout dans vos attitudes montre un combat sans âme, la profondeur de ton être n'exprime pas la même chose. « Toi-même devrait comprendre cela mieux que les autres, non ? » Mais tu n'es plus vraiment sûre de savoir ce qu'elle ressent, au vu des propos qui sortent de sa bouche. Une attaque comme défense, le dernier rempart avant l'abdication. Celui qui fait mal.
« Tu n'es pas la mieux placer pour me dire cela, ne fais-tu pas exactement la même chose ? »
Tu prends au visage tout ce que tu sais déjà, mais que tu ignores volontairement. Et sorti de sa bouche, la douleur ressentie est double.
« A toujours vouloir maîtriser tes émotions. Je suis peut-être soumise toutefois, regarde-toi, à jouer les durs... Pour mon bien, dis-tu ? N'est-ce pas plutôt pour avoir la sensation de contrôler ce qui se passe autour de toi ?! »
Ta respiration qui s'était calmée s’accéléra brusquement, et comme une crise d'asthme qui arriverait sans prévenir, tu n'arrives plus à contrôler le flux d'air qui rentre et sort de ta gorge. Bien que trop rapidement, tes poumons se gonflent, mais tu as la sensation de manquer d'air. Et la sensation d'yeux accusateurs posés sur toi n'arrangent rien. Mais lorsque tu lèves les yeux, ceux que tu trouves face à toi sont gorgés d'eau. Comme si elle avait pris contre elle ses propres paroles, et comme contagieuses, le coin de tes yeux se charge des mêmes larmes. Tu les retiens pourtant, voyant trop flou pour distinguer les détails de son visage maintenant, et noyée derrière ton rideau de brume, ses larmes te sont à présent invisibles. Pleurs perçus juste une seconde, et pourtant bien trop lourds à porter pour toi maintenant. Tu préfères la regarder sans la voir, sans voir ce que ton comportement a provoqué. Et puisque aucun mot n'a réussi à franchir tes lèvres depuis de longues minutes maintenant, rien n'est surprenant au fait qu'elle prenne les devants. Et qu'elle s'excuse avant toi.
Chose qui devrait soulager ta conscience, et qui ne te rend que plus coupable. Comme une sentence, tes paupières se ferment et lâchent deux perles sur tes joues. Joues qui sont restées sèches depuis la mort de ton père. Mais aujourd'hui, comme un retour de pluie après la sécheresse, le visage brillant de Giselle a rouvert quelque chose que tu avais enterré.
« Non. » Une lèvre tremblante accompagne ton unique mot. Le courant entraîne toutes les larmes stockées pendant ces années, et tu ne sais pas comment les arrêter. Tu remercies la brune de vous avoir traîné à l’abri des regards, mais cette unique paire d'yeux sur toi signe ta défaite.
Elle n'a rien compris, rien, et maintenant, c'est toi qui te retrouve au pied du mur devant lequel tu voulais la même.
« Tu n'as rien compris, RIEN. » Un mouvement de bras violent, des paroles trop fortes pour ne pas avoir été entendu plus loin. Tu ne sais plus gérer la situation, les pieds pris dans un filet que tu as toi même tressé. « Tu ne comprends pas ! Pourquoi tu t'excuses ? Tu ne devrais pas, non … »La dernière phrase, presque murmurée, calme les soubresauts de tes épaules, mais tes larmes ne tarissent pas, et ta poitrine est toujours habitée de petits hoquets. Tu pleures comme lorsque tu étais enfant. «Ta vie est … Semble si dure à porter. Et je sais la tristesse que tu tentes de cacher. Et moi, dans tout ça ? Je ne veux pas te contrôler, je ne contrôle même pas ma pauvre vie ! Mais je sers à quoi ? Je peux comprendre sans que tu ne m'expliques, mais je ne peux pas t'aider si tu refuses de me dire les choses et je me sens inutile ! Il n'y a rien qui va, rien, et même pour toi, je ne peux rien faire ! »
Une déclaration comme jamais tu n'en as faite, tu as trop dit, et pas assez à la fois. Brouillon, décousu, tu ne sais pas si seulement cela a du sens, mais tu sais que l'essentiel manque encore. Des propos embrouillés pour des idées bien plus claires. Tu passes le dos de ta main sur tes yeux, calmant enfin le flot infernal, et comme un livre ouvert, ta tristesse s'affiche sans barrières sur ton visage.
« Je suis navrée d'avoir crié sur toi, et de t'avoir dit toutes ses choses. Je suis … Tellement frustrée de ma propre situation, et ne pas pouvoir t'aider non plus m'a fait mal. Mais ça n'a rien à voir avec toi, et je n'aurais pas dû t'en mêler.
»
Pour la première fois, tu es sincère, puisqu'au point ou tu en es, elle a déjà vu tous tes pires visages, ça ne sert plus de faire semblant.
« Je suis vraiment désolée Giselle. »
Tu aimerais l'aider, être cette épaule et ce soutien indispensable à chacun, mais tu ne sais pas y faire avec elle, tu ne sais pas lui dire. Tu n'es pas la personne qui lui faut, et elle n'a pas besoin de toi. Aussi dur que cela puisse être à encaisser, la voir pleurer t'a suffi à accepter cette réalité.
« Il est souvent occupé.
- Je ne te reproche pas le fait de ne l'avoir jamais vu. Mais j'avais besoin de mettre un visage sur … Et bien, ce qu'il est. »
Et tu ne veux pas dire ce que tu penses de lui. Déjà, parce que les mariages arrangés, ça te fait profondément vomir. Et parce que lui, en particulier, a l'air d'être un mari tout sauf exemplaire. Tout pour avoir une idée très négative du personnage. Heureusement que tu te retiens, puisqu'au vu des réponses de la brune, elle n'a pas compris ce que tu lui reproches. Pas la peine de rajouter une couche sur le malentendu. Enfin, est-ce vraiment un malentendu ?
« Je ne te demande pas de me dire tes secrets, Giselle. » Tu réponds un brin exaspérée, parce que la conversation ne va pas dans le sens que tu veux. Et parce que la brune fait mine de ne pas comprendre aussi, mais ça, c'est assez habituel. Tu voudrais lui dire que tu veux l'aider, mais tu ne sais pas dire ses choses là. "Je veux juste essayer de te comprendre", "dis-moi simplement ce qui te tracasse", "Si tu n'as rien à dire, je peux juste être là pour te soutenir". Des phrases qui semblent si faciles à dire. Mais tu n'y arrives pas. Tu détestes être toi, parfois. Et rien ne suit te déclaration alors qu'il le faudrait. Ton interlocutrice elle, continue à se défendre.
Tu suis la poupée de porcelaine qui va se cacher, loin de la foule, loin des rayons du soleil qui voudrait caresser sa peau nacrée. Tu la suis, parce que tu ne veux pas la laisser fuir, parce que tu ne veux pas rester sur une situation aussi emmêlée que la vôtre. Rien ne sort de ta bouche, et rien n'en laisse deviner le sens, mais tu es là, derrière elle. Elle pourra comprendre, que tu es là pour elle, et pas contre elle. Bien que tout dans vos attitudes montre un combat sans âme, la profondeur de ton être n'exprime pas la même chose. « Toi-même devrait comprendre cela mieux que les autres, non ? » Mais tu n'es plus vraiment sûre de savoir ce qu'elle ressent, au vu des propos qui sortent de sa bouche. Une attaque comme défense, le dernier rempart avant l'abdication. Celui qui fait mal.
« Tu n'es pas la mieux placer pour me dire cela, ne fais-tu pas exactement la même chose ? »
Tu prends au visage tout ce que tu sais déjà, mais que tu ignores volontairement. Et sorti de sa bouche, la douleur ressentie est double.
« A toujours vouloir maîtriser tes émotions. Je suis peut-être soumise toutefois, regarde-toi, à jouer les durs... Pour mon bien, dis-tu ? N'est-ce pas plutôt pour avoir la sensation de contrôler ce qui se passe autour de toi ?! »
Ta respiration qui s'était calmée s’accéléra brusquement, et comme une crise d'asthme qui arriverait sans prévenir, tu n'arrives plus à contrôler le flux d'air qui rentre et sort de ta gorge. Bien que trop rapidement, tes poumons se gonflent, mais tu as la sensation de manquer d'air. Et la sensation d'yeux accusateurs posés sur toi n'arrangent rien. Mais lorsque tu lèves les yeux, ceux que tu trouves face à toi sont gorgés d'eau. Comme si elle avait pris contre elle ses propres paroles, et comme contagieuses, le coin de tes yeux se charge des mêmes larmes. Tu les retiens pourtant, voyant trop flou pour distinguer les détails de son visage maintenant, et noyée derrière ton rideau de brume, ses larmes te sont à présent invisibles. Pleurs perçus juste une seconde, et pourtant bien trop lourds à porter pour toi maintenant. Tu préfères la regarder sans la voir, sans voir ce que ton comportement a provoqué. Et puisque aucun mot n'a réussi à franchir tes lèvres depuis de longues minutes maintenant, rien n'est surprenant au fait qu'elle prenne les devants. Et qu'elle s'excuse avant toi.
Chose qui devrait soulager ta conscience, et qui ne te rend que plus coupable. Comme une sentence, tes paupières se ferment et lâchent deux perles sur tes joues. Joues qui sont restées sèches depuis la mort de ton père. Mais aujourd'hui, comme un retour de pluie après la sécheresse, le visage brillant de Giselle a rouvert quelque chose que tu avais enterré.
« Non. » Une lèvre tremblante accompagne ton unique mot. Le courant entraîne toutes les larmes stockées pendant ces années, et tu ne sais pas comment les arrêter. Tu remercies la brune de vous avoir traîné à l’abri des regards, mais cette unique paire d'yeux sur toi signe ta défaite.
Elle n'a rien compris, rien, et maintenant, c'est toi qui te retrouve au pied du mur devant lequel tu voulais la même.
« Tu n'as rien compris, RIEN. » Un mouvement de bras violent, des paroles trop fortes pour ne pas avoir été entendu plus loin. Tu ne sais plus gérer la situation, les pieds pris dans un filet que tu as toi même tressé. « Tu ne comprends pas ! Pourquoi tu t'excuses ? Tu ne devrais pas, non … »La dernière phrase, presque murmurée, calme les soubresauts de tes épaules, mais tes larmes ne tarissent pas, et ta poitrine est toujours habitée de petits hoquets. Tu pleures comme lorsque tu étais enfant. «Ta vie est … Semble si dure à porter. Et je sais la tristesse que tu tentes de cacher. Et moi, dans tout ça ? Je ne veux pas te contrôler, je ne contrôle même pas ma pauvre vie ! Mais je sers à quoi ? Je peux comprendre sans que tu ne m'expliques, mais je ne peux pas t'aider si tu refuses de me dire les choses et je me sens inutile ! Il n'y a rien qui va, rien, et même pour toi, je ne peux rien faire ! »
Une déclaration comme jamais tu n'en as faite, tu as trop dit, et pas assez à la fois. Brouillon, décousu, tu ne sais pas si seulement cela a du sens, mais tu sais que l'essentiel manque encore. Des propos embrouillés pour des idées bien plus claires. Tu passes le dos de ta main sur tes yeux, calmant enfin le flot infernal, et comme un livre ouvert, ta tristesse s'affiche sans barrières sur ton visage.
« Je suis navrée d'avoir crié sur toi, et de t'avoir dit toutes ses choses. Je suis … Tellement frustrée de ma propre situation, et ne pas pouvoir t'aider non plus m'a fait mal. Mais ça n'a rien à voir avec toi, et je n'aurais pas dû t'en mêler.
»
Pour la première fois, tu es sincère, puisqu'au point ou tu en es, elle a déjà vu tous tes pires visages, ça ne sert plus de faire semblant.
« Je suis vraiment désolée Giselle. »
Tu aimerais l'aider, être cette épaule et ce soutien indispensable à chacun, mais tu ne sais pas y faire avec elle, tu ne sais pas lui dire. Tu n'es pas la personne qui lui faut, et elle n'a pas besoin de toi. Aussi dur que cela puisse être à encaisser, la voir pleurer t'a suffi à accepter cette réalité.
20 avril 2020
- InvitéInvité
..... .....Les choses sont allées trop loin, les mots blessent et tranchent, les larmes coulent, des murs qui s'effritent à mesure que les dures vérités et les vilaines franchises éclatent. Giselle se sentait repoussée dans ses tranchées, elle voulait protéger tous ces secrets en amassant merdier sur merdier, une tas de fumier qui s'amasse et fume une odeur de purin. Elle pourrait en vomir sur le champ, ça pique les yeux, ça fait rougir, ses hontes et ses mensonges à répétition, elle se hait d'être aussi fausse, un reflet d'une réalité qu'elle ne veut pas accepter.
Parce qu'au fond, n'est-ce pas partie intégrante d'elle-même, de ne jamais avouer la vérité ? Alors quand elle déballe tous ces doutes et ces insécurités, toutes ces offenses et médisances, ce n'est pas vraiment Klara qu'elle vise, ce n'est pas la blonde qu'elle cible : C'est elle, Giselle, pantin du joug parentale qui tente désespéramment de boucher les trous d'un sous-marin déjà au fond de l'océan. Une passoire qu'elle n'arrive à combler et elle est là, en train de se noyer, elle boit la tasse et les larmes coulent le long de ses joues, perdre le contrôle c'est le plus effrayant.
Sentir les émotions l'envahir et les assumer, ne pas avoir honte ou être gênée, ne pas avoir à dissimuler ses pensées. C'est tremblant et presque en sursautant qu'elle prend ce « Non. », attendant le retour de bâton et aussi apeurée telle une enfant qui se fait gronder. Jamais assez, jamais bien, qu'importe ce que tu fais Giselle, ce n'est jamais assez bien. Elle comprendrait que ses excuses ne soient pas acceptées, sa gorge se serre et peut-être que ne pas avoir d'amis seraient plus simples ? Au mouvement de bras, la française recule et manque une inspiration, ses cils perlés se relevant timidement vers les pupilles mouillées de son amie. Elle déglutie et pince ses lèvres, fixant ses pieds au sol, mâchant ses joues, ses mains cherchant à tenir son corps de peur qu'il ne tienne plus debout.
Aussi quand les phrases s'enchaînent, Giselle les boit avec attention et en clignant à peine des yeux, concentrée à saisir la situation, voulant faire politesse et justice aux intentions de Klara. Pour se convaincre elle-même peut-être, qui sait ?
« Non. » chuchote-t-elle en retour, d'un mouvement négatif de la tête. « Tu n'as pas besoin de t'excuser » essaye-elle de caser entre deux lignes de textes improvisés. Un soupire se veut d'apaiser ses épaules alors qu'elle essuie de ses poignets ses pommettes. « Je n'aurais jamais dû dire ça. Et je n'aurais pas dû te parler comme cela. » Calculé cependant sincère, on ne peut pas lui retirer son pointillisme légendaire malgré ce discours émotionnel.
Une esclaffe s'échappe tournant la scène en tragi-comédie, une pointe de ridicule et de malaise la titillent. Giselle fouille dans son sac pour en sortir un mouchoir en satin. « Tiens. » Elle le lui tend, ses initiales brodés sur le tissu bleu foncé. Pendant un instant, elle réfléchit à ce qu'elle veut dire de plus, à comment formuler ses prochaines phrasées, entre retenue et limites palpables « Klara... » Un raclement de gorge. « Je pense qu'on a tous nos valises à porter... Et c'est dur de laisser les autres nous aider parfois... » Et soudainement, comme un coup porté à un verre, une fissure. Boule au ventre et traits tirés, sa lippe tremble, profonde chaleur l'enivrant. « M-Merci... » Sa respiration se saccade bien que la noble se bat à la réguler. « Peu de monde n'ose s'inquiéter pour moi comme tu l'as fait. » Vilain sanglot qu'elle rattrape dans sa course, ignorant l'océan qui menace de gronder à nouveau ses paupières. « Merci beaucoup... »
Cela comptait beaucoup pour elle, de s'arrêter et de voir que les gens étaient à côté d'elle, même si elle gardait ses fardeaux en mains, on pouvait... au moins lui tenir compagnie sur un bout de chemin.
Parce qu'au fond, n'est-ce pas partie intégrante d'elle-même, de ne jamais avouer la vérité ? Alors quand elle déballe tous ces doutes et ces insécurités, toutes ces offenses et médisances, ce n'est pas vraiment Klara qu'elle vise, ce n'est pas la blonde qu'elle cible : C'est elle, Giselle, pantin du joug parentale qui tente désespéramment de boucher les trous d'un sous-marin déjà au fond de l'océan. Une passoire qu'elle n'arrive à combler et elle est là, en train de se noyer, elle boit la tasse et les larmes coulent le long de ses joues, perdre le contrôle c'est le plus effrayant.
Sentir les émotions l'envahir et les assumer, ne pas avoir honte ou être gênée, ne pas avoir à dissimuler ses pensées. C'est tremblant et presque en sursautant qu'elle prend ce « Non. », attendant le retour de bâton et aussi apeurée telle une enfant qui se fait gronder. Jamais assez, jamais bien, qu'importe ce que tu fais Giselle, ce n'est jamais assez bien. Elle comprendrait que ses excuses ne soient pas acceptées, sa gorge se serre et peut-être que ne pas avoir d'amis seraient plus simples ? Au mouvement de bras, la française recule et manque une inspiration, ses cils perlés se relevant timidement vers les pupilles mouillées de son amie. Elle déglutie et pince ses lèvres, fixant ses pieds au sol, mâchant ses joues, ses mains cherchant à tenir son corps de peur qu'il ne tienne plus debout.
Aussi quand les phrases s'enchaînent, Giselle les boit avec attention et en clignant à peine des yeux, concentrée à saisir la situation, voulant faire politesse et justice aux intentions de Klara. Pour se convaincre elle-même peut-être, qui sait ?
« Non. » chuchote-t-elle en retour, d'un mouvement négatif de la tête. « Tu n'as pas besoin de t'excuser » essaye-elle de caser entre deux lignes de textes improvisés. Un soupire se veut d'apaiser ses épaules alors qu'elle essuie de ses poignets ses pommettes. « Je n'aurais jamais dû dire ça. Et je n'aurais pas dû te parler comme cela. » Calculé cependant sincère, on ne peut pas lui retirer son pointillisme légendaire malgré ce discours émotionnel.
Une esclaffe s'échappe tournant la scène en tragi-comédie, une pointe de ridicule et de malaise la titillent. Giselle fouille dans son sac pour en sortir un mouchoir en satin. « Tiens. » Elle le lui tend, ses initiales brodés sur le tissu bleu foncé. Pendant un instant, elle réfléchit à ce qu'elle veut dire de plus, à comment formuler ses prochaines phrasées, entre retenue et limites palpables « Klara... » Un raclement de gorge. « Je pense qu'on a tous nos valises à porter... Et c'est dur de laisser les autres nous aider parfois... » Et soudainement, comme un coup porté à un verre, une fissure. Boule au ventre et traits tirés, sa lippe tremble, profonde chaleur l'enivrant. « M-Merci... » Sa respiration se saccade bien que la noble se bat à la réguler. « Peu de monde n'ose s'inquiéter pour moi comme tu l'as fait. » Vilain sanglot qu'elle rattrape dans sa course, ignorant l'océan qui menace de gronder à nouveau ses paupières. « Merci beaucoup... »
Cela comptait beaucoup pour elle, de s'arrêter et de voir que les gens étaient à côté d'elle, même si elle gardait ses fardeaux en mains, on pouvait... au moins lui tenir compagnie sur un bout de chemin.
20 avril 2020
- InvitéInvité
Beaucoup diraient que la situation n'a pas avancé, que les choses se sont aggravées, que tout cela n'a servi à rien. Certes, les mots sont sortis plus violemment des deux bouches rosées qu'ils ne le font d'ordinaire, les gestes ont été plus saccadés, les paroles plus tranchantes. Rien n'a changé depuis une heure, les gens sont les mêmes, le décor est le même. Même vous, vous êtes toujours les mêmes.
Pourtant, tout est différent maintenant. Parce que vous vous êtes livrées, de façon plus que décousue, mais vous avez compris la trame de fond d'un problème bien plus profond qu'une simple dispute. Accepter d'avoir des faiblesses, accepter que nos proches en aient aussi. Et accepter d'être impuissant.
Tu acceptes le mouchoir de la douce devant toi, comme on accepterait la hache de guerre. Parce que tu as envie de l'aider, même si tu ne le peux pas. Mais c'est aussi ça, l'amitié, être à ses côtés dans les situations désespérées. Parce que tu sais maintenant que la petite Giselle, cette femme qui porte un masque, a toujours été ton amie. Malgré les faux-semblants, malgré les apparences, vous vous comprenez bien plus qu'il n'y paraît. Et pour une fois, vous avez réussi à tomber le masque l'une de l'autre.
Maintenant, les choses vont reprendre leur court, l'eau continuera de couler dans le lit du fleuve, tu continueras à jouer dans cette immense pièce de théâtre qu'est la vie, arborant, en fonction des circonstances, un masque adapté. Et tu continueras de mentir, parfois. Souvent même. Et Giselle fera peut-être de même. Vos vies n'ont pas changé, les problèmes ne sont pas réglés.
Mais tu sais que maintenant, le doux visage de Giselle, le vrai, celui derrière le masque, te regarde et te comprend. Et tu arrives à le voir clairement, ce visage. Vous connaissez la vraie vous, celle qui paraît forte mais n'en est rien, celle qui tremble de voir s'effriter son monde. Et peut-être que dans ces moments plus difficiles que les autres, vous pourrez être cette main qui soutient la brèche, celle qui aide sans donner de raison.
Alors oui, tu sortiras fatiguée de cette altercation, et tu auras de la peine et quelques regrets pendant un moment. Les choses seront sûrement compliquées à gérer aussi, le temps que les maux se calment. Mais au fond, tu as tout gagné à baisser tes barrières aujourd'hui.
« Je … Merci. » Tu essuies tes larmes, essayant de ne pas tacher la précieuse broderie. Tu écoutes les mots qui franchissent ses lèvres, ouvrant tes yeux sur son visage baissé, voyant enfin un peu plus clair. « Je suis désolée, Giselle, vraiment. J'ai été un peu submergée » Tu lèves ton visage pour sentir un peu mieux la brise et regardes les nuages bouger lentement. « Je veux juste que tu saches que même dans les moments où rien ne va, je suis là. Pas pour trouver des solutions à tes problèmes, juste pour … T'accompagner ».
Tu regardes enfin la brune dans les yeux, et lui adresse un sourire timide. « Je vais laver ton mouchoir, je te le rendrai après » Une excuse pour vous permettre de vous revoir plus tard, pour que les choses ne restent pas bloquées sur cette discussion. Tu poses ta main sur son épaule, doucement. « Oublions tout ça, d'accord ? » Tu esquisses un pas en arrière, montrant ton intention de partir, attendant simplement la réponse de la Lufkin.
Pourtant, tout est différent maintenant. Parce que vous vous êtes livrées, de façon plus que décousue, mais vous avez compris la trame de fond d'un problème bien plus profond qu'une simple dispute. Accepter d'avoir des faiblesses, accepter que nos proches en aient aussi. Et accepter d'être impuissant.
Tu acceptes le mouchoir de la douce devant toi, comme on accepterait la hache de guerre. Parce que tu as envie de l'aider, même si tu ne le peux pas. Mais c'est aussi ça, l'amitié, être à ses côtés dans les situations désespérées. Parce que tu sais maintenant que la petite Giselle, cette femme qui porte un masque, a toujours été ton amie. Malgré les faux-semblants, malgré les apparences, vous vous comprenez bien plus qu'il n'y paraît. Et pour une fois, vous avez réussi à tomber le masque l'une de l'autre.
Maintenant, les choses vont reprendre leur court, l'eau continuera de couler dans le lit du fleuve, tu continueras à jouer dans cette immense pièce de théâtre qu'est la vie, arborant, en fonction des circonstances, un masque adapté. Et tu continueras de mentir, parfois. Souvent même. Et Giselle fera peut-être de même. Vos vies n'ont pas changé, les problèmes ne sont pas réglés.
Mais tu sais que maintenant, le doux visage de Giselle, le vrai, celui derrière le masque, te regarde et te comprend. Et tu arrives à le voir clairement, ce visage. Vous connaissez la vraie vous, celle qui paraît forte mais n'en est rien, celle qui tremble de voir s'effriter son monde. Et peut-être que dans ces moments plus difficiles que les autres, vous pourrez être cette main qui soutient la brèche, celle qui aide sans donner de raison.
Alors oui, tu sortiras fatiguée de cette altercation, et tu auras de la peine et quelques regrets pendant un moment. Les choses seront sûrement compliquées à gérer aussi, le temps que les maux se calment. Mais au fond, tu as tout gagné à baisser tes barrières aujourd'hui.
« Je … Merci. » Tu essuies tes larmes, essayant de ne pas tacher la précieuse broderie. Tu écoutes les mots qui franchissent ses lèvres, ouvrant tes yeux sur son visage baissé, voyant enfin un peu plus clair. « Je suis désolée, Giselle, vraiment. J'ai été un peu submergée » Tu lèves ton visage pour sentir un peu mieux la brise et regardes les nuages bouger lentement. « Je veux juste que tu saches que même dans les moments où rien ne va, je suis là. Pas pour trouver des solutions à tes problèmes, juste pour … T'accompagner ».
Tu regardes enfin la brune dans les yeux, et lui adresse un sourire timide. « Je vais laver ton mouchoir, je te le rendrai après » Une excuse pour vous permettre de vous revoir plus tard, pour que les choses ne restent pas bloquées sur cette discussion. Tu poses ta main sur son épaule, doucement. « Oublions tout ça, d'accord ? » Tu esquisses un pas en arrière, montrant ton intention de partir, attendant simplement la réponse de la Lufkin.
20 avril 2020
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